Actualités sur les sectes en mars 2007

Opus Dei Ils étaient esclaves de leur école catholique
Raël Le domaine de Raël vendu pour 2.95 M$
Religions La croisade ukrainiène du Pasteur Sunday
Scientologie Les ficelles de la Scientologie à Berlin inquiètent les politiques
Soins Psy (*) 06/03/2007 Le Psycho-spirituel et ses violences insidieuses (URL)
Raël Le domaine de Raël n'est pas encore vendu
Laïcité Des religieux à la chambre de commerce de Limoges
Sectes (*) 08/03/2007 Lettre de Psychothérapie Vigilance à Monsieur Dubernard
Ostad Elahi Relaxe de l'adjoint au maire d'Asnières accusé de diffamation
Eglise internationale du Christ Affaire Gettliffe : décision de justice
Sectes Soutien scolaire, cours de mujsique ...les sectes s'intéressent à nos enfants
Rael « Je suis un rancunier! »
Témoins de Jéhovah Lettre de l'association de défense de l'environnement de Deyvillers - A.D.E.D
Sectes Assemblée nationale Question Pierre Lesbordes - protection enfants
Sectes Assemblée nationale Question Jean-Yves Basselat - vaccination
Scientologie Tom Cruise, guide du musée de la Scientologie
Médical La méthode Breuss s'invite aux victoires de la musique
Scientologie Méthodes de l'Eglise de Scientologie et autres bizarreries
Eglise internationale du Christ Les deux soeurs de Nathalie Gettliffeplacées en garde à vue
Témoins de Jéhovah Les missionnaires sévissent aussi dans les écoles
Laïcité Un observatoire de la laïcité sera installé dans les prochains jours
Religions Le dessein intelligent s'insinue en communauté française
Les Béatitudes (*) 26/03/2007 Les nouvelles graves dérives d'une communauté charismatique
Coup de gueule qui n'a rien à voir Archives des Mormons et archives départementale
Iboga L'Iboga classé stupéfiant
Témoins de Jéhovah Ma mère est Témoin de Jéhovah
Laïcité Parution au Journal Officiel du décret créant l'Observatoire de la laïcité
Actualités diverses La cour d'Appel de Paris saisie d'une demande de dissolution de l'UNADFI
Médical Publication des textes définissant la pratique de l'ostéopathie
Sectes (*) 28/03/2007 Réponse de Monsieur Dubernard à Psychothérapie Vigilance
Moon Business automobile - Corée du nord
Iboga L'iboga, plante hallucinogène d'origine africaine, classée comme stupéfiant
Religions Le créationnisme islamiste débarque en Suisse
Béatitudes Une secte au sein de l'Eglise catholique
Béatitudes Une précision
Religions Les prêches d'un psychologue gabonais contre les églises "éveillées"
Actualités diverses Communiqué de presse. Affaire Jérémia Duggan
Kryeon - Enfants indigo Phénomène indigo : nos enfants en danger

(*) Articles et documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le Web


France : Opus Dei

Ils étaient esclaves de leur école catholique

RTL, 1er mars 2007

[Texte intégral]

Deux anciennes responsables d'une école hôtelière catholique de l'Aisne, ainsi que l'association qui gère l'établissement, ont été mises en examen par la juge d'instruction parisienne Dominique de Talancé pour "conditions de travail contraires à la dignité de la personne". Une plainte avait été déposée en 2001 par une ancienne élève de l'école, qui dénonçait l'énorme charge de travaux domestiques effectuée par les élèves. Des tâches qui n'étaient pas rémunérées. L'élève stigmatise également le conditionnement psychologique mis en place par l'école via son enseignement religieux radical, qui avait été confié à des prêtres de l'Opus Dei.


Canada : Raël

Le domaine de Raël vendu pour 2.95 M$

Canoë, 1er mars 2007

[Texte intégral]

Un domaine de 275 acres, trois lacs et plusieurs bâtiments. Raël demandait 2,95 millions de dollars. La fondation MedicaDev confirme en avoir fait l'achat.

Les jardins du prophète deviendraient Cité de la paix. Le nouveau propriétaire, MedicaDev, se présente comme une fondation vouée à la recherche et le développement de nouveaux produits médicinaux. Dans une lettre adressée au président de la Royal Bank de Toronto, la fondation indique qu'elle cultivera sur ce site des plantes médicinales, qu'elle aménagera un spa santé, un centre anti-âge et qu'elle fabriquera même des éoliennes horizontales. L'intérêt pour ce site en particulier repose, selon les promoteurs, sur le potentiel important d'une eau trimère. Une composante qui servira à la fabrication de biocarburants. Le mouvement raëlien n'a pas commenté la nouvelle. Médicadev précise qu'elle se dissocie complètement des activités antérieures de la secte.


Ukraine : Religions

La croisade ukrainiène du Pasteur Sunday

Libération, 2 mars 2007 par Alexandre Billette - Kiev correspondance

[Texte intégral]

Malgré la xénophobie et l'Eglise orthodoxe, le prédicateur nigérian convainc.

«A llez, tout le monde ensemble : Jésus-Christ, tu es le Dieu de l'Ukraine !» Le verbe haut et l'homélie généreuse, le pasteur Sunday Adelaja chauffe l'immense salle des sports de Bereznyaki, un quartier dortoir tristounet de l'est de Kiev. En ce froid dimanche de février, plus de 5 000 personnes sont réunies pour une journée tout en chansons et en prières organisée par l'Ambassade de Dieu, une église évangéliste fondée par ce pasteur nigérian installé en terre orthodoxe depuis plus de vingt ans.

Après l'effondrement de l'Union soviétique, officiellement athée, de nombreuses églises prosélytes, essentiellement protestantes et souvent financées par leurs coreligionnaires américains, se sont établies en Europe de l'Est afin d'y trouver de nouveaux espaces vierges à évangéliser. Baptistes, adventistes, pentecôtistes, mais aussi témoins de Jéhovah et mormons, ont aujourd'hui pignon sur rue en Ukraine, même si leur influence reste habituellement négligeable.

«Secte». Parmi ces mouvances spirituelles encore considérées ici comme saugrenues, l'Ambassade de Dieu se démarque par sa popularité. Plus d'un million d'Ukrainiens auraient fréquenté cette Eglise depuis 1994 et Kiev compte aujourd'hui 25 000 fidèles réguliers qui écoutent chaque dimanche les sermons du truculent pasteur Sunday, dans un russe parfaitement maîtrisé mais mâtiné d'un fort accent africain. C'est l'une des ­ très ­ rares personnalités noires en vue dans une Ukraine toujours aux prises avec certains démons xénophobes. Même si une majorité de Kiéviens pense que son Eglise a un air carnavalesque, tous se rappellent l'avoir vu un jour ou l'autre à la télévision, prêchant avec fougue pour l'abstinence sexuelle avant le mariage ou contre les méfaits de l'alcool.

L'histoire de Sunday est singulière. Etudiant en journalisme, il arrive à Minsk en 1986, à 19 ans, comme de nombreux jeunes Africains invités dans les universités soviétiques. Etabli ensuite à Kiev, on le retrouve comme journaliste pour une chaîne télévisée ukrainienne, mais cette vocation ne durera pas : «J'ai rencontré Dieu et il m'a dit :"Ce pays n'a pas besoin d'un journaliste, mais d'un sauveur d'âmes !"» Fondée en 1994, son Ambassade de Dieu n'attire au début que la microscopique diaspora africaine de Kiev. Mais petit à petit, financée par les dons de certaines communautés pentecôtistes américaines, l'Eglise gagne en popularité, notamment en développant un réseau social pour les plus démunis ­ centres de soins pour toxicomanes, soupes populaires dans les quartiers déshérités ­ qui lui donne une certaine légitimité, accrue lors de la «révolution orange» que le pasteur Sunday défend dans la rue avec ses ouailles.

Mais son ascension est également redevable au soutien ouvert de certaines personnalités politiques, dont l'actuel maire de Kiev. Personnage contesté et haut en couleur, le richissime Leonid Tchernovetski ­ fondateur de l'une des plus importantes banques du pays ­ ne cache pas son amitié pour le pasteur Sunday, même si cet appui s'est fait plus discret depuis son élection surprise, en 2006, à la mairie de la capitale.

Mais la vie n'est pas simple pour un évangéliste noir en Ukraine. «Avant la "révolution orange", le régime me menaçait constamment de me retirer mon permis de séjour, laisse tomber Sunday Adelaja. Pour certains, il était inadmissible qu'un "macaque" vienne porter ici la parole du Christ. Aujourd'hui, la vie est plus facile, mais parfois, j'ai l'impression que ce pays n'est pas encore mûr pour la liberté d'expression... Pour le clergé orthodoxe, je constitue la principale menace envers la nation ukrainienne !» 

Il est vrai que les autorités religieuses du pays, dont l'influence est encore forte au sein de la société, ne goûtent guère la notoriété du pasteur auprès de certains de leurs fidèles. «Ce n'est que de la fumisterie, une secte dangereuse qui attire les simples d'esprit, s'enflamme le père Aleksandr Belakur, l'un des porte-parole officiels de l'Eglise orthodoxe, majoritaire dans le pays. Nous n'avons rien contre nos frères protestants, qui partagent avec nous la même foi, mais ces prosélytes, ce n'est pas la même chose !» Et le Père Belakur d'asséner : «Vous savez, ces étrangers ne comprennent pas les valeurs de l'Ukraine. La culture, la musique et l'art ukrainiens, c'est l'Eglise orthodoxe qui est à la base de tout ça...» 

Imam. Une secte ? Sunday Adelaja rejette l'accusation d'un grand rire provocateur. «Ecoutez, notre Eglise est protestante, comme 30 % des chrétiens sur cette planète, alors que les orthodoxes n'en constituent que 4 %. Qui, de nos deux Eglises, forme une secte ?» 

Le pasteur Sunday va-t-il poursuivre encore longtemps sa mission évangéliste en Ukraine ? Pas si sûr. Au programme : «L'Arabie Saoudite ! Je veux aller là où le christianisme n'a pas droit de parole, je veux être confronté à un imam, on verra bien qui de nous deux les fidèles écouteront !» 


Allemagne : Scientologie

Les ficelles de la Scientologie à Berlin inquiètent les politiques

Le Petit Journal, 5 mars 2007

[Texte intégral]

Deux mois après l'installation d'un centre de Scientologie dans le quartier de Charlottenburg à Berlin, les politiques s'inquiètent de l'intensification et de la diversification des activités de la secte, notamment dans le domaine social.

Distribution de cahiers aux écoliers, aide aux devoirs et conseils santé sont désormais les terrains privilégiés de l'organisation pour attirer de nouvelles recrues.

Selon le maire de Charlottenburg, Laus-Dieter Gröhler (CDU) cité mercedi par le quotidienTagesspiegel, "le problème posé par la Scientologie dépasse le seul district". Il recommande le tenue de réunions de travail régulières sur les activités de la secte.

Le maire s'étonne que Berlin, contrairement à Hambourg, n'ait aucune instance de surveillance de la Scientologie.

Fin 2003, la Cour administrative de Berlin avait estimé que les connaissances sur les activités de l'organisation étaient encore insuffisantes pour justifier une veille régulière.


Canada : Raël

Le domaine de Raël n'est pas encore vendu

Cyberpresse, 6 mars 2007 par Marianne Dandurand

[Texte intégral]

MARICOURT

De retour de vacances hier et joint à son travail, l'évêque et porte-parole du mouvement raëlien Jocelyn Chabot a indiqué que MedicaDev "est allé un peu vite dans son annonce".

Rappelons que les Jardins du Prophète, le domaine de 275 acres de Raël à Maricourt, a été mis en vente le mois dernier sur internet pour la somme de 2,95 M $. La semaine dernière, TVA annonçait que la propriété avait été vendue à la fondation MedicaDev.

"MédicaDev est un acheteur potentiel sérieux", a précisé M. Chabot. "Mais les transactions ne sont pas complétées. En attendant, nous avons toujours des discussions avec d'autres acheteurs. De toute façon, a-t-il ajouté, les médias ont parlé à la municipalité. Ils savent que la transaction n'est pas conclue."

La fondation MedicaDev, si la transaction se concrétise, a l'intention de mettre sur pied à Maricourt La Cité de la Paix, où elle opérerait un centre anti-âge et un spa santé, fabriquerait des éoliennes et ferait pousser des plantes médicinales.

Les résidus de ces plantes pourraient être transformés en biocarburants en étant mélangés à l'eau trimère qu'il est possible de recueillir sur le site.


France : Laïcité

Des religieux à la chambre de commerce de Limoges

Le Monde, 6 mars 2007 par Hélène Pommier

[Texte intégral]

L'initiative est diversement appréciée. Mi-février, le président de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Limoges et de la Haute-Vienne, Jean-Pierre Limousin, a décidé d'accueillir comme conseillers techniques des représentants des quatre principales communautés religieuses du département.L'avis de ces experts catholique, israélite, musulman et protestant serait sollicité sur des sujets socio-économiques. " Nous leur avons demandé d'assister à nos travaux pour connaître leurs préoccupations, d'apporter leur expertise dans certains domaines et de créer les conditions du dialogue, pour qu'en cas de problème nous puissions rapidement trouver des solutions ", a déclaré M. Limousin au Populaire du Centre, le 19 février.

Aujourd'hui, le président de la CCI ne souhaite plus s'exprimer pour ne pas attiserla controverse. Car les réactions sont vives. Une " expérience incongrue ", écrit la Ligue des droits de l'homme de Limoges.

" Dangereuse ", selon le tout nouveau collectif Alerte laïcité, constitué d'une cinquantaine de personnes (enseignants, chefs d'entreprise, agriculteurs, étudiants, syndicalistes). Dans une lettre ouverte, son porte-parole, Bernard Desbals, président fondateur de l'université de Limoges, en appelle au préfet pour " casser cette décision " prise par " un établissement public administratif de l'Etat soumis au respect de la loi de 1905 ".

La décision a été votée à l'unanimité des élus de la CCI présents lors de l'assemblée générale du 16 février et saluée par les intéressés. " C'est la première fois que le monde du travail s'ouvre aux religions ", se félicite le vice-président du conseil régional du culte musulman (CRCM) du Limousin, Okacha Ben Ahmed Daho. Et de citer des situations où le conseiller musulman pourrait " avoir un rôle de conciliateur " : jeûne du ramadan aux heures de travail, jour de l'Aïd el-Kébir. Le CRCM n'a pas encore choisi son expert.

Jacques Nadam, président du consistoire israélite de Limoges, a en revanche déjà nommé un médecin retraité à ce poste : " Il s'agit d'être consulté, pas de faire pression, ça ne va pas plus loin. La décision revient entièrement à la CCI. " Chez les catholiques, c'est un prêtre qui a été désigné par Christophe Dufour, évêque du diocèse de Limoges. " Cette initiative reconnaît les religions comme des réalités sociales, se réjouit-il, et favorise la rencontre en direct dans une société qui se cloisonne et se communautarise. "

Pour M. Desbals, cette reconnaissance des cultes relève au contraire d'une " dérive communautariste ". Loin de clore le débat, le collectif Alerte laïcité envisage de renforcer son action dans les prochains jours.



France : Ostad Elahi

Relaxe de l'adjoint au maire d'Asnières accusé de diffamation

AFP, 8 mars 2007

[Texte intégral]

NANTERRE - La cour d'appel de Versailles a relaxé mercredi Francis Delage, 65 ans, adjoint au maire (UMP) de la ville d'Asnières (Hauts-de-Seine), condamné en première instance pour diffamation envers la fondation Ostad Elahi, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

La cour d'appel de Versailles a confirmé le jugement en première instance du tribunal de Nanterre concernant le caractère diffamatoire des tracts et communiqués distribués en novembre 2003, mais a relaxé Francis Delage, maire adjoint délégué à la communication, en "le faisant bénéficier de la bonne foi".

En juin 2005, Francis Delage, adjoint au maire UMP d'Asnières Manuel Aeschlimann, avait été condamné par le tribunal de Nanterre pour diffamation à 2.000 euros d'amende, pour avoir diffusé dans la ville d'Asnières à 40.000 exemplaires un tract intitulé "Communiqué de la mairie d'Asnières", insinuant
que la fondation serait une secte, sans en employer le terme.

Le 6 septembre 2005, M. Delage avait à nouveau été condamné pour diffamation envers la fondation à 1.500 euros d'amende, le tribunal jugeant qu'"à partir de différends portant sur l'urbanisme, voire même des querelles de personnes, M. Delage et ceux non poursuivis qui l'ont assisté ont diffusé un texte" visant à "jeter l'opprobre publique sur une fondation par ailleurs reconnue d'utilité
publique".

Dans un communiqué, la fondation Elahi s'étonne de "la décision de la cour d'appel de Versailles de relaxer Francis Delage au bénéfice du doute en se retranchant derrière le concept de bonne foi et de polémique politicienne (...) dès lors que la fondation Ostad Elahi, dont le siège est à Paris, n'a aucune activité sur la commune d'Asnières".

Note du Webmaster : Publication Judicaire : source fondation Ostad Elahi :

Le jugement de la cour d'appel de Versaille a fait l'objet d'une censure par la cour de cassation et monsieur Delagge a finalement été reconnu coupable des faits retenus dans la prévention.

Le Parisien édition Hauts-de-Seines Vendredi 17 avril 2009

PUBLICATIONS JUDICIAIRES OSP

T/01 49 85F/01 43335136

Le Tribunal statuant publiquement, en matière correctionnelle, en 1" ressort, par jugement contradictoire à rencontre de Francis DELAGE prévenu, à l'égard de !a Fondation OSTAD ELAH1-ETHIQUE et SOLIDARITE HUMAINE, Farbad AMELI, parties civiles ;

SUR L'ACTION PUBLIQUE :

REJETTE les exceptions de nullités et d'irrecevabilité de la procédure soulevée par la défense. JUGE l'action publique non prescrite. DECHOIT le prévenu de son droit de faire la preuve du fait diffamato­re. JUGE non établi le 4ème fait diffamatoire reproché à DELAGE et relatif à la dernière phrase du texte suivant le communique. JUGE diffamatoire le communiqué de la Majorité Municipale en date du 13 novembre 2003 envers la fondation OSTAD ELAHI et M. AMELI. CONDAMNE Francis DELAGE à la peine de DEUX MILLE EUROS (2.000 euros) d'amende, en application de l'article 32 alinéa 1 de la loi du 29 août 1881 modifiée.

La présente décision est assujettie à un droit fixe de procèdure d'un montant de QUATRE VINGT DIX EUROS (90 euros) dont est redevable Francis DELAGE.

SUR L'ACTION CIVILE :

Reçoit M. AMELI et la Fondation OSTAD ELAHI-ETHIQUE et SOLIDARITE HUMAINE représentée par son Président, en leur constitution de partie civile. DECLARE Francis DELAGE entièrement responsable des conséquences dommageables des faits dont a été victime la Fondation OSTAD ELAHI-ETHIQUE et SOLIDARITE HUMAINE et M. AMELI. CONDAMNE Francis DELAGE à leur payer à chacun la somme de TROIS MILLE euros (3.000 euros) au titre des frais de l'article 475-1 du code de procédure pénale. ORDONNE la publication aux frais de M. DELAGE du dispositif du jugement dans la publication Asnières Info et l'édition des Hauts-de-Seine du quotidien LE PARISIEN dans le mois qui suivra le prononcé du jugement. DIT n'y avoir lieu à exécution provisoire. REJETTE le surplus des demandes des parties civiles. CONDAMNE Francis DELAGE aux dépens de l'action civile.

 


Canada : Eglise internationale du Christ

Affaire Gettliffe : décision de justice

France2, 8 mars 2007

[Texte intégral]

Une juge canadienne a refusé jeudi d'autoriser les enfants de Nathalie Gettliffe à passer des vacances en France

La juge a rejeté sa demande tout en soulignant que les enfants devaient pouvoir communiquer avec leur mère, sous la supervision de leur père, le Canadien Scott Grant qui en a la garde.

Mme Gettliffe avait quitté le Canada en 2001 avec ses deux enfants, 13 ans et 12 ans, affirmant vouloir empêcher son ex-mari de les entraîner dans une secte.

La juge Nicole Garson du tribunal des affaires familiales de Vancouver (ouest) a exhorté M. Grant à organiser une fois par semaine un appel téléphonique ou une conversation via webcam sur internet de vingt minutes entre les enfants et leur mère, à condition que la conversation se déroule en anglais et que le père soit autorisé à l'interrompre si Mme Gettliffe  le critiquait personnellement ou si elle évoquait les questions de garde ou de retour en France des enfants.

La juge a estimé que ce contrôle était nécessaire parce que Nathalie Gettliffe , selon elle, "continue à faire peu de cas du rôle parental (de son ex-mari) et n'est pas suffisamment consciente de la façon dont ses paroles et ses actions affectent les enfants". 

Mme Gettliffe  a été arrêtée en avril dernier, lors d'un voyage à Vancouver, et condamnée en décembre à 16 mois de prison et 3 ans de mise à l'épreuve. Les enfants ont été remis en juillet par la justice française à leur père.

Transférée à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis fin décembre, Mme Gettliffe  est en liberté conditionnelle depuis le 13 janvier.

La jeune femme a écrit mardi au chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, pour lui demander d'intervenir, affirmant que les enfants étaient "privés de tout contact extérieur" et "devenus les esclaves de l'Eglise internationale du Christ".

Mme Gettliffe  souligne qu'elle ne peut pas elle-même se rendre au Canada pour voir ses enfants, le juge d'application des peines ayant décidé, au moment de sa libération conditionnelle, de prolonger la durée des mesures de surveillance et de contrôle à son encontre jusqu'au 30 avril 2008.


France : Sectes

Soutien scolaire, cours de musique ...les sectes s'intéressent à nos enfants

Maxi, n° 1062 , 11 mars 2007 par Barbara Muntaner

[Larges extraits]

Nos enfants et nos adolescents sont une proie facile pour les sectes, qui emploient des moyens de plus en variés pour les « recruter ». Protégez-les et réagissez en cas de danger.

A la sortie des écoles, sur les campus, elles enrôlent directement les mineurs

Les sectes redoublent d'imagination pour recruter des mineurs car ils sont une cible de choix: faciles à manipuler,« ils sont un investissement rentable : ils font connaître la secte autour d'eux à l'école et, plus tard, dans leur milieu professionnel », explique la commission parlementaire, qui vient d'enquêter sur les mineurs victimes des sectes. Sans compter qu'ils servent d'appât pour nous enrôler aussi, nous parents ! Soyons donc très attentifs : même s'il est possible pour un mineur d'échapper à l'emprise d'une secte, il en ressort rarement indemne. Son intégrité physique et morale, sa scolarité, sa santé sont menacées.

Le saviez-vous ?

60 à 80 000 enfants sont élevés dans un mouvement sectaire, c’est l’estimation de la commission parlementaire - Les élus estiment aussi que, sur les 400 000 adeptes des sectes, deux sur cinq ont été approchés lorsqu'ils étaient enfants.

 

J'avais 17 ans et j'avais des difficultés en maths, raconte A......... Un collègue a parlé à mon père d'un orga­nisme de soutien scolaire. Ayant pris rendez-vous, nous avons été reçus dans un bel appartement, chez un couple aimable. Mais, dès que les cours ont commencé, j'ai trouvé que cet homme et cette femme, qui nous regardaient fixement et ne nous parlaient presque pas, étaient bizarres. Il y avait d'autres élèves, certains bien plus jeunes que moi. Le couple nous donnait des exer­cices, mais ne nous expliquait rien. Quand on leur disait qu'on n'y arrivait pas, ils nous faisaient faire de la pâte à modeler, soi-disant pour enlever nos blocages ! Un jour, j'ai vu dans le bureau une série de livres dont l'auteur est le fondateur d'une secte mondialement connue. J'étais ado et j'en avais déjà entendu parler. J'ai fait le lien entre ces cours farfelus et cette secte et j'ai refusé d'y retourner. Mais les plus jeu­nes enfants ne pouvaient pas réagir ! »

« Le marché du soutien scolaire intéresse fortement les sectes qui y voient un moyen efficace de gagner de l'argent et, surtout, d'entrer en contact avec les enfants, puis d'embrigader des parents », explique le député Philippe Vuilque, rapporteur de la commission d'enquête parlementaire. Elles recru­tent aussi avec des cours de musique ou « d'éveil par le dessin », apparemment anodins. « Échec scolaire, sport, sensibilisation musicale, enfants hyper-actifs, ados difficiles... les sectes se positionnent sur absolument tout ce qui touche à la vie des jeunes, et tous les problèmes que peuvent rencontrer les familles », explique Catherine Picard, présidente de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu.

L'aide aux toxicomanes est aussi un terrain de chasse pour les gourous avides d'argent. «Un concours de moto au profit d'une association de lutte contre la drogue a été récemment organisé à Marseille. Nous avons découvert que derrière cette association se cachait une grande secte », explique Didier Pachoud, directeur du GEMPPI (Groupe d'étude des mouvements de pensées pour la protection de l'indivi­du). Fin 2006, un gourou, fondateur d'une association d'aide aux toxicomanes, était condamné à cinq ans de prison pour détournement de fonds, abus de faiblesse et de confiance !

Enfin, les pseudo-séances de méditation, cours de relaxation, de yoga « new âge » ou prétendues réu­nions bouddhistes peuvent aussi pié­ger les jeunes en quête de spiritualité.

«Je suis sortie des griffes d'une secte »

«J'ai été élevée avec mes quatre frères et sœurs dans une secte dont mes parents étaient membres. Je n'avais pas de copains : il était interdit de jouer avec d'autres enfants. Mais je devais aller à des réunions de prière trois fois par semaine... À mes 9 ans, mon père a quitté la secte et s'est séparé de ma mère. Je ne l'ai plus revu, car ma mère et la secte disaient qu'il était le diable. Ma mère s'est remariée avec un membre de la secte. À15 ans, je me suis rebellée, je voulais revoir mon père. Grâce à mes grands-parents paternels, j'ai réussi à le retrouver de temps en temps. Puis, au lycée, j'ai rencontré mon copain et lui m'a permis de m'ouvrir vraiment vers l'extérieur et de trouver la force de dire non à la secte. J'ai d'abord refusé d'aller aux réunions de prières. Ma mère m'a battue et a refusé que je partage les repas avec elle. Durant trois ans, je n'ai mangé que le midi, à la cantine. Quand j'ai eu 20 ans, elle m'a mise à la porte et je suis allée vivre chez les parents de mon copain. Du coup, j'ai perdu contact avec mes frères et sœurs. Puis ma mère a eu un cancer. Elle est décédée très vite, car, comme tout membre de la secte, elle a refusé des soins qui l'auraient certainement sauvée...

 

Toutes les tranches d'âges sont visées, des tout-petits aux étudiants.

Pour approcher les petits, certains ont une méthode simple et directe, comme le raconte Alphonse, papa de Léa, 11 ans : « Un jour, des adultes qui se disaient "porteurs de la parole du Christ", ont interpellé les enfants à la sortie de l'école primaire de ma fille, leur donnant des prospectus les invitant à venir prendre un goûter, le samedi sui­vant, pour "parler des problèmes du monde actuel". Un autre prospectus expliquait aux enfants qu'ils étaient des démons mais pouvaient trouver le Christ en eux. Heureusement, des parents étaient là et leur ont demandé de partir. Mais ces personnes se sont juste déplacées un peu plus loin... »

• La stratégie est la même sur les lieux de vie des jeunes : Karim, 22 ans, se sentait perdu dans sa nouvelle ville universitaire, loin de sa famille. Il ne connaissait dans cette ville que sa sœur, avec qui il partageait un appartement. Elle lui parle un jour d'un groupe de nouveaux amis, rencontrés sur le campus, qui l'ont invitée à des réunions de réflexion, et le convainc d'y participer. « Au début, ils étaient très gentils, raconte Karim. Un leader nous a demandé de participer quatre fois par semaine à des réunions, où on parlait de Jésus. Ils nous disaient tout ce qu'on avait besoin d'entendre : que le monde extérieur est dur, qu'on est rejeté dès qu'on est différent. Mais, assez vite, ils nous ont demandé de ne plus aller dans les cafés, ni aux soirées d'étudiants, de prêcher autour de nous et de payer une "dîme" au groupe. Lors d'un séjour chez mes parents, je leur ai parlé de nos réunions et là, j'ai vu qu'ils étaient sou­cieux. D'anciens copains m'ont dit qu'ils ne me reconnaissaient plus. J'ai réagi : je ne vais plus aux réunions. Mais ma sœur, elle, a complètement adhéré, elle s'est coupée de tout et ne parle plus ni à mes parents ni à moi... »

Comment protéger vos enfants?  

- Sans voir des sectes partout, parlez en famille de ces organisations et de leurs gourous dangereux, de leurs mé­thodes et de leurs buts qui sont d'avoir de l'emprise sur les gens pour leur faire faire ce qu'elles veulent, notamment leur de l'argent.

- Encouragez l'adolescent à développer son autonomie et son esprit critique. Par exemple, s'il y a un débat à la télé, demandez-lui son avis, donnez le vôtre, comparez vos arguments...

- Ne choisissez pas un cours de soutien scolaire, de musique ou de sport en relevant simplement un numéro accroché dans la rue ou en pre­nant un tract laissé dans un commerce. Vérifiez toujours auprès de l'école ou des asso­ciations de parents d'élèves le sérieux de l'organisme. Enfin, accompagnez votre enfant les premières fois.


Les parents sont aussi des appâts !

Autre moyen pour les sectes de toucher des enfants : enrôler les ' adultes et voir leurs enfants naître et/ ou grandir dans leur cercle. Avec l'es­poir qu'ils deviendront des fidèles...

« Mes trois enfants, précoces, étaient un peu isolés à l'école, explique André, chef d'une petite en­treprise. Ma femme, gynécologue, avait entendu parler par un collègue d'un psychothérapeute et emmenait régulièrement nos enfants le consulter avec elle. Un jour, elle m'a dit que ce faux psy l'avait convaincue que nos enfants avaient une mission sur terre, c'est pour ça qu'ils étaient si intelligents. Je trouvais tout cela absurde. Il n'empêche, ma femme les a inscrits dans une école privée hors contrat conseillée par ce faux psy. Moi, je ne voulais pas les sortir de leur école. On se disputait sans cesse a ce propos, jusqu'à ce qu'on n'arrive plus à communiquer. Ma femme était totalement sous l'emprise de ce que racontait le gourou. Un jour, elle est partie vivre dans la secte avec les enfants. Ensuite, elle a demandé le divorce. »

L'histoire d'André est « classique » la secte enrôle un membre du couple, le plus souvent la femme. Puis elle la « monte contre son époux, pour pro­voquer la séparation et la rendre plus vulnérable, donc à la merci de l'organisation.

Hélas, les juges, peu au fait des méthodes des sectes, accordent souvent la garde des enfants à la mère. C'est ainsi que les mineurs se retrou­vent dans la secte, coupés de leur père et du reste de leur famille. « Depuis dix ans, je n'ai vu mes enfants que deux ou trois fois, poursuit André. Le pire est que ma femme a vite porté plainte contre moi pour violence sur elle et les enfants. Mon fils m'a écrit pour me dire qu'il ne voulait plus me revoir, avec des mots que je ne lui connaissais pas, sûrement dictés par la secte. Je me suis donc retrouvé en position d'accusé, alors que je perdais ma famille. J'ai fait une grosse dépression. J'essaye de m'en sortir, de me défendre... »


Suisse : Rael

« Je suis un rancunier! »

Le Matin (Suisse), 11 mars 2007. Par Fabian Muhieddine.

[Texte intégral]

MIÈGE (VS) Raël s'exprime pour la première fois depuis que l'Etat valaisan lui a refusé son permis de séjour. Il ne pardonne pas, et promet qu'il sera «procédurier à 150%»!

« J'ai plusieurs qualités... Mais aussi un défaut: je suis très rancunier! »

Le gourou du Mouvement raélien, défini par les spécialistes anti-sectes comme une doctrine qui veut préparer l'accueil sur Terre des extraterrestres, n'en revient pas que l'Etat valaisan ne lui ait pas accordé l'autorisation de séjour.

En octobre dernier, Claude Vorilhon - Raël - avait présenté une demande de permis assortie d'un contrat de travail en tant que représentant commercial auprès d'un propriétaire encaveur de Miège (VS).

Le gourou revendique 65 000 adeptes à travers le monde, dont plus de 200 en Suisse. Pour la première fois, il s'exprime sur le refus du Valais.

Donc vous êtes très fâché contre l'Etat valaisan.

On me dit procédurier, et bien j'adore ce mot. Et là, je le serai à 150%. Je vais choisir le plus méchant des avocats pour que la Suisse soit condamnée au Tribunal européen et que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur.

Pourtant le Valais et vous, c'est une longue histoire!

J'adore le Valais: c'est la vraie Suisse des cartes postales. J'y ai des amis depuis plus de 25 ans. J'y viens un peu plus souvent chaque année dans la mesure où la loi me le permet en tant que touriste: deux fois trois mois.

Et pour finir, vous avez demandé un permis d'établissement...

Oui! Normalement, c'est une démarche qui est réglée en trois semaines. Je le vois bien avec les raéliens français qui viennent travailler en Valais. Mon dossier a traîné cinq mois! On m'a même demandé une copie de mes casiers judiciaires français et canadien. Pas de chance: ils sont vierges. Pourtant, le permis est délivré automatiquement si vous avez un travail...

Et vous êtes vraiment représentant commercial?

Oui, ce n'est pas un faux emploi! Il y a la vigne à Raël dont les Caves du Verseau produisent un vin qui s'appelle La Cuvée du Prophète. En octobre, nous allons produire le Vin de Raël, un excellent vin liquoreux. Je veux faire la promotion de ces vins à travers le monde. Et cela n'aurait pas été bon que pour nous, mais pour le Valais aussi.

Vous pouvez comprendre que le Valais n'ait pas envie que les raéliens troublent l'ordre public...

Je n'ai jamais troublé l'ordre public! Et même le chef de la police valaisanne, que j'ai rencontré, dit qu'il n'y a jamais eu de problèmes avec les raéliens.

Les extraterrestres - les Elohims, comme vous les appelez - vont-ils vous venger et attaquer le Valais?

Non. L'amour ne peut pas être vengeance. Mais un jour l'ambassade sera construite et les Elohims viendront. La Suisse restera inscrite dans l'histoire pour son refus et ce n'est pas brillant!

Et si la Suisse s'obstine dans son refus, un autre pays vous attire-t-il?

Beaucoup de gens seraient ravis que la Suisse me refuse, notamment aux USA. C'est dans ce pays que le mouvement connaît actuellement la plus grande expansion. C'est vrai que ce pays est fascinant par la liberté religieuse qui y règne. Là-bas, les prêtres raéliens peuvent même célébrer des mariages!


Deux commentaires :
    1) Que Rael ait un caractère rancunier n'est pas un scoop. Mais il le reconnaît enfin publiquement, c'est déjà ça... Un tel caractère contraste singulièrement avec les enseignements du "demi-frère de Jésus" et auto-proclamé "Maitraya", sur la compassion et l'amour du sage pour ses ennemis :
    "C'est être humble pour l'autre, c'est ressentir le poids de sa conscience lorsqu'un jour il comprendra qu'il nous a fait mal; c'est donner son pardon quoiqu'il ait pu faire." (Le Maitraya, page 73).
    "C'est être capable de dire: "Tu me fais souffrir mais en échange, je te donnerai de l'amour, cependant tu dois savoir que tu me fais souffrir, tu as tort mais je te pardonne". (Le Maitraya, page 73).
    "Jésus ne parlait que d'amour, il est venu nous dire "aime ton prochain comme toi-même" en remplacement d'un message très primitif qui disait "oeil pour oeil, dent pour dent". Ce qui signifie en clair, si on te frappe, frappe aussi, si on t'attaque, attaque en retour: c'est le contraire de l'amour ! Et Jésus est venu, lui le juif parmi les juifs et il a dit "Si on te frappe sur la joue droite, tends la joue gauche", aime ton ennemi plus que tes amis car ils ont plus besoin d'amour que tes amis. Tes amis tu les aimes déjà ! Mais si les gens te détestent, réponds par l'amour et par la non-violence! Réponds en ouvrant les bras et en disant, tu veux me frapper, frappe-moi ! Tu vivras ensuite avec ta propre conscience après ". (Le Maitraya, page 143)
    "Aimer ses ennemis plus que ses amis, c’est cela l’amour." Stages en Italie, Juillet 2001. (Le Maitraya, page 17).
    2) A la question "Les extraterrestres vont-ils vous venger et attaquer le Valais?", Rael répond "Non. L'amour ne peut pas être vengeance.". Rael le grand donneur de leçons semble avoir oublié que les Elohims, tels que décrits dans ses livres, sont à l'image de son caractère :
    "Et ceux qui agissent contre le Guide des Guides et essaient de l'empêcher de mener à bien sa mission ou qui le côtoient pour semer la discorde parmi ceux qui le suivent verront également leur vie devenir un enfer et ils sauront pourquoi, sans que rien ne paraisse être dû à quelque chose venu d'en haut, maladies, ennuis familiaux, professionnels, sentimentaux et autres envahiront leur existence terrestre en attendant la punition éternelle."

    (Les extra-terrestres m'ont emmené sur leur planète, pages 198-199 de la version électronique).

    "Pour eux [les juifs] le temps du pardon est arrivé et ils pourront maintenant vivre tranquilles dans leur pays à moins qu'ils ne commettent une nouvelle faute en ne vous reconnaissant pas comme notre envoyé. Nous souhaitons que notre ambassade terrestre soit édifiée en Israël sur un territoire que le gouvernement vous donnera. S'ils refusent, vous pourrez la construire ailleurs et Israël subira un nouveau châtiment pour n'avoir pas reconnu notre envoyé."

    (Les extra-terrestres m'ont emmené sur leur planète, pages 157-158 de la version électronique).

    Mickael Tussier.

     


    France : Témoins de Jéhovah

    Lettre de l'association de défense de l'environnement de Deyvillers - A.D.E.D

Web, 12 mars 2007.

    Chers Amis,

    Vous vous souvenez qu'à l'origine de notre affaire, il y a la demande de permis de construire déposé par une société civile immobilière, les Vergers Fleuris, faux-nez des Témoins de Jéhovah, pour construire une salle d'assemblée de 1500 places à Deyvillers. Fin février 2005, la SCI avait attaqué l'arrêté du maire du 4 janvier, refusant le permis de construire, devant le tribunal administratif de Nancy. Mais fin juin 2005, elle n'avait même pas répondu au mémoire en réplique de la commune, dans le délai habituel de 30 jours accordé par le TA. Et depuis plus de nouvelles.

    L'un des arguments du refus de permis était fondé sur le fait que le projet laissait des terrains de la zone inconstructibles ce qui est interdit par le règlement de cette zone. Or les TJ n'avaient pas acquis ces parcelles et, heureusement, leurs propriétaires refusent obstinément de les leur vendre. Les TJ ont néanmoins continué à les harceler pour tenter de les convaincre et ce jusqu'à une dernière visite le 20 février dernier.

    Et voilà que début mars la SCI les Vergers Fleuris informe le tribunal administratif de son désistement dans l'affaire du refus de permis ! Donc le refus de permis de construire est devenu définitif.

    Mais nous ne sommes pas dupes : tant que la secte, qui cherche à construire dans la région depuis 10 ou 15 ans, reste propriétaire des 64 310 m2  achetés il y a deux ans pour une dépense de plus de 600 000 €, nous sommes persuadés qu'elle ne lâchera pas et qu'elle prépare autre chose.

    L'ADED et les Deyvillois-ses restent évidemment vigilants.

    Merci de l'intérêt que vous portez à notre action et merci de votre soutien.

    Cordialement
    le président
    Hubert SYLVESTRE



    France : Sectes

    Assemblée Nationale - Question - Pierre Lasbordes - protection enfants

    JO, 13 mars 2007

12ème législature
Question N° : 120675  de M. Lasbordes Pierre(Union pour un Mouvement Populaire - Essonne) QE
Ministère interrogé :  intérieur et aménagement du territoire
Ministère attributaire :  intérieur et aménagement du territoire
 Question publiée au JO le : 13/03/2007 page : 2578
 
Rubrique :  ésotérisme
Tête d'analyse :  sectes
Analyse :  protection. enfants

Texte de la QUESTION :  M. Pierre Lasbordes appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire, sur les conclusions qu'il tire du récent rapport parlementaire sur les sectes « l'enfance volée : les mineurs victimes de sectes », qui révèlent le chiffre de 80 000 enfants sous influence directe de mouvements sectaires. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui communiquer son sentiment et les mesures qu'il entend prendre pour lutter contre ce phénomène. 
  
UMP12Ile-de-FranceN


    France : Sectes

    Assemblée Nationale - Question - Jean-Yves Besselat - vaccination

JO, 13 mars 2007

12ème législature
Question N° : 120286  de M. Besselat Jean-Yves(Union pour un Mouvement Populaire - Seine-Maritime) QE
Ministère interrogé :  sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille
Ministère attributaire :  sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille
 Question publiée au JO le : 13/03/2007 page : 2590
 
Rubrique :  enfants
Tête d'analyse :  protection
Analyse :  obligations de vaccination. réglementation

Texte de la QUESTION :  M. Jean-Yves Besselat attire l'attention de M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille sur l'article 27 du projet de loi réformant la protection de l'enfance adopté par l'Assemblée nationale le 10 janvier 2007. En effet, ce texte prévoit six mois d'emprisonnement et 3 750 euros d'amende pour tout manquement aux obligations de vaccination pour soi et les personnes sur lesquelles s'exerce l'autorité parentale ou une tutelle. Manifestement ces dispositions visent à sanctionner plus activement les membres des sectes hostiles à la vaccination. Certains médecins rappellent cependant les effets indésirables et les échecs des vaccins sur certaines personnes, ou bien encore le principe de l'auto-immunité. La délivrance d'un certificat médical, voire l'avis collectif de plusieurs médecins, permettrait certainement d'opérer une juste distinction entre la simple volonté d'échapper à une vaccination et une contre-indication médicale. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui préciser sa position sur ce sujet sensible et les mesures qu'il entend prendre. 


    Etats-Unis : Scientologie

    Tom Cruise, guide du musée de la Scientologie

L'acteur a fait une visite guidée du musée de la scientologie au présentateur Larry King, qui reste sceptique sur les idées véhiculées par cette croyance. Tom Cruise avait fait les gros titres de la presse à scandales en 2005, lorsqu'il avait dénigré les antidépresseurs et les médicaments psychiatriques. A cette époque, l'actrice Brooke Shields avait annoncé qu'elle faisait une dépression post-natale, et elle avait déclaré avoir recours à ces médicaments. L'acteur l'avait ouvertement critiquée...

L'acteur a emmené le célèbre animateur Larry King visiter une exposition du musée de l'église de la scientologie, dont le nom évocateur est "Psychiatrie : l'industrie de la mort". Il a choisi de le faire visiter au présentateur, car celui-ci restait perplexe face à l'argumentaire de l'acteur lorsqu'il conseillait à Brooke Shields d'utiliser des vitamines pour guérir sa dépression.

Malgré cette visite, le point de vue du présentateur n'a pas changé. Il explique au journal le Florida's Palm Beach Post : "J'aime beaucoup Tom. Mais leur attaque (des scientologues, NDLR) contre la psychiatrie est incroyable. Ils détestent la psychiatrie."


    France : Médical

    La méthode Breuss s'invite aux victoires de la musique

    WEB, 15 mars 2007 par Richard Monvoisin [Texte intégral]

    Lors des Victoires de la musique 2007, le 10 mars, quelqu'un a forcé le micro d'Agnès Jaoui, qui chantait je ne sais trop quoi. C'est ici : http://miniurl.org/vRX

    Il est intervenu pour témoigner de façon impromptue, mais touchante, pour témoigner de sa guérison du cancer par des méthodes naturelles, - en l'occurrence la méthode Breuss -, et en clamant qu'on nous ment sur les chiffres du cancer. Il s'est évidemment fait virer, manu militari, par Nagui et ses sbires. Ce mini-piratage, très touchant, est l'occasion de rappeler quelques mises en garde zététiques.
    oz le 15.03.07 @ 04:52 PM CET [Lire la suite]


    Canada : Scientologie

    Méthodes de l'Eglise de Scientologie et autres bizarreries

La Presse, 19 mars 2007 par Marie Allard [Extrait]

[Texte intégral]

À l'Académie des Petits Phénix de Longueuil, les enfants apprennent selon une méthode d'apprentissage conçue par L. Ron Hubbard, fondateur de la controversée Église de scientologie. Cette information est révélée par le dernier rapport annuel de la Commission consultative de l'enseignement privé.

L'Académie des Petits Phénix a demandé à être subventionnée, mais la Commission a émis un avis négatif. L'établissement n'a pas démontré «que la qualité de son organisation était comparable» à celle des écoles privées subventionnées, souligne le rapport.


France : Eglise internationale du Christ

Les deux soeurs de Nathalie Gettliffe placées en garde à vue

AFP, 20 mars 2007

[Texte intégral]

PRIVAS - Les deux soeurs de Nathalie Gettliffe, condamnée l'année dernière au Canada pour l'enlèvement de ses enfants et en liberté conditionnelle depuis janvier en France, ont été placées en garde à vue mardi matin, a-t-on appris auprès de l'avocat de Mme Gettliffe.

"Laëticia et Claire Gettliffe ont été placées en garde à vue ce matin à la brigade de gendarmerie de Tournon-sur-Rhône (Ardèche), sur commission rogatoire du juge d'instruction", dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour séquestration et enlèvement d'enfants, a affirmé à l'AFP Me Dominique Chambon.

Le compagnon de Nathalie Gettliffe, Francis Gruzelle, a, dans un communiqué transmis à l'AFP, qualifié cette arrestation "d'arbitraire", ajoutant que "la justice (s'acharnait) contre Nathalie Gettliffe et sa famille". "On va les garder 24 heures en garde à vue pour les +cuisiner+ alors que ce dossier ne mérite pas ça", a déclaré Me Chambon.

Contacté par l'AFP, le procureur de la République de Privas, Christophe Raffin, n'a pas souhaité faire de commentaire.

Dans le cadre de la même procédure, la mère de Nathalie Gettliffe, Joséphine, avait été mise en examen le 21 décembre 2006 à Privas pour "soustraction d'enfants". La justice lui reproche d'avoir caché, après l'arrestation de sa fille à Vancouver le 10 avril 2006, ses deux petits-enfants pour éviter qu'ils ne soient renvoyés au Canada.

Nathalie Gettliffe avait quitté le Canada en 2001 avec ses deux enfants, Maximilien (13 ans) et Joséphine (12 ans), affirmant vouloir empêcher son ex-mari, Scott Grant, de les entraîner dans une secte. M. Grant est membre de l'Eglise internationale du Christ, considérée comme une secte dans un rapport parlementaire français, mais légale au Canada. Mme Gettliffe avait été condamnée en décembre à 16 mois de prison et 3 ans de mise à l'épreuve. Les enfants ont été remis en juillet par la justice française à leur père avec qui ils vivent toujours. Transférée à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis fin décembre, Mme Gettliffe est en liberté conditionnelle depuis le 13 janvier.


Israël : Témoins de Jéhovah

Les missionnaires sévicent aussi dans les écoles

Web, 22 mars 2007 par Y

ael Ancri

[Texte intégral]

Une réunion fermée des Témoins de J... a récemment eu lieu rue Lincoln à Tel Aviv. Les membres de la secte y ont présenté leurs accomplissements. Parmi eux une jeune fille de 12 ans est également montée à l'estrade. L'adolescente a annoncé fièrement que dans le cadre de ses études au collège, elle avait eu le "mérite de porter la parole de Jésus" à la connaissance de ses camarades de classe.

Des membres de l'organisation orthodoxe Yad LaAhim, qui lutte contre la mission ont révélé les propos de l'adolescente. Ils ont indiqué qu'ils avaient obtenu ces informations d'une façon qu'ils souhaitaient pour l'instant garder secrète. Le directeur de la branche de la lutte contre la mission a envoyé une lettre urgente à la directrice de l'établissement scolaire où étudie la jeune fille, où il écrit : «Au cours de la réunion, votre élève, du nom de ... a raconté comment elle pratiquait l'évangélisation au sein de l'école. Elle a ajouté qu'elle avait deux amies supplémentaires avec lesquelles elles étudient régulièrement des cours de christianisme. »

Le rabbin Alex Arthovski, auteur de la lettre, a donné à la directrice toutes les coordonnées de l'élève, son adresse et une courte description de la façon dont sa famille en est arrivée à devenir missionnaire actif et sur ses activités. Le rabbin a également exposé précisément les dangers de la secte des témoins de J... Ces derniers par exemple refusent de recevoir des transfusions sanguines, même en cas de danger grave. Le rabbin de Yad LaAhim a demandé à la directrice de transmettre à son organisation les noms des deux victimes de la missionnaire de 12 ans et ceux de leurs parents. Les volontaires de l'organisation pourront alors leur exposer les dangers de la secte. Par ailleurs, il a demandé à la directrice d'interdire à la jeune fille de faire de l'évangélisation dans les limites de l'établissement scolaire, ce qui est d'ailleurs interdit par le code pénal, alinéa 368 b' sur l'encouragement de mineurs à changer de religion.


France : Laïcité

Un observatoire de la laïcité sera installé dans les prochains jours

La Croix, 23 mars 2007 par Solenn de ROYER

[Texte intégral]

« La Croix » s’est procuré le projet de décret instituant l’Observatoire de la laïcité, voulu par Jacques Chirac

Le gouvernement est prêt à rendre sa copie. Le projet de décret instituant l’Observatoire de la laïcité, voulu par Jacques Chirac, doit être signé dans les tout prochains jours par Dominique de Villepin et les ministres concernés. Nicolas Sarkozy, qui quittera le ministère de l’intérieur lundi, a insisté pour signer ce texte avant son départ de

la place Beauvau.

Plusieurs noms sont évoqués pour prendre la présidence de cette structure, dont celui du ministre délégué aux anciens combattants : le chiraquien Hamlaoui Mekachera devrait alors quitter le gouvernement prématurément. En tout état de cause, celui ou celle qui sera nommé(e) à cette fonction hautement symbolique sera un (ou une) proche du chef de l’État.

Grand défenseur de la laïcité, Jacques Chirac – qui a axé les principales déclarations de ses derniers mois à l’Élysée sur la défense des valeurs républicaines et de l’identité française – tenait absolument à installer cet observatoire avant la fin de la législature. Le chef de l’État avait promis sa création dès 2003, dans la foulée de la commission Stasi sur la laïcité.

Dans son discours télévisé du 18 décembre 2003, où il annonçait sa décision de faire voter une loi interdisant le port ostentatoire de signes religieux à l’école, Jacques Chirac avait évoqué la création d’une structure « chargée d’alerter les Français et les pouvoirs publics sur les risques de dérive ou d’atteinte » au principe de la séparation des Églises et de l’État.

Pas de pouvoir d'initiative ni de décision

En novembre dernier, le chef de l’État avait réitéré cette promesse devant le congrès des maires de France, plaidant longuement pour une « réaffirmation » des valeurs républicaines, à cinq mois de l’élection présidentielle. « La société française est traversée de tensions, s’était-il inquiété. La montée de l’individualisme, les antagonismes, le risque de communautarisme. »

Si « ces tensions ne sont pas le signe d’un affaiblissement de nos valeurs, poursuivait-il, elles appellent en revanche une réaffirmation forte ». Tout en se félicitant de ce que la loi de 2004 avait « permis de pacifier les tensions qui traversent l’école », le chef de l’État avait appelé à la « vigilance » pour les hôpitaux, les services publics ou les équipements sportifs.

Contrairement à ce que souhaitait d’abord l’Élysée, l’observatoire, qui sera placé auprès du premier ministre, n’aura pas de pouvoir d’initiative ni de décision, mais plutôt un rôle d’information et de conseil. Il aura moins de moyens et de prérogatives que la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde), par exemple. Le projet de décret indique que l’observatoire « assiste le gouvernement dans son action visant au respect du principe de laïcité dans les services publics ».

À ce titre, lit-on encore, « il réunit les données, produit et fait produire les analyses, études et recherches permettant d’éclairer les pouvoirs publics sur la laïcité ». L’observatoire peut « saisir le premier ministre de toute demande tendant à la réalisation d’études ou de recherches dans le domaine de la laïcité ». Il peut également « proposer au premier ministre toute mesure qui lui paraît permettre une meilleure mise en œuvre de ce principe, notamment pour assurer l’information des agents publics et des usagers des services publics ». Il pourra en outre « être consulté par le premier ministre ou les ministres sur des projets de textes législatifs ou réglementaires ».

Sujet sensible

Une réunion interministérielle a permis mardi 20 mars de rendre les derniers arbitrages. Sur un sujet aussi sensible, les représentants des ministres concernés (intérieur, affaires étrangères, éducation nationale, enseignement supérieur, justice, santé, fonction publique, outre-mer) sont tombés d’accord pour circonscrire les missions et le champ d’intervention de l’observatoire aux seuls services publics (hôpital, prison, etc.). Dans un premier temps, l’Élysée avait évoqué la possibilité d’étendre sa compétence au monde de l’entreprise. En revanche, rien n’interdira à l’observatoire de se prononcer sur des problèmes liés à la construction de cimetières ou de lieux de culte, par exemple.

L’Observatoire de la laïcité, qui devra remettre un rapport annuel au premier ministre, sera composé de 22 membres, dont sept hauts fonctionnaires, deux députés et deux sénateurs, et « dix personnalités désignées en raison de leurs compétences et de leur expérience », précise le décret. Des personnalités représentatives de diverses sensibilités religieuses pourraient ainsi être sollicitées. Les membres seront nommés pour une durée de quatre ans.

Le chef de l’État avait également promis en 2003 la rédaction d’un « code de la laïcité réunissant tous les principes et les règles relatifs à la laïcité ». C’est chose faite : le 29 janvier, la présidente du Haut Conseil à l’intégration (HCI), Blandine Kriegel, a remis au premier ministre une « charte de laïcité » dans les services publics qui « impose à tout agent public un devoir strict de neutralité » et reconnaît aux usagers « le droit d’exprimer leurs convictions religieuses dans les limites du respect de la neutralité du service public ». Cette charte sera affichée prochainement dans tous les services publics.


Belgique : Religions

Le dessein intelligent s'insinue en communauté française

RTBF, 23 mars 2007 par Solenn de ROYER

[Texte intégral]

Après la France, la Belgique

C'est un livre somptueux, un Atlas de près de 800 pages, photos couleurs que plusieurs écoles ont reçus cette semaine. Cet ouvrage intitulé "Atlas de la création", a été édité en décembre dernier en Turquie. Mais attention, il ne faut pas s'y tromper. Cet Atlas fait en réalité l'apologie d'un créationnisme mâtiné d'islam.....

On pourrait prendre cet Atlas pour un ouvrage de vulgarisation scientifique richement illustré. Intéressant en pleine semaine du printemps des sciences. Mais cet Atlas de la création vise en réalité à réfuter la théorie de l'évolution de Darwin. L'auteur, un Turc installé à Istanbul, tente de démonter le darwinisme à coup de photos couleurs de nombreux fossiles et qui selon sa théorie prouveraient que les espèces animales et l'homme n'ont pas évolués mais sont bien les créations de Dieu.
 
L'auteur, qui cite à de nombreuses reprises le Coran, avait déjà inondé les Lycées français au début de cette année. C'est donc au tour des écoles belges. Pour l'heure impossible de dire combien d'écoles ont déjà reçu gratuitement cet ouvrage. Mais dès jeudi, la ministre réagissait par circulaire, en mettant en garde les directions et les enseignants contre un ouvrage contraire aux programmes de notre enseignement. 
Reste à s'interroger sur les visées réelles de cet auteur, qui ne développe pas que des thèses anti darwinistes dans ses ouvrages....


France : Coup de gueule (qui n'a rien à voir !)

Archives des Mormons et archives départementale

Courriel, 25 mars 2007

[Texte intégral]

J'ai lu avec intérêt votre remarque sur les archives des mormons, et la cnil qui se pose des questions.... Il serait certainement plus judicieux de se poser la question de savoir pourquoi, (quoi qu'en disent certains)
les archives départementales trainent les pieds pour mettre sur internet les registres paroissiaux et AC que beaucoup de généalogistes amateurs réclament avec insistance.

Quelques départements plus dynamiques que d'autres et certainement plus conscients de la fragilité de ces archives montrent l'exemple; bravo à eux et à leurs élus.

En attendant, toutes les archives départementales disposent à l'heure actuelle d'un jeu de microfilms laissés par les mormons lors de leur passage et au lieu de les mettre sur internet, elles préfèrent les laisser se détériorer comme s'use toute pellicule de cinéma à force de passer dans un lecteur....

Beaucoup de gens préféreraient utiliser internet plutôt que de se
déplacer, et ce faisant satisferaient les écolos, en période électorale tout est bon à prendre.... Je connais en effet quelques départements qui
me disent 'c'est presque fini' et ce depuis quelques années, en attendant rien ne vient comme disait la soeur Anne...
bon, j'arrête.
bien à vous.
JSG.

Un site à consulter


France : Iboga

Iboga classé stupéfiant

JO, 25 mars 2007

[Texte intégral]

Cf page 106 DU JO du 25 mars 2007

__________________________________________________________________________________________

Décrets, arrêtés, circulaires

TEXTES GÉNÉRAUX

MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SOLIDARITÉS

Arrêté du 12 mars 2007 modifiant l’arrêté du 22 février 1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants

NOR : SANP0721148A

Le ministre de la santé et des solidarités,

Vu le code de la santé publique, notamment les articles L. 5132-1, L. 5132-7, L. 5132-8, L. 5432-1,
R. 5132-43 et suivants ;

Vu le code pénal, notamment les articles 222-34 à 222-43 ;

Vu l’arrêté du 22 février 1990 modifié fixant la liste des substances classées comme stupéfiants ;

Vu l’avis de la Commission nationale des stupéfiants et des psychotropes en date du 19 décembre 2006 ;

Sur proposition du directeur général de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé en date
du 5 février 2007,

Arrête :

Art. 1er. − A l’annexe IV de l’arrêté du 22 février 1990 susvisé, il est ajouté : « Tabernanthe iboga,
Tabernanthe manii, ibogaïne, ses isomères, esters, éthers et leurs sels qu’ils soient d’origine naturelle ou synthétique ainsi que toutes préparations qui en contiennent. »


Art. 2. − Le directeur général de la santé et le directeur général de l’Agence française de sécurité sanitaire
des produits de santé sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera
publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 12 mars 2007.
Pour le ministre et par délégation :
Le directeur général de la santé,
D. HOUSSIN


    Canada : Témoins de Jéhovah

    Ma mère est Témoin de Jéhovah

Filles cool, 26 mars 2007

[Texte intégral]

C’est à 6 ans que Marie, aujourd’hui âgée de 24 ans, est devenue Témoin de Jéhovah, et ce, bien malgré elle. Interdit désormais de fêter Noël, l’Halloween et même de célébrer les anniversaires de naissance en famille. Pendant ses moments libres, Marie faisait du porte-à-porte. Son adolescence en a été bouleversée.
par Vivianne Lapointe

Marie, comment ta famille est-elle devenue Témoin de Jéhovah?
Alors que ma mère faisait du lavage à la buanderie de notre immeuble d’habitation, ça a sonné à la porte. Je suis allée répondre: il y avait deux dames qui voulaient parler à ma mère. Puisqu’elle n’était pas là, elles m’ont dit qu’elles allaient revenir, mais j’ai insisté pour aller la chercher. Elle a donc fait leur connaissance. Les dames lui ont donné des livres; elle les a pris pour mon père, qui adore lire et apprendre. Finalement, c’est elle qui les a lus; elle a trouvé ça super intéressant. Petit à petit, elle a commencé à croire à toutes leurs histoires et à vouloir nous endoctriner.

Quelles différences ça a-t-il fait dans ton quotidien?
Un an plus tard, on ne fêtait plus rien: ni Noël, ni l’Halloween, ni Pâques, ni même les anniversaires de naissance. On devait faire du porte-à-porte. Tout avait changé.

Un an plus tard, on ne fêtait plus rien: ni Noël, ni l’Halloween, ni Pâques, ni même les anniversaires de naissance. On devait faire du porte-à-porte. Tout avait changé.

As-tu souffert de la discipline qui t’était imposée?
Je n’étais quand même pas une enfant battue! Ma mère m’aime de tout son cœur et elle était convaincue qu’elle faisait tout ça pour mon bien. Mais c’était vraiment dur, surtout à l’adolescence. C’est difficile d’être différente et de faire rire de soi par les gens qui ne comprennent rien à ce que tu vis.

Être Témoin de Jéhovah, en quoi ça consiste exactement?
Être TJ exige beaucoup de travail. Il y a trois réunions par semaine, pour lesquelles il faut être préparé. Des discours sont prononcés concernant certains extraits tirés des brochures, des livres ou de la Bible. Il faut donc lire ceux-ci et répondre à des questions pour pouvoir participer durant les réunions. En plus, il est fortement conseillé de faire du porte-à-porte au moins une fois par semaine, pendant environ deux heures. Et comme j’allais à l’école, j’avais pas mal de choses à faire...

Qu’est-ce qui t’était interdit?
Je n’avais pas le droit de fréquenter mes amis de l’école. Je ne pouvais pas porter de vêtements trop sexy (minijupes, hauts décolletés, talons aiguilles, etc.). Je n’avais pas le droit d’avoir un chum ni de relations sexuelles avant le mariage... Drogue, alcool et toute forme de fête étaient évidemment proscrits. Ma mère était très sévère: la plupart du temps, je ne pouvais pas sortir les soirs de semaine et parfois même les fins de semaine si je n’avais pas terminé de préparer mes réunions de TJ. Je n’ai pas pu faire partie de l’équipe de basketball au secondaire, puisque la compétition est mal vue aux yeux des TJ.

Quand et comment as-tu commencé à renier les croyances de ta mère?
Tout d’abord, je mentais à ma mère pour pouvoir voir mes amis de l’école. À 10 ans, j’ai commencé à fumer la cigarette en cachette. Très jeune, je me suis mise à fumer du pot et à prendre des drogues dures. À 16 ans, j’ai fait une fugue en Colombie-Britannique avec mon chum, puisque ma mère n’acceptait pas que je ne veuille plus faire partie des TJ et qu’elle s’opposait à ma relation avec mon copain.

Les rapports avec ta mère se sont donc détériorés d’année en année?
Ç’a été l’enfer jusqu’à ce que je parte de chez moi. C’était engueulades sur engueulades. On se battait même, parfois, et je lui disais constamment que je la haïssais. Bien sûr, je vivais mon adolescence en même temps, alors je n’attribue pas tous les problèmes entre ma mère et moi à ses croyances. Mais disons que le fait qu’elle avait des idées bien arrêtées n’aidait pas. Ce n’était vraiment pas drôle! Elle a arrêté de me parler pendant deux ans, à partir du moment où j’ai emménagé en appartement avec mon chum à 16 ans, en revenant de ma fugue. Mais, tranquillement, ça s’est réglé. J’ai fait de gros efforts pour qu’on soit capables de se reparler sans crier. J’ai réalisé qu’elle faisait tout ça pour mon bien, même si ce n’était pas nécessairement la meilleure façon de s’y prendre avec moi. Heureusement, elle s’est rendu compte qu’elle avait été un peu trop stricte et, surtout, qu’elle n’avait pas été assez attentive à mes besoins. Aujourd’hui, on s’entend assez bien.

Est-elle encore Témoin de Jéhovah?
Oui, plus que jamais. Elle est à cheval sur ses principes. Je les trouve souvent ridicules, mais je respecte ma mère et je l’aime parce que c’est une bonne personne.

Est-ce que ton père est Témoin de Jéhovah lui aussi?
Non, mais il a toujours respecté ma mère. Il l’aime beaucoup et, parfois, pour lui faire plaisir, il va à ses réunions. Par contre, il ne s’est jamais fait baptiser en tant que Témoin de Jéhovah. Quand quelqu’un se fait baptiser, il devient un vrai TJ. Tous ceux qui adhèrent aux croyances des TJ aspirent à ça.

Comment tes frères et tes sœurs ont-il vécu leur adolescence?
Ils ont trouvé ça difficile, principalement à cause de mon départ précipité de la maison. C’était très explosif, et ça les a profondément touchés. Je crois que je leur manquais. Ils ne voulaient certainement pas faire comme moi, alors ils se sont impliqués davantage. Finalement, ils sont arrivés à la même conclusion: les Témoins de Jéhovah, ce n’était pas pour eux. À partir de ce moment, ma mère a été plus gentille et moins sévère avec nous. Elle n’avait pas la force de «se battre» contre ses trois enfants.

As-tu des regrets?
Aucun, à part d’avoir fait souffrir mon père dans tout ça. Il ne le méritait vraiment pas.

Y a-t-il quand même des aspects positifs dans ce mouvement?
Les TJ ont de très bonnes valeurs morales, par exemple aimer son prochain et développer sa personnalité afin de devenir une meilleure personne. J’ai également appris à être organisée et à travailler fort, puisque j’ai toujours été pas mal occupée avec les activités des TJ et l’école.

Quels en sont les aspects négatifs?
On n’a pas le droit d’être avec des gens qui ne sont pas des TJ, ce qui fait que certaines personnes sont très mal intégrées socialement. De plus, on n’encourage pas les jeunes à faire des études supérieures, puisqu’ils doivent se consacrer à 100 % au mouvement et au porte-à-porte.

Aujourd’hui, es-tu croyante?
Non, je suis athée. Je préfère croire à la vie. J’essaie de mettre en pratique les valeurs qu’on m’a transmises. Je suis ouverte d’esprit et j’essaie de comprendre ce qui m’arrive. Avant de juger un mode de vie, j’en évalue les aspects positifs et négatifs.


France : Laïcité

Parution au Journal Officiel du décret créant l'Observatoire de la laïcité

AFP, 27 mars 2007

[Texte intégral]

PARIS, 27 mars 2007 (AFP) - Le décret créant l'Observatoire de la laïcité pour "assister le gouvernement dans son action visant au respect du principe de laïcité dans les services publics" est paru mardi au Journal officiel.

Cet Observatoire, placé auprès du Premier ministre, remettra chaque année au président de la République un rapport qui sera rendu public, précise ce décret daté du 25 mars 2007.

Il est notamment signé de Dominique de Villepin, de Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Intérieur, du ministre de l'Education Gilles de Robien, du ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy et du ministre de la Justice Pascal Clément.

Selon ce décret, l'Observatoire de la laïcité sera chargé de "produire des analyses, études et recherches permettant d'éclairer les pouvoirs publics sur la laïcité".

Il pourra également "proposer au Premier ministre toute mesure qui lui paraît permettre une meilleure mise en oeuvre de ce principe, notamment pour assurer l'information des agents publics et des usagers des services publics".

Le président de la République avait annoncé en décembre 2003, dans son discours sur la laïcité, la création de cet Observatoire qui comptera 22 personnes, dont son président élu pour quatre ans.

L'Observatoire de la laïcité est composé du secrétaire général du ministère de l'Intérieur; du secrétaire général du ministère de la Justice; du directeur général de l'administration et de la fonction publique; du directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins; du directeur des affaires juridiques au ministère de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche; du directeur des affaires politiques, administratives et financières du ministère de l'Outre-mer; du conseiller pour les affaires religieuses au ministère des Affaires étrangères.
Il comptera également deux députés et de deux sénateurs désignés respectivement par le président de l'Assemblée nationale et le président du Sénat et "dix personnalités désignées en raison de leur compétence et de leur expérience".


France :Actualités diverses

La cour d'Appel de Paris saisie d'une demande de dissolution de l'UNADFI

AFP, 27 mars 2007

[Texte intégral]

PARIS - La cour d'appel de Paris a examiné mardi une demande de dissolution de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes des sectes (Unadfi) et de son antenne du Nord/Pas-de-Calais, dont une association et des particuliers s'estiment victimes.

Le tribunal de grande instance de Paris avait débouté les demandeurs le 13 décembre 2005, et ceux-ci ont fait appel. La 1ère chambre de la cour d'appel rendra son arrêt le 22 mai.

L'association "Cap pour la liberté de conscience" et plusieurs particuliers estiment avoir été victimes de "délations" de la part de l'Unadfi et demandent la dissolution de cette association loi 1901 reconnue d'utilité publique depuis 1996.

Avocat d'un couple, membre du mouvement d'inspiration catholique Invitation à la vie (Ivi) et poursuivi en justice avant d'être relaxé pour "non assistance" à leur fils décédé d'un cancer, Me Jean-Marc Florand a présenté ses clients comme "des gens broyés judiciairement sur simple dénonciation de l'Unadfi".

"L'Unadfi ne peut toujours fuir ses responsabilités au moyen d'informations non vérifiées, de rapports qu'elle se fabrique sans contradicteur", a estimé Me Florand selon lequel "ce mouvement porte atteinte aux lois de la République, à la liberté de conscience, de religion, de pensée".

"Vous n'avez pas devant vous des individus. Vous avez devant vous l'Eglise de scientologie, Ivi, Energie et créativité, tous mouvements d'inspiration sectaire", a répliqué Me Michel Tubiana, au nom de l'Unadfi. "Ces gens ne supportent pas qu'on dise qui ils sont, ils souhaiteraient continuer de fonctionner dans l'obscurité. On vous demande de tuer le débat public", a estimé Me Tubiana qui a plaidé pour le rejet de la demande de dissolution.


France : Médical

Publication des textes définissant la pratique de l'ostéopathie

AFP, 27 mars 2007

[Texte intégral]

PARIS - Les décrets et arrêtés définissant le champ de compétence des ostéopathes et précisant le contenu de leur formation ont été publiés mardi au Journal officiel.
Le praticien justifiant d'un titre d'ostéopathe est habilité, selon ces textes, à effectuer "des actes de manipulations et mobilisations non instrumentales, directes et indirectes, non-forcées", exclusivement externes.

Les manipulations ont "pour seul but de prévenir ou de remédier à des troubles fonctionnels du corps humain (...)".

Le décret définit également les actes interdits, comme les "manipulations gynéco-obstétricales", et ceux qui ne peuvent être pratiqués qu'après un avis médical attestant de l'absence de contre-indication, comme les manipulations du rachis cervical et les manipulations chez le nourrisson.

Les textes précisent également les modalités de formation des ostéopathes.

Le diplôme est délivré par des "établissements agréés" aux personnes ayant suivi "une formation d'au moins 2.660 heures ou trois années comportant 1.435 heures d'enseignements théoriques des sciences fondamentales et de biologie et 1.225 heures d'enseignements téhéoriques et pratiques de l'ostéopathie".

Des dispenses totales ou partielles de formation sont prévues pour certains professionnels de santé autorisés à user du titre d'ostéopathe, tels les médecins, masseurs-kinésithérapeutes, infirmiers et sages-femmes.

Enfin, des mesures transitoires sont prévues pour les ostéopathes déjà en exercice.

Les 6.000 ostéopathes "exclusifs" (ni médecins, ni kinésithérapeutes) et les étudiants en ostéopathie s'étaient mobilisés ces derniers mois contre les projets de décrets. Ils réclamaient la reconnaissance d'une "profession indépendante d'ostéopathes" et pas seulement d'une pratique de manipulations que
médecins et kinésithérapeutes pourraient partager avec eux. Ils revendiquaient également une formation en six années (autour de 5.000 heures).


Corée du nord : Moon

Pyeonghwa: des voitures pour Ubu

Le blog auto, 28 mars 2007 Joest Jonathan Ouaknine

[Texte intégral]

Pyeonghwa: des voitures pour Ubu

Dans la série “les autos du monde”, je vais vous parler aujourd’hui de Pyeonghwa, une marque Nord-Coréenne. Oui, j’ai bien dit Nord-Coréenne!

Pyeonghwa Motors Corporation (PMC) est née d’une joint-venture entre la secte Moon et une entreprise d’état, Ryonbong (compagnie aérienne et activités portuaires.) Un rapprochement entre Sun Myung Moon et Kim Jong-Il peut sembler étonnant, mais sans rentrer dans les détails (ce n’est pas Le Blog Politique ou Le Blog Secte), ils ont pour point commun d’être originaires de Corée du Nord (même si Kim Jong-Il est né en Sibérie) et d’avoir une case en moins.
Le gourou, déjà fabriquant d’arme (alors que sa secte est censée promouvoir la paix), cherchait de nouveaux débouchés commerciaux. Tandis que pour le dictateur, une fabrique d’automobile, cela permet d’alimenter ses comptes (et accéssoirement de motoriser les Nord-Coréens.)



La société est baptisée “Pyeonghwa” (”paix” en Coréen.)  Une usine fut inaugurée en avril 2002. Les seules photos disponibles montrent un dessin d’architecte (ci-contre) ou le site en construction. On peut soupçonner que comme d’habitude, il n’a été achevé qu’à 50 ou 75%.
Pour les véhicules, Moon rachète de l’outillage à Fiat en 1998, afin de produire des Palio 4 portes et des Doblo (en CKD?) La Palio est ainsi rebaptisée “Hwiparam” et la Doblo, “Ppeokkugi”.

Pyeonghwa n’a pas produit beaucoup de Fiat, malgré une campagne de pub très… Nord-Coréenne. On peut attribuer cela à l’inexpérience des deux partenaires, à l’habitude de Kim Jong-Il de piocher dans les caisses ou tout simplement au fait que pour la plupart des Nord-Coréens, trouver de quoi remplir son assiette est un sacerdoce quotidien, quant à s’offrir une voiture… (D’ailleurs, là, ils n’ont pas l’air très motivés par la pub Palio.)

Du coup, le constructeur a cherché un nouveau partenaire afin de compléter sa gamme. Ce sera le Chinois Dandong Shuguang et ses SUV expédiés en kit. Il y a désormais trois modèles supplémentaires: le Premio, le Pronto et le pick-up Cuckoo 3 (de haut en bas.)

En 2006, un autre accord fut signé avec Brilliance concernant des minibus Haise


France : Iboga

L'iboga, plante hallucinogène d'origine africaine, classée comme stupéfiant

AFP, 28 mars 2007

[Texte intégral]

PARIS - L'arbuste iboga (Tabernanthe Iboga), plante hallucinogène utilisée au cours de rites initiatiques et religieux en Afrique de
l'Ouest, vient d'être classé comme stupéfiant, a indiqué mercredi l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps)

En France, l'utilisation de l'iboga "tend à se développer dans le cadre d'activités sectaires au travers de séminaires de +revalorisation de soi+ et de +voyage intérieur+, notamment en Ardèche, dans le Calvados et l'Eure-et-Loire", indique l'Afssaps dans un communiqué.

L'iboga est également disponible sur internet.

L'iboga ainsi que l'un de ses composants, l'ibogaïne (et certains produits dérivés) sont classés comme stupéfiants par un arrêté du ministère de la Santé publié au Journal officiel du 25 mars, "en raison de leurs propriétés hallucinogènes et de leur grande toxicité".

L'Afssaps avait ouvert une enquête après le décès en France d'un homme ayant consommé une infusion d'iboga, en 2005.

La racine de l'iboga contient une douzaine d'alcaloïdes, dont l'ibogaïne qui est une substance proche de celles présentes dans différentes espèces de champignons hallucinogènes. L'ibogaïne est "un psychostimulant à faibles doses. A doses plus élevées,
elle est responsable d'hallucinations visuelles et auditives, parfois très anxiogènes et pouvant conduire à l'acte suicidaire"
, indique l'agence. Sa neurotoxicité a en outre été démontrée chez l'animal.

L'agence précise également qu'actuellement "aucun intérêt thérapeutique n'est démontré ni pour l'iboga ni pour l'ibogaïne, bien que celui-ci ait été évoqué et étudié notamment dans le traitement de la dépendance aux opiacés, à la cocaïne et à l'alcool".

Dans son dernier rapport annuel sur les dérives sectaires, la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) s'était inquiétée du développement des stages de "mieux-être" utilisant l'iboga.


Suisse : Religions

Le créationnisme islamiste débarque en Suisse

Le Temps, 29 mars 2007 par Olivier Dessibourg

[Texte intégral]

  RELIGION. «L'Atlas de la création», un livre de 770 pages réfutant au nom du Coran la théorie de l'évolution, est distribué gratuitement dans des écoles romandes. Par qui? Enquête. 
  
 C'est un pesant paquet qu'ont reçu, par courrier spécial UPS, quelques cycles d'orientation (CO) genevois en début de semaine. A l'intérieur: ce qui ressemble à un livre animalier de 5kg, luxueusement illustré. Sur la couverture en tissu bleu foncé, gravé en lettres d'or: L'Atlas de la création. Avertie de la diffusion de cet ouvrage, la direction générale des CO genevois a demandé aux autres établissements susceptibles de le recevoir, le cas échéant, d'en refuser la livraison. Motif: cette encyclopédie, qui propage des thèses créationnistes, n'a pas à figurer dans le matériel scolaire.

Sur 770 pages, son auteur, un certain Harun Yahya (de son vrai nom Adnan Oktar), Turc d'obédience musulmane, prétend dénoncer scientifiquement «l'imposture des évolutionnistes». La manière est simple: à des fossiles de poissons, insectes ou mammifères vieux de millions d'années sont juxtaposés des animaux vivant aujourd'hui et qui leur ressemblent plus ou moins. Conclusion: la comparaison visuelle prouve que, dans chaque cas, les deux créatures sont identiques, et donc qu'aucune espèce, homme compris, n'a subi une quelconque évolution, ccontrairement à ce qu'a théorisé Darwin. Le même message créationniste est rabâché sur des centaines de pages. «C'est une preuve claire que la vie naquit de rien, lit-on, c'est-à-dire qu'elle fut créée.» Sous-entendu par une puissance divine: Harun Yahya cite le Coran.

L'auteur pousse même plus loin ses réflexions: «Il existe des liens occultes entre le darwinisme et des idéologies sanglantes telles que le fascisme et le communisme.» Pour preuve, cette image des tours de New York en flammes, avec pour légende: «Ceux qui perpétuent la terreur dans le monde sont en réalité des darwinistes.» Le chapitre suivant n'est pas moins éloquent: «L'islam n'est pas la source du terrorisme mais sa solution.»

En janvier dernier, la très large distribution de l'ouvrage aux écoles françaises a suscité l'émoi. Incitant le cabinet du ministre de l'Education nationale à demander à ce qu'il ne figure pas dans les centres de documentation scolaires.

Cette vague du créationnisme islamiste semble en passe de déferler sur la Suisse. Le livreur UPS aurait dit à l'un des destinataires genevois avoir un millier d'exemplaires à distribuer en Suisse romande, relate Georges Schürch, directeur général des CO genevois. Interrogés mardi, aucun des responsables concernés dans les Départements de l'instruction publique des cantons romands n'avait eu vent de cas similaire. «Et de toute manière, aucun nouvel ouvrage qu'on nous propose, à moi ou mes homologues, n'est autorisé pour l'enseignement avant d'avoir passé par un filtre pédagogique», rassure Georges Schürch.

D'autres personnes ont nominativement reçu L'Atlas de la création, comme des journalistes ou des scientifiques. Daniel Cherix, biologiste à l'Université de Lausanne, en fait partie. Il note d'emblée que Harun Yahya n'est pas un créationniste «biblique», puisqu'il ne soutient pas, comme écrit dans la Genèse, que le monde a été créé en sept jours il y a de cela 6000 ans. Au contraire, il admet que la Terre est bien âgée de 4,6 milliards d'années. Mais le reste, «c'est de la pseudoscience hallucinante», rit-il. «Cela ne fait aucun sens de comparer un squelette fossilisé avec un animal d'aujourd'hui. Et comment même être sûr que l'analogie est correcte? On voit par exemple le fossile d'un coléoptère éclaffé. Or il en existe aujourd'hui 350000 espèces...»

L'argumentaire d'Harun Yahya claironne aussi que, parmi les milliers de fossiles mis au jour, aucun ne constitue une «forme transitionnelle», un de ces chaînons prouvant que les êtres vivants ont évolué en d'autres espèces grâce à des mutations. «Il existe au niveau des espèces actuelles une complexité qui n'existait pas avant, rétorque Daniel Cherix. Par exemple, on ne trouvait pas de grands singes au Précambrien», cette époque qui couvre les 87% de l'histoire de la Terre, jusqu'à -542 millions d'années. «Mais le vrai problème, c'est que cet ouvrage à l'apparence majestueuse peut induire en erreur un public nonaverti.»

Avec sa couverture incrustée d'un hologramme en plastique, ses pages de papier glacé, et ses traductions en maintes langues, l'ouvrage doit coûter cher. De l'avis de divers imprimeurs romands, pour la seule production d'un exemplaire, sans compter la rédaction, la mise en page, les droits des photos ou les frais de port, il faut compter entre 100 et 200 francs. Et ce sont des dizaines de milliers de copies qui ont été diffusées dans toute l'Europe via l'Allemagne. Combien exactement? Et quels fonds servent à financer l'opération? Contactée mardi par Le Temps, la maison d'édition Global à Istanbul, qui publie exclusivement l'œuvre du prolixe Harun Yahya, n'avait toujours pas hier répondu à nos questions. Et a encore moins daigné indiquer où joindre l'auteur.

De lui, on sait qu'il est né en 1956 à Ankara. Faisant abondamment référence au Coran, il rédige depuis vingt ans des recueils sur la création du monde, la politique ou la foi, qui auraient été traduits en 57 langues. Selon un membre de l'Académie turque des sciences, cité en février par Le Monde, il a été emprisonné et a séjourné plusieurs fois en hôpital psychiatrique. A travers sa lutte contre le darwinisme, qu'il associe au matérialisme, l'homme promeut l'islamisme radical; en Allemagne, il a aussi été accusé de négationnisme.

C'est pourquoi, du côté des organisations musulmanes, on dénonce le prosélytisme caricatural pratiqué par Harun Yahya. Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musulman, note catégoriquement que la théorie de l'évolution «n'est pas contraire au Coran» et juge «pernicieuse» l'argumentation du prédicateur. Interrogé naguère par Le Monde, le sociologue Malek Chebel estime aussi que «l'islam ne craint pas le récit des évolutions et mutations de l'espèce humaine».

Selon lui, cet ouvrage est «le fruit d'une organisation de type sectaire, proche de l'extrême droite [islamo-nationaliste] turque, qui assène des vérités qui n'ont rien à voir avec l'islam.» Tout, en effet, y est: «gourou», ressources financières énigmatiques, culte du secret, théorie du complot, message simpliste martelé à outrance - l'analogie entre le bar (poisson) et son squelette apparaît une dizaine de fois au fil des pages, de même que pour nombre d'autres animaux -, disciples dans le monde entier, multiples et redondants ouvrages de «référence». Quoi qu'il en soit, Harun Yahya prépare déjà les six autres volumes de son «Atlas de la création».
 


France : Béatitudes

Une secte au sein de l'Eglise catholique

Le Nouvel Obs, 29 mars 2007 - Enquête de Marie Lemonnier

[Texte intégral]

Sulfureuses Béatitudes  

Il se passe des choses étranges dans cette « communauté nouvelle », l'une des plus importantes du monde catholique. Plusieurs de ses membres dénoncent des manipulations mentales, des abus de pouvoir, voire une entreprise de racket. Son fondateur a disparu. La justice est saisie, et l'Eglise bien embarrassée.

Il a un sourire jovial, une barbe vaguement méphistophélique. Un prénom inoffensif : Gérard. Mais il se fait appeler Ephraïm, du nom de l'une des douze tribus d'Israël. Où est-il aujourd'hui ? En Afrique ? En Espagne ? Gérard Croissant, alias frère Ephraïm, s'est volatilisé en mai 2006. «En ermitage» selon les siens, «en fuite» pour les gendarmes, il est dans le collimateur des organismes de prévention contre les sectes. Un juge d'instruction du tribunal de Castres aimerait bien l'entendre. Comment cet exétudiant en art a-t-il transformé en une trentaine d'années une petite communauté en un vaste mouvement implanté sur les cinq continents, du Liban au Burkina Faso, en passant par la Bosnie, le Canada ou le Mexique ? Comment ce chantre d'une nouvelle spiritualité empruntant à toutes les religions du Livre a-t-il obtenu la reconnaissance du Vatican ? Gérard Croissant est le fondateur des Béatitudes, un ensemble de 77 communautés religieuses présentes dans 30 pays à travers le monde. En France, ses 27 « maisons » (terme utilisé chez les « Béats » pour désigner chaque communauté) ont pignon sur rue à Blagnac, à Nouan-le-Fuzelier, à Lisieux ou à Lourdes. Elles sont installées dans de splendides monastères ou des châteaux. Animées le plus souvent par des chrétiens convaincus, attirant à elles des « communautaires » très engagés tout comme des paroissiens lambda qui se contentent d'assister à ses offices. Elles sont surtout adoubées par l'Eglise catholique.

Certes, ces dernières années, l'institution a pris ses distances avec frère Ephraïm. Lui-même ne dirige plus le mouvement. Mais il en reste l'un des principaux inspirateurs. Selon les associations de lutte contre les sectes, en tout cas, ses pratiques et ses préceptes sentent le soufre. Il aurait franchi la ligne jaune. Comme quelques autres responsables de « maison », appelés les « bergers » dans le langage communautaire. Aujourd'hui, ces associations ont entre les mains une quarantaine de plaintes, émanant de toute la France.

Surtout, depuis le 25 avril 2005, la justice est officiellement saisie par un couple de trentenaires opiniâtres. Myriam et Pascal Michelena (1), parents de trois enfants, ont séjourné entre 1999 et 2001 dans l'une des maisons des Béatitudes, au château Saint-Luc, à Cuq-les-Vielmur (Tarn). Pendant trois ans, ils ont vécu selon les préceptes de Gérard Croissant. Obéissance absolue, pauvreté, humilité... Un beau programme - ils y ont cru. Aujourd'hui, ils parlent d'esclavage, de racket, d'humiliations. Ils portent plainte pour «abus de faiblesse» et «travail dissimulé» : «On nous a fait croire que nous faisions partie de «l'élite». Comment avons-nous pu imaginer qu'une telle existence pouvait correspondre à un idéal de vie chrétien? Nous avons honte.» Que cachent les Béatitudes ? Une communauté fraternelle incomprise ? Seulement quelques dérives qui ne sauraient entacher l'ensemble du mouvement ? Ou une véritable secte qui s'est habilement infiltrée à l'intérieur de l'Eglise catholique ?

Selon la légende colportée par frère Ephraïm, tout aurait commencé autour d'une « quatre-saisons ». En 1973, en effet, il dîne dans une pizzeria de Montpellier avec sa compagne Jo et un couple d'amis protestants. Soudain, une «inspiration divine» frappe Gérard. «Et si on vivait en communauté?» Aussitôt, les quatre convives créent la Communauté du Lion de Judas et de l'Agneau immolé (qui sera rebaptisée en 1991 Communauté des Béatitudes). Gérard a alors 24 ans et il est membre de l'Eglise réformée. Il se destine à devenir pasteur. Mais il a rencontré Lanza del Vasto, le disciple occidental de Gandhi, militant de la non-violence et du dialogue interreligieux, qui a fondé sur le modèle des ashrams indiens la Communauté de l'Arche dans le sud de la France. Gérard Croissant a-t-il voulu imiter le philosophe contestataire en créant sa propre « succursale » ? Un autre événement décisif va l'influencer. En 1974, il part aux Etats-Unis et découvre les grands rassemblements évangéliques. Il est fasciné par ces prédicateurs ébouriffants qui haranguent des foules de born-again. Il voit des assemblées entières prises de transe, frappant des mains, habitées par l'Esprit saint. Les fidèles « parlent en langue », chantent dans un verbiage incompréhensible et exaltant. Gérard est emballé. Jo, elle, se fait poser une couronne sur laquelle un dentiste charismatique grave Jésus !

De retour en France, le couple retrouve les amis de la pizzeria et s'installent du côté de Charmes-sur-Rhône. Là, Gérard Croissant reçoit un nouveau « signe du ciel » : il doit renoncer au protestantisme et se tourner vers le catholicisme. Croissant - qui dans la foulée s'attribue le nom de frère Ephraïm - veut réveiller les cathos, faire passer sur eux le grand souffle qu'il a ressenti chez les évangéliques américains. Une légende de plus ? «M. Croissant s'était brouillé avec les protestants, assure aujourd'hui un curé qui l'a bien connu à cette époque. Il a toujours voulu constituer son propre mouvement. Il a profité de la faiblesse de l'Eglise catholique pour faire son beurre!» Un opportuniste, le futur prophète des Béatitudes ? Un cynique qui module ses inspirations divines au gré de ses intérêts ? «Un maquignon, oui!», dit le vieil abbé, très remonté.

Toujours est-il qu'Ephraïm est ordonné diacre en 1978. Mieux, sa petite troupe est décrétée «pieuse union» l'année suivante par l'évêque d'Albi, Mgr Coffy. Le fils prodigue, transfuge du protestantisme, est accueilli à bras ouverts. Choyé même, puisque l'évêché lui permet de s'installer dans le magnifique couvent des capucins de Cordes-sur-Ciel. La communauté de Cordes est la « maison mère ». Le coeur de l'entreprise Croissant. C'est là qu'Ephraïm va construire les fondements de son « Eglise ». Il l'inscrit dans la mouvance du Renouveau charismatique catholique qui apparaît dans la France baba d'après-68, dans le sillage du pentecôtisme nord-américain. La spécificité des Béatitudes ? Laïques, mariés ou célibataires vivent sous le même toit que des religieux consacrés. Un mélange qui suscitera bien des controverses au sein même de l'épiscopat. Mais, en ces temps de déchristianisation, comment ne pas se réjouir quand naît un nouveau mouvement qui recrute activement parmi la jeunesse ? D'autant que celui-là promet de renouer avec le modèle des premiers chrétiens communiant dans le partage des biens et de la pauvreté volontaire. Défendant le plus souvent des valeurs en perte de vitesse : l'hostilité à l'avortement ou au féminisme.

Pour les temps de prière communautaire, Ephraïm applique les méthodes « américaines » : guérisons miraculeuses, transe, glossolalie... Et met au point une liturgie très esthétique (aubes blanches, bougies, fleurs, danses, lectures en latin, chants en hébreu...) qui séduira bien au-delà du cercle des résidents des Béatitudes

Ainsi va la « maison » de Cordes. Elle prospère, dans une ambiance très « familiale ». Philippe Madre, beau-frère d'Ephraïm, devient le premier « berger » de la « maison ». Jo s'assigne le rôle de grand argentier. Bientôt, elle voyagera à travers le monde, ordinateur portable sous le bras, pour relever les comptes de près de... 80 « maisons » ! Extraordinaire croissance. Les enquêteurs essaient aujourd'hui de démêler l'écheveau. Ils s'interrogent sur ses multiples sociétés et l'important patrimoine immobilier des Béatitudes . Certes, la communauté a bénéficié d'une aide de l'Eglise, mais aussi de dons de fidèles prompts à se défaire de leurs richesses matérielles. «Les engagés définitifs se dépouillaient de la totalité de leurs biens. Nous, nous devions verser une dîme sur toutes nos ressources», expliquent les Michelena.En trois ans, leurs 60 000 francs d'économies y passent.

L'empire Ephraïm

De par son patrimoine et son parc immobilier, les observatoires internationaux classent généralement la Communauté des Béatitudes parmi les plus importantes "sectes" au monde ! Outre des châteaux les Béatitudes possèdent des centres de formation, un commerce d'artisanat, des activités de voyage et d'hôtellerie, et organisent de nombreux pélerinages. Notamment à Medjugorje en Bosnie, où la Vierge est censée faire des appartitions. Elle dispose aussi de tout un arsenal médiatique : le mensuel "Feu et Lumière", entièrement fabriqué par des bénévoles, la revue "Troas", les Editions des Béatitudes (350 titres), une société de production, Maria Multi Média, qui vend des cassettes, des CD pour l'évangélisation, et la radio Ecclesia, née en 1983. Sur internet, les Béatitudes proposent des e-prières à acheter par neuvaines. ML

Le couple raconte un rythme de vie harassant : laudes, messes, vêpres, oraisons... - et travail bénévole de 7h30 à 22 heures. Pascal trime au jardin puis au secrétariat. Myriam s'occupe des enfants et de la cuisine, pour des tablées pouvant aller jusqu'à soixante personnes les semaines de séminaires ! «Nous devions manger les restes avariés des supermarchés quand se construisait dans le même temps une maison à 6,5 millions de francs en contrebas du château et que le «berger» faisait appel aux services d'un paysagiste pour le parc!» Certains
« bergers » semblent en effet avoir une vision toute relative du voeu de pauvreté. Philippe Madre demeure dans une résidence avec piscine, attenante au monastère de Cordes. Un autre de ces bons « pasteurs » s'est offert une maison de sept chambres avec minigolf près d'Arcachon. Et le prophète Ephraïm ? Christian T., artisan, a travaillé six mois à la réfection de son Moulin de Marie, dans les Landes. Il se souvient d'y avoir installé «fausses cloisons, baignoire d'angle, Jacuzzi et sèche-serviettes d'une valeur de 1 500 euros». Comme l'attestent ses relevés bancaires, il était rémunéré en liquide, ou avec les chèques de dons sans ordre (allant parfois jusqu'à 6 000 euros) qu'étaient priés de verser les adeptes venus suivre une « formation à l'accompagnement spirituel » pour une somme oscillant entre 400 et 800 euros les quatre jours.

Car la communauté organise aussi des stages. Ephraïm se veut une sorte de thérapeute religieux. N'hésitant pas à faire le grand écart entre théologie et psychothérapie. Côté théologie d'abord : après plusieurs séjours en Israël, il élabore une spiritualité mélangeant judaïsme, protestantisme et orthodoxie sur fond de catholicisme. Comme certains évangéliques, il est convaincu que seul le rapprochement de tous les chrétiens avec leurs racines juives peut réaliser les conditions du retour du Christ sur terre (dont les guérisons spontanées et autres miracles seraient les premiers signes). Côté « psy » : il prône des thérapies plus ou moins New Age censées mener à la « guérison intérieure ». Résultat : dans les « maisons », le « berger » est à la fois un « médiateur vers Dieu » et un « accompagnateur psychospirituel ». «On vous maintient dans une introspection permanente, dans une confusion des plans psychologique et spirituel complètement déstructurante», explique Pascal Michelena. «Il est alors très facile de vous couper de vos parents en les accusant de ne pas vous apporter tout l'amour que vous réclamez, mais qu'heureusement vous pouvez trouver en Dieu», ajoute Myriam, qui évoque une véritable «manipulation mentale». Une «emprise» renforcée par la peur de l'extérieur. Chaque jour, on leur répète que «l'Esprit du monde est infesté par le Diable personnifié». Un seul salut, la communauté et le «renoncement au monde», «à toute propriété», «à soi», «à sa volonté», l'«obéissance» absolue à la «Règle» et au «berger» à qui l'on doit «soumission» et «transparence fraternelle»!

«C'est un système qui donne un pouvoir colossal aux responsables des «maisons», confie un ex-communautaire qui veut garder l'anonymat. «Pour peu qu'ils aient une personnalité tordue, ils deviennent des petits gourous.» Jacques Héliot, président de l'Association Vie religieuse et Familles (Avref), qui a reçu plusieurs témoignages d'ex-« Béats », confirme : «Dans certaines «maisons», les membres n'ont plus la liberté de penser ou d'agir.»
Mme D., par exemple, n'a pas revu sa fille depuis sept ans. «Ces sessions d'agapéthérapie [« guérison par l'amour de Dieu »] détruisent tous les liens!», se révolte cette mère impuissante. En 2005, sa fille l'a cependant contactée : elle lui a réclamé 250 000 francs... pour la communauté. Mme D. n'a pas voulu céder. Elle est depuis sans nouvelles.

«Les parents sont nombreux à nous solliciter, confirme l'Unadfi, l'association d'aide aux victimes de sectes, mais ils ne peuvent pas déposer plainte : leurs enfants sont majeurs.» En attendant, certains guides « psychospirituels »vont parfois jusqu'à promettre la guérison du cancer, du sida ou de l'homosexualité, et développent leurs activités. Ou les déplacent, quand des inspections se font trop pressantes. Ainsi que semble le faire un autre beau-frère de Gérard Croissant, Roland Blanquart, ex-cuisinier autoproclamé psy, qui a un programme très chargé du côté de la Suisse pour l'année à venir. Guy Rouquet, président de Psychothérapie Vigilance, se désole : «Il y a beaucoup de gens sincères à l'intérieur de la communauté qui ne voient pas la superstructure et la manière dont ils sont utilisés et abusés.»

Une véritable dérive sectaire - Par Catherine Katz (*)

« Dès sa création, la MIVILUDES a eu à connaître des signalements concernant les béatitudes. Des familles se sont plaintes des difficultés qu’elles avaient à revoir des proches qui y étaient entrés. Les témoignages nous révèlent des situations de travail sans rémunération, ce qui est un autre critère de dérive sectaire, tout comme le rythme soutenu des journées, puisque la fatigue est aussi un moyen de mettre en place une emprise sur une personne. Il faut souligner, bien sûr, l’absolue soumission à un supérieur et l’infantilisation qui en découle. L’accompagnement psycho spirituel qui mélange croyance et thérapies psychologiques, interroge pour le moins. La présence des enfants elle-même est problématique. Il s’agit de plus d’une organisation pyramidale qui fonctionne comme une société commerciale, où les personnes se dépossèdent de leurs bien au profit de la communauté. Ce qui complique d’autant leur retour à la vie « normale». Tous les éléme,ts concourent à faire penser que cette communauté est dérivante sur le plan sectaire et justifient pleinement que la justice soit saisie.

(*) Secrétaire générale de la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaire).


Pour compléter leur «cauchemar», les Michelena ont appris par hasard qu'un prêtre condamné quatre mois plus tôt par la cour d'appel de Rouen à cinq ans de prison pour pédophilie sur mineurs de moins de 15 ans logeait en toute tranquillité au-dessus de la chambre de leurs trois enfants, dans la « maison » de Saint-Luc où ils séjournaient. Et ce en contradiction flagrante avec les indications de la cour. Le « berger » d'alors lui avait même accordé le titre d'« accompagnateur psychospirituel » !

En 2004 aussi, dans le « petit séminaire » créé par les Béatitudes (une école hors contrat installée en 1988 à l'abbaye d'Autrey, dans les Vosges, pour assurer la relève), un autre prêtre a été accusé de pédophilie. L'affaire a cependant abouti à un non-lieu. L'un des garçons qui se disait victime s'est depuis suicidé. Un ancien élève de l'établissement, très affecté, témoigne également des «exorcismes pratiqués sur les élèves qui montraient le moindre signe d'insoumission».
Simples brebis galeuses ? Accidents de parcours ? La « modération générale » de Blagnac, instance supérieure de la Communauté des Béatitudes, sollicitée par « le Nouvel Observateur », refuse de commenter les accusations qui pèsent aujourd'hui sur les « maisons » et leur fondateur. En décembre 2002, le modérateur général avait pourtant envoyé une « lettre de pardon » «aux frères et aux soeurs ayant vécu à la communauté et l'ayant quittée». Il s'était excusé «pour les fautes commises et pour les souffrances infligées». Le père Bernard Marie, nouveau « berger » depuis septembre, de l'ancienne « maison » des Michelena, évoque quant à lui d'«éventuelles erreurs de jeunesse». Lors d'une AG de novembre, les statuts de la communauté ont été révisés. Un léger nettoyage à destination du Conseil pontifical ?

Les évêques, eux, sont embarrassés. Un rapport interne et confidentiel d'avril 2005 les invitait déjà à être vigilants sur «les conséquences graves sur la liberté de la personne et ses rapports familiaux » que peut entraîner la confusion des plans spirituel et psychologique dans les communautés. L'Unadfi et la Miviludes (voir encadré p. 12) ont aussi alerté les autorités ecclésiales à de nombreuses reprises. Mgr Maupu, président de la commission sur les associations laïques, plaide pourtant le «manque d'information». Plus au fait, Mgr Carré, évêque d'Albi, affirme avoir «signalé un certain nombre de problèmes». Seulement, «les évêques n'ont pas autorité sur les associations de laïques. Ce sera à Rome de trancher», conclut-il prudemment.D'autant que fin 2002 les Béatitudes ont été reconnues par Rome «association internationale laïque de droit pontifical ad experimentum» pour cinq ans. Une consécration.

Aux dernières nouvelles, Ephraïm aurait fondé au Sénégal une association pour les enfants de Dakar. Par internet, il réclame «en urgence» à ses fidèles «entre 75 000 et 120 000 euros» pour acquérir «un terrain ou une maison» !
Marie Lemonnier
Le Nouvel Observateur

(1) Myriam et Pascal Michelena racontent leur expérience dans « les Marchands d'âmes. Enquête au coeur des Béatitudes : les thérapies chrétiennes en question », Golias.

Voir ci-dessous : Une précision


France : Béatitudes

Une précision

Courriel, 29 mars 2007 -

[Extrait]

Bonjour

Je viens de consulter votre dossier sur la communauté des béatitudes qui est très intéressant, mais j'ai noté une erreur dans la présentation de Gérard Croissant que j'ai connu avant qu'il fonde la communauté. Il n'a jamais été pasteur en titre mais seulement étudiant en théologie à la Faculté de Théologie de Montpellier où j'ai moi-même fait toutes mes études de théologie par la suite. (L'Institut Protestant de Théologie regroupe les 2 facultés de Paris et Montpellier)

Gérard Croissant a effectué un stage dans la paroisse de Valence (Drôme) sous la responsabilité d'un des pasteurs de Valence. N'ayant jamais eu son rapport de stage, les professeurs de Montpellier n'ont pas pu valider son stage et l'autoriser ainsi à poursuivre ses études.
L'article du Nouvel-Obs "Sulfureuses Béatitudes" (29 mars-4avril) mentionne d'ailleurs : "Il se destine à devenir pasteur."

Vu les derniers événements le concernant et ce récent article, je vous serais infiniment reconnaissant si vous pouviez corriger ce petit détail par "fidélité historique" et aussi par égard envers tous les "vrais pasteurs" que nous sommes !...
Un grand merci pour votre travail, votre site et votre vigilance active !

Pasteur Christophe Granade - Eglise Réformée de France - Paroisse de Nîmes

Voir ci-dessus : Une secte au sein de l'Eglise Catholique


Gabon : Religions

Les prêches d'un psychologue gabonais contre les églises "éveillées"

AFP, 29 mars 2007 -

[Texte intégral]

LIBREVILLE - "Je sens venir le feu, le sang de Jésus", lance l'orateur devant une salle comble. Mais Steeve Mvé n'est pas pasteur. Au contraire, ce psychologue gabonais tourne en dérision les prédicateurs des Eglises "éveillées" pour prêcher la méfiance envers leurs "manipulations".

En décortiquant la manière dont les prêtres des Eglises pentecôtistes dites "de réveil", mais aussi ceux du Renouveau charismatique catholique font plonger leurs adeptes dans la "transe", Steeve Mvé dénonce les dérives de ce milieu.

"Le phénomène de la transe n'a vraiment rien de spirituel", a-t-il ainsi martelé récemment lors d'une conférence à Libreville sur ce "procédé de manipulation mentale".

Selon lui, le déclenchement de la transe chez les "frères et soeurs en Christ" est en fait le fruit du recours à l'hypnose par les "apôtres" ou autres "bishops".

Le scénario qu'il décrit est à peu près immuable, fait d'un subtil mélange de musiques enivrantes, de formules choc et de techniques psychologiques.

Dans un "temple", devant un parterre d'adeptes attirés par des messages qui, les jours précédents, les ont invités à venir admirer "l'homme des miracles", un "animateur" met en confiance son public pour mieux le relaxer.

"Ce pasteur, accompagné par des musiciens, vous fait danser, crier, gesticuler dans une ambiance chargée d'émotions", explique Steeve Mvé, qui a étudié la psychologie pour mieux analyser les abus des Eglises éveillées, dont il fut en 1985 l'un des premiers membres au Gabon avant de s'en détourner. "Ensuite, il répète en boucle des clichés sur la présence du Saint-Esprit".

C'est seulement au bout d'une heure qu'arrive le "prédicateur-vedette" qui, escorté d'hôtesses et de gardes du corps, prend place sur un trône. "C'est un comportement typique des leaders totalitaires, souligne le conférencier. En abusant de son prestige présumé, il domine l'esprit de la foule qui est réduite à répondre +amen+ de façon systématique".

Commence alors la prédication.

Le pasteur évoque ses "miracles", scande des slogans et "sature la conscience de ses adeptes" en les matraquant "d'informations sensorielles", relève Steeve Mvé.

Enfin, le prédicateur choisit les candidats à la "transe", qu'il va en fait hypnotiser - autant de proies faciles pour la "quête", étape ultime du rassemblement.

"Après avoir chanté, dansé pleuré... on paie", ironise Steeve Mvé, évoquant ce pasteur qui hurle dans son micro: "Dieu n'aime pas le cliquètement des pièces, il préfère le froissement des billets".

Dans l'émission qu'il anime à la télévision gabonaise ou lors de conférences, le psychologue met en garde contre ces "escroqueries". Mais son combat est solitaire face au millier d'Eglises éveillées que compte aujourd'hui le Gabon, et rares sont ceux qui osent témoigner.

François, un professeur de français, a franchi le pas.

"J'étais malade, en 2004, et on m'a présenté un +homme de Dieu+ qui guérissait tous les maux grâce à des racines ou des mixtures d'écorces", raconte-t-il.

Bien entendu, ce "traitement" était payant. En cinq mois, François débourse plus de 500.000 francs CFA (plus de 750 euros).

"Mais ma santé s'aggravait. Je suis allé voir cet +apôtre+ pour lui dire que la Bible ne prévoit pas qu'on paye pour des prières et des bénédictions", poursuit-il.

Réponse du pasteur, par voie de lettre: "Il m'a dit que si je ne payais plus, les esprits viendraient me donner la mort".

"Les pasteurs de ces pseudo-Eglises utilisent les gens les plus vulnérables", s'indigne Steeve Mvé. "Mais l'Etat reste muet. Il trouve même un certain intérêt dans ces pratiques, puisqu'elles atténuent le sens critique des individus".


Angleterre : Actualités diverses

Communiqué de presse

Courriel, 30 mars 2007

[Texte intégral]

COMMUNIQUE DE PRESSE

MEMBRES DU PARLEMENT , PAIRS , AVOCATS ET FAMILLE EXIGENT UNE NOUVELLE INVESTIGATION DANS L’AFFAIRE DUGGAN

Demandes au procureur général de reouvrir l’affaire après la révélation de nouvelle preuve .

Londres,le 27 mars 2007,Membres du parlement,lords,avocats et membres de la famille

demandent aujourd’hui au procureur général d’ordonner une enquête sur l’affaire de Jeremiah « Jerry »Duggan après les nouvelles preuves incontestables d’un homicide volontaire .

Jerry a été tué dans des circonstances hautement suspectes en mars 2003 en Allemagne .Le cas a été tout de suite classé comme suicide même si ses parents ont demandé que l’on ouvre immédiatement une enquête approfondie .

De nouvelles preuves de la part d’un photographe médico légal indépendant obtenu par Mme Duggan après l’enquête contredisent les conclusions Allemandes .

Bien que l’examen initial de la scène montre un accident de la route où le jeune homme est mort de façon tragique , ,il y a un nombre important de points qui ne vont pas avec ce scénario d’après des analyses médicos-legales plus approfonfies .

Il n’y a aucune trace de peau ,de cheveux ,de sang ou de vêtement sur aucun des véhicules ,ni aucun sang ,ou débris de chair ou vêtement sur la route .Il n’y a aucune marques de pneus ou d’autres indices sur Jerry ou sur les voitures qui indiquent que l’un des véhicules a été en contact avec le corps .Les experts ont trouvés les signes classiques de blessures par défense sur les mains et les avant bras de Jeremiah avec des blessures de sa tête qui écartent toutes possibilités que les blessures ont été faites quand le corps a été heurté ,trainé ou écrasé par une voiture .D’autres indices suggèrent que Jeremiah a été battu à mort avec un instrument contondant- probablement un poing ou une botte .

La réunion à la maison Porcullis dans la suite Atlee,le 27 mars à 14 h , Mme Erice Duggan parla sur la mort de son fils ,Jerry ,qui est survenu en Allemagne près Wiesbaden le 27 mars 2003 .Plus de preuves ont été révélées par le groupe qui comprend :l’avocat de Mme Duggan ,Frances Swaine de Leigh Day & co et Nicolas Beker d’Allemagne .Lord Janer ,Louise Ellman MP et Dr Rudi Vis MP ont mené le débat .

France Swaine de Leigh Day & co et l’équipe d’avocats présenteront l’affaire au procureur général pour obtenir une nouvelle enquête .Frances Swaine ,de Leigh Day & co ,a dit :

« Dans toutes mes années de travail ,je n’ai jamais vu un cas où les preuves d’une mort suspecte étaient si incontestables pour une enquête complète et honnête .Nous demandons par conséquence au Procureur général d’utiliser tout son pouvoir pour annuler l’enquête d’origine et ordonner une nouvelle enquête . »

Erica Duggan ,la mère de Jerry Duggan ,a dit :

« Cela fait 4 ans que mon fils a été tué et il a été très dur que en tant que mère j’ai du enquêter sur la mort de mon propre fils .Maintenant que nous avons obtenu des preuves de la part d’un pathologiste médico légal .J’espère que les autorités Allemandes et Anglaises feront une enquête complète . »

Si vous voulez plus d’information S V P contacter

Andrew McGuiness- andrewmcguinness@luther.co.uk ou tel 077 18779 552

Ben Rich – benrich@luther.co.uk out el 020 7618 9100
Notes aux éditeurs Jeremiah est mort dans des circonstances très suspectes le 27 mars 2003 à Wiesbaden en Allemagne .Justice for Jeremiah cherche à poursuivre l’affaire en justice et à dénoncer le Larouche et Shiller Institut .
Pour plus de renseignements allez à www.justiceforjeremiah.com ou écrivez à justiceforjeremiah@googlemail.com


France : Kryeon - Enfants indigo

Phénomène indigo : nos enfants en danger

Marie-France, mars 2007

[Texte intégral]

Hyperactifs, dyslexiques, ascolaires, ils sont les premières cibles du mouvement indigo. Cette idéologie à dérive sectaire fait croire aux parents que ces enfants sont des êtres supérieurs descendus sur Terre pour nous sauver. Très inquiétant: en France, les adeptes de ce mouvement se multiplient à grande Vitesse.

 

D…… avait à peine 11 ans. «Tu as des pouvoirs extraordinaires, nous allons te sortir du système scolaire», lui répétait sa mère. A plusieurs repri­ses, on l'installe sur un lit, au centre d'une grande pièce. Son corps est recouvert d'un drap multicolore, vingt personnes l'encerclent. «Un énergéticien tournait autour de lui, ses mains placées au-dessus du cœur, en scandant des mots invraisemblables. D…… ne comprenait rien, ça lui faisait peur, raconte P…., son père, cadre dans l'informatique. On lui expliquait qu'il était descendu sur Terre pour en épurer toute la saleté. Alors, il est venu se confier à moi, malgré les réticences de sa mère.» Pourquoi lui? «Il était dyslexique, et donc un peu différent, comme le sont tous ces soi-disant "indigos", capables de communiquer avec l'au-delà.»

 

Vous avez un enfant hyperactif? Surdoué? Turbulent? Renfermé? En difficulté scolaire? Réjouissez-vous. Vous n'avez pas failli dans votre éducation. Au contraire : vous avez engendré un être supérieur, venu sauver le monde. C'est, en tout cas, le message actuellement distillé par une armée de thérapeutes, sophrologues et autres énergéticiens à des parents crédules et déboussolés.

 

« La mode indigo a été lancée au début des années 1990 par le gourou américain Lee Carroll, qui a déjà vendu plus de 25 millions d'ouvrages dans le monde et figure au top des achats de livres New Age aux Etats-Unis , explique l'Association pour la défense des famil­les et de l'individu (Unadfi).

 

Selon l'idéologie du mouvement, tous les enfants difficiles à éduquer seraient, en fait, les messies
du XXI e siècle. Ils auraient été envoyés sur Terre par l'entité suprême de lumière, Kryeon. Soi-disant dotés d'un ADN différent, ils constitueraient des canaux d'énergie entre le ciel et la terre, et auraient pour mission d'instaurer une race nouvelle, de ramener la dimension du cœur entre les humains d'ici 2012, date d'une apocalypse annoncée. Ils doivent, de ce fait, recevoir une éducation très particulière et être coupés de leur environnement pour anticiper les catastrophes prévues cette année-là. »

 

Vous ne l'avez peut-être pas encore remarqué, mais vos bambins sont affublés de super pouvoirs magiques qui n'attendent qu'à se libérer. S…., écrivain, journaliste santé et adepte du mouvement, sillonne la France pour porter cette réjouissante parole devant des salles toujours combles: «Ils possèdent une intelligence supérieure et peuvent donc sembler peu sociables ou réfractaires à l'autorité, car simplement incompris. Ils ont choisi eux-mêmes le corps de la mère dans laquelle ils voulaient se réincarner. Ils peuvent généralement voir l'avenir et l'esprit des morts. Mais, surtout, ils lisent dans les pensées des adultes», nous explique-t-elle sans ambages. Télépathe, voyant, génie, sauveur de l'humanité. ..

 

Tout ça pour votre chérubin divin qui vous a choisie entre mille, c'est formidable, non?

Et pourquoi indigo? Parce qu'ils sont nimbés d'une aura bleutée, celle réservée aux surhommes ou aux dieux. Et qu'importe si cette enveloppe énergétique est invisible à l'œil nu. Désormais, l'humain d'essence vulgaire se contentera d'un halo de teinte lambda. Quant aux heureux génies de l'espèce, ils seront couronnés d'une lumière bleu indigo. Après l'ère de l'enfant roi, voici venu le temps de l'enfant dieu!

 

Des enfants choisis "pour élever l'humanité à un niveau supérieur."

Si ce mouvement à dérive sectaire a mis du temps à franchir l'Atlantique (il existe déjà des écoles spéciales indigo au Canada et au Mexique), il met les bouchées doubles. Il suffit de lire la floraison d'ouvrages publiés sur le sujet en France («Enfants indigo: une nouvelle conscience planétaire», «Le mystère des enfants indigo», «Vivre avec un enfant indigo»...), ainsi que la multiplication des sites Internet et autres forums truffés de conseils aux parents pour s'en convaincre. On pioche dans le témoignage d'une mère: «Je crois que ma fille de 2 ans est une indigo. Elle est différente des autres, elle comprend tout, même les subtilités du second degré. D'ailleurs, les puéricultrices l'appellent "le phénomène".» Anne Fournier, sociologue, tire le signal d'alarme: «Depuis cinq ans qu'elle est apparue en France, cette idéologie s'est étendue avec une rapidité extraordinaire!

 

Au moins deux enfants par département ont déjà été déscolarisés pour cette raison. Sans compter ceux qui rejoignent les écoles alternatives — Steiner ou Montessori - préconisées par le mouvement, et tous ceux qui fréquentent des thérapeutes pratiquant la fameuse technique d'harmonisation des champs électromagnétiques, EMF Balancing, propre aux indigos» — une nouvelle trempe d'«indigothérapeutes» qui quadrillent l'ensemble du territoire (au moins six sont répertoriés par département). «Ces adeptes adultes sont formés pour conduire les parents dans l'éducation très particulière des jeunes indigo, qui ne doivent surtout pas se mêler aux autres enfants de niveau inférieur, précise Info Sectes. Ils sont donc singularisés dès leur prime enfance. » Leur éducation se veut holistique, c'est-à-dire globale, spirituelle et physique. Il est recommandé, par exemple, de «ne pas leur donner d'ordres, ni de les réprimander. Leur intuition est infaillible. » Et leur comportement, un message divin à interpréter.

Mieux, on leur fait miroiter qu'ils peuvent apprendre à guérir le commun des mortels par simple imposition des mains grâce aux séances d'EMF Balancing. «Vous avez été choisis pour élever l'humanité à un niveau supérieur. …….