Actualités sur les sectes en mars 2002

Témoins de JéhovahRedressement fiscal confirmé pour les Témoins de Jéhovah
Actualités diversesIn memory of Daniel Pearl
Actualités diversesCommuniqué
Témoins de Jéhovah (*)Communiqué de la Coordination Nationale des Victimes de l'Organisation des Témoins de Jéhovah
Témoins de JéhovahLes témoins de Jéhovah déboutés
Actualités diverses et OTSMonsieur Guy chez Ardisson
Actualités diversesLe parquet requiert la condamnation de M. Cotten pour procédure abusive
RaëlTémoignage d'une mère dans la tourmente des Raéliens
InstinctothérapieNicole Schneider : l'écriture la libère d'une secte
SectesLutte contre les sectes : une action menée discrètement
FalungongFilms du Falungong à la télévision chinoise: un suspect arrêté
SectesLe président de la mission de lutte fait un point sur les P.-O.
Tvind HumanaLe gourou de Tvind Humana fait appel
Actualités diversesAntoine Schuller et le frigoriste à Charles Pasqua
Sectes et préventionJouer aux sectes pour mieux mettre en garde les élèves
Sectes et préventionGare à l'aide aux devoirs
Sectes et préventionIls prêchent la médecine parallèle, l'humanisme, le bio et l'ésotérisme
Témoins de JéhovahVers une nouvelle affaire Remy ?
Actualités diversesLa "noce" à Cotten
Eglise du Christ (*) Statistiques
Sectes et scolaritéCent enfants vont encore à l'école des sectes
Contre-réforme catholique (*)Enseignants et parents d'élèves soyez vigilants !
Témoins de Jéhovah (*)Prosélytisme actif et efficace (?) des Témoins de Jéhovah en milieu scolaire
Tabitha's PlaceCondamnations aggravées en appel pour 19 membres de la secte Tabitha's place
Saï BabaRécente motion du Parlement Britannique à l'encontre du gourou indien Sai Baba
FalungongGenève: près d'un millier de pratiquants de Falun Gong manifestent
Linbu (*) 20/03/2002L'esclavage existe toujours
SatanismeTorture : à cause du satanisme ?
ScientologiePressions de la Scientologie sur le moteur de recherche GOOGLE
Scientologie41 photos de ce site censurées sous la pression de la scientologie
ScientologieL'affaire "Google - Scientologie" sur le net
Actualités diversesUne loi anti-mafia utilisée pour poursuivre les prêtres accusés d'abus sexuels
FalungongLes quatre adeptes arrêtés sont de retour en Suisse
Secte AumUn membre d'Aoum condamné à 10 ans de prison pour avoir tué un autre adepte
ScientologieL'Église de scientologie bute contre le "remue-ménage"
ScientologieLes scientologues s'attaquent au web
Sectes et santéSept ans de prison pour des membres d'une secte ayant laissé mourir des enfants
Scientologie (*)Comment l'audit(ing) scientologue a « clarifié »le moteur de recherche Internet Google des « suppressifs » ?
ScientologieSlashdot se couche devant la Scientologie


(*) Articles ou documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le Web.

 


  France : Témoins de Jéhovah

Redressement fiscal confirmé pour les Témoins de Jéhovah

Le Parisien , 1er mars 2002

[Texte intégral]

La Cour d'appel de Versailles a confirmé hier le redressement fiscal infligé aux Témoins de Jéhovah.

Les juges ont donné raison à l'administration fiscale qui leur réclame, depuis 1998, 45 millions d'euros (295 MF). Cette somme colossale correspond à un impôt de 60 % sur les dons et offrandes des fidèles que doivent acquitter les associations non reconnues comme cultuelles, comme c'est le cas des Témoins de Jéhovah, répertoriés comme une secte apocalyptique.

Un « tel arrêt, s'il devait être confirmé », constituerait « une lourde menace pour la liberté religieuse », ont protesté les Témoins de Jéhovah .
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Commentaire de Michel Marjollet :

Ce sont les dirigeants de la secte qui crient "au voleur" et ce sont eux qui vont "re-voler" leurs adeptes pour éventuellement régler la dette fiscale de l'association.
Autrement dit, redressement ou pas, c'est tout bénèf. pour les gourous jéhovistes.

Extrait du site officiel des TJ :
http://www.temoinsdejehovah.org/actualites/en_france/taxation_communique/taxation_communique.htm

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L'arrêt de la cour d'appel de versailles


France : Actualités diverses

In memory of Daniel Pearl

Courrier International, 3 mars 2002


  France : Actualités diverses

Communiqué

Je tiens à informer les internautes que le journal de la Scientologie, Ethique et Liberté, écrit : " Il semble que le site internet viviengate.com ait été établi par des dissidents de la lutte contre les nouveaux mouvements religieux, voire des anciens du CCMM ou de l'ADFI, par des déçus du " Vivienisme" en tous cas. " et donc leur en attribue clairement la paternité.

Monsieur Jean-Pierre Bousquet, ancien président du CCMM et moi-même, Mathieu Cossu, webmestre du présent site et bénévole de l'ADFI , précisons n'avoir absolument rien à voir avec le site en question qui comporte des interview que nous n'avons jamais accordés. Nous réfutons donc toute allégation concernant un quelconque lien de notre part avec ce site.


  France : Témoins de Jéhovah

Les témoins de Jéhovah déboutés

AFP , 5 mars 2002

[Texte intégral]

Les témoins de Jéhovah déboutés d'une plainte contre Jean-Pierre Brard - "C'est la mode de la criminalité internationale avec des ramifications insoupçonnées et un immense pouvoir, y compris de lobbying". Ces propos, ajoute le tribunal, sont en outre "résumés ou contenus" dans le rapport parlementaire de 1999 portant sur "les sectes et l'argent" dont M. Brard était le rapporteur.

M. Hakim Benhalima, le directeur de publication du mensuel qui avait publié ces déclarations, et celui du site Ibase qui les avait diffusés, visés également par la plainte, ont aussi été relaxés. Lors du procès qui s'était déroulé au début du mois de février, l'avocat de M. Brard, Me Didier Seban, avait rappelé les poursuites similaires engagées par les témoins de Jéhovah contre son client estimant qu'ils tentaient ainsi de le faire taire par des procès à répétition.


  France : Actualités diverses et OTS

Monsieur Guy chez Ardisson

France5, 7 mars 2002

[Texte intégral]

Et l'on ressort l'affaire Omar Raddad... C'est fou ce que les affaires peuvent prendre l'air en ce moment, non ? Un nouveau témoin est apparu, Guy Mouyrin, "douanier marseillais reconverti en limonadier puis en fleuriste, a déclaré avoir été le chauffeur occasionnel de Joseph Di Mambro, un responsable de l'OTS". Il dit aussi avoir accompagné deux membres de l'Ordre du Temple Solaire (dont "l'épouse cosmique de Di Mambro") à la villa de Mme Marchal, le 24 juin 1991, jour où "Omar l'a tuer".

D'après lui, ils seraient les véritables meurtriers de la femme, mais seraient morts tous les deux dans les suicides collectifs de la secte en 1994. C'est ce témoignage que maître Jacques Vergès, l'avocat du jardinier marocain, va demander de joindre dans la procédure de révision engagée devant la Cour de cassation. C'est ce témoignage que Guy Mouyrin est venu raconter sur le plateau de Thierry Ardisson...

Mais alors, vous savez ce que c'est avec Internet, en un clic, tous les sons de cloches. Il y a un journaliste suisse qui n'est pas du tout d'accord avec les propos de Guy Mouyrin, et ça depuis 4 ans, c'est Arnaud Bédat... D'après lui, Guy Mouyrin "parle beaucoup et à qui veut bien l'écouter". Et effectivement, accrochez-vous, Christian Cotten à côté, c'est de la roupie de sansonnet. Donc en fait... (je vous ai dit de vous accrocher) monsieur Guy s'est d'abord fait connaître en vendant un scoop bidon à deux journalistes de Channel Four : Grace Kelly aurait en réalité été tuée par la mafia italienne, l'OTS étant là-dessous. Lui-même aurait rencontré, en avril 1994, François de Grossouvre, conseiller de François Mitterrand, peu de temps avant la mort de Di Mambro. Arnaud Bédat ne le croit pas, car de Grossouvre était à l'époque malheureusement déjà mort depuis cinq mois...

L'homme a aussi un passé chargé, il a été condamné en 1997 par contumace à dix-huit mois de prison ferme par le tribunal de Lausanne pour vols, recels, escroqueries, utilisation frauduleuse d'ordinateur et faux dans les titres... "Monsieur Guy a-t-il, au moins, au gré de ce parcours nébuleux, rencontré un jour Jo Di Mambro ?", s'interrogeait ,en 1998, Arnaud Bédat, un peu sceptique. "Aucun des anciens adeptes de l'OTS que nous avons interrogés n'en a gardé le moindre souvenir. Pas de quoi démonter le personnage : 'C'est normal', dit-il, 'ceux que j'ai rencontrés sont tous morts dans les massacres...'" CQFD...


  France : Actualités diverses

Le parquet requiert la condamnation de M. Cotten pour procédure abusive

AFP, 7 mars 2002

[Texte intégral]

PARIS, - Le parquet a requis mardi la condamnation de Christian Cotten, qui se dit "psychosociologue" et défenseur de "minorités religieuses", pour avoir fait comparaître de façon abusive devant la justice les auteurs et témoins d'un rapport parlementaire sur les "sectes et l'argent".

La 17ème chambre du tribunal correctionnel rendra sa décision le 9 avril sur la validité de cette citation directe. Christian Cotten, membre du mouvement "Omnium des libertés" et également connu pour avoir soutenu Antoine, le fils de Didier Schuller, a fait citer directement devant la justice les auteurs du rapport parlementaire de 1999 sur "les sectes et l'argent" et ceux qui ont été interrogés pour la rédaction de ce rapport. Il s'agit notamment des députés Jean-Pierre Brard (app. PCF), Roselyne Bachelot (RPR), Yvette Roudy (PS), Alain Gest (PS), Jacques Guyard (PS) mais aussi Olivier Schrameck, directeur de cabinet de Lionel Jospin, et Clotilde Valter, conseillère technique du Premier ministre, ou encore Jean-Marie Abgrall, psychiatre spécialiste des sectes.

Le plaignant leur reproche d'avoir fait figurer sa société, la SARL "Stratégique", comme étant affiliée à la scientologie, ce qu'il juge "discriminatoire" et qui lui aurait fait perdre tous ses clients. Il estime "diffamante" l'accusation de secte. Les avocats des personnes citées ont demandé l'annulation de la citation et le paiement des frais de justice par le plaignant.

Le représentant du ministère public a également requis l'annulation de la citation et la condamnation de Christian Cotten pour procédure abusive sans préciser de peine.

(Sylvie a fait un compte rendu d'audience)


  France : Sectes

Témoignage d'une mère dans la tourmente des Raéliens

Le Midi Libre , 7 mars 2002 par Guillaume Clavaud

[Texte intégral]

Alain Vivien, président de la mission interministérielle de lutte contre les sectes, sera à Perpignan demain. Avant sa venue, une mère fait part de son vécu. Désemparée. Son récit témoigne du véritable fléau que sont les mouvements sectaires pour la famille.

Comment votre fille est-elle rentrée dans le mouvement raélien ? J'avais un locataire qui était raélien. Je ne le savais pas. Il est allé travailler chez un carrossier à qui il a monté la tête et qui est entré dans la secte aussi. Il disait : "Raël, c'est notre Dieu". Il ne voyait que par lui. Raël venait en visite chez ces gens-là. Je l'ai même rencontré. Ma fille s'est mariée avec ce carrossier. Elle est entrée dans la secte un an après. Et puis, ils se sont séparés. Lui est sorti de la secte et a voulu récupérer les enfants. Elle, elle s'est remariée avec le bras droit de Raël. Mais moi, même si je sais où elle est, je ne lui dirais pas. Je ne peux pas aller contre ma fille.

Vous n'avez pas sollicité d'aide ? Non. Un jour, un monsieur de l'ADFI (Association de défense de la famille et de l'individu) est venu me voir pour me proposer de m'aider. Je lui ai dit non. Je ne ferais jamais de mal à mes enfants. Ce n'est pas que j'accepte ce qui arrive à ma fille, mais qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?

Quand vous parliez de la secte, qu'est-ce qu'elle disait ? Elle me disait : "Toi, tu as ta philosophie et moi, j'ai la mienne." Les Raéliens croient que les Élohims existent. Ce sont des extra terrestres. Raël leur dit que ce sont eux qui ont amené la vie sur terre. Un jour, peu après son mariage, ma fille m'a dit : "Tu sais ce que tu es pour moi ? Pour moi, tu n'as été qu'une mère porteuse. Les Élohims t'ont mis une graine là et tu l'as portée." C'est dur. Actuellement, je ne sais pas si elle y est toujours. Je n'ai plus de nouvelles depuis deux ans.

Quand s'est produit la rupture ? En 1999, après une belle réussite professionnelle, elle m'a jetée. De toute sa hauteur, de toute sa beauté, elle m'a dit : "Maintenant, je n'ai plus besoin de toi."

Pourquoi a-t-elle cette réaction ? Parce que je ne suis pas raélienne c'est tout. Tous ceux qui ne le sont pas, sont exclus que ce soient père ou mère. Leur famille, c'est la secte.

Et avec vos petits-enfants ? Un soir où les petites étaient seules parce que ma fille était partie à Toulouse, je me suis dit que j'allais leur faire à manger. La première m'a dit : "Maman ne veut plus que tu mettes les pieds chez nous." Ce que m'a répété la deuxième. Depuis, je n'ai plus remis les pieds chez ma fille.

Et le reste de votre famille ? Mon mari est parti avec une raélienne après 35 ans de mariage. C'était il y a huit ans. Nous sommes allés en Suisse. Quand j'ai compris où on était, j'ai fait mes bagages et je suis partie. Ça a duré 3 jours. Aujourd'hui, je suis en train de divorcer. Mon mari y est toujours. Il va souvent chez mon fils. Je ne crois pas que mon fils en fasse partie. Enfin, je ne sais pas. Je n'ai plus de nouvelles non plus. La secte a détruit ma famille.

Quelles sont les pressions dont ils font l'objet ? Je sais qu'ils payent 10 % à l'association loi 1901 de Raël. Psychologiquement, je pense qu'ils sont travaillés. Il n'y a jamais eu de problèmes physiques. Jamais, je n'ai vu d'attouchements sur les petites. Vous savez, dans cette secte, chacun vit chez soi. Ce n'est pas dangereux.

Vous les croyez heureux là où ils sont ? Oui parce que la dernière fois que j'ai eu ma fille au téléphone, elle m'a dit qu'elle était très heureuse comme elle était. Mais elle a ajouté : "Je ne veux plus traîner un boulet derrière mon dos toute ma vie." En parlant de moi.

Vous n'avez pas essayé de recoller les morceaux ? Pour la fête des mères, l'an dernier, je l'ai appelée. Elle m'a donné rendez-vous pour qu'on aille boire un pot et qu'on discute. Le jour dit, je l'ai appelée pour savoir où on se retrouvait, elle m'a jetée. J'espère toujours qu'elle m'appellera pour la fête des mères ou pour celle des grands-mères. Les Raéliens prônent l'amour du monde entier et ils ne sont pas capables de le donner à leurs parents.

Vous avez peur ? Ah ça oui ! Mais j'ai peur de ce qui peut m'arriver à moi. (NDLR : ces craintes imposent l'anonymat de ce témoignage).


  Suisse : Instinctothérapie

Nicole Schneider : l'écriture la libère d'une secte

24 Heures du jour , 7 mars 2002 par Alain Walther

[Texte intégral]

L'écriture la libère d'une secte

A 20 ans, elle tombe sous la coupe de Guy-Claude Burger, fondateur vaudois de l'instinctothérapie.

Le gourou est en prison. Jamais Nicole Schneider, Veveysanne de 44 ans, n'utilise son prénom. Pour elle, il est Burger. Pour les autres, c'est Guy-Claude Burger, inventeur de l'instinctothérapie (la santé par le manger cru) et gourou vaudois d'une communauté sectaire.

L'homme a été condamné à Cossonay, en 1978, à quatre ans de prison pour attentats à la pudeur des enfants . L'année dernière en France, il a été encore fois condamné à quinze ans de prison pour pédophilie. "Pédophile, il l'est assurément, malade en partie", assure celle qui, à la fin des années septante, du Gros-de-Vaud au Mexique, a vécu sous la houlette du gourou. Mais depuis qu'elle a écrit son livre, elle a réussi à tourner toutes les pages de son histoire ancienne, à ne plus trouver d'excuses au charismatique manipulateur d'âmes. Les lecteurs y ont gagné un ouvrage émouvant à l'écriture limpide, l'occasion de comprendre sinon pourquoi un méchant gourou peut arriver à ses fins.

Mais comment une jeune rebelle de 20 ans, qui cherchait un père et voulait changer le monde, s'est-elle retrouvée pour longtemps dans une histoire de fous? "Au cours de toutes ces années, j'ai été humiliée par ceux qui me disaient que cela ne leur serait pas arrivé." Finie maintenant cette humiliation, finie la colère de s'être tu quand elle a vu Burger ressurgir dans la vie publique au cours des années huitante, vantant une fois de plus les bienfaits de l'instinctothérapie, faisant toujours venir des mineurs dans son lit.

La porte verte - Le lit de Guy-Claude Burger, Nicole Schneider est entrée dedans. Un jour, dans la ferme d'Eclépens, elle a passé par défi la porte verte de la chambre du maître des lieux. L'expérience sexuelle ne fut pas enchanteresse. "C'est un épouvantable misogyne, il humiliait les femmes sans cesse." Mais alors, que lui trouvait-elle? "Il donnait l'impression de s'intéresser aux jeunes, l'illusion de la tendresse paternelle." Exactement tout ce que Nicole cherchait à l'époque. La jeune femme était une courageuse. N'avait-elle pas par défi fait un voyage au Vietnam en pleine guerre avant que de tomber sur le gourou du Gros-de-Vaud? Et du courage, elle en a encore quand elle accouche au Mexique de Marie, son deuxième enfant. La petite communauté s'est réfugiée là-bas, car leur chef est persuadé que les Russes vont envahir la Suisse. Comme la révolution sexuelle, cette peur était aussi dans l'air du temps.

Soviétiques et moustiques - Les Soviétiques n'occuperont pas le Pays de Vaud, sûr de tout, le gourou expliquera à ses ouailles qu'en fait la guerre est intérieure à la communauté. Il dira aussi à Nicole que ce qui coule de ses piqûres de moustiques infectées n'est rien d'autre que son passé douteux de consommatrice d'aliments cuits. Ces plaies-là vont la sauver. La jeune femme ouvre enfin les yeux et se fait du souci pour sa santé, l'avenir. Le père de ses enfants, lui, ne veut pas fuir la communauté. Le gourou déraille de plus en plus. Et comme il est amoureux d'un garçon, Guy-Claude Burger change le code de la sexualité collective. "Quand il a commencé à blâmer l'hétérosexualité, à accumuler les règles, nous avons compris." De retour en Suisse, le couple se séparera. En 1982, au hasard d'une rencontre à La Tour-de-Peilz, Nicole Schneider rencontrera celui qui l'a manipulée pendant sept ans. Mais elle ne vacillera pas, ne verra plus cette fois quelque chose de christique et tendre en lui. Elle venait de commencer son chemin vers la liberté. C'était au temps de la libération sexuelle

JUGÉ: Du Tribunal correctionnel de Cossonay en 1978 à la Cour d'assises de Seine-et-Marne en 2001.

1978 "Le monde est à ce point déboussolé que les théories les plus extravagantes et les comportements les plus nuisibles trouvent des défenseurs au nom de la culture et de la liberté." Le 28 septembre 1978, devant le Tribunal correctionnel de Cossonay, Willy Heim, procureur général du canton, requiert six ans de prison contre Guy-Claude Burger.

Que lui reprochait alors la justice vaudoise? "De 1973 à 1976, G.-C. B. a entretenu avec des enfants qui lui avaient été confiés des relations qui dépassent l'extériorisation de sentiments affectueux. Cette affaire de moeurs serait assez banale en somme, si l'accusé n'avait admis avoir initié son fils dès l'âge de 7 ans à la masturbation réciproque, s'il n'avait quasi systématiquement séduit des adolescents qu'il hébergeait, s'il n'avait attiré dans son lit, parfois simultanément, enfants et adultes des deux sexes."

Découvrant dans la chronique judiciaire de 24 heures, la réalité quotidienne du centre d'écologie alimentaire de Guy-Claude Burger à Eclépens, dans le Gros-de-Vaud, les Vaudois n'en reviennent pas. La justice cherche à comprendre. Un prêtre, un psychologue, des médecins témoignent en faveur de l'homme accusé d'attentat à la pudeur des enfants et débauche contre nature. Pendant le procès, 24 heures évoque un "concert de louanges".

C'était au temps de la libération sexuelle. Au sein du choeur des partisans de Guy-Claude Burger, Nicole Schneider. La jeune femme qui, selon 24 heures, "a connu les transports dont B. était l'ordonnateur", raconte devant la Cour "le bonheur immense qui donnait envie de soulever des montagnes. Le passage à une énergie extraordinaire." Guy-Claude Burger sera condamné à quatre ans de réclusion. Détention préventive, remise de peine pour bonne conduite. Le gourou du manger cru sort de prison à l'automne 1979 et part avec ses fidèles au Mexique.

2001 En France, arrêté en 1997, le fondateur de la secte de l'instinctothérapie est cette fois condamné à quinze ans de réclusion pour des actes de pédophilie, viols d'enfants (une fillette de 10 ans et demi à l'époque) et d'adolescents (une jeune fille de 16 ans) au château de Montramé, à Soisy-Bouy, près de Provins (Seine-et-Marne).

2002 L'avocat de Guy-Claude Burger, 67 ans aujourd'hui, fait appel. La Cour de cassation décide que Guy-Claude Burger sera à nouveau jugé avec son coaccusé, Jean-Claude Rostaing (cinq ans d'emprisonnement pour complicité de viols). Ce dernier, âgé de 34 ans, avait contraint sa petite amie à avoir des relations sexuelles avec le Vaudois du château de Montramé.


  France : Sectes

Lutte contre les sectes : une action menée discrètement

Le Midi Libre , 8 mars 2002 par Guillaume Clavaud

[Texte intégral]

Alain Vivien, président de la Mission interministérielle de lutte contre les sectes (MILS) dont le rapport vient de paraître, est aujourd’hui à Perpignan pour réunir la cellule départementale de vigilance. L’occasion d’évoquer le monde des sectes local.

Impossible de ne pas saisir l’opportunité d’évoquer la lutte contre les mouvements sectaires dans le département, avec la venue d’Alain Vivien à Perpignan. Président de la MILS, l’homme effectue un tour de France des préfectures (il sera d’ailleurs ce matin dans l’Aude) pour faire le point sur le travail des cellules de vigilance.

C’est une circulaire ministérielle, datée du 20 décembre 1999, qui demandait aux préfets de coordonner les actions de lutte – ou en tout cas de surveillance - sur les sectes. Ainsi, la MILS pouvait-elle avoir des antennes locales. Les cellules départementales de vigilance ainsi créées regroupent des services déconcentrés de l’Etat représentant les ministères de l’Intérieur, de la Défense, de l’Économie et des Finances, de la Jeunesse et des Sports, de l’Education nationale, mais aussi les associations de défense. Pour Perpignan, il s’agit de l’ADFI (Association de défense de la famille et de l’individu : 04 68 52 72 24). Action sciemment discrète. "La cellule de vigilance s’est réunie une première fois il y a trois ans - NDLR : lors de sa constitution donc -", explique le Dr Secundino Garcia, pédopsychiatre, président de l’ADFI. Malheureusement, il n’y a pas eu de seconde fois. Pourquoi ? Le Dr Garcia ne paraît pas angoissé : "Il n’y a pas grande inquiétude face au phénomène des sectes. Il n’y a donc pas un grand intérêt à réunir la cellule." Ce qu’il regrette cependant.

En matière de surveillance, la politique départementale n’est, semble-t-il pas, agressive. Il est néanmoins difficile d’affirmer qu’elle est inexistante. Disons plutôt qu’elle est discrète. Ainsi, les renseignements généraux travaillent sur le sujet. Les informations, pour autant, ne filtrent pas. Il en est de même au sein de l’Eglise catholique pour laquelle un frère a la charge de recenser les "mouvements religieux et les nouvelles croyances" - voir ci-dessous. L’ADFI même ne se prête pas facilement à la diffusion publique. A cette attitude largement partagée, plusieurs raisons. La première est que le monde sectaire est suffisamment flou pour justifier les retenues constatées quant aux effets d’annonce. Pointer publiquement du doigt un groupe, c’est s’exposer à des retours de bâton judiciaires. Dans le meilleur des cas.

La seconde est tout aussi pragmatique, mais répond à un souci humain. Les personnes victimes de mouvements sectaires tiennent à une confidentialité absolue. Déjà fragilisées, voire anéanties, elles n’éprouvent ni le besoin ni l’envie de voir leurs mésaventures étalées au grand jour. Effectifs et moyens dérisoires. Si la lutte contre les mouvements sectaires est si peu palpable, c’est en partie à cause des aspects évoqués jusqu’ici. Ce sentiment de grande réserve, voire d’opacité, ne doit pas cacher que les rangs des militants antisectes sont peu fournis.

Ils sont même clairsemés. L’antenne départementale de l’ADFI compte une trentaine d’adhérents. Un noyau dur de six personnes porte son action à bout de bras. "Grain de sable", la structure catholique, menée par un religieux, est composée de trois personnes dévolues à la collecte des informations. Enfin, le Centre contre les manipulations mentales (CCMM) n’a pas d’antenne dans le département. Ses plus proches représentants sont dans l’Aude. Quant aux moyens de ces différents organismes, ils sont dérisoires. Reconnue d’utilité publique et agrémentée par le ministère de la Jeunesse et des Sports, l’ADFI ne peut compter que sur un budget de fonctionnement restreint : 762 € (5 000 F) de subvention de la part de la mairie de Perpignan, 609 € (4 000 F) du conseil général. Prévention plutôt que lutte. Ces carences apparaissent finalement peu pénalisantes. En effet, le terme de lutte contre les sectes est quelque peu usurpé. Mieux vaudrait parler de prévention comme le signale le pédopsychiatre. "Notre but n’est pas d’organiser une chasse aux sorcières. Nous ne sommes pas le porte-étendard de la pensée propre. Nous ne sommes pas là non plus pour rééduquer les gens", lance-t-il. "Notre objectif n’est donc pas de dire quels sont les mouvements sectaires, de dresser un inventaire", ajoute-t-il.

Quel est alors le rôle de l’ADFI ? "Nous faisons de l’information sur les droits et les recours des personnes face aux mouvements sectaires. Nous offrons notre aide, notre écoute", plaide le pédopsychiatre. Comment ? Il détaille : "En cas de soupçons sur un groupe, nous disposons d’une grille d’observation qui nous permet de recueillir un faisceau d’indices. Ensuite, nous préparons un dossier." Lequel peut être utilisé en justice. En ce début d’année, l’ADFI a examiné le cas d’une vingtaine de personnes. Ce qui n’est pas rien ! "Il y a une diminution des demandes du public", note pourtant son président. Le battage médiatique n’y est peut-être pas étranger. Reste à espérer que cette diminution soit réelle et qu’elle n’est pas le fruit d’intimidations plus fortes sur les personnes.


  Chine : Falungong

Films du Falungong à la télévision chinoise: un suspect arrêté

AFP , 8 mars 2002

[Texte intégral]

PEKIN, - Un adepte du Falungong a été arrêté et deux autres sont recherchés par la police suite à la diffusion de deux films de la secte sur un réseau de télévision par câble de Changchun (nord-est), a déclaré vendredi un responsable de la police de cette ville. "Trois adeptes ont sectionné un câble pour diffuser leurs programmes, qui ont été vus sur plusieurs chaînes du réseau, même sur (la chaîne sportive nationale) CCTV 5", a déclaré sous couvert d'anonymat ce responsable du département de la propagande de la police. Il a ajouté que les trois suspects n'étaient pas des employés de la société de télévision par câble municipale. Les trois adeptes du Falungong ont notamment utilisé un amplificateur de signal pour diffuser deux films de la secte, intitulés "Le Falun Dafa se répand dans le monde" et "Immolation ou tromperie".

Ce dernier vise à démonter la version officielle d'une immolation de cinq membres du Falungong en janvier 2001 sur la place Tiananmen, et affirme qu'il s'agit d'une mise en scène des autorités. L'immolation, au cours de laquelle deux personnes avaient trouvé la mort, avait été filmée par la télévision chinoise. Ces images ont été ensuite abondamment utilisées par les autorités chinoises dans leur campagne contre la secte.

Le réseau câblé de Changchun compte 300.000 foyers abonnés, soit plus d'un million de téléspectateurs, pour un total de 31 chaînes, a déclaré pour sa part une responsable de ce réseau, Mme Wang. Selon le responsable de la police de Changchun, la diffusion des deux films du Falungong a été interrompue à plusieurs reprises, contrairement à ce qu'affirmait jeudi un document diffusé par la secte.

Il a ajouté que la diffusion totale des programmes de la secte avait duré 20 minutes.

Depuis le début de la répression contre le Falungong en juillet 1999, des dizaines de milliers d'adeptes ont été interpellés et des milliers envoyés dans des camps de rééducation par le travail.

La secte d'inspiration bouddhiste était particulièrement bien implantée dans le nord-est de la Chine, et notamment à Changchun, la capitale de la province du Jilin.


  France : Sectes

Le président de la mission de lutte fait un point sur les P.-O.

Le Midi Libre , 9 mars 2002 par Guillaume Clavaud

[Texte intégral]

Alain Vivien, président de la Mission interministérielle de lutte contre les sectes, était hier en préfecture pour y réunir la cellule départementale de vigilance. A cette occasion, il a tenu une conférence de presse et fait le point sur la situation des P.-O. On n’approche pas facilement Alain Vivien. C’est qu’être, de fait, considéré comme le héraut de la lutte antisecte (par les militants antisectes eux-mêmes, mais aussi par les mouvements sectaires), n’apporte pas que des amitiés. Aussi, la venue du président de la MILS était-elle placée sous le sceau de la vigilance. A plus d’un titre.

De vigilance, Alain Vivien en a réuni la cellule. Sous l’égide de la préfecture et en présence de l’autorité judiciaire, elle met en relation les représentants locaux des services de l’Etat et les associations "secticides" (voir nos précédentes éditions). La vigilance, elle était aussi de mise autour de la personne d’Alain Vivien, objet de pressions voire de menaces ouvertes. Enfin, à l’occasion d’une conférence, organisée sur invitation, à Cabestany, la vigilance était de rigueur pour éviter tout parasitage sectaire.

C’est que la situation nationale et locale a beau être à la diminution du nombre d’adeptes (de 500 à 400 000 dont 200 000 Témoins de Jéhovah), le fléau est loin d’être endigué.

Forte présence des Témoins de Jéhovah. "La situation du département n’est pas la plus angoissante qui soit", admet Alain Vivien, avant cependant de détailler : "Pour les mouvements sectaires, le plus gros bataillon est constitué par les Témoins de Jéhovah - NDLR : selon nos informations ils pourraient être un millier dans les P.-O. La Scientologie existe également, mais elle est plus discrète car son but est d’infiltrer les administrations ou les entreprises, notamment par le biais de la formation." En tout, le président de la MILS, conseillé à n’en pas douter par les renseignements généraux (dont le travail est loué), évoque la présence d’une trentaine de petits mouvements sectaires sur le département. Et de citer pêle-mêle, les Raëliens, les mouvements orientaux, new age ou thérapeutiques (comme IVI), ainsi que la Croix de Dozulé. Si tous ne sont pas dangereux, Alain Vivien précise :"Ils comptent généralement peu de personnes, mais le degré de nocivité n’est pas proportionnel au nombre d’adeptes." A cela, quelle parade apporter ?

Le travail en réseau. C’est ainsi que la MILS travaille. La mission relève directement du Premier ministre. Elle réunit 12 personnes des principaux ministères concernés. C’est un magistrat qui en est secrétaire général, afin, selon Alain Vivien, d’éviter tout traitement passionnel des dossiers. La MILS, comme localement, la cellule de vigilance collecte des informations qui remontent des personnes ressources implantées dans les différents secteurs surveillés (éducation nationale et jeunesse, santé, fiscalité…) "La cellule de vigilance n’a pas pour vocation de se réunir avec une fréquence constante, mais, en asseyant les personnes actives dans le domaine de la lutte antisecte, elle maintient la cohésion d’un réseau de veille mis en place", souligne le préfet, Jean-Jacques Debacq.

De nouvelles formes sectaires. Une telle organisation n’est pas de trop pour mettre au jour les nouvelles formes sectaires qui apparaissent. Trois domaines sont aujourd’hui exploités à fond par les mouvements sectaires. La thérapie dans laquelle certains parapsychologues et/ou guérisseurs font leur lit. La formation professionnelle qui permet aux sectes de mettre la main sur le 1 % patronal qui lui est destiné. Enfin, le champ humanitaire, puisqu’après des catastrophes (11 septembre, AZF, inondations dans l’Aude), les mouvements sectaires proposent leurs services et font du prosélytisme. "Nous devons développer notre travail en direction des collectivités locales et notamment le conseil général puisqu’il s’occupe de l’aide sociale, mais aussi l’association des maires", plaide le préfet conscient qu’il est nécessaire de resserrer l’étau.

Mais pour une personne victime quels sont les recours concrets possibles ? Vague réponse, mais des pistes : magistrats, assistantes sociales, éducateurs… La ville de Paris s’apprête à mettre en place un numéro vert. Ce qui coûte cher. La situation départementale, paraît-il, ne l’exige pas. Tant mieux ! On en revient dès lors au leitmotiv déjà plusieurs fois énoncé. Vi-gi-lan-ce !


Danemark : Tvind Humana

Le gourou de Tvind Humana fait appel

fr.soc.sectes , 19 mars 2002 par Cyril Malka

[Texte intégral]

Robert Shapiro, l'avocat rendu célèbre pour avoir fait acquitter O.J. Simpson et qui maintenant défend le gourou danois de Tvind-Humana Mogens Amdi Pedersen appelle la demande de caution.

Mogens Amdi Pedersen avait demandé à être relâché sous caution, mais ceci ne fut pas accordé, car on avait peur qu'il utilise cette liberté pour s'évader. Robert Shapiro a produit un dossier de 26 pages qui explique pourquoi son client doit être mis en liberté pendant que le cas d'extradition est traité.

Pour l'instant, Robert Shapiro met l'accent sur une suite d'erreurs techniques et juridiques. Il n'utilise pas le verdict d'emprisonnement qui a été traduit du danois à l'anglais par la police danoise, mais il a fait faire sa propre traduction. Il démontre plusieurs désaccords entre les traductions et démontre que la traduction danoise n'est pas estampillée correctement.

NB : La technique de Robert Shapiro est clairement celle de trouver des erreurs de procédures et de traduction faites par l'accusation. Une seule erreur de traduction peut être suffisante pour que tout le cas tombe à l'eau (Cyril Malka)


  France : Actualités diverses

Antoine Schuller et le frigoriste à Charles Pasqua

France5, 10 mars 2002

Source : "Le cyber voyage de Garance", suite à la diffusion de "Arrêt sur images" sur La Cinquième le 3 février 2002, consacrée au thème suivant : QUE FAIRE DES "AFFAIRES" ?

[Texte intégral]

Je ne vous ferai pas l'affront de vous résumer l'affaire Schuller. Il n'est pas exclu que vous en sachiez davantage que moi sur le sujet... En fait, en me baladant, j'ai très vite été attirée par le parcours chaotique de Christian Cotten. J'ai cherché à comprendre comment, moins de 2 semaines après avoir solennellement jeté l'éponge de la vie politique, ce psychothérapeute a pu se retrouver sous le crépitement des flashs entre Marie Laforêt, Antoine Schuller et Jean-Paul Guillaume, journaliste qu'il qualifiait lui-même, un an plus tôt, des plus "obscurs".

Une histoire à rebondissements, donc, où l'on croise toutes sortes d'individus, de Rika Zaraï à Dechavanne, le secticide, en passant par les talibans, les ordres templiers et un mystérieux gibier mangé, le 2 octobre 1994, par Charles Pasqua, dans la salle du premier étage de la brasserie L'Alsacienne face à la mairie d'Annemasse, 2 jours avant le massacre des adeptes du Temple solaire sur ordre de "hauts personnages de l'Etat", et le jour même où il fut chassé et abattu (le gibier) par son ami (de Pasqua), de son état, frigoriste à Vonnas... Bref, ça commençait comme un roman de Carmen Posadas... J'ai quand même eu un doute sur les récits de Christian Cotten... Le gibier ça doit reposer 2-3 jours ou au moins mariner 24 heures avant d'être mangé, non ? C'est tellement rebondissant que je ne sais pas trop par où commencer... Christian Cotten, on le suit à la trace sur Internet, d'abord comme tête de liste de Politique de vie aux élections européennes, en 1999... A l'époque, ce collectif d'associations citoyennes voulait créer "un monde plus juste" fondé sur des valeurs d'amour et de respect entre les hommes et la planète, avec le soutien de Rika Zaraï. Sa profession de foi partait de bons sentiments comme apaiser nos conflits intérieurs pour construire le futur dans la douceur, développer les éco-technologies, rendre les richesses de la vie accessibles à chacun en fonction de ses besoins, réconcilier le féminin et le masculin (vaste programme...), oser le changement intérieur pour déclencher le changement collectif et enfin, apprendre, les uns par les autres, l'art de vivre en bonne santé physique, sociale, mentale et spirituelle... D'ailleurs pour ce faire, l'association milite au côté des guérisseurs d'Afrique et des spiritualistes du Pacifique.

A l'issue des élections européennes, Christian Cotten conteste les 274 bulletins finalement comptabilisés pour sa liste et ce "pour de très obscures raisons juridiques" (le ministère en avait annoncé plus de 2 600...). Il annonce d'ores et déjà recours et plaintes accompagnés de révélations sur le financement illégal des partis politiques. "Nous sommes certains de vous offrir ainsi, dans les prochains mois, un très beau spectacle juridico-médiatique, le but restant toujours le même : provoquer une prise de conscience susceptible d'entraîner le système politique vers un changement effectif des règles du jeu, vers plus de clarté, de transparence financière et de réelle démocratie."

D'un autre coté, c'est sûr que 274 bulletins de vote, en comptant les gens qu'on connaît, ça fait mal... Christian Cotten reste à ce moment plein d'enthousiasme pour le futur : "Notre mouvement est en train de représenter une part non négligeable de l'électorat abstentionniste de ce pays : près de 54 % des électeurs français se sont abstenus dimanche 13 juin (...) Notre potentiel de développement est immense". Il fait appel au cyber-don pour préparer les législatives de 2002 et les européennes en 2004... Plus tard, il entame un procès contre les membres du rapport parlementaire Les sectes et l'argent qui accuse sa société "stratégique" d'être affilié à l'Eglise de scientologie.

Suit une théorie du complot que l'on serait tenté de qualifier d'abracadabrantesque et où le mot "mafieux" revient souvent. C'est là qu'entre en scène le gibier du dimanche 2 octobre 1994 que Charles Pasqua aurait dégusté avec un membre de l'Ordre du temple solaire, 2 jours avant le massacre à Cheiry et Salvan. Ailleurs, on retrouve une lettre ouverte "à messieurs Charles PASQUA, Raymond BERNARD, Jean- Marie ABGRALL et Lionel JOSPIN ou Message au Flic Mafieux, au Magicien Noir, au Psychiatre Fou et au Premier Ministre".

A la fin de l'année 2000, Christian Cotten émigre sur Motus, un site suisse sur la liberté de conscience. Il y explique pourquoi il a "volontairement" pété les plombs sur le plateau de Christophe Dechavanne, en février 2001 (c'était passé au "Zapping"), accusant les "journalistes cocaïnomanes" de "faible niveau intellectuel" (dont le fameux Jean-Paul Guillaume) d'avoir organisé un faux débat démocratique, bidonné les témoignages et les votes, dans le seul but de "cacher la corruption politique et certains crimes de sang (...), défendre les parts de marché et de pouvoir des grandes organisations de vente de produits et services spirituels (...), éradiquer les médecines douces concurrentes des grands trusts chimico-pharmaceutiques...".

Enfin, début janvier 2002, écoeuré, il décide de se retirer de toute activité politique, avant d'accueillir, 11 jours plus tard, Antoine Schuller et de l'aider "à faire connaître la face cachée de nombreuses affaires de la Ve République, dont il a été témoin direct".

A suivre donc... Parti d'Antoine Schuller, j'ai terminé ma course éreintée chez les talibans, le docteur Erick Dietrich, proche de Christian Cotten, étant également fondateur du FLIP (Front de Lutte Internationale Contre la Pédoclastie), une organisation de lutte contre la pédophilie, dont la page de garde est présentée sur... stcom.net, le site des opprimés et du jihad... Pfff... Epuisant...


  France : Sectes

Jouer aux sectes pour mieux mettre en garde les élèves

Libération, 12 mars 2002 par Ondine Millot

[Texte intégral]

Un questionnaire à l'entrée, des acteurs vêtus de blanc.. la «sortie théâtrale» s'est révélée très pédagogique.
Par Ondine MILLOT

Quelques centaines d'élèves de première et de terminale font la queue, plus ou moins en rang, devant le théâtre Marigny, à Paris. Leurs professeurs ont répondu à une invitation du ministère de l'Education nationale pour une «sortie théâtrale». La pièce s'appelle l'Alchimiste, librement adaptée par la compagnie bordelaise Apsaras, d'après l'oeuvre de Benjamin Jonson, dramaturge de la Renaissance anglaise. Le thème annoncé est vague : les «problèmes sociaux». Personne ne sait vraiment «de quoi ça parle». «C'est l'occasion de les sortir un petit peu», murmure une enseignante.

Costume-cravate. Sur le tapis rouge du théâtre Marigny, on s'agite et on piétine. Une femme en tailleur strict s'approche d'un groupe d'élèves. «Bonjour, je suis membre de l'Adep, l'Association pour le développement de la personne. La troupe de théâtre nous permet d'intervenir un instant. Je vais vous remettre un questionnaire, que vous voudrez bien remplir, et qui servira à notre association.» Les élèves dégainent leurs stylos et remplissent les cases sans broncher : «Nom, adresse, téléphone, situation familiale.» Suit une longue liste de questions : «Pensez-vous donner un sens à votre vie ? Vous donnez-vous les moyens d'être heureux ? Avez-vous récemment perdu un être cher ?» Quelques mètres plus loin, un homme en costume-cravate remet le même questionnaire à un groupe de professeurs. «Notre association a été fondée par un Allemand, Karl Ismaël Friedrich», explique-t-il d'un ton emphatique. «Nous organisons des stages pour développer la personnalité. Vous vous êtes sûrement déjà demandé : est-ce que je suis heureux ? Nous pouvons vous aider, avec des stages d'orthophonie, d'autoestime, de théâtre...» Son interlocutrice semble intéressée : «Des stages d'autoestime ? Je peux avoir vos coordonnées ?»

«C'est quoi ce bordel ?» Les portes du théâtre s'ouvrent enfin. Sur la scène, on retrouve l'homme en costume, questionnaires en main. Il se présente : «Bertrand, responsable du Peuple du bonheur», et s'engage dans un prêche indigeste : «Une étude a démontré que 98,6 % des gens estiment impossible de parvenir au bonheur de manière exclusivement individuelle.» Les élèves s'agitent sur leur siège : «C'est quoi ce bordel ? Il veut nous bourrer le crâne ?» Les lumières s'éteignent, des acteurs apparaissent vêtus de blanc, rendant grâce à leur «maître» Ismaël. Pendant plus d'une heure, ils jouent différentes scènes caractéristiques de la manipulation des sectes : le recrutement d'adeptes à travers des stages bidons, l'extorsion de fonds ­ «ton argent n'est pas à toi, il est à Ismaël» ­, les séances d'«entraînement mental», le lavage de cerveau, les relations sexuelles forcées. Les spectateurs comprennent qu'eux aussi ont été manipulés, depuis le début. Vexée, Ingrid, en première pro au lycée Beaugrenelle à Paris, s'énerve. «Ils n'étaient pas obligés de faire tout ce cirque. On savait déjà qu'il y a des sectes.» Sa copine Cathy joue aussi les blasées. «Ils devraient faire ça à des plus petits que nous.»

Grimpé sur scène, Daniel Groscolas, responsable de la cellule pour la prévention du phénomène sectaire au ministère de l'Education nationale (CPPS) et initiateur de cette «expérience», ne se laisse pas démonter. «Ce questionnaire est semblable à ceux utilisés par l'Eglise de scientologie. Et vous l'avez tous rempli, fait-il remarquer. Cette représentation était un test.» Estimant les résultats de ce test «plutôt positifs», le responsable de la cellule pour la prévention du phénomène sectaire envisage d'organiser d'autres représentations dans les collèges et lycées.


  France : Sectes

Gare à l'aide aux devoirs

Libération, 12 mars 2002 par Ondine Millot

[Texte intégral]

«Le danger ne vient pas de professeurs qui feraient du prosélytisme : ils sont très rares, et toujours très vite repérés par les parents d'élèves.»

Daniel Groscolas, inspecteur général, responsable de la cellule pour la prévention du phénomène sectaire au ministère de l'Education nationale (CPPS) depuis 1996, a présenté hier le «bilan» de son action. «Il y a sept ans, il y avait plusieurs écoles tenues par des sectes, explique-t-il. Aujourd'hui, il n'en reste plus qu'une, Tabitha's Place, dans les Pyrénées-Atlantiques, et nous luttons pour la faire fermer.»

Conséquence de ces fermetures : les associations d'aide aux devoirs, d'activités culturelles ou sportives manoeuvrées par des mouvements sectaires se sont, d'après lui, «beaucoup développées». «La scientologie a ouvert de nombreux cours d'aide aux devoirs, partout en France. Les raéliens, eux, s'intéressent plus aux étudiants, en infiltrant l'enseignement à distance. Quant aux témoins de Jéhovah, ils utilisent une autre méthode, en demandant aux enfants d'adeptes de faire du prosélytisme auprès de leurs camarades de classe.»

Daniel Groscolas insiste sur la nécessité d'une «nouvelle loi, consacrée à ces mouvements périphériques». En attendant, la cellule qu'il dirige vient d'éditer une nouvelle brochure sur la Prévention des risques sectaires distribuée dans les écoles, collèges et lycées


  France : Sectes

Ils prêchent la médecine parallèle, l'humanisme, le bio et l'ésotérisme

La Dépêche du Midi 13 mars 2002 par Sébastien Marti.

[Texte intégral]

AUDE : Ils prêchent la médecine parallèle, l'humanisme, le bio et l'ésotérisme
Sectes: près de 500 adeptes recensés
Ce n'est pas tant le culte - chacun est libre de croire à ce qu'il veut - qui est dans le collimateur de la justice.

Ce sont surtout les agissements des sectes qui sont visés dès lors qu'ils s'affranchissent des lois. « Nous combattons des faits précis, comme les Témoins de Jéhovah qui refusent de payer leurs impôts ou qui interdisent les transfusions sanguines à leurs enfants. Nos critères ne sont pas forcément religieux », explique Alain Vivien, ancien secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et président de la mission interministérielle de lutte contre les sectes.

Alain Vivien était hier dans l'Aude avec le préfet, Gérard Bougrier, pour réactiver la cellule de vigilance qui ne s'était plus réunie depuis deux ans. Le président de l'observatoire recense aujourd'hui environ 400.000 adeptes en France pour trois cents affaires qui ont atterri l'année dernière devant les tribunaux, notamment pour escroquerie et atteinte à des enfants. Trois mouvements sont plus particulièrement surveillés: « En premier lieu les Témoins de Jéhovah, explique Vivien. Ils sont quand même 250.000 en France. Ce n'est pas une secte absolue mais un mouvement religieux avec des aspects sectaires. Il y a aussi l'Eglise de scientologie et la secte des Raëliens, qui dépense actuellement beaucoup d'argent pour développer le clonage humain ».

LES DERNIERS DISCIPLES DU CHRIST DE MONTFAVET
Le cheval de bataille de Vivien, ce sont les Témoins de Jéhovah. « Ils justifient leurs collectes en prétendant qu'ils sont une association de culte. Le débat vient d'être tranché par une cour d'appel: ils ne sont pas une association de culte. » Dans l'Aude, les Témoins de Jéhovah seraient au nombre de 150. « Ils investissent dans l'immobilier, affirme Vivien. Ça représente des sommes de plusieurs millions de francs, payées grâce aux cotisations des adeptes qui versent 10 % de leur salaire à la secte. »

Pour le reste, Vivien note dans l'Aude « une avalanche de petits mouvements. Pour la plupart, ils occupent des propriétés situées à la campagne, un peu à l'écart. Ils ont tendance à racheter des lieux laissés à l'abandon. Ces mouvements sectaires sont soit ésotériques, inspirés notamment des légendes de Rennes- le-Château; soit spéculent sur la souffrance des autres en leur proposant de les guérir. Ils ne sont pas faciles à repérer car ils sont dispersés. Ils se dissolvent vite pour se reformer ailleurs ».

On retrouve aussi dans le département des adeptes de Krishna, de la Fraternité Blanche Universelle et de l'Alliance Universelle du Christ de Montfavet.
Ce « christ », c'était Georges Roux, décédé en 1981. Il était persuadé d'être la réincarnation de Jésus-Christ. « Cette secte a beaucoup fait parler d'elle durant la IVe république, explique Vivien. Elle a quasiment disparu après la mort du gourou mais il reste encore quelques adeptes dans l'Aude. » Selon les services de police, on retrouverait d'anciens disciples de Roux à Carcassonne dans la restauration et l'activité touristique. « Il n'y a toutefois pas de résurgence sectaire dans l'Aude, indique un fonctionnaire de police. On recense des mouvements en milieu rural attirés par le passé ésotérique du département, près des sources d'eau chaude ou vers le Pic de Bugarach. On note aussi des néo-ruraux, adeptes du New Age. Ils revendiquent la vie en communauté, le retour à la nature, le bio, les médecines parallèles et font preuve d'un humanisme débordant. Mais il n'y a pas de réseau établi. Des stages peuvent être organisés l'été par des pseudo mouvements sectaires et attirer 450 personnes. Le reste de l'année, ils ne sont qu'une douzaine. »

Selon lui, entre trois cents et cinq cents adeptes de divers mouvements seraient identifiés dans le département


  Canada : Témoins de Jéhovah

Vers une nouvelle affaire Remy ?

fr.soc.sectes 14 mars 2002 par Charles Chasson d'après Canada.com calgary story

[Texte intégral]

Suite de l'affaire de la jeune fille Témoin de Jéhovah leucémique révélée par le Canadian Press et dont il a déjà été fait écho ici: Les parents Témoins de Jéhovah doivent rencontrer les professionnels de la santé

CALGARY - les parents Témoins de Jéhovah qui ne sont pas d'accord pour que leur fille de 16 ans atteinte de leucémie reçoive une transfusion sanguine rencontreront les professionnels de la santé cette semaine. Le couple de Calgary discutera sur les soins à prodiguer et sur le degré d'accès qu'ils doivent avoir. Le père de 51 ans a déclaré que l'opposition de sa femme aux traitements pour des raisons religieuses est nuisible à la santé de sa fille. Mais l'avocat de la mère a déclaré il n'y avait aucune résistance - que la mère voulait simplement voir respecter le désir de sa fille de ne pas recevoir de transfusions.

L'homme - qui ne peut pas être nommé conformément aux lois protégeant l'identité de sa fille - a déclaré que sa famille ne veut plus rien faire avec lui parce qu'il a accepté les transfusions. La famille a interdit l'accès à la chambre d'hôpital de sa fille quand les réunions des Témoins de Jéhovah lui sont diffusées par téléphone. Les réunions arrivent plusieurs fois par semaine et durent parfois toute la journée.

Commentaire de Charles Chasson : Déjà une femme était morte suite à un refus de transfusion sanguine en février 2002 aux USA. Un couple qui se déchire, l'un pour sauver sa fille coûte que coûte, l'autre qui préfère suivre l'idéologie de sa secte, n'est ce pas un remake de l'affaire rémy en 2000 en France ?


  France : Actualités diverses

La "noce" à Cotten

Compte-rendu par Sylvie Freymont

[Texte intégral]

Rendez-vous avait été donné à l'audience de la 17ème chambre correctionnelle de Paris au Sieur Cotten et ses parties adverses pour " jouer " dans une
" belle mise en scène " ce mardi 5 mars 2002 en début d'après-midi. Et le spectacle fut captivant, en tout cas pour une petite helvète peu habituée aux us et coutumes de la justice française, même s'il ne s'agissait que de régler des questions de procédure, et non de fond.

Tout d'abord quelques surprises. On ne parle plus de Réjuta Paulais, troisième partie requérante, qui s'est mystérieusement évanouie dans la nature. Et dans la salle, les sympathisants de C. Cotten se comptent visiblement sur les doigts d'une main. Il n'y a pas photo : les 16 parties civiles annoncées par communiqué du 28 décembre 2001.ne sont pas là. Et ne seront jamais mentionnées au cours de l'audience. Absents aussi les autres têtes pensantes de l'Omnium des libertés, aucun haut gradé de la scientologie, ni de raëliens.

Les avocats des " 40 menteurs " interviennent tour à tour, chacun pour soulever un ou plusieurs points litigieux de la procédure. "Un jeu de massacre " méthodique, et faisant mouche à chaque fois. Les principaux arguments en vrac :

- Cette procédure est anti-constitutionnelle, et ne respecte pas la CEDH. En effet, les accusés ne peuvent se défendre, ne sachant pas ce qu'il leur est reproché exactement. Le texte de la citation est mal articulé, juridiquement parlant.

- Plusieurs citations ont été délivrée aux accusés à leur lieu de travail, mais en mains d'une tierce personne. Ce qui n'est pas valide, la législation précisant que dans un tel cas, la citation doit être remis en mains propres.

- Politique de Vie n'a visiblement pas la compétence pour être partie au procès. Cette association est opaque, pas de statuts déposés etc.

- L'utilisation de la justice est détournée à des fins de spectacle, ce que C. Cotten admet expressément dans un de ses communiqués. A cet égard, l'avocat de J. Tavernier souligne qu'il n'est nullement dans les attributions de cette dernière de donner suite aux demandes de C. Cotten.

- L'avocat de D. Barthélémy souligne, en tant que citoyen également, qu'il est inadmissible que le produit des impôts puisse servir aux amusements de C. Cotten et requiert qu'il soit soumis à l'amende civile.

Bref, tous concluent à la nullité de la procédure, réclament des dommages et intérêts pour leurs clients respectifs, ainsi que le paiement des frais par C. Cotten.

Enfin se présente le quarantième, soit G. Houvenaghel, qui lui n'a personne pour le défendre, n'estimant pas cela utile. Il se rallie aux conclusions de ceux qui l'ont précédé, et demande aussi des dommages et intérêts, que le juge lui prie de fixer. Il se tourne alors vers les autres conseils, et après quelques mots échangés lance un montant de 1'500 Euros.

Le Président donne alors la parole aux plaignants, et C. Cotten se lève aussitôt, tel mu par un ressort. On lui fait observer que c'est à son conseil de s'exprimer, et qu'il aura la parole plus tard.

Entre alors en scène l'inénarrable Jean-Pierre Joseph, qui commence sa plaidoirie en expliquant que la citation est parfaitement explicite. Enfin, que lui la comprend. Puis il se lance dans une diatribe sur Horus, puis une litanie sans aucun rapport avec les points qui étaient soulevé précédemment. Au bout de quelques minutes, l'assistante du Président prend un air fatigué…

Puis enfin arrive C. Cotten. Qui ne fait pas de coup d'éclat à la Dechavanne, mais s'exprime également un certain temps sur son statut de victime, sans répondre ou se défendre contre les arguments de la partie adverse. Un voile d'ennui passe…

Au final, le procureur se range aux arguments des avocats des 40. Et nous ressortons de la salle d'audience, en nous demandant à combien pourrait monter la facture finale avec des frais de justice, une amende pour procédure abusive, des dommages et intérêts pour chacun ainsi qu'une amende civile. Rendez-vous le mois prochain pour tout savoir.

 


  France : Sectes et scolarité

Cent enfants vont encore à l'école des sectes

La Croix, 18 mars 2002 par Marianne Gomez

[Texte intégral]

EDUCATION : Au terme d'un mandat de sept ans, le "monsieur sectes" de l'éducation nationale dresse son bilan. Il a utilisé les possibilités de la loi sans jamais céder à une quelconque "chasse aux sorcières"

Daniel Groscolas s'en va. Cet inspecteur général de l'éducation nationale, discret et efficace, dirigeait depuis sept ans la cellule chargée de la prévention des phénomènes sectaires dans l'éducation. Aujourd'hui il passe la main à son collègue, Joël Goyheneix.

Juste avant de partir, Daniel Groscolas a monté une expérience originale, lundi dernier à Paris : devant un parterre d'élèves et d'enseignants, il a fait jouer une pièce, L'Alchimiste, retraçant le parcours de deux jeunes au sein d'une secte. Le public s'est fait, lui aussi, piéger par la distribution d'un questionnaire, parfaite réplique des tests de personnalité que certaines sectes distribuent pour appâter le client. Cette expérience pédagogique est unique en son genre. "Mais rien n'empêchera l'éducation nationale de l'étendre , si elle s'avère concluante" souligne Daniel Groscolas. Car le "Monsieur sectes" de la vie scolaire est un pragmatique. Durant toute la durée de son mandat à un poste qu'il inaugurait - la cellule sectes a démarré avec lui - Daniel Groscolas a su oeuvrer tout en finesse, utilisant à fond les possibilités de la loi, sans jamais céder à une qulconque "chasse aux sorcières".

Un exemple : en novembre dernier, Daniel Groscoilas est alerté du comportement d'une enseignante du 17° arrondissement de Paris, qui, dès qu'elle quitte l'école se rend ostensiblement à l'Eglise de Scientologie toute proche. " On me pressait d'agir, raconte l'inspecteiur général. Françoise de Panafieu (NDLR Elue du 17°) s'emportait : "L'Education Nationale ne fait rien!" mais j'ai tout de suite flairé une provocation : si nous avions pris des sanctions contre l'enseignante, alors qu'elle n'avait commis aucune faute, la scientologie nous aurait attaqués devant la Cour européenne."Daniel Groscolas s'est "arrangé" pour que la fauteuse de trouble quitte le quartier. Sans éclats.

Moins de dix cas de prosélytisme.
Car l'inspecteur général n'est pas du genre à jouer les va-t-en guerre. "Je lutte contre les comportements illégaux, pas contre les croyances. la liberté de conscience est tout de même une valeur constitutionnelle ! Je ne suis pas d'accord pour révoquer les enseignants membres de sectes. tant qu'ils ne font pas de prosélytisme, il n'y a aucune raison de les sanctionner" répète-t-il, affirmant qu'en dix ans il a eu à connaître "moins de dix cas de prosélytisme".

C'est ainsi qu'en 1998, il confirmera dans ses fonctions le directeur d'école primaire de Chaumerac(Ardèche) adepte du Mandarom, malgré l'opposition de la moitié du village. "Nous l'avons contrôlé et n'avons rien trouvé à redire à son enseignement."Aujourd'hui, le directeur est toujours en fonction.

Sans tapage, la cellule sectes a aussi réussi à réduire à presque rien le nombre d'enfants instruits dans les sectes. "A ce jour il y en a moins d'une centaine, alors qu'on en recensait 3000 en 1998" explique Daniel Groscolas. Un résultat obtenu par la rescolarisation dans le public d'enfants éduqués dans des communautés sectaires et par la fermeture de "15 à 20" écoles privées hors contrat - toutes choses rendues possible par le vote, en 1998, de la loi sur l'obligation scolaire (1) . Une des plus grandes satisfactions de Daniel Groscolas est ainsi de constater qu "le petit-fils de Maïté, la gourelle de la secte Horus, est maintenant scolarisé à l'école publique du village ! "

Ne se reproche-t-il pas à l'inverse, d'avoir, un matin de décembre 1999, ordonné une "descente d'inspecteurs" dans la quinzaine d'établissements se réclamant de la pédagogie Steiner ? Non car "c'est grâce à nos contrôles que les accusations portées contre ces écoles ont pu être tempérées."

Au terme de son contrat, Daniel Groscolas ne regrette qu'une chose : "avoir perdu de l'énergie avec la Mission interministérielle de lutte contre les sectes (MILS)", organisme qu'il a d'ailleurs fini par quitter, au terme d'un long bras de fer avec son président Alain Vivien. "La MILS voudrait tout régler par des sanctions, des expulsions. Nous on se base sur des faits objectifs avant d'agir. Et on n'amplifie pas les problèmes pour justifier notre existence !"

L'inpecteur général se refuse ainsi "à voir des sectes partout." De même il est contre la publication de listes pointant tel ou tel organisme : "Rien que sur Paris une soixantaine d'organisations sont des filiales de sectes . Mais quand on donne leur nom, elles en changent ! Mieux vaut donc agir plus subtilement."

A-t-il jamais eu à se plaindre du pouvoir politique ? "Non. Tous mes ministres m'ont soutenu, de François Bayrou à Jack Lang." Pas moins.

Un guide pour les professeurs .
Une plaquette va être distribuée à tous les cadres éducatifs. réalisée par la Mission interministérielle de lutte contre les sectes (MILS) et le ministère de l'éducation nationale et intitulée prévention des risques de proselytisme sectaire, elle recense tout ce qu'il faut savoir pour lutter contre les sectes à l'école.

 

(1) cette loi autorise à contrôler les contenus de l'enseignement et peut obliger à rescolariser dans le public un enfant qui n'aurait pas le niveau requis.


  France : Tabitha's Place

Condamnations aggravées en appel pour 19 membres de la secte Tabitha's place

AFP, 18 mars 2002 par Marianne Gomez

[Texte intégral]

PAU - La Cour d'appel de Pau a condamné mardi à 300 EUR d'amende et six mois de prison avec sursis pour soustraction aux obligations légales des parents, notamment refus de scolarisation et de vaccination, 19 membres de la secte Tabitha's place.

En première instance, les prévenus avaient été condamnés à trois mois de prison avec sursis. La communauté de l'Ordre apostolique Tabitha's place, installée à Sus (Pyrénées-Atlantiques), est forte d'une centaine d'adultes et de quelques dizaines d'enfants de plusieurs nationalités.

Considérée comme une secte par l'Association de défense de la famille et de l'individu (ADFI) et le centre Roger Ikor de recherche et d'action contre les manipulations mentales (CCMM) ainsi que par les Renseignements généraux, la communauté Tabitha's place compte plusieurs centaines d'adeptes dans son pays d'origine, les Etats-Unis.

Ses membres vivent de la production d'objets d'artisanat et affirment respecter à la lettre les préceptes de la Bible, adoptant notamment des patronymes hébraïques. L'éducation des enfants, scolarisés au sein de la communauté y est stricte, avec des châtiments corporels.

Il y a un an, deux membres de Tabitha's place, Michel Ginhoux, 40 ans, et son épouse, Dagmar, née Zoller, une Allemande de 38 ans, avaient été reconnus coupables d'avoir volontairement privé d'aliments ou de soins leur fils Raphaël, âgé de 19 mois, au point d'entraîner la mort. Ils avaient été privés de leurs droits civiques et de leur autorité parentale pendant 5 ans.


  Angleterre : Saï Baba

Récente motion du Parlement Britannique à l'encontre du gourou indien Sai Baba

Web, 19 mars 2002 (traduit de l'anglais)

[Texte intégral]

Après la récente lettre du Premier ministre Tony Blair sur les agissements de Sai Baba, le député Tony Colman a présenté au Parlement Britannique une première motion électivement dirigée contre le gourou concerné.

Il y demande clairement à ce que tout citoyen du ROYAUME-UNI soit dûment averti des risques potentiellement encourus, s'ils devaient s'aventurer à se rendre en Inde, à l'ashram de Sai Baba.

Cette motion est placée sous le chiffre 886.

Le député Tony Colman suggère également que tous les citoyens du ROYAUME-UNI écrivent à leur propre député, afin de leur demander de soutenir ladite motion. Le Premier ministre Tony Blair pourrait également faire une déclaration liminaire à cet égard - à la lumière des événements pluriels répertoriés de par le monde - concernant les agissements perpétrés par Sai Baba tout au long de ces 2 dernières années... d'autant plus qu'il a lui-même écrit à Tony Colman une lettre dans laquelle il exprime sa position personnelle - ainsi que celle du gouvernement britannique - sur l'équation afférente au gourou indien Sai-Baba.

Sai Baba et les abus sexuels perpétrés sur des enfants : Motion No 886

Se basant sur les comptes-rendus et les déclarations de nombreux témoins d'abus sexuels régulièrement perpétrés par Sai Baba sur les propres enfants (masculins) de ses dévots, il en résulte implicitement qu'il est désormais question d'inciter le Ministre des Affaires Étrangères à faire insérer un amendement spécifique dans la page web de l'Office de Tourisme Indien, page web dans laquelle seraient prodigués les conseils de restriction et de prudence à observer à l'intention de toutes les familles britanniques qui auraient l'intention de visiter l'Ashram de Sai Baba, notamment les dangers encourus par leurs enfants de sexe masculin, au cas où ces derniers devraient faire l'objet d'une entrevue "en aparté" avec le gourou.


  Suisse : Falungong

Genève: près d'un millier de pratiquants de Falun Gong manifestent

Edicom, 20 mars 2002

[Texte intégral]

GENÈVE - A Genève, près d'un millier de pratiquants de Falun Gong se sont réunis sur la place des Nations pour dénoncer la répression de la Chine à l'encontre du mouvement spirituel. Selon eux, les persécutions s'aggravent depuis trois ans.

Les militants ont voulu attirer l'attention de la Commission des droits de l'homme, réunie à Genève depuis lundi, sur le «terrorisme d'Etat» des autorités de Pékin. Selon le Falun Gong, le président Jiang Zemin cherche à justifier les persécutions en qualifiant de «secte» le mouvement.

Les manifestants ont traversé la ville et marché silencieusement de la place Neuve au siège de l'ONU avant de se livrer pacifiquement à leurs exercices de méditation devant le Palais des Nations.

La manifestation se poursuivra jeudi et vendredi par une grève de la faim d'une partie des militants, sur la place, ont annoncé les organisateurs.


  France : Satanisme

Torture : à cause du satanisme ?

TF1, 21 mars 2002

[Texte intégral]

Une vague affaire de jalousie, associée à l'influence du satanisme et du film "Scream" pourraient expliquer les graves sévices infligées par deux adolescentes à une de leurs camarades.

Un réseau d'influences néfastes, incluant passé satanique et visionnage de films d'horreurs, aurait pu motiver les deux jeunes filles incarcérées depuis mercredi soir pour avoir torturé l'une de leurs camarades. Ce sont les premières conclusions des enquêteurs, rendues public par le substitut du procureur de Besançon,

Satan et "Scream"
Ainsi, la plus jeune des collégiennes mises en examen et écrouées mercredi soir pour "tentative d'homicide volontaire avec actes de torture et barbarie"
a reconnu avoir "participé à l'âge de 11 ans à des rites sataniques dans des cimetières avec des skinheads", a indiqué M. Parietti. L'adolescente, âgée de 13 ans, n'est pas considérée comme l'auteur principale des faits, a précisé le magistrat.

"La plus âgée (14 ans, comme la victime - ndlr) a reconnu avoir vu le film d'horreur Scream", selon le substitut du procureur qui s'est déclaré "persuadé que les deux jeunes filles ont été marquées par cette influence culturelle néfaste". Le couteau avec lequel la victime a été lacérée et qui a été employé pour lui couper les veines du poignet "rappelle fortement l'arme utilisée dans le film d'horreur, selon un gendarme", a rapporté M. Parietti.

Outre l'influence du satanisme et du cinéma d'horreur, le magistrat a évoqué "une histoire de jalousie mal vécue par l'auteur principale des faits qui aurait mal supporté qu'un jeune homme lui demande le numéro de téléphone portable de la victime". La jeune fille a expliqué qu'elle avait mis le couteau dans son sac pour le "casse-croûte", mais elle "n'avait rien à couper", a remarqué le substitut du procureur.

Coups, lacérations...
La victime, une jeune fille de 14 ans, avait été retrouvée le corps couvert d'hématomes et de lacérations, samedi, à proximité d'un bâtiment désaffecté à Saint-Vit, un village proche de Besançon. Selon les premiers élements de l'enquête, l'adolescente a été assommée avec une bouteille, puis ses deux tortionnaires lui ont lacéré le visage au couteau. Les deux collégiennes ont ensuite traîné leur souffre-douleur dans l'escalier jusqu'à la cave où elles l'ont finalement abandonné après lui avoir coupé les veines des poignets.

La jeune fille martyrisée risque de garder d'importantes séquelles des suites de ces sévices, selon les médecins, notamment réservés sur l'usage de ses
mains. Les deux collégiennes ont été incarcérées mercredi soir à la maison d'arrêt des femmes de Dijon, tandis que le compagnon de l'une d'elles, âgé de 21 ans, a été mis en examen pour non-assistance à personne en danger et placé sous contrôle judiciaire.


  France : Scientologie

Pressions de la Scientologie sur le moteur de recherche GOOGLE

Information : 22 mars 2002 par xavier martin-Dupont

Google cède aux pressions de la Scientologie

Dernières nouvelles du front de la censure scientologue...

L'Eglise de Scientologie vient de circonvenir les responsables de l'un des principaux moteurs de recherche sur Internet : Google.

Elle a réussi à contraindre Google à éliminer de sa base de données les pages Web de l'un des plus importants sites web critiques Xenu.net de la secte sous le prétexte fallacieux que ce site violerait son copyright sur un certain nombre de documents. Son webmestre a reçu la notification suivante de la part de Google : Traduction " adaptée "

Andreas Heldal-Lund écrit :

Je viens juste d'obtenir une réponse de Google (ils affirment qu'il était difficile de trouver mes informations de contact. bien...) où ils m'informent que " Opération Clambake " est enlevée de Google en raison d'une plainte DMCA de la secte. La plainte mentionne une ridicule liste d'adresses qu'ils ont réussi à faire enlever complètement du moteur de recherche. Pour obtenir le retour d' "OC" nous devons contester la plainte. Puisque la plainte fait des réclamations sur la propriété de pages dont il est clairement établi que la secte ne les possède pas, ceci ne pourra nuire seulement qu'à la secte. Mais cela signifie qu'OC devra suivre ceci avec un avocat aux USA, ce qui pourrait être aussi difficile que cher.

Voici ce que j'ai reçu de Google aujourd'hui: [ CITATION de DÉBUT DE RÉPONSE de GOOGLE ] Nous avons enlevé certain des URLs en réponse à un avis soumis par les publications religieuses de RTC sous la section 512(c)(3) de la Loi de Copyright de Numérique Millenium (DMCA). Si nous n'avions pas enlevé ces URLs, nous serions sujets à une réclamation pour infraction de copyright. Les URLs inclus dans cet avis sont attachés à cet émail. Conformément aux sections 512(g)(2) et (3) du DMCA, vous avez la capacité de soumettre un contre-avis, par lequel nous pouvons rétablir le matériel. Comme indiqué dans la section 512(g) (3), le contenu de cet avis doit inclure ce qui suit: (a) Une signature physique ou électronique de l'abonné. (b) L'identification du matériel qui a été enlevé ou auquel l'accès a été neutralisé et du site sur lequel le matériel est apparu avant qu'il ait été enlevé ou que l'accès en a été empêché. (c) Un témoignage sous serment que l'abonné a une croyance de bonne foi que le matériel a été enlevé ou neutralisé en raison d'une erreur ou d'une identification erronée du matériel à enlever ou neutraliser. (d) Le nom de l'abonné, adresse, et numéro de téléphone, et un rapport que l'abonné consent à la juridiction de la cour de zone fédérale pour la zone juridique dans laquelle l'adresse est située, ou si l'adresse de l'abonné est en dehors des Etats-Unis, pour toute zone juridique dans laquelle le fournisseur de service peut être trouvé, et que l'abonné acceptera le suivi du processus de la personne qui a fourni l'avis sous la sous-section (c)(1)(C) ou un représentant d'une telle personne. Voici les urls mentionnées dans la plainte qui je le crois sont liées à votre site........

 


  France : Scientologie

41 photos de ce site censurées sous la pression de la scientologie

Information : 22 mars 2002 par Xavier Martin-Dupont

Nous avons, nous-même, reçu des plaintes fantaisistes de la part des avocats de l'Eglise de Scientologie. Ils nous contestent le droit d'utiliser près d'une quarantaine d'images ainsi que leurs symboles " religieusement " déposé à L'INPI - Institut national de la propriété industrielle -. Qu'il soit bien entendu que nous n'accordons aucun crédit légal à ce qui relève d'une tactique de harcèlement juridique, uniquement mise en ouvre par la Scientologie et ses avocats - au demeurant scientologues - pour neutraliser toutes formes de critiques à l'égard de leur organisation. Non content de bombarder Multimania, notre hébergeur, de ses récriminations pseudo-juridiques, ils ont, selon cette société qui héberge notre site, poussé le vice jusqu'à déplacer physiquement l'un de leurs représentants dans ses locaux pour exiger ni plus ni moins que la destruction du site. Il leur a été, bien entendu, opposé une fin de non recevoir.

Précisons que jamais, pour cette affaire, la Scientologie n'a contacté directement le webmestre de ce site Mathieu Philippe Cossu pour lui faire part de ses " doléances copyrightées ". Ce simple fait suffit à démontrer qu'il ne s'agit pas pour la Scientologie et les scientologues de protéger un quelconque droit mais bien plutôt d'intriguer en coulisse à l'insu du principal intéressé, pour obtenir la fermeture de l'un des principaux sites web francophones d'informations sur les sectes.

Si donc nous n'avons aucune inquiétude du côté de notre hébergeur qui nous a assurés de son soutien, nous sommes bien obligés de tenir compte de la position de Google aussi incompréhensible soit-elle. En effet de nombreux internautes ont découvert les dangers de la Scientologie à partir d'une recherche sur ce moteur , dès lors si Google cède à la pression alors qu'il est impératif que notre site reste répertorié dans ce moteur de recherche, pour contrer l'intense propagande scientologue et son programme de " Web Spaming ", nous n'avons pas d'autre choix que de neutraliser les images dont l'utilisation est contestée par la Scientologie même si ses prétentions ne nous apparaissent pas fondées sur un plan juridique.

C'est la raison pour laquelle de nombreuses images ou détails d'image de ce site ne sont plus identifiables et portent la mention " censuré sous la pression de l'Eglise de Scientologie. "

Nous espèrerons bien entendu que cette situation n'est que transitoire.

Mathieu Ph. Cossu Webmestre
Sylvie Freymond, Xavier Martin-Dupont, Mickael Tussier, Roger Gonnet, pour l'équipe du site.


  Etats-Unis : Scientologie

L'affaire "Google - Scientologie" sur le net

Information : 22 mars 2002 par Xavier Martin-Dupont

Pages Anglophones sur des portails web, agences de presse, ou de magazines dédiés à Internet qui rendent compte de la censure opérée par Google des pages du site web critique de la Scientologie Xenu.net


http://www.techtv.com/screensavers/opinion/story/0,24330,3377400,00.html
http://www.morons.org/articles/7/1472
http://www.metafilter.com/comments.mefi/15684
http://geek.com/news/geeknews/2002mar/gee20020322010860.htm
http://www.cnn.com/2002/TECH/internet/03/22/google.reut/index.html
http://story.news.yahoo.com/news?tmpl=story&u=/nm/20020322/wr_nm/tech_google_dc_2
http://reuters.com/news_article.jhtml;jsessionid=WRKEFR0K1SCWGCRBAEOCFEYKEEARKIWD?type=internetnews&StoryID=730033http://www.philly.com/mld/philly/business/technology/2910195.htmhttp://zdnet.com.com/2100-1105-866058.html
http://wired.com/news/politics/0,1283,51233,00.html
http://news.com.com/2100-1023-865936.html
http://www.kuro5hin.org/story/2002/3/20/8222/92911
http://slashdot.org/yro/02/03/21/0453200.shtml?tid=99
http://www.politechbot.com/cgi-bin/politech.cgi?name=scientology
http://www.indymedia.org/front.php3?article_id=154205&group=webcast
http://www.operatingthetan.com/google/
http://www.heise.de/newsticker/data/jo-21.03.02-001/

Pages Anglophones sur des sites critiques de la Scientologie


liens renvoyant à des textes en anglais relatifs aux techniques utilisées pour submerger Google de lien pro-scientologues ainsique de leurs diverses opérations noires pour harcelerer les hébergeurs de site critiques de la scientologie

http://www.operatingthetan.com/google/
http://www.xtdnet.nl/paul/PrioriyTelecom-Xenu.html
http://www2.thecia.net/users/rnewman/scientology/home.html
http://www.xs4all.nl/~felipe/cos/
http://www.cyberlaw.com/cylw0495.html
http://www.rickross.com/reference/Scien30.html
http://www.skeptic.com/03.3.jl-jj-scientology.html
http://www.xs4all.nl/~johanw/CoS/
http://www.watchman.org/sci/c0$p1.htm
http://atheism.about.com/cs/scientologyvsth/
http://cisar.org/010319b.htm
http://sanjose.bizjournals.com/sanjose/stories/1999/06/07/editorial1.html
http://www.factnet.org/briefing.htm

Cette liste est reprise d'après FACNET à l'adresse suivante

http://www.factnet.org/Scientology/Google_Scientology.html


  Etats-Unis : Actualités diverses

Une loi anti-mafia utilisée pour poursuivre les prêtres accusés d'abus sexuels

AFP: 23 mars 2002

[Texte intégral]

WASHINGTON - Une plainte contre des prêtres catholiques accusés d'abus sexuels a été déposée dans le Missouri, en usant d'une nouvelle arme juridique, une loi fédérale généralement utilisée contre la mafia.

Des avocats du Missouri (centre) affirment que la hiérarchie catholique joue la conspiration du silence pour protéger ses prêtres accusés de pédophilie. Dans leur plainte déposée à Hannibal, ils utilisent la loi fédérale contre le racket et les associations de malfaiteurs, le Racketeering Influence and Corrupt Organizations Act (RICO) pour poursuivre les prêtres.

La plainte affirme que les responsables de l'Eglise sont engagés dans une conspiration car ils conservent secrètes des archives sur les prêtres accusés de pédophilie. "Ce n'est pas le problème de trois diocèses et de leurs évêques, mais de chaque évêque", a déclaré Jeffrey Anderson, avocat d'un résident du Missouri de 34 ans qui affirme avoir été agressé par un ancien évêque, Anthony O'Connell. Evêque du diocèse de Palm Beach en Floride (sud-est), Anthony O'Connell a démissionné le mois dernier après avoir été accusé d'agression sexuelle sur des séminaristes dans les années 1970.

Le plaignant affirme avoir été sexuellement abusé par l'évêque lorsqu'il avait 14 ans et que les agressions avaient continué plus tard. Dans une déposition écrite, il explique qu'il souffre "de dépression". "Je croyais qu'il avait raison, en tant que figure d'autorité et homme d'église", ajoute-t-il.

D'autres plaignants sont cités dans ce cas, relevant des diocèses de Jefferson City (Missouri), Palm Beach (Floride) et Knoxville (Tennessee) où a exercé cet évêque. Depuis le mois de janvier, des dizaines de prêtres dans au moins dix sept diocèses des Etats-Unis ont été suspendus après des accusations d'agressions sexuelles.
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Commentaire : Et pour d'autres abus, dans d'autres "religions" cette loi ne serait-elle pas applicable ? Mathieu Cossu


  Suisse : Falungong

Les quatre adeptes arrêtés sont de retour en Suisse

Edicom 24 mars 2002

[Texte intégral]

BERNE - Les quatre adeptes suisses du Falun Gong arrêtés à la mi-mars à Hong Kong sont arrivés à Zurich. Ils ont pu quitter la Chine après avoir payé environ 450 francs d'amende chacun. Ils devront retourner à Hong Kong pour leur procès.

L'accusation porte entre autres sur une possible obstruction de la voie publique. Seize adeptes du Falun Gong, douze de Hong Kong et quatre Suisses, avaient été arrêtés le 14 mars dans l'ex-territoire de la Couronne britannique alors qu'ils s'étaient rassemblés devant l'ambassade de Chine à Hong Kong. Ils avaient été libérés après neuf heures en prison.

Suite à leur relaxe, ils ont poursuivi leur grève de la faim de trois jours près de la représentation chinoise. Selon M. Bachmann, cette action visait à protester contre les mesures de rétorsion prises par Pékin contre les adeptes du mouvement.


  Japon : Aum

Un membre d'Aoum condamné à 10 ans de prison pour avoir tué un autre adepte

AFP : 26 mars 2002

[Texte intégral]

TOKYO - Un tribunal japonais a condamné lundi, à 10 ans de prison, un haut dirigeant de la secte Aoum Vérité Suprême pour avoir tué un pharmacien membre du culte qui avait essayé d'aider un autre disciple malade à quitter les locaux d'Aoum.

Shinichi Koshikawa, 37 ans, a été jugé coupable par la Cour de district de Tokyo d'avoir, avec d'autres membres d'Aoum, tué Kotaro Ochida, 29 ans en janvier 1994. Koshikawa, qui était à la tête de la "division commerciale" d'Aoum, est resté fidèle au gourou de la secte Shoko Asahara, avait plaidé non coupable, affirmant que ni Asahara, ni lui n'étaient impliqués dans le meurtre, selon l'agence de presse Jiji.

Cependant, le juge président du tribunal, Hisaharu Yasui, a estimé que l'assassinat avait été "un crime cruel au cours duquel plusieurs membres avaient empêché de bouger la victime et l'avaient étranglée" avec une corde dans l'une des principales résidences de la secte à Kamikuishiki, un village au pied du Mont Fuji. Koshikawa "avait joué un rôle actif en s'efforçant de maintenir au sol la victime", a estimé le juge en soulignant qu'il ne pouvait pas bénéficier de circonstances atténuantes.

Asahara avait décrété la mort d'Ochida lorsqu'il avait été trouvé dans une zone secrète de la résidence d'Aoum en train d'essayer d'organiser la fuite d'un autre discipline, malade et enfermé dans la clinique d'Aoum, selon l'acte d'accusation.

Le gourou lui même est jugé depuis près de six ans pour de multiples chefs d'inculpation parmi lesquels l'organisation, en 1995, d'une attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo qui avait 12 morts et plus de 5.000 blessés le 20 mars 1995. Asahara a aussi été accusé d'avoir programmé une autre attaque en juin 1994 au gaz sarin dans la ville de Matsumoto qui avait tué sept personnes.


  Etats-Unis : Scientologie

L'Église de scientologie bute contre le "remue-ménage"

ZDnet : 25 mars 2002 par Par Matt Loney, ZDNet UK et Estelle Dumout,ZDNet France

[Texte intégral]

Pour parvenir à faire taire un site critiquant ses pratiques, l'organisation sectaire n'a pas lésiné sur les moyens. Elle a demandé à Google de cesser de le référencer et a tenté de couper les tuyaux à son fournisseur d'accès internet.
L'Église de scientologie, désignée en 1995 comme mouvement sectaire par une commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les sectes, n'apprécie toujours pas la critique, encore moins lorsqu'elle s'exerce par le biais de l'internet. Le site "Operation Clambake" (Opération remue-ménage), animé par un militant norvégien cherchant à dénoncer les pratiques de l'organisation, en a fait l'expérience, à ses dépens.

L'Église a cherché à lui supprimer une partie de sa visibilité auprès des internautes, en demandant au moteur de recherche Google de ne plus référencer ses pages. Motif invoqué: Operation Clambake viole le Digital Millenium Copyright Act (DMCA), la loi américaine sur le droit de reproduction numérique, en présentant sans autorisation certains documents publiés par la secte. La stratégie a failli payer, puisque Google s'est plié, en partie, le 20 mars à cette injonction, retirant de sa liste de résultats la plupart des liens incriminés par la Scientologie. Il a en revanche refusé de délister la page d'accueil de l'opération "www.xenu.net", si bien que le site apparaît toujours en cinquième position lors d'une recherche générale sur le mot "Scientology".

Parallèlement, l'organisation a eu recours à d'autres moyens détournés. Elle a envoyé en novembre deux injonctions, avec les mêmes arguments, à la société américaine Cignal Global Communications, prestataire de service d'Xtented Internet, le fournisseur d'accès hollandais d'Operation Clambake. Celle-ci a en retour exigé de Paul Wouters, directeur exécutif de Xtended Internet, qu'il coupe l'accès au site. Sinon, a averti Cignal, Xtended Internet devra se trouver un autre prestataire.

Un client qui revient cher

Réponse de Paul Wouters: il s'agit d'un problème entre le site Operation Clambake et l'Église de scientologie, auquel ni Cignal, ni Xtended Internet ne devraient être mêlés. Et de rappeler qu'une telle procédure est contraire aux lois hollandaises, auxquelles il est soumis, et qu'en aucun cas il n'acceptait de se subordonner au DMCA.

Entre-temps, Cignal s'est fait racheter par un autre groupe américain, Priority Telecom, qui a aussitôt mis la menace à exécution. Le 14 janvier 2001, Xtended Internet recevait une lettre lui annonçant qu'il disposait de trente jours pour déménager chez un autre prestataire. Selon la raison officielle, Priority Telecom cesserait toute activité en Hollande. Mais un échange de courriers entre Paul Wouters et le nouveau groupe démontre qu'un seul client dans ce pays, Xtended, a vu son contrat rompu (l'ensemble de l'affaire est résumée sur le site de Xtended Internet). Ce dernier a réussi à grappiller deux semaines supplémentaires pour transférer ses services vers un autre prestataire. Et tente actuellement de monter un dossier pour porter plainte contre Priority Telecom. «Cela nous a coûté du temps et de l'argent, mais nous y sommes finalement parvenus», explique Wouters à ZDNet.

En revanche, cette mésaventure ne l'a en rien dissuadé de couper l'accès à Operation Clambake. La société a pourtant déjà plusieurs fois eu maille à partir avec la Scientologie. «Ce client n'est définitivement pas rentable pour nous, mais nous croyons en la liberté d'expression», poursuit Paul Wouters. «L'internet est le premier obstacle de taille rencontré par la Scientologie [dans sa stratégie pour éliminer la critique], voilà pourquoi Xenu.net est si important - le site est une collection de critiques.»



  Etats-Unis : Scientologie

Les scientologues s'attaquent au web

TF1 : 26 mars 2002 par Franck Lefebvre

[Texte intégral]

Pour faire disparaître un site trop critique, baptisé Operation Clambake, l'Eglise de scientologie n'a pas hésité à s'attaquer directement à Google. Elle a aussi essayé de priver Operation Clambake de fournisseur d'accès.

L'Eglise de scientologie ne supporte pas la critique. Et dès sa naissance, le site "Operation Clambake" (Opération remue-ménage) a provoqué sa colère. On y trouve une compilation d’articles de presse décrivant les effets néfastes, les mensonges ou les escroqueries de la scientologie, des dossiers sur diverses affaires plus ou moins retentissantes dans lesquelles apparaissaient des scientologues, le tout animé par Andreas Heldal-Lund, un Norvégien farouchement anti-scientologue. L'Eglise, toujours prompte lorsqu’elle est en danger à brandir le paravent de la liberté d’expression, a décidé de réagir. Et elle s’est efforcée de faire disparaître le site critique, ni plus ni moins.

Tout d’abord, elle s’est attaquée directement… à Google. Invoquant une loi américaine sur le droit de reproduction numérique, le Digital Millenium Copyright Act, l'Eglise de scientologie a sommé le moteur de recherche de cesser de référencer un certain nombre de pages qui reproduisaient des textes propres à la secte, sans autorisation. Andreas Heldal-Lund, lui, affirme que ces reproductions sont permises par la clause du fair use (utilisation équitable), une clause de la loi sur le droit d'auteur qui autorise la citation d’informations protégées à des fins de critique, d'enseignement ou de recherche. Quoi qu’il en soit, la liste fournie par l'Eglise de scientologie regroupait la totalité des pages du site Operation Clambake ; si Goggle s’était prêté aux exigences des scientologues, le site se serait tout simplement vu privé de référencement. Or, si le moteur de recherche a reculé face à la menace de poursuites brandies par l'Église de scientologie, il a cependant continué à référencer une page… la page de garde du site, qui apparaît toujours en quatrième position lorsqu’on lance une recherche sur "scientology". Echec, donc, sur ce plan, pour les scientologues.

Mais ce n’est pas tout. L'Eglise de scientologie a aussi essayé de priver le site critique de fournisseur d'accès. Pour cela, elle s’est attaquée à la firme américaine Cignal Global Communications, prestataire de service d'Xtented Internet, lui-même fournisseur d'accès d'Operation Clambake. Face à la menace de procès, Cignal a essayé de faire pression sur Xtented Internet, et, devant le refus de ce dernier de se plier aux injonctions des scientologues, a décidé de résilier son contrat (voir les diverses étapes de la confrontation Cignal/Xtended Internet). Pour l’instant, Operation Clambake est donc toujours référencé, et dispose toujours d’un fournisseur d’accès… mais jusqu’à quand ?
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Voir également : 41 photos de ce site censurées sous la pression de la scientologie ci-dessus


  Japon : Sectes

Sept ans de prison pour des membres d'une secte ayant laissé mourir des enfants

AFP : 26 mars 2002

[Texte intégral]

TOKYO - Deux membres d'une secte japonaise ont été condamnés mardi à sept ans de prison pour avoir provoqué la mort de deux enfants malades qu'ils avaient privé de soins médicaux et dont ils avaient laissé les cadavres se momifier assurant qu'ils allaient ressusciter.

La Cour de district de Miyazaki (sud) a reconnu coupables Junichiro Higashi, 58 ans, chef d'une petite secte qui se présentait comme une école privée et Akemi Togashi, une responsable de la même secte, d'avoir provoqué la mort d'un petit garçon et d'un bébé. En décembre 1997, ils avaient pris à leur charge un garçonnet de six ans promettant à ses parents de le soigner d'un grave problème aux reins sans recourir aux médicaments.

Les condamnés ont tenté d'"exorciser" le garçon par des prières mais il est mort le mois suivant. Ils ont gardé son corps dans une villa luxueuse de M. Higashi affirmant aux parents de l'enfant qu'il allait ressusciter. M. Higashi et Mme Togashi ont expliqué que le garçon avait un mauvais "karma" (vies antérieures et actions passées déterminant la destinée de l'individu dans la religion hindouiste). Ils avaient jugé inutile des soins traditionnels, prétendant que les hôpitaux étaient "pleins d'esprits malins". Les deux accusés ont également été reconnus coupables d'avoir laissé mourir un bébé prématuré, né dans les locaux de la secte en 1999, en refusant de lui fournir une assistance médicale. C'est la deuxième fois en deux mois que des responsables d'une secte sont condamnés pour un tel crime au Japon.

En février, la justice japonaise avait requis 15 ans de prison contre le chef de la secte Life Space âgé de 63 ans pour avoir provoqué la mort d'un adepte victime d'une attaque cérébrale et dont la dépouille desséchée avait été découverte en novembre 1999 dans un hôtel.


  Etats-Unis : Scientologie

Slashdot se couche devant la Scientologie


ZDNet
:
28 mars 2002 par Guillaume Bonjean

[Texte intégral]

Menacé par les avocats des scientologues, le site Slashdot, alimenté par ses lecteurs et généralement fort en gueule, a accepté de retirer de ses pages un message gênant pour la puissante église de Scientologie.

Le texte citait des extraits d'un texte du gourou (et ex-écrivain de science-fiction) Ron Hubbard, décédé de longue date. Paradis des hackers et chantre de la liberté d'expression, Slashdot explique sa décision le premier cas d'autocensure de son existence dans un long message qui ne se prive pas de critiquer l'attitude de la secte.

Harcèlement judiciaire
La scientologie, qui dispose aux États-Unis du statut de religion, s'est fait le champion toutes catégories du harcèlement judiciaire. La secte use et abuse du fait que ses documents internes sont protégés par le copyright pour faire taire la critique. Et notamment sur l'internet. En 1997, l'un des adeptes repentis de la secte avait vu sa maison perquisitionnée à la suite d'aveux en ligne (le site d'Arnie Lerma est toujours vivant).

Mais la scientologie a surtout été à l'origine de la mort du serveur de courrier anonyme Anon : le fondateur finlandais a jeté l'éponge après avoir été contraint par la justice poussée par le FBI de révéler l'identité d'un de ses utilisateurs anti-scientologue. Les textes secrets de la Scientologie, comme « OT III », sont protégés par copyright

Pour le moment, c'est le fameux DMCA, la nouvelle loi américaine de protection du copyright, qui sert de prétexte aux scientologues pour poursuivre les particuliers qui postent sur le web des extraits des textes secrets de l'organisation. Les passages reproduits sur Slashdot sont issus de « OT III », un texte considéré comme fondateur pour les disciples de Ron Hubbard et dont la lecture est réservée à ceux ayant atteint un niveau d'illumination suffisant.

Ce texte pose en effet les bases historiques des croyances de la secte et présente pour la première fois le personnage du démoniaque Xenu, « empereur de la confédération des planètes » et ennemi juré du mythe scientologue, dont les adeptes ne citent le nom qu'avec réticence. En ligne, malgré tout Les amateurs de mauvaise science-fiction pourront trouver le texte et une (nécessaire) explication d'OT III sur www.xs4all.nl.

Cet hébergeur, bien qu'ayant été racheté par le groupe KPN il y a deux ans, a conservé les idéaux libertaires de ses fondateurs : ils avaient déjà protégé bon nombre d'anciens adeptes interdits de publication aux États-Unis.