Actualités sur les sectes en décembre 1998

 

Sectes Intox sur la 5ème
Témoins de Jéhovah OVNIs : Jéhovah aussi...
Mouvement raëlien Un beau Raël blanc grâce aux entartistes
Sectes Après la secte, une aide en Allemagne
Sectes Croyances religieuses et assurances
Fiat Lux La " bilocation ", nouvelle recette miracle
Life Space La secte de Takahashi Kogi
Au Coeur de la Communication ACC vous a à l'oeil
Chaînes d'argent Le secret de la pyramide
Sectes Une défaite électorale qui ne laisse pas de regret
Intégrisme catholique Vade retro Barbaria !
Eglise Universelle du Royaume de Dieu Panacée spirituelle
Thérapies Filiation ancestrale
Thérapies Accompagnement des mourants : appel à vigilance !
Institut Théologique de Nîmes Paroles d'évangile
Tradition Famille Propriété Avenir de la culture. Félicitations et insultes pour Roselyne Bachelot
Nouvelle Acropole Droit de réponse
Sectes Elisabeth Guigou demande au ministère public de renforcer les poursuites
Lucien J. Engelmajer Cinq anciens toxicomanes portent plainte contre le gourou
Zhushen Les Chinois se ruent vers les sectes
Sectes Soustraire les enfants à l'emprise des sectes grâce à l'obligation scolaire
Sectes Le rapport annuel du SCPC insiste, entre autres, sur les sectes
Intégrisme catholique La faute de l'abbé Cottard
Témoins de Jéhovah Le refus de transfusion sanguine a encore coûté une vie

 

  France : sectes

Intox sur la 5ème

Propos de Jean-Marie Abgrall et de Jacques Guyard recueillis par Renaud Marhic, au sujet de la série télévisée " Sectes, mensonges et idéaux ".

Entrevue, décembre 1998.

[Résumé]

" Avec cette série, on se dit : les sectes, c'est tout gentil ", dit Jean-Marie Abgrall. " Je suis resté perplexe devant l'ambiguïté des 3 premiers volets. Quant à la suite, c'est un plaidoyer pour que les sectes soient considérées comme de ' nouveaux mouvements religieux ' ". Pour Jacques Guyard, cet " aspect religieux ne doit pas couvrir les comportements déviants qui, eux, intéressent la Justice ".

" Me sentant blousé, j'ai exigé que mon nom soit retiré du générique ", ajoute Jean-Marie Abgrall. " D'un côté, on a des images d'adeptes joyeux auxquels la secte a apporté un équilibre. Ils sont filmés en famille, avec leurs enfants, dans un cadre chaleureux... De l'autre, on présente des théoriciens froids, coincés dans leurs bureaux, ressemblant à des découpeurs de cerveau. La perception des téléspectateurs est complètement altérée. L'affectif prend le dessus. (...) Il est évident qu'il y a une faille dans la cohérence d'une chaine qui se dit éducative ".

" Je ne voulais pas que mes propos soient exploités ", dit Jacques Guyard. Il avait demandé à ce que soit supprimé son interview de cette série télévisée, en raison des propos qu'il avait tenu sur une association intitulée " Arbre au Milieu " (*) , dont le classement comme secte dans le rapport parlementaire était contesté. Depuis son interview, effectuée plusieurs mois avant sa diffusion sur la 5ème, il déclare avoir eu des informations supplémentaires, en l'occurence " une vraie utilisation de domination psychologique ".

Entrevue relève entre autres la présentation d'un témoin de Jéhovah certes excellent en communication, mais pas représentatif des véritables moeurs de la secte, à savoir une discipline de fer. Quant à la Scientologie, il estime que " dénoncer le noyau dur de la secte, c'est bien. Faire exprimer 5 adeptes pendant 9 minutes sur les bienfaits de la Scientologie est nettement plus ambigu. (...) Mais pourquoi ne pas avoir filmé un seul ex-adepte critique ? ".

(*) : l'association Arbre au Milieu a été fondée en 1983 par Bernard Lempert à Rennes, avec pour buts déclarés, entre autres :


Quand la Cinquième sert la soupe au sectes

L'Événement du Jeudi, par Serge Faubert. 5 novembre 1998.

[Texte intégral]

Cela pourrait s'appeler « Tribune libre pour les sectes », les auteurs ont préféré « Les sectes : mensonges et idéaux ». Le mensonge, en l'occurrence, consiste à nous faire croire qu'il existe une quelconque enquête derrière cette série de 5 épisodes de 52 minutes diffusée le samedi sur La Cinquième. Paresse ou complaisance ? Gourous et adeptes débitent leurs petits discours sans qu'à aucun moment les auteurs, Frédéric Lenoir et Iolande Cadrin-Rossignol, se soucient de vérifier les affirmations des uns et des autres, ce qui est pourtant la mission première d'un journaliste. Ce rôle est dévolu aux méchants : entendez tous ceux qui de près ou de loin ne prennent pas pour argent comptant les discours des sectes : le juge Georges Fenech, le psychiatre Jean-Marie Abgrall, la présidente de l'ADFI  Jeanine Tavernier, le député Jacques Guyard, rapporteur de la commission d'enquête parlementaire, et même l'auteur de ces lignes.

La recette est connue : une minute pour le bourreau, une minute pour la victime. Elle permet de se draper dans les plis de l'objectivité, mais elle est foncièrement malhonnête. Que pèsent 30 secondes de contradiction après 10 minutes de propagande sectaire dans laquelle ne reviennent que les mots « amour », « paix », « harmonie » et « tolérance ». Pour le coup, celui qui tente de démonter cette mystification passe pour un sectaire. Avec le même procédé, on arriverait à faire passer le Front national pour une fraternité de braves gens injustement persécutés. Peut-être était-ce là le propos des auteurs, nous faire la démonstration qu'il y avait en France, comme le prétendent les sectes, un lobby anti-sectes haineux et des mouvements à prétention religieuse certes un peu rigides mais inoffensifs. Ils ont surtout réussi à nous convaincre qu'il y avait de médiocres réalisateurs prêts à servir la soupe à des groupes totalitaires.


  France : Témoins de Jéhovah

OVNIs : Jéhovah aussi...

Phénomèna, décembre 1998, par Renaud Marhic.

[Texte intégral]<p>

[Au sein d'un article sur l'attrait de certains intégrismes religieux vers les OVNIs]

On pourrait penser les Témoins de Jéhovah bien loin des intégristes et inversement. Le phénomène OVNI est là néanmoins pour les mettre d'accord ! En novembre 1990, Réveillez-vous !, l'organe des Témoins publié en soixante-deux langues consacrait un important dossier à la question (" Les ovnis faut-il y croire ? ", Réveillez-vous !, vol 71, n. 21, 8 novembre 1990). Examinant les faits, évoquant les hypothèses en présence ou citant divers scientifiques, on aurait pu croire lire un article de fond des plus classiques. Il fallait en fait attendre la dernière page pour comprendre :

Satan en soucoupe volante, on n'arrête pas le progrés !


  Canada : Mouvement raëlien

Un beau Raël blanc grâce aux entartistes

La Presse de Montréal.

Les entartistes sont un groupe d'humoristes qui font aterrir des tartes à la crème sur le visage des chef de tout acabit. C'était la première fois qu'ils attaquaient un chef religieux. Lors de l'entrevue téléphonique avec la journaliste le soir du 25 décembre, suite à un communiqué de presse qui fut envoyé par les entartistes pour annoncer leur victoire, Raël a raconté avoir beaucoup ri de l'aventure. " Maintenant c'est le pape qu'il faut entarter. Il ne faut pas se prendre au serieux, peu importe sa position ", dit-il. " S'il n'y avait que ce genre de violence sur la Terre... " Il a aussi mentionné que la crème était trop sucrée à son goût. Il aurait préféré de la Chantilly à de la crème en bonhomme. M.Vorilhon se doutait qu'il allait un jour être la cible des terroristes... à la crème fouettée. Mais l'autre soir il ne les a pas vus venir : " Ils sont bien entrainés ".


  Allemagne

Après la secte, une aide en Allemagne

BULLES, 4ème trimestre 1998.

" Odenwälder Wohnhof e.V. " va ouvrir ses portes début 1999. Il s’agit d’une structure d’accueil pour ex-adeptes leur offrant un lieu d’hébergement temporaire pour 6 à 8 personnes. Celles-ci seront accompagnées par des psychologues et des assistantes sociales qui les aideront à se réadapter à la vie quotidienne


  Etats-Unis

Croyances religieuses et assurances

BULLES, 4ème trimestre 1998.

Le Procureur Joni Clark a souligné que la Cour Suprême du Dakota du Sud (USA) a statué qu’un conducteur doit être muni d’une assurance responsabilité pour sa voiture, même s’il a des croyances religieuses allant à l’encontre des assurances. L’État a un intérêt légitime à requérir une assurance voiture, et il devrait assurément exiger des assurances pour les soins aux enfants, a-t-il aussi déclaré. (In "Children’s healthcare is a legal duty", Inc n° 1 1998 P. 7)


  Allemagne : Fiat Lux

La " bilocation ", nouvelle recette miracle

BULLES, 4ème trimestre 1998.

Uriella, du groupe Fiat Lux très répandu en Allemagne, déclare :

" Grâce à la bilocation, je suis en mesure, dans le champ d’énergie d’un patient, de constater avec 100% d’exactitude sa réelle maladie même à de longues distances, et même si la médecine classique ne peut apporter aucun diagnostic, une erreur est totalement exclue ". (Berliner Dialog 1.98)


Life Space

La secte de Takahashi Kogi

BULLES, 4ème trimestre 1998.

Secte japonaise d’extension internationale. Gourou : Takahashi Kogi. Il se présente comme l’égal et le double de Saï Baba. Il arrange des mariages collectifs comme Moon. La secte a des analogies avec Aum Shinri Kyo et serait très dangereuse. Elle a un centre (non localisé) en Espagne, et probablement aussi en France.


  France : Au coeur de la Communication

ACC vous a à l'oeil

Regards sur, septembre 1998.

Premièrement, quand on a été miraculeusement sauvée d'un cancer à l'oeil par les méthodes thaumaturgiques du bon Docteur Simonton, comment ne pas être liée à une entreprise d'optique, par l'entremise de son propre mari ?

Deuxièmement, quand on a fondé un groupe qui pratique des séminaires de déstabilisation et culpabilisation, rémunérés sur les crédits de la formation professionnelle, pourquoi ne pas prendre l'entreprise de son mari comme " champ expérimental de ces méthodes " ?

Enfin, comment accepter que des cadres rétifs de cette même entreprise ne se soumettent pas à l'efficacité de ces séminaires imposés par la direction, au point d'écrire et de publier leurs réticences et d'émettre des doutes appuyés sur les bienfaits de ces stages de développement personnel ?

La miraculée ? Claire Nuer, qu'on avait mise en lumière en 1996 lors d'une émission du Droit de Savoir. Son association ? ACC " Au Coeur de la Communication ", dont les méthodes avaient été dévoilées alors, à base de confessions nauséeuses, de culpabilisation, d'épuisement physique et psychologique provoqué au cours de séances interminables, de pseudo-traitement miracle d'un certain Dr Naessens depuis réfugié au Canada, X714, censé soigner tout, cancer et sida y compris.

Son mari ? Sam Cohen, directeur d'une entreprise de Villeneuve-la-Garenne (92), Essor, spécialisée dans la distribution de verres d'optique Nikon.

Les victimes ? Neuf cadres commerciaux de cette entreprise, qui se sont vu signifier leur licenciement en septembre " pour faute grave ", après avoir exprimé à plusieurs reprises leur désaccord avec les méthodes employées dans les séminaires que la direction leur imposait. Facturés 20.000 à 30.000 F, ces séminaires relèvent de la formation professionnelle des personnels des entreprises, à propos de laquelle il n'est pas inutile de rappeler une fois encore qu'elle représente environ 236 milliards de F annuels, qu'elle est imposée aux entreprises (de 1,8 à 2,2 % de la masse salariale de chaque entreprise selon les branches professionnelles), que c'est actuellement une manne particulièrement recherchée par des sectes ou des escrocs de tout acabit, même si, faut-il le répéter aussi, une grande part des intervenants dans ce domaine sont des gens parfaitement honnêtes et compétents.

Bref il ne fait pas bon refuser de " s'améliorer "...


  France : Ventes multiniveaux (Chaînes d'argent - Escroquerie)

Le secret de la pyramide

Manipulation tous azimuts, les techniques sont identiques, même lorsqu'il ne s'agit pas vraiment de dérive sectaire.

Le CCMM avait déjà été alerté en janvier demier sur une escroquerie financière, fondée sur le principe de la vente pyramidale, avec effet de boule de neige: on investit entre 18 000 et 20.000F, on recrute chacun trois nouveaux pigeons, et ainsi on a récupéré sa mise de départ, et on peut s'enrichir de manière parfaitement virtuelle et à une vitesse apparemment vertigineuse. C'est en tout cas ce qui est annoncé par les recruteurs qui proposent ces " week-end de rêve ", où beaucoup de victimes, abusées par l'allure engageante et séduisante de ces agents tentateurs, laissent le demier sou de leurs économies. Techniques efficaces d' " hypnose " collective chaleur factice entretenue, qui interdit le refus ou le doute, supplice de Tantale dont on gomme la demiére frustration.

Difficile de résister à cet arbre de cocagne qui vous est offert, assorti du titre captateur " d'initié ", sans aucune tâche à effectuer, si ce n'est celle de recruter, convertir, circonvenir la proie à votre tour. Les meilleurs enjôleurs sont gratifiés de voyages à l'étranger, leurs gains toujours payés en liquide, les réticences sont noyées dans un flot de harcèlements divers et variés. L'initié devient vite " ancien initié ", avant que ne lui soit attribuée, dès la 8ème entrée, la fonction de " manager ", et 9000F pour chaque nouvel arrivant.

" Topstairs ", en janvier, avait repris l'enseigne de la pyramide organisée par " Marketing International 1996 ". Tous deux furent démantelés, avec quelques incarcérations à la clef.

Mais le flambeau fut vite repris par " Globe Mare Nostrum ", " Globe Inter ", sa filiale " Universal Globe Mastery ", et le réseau est international, de Belgique en Espagne, en passant par la Suisse et la France, principalement dans le Sud-Ouest. Ces sociétés-pieuvres se dispersent aussi vite qu'elles ont constitué leurs tentacules, et le flagrant délit s'avère très malaisé pour les enquêteurs, car aucune transaction n'est publique et les versements se font en espèces.

Il semblerait qu'une société de ce genre sévisse sous l'appellation de " Team Marketing ". Vigilance...

A Rouen s'est constituée une association de défense des victimes, " Stop Arnaque ".


  Etats-Unis

Une défaite électorale qui ne laisse pas de regret

Regards sur, décembre 1998.

Le CCMM, association aconfessionnelle et apolitique, n'a pas pour habitude de conunenter des résultats électoraux. Faisons cependant une exception, car l'événement est de taille : il s'agit de l'échec du sénateur américain d'Amato aux demiéres élections de l'Etat de New York.

Cette forte personnalité s'était illustrée dans un passé récent par son activisme en faveur d'une loi d'exclusion économique que les Etats-Unis prétendaient imposer aux autres nations.

Plus récemment, le sénateur d'Amato prenait parti en faveur des sectes et adressait à cette fm, le 21 mai dernier, un courrier à Mme Albright, ministre des Affaires étrangères des Etats-Unis. Cette lettre aurait pu n'être qu'une initiative personnelle, sans doute regrettable, quoique révélatrice du climat de " liberté " comme l'entendent certains politiciens outre-Atlantique. Malheureusement, la lettre était sous le timbre de l'Organisation pour la Coopération et la Sécurité en Europe (OSCE), institution issue des accords d'Helsinki !

Ainsi les opinions favorables aux sectes - et en particulier à la scientologie - de M.d'Arnato étaient-elles cachées sous le vemis de respectabilité d'un organisme intemational travaillant au progrès des Droits de l'homme.

En outre, nous apprenons que, le 18 juin demier, toujours sous le timbre de l'OSCE, une militante de la secte scientologue, liée au sénateur d'Amato, proposait à son correspondant de poursuivre une utile coopération contre la discrimination dont seraient victimes certains " groupes religieux minoritaires ". On voit d'ici lesquels et contre qui ce courrier était dirigé. L'échec électoral du sénateur d'Arnato est donc une bonne chose pour tous ceux qui combattent le sectarisme. Que ce sentiment provisoire de satisfaction ne nous induise pas à trouver normal que l'OSCE puisse rémunérer certains séides des sectes...


  France : Intégrisme catholique

Vade retro Barbaria !

Regards sur, décembre 1998.

On ne peut que s'inquiéter du durcissement de certaines dérives intégristes du catholicisme à l'intérieur même d'établissements d'enseignement.

Le Canard Enchaîné a fait état, ces demières semaines, de cette influence croissante, entre autres des " Petits Gris ", alias Communauté Saint-Jean, par le biais des aumôneries, tant au prestigieux Collège Stanislas à Paris qu'au prytanée militaire de La Flèche. Et si l'on en croit l'hebdomadiare satirique, on n'y plaisante pas : tant sur la mixité systématiquement diabolisée, que dans les allusions racistes à peine voilées, les discours y sont résolument musclés, rétrogrades, farouchement opposés à toute forme de laïcité, les enseignements de certains auteurs au programme de philosophie et de littérature sévèrement décriés.


  France : Eglise Universelle du Royaume de Dieu

Panacée spirituelle

Regards sur, décembre 1998.

" S.O.S. Spirituel ", ça ne s'invente pas ! " Si votre problème est : Vices/Insomnie, Financier/Dettes, Angoisse/Nervosité, Sentinlental/Familial, Maladies chroniques, Sorcellerie/Jalousie, Envie du suicide, Envoûtement/etc..... " (sic), voici enfin la solution miracle : L'Eglise Universelle du Royaume de Dieu et ses " réunions pour la Délivrance Spirituelle ".

Vous avez dit spirituel ? Certes, certes. Surtout tangible pour ses dirigeants, à la meswe des hebdomadaires enveloppes dominicales, " bénies " comme il se doit, dont le don qu'elles contiennent est proportionnel à l'ampleur du voeu... Ah, le salut n'a pas de prix !


  France

Filiation ancestrale

Regards sur, décembre 1998.

Le Dr Alain Scohy, émule bien connu du guérisseur Hamer, dont on rappellera les séides, " AUBE ", à Saint-Quentin, et " Cristal XXI " à Marseille, fait sa publicité dans la revue Biocontact (n° 47, septembre 1998) en proposant séminaires et conférences sur le thème de la " nouvelle approche naturelle de la santé et de soi, les clés biologiques et le sens réel des maladies et dysfonctionnements : enseignement de 10 jours accessible à tous ". Il est intéressant de noter que les travaux dont il prétend s'inspirer, outre Hamer et quelques autres, font référence au Pr. A. Béchamp qui est mort en ...1903. Vive la patine du temps !


  France

Accompagnement des mourants : appel à vigilance !

Regards sur, décembre 1998.

Le propos n'est évidemment pas de susciter une méfiance sur toutes les attitudes qui powraient sembler suspectes parce que nouvelles et différentes, entre autres dans les méthodes d'accompagnement thérapeutique et psychologique des mourrants, des malades en phase terrninale et de leurs proches.

Mais, il est peut-être pertinent d'alerter la vigilance :

  1. sur le développement exponentiel (et anarchique) des offres qui sont faites à ce sujet dans des revues pas forcément spécialisées et en tout cas destinées au grand public,
  2. sur les " thérapeutes " qui offrent leurs services. Quand on sait toute la charge affective que véhiculent la mort, le deuil, la souffrance, on ne peut que s'inquiéter qu'à côté de services très louables par leur compétence et leur générosité, apparaissent des offres émanant de personnes qui se réclament ouvertement de croupes sectaires dont l'innocuité laisse vraiment à désirer, tel celui de Osho Rajneesh.

Il y a surtout une inconséquence manifeste à " jouer " et surtout entraîner dans ce " jeu " - avec des méthodes de décorporation, de " channelling ", sans aucun garde-fou, sans considération pour les fragilités que cela peut faire émerger du fond de l'inconscient, surtout lorsque l'exercice est proposé à un lecteur isolé, qui l'appliquera donc sans contrôle, connue c'est le cas dans la revue Soleil Levant (n° 47, novembre 1998).

Ce numéro gratuit, faut-il le préciser, et d'autant plus accessible à une large lecture, traite de l'accompagnement des mourants, et propose, page 7, " une technique simple de méditation... qui peut vous permettre de revivre vos morts et naissances " (sic). " Méditation du dernier souffle et du premier souffle " : en 15 mn puis 30 mn le soir, il s'agit de s'endormir après des respirations très profondes : " prenez une dernière inspiration, comme si c'était la dernière "" en vous laissant tomber en arrière comme mort " (sic). Le lendemain matin, " stoppez votre respiration le plus longtemps possible... projetez-vous en avant en criant, respirant (comme votre première respiration). Explosez, laissez tout venir : émotions, pleurs, rires, catharsis ". Ensuite on " observe " pendant 15 mn...

Bonjour, vous allez bien ? Et votre cri primal ? Et pour le petit déjeuner, ce sera... ?


  France : Institut Théologique de Nîmes

Paroles d'évangile

Regards sur, décembre 1998.
Midi Libre, 25 et 28 octobre 1998. Par Richard Boudes.

« The Bible speaks », « la Bible parle », pour la plus grande grâce, « The Greatest Grace », d'un mouvement international d'origine américaine, ainsi dénommé, avec à sa tête Carl H. Stevens aux Etats-Unis et pour la filiale française, Louis Deméo. Ce demier a fondé, au début des années 80, dans la région nîmoise, à Uchaud, un Institut Théologique de Nîmes (ITN), épinglé par le Rapport parlementaire Gest/Guyard.

Une Eglise évangélique de la Grâce, une école primaire chrétienne de la Grâce, un collège Blaise Pascal, privé hors contrat, complètent le paysage. Ce collège est actuellement fermé suite à une plainte du rectorat pour " fonctionnement illicite d'un établissement privé ", le directeur n'étant pas diplômé alors que la loi Falloux l'exige. Mais, fait plus inquiétant, le nombre et la variété des personnes abusées sont importants. De l'honorable Haute Assemblée qu'est le Sénat, et qui avait remis aux élèves de cette singulière école Blaise Pascal le Prix du meilleur journal de classe  en juin 1997, aux instances de l'université Paul-Valéry de Montpellier, qui prête hebdomadairement une salle du campus : des étudiants sont invités à parler de leurs soucis. Mais rapidement, l'entreprise glisse sur des propos idéologiques et l'incitation à rejoindre le mouvement.

Nombreux sont ceux qui tombent dans le piège de cette association à façade caritative et humanitaire, dans ses filiales « Parole pour l'Afrique », « Parole pour la Roumanie », qui se tourne aussi vers le public des jeunes avec « Horizons Jeunes » et « Sauvons les enfants », ainsi que l'association  avec « Chorale Accord » vers les hôpitaux, où les personnes fragiles ne sont pas rares...

Dernière cible visée avec succès, le monde de la formation en entreprise, des nouvelles technologies, des ressources humaines. Plus juteux et pas du tout incompatible avec le prosélytisme religieux.

Récemment, des dissidents de " The Bible speaks " dénonçaient l'attitude suspecte du gourou, jugée trop sectaire et trop avide de dollars. A Nîmes, des anciens fidèles témoignent de solliciations financières incessantes (les généreux donateurs s'appellent les " précieux "), les pressions exercées sur les adeptes, les interventions dans la vie intime, les divisions opérées dans les familles quand un des membres se montre sceptique, diabolisation du monde extérieur à la secte.

Témoignage accablant d'une mère d'un enfant de 5 ans : " Ils nous disait que nous, ses parents, étions habités par le démon, qu'il ne fallait pas regarder la télévision, qu'il ne fallait pas voir nos anciens amis. Il avait des troubles du sommeil. Il était contre nous. A l'école, on lui faisait de l'évangélisation à outrance. Nous avons suivi pendant quelque temps les cultes de Deméo. Il était très séducteur. Il a été prudent avec nous. Mais en quelques mois, nous avons au total donné quelque 40.000 francs à l'Eglise évangélique de la Grâce ".


  France : Tradition Famille Propriété

Avenir de la culture
Félicitations et insultes pour Roselyne Bachelot

Le Monde, 1er décembre 1998, par Clarisse Fabre.

 [Extrait]

Au sujet des réactions suscitées par le discours en faveur du PACS de la part de la députée gaulliste, Roselyne Bachelot : les relations d'Avenir de la culture et de Mme Bachelot sont à couteaux tirés. L'association, proche de l'extrême droite et liée à une secte d'origine brésilienne, Tradition, Famille, Propriété, s'était déjà distinguée, à la rentrée, par l'envoi de sacs entiers de cartes anti-PACS à Matignon. Elle a tenté, depuis, d'adresser une " lettre ouverte aux angevins " que Mme Bachelot juge " injurieuse et diffamante ". Dans un courrier adressé à certains députés, l'association s'est plainte des pressions de leur collègue pour empêcher l'envoi de ces lettres.


  France : Nouvelle Acropole

Droit de réponse

Le Canard Enchaîné, 2 décembre 1998.

[Texte intégral]

Après un article du " Canard " sur les sectes (4/11), la Nouvelle Acropole a réclamé cette publication :

Il fallait que ce soit dit.


  France

Soustraire les enfants à l'emprise des sectes grâce à l'obligation scolaire

AFP, 10 décembre 1998.

[Résumé]

L'Assemblée nationale a adopté jeudi, à l'unanimité et sans modification, un texte sénatorial qui vise à soustraire des milliers d'enfants à l'emprise des sectes grâce à un renforcement du contrôle de l'obligation scolaire et des sanctions dans ce domaine.

L'adoption conforme par les deux Assemblées met fin à l'examen du texte et le rendrait " très rapidement et immédiatement applicable ", s'est réjouie la ministre de l'Enseignement scolaire Ségolène Royal. " La mise en place du processus de contrôle par l'inspection académique pourrait se faire avant la fin de cette année scolaire ", a-telle ajouté.

Les dispositifs reposent sur un contrôle " au moins une fois par an " de la scolarisation des enfants qui " reçoivent l'instruction dans leur famille ", ainsi que sur la prévision d'une enquête " tous les deux ans " de la mairie en vue d'établir " les raisons alléguées par les personnes responsables " pour ne pas envoyer leurs enfants à l'école, et relèvent des sanctions jusqu'à 6 mois de prison et 50.000 F d'amendes en cas d'infraction.

Un débat quasi-consensuel contre l'embrigadement des enfants par les sectes

" Le débat que nous ouvrons ce matin dépasse les clivages partisans parce qu'il concerne la protection de nos enfants contre l'emprise sectaire, l'embrigadement, l'aliénation de leur esprit et de leur libre arbitre " a déclaré la ministre Ségolène Royal à l'ouverture du débat.

La ministre s'indigne que " dans les milieux intégristes ou obscurantistes, on s'oppose à la scolarisation des filles ". Jean-Pierre Brard a dénoncé le refus de la transfusion sanguine pour les enfants des Témoins de Jéhovah, la carence alimentaire des enfants de Krishna " sous prétexte de régime végétarien ", les punitions corporelles à la secte Tabitha's Place et chez les Enfants de Dieu.

Selon un rapport sénatorial datant de juin dernier, dans le primaire, il y aurait 1.263 enfants instruits au sein de familles sans lien avec les sectes, mais 1.034 autres instruits au sein de familles " sectaires " et environ 3.600 enfants scolarisés dans des établissements " soupçonnés d'entretenir des liens avec des sectes ". Dans le secondaire, leur nombre pourrait avoisiner 2.000.


  France

Elisabeth Guigou demande au ministère public de renforcer les poursuites

AP, 10 décembre 1998.

[Extrait]

Dans une circulaire adressée début décembre aux procureurs de la République sur l'ensemble du pays, la ministre de la Justice Elisabeh Guigou leur a demandé de donner " une nouvelle impulsion à l'action de l'autorité judiciaire pour lutter contre les sectes ", a-t-on appris jeudi auprès de la Chancellerie.

Le Garde des Sceaux a ainsi annoncé la prochaine mise en place d'un " correspondant-secte " dans chaque parquet général. Ce magistrat sera l'interlocuteur de la direction des Affaires criminelles qui, à la Chancellerie, centralise les contentieux nés des activités sectaires. Il lui reviendra également de suivre avec une particulière attention " toutes les situations où les enfants mineurs ont un lien avec une organisation à caractère sectaire ".

Le ministre de la Justice demande par ailleurs aux procureurs de " prendre attache " avec les assocations de lutte contre les sectes, au premier rang desquelles l'UNADFI., en justifiant par le fait que " les plaintes des 'victimes-adeptes' sont encore trop peu nombreuses et souvent imprécises ".


  France : Lucien J. Engelmajer

Cinq anciens toxicomanes portent plainte contre le gourou

Libération, 11 décembre 1998. Par Eric Favereau.
L'Express, 10 décembre 1998, par François Koch.

[Résumé]

Pascale Bastiani, 38 ans, ex-héroïnomane et séropositive depuis quinze ans, pour qui le Patriarche a été une aide importante avant de devenir un calvaire, porte plainte contre X avec cinq autres ex-adeptes pour abus de faiblesse. De mai 1989 à juin 1994, elle a dû reverser la majorité de son RMI à l'association, puis, jusqu'en 1996, une bonne part de sa pension d'invalidité, la maintenant de fait " dans une dépendance totale ". D'autant qu'en contrepartie, selon elle, elle a " dépensé son énergie dans les différentes filiales de l'association, jusqu'en Suède. Sans compter, mais aussi sans salaire, sans cotisations sociales ni retraite ".

Elle estime que " pendant tout ce temps, le Patriarche a spéculé sur ma crédulité et mon sida. Mais aussi sur le fait qu'en matière d'insertion la situation est très difficile pour les anciens toxicomanes ".

Les cinq plaignants racontent également " comment "Le Vieux" les invitait à passer des liasses de billets à la frontière franco-suisse ". A cette époque, la secte recevait encore des subventions publiques pour son activité de réhabilitation des toxicomanes dans ses 67 centres, à hauteur de plus de 6 millions de francs par an. De plus, elle est toujours actuellement dispensée des impositions fiscales sur les sociétés ainsi que de la TVA, bien que, selon les magistrats de la Cour des comptes, dans leur rapport rédigé au printemps dernier : " il ressort qu'elle ne respecte plus les conditions qui définissent le caractère non lucratif d'une activité ".

L'association est en effet devenue propriétaire d'une holding luxembourgeoise, mais aussi de différentes sociétés de restaurations, pour un chiffre d'affaires de plus de 75 millions de francs en 1994, obtenue à partir du financement de l'Etat mais surtout des dons des membres (plusieurs dizaines de millions de francs). Le financement de l'Etat, interrompu après le rapport parlementaire classant l'association parmi les sectes, avait perduré jusqu'en 1996 grâce à l'absence de contrôle du ministère de la Santé, mais aussi grâce à une intervention directe du ministère de l'Intérieur en 1994.

Rebaptisée Dianova après le départ annoncé du gourou Lucien Engelmajer, l'association proclame " condamner toutes les dérives " du passé. La nouvelle association a également réduit le nombre de centres gérés, passant à 20 centres d'accueil et la prise en charge de 1 300 toxicomanes. " Nous ne confisquons plus les papiers d'identités des nouveaux pensionnaires et nous nous sommes séparés des Mercedes attribuées aux cadres, qui ne devront plus reverser leurs allocations ", précise Jean-Diego Gonzales, porte-parole de Dianova.


 

Chine : Zhushen

Les Chinois se ruent vers les sectes

Marianne, 14 décembre 1998.

[Texte intégral]<p>

Le gouvernement chinois a démantelé une secte millénariste forte de plus de 10 000 adhérents en arrêtant une vingtaine de ses dirigeants - dont son fondateur, accusé d'avoir violé 27 jeunes filles. Le quotidien Nanguo Zaobao (province du Guangxi) précise que plusieurs des membres dirigeants de cette secte, dénommée Zhushen (" Dieu et les esprits "), avaient réussi à s'infiltrer dans l'église " patriotique chinoise " qui contrôle les activités des chrétiens en Chine.

Le fondateur de la secte, Liu Jiaguo, avait lui-même déjà été arrêté une première fois en 1991 sous l'accusation de crimes contre-révolutionnaires : les autorités l'accusaient d'avoir tenu des " propos sataniques ". Mais il avait réussi à s'enfuir de la prison où il était " rééduqué ". Il est désormais accusé d'avoir profité de son charisme pour violer 27 jeunes filles, dont la plus jeune avait à peine 13 ans. Le journal précise que la secte Zhushen a connu un  développement très rapide depuis sa création, en 1993, dans les provinces méridionales pauvres du Hunan, Jiangxi, Guangxi et du Yunnan, avec pour thème dominant l'apocalypse annoncée pour l'an 2000 !


  France

Création d'une commission d'enquête sur la situation financière des sectes

AFP, 16 décembre 1998

[Résumé]

L'Assemblée nationale a adopté mardi à l'unanimité la proposition de créer une commission d'enquête de quinze membres " sur la situation financière, patrimoniale et fiscale des sectes, ainsi que sur leurs activités économiques et leurs relations avec les milieux économiques et financiers ".


  France

Le rapport annuel du SCPC insiste, entre autres, sur les sectes

AFP, 16 décembre 1998.

[Extrait]

Le rapport annuel 1997 du Service Central de Prévention de la Corruption (SCPC), s'intéresse particulièrement aux sectes, aux marchés informatiques et au commerce de détail, et dénonce par ailleurs l'existence des paradis fiscaux.

Le SCPC, service interministériel, a été créé en 1993. Son rapport est remis chaque année au Premier ministre et à la ministre de la Justice. Il était tenu confidentiel dans les premières années, mais Lionel Jospin et Elisabeth Guigou ont décidé de le rendre public.

Le SCPC analyse cette année le fonctionnement des sectes, et notamment leurs activités commerciales. L'informatique présente ainsi, selon lui, " des caractéristiques inestimables " pour une secte, lui permettant de " connaître des informations vitales sur ses sociétés clientes ". Les sectes sont aussi présentes dans le secteur de la parapharmacie, de la communication ou du conseil aux entreprises. Le service insiste sur " l'entrisme " des sectes, en particulier dans diverses municipalités ou conseil généraux.


  France : Intégrisme catholique

La faute de l'abbé Cottard

Le Nouvel Observateur, 17 décembre 1998, par Hubert Prolongeau.

Quatre adolescents, membres d'un mouvement de jeunesse intégriste, et un plaisancier accouru à leur secours ont trouvé la mort dans la nuit du 22 juillet dernier, au large de Perros-Guirec. Hubert Prolongeau a repris l'enquête. Accablant.

[Résumé]

Après la mère du plaisancier disparu en sauvant les jeunes scouts, la mère de Damien, un des scouts morts dans le drame, a enfin décidé de porter plainte, cinq mois après les faits. Elle s'interroge : " Je ne comprends pas comment mon fils est mort, je veux des réponses. C'est tout. Je ne suis pas informée. Si je ne sais pas, j'imagine, et c'est encore pire ".

Interrogé par Hubert Prolongeau, elle explique longuement les raisons de son geste. On apprend entre autres : " Je ne me sens pas totalement intégrée à la famille dite traditionnaliste, et je n'ai jamais caché au groupe que je n'avais pas la même foi que lui. Après l'accident, certains parents se sont désignés porte-parole du groupe, sans délégation de notre part. Aujourd'hui, sans doute, ma démarche les gêne. Aucun d'entre eux ne me l'a pourtant dit en face ". De leur côté, les parents d'un des rescapés affirment qu'ils ne parleront qu'au moment du procès, car " le faire maintenant serait nous exposer à nouveau aux attaques [des détracteurs de l'abbé Cottard] " .

Hubert Prolongeau relate ensuite les événements qui ont mené à la disparition des enfants : on apprend, dans son long récit, que Damien, 13 ans, fut le premier emporté, tandis que Grégoire, 17 ans, chef  de bord, ordonnait à Jean-Baptiste, 16 ans, chef d'équipage de ne rien tenter  pour le sauver, la situation étant déjà trop dangereuse pour tous. Mais Grégoire sera à la hauteur de la situation quand trois plaisanciers viendront les sauver, au prix de la vie d'un des leurs, fauché par la bôme alors qu'il n'avait pas eu le temps de se vêtir avant d'aller à l'aide des scouts. Un des sauveteurs en Zodiac qui sera ensuite appelé par les plaisanciers dira : " Ils avaient très peur, ils ne voulaient pas descendre dans le Zodiac. Le plus grand semblait le plus en forme. J'ai été surpris par leur maigreur. Qu'ils aient été retrouvés est un coup de chance énorme. A 10 milles au large, il était impossible de les repérer ".

L'abbé Cottard, bien que titulaire de brevets d'aptitudes à l'animation et à la direction, n'avait pour seule qualification en voile que sa qualité de membre du club nautique de l'armée de l'air, tandis qu'aucun des jeunes n'avait les diplômes nécessaires pour une telle traversée. H. Prolongeau pose alors les questions en suspens dans le dossier :


Droit de réponse : Une lettre d'Armelle Bothorel

Le Nouvel Observateur, 14 janvier 1999.

[Texte intégral + Réponse d'Hubert Prolongeau]
 

Je viens de découvrir que vous citiez mon nom dans l'article "La faute de l'abbé Cottard". Je vous signale que l'instruction est en cours et que je suis tenue par le devoir de réserve. Cependant, vous me mettez en cause personnellement en citant des propos que je démens formellement avoir tenus. Je n'ai jamais reconnu devant qui que ce soit " les compétences du directeur adjoint, officier de marine... ", que vous citez entre guillemets dans votre article. 

Je regrette qu'un journaliste du "Nouvel Observateur" déforme ainsi les faits. A mon niveau professionnel, j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir. Au niveau personnel, je me sens concernée au plus haut point par le drame de ces jeunes et de leurs familles. 

Armelle Bothorel, direction départementale de la Jeunesse et des Sports, Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor).

Je maintiens les propos propos que m'a tenus Mme Bothorel. Une conversation ultérieure à la publication de l'article m'a cependant convaincu qu'ils étaient plus le fruit d'un malaise maladroit, face à mes questions et à son obligation de réserve, que celui de l'insensibilité que j'avais cru y voir. Ce n'est d'ailleurs pas tant son rapport (elle avait signalé l'absence de diplômés en voile au camp de scouts) qui est en cause que le fait que sa hiérarchie ne lui ait donné aucune suite : c'est sur cela qu'il faudrait que la préfecture s'explique.

Hubert Prolongeau.


  Etats-Unis : Témoins de Jéhovah

Le refus de transfusion sanguine a encore coûté une vie

AP, 19 décembre 1998.

Pomona, Californie. Le jury de la Cour Supérieure a déclaré un chauffeur en état d'ébriété coupable d'homicide involontaire, et a rejeté les charges de meurtre. La victime est Janine Russell, 55 ans, témoin de Jéhovah, qui refusa les transfusions sanguines. Elle attendait le long de la route suite à un accident mineur, quand Keith Cook heurta violement sa camionnette, poussant le véhicule vers elle. Mme Russell a souffert de plusieurs blessures, mais elle exprima plus d'une dizaine de fois son refus de recevoir du sang, et tenta même de retirer une perfusion intraveineuse, selon sa famille. Les avocats de la défense ont déclaré que c'est en fait le refus de transfusion sanguine qui l'a tuée, tandis que les plaignants estimaient que Cook était coupable de meurtre.