Témoignages contre la Scientologie

Récits d'anciens adeptes:

Comptes rendus de procès:


Récits d'anciens adeptes

L'Eglise de Scientologie, facile d'y entrer, difficile d'en sortir

Comment je me suis fait déposséder par la Scientologie

Le Rundown de purification à l'Eglise de Scientologie de Paris

Pour mes trois enfants, rendez-moi mon argent!

La vie quotidienne dans la Sea Org

Comment transformer virtuellement une gamine en orpheline (sur le site de Roger Gonnet)

Déclaration sous serment de Jesse Prince

Déclaration sous serment d'Hana Whitfield

L'Eglise de Scientologie ou les goulags du gourou. Récit d'une évasion (sur le site de FACNET)

Mes neuf vies dans la Scientologie

Interview de Steven Fishman, ex-scientologue

La Bête (sur le site de Roger Gonnet)

Michael Pattinson dans la Scientologie. Un artiste 'New OT8' parle

Mes "montagnes russes" dans la Scientologie

Témoignage de Jean-Jacques Greneron, ex-scientologue

Témoin belge victime du harcèlement médical

Le Soir (Bruxelles), 4 octobre 1999, par Michelle Lamensch

[Texte intégral]

C'est en voyant leur fille plonger dans une dépression de plus en plus profonde que les parents de Delphine (prénom d'emprunt), la trentaine, ont compris, longtemps après son mariage, qu'elle avait été aspirée par la scientologie, sous le joug de son époux, un homme par ailleurs brillant.

Aujourd'hui encore, après quatre années et malgré l'entourage de confiance formée autour d'eux par des amis - avocat, psychiatre, etc. -, ces parents se sont très longtemps sentis fondamentalement coupés des informations médicales essentielles concernant leur enfant. Ils évoquent toujours, cependant, l'incompréhension ou l'impuissance des milieux médicaux et juridiques à faire face à la situation.

La maman de Delphine n'exclut pas qu'un des médecins qui s'est occupé de sa fille, à l'hôpital, ait pu faire l'objet de pressions de la secte.

Dans ce témoignage, également, perce l'aversion des scientologues pour les psychiatres. Ils seraient parvenus, selon les parents de la jeune femme, à s'infiltrer dans l'hôpital pour lui prodiguer des «soins parallèles» et l'en faire sortir prématurément.

«Dianétique», «scientologie», «sectes»: Quand on habite la campagne, on n'a pas le temps de lire les gazettes. Alors, on trie les informations: celles qui ne vous concernent pas, on ne s'y intéresse pas... A tel point que, selon ses parents, Delphine aurait pu épouser un scientologue sans que sa méfiance ait été alertée.

DROIT D'INGERENCE

Les proches de Delphine ont donc accepté de parler mais à condition que nous gommions de leur témoignage le moindre détail susceptible de les démasquer, tant ils redoutent, disent-ils, les représailles.
A les écouter, la vie de leur fille aurait été ponctuée de ruptures: changement d'emploi, déménagements inexpliqués, etc. Et toujours sous la férule du mari. Longtemps, ils n'ont perçu de la scientologie que son action la plus perfide: avoir rendu leur fille lourdement suicidaire.

Delphine, se souviennent ses proches, aurait été consulter un scientologue pour s'informer de la manière de recouvrer une créance. Elle aurait été séduite par un succès et puis...

Et puis, insensiblement, son époux scientologue aurait imposé la distance. Delphine aurait obtempéré. Dépressive, elle aurait été interdite de soins psychologiques, puis psychiatriques. Le mari, toujours. Alors que... Delphine demandait qu'on l'enferme, même en prison, pour que cessent ses souffrances, affirme sa maman. Usant d'un subterfuge, ses proches parviennent à faire hospitaliser la jeune femme, à sa demande. Le lendemain, reprend la maman, «il» débarquait à l'hôpital avec son avocat, pour faire sortir sa femme...

Le même jour, la famille dépose plainte contre le mari pour non-assistance à personne en danger. Mari qui avait, lui aussi, déposé plainte (restée sans suite) pour séquestration de sa femme...

L'hôpital, dit la maman, a récupéré sa malade manu militari... Elle était comme un zombie, extrêmement perturbée.

Mise en observation pour six mois sur ordre d'un juge. Après trois mois, Delphine en proie au harcèlement scientologique disparaissait à nouveau de l'hôpital... sans suivi et sans explications médicales aux parents.

Un coup de fil à la famille, de temps en temps, quand elle allait bien, je suppose, poursuit la mère. Ma fille avait un emploi du temps minuté, sur les consignes de son mari: Tu te lèves, tu te laves, tu t'habilles, etc.

Et l'enfant? Délaissé, il a dû être placé et Delphine réhospitalisée. La demande en divorce est alors venue du mari. Tout devait aller très vite, il lui a fait signer un inventaire.

Aujourd'hui, Delphine semblerait aller beaucoup mieux. Elle peut quitter l'hôpital pour de courts moments de détente à l'extérieur. Les instances judiciaires ont été alertées mais n'auraient opposé qu'une fin de non-recevoir, sauf un juge qui...

Les parents de Delphine réclament le droit d'ingérence de la famille en cas de violation mentale. Elle a été l'esclave de son mari qui, par ailleurs, a fait vivre notre fille dans la misère

Mon frère ne rayonne pas d'amour


Le Soir (Bruxelles), 6 octobre 1999, par Michelle Lamensch

[Texte intégral ]

La planète serait en feu, en proie à la drogue, à l'illettrisme, à la criminalité, à la perversité et - la pire mais la plus cachée - à l'hostilité féroce et violente de la psychiatrie qui générerait des criminels.

Seuls les scientologues travailleraient à combattre l'incendie. Tous les autres, qui ne maîtriseraient pas la «technologie du mental» scientologue, apte à leur permettre de venir à bout de ces fléaux, resteraient inactifs ou ne verraient même pas le foyer. Ou encore jetteraient de l'huile sur les flammes.

Au hasard de quelques lettres, Jean (prénom d'emprunt) explique à ses proches qu'il consacre sa vie au bien de l'humanité, depuis une vingtaine d'années. Quelque part en Angleterre, dans un manoir (1) , il «auditionne» candidats et apprentis scientologues pour leur «ouvrir les yeux» et les armer contre cette «catastrophe planétaire» en cours.

Les proches de Jean ont complètement perdu le fil avec ce cadet de six enfants, intellectuellement brillant et qui, le dernier jour de sa vie universitaire, a dit à son père, en quittant la maison: Voilà mon diplôme, Papa, tu m'as payé des études, au revoir...

Jean est parti, puis il est revenu chez ses parents en Belgique et est ensuite reparti pour de bon. Cap sur Paris, avant la Grande-Bretagne.

On a mis du temps à réaliser, nous confie un de ses frères. On n'a pas vu venir le danger et, quand on s'est rendu compte de ce qu'il était réellement devenu - un légume -, il était trop tard pour réagir. Mon frère ne «voit» plus rien. Ses enfants, des adolescents, sont très peu cultivés. Sa vie, ses comportements sont creux.

Pendant ses études, Jean s'est mis à fréquenter des cours de scientologie. Deux heures par semaine, pour un coût de 6.000 F par mois. Nos parents nous en donnaient 3.000 à chacun pour vivre... Il a dû travailler et, par ailleurs, ses résultats universitaires ont chuté.

Au début de l'expérience, toutefois, la famille de Jean a eu l'impression que la scientologie lui faisait un bien fou. Il se sentait plus épanoui.

LE POISSON ET L'OISEAU

Les rapports avec le fils «atypique» se sont vite distendus. Le dialogue s'est rompu. Difficile de le voir à Paris, où il était devenu «auditeur», de le convaincre de revenir en Belgique pour les grands événements familiaux.

Insolite, son mariage dans l'immeuble de l'Eglise de scientologie. Avec nos parents, nous étions tous relégués à une table. A la fin du dîner, mon frère, sa femme et ses amis sont partis sans prononcer un mot.

Surprenantes aussi pour la famille plusieurs de ses attitudes. Enceinte, sa femme a été séparée de lui et envoyée au Danemark. A la naissance de son second fils, Jean a abandonné son aîné chez mes parents, pendant deux mois. On ne comprenait pas pourquoi.

Le frère de Jean exprime une très sincère tristesse. Il se cogne la tête contre ce décalage entre l'intelligence de Jean et la bêtise dans laquelle il s'est enfermé. Il évoque l'image de ce petit poisson qui essayerait d'expliquer au petit oiseau comment nager... Nous vivons désormais dans deux mondes parallèles.

Mais bien plus que la différence de choix d'existence, c'est la conviction de la vacuité de la vie de Jean qui peine son frère. On peut adhérer, même de manière un peu exaltée, à une idéologie, à une Eglise et donner l'impression de rayonner d'amour et de bonheur. Ce n'est absolument pas le cas de mon frère.

La scientologie, conclut notre interlocuteur, pose la famille comme fondement de la société. Pourquoi donc mon frère nous prive-t-il, nos parents et nous, de sa présence depuis plus de vingt ans?

(1)  St Hill Manor, un des deux points de chute principaux de la scientologie en Europe de l'Ouest.


Procès de Lyon en 1996

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Parcours d'un profane dans les dédales de l'Eglise de Scientologie

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