Comment l'audit(ing) scientologue a « clarifié »
le moteur de recherche Internet Google des « suppressifs » ?[1]

Par Xavier Martin-Dupont, 28 mars 2002.

Une analyse de la technique de web-spaming utilisée par la Scientologie pour réduire au minimum les renvois de liens à des pages web critiquant la Scientologie et ses méthodes pour toutes recherches utilisant le mot-clé « Scientologie ».


REDEFINITION DU SENS D'UN MOT

" L'astuce est que les mots sont redéfinis pour dire quelque chose d'autre au profit du propagandiste. [...] En répétant suffisamment la redéfinition, I'opinion publique peut être modifiée en modifiant le sens des mots. [...] La définition du mot se fait en associant au mot différentes émotions et différents symboles que ceux qui existent. [...] Un effort continu et répété est nécessaire pour réussir avec cette technique de propagande. [...] La manière de redéfinir un mot est de faire répéter la nouvelle définition aussi souvent que possible. [...] Ceci en ce qui concerne les mots, est la bataille pour que l'opinion publique croie votre définition plutôt que celle de l'opposition. Un effort continu et répété est nécessaire pour réussir avec cette technique de propagande. Il faut savoir comment le faire ".
L.Ron Hubbard in Hubbard Communication Office, 5 octobre 1971 [2].

LES QUATRE ETAPES DE LA DISSEMINATION
[note du traducteur R.Gonnet]

"- Contactez [la personne]
- Maniez [l'antagonisme éventuel à la Scientologie]
- Sauvez [c'est à dire: trouvez ce qui ruine la vie de la personne]
- Amenez à la compréhension [c'est-à-dire, faites comprendre que la Scientologie peut arranger çà]"

MANIER LE PUBLIC INDIVIDUEL

"Nous avons durement appris qu'on ne doit jamais demander à un individu du public [un client potentiel] de choisir ou de décider".
Lettre de règlements de HCO du 1er Avril 1965.

LE REEL

"Les choses sur lesquelles vous et vos semblables êtes d'accord sont réelles [3]. Celles sur lesquelles vous n'êtes pas d'accord ne sont pas réelles"
Manuel de Scientologie p.723 [4]

Les citations ci-dessus nous permettent de dégager les quatre concepts clés :

Ce sont ces présupposés qui expliquent et justifient, du point de vue scientologue, le maniement opéré sur Google ainsi que ses mobiles.

Pour comprendre cette opération, il convient d'effectuer un bref état des lieux en ce qui concerne la recherche via un « moteur » tel que Google et les résultats retournés, tels qu'ils se manifestaient alors avant la mise en ouvre de l'opération « Google Audit » scientologue. Avant que la Scientologie ne manie Google, une recherche sur la base du mot clef "Scientologie" renvoyait aussi bien vers des pages web critiques de la Scientologie qu'à des pages scientologiquement correctes. Pages élaborées par la secte qui reprenaient son discours calibré à la mesure de sa technique de propagande, qui, pour la majorité d'entre elles, étaient hébergées sur le site http://www.scientology.org, son site central, véritable ombilic de la Scientologie sur le réseau. Comment dès lors redéfinir la Scientologie et sa réputation détestable (qui n'est d'ailleurs nullement usurpée) de secte particulièrement dangereuse aussi bien auprès de l'opinion publique que des internautes ; alors que, dans le même temps, les résultats des recherches effectuées sous Google les renvoyaient inexorablement vers des sites où ses pratiques les plus obscures et contestables étaient exposées au grand jour ? Il devenait urgent de répondre à cette question, et ce, d'autant plus que la seule répétition ad nauseam sur le thème « La Scientologie est une religion, une philosophie religieuse appliquée, etc. » n'était pas de nature à éliminer la présence de sa définition empirique sur les sites critiques.

Une telle situation était d'autant plus détestable d'un point de vue scientologue qu'elle neutralisait de facto la dissémination de son idéologie dès sa première étape (la prise de contact avec l'internaute), car la lecture des informations et des témoignages diffusés par les critiques (tels que Le pire de la Scientologie), handicapait radicalement la prédation de cette secte sur des proies potentielles. Pire encore, une telle situation heurtait violemment la reconstruction du sens du "réel" des scientologues par la Scientologie, car ceux-ci ne pouvaient être en accord avec les expériences rapportées sur ces sites. Conformément à la définition du "réel" donnée par la Scientologie ("les choses avec lesquelles nous et nos semblables sommes d'accord"), tout cela justement ne pouvait pas être Réel et n'avait donc pas lieu d'être ni d'exister, et par conséquent était voué à être anéanti [5]. Aussi, afin de sauver l'internaute et ainsi l'amener à la compréhension scientologue, il devenait impératif de manier le public individuel (c'est-à-dire le client potentiel des services délivrés par la Scientologie) en neutralisant, pour son grand bien mais surtout pour celui de la secte, toute possibilité de choix ou de décisions quant aux résultats renvoyés par Google.

Le problème, une fois posé dans des termes scientologues, les solutions conformes à la Tech [6] s'imposaient d'elles-mêmes. [7]

La première d'entre elles est l'intimidation, l'attaque ou le harcèlement judiciaire dont les principes de base et la conduite à tenir en toute circonstance furent définis par L.Ron Hubbard dès 1955 dans un ouvrage intitulé : « A Manual on the Dissemnation of Material » [8]. C'est la raison pour laquelle de nombreux webmestres ont été attaqués, ou menacés à demis-mots de l'être par la Scientologie et ses avocats, sous des prétextes fallacieux tel que celui de violations supposées de copyrights $cientologues. La dernière variante en date a été de contraindre [9] Google à éliminer de sa base de données des liens pointant sur le site Xenu.net, sur la base d'une instrumentalisation du DMCA, dont le but était de rendre juridiquement solidaire cette société d'une éventuelle plainte qui aurait visé le responsable du site Xenu.net Andreas Heldal-Lund. Eliminer une ou des références à un site consistent bien en dernière analyse à manier le public individuel puisque c'est la façon la plus radicale - avec la destruction d'un site critique - de réduire drastiquement sa capacité de choix ou de décision. On peut d'ailleurs considérer que Google lui-même était dans cette affaire la cible centrale à manier. Cependant la Tech scientologue ne s'est pas limité au maniement de personnes physiques - les responsables du département juridique de Google - les Scientologues s'étaient déjà attaqué au maniement du moteur lui-même.

La seconde d'entre elles - même si ses résultats s'avèrent au final assez limités (voir conclusion) - n'en demeure pas moins assez inquiétante. La Scientologie a en quelque sorte "audité" le mode de fonctionnement du moteur, afin de localiser sa "ruine" ou plus prosaïquement une faille dans le système. De nombreux facteurs rentrent en ligne de compte dans les mécanismes d'analyse de l'information, qui font que Google est sans conteste à ce jour le plus puissant et le plus performant des moteurs de recherches. L'un d'entre eux est le « page ranking ». Sans entrer dans des détails trop techniques, le principe peut se résumer ainsi : pour un mot clé donné, Google considère un site d'autant plus pertinent que pointent vers lui d'autres sites contenant le même mot clé. Tant que les pages scientologues n'étaient localisées sur le même site ou sur 2 ou 3 d'entre eux, ces pages étaient en quelque sorte à égalité en termes de rang avec celles des sites critiques. Mais ces derniers temps, ce n'est plus du tout le cas. Ainsi, la recherche sur le mot clé "Scientologie" sous Google donne un résultat différent (cliquer ici pour voir). Chacun pourra constater que la majorité des pages de résultats retournées par Google sont en quelque sorte colonisées par une multitude de sites scientologues, au milieu desquels surnagent péniblement quelques sites critiques (principalement le site de Roger Gonnet et le nôtre). Ainsi notre web n'apparaît qu'à la seconde page et au 4ème rang, performance assez honorable dès lors que l'on a saisi le procédé par laquelle la Scientologie à piper les dés. Pour comprendre la Tech(nique), il suffit de visualiser le processus, non pas avec de la pâte à modeler (matériau fétiche des scientologues [10]), mais avec VisiT [11]. Cet outil permet de dresser une topographie des liens unissant différents sites web, sur la base d'une interrogation de différents moteurs de recherche.

La carte ainsi dressée parle d'elle-même (cliquer ci-dessous pour agrandir l'image) :

Cliquer ici pour agrandir l'image

Noms de domaine
enregistrés par la Scientologie
Analyse des données
fournies par VisIt

actualscientology.org
churchofscientology.net
exactscientology.net
exposition.scientologie.tm.fr
france.expansion.scientology.net
french.acceptedscientology.net
french.acceptedscientology.org

french.acceptedtraining.com
french.actualscientology.com
french.actualscientology.net

french.actualtraining.net
french.approvedscientology.org
french.auditing.org
french.authentichubbard.org
french.basicauditing.org
french.basichubbard.org
french.basicscientology.org
french.bonafidescientology.com
french.bonafidescientology.net

french.bonafidetraining.org
french.churchofscientology.net
french.conventionalscientology.org
french.conventionaltraining.net
french.correctauditing.org
french.correcttraining.com
french.correcttraining.net

french.doctrinalscientology.net
french.drugsalvage.org
french.essentialauditing.org
french.europe.scientology.org
french.exactscientology.org
french.exacttraining.com
french.exacttraining.net

french.fundamentalauditing.org
french.fundamentalscientology.net
french.fundamentaltraining.org
french.genuinehubbard.com
french.genuinetraining.net
french.goodauditing.org
french.newcivilization.org
french.originaltraining.net
french.propertraining.net
french.qualifiedscientology.org
french.qualifiedtraining.net
french.realscientology.org
french.recognizedscientology.net
french.recognizedtraining.net
french.rightscientology.org
french.righttraining.net
french.scientologists.org
french.scientologyethics.org
french.scientologyexpo.net
french.scientologyhandbook.org
french.scientology-religion.org
french.scripturalscientology.org
french.scripturaltraining.net
french.standardscientology.net
french.traditionaldianetics.org
french.training.scientology.org
french.truehubbard.org
french.truescientology.com
french.truescientology.net

french.ultimatescientology.org
french.ultimatetraining.net
groundbreaking.scientologie.tm.fr
home.oursites.net
liberte.freedommag.org
lronhubbard.org
religiousfreedom.religiousapartheid.org
scientologie-paris.org
scientologie-stetienne.org
scientology-angers.org
scientology-basel.org
scientology-brussels.org
scientology-ccparis.org
scientology-clermontferrand.org
scientology-geneva.org
scientology-lausanne.org
scientology-lyon.org
scientology-montreal.org
scientology-quebec.org
dianetique.tm.fr

Le degré de profondeur de l'exploration choisi pour dresser cette carte a été volontairement limité à niveau de 4 requêtes successives. Au-delà de ce degré de profondeur, le phénomène observé ne fait que s'accentuer, mais le graphique trop surchargé devient illisible. J'ai aussi volontairement éliminé un site freezoner, ainsi que les doublons scientologues. En effet, le processus mis en ouvre semble à ce point récursif que des sites déjà visualisés à un niveau 2 peuvent réapparaître à un niveau 4 du simple fait qu'un site émergeant à ce niveau pointe de nouveau sur celui-ci - je pense qu'il s'agit là d'un artefact lié au programme utilisé. Quoiqu'il en soit hors des 4 sites centraux dans le dispositif (A, B, D, E - le cas du site F fera l'objet d'un développement particulier) j'ai dénombré 91 sites scientologues, dont chacun des noms de domaine enregistrés sont la propriété de l'église de Scientologie. Un bref examen de la liste ci-contre permet de constater le caractère mécanique de la fabrication de ces noms de domaine, sur la base des combinaisons suivantes :

french+ Lexème 1 & Lexème 2 + org/com/net

ou

scientology + Nom de Ville + Org

Ce pattern indique qu'ils ont été générés aléatoirement à partir d'une liste de mots fermée, sur la base de quelques règles de combinaison simple au moyen d'un « moulinette » informatique. Procédé qui par principe exclue une création naturelle et au coup par coup en fonction des besoins, mais qui dénote dès l'origine une volonté d'occuper le terrain en se réservant un nombre maximum de noms de domaine. Que contiennent ces 91 sites que j'ai baptisés ironiquement « sites Zombies de Web Spaming » ? Rien d'autre que des équivalents de brochures (en règle générale 3 à 4 pages) symptomatiques de la polygraphie galopante de la Scientologie. Mais au lieu de choisir de les héberger de façon centralisée sur le site principal, solution la plus logique du point de vue de la gestion d'un site web, ils les ont disséminés sur l'ensemble des noms de domaine qu'ils avaient réservés à cet effet.

Si l'on observe maintenant les liens à un premier niveau « horizontal », on constate que ces sites pointent les uns sur les autres pour une même catégorie - voir par exemple les sites des org - mais aussi en direction de catégories adjacentes. De cette façon, ils se renforcent mutuellement leurs scores en matière de « page ranking ». Mais cela ne s'arrête pas là ! Chacun des 91 sites pointe en moyenne [12] 3 à 4 fois sur www.scientology.org, qui lui-même retourne en moyenne 1 à 2 liens dans leur direction. Le résultat pratique est que l'on gonfle artificiellement par cette méthode le degré de pertinence, aussi bien celui du site central www.scientology.org que ceux des sites périphériques.

Afin de renforcer cet effet, et ce sur 4 niveaux, chacun des 91 sites zombies pointe à son tour et à hauteur de 25% sur les sites B C D E, augmentant des facto le poids de « qu'est ce que la scientology ? », « France new era publication », « scientologie.tm.fr » et « related scientology » avec le même système de réciprocité en termes de liens en retours. Notons que dans le cas de « related scientology », il semble surtout être là dans le seul but de renforcer la force (le poids des liens) et servir en quelque sorte de relais dans la dissémination du « page ranking ». Maintenant pour compléter le tableau, il suffit d'observer que les sites ABCDE sont liés verticalement. Par conséquent chacun de ces sites hérite de l'effet de souffle des 91 sites, aussi bien d'un point de vue cumulatif que multiplicatif. Le système étant bouclé de façon circulaire, il n'y a pas vraiment de place pour la concurrence.

La touche finale à ce petit bijou de technologie de dissémination est l'open directory project. Il s'agit d'un catalogue de type Yahoo construit sur la base de la participation d'éditeurs volontaires et bénévoles. Et bien, ô miracle, l'individu supposé isolé et scientologue de bonne volonté, fait pointer son index sur les sites « zombies ». Cet élément nous démontre encore, s'il en était besoin, que nous sommes en face d'une opération d'invasion en règle du moteur et de l'index « open directory project » sponsorisés par Google, aussi bien soigneusement coordonnée que planifiée de longue date.

Dans le même ordre d'idée, il est bien évident que la technique de conception n'est pas du type papier, règle, crayon car pour concevoir un tel organigramme, une telle toile d'araignée avec un maillage aussi fin, il faut là aussi avoir recourt à un outil logiciel particulièrement pointu. A ma connaissance d'ailleurs, la Scientologie est la seule organisation à avoir jamais eu l'idée, jusqu'à ce jour, de mettre en ouvre un projet aussi saugrenu dans la mesure où il suppose, aussi bien en termes financiers que de force de travail, un investissement considérable [13]. Car si je me suis contenté d'une analyse basée sur 91 noms de domaine et des sites qui leur sont associés, il ne faut pas perdre de vue que la liste complète doit avoisiner le millier.

 

Le plus impressionnant dans cette opération n'est même pas son résultat. D'une part, nous existons encore, même en ayant passablement régressé sur Google à partir une recherche simple basée sur le mot clé "scientologie". D'autre part, dès lors que l'on fait une recherche combinée sur deux termes "secte + scientologie" l'illusion d'optique se désagrège d'elle même. En effet, le système, tel qu'il a été conçu par la Scientologie de façon circulaire, exclue toute utilisation de mots qui ne peuvent être leur Réalité. Ce qui est en fait parfaitement effrayant, et c'est d'ailleurs l'un des critères de définition du totalitarisme sectaire, c'est la volonté de contrôle total de l'information dont témoigne l'intentionnalité du projet et sa mise en ouvre.

L'autre point alarmant est la mollesse dont a fait preuve Google face aux pressions scientologues. Non seulement cela constitue un précédent dangereux - et la presse spécialisée s'en est faite largement écho -, mais cela dénote aussi une apathie incompréhensible devant le fait patent que l'église de Scientologie est en train de transformer leur moteur en un simple VRP du produit « Scientologie » à l'usage des scientologues et ceci gratis pro déo. Mais Google semble tellement craindre les menaces procédurières de la Scientologie qu'il reste sans réactions, et qu'il va jusqu'à censurer à priori les annonces - pourtant payantes et parfaitement légales - que tentent de publier les critiques de la Scientologie.

Peut être serait-il bon que Google réalise qu'il ne s'agit pour la Scientologie que d'une entrée en matière. A supposer que la secte arrive à éliminer les sites critiques avec la complicité tacite de Google du fait de sa politique du laisser-faire, les scientologues reproduiront les mêmes schémas dans d'autres domaines tout ce qu'il y a de plus rentables : le 'conseil en entreprise', l'éducation, le 'conseil matrimonial' etc. La Scientologie a toujours une pseudo-solution polymorphe et adaptable à tous les types de situation. Ainsi, morceaux par morceaux, ils finiront à terme par pourrir la fiabilité de leur base de données et par conséquent sa valeur économique. Il s'agit là bien entendu d'une scénario apocalyptique, dont le bon sens voudrait qu'il ne se réalise pas. Mais le problème avec la Scientologie, c'est qu'elle est déjà et en elle-même un scénario catastrophe, et qu'en matière d'Internet elle a déjà très largement démontré qu'elle était capable du pire.


[1] L'analyse que je développe ici, notamment en ce qui concerne sa partie technique, est basée sur les faits qui ont été mis en évidence par ptsc ainsi que le webmestre de http://xenu.net Andreas Heldal-Lund, et les nombreux critiques d'ARS (alt.religion.scientology) qui ont collaboré avec eux sur ce projet, dont le résultat a été rendu public sur http://www.operatingthetan.com/google/.

[2] Citation reprise d'après l'ouvrage de Paul Ariès La Scientologie, laboratoire du futur ? Les secrets d'une machine infernale, 1998. Éditions Golias ISBN : 2-911453-44-1

[3] Cette définition du réel n'est pas autre chose que la résultante d'une redéfinition du sens du terme cf. supra

[4] ibid.

[5] Selon la définition de « l'Ethique » scientologue, toute critique de la Scientologie est considérée comme un crime contre la Scientologie elle-même, et les auteurs de tels « crimes » au sens scientologique du terme sont désignés comme étant des "suppressifs" (abr : SP). A leur sujet, Mike Rinder, haut responsable scientologue, exprimait ainsi clairement ses intentions et celles de son mouvement dans des termes choisis, dans un article intitulé : La Némésis de la suppression : «. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n'auront pas anéanti ces SP car nous avons la Tech et la vérité. » Impact, n° 96.

[6] La Tech est un néologisme scientologue qui désigne, entre autres choses, l'ensemble des procédures (définies et codifiées par L.Ron Hubbard) pour résoudre tous les problèmes auxquels peut être confronté un scientologue dans son parcours sur le "Pont" (les différents degrés ou niveaux de la Scientologie) ou de ses relations avec les Wogs, termes dépréciatifs qui désigne métaphoriquement la « viande » non scientologue, à savoir vous et moi, et bien entendu les "suppressifs".

[7] Il existe bien d'autres failles dans le système, les principales d'entres elles sont basées sur l'exploitation par Google des Weblogs et de la technique dite du Google Bombing.

[8] "The DEFENSE of anything is UNTENABLE. The only way to defend anything is to ATTACK, and if you ever forget that, then you will lose every battle you are ever engaged in, whether it is in terms of personal conversation, public debate or court of law. [..] NEVER BE INTERESTED IN CHARGES. DO, yourself, much MORE CHARGING, and you will WIN. [.]The purpose of the suit is to harass and discourage rather than win. The law can be used very easily to harass, and enough harassment on somebody who is simply on the thin edge anyway, well knowing that he is not authorized, will generally be sufficient to cause his professional decease. If possible, of course, ruin him utterly." A Manual on the Dissemnation of Material, MAGAZINE ARTICLES ON LEVEL 0 CHECKSHEET BY L. RON HUBBARD® 1955

Hubbard ne fait que reprendre le vieil adage selon lequel la meilleure des défenses en toute circonstance est l'attaque. Mais là où il innove, c'est dans l'impératif selon lequel les charges dont ont est accusé doivent être ignorées puis démultipliées pour être renvoyée en direction de l'adversaire, en multipliant - cela va de soi - les poursuites engagées par l'église de Scientologie. Le propos des poursuites intentées par la Scientologie n'est donc ni sa défense ni une éventuelle victoire, mais de soumettre ses adversaires à un harcèlement continuel de façon à décourager toute forme de résistance, et au final les ruiner définitivement.

Ajoutons que dès lors que l'ont multiplie délibérément les poursuites, celles-ci le sont en général sous les prétextes les plus fallacieux, quand ils ne sont pas carrément fantaisistes. Les pressions dont nous avons fait l'objet en sont une illustration assez éclatante. Il est assez savoureux de constater que la Scientologie nous conteste l'utilisation, sur la base d'un argument que d'ailleurs nous réfutons, d'une quarantaine de malheureuses images. Elle ne démontre d'ailleurs nullement qu'elle en détiendrait tous les droits relatifs à la propriété intellectuelle de ces 'oeuvres' photographiques, tandis qu'au demeurant elle revendique la propriété d'ouvres qui ne lui appartiennent même pas (dessins, couvertures d'ouvrage et un gif animé 'caricature' d'El Wrong Hubbard ), et qu'au surplus elle semblerait vouloir nous interdire de pointer un lien HTML vers une image localisé sur leur site - en matière de cocasse c'est la cerise sur le gâteau, autant poursuivre le langage HTML pour violation de copyright - mais qu'elle ne trouve rien à contester en ce qui concerne les témoignages pourtant accablants qui illustrent la rubrique du pire de la Scientologie. C'est bien la preuve que l'argument de la violation du copyright n'est pas autre chose qu'un prétexte à l'application de la "Tech standard" du harcèlement juridique & judiciaire, tel que Hubbard les avait définis dès 1955. L'objectif final est bien entendu d'essayer de faire déréférencer notre site de la base de donnée de Google.

[9] Précisons que Google est revenu en partie sur sa décision puisqu'ils ont réindexé la Home-page du site Xenu.net, qu'il avait dans un premier temps éliminé conformément au desiderata des avocats de la secte.

[10] Il s'agit d'un autre des procédés ultra-secret 'religieux' de la "tech" en Scientologie, pour apprendre à manier un processus où une situation sur laquelle on bloque. On est prié de reconstruire la chose en pâte à modeler, comme quoi même les jeux les plus enfantins peuvent s'avérer hautement toxiques dès lors que l'on rentre en $cientologie.

[11] L'image de la topographie du réseau « scientologue » a été générée par le Logiciel VisIt, conçu par le Beckman Institute : University of Illinois, Urbana-Champaign.

[12] Il s'agit ici d'une estimation.

[13] Il est vrai que, compte-tenu de leurs rentrées financières (14.000 $ annuels - le prix plancher - qui représente une somme plus que conséquente pour un particulier), ce n'est qu'une goutte d'eau dans le fleuve de dollars que draine l'organisation. Quant à la force de travail, elle représente aussi une misère au prix où sont payés les permanents de l'église, et la Scientologie ne manque pas d'informaticiens chevronnés dans ses rangs qui seraient capables de mettre en ouvre et de réaliser un tel projet.



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