Actualités sur les sectes en janvier 2005.

Stop au cancer - Méthode Hamer Bulles n°84 (*) Hamer and Co (doc PDF)
Sectes - Bulles 84 (*)Les medecins face aux dérives sectaires (doc PDF)
Sectes - Bulles 84 (*)Pratiques de purification et emprise groupale (doc PDF)
Sectes - Bulles 84 (*)Le new age, un risque sectaire pour les infirmières (doc PDF)
Témoins de JéhovahLes témoins de Jéhovah ne paient pas leurs dettes mais s'apprèttent à construire une salle du royaume
Témoins de Jéhovah (*) 05/01/2005Communiqué de presse de la Coordination des familles victimes des Témoins de Jéhovah (doc PDF)
Christianisme célesteUn jeune homme exorcisé meurt dans une église
Témoins de JéhovahPermis de construire refusé par le maire de Deyvillers aux Témoins de Jéhovah
Kinésiologie (*) 07/01/2005Quand les énergies se déglinguent (doc PDF) Premier exemple
Lou Pitchoun (*) 07/01/2005Quand les énergies se déglinguent (doc PDF) Second exemple
Témoins de Jéhovah (*) 07/01/2005Communiqué de presse de Jean-Pierre Brard (doc PDF)
Christianisme célesteLe Préfet veut relancer la vigileance contre les dérives sectaires
Christianisme célesteExorcisme meurtrier : la paroisse en cause est "dissidente" selon un prêtre
Témoins de JéhovahLe président des témoins de Jéhovah à Epinal
Témoins de JéhovahLes "Témoins" à la loupe
Témoins de JéhovahDeyvillers : un porte drapeau national dans le domaine de la lutte anti-sectes ?
Témoins de Jéhovah"On vous culpabilise en vous disant que l'extérieur est diabolique"
Satanisme« Exorcisme et prière de libération »
La Famille (ex Enfants de Dieu)Le suicide de Davidito
ScientologieL'église de scientologie plante son drapeau à Banda Aceh
SectesLa Miviludes publie un guide sur les dérives sectaires
SectesLe prochain rapport de la MIVILUDES insistera sur la protection des mineurs, enfants et adolescents
SectesLes sectes sous influence «new age»
Santo DaimeLes adeptes français du Santo Daime absous
Santo Daime (Ayahuasca)Quand l'usage rituel de stupéfiants est autorisé
ReligionsLe Vatican envisage des suites aux accusations contre le Légionnaire du Christ
SectesLes sectes avancent toujours masquées
SectesLes sectes sont partout
Sectes (*) 15/1/2005Communication du Comité des droits de l'homme (doc PDF)
Solidarité et progrésTémoignage : un exemple magnifique d'action marketing
SatanismeA Milan, les "bêtes de Satan" sacrifiaient leurs amis
ScientologieProsélytisme sur fond d’humanitaire
AMMA - AMRITACentre AMMA : pas de dérive sectaire
Eglise Universelle du Royaume de DieuFermeture Eglise Universelle :Victoire du comité contre l'autodafé
Eglise Universelle du Royaume de DieuDes victimes témoignent
KabbaleLa Kabbale comme si vous en étiez
Opus DeiLiens avec l'Opus Dei: la ministre de l'Education défend sa vie privée
Nouvelle AcropoleAsie: l'Unicef demande à une association de retirer un lien vers son site
AMMA AMRITALa guérison de Dattan
Actualités diversesLe faux pasteur aurait abusé de ses fidèles
ScientologieLa scientologie s'attribue le mérite des aides apportées par les italiens
Témoins de JéhovahJéhovah : «Ne t'appuie pas sur ton intelligence»"
Eglise Universelle du Royaume de DieuL'Eglise EURD sauvé - Coup de pouce brésilien
FalungongNous voulons mener une vie ordinaire comme les autres
RaëlRaël transmet la vérité
ReligionsLe père mexicain Alvaro Corcuera nouveau président des Légionnaires du Christ
Actualités diversesL'enquête préliminaire de Daniel Cormier s'étire
AMMA - AMRITAGuérison et Les enfants nés du sankalpa d'Amma
AMMA - AMRITAGuérison d'un médecin
Actualités diverses8 février, Safer Internet Day
RaëlPortrait critique d'un gourou
Raël Pendant 25 ans, le silence s'est fait autour de l'existence de Claude Vorilhon et des Raëliens au Québec
Opus DeiL'Opus Dei se voit confier une église en Grande-Bretagne
ReligionsLes autorités tentent de renforcer leur contrôle sur les sectes et l'éducation
ApokalipsyPasteur Mailhol : Retour de Suisse
RaëlElohim Gratton
RaëlPoursuite judiciaire de Raël contre un ami d'enfance: jugement le 14 mars
RaëlKimbanguisme et raélisme.. compatibilité ?
ReligionsHommage du pape au fondateur des Légionnaires du Christ, accusé de pédophilie

(*) Articles ou documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le Web



France : Témoins de Jéhovah

Communiqué de presse

Transmis par la MIVILUDES, 4 janvier 2005

[Texte intégral]

Paris, le 4 janvier 2005

COMMUNIQUE DE PRESSE DE Philippe VUILQUE, Georges FENECH et Jean-Pierre BRARD *

LES TEMOINS DE JEHOVAH NE PAIENT PAS LEURS DETTES MAIS S’APPRETENT A CONSTRUIRE UNE SALLE DU ROYAUME

Les Témoins de Jéhovah projettent d’implanter une salle du royaume sur le territoire de la commune de DEYVILLERS (Vosges).

Les parlementaires, de droite comme de gauche, dénoncent depuis des années l'attitude de cette organisation qui prône, notamment, le refus de la transfusion sanguine.

Nous ne pouvons ignorer le fait que la cour de cassation a confirmé, le 5 octobre 2004, la condamnation des Témoins de Jéhovah à un redressement fiscal totalisant plus de 23 millions d'euros auxquels s’ajoutent 22,4 millions d'euros de pénalités et intérêts de retard.

Ainsi, cette organisation est redevable de plus de 45 millions d’euros à l’Etat, elle ne paye pas ses dettes mais elle se prépare malgré tout à construire l’une de ses plus grandes salles du royaume sur notre territoire. Cette organisation fait partie des mouvements épinglés à plusieurs reprises par les rapports parlementaires sur les sectes ainsi que par ceux de plusieurs missions interministérielles successives pour des pratiques contraires aux lois de la République.

C'est parce que nous refusons d'accepter où même de tolérer des transgressions permanentes aux lois qui régissent notre société et qui mettent en cause les libertés individuelles et collectives de nos concitoyens, que nous devons prendre en main ces questions avec courage, rationalité et sérénité.

C’est la raison pour laquelle, nous serons, le 8 janvier prochain, aux côtés des habitants de DEYVILLERS qui manifestent, depuis plusieurs semaines, leurs inquiétudes face à ce projet de construction d’une salle du royaume. A cette occasion, nous demanderons, une nouvelle fois, à l’Etat de faire respecter le droit en contraignant les Témoins de Jéhovah à payer les 45 millions d’euros qu’ils lui doivent et en interdisant la construction de ce bâtiment .

Philippe VUILQUE – Président du groupe d’études sur les sectes à l’Assemblée nationale
Député de Ardennes (Soc.)
Vice-Président du Conseil régional (Champagne-Ardenne)

Georges FENECH - Vice-Président du groupe d’études sur les sectes à l’Assemblée nationale
Membre du Conseil d’orientation de la Mission Interministérielle de
Vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES)
Député du Rhône (UMP)

Jean-Pierre BRARD - Vice-Président du groupe d’études sur les sectes à l’Assemblée nationale
Membre du Conseil d’orientation de la Mission Interministérielle de Vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES)
Député de la Seine-Saint-Denis (CR)
Maire de Montreuil (93)



France : Christianisme céleste

Un jeune homme exorcisé meurt dans une église

France Antilles, 5 janvier 2005 par Gauthier Horth Transmis par CCMM Guyane

[Texte intégral]

Guyane - Assis en cercle autour d'une voiture, plusieurs fidèles de l'église du christianisme céleste prêtaient une oreille attentive au journal radiophonique, lundi soir.

Un jeune homme de 16 ans a été retrouvé mort dans leur église, celle de la paroisse Saint-Gabriel de la cité Césaire, lundi, aux aurores. Un soupir général témoigne de leur indignation quand le journaliste présente l'église comme " ce qui ressemble à une secte ".

Les fidèles se refusent à tout commentaire sur ce qui s'est passé dans l'église, la nuit précédente, ni sur ce qui se dit à la radio. " Les trois responsables de l'église ont été mis en garde à vue. Nous ne pouvons rien vous dire '", déclarent les fidèles. " C'est seulement quand il y a un drame que vous vous intéressez à nous ", poursuivent-ils.

Les circonstances de la mort du jeune homme sont mystérieuses. Il aurait été confié aux responsables de l'église par sa mère, parce qu'il était pris de. crises de démence. II serait mort à la suite de rituels d'exorcisme. Des traces de violences auraient été découvertes sur son corps.
" C'est la volonté de Dieu. Tout ce qui se passe est la volonté de Dieu ", s'exclame une fidèle pour couper court aux questions. " Ce qui est arrivé à cet enfant, c'est ce qui est arrivé à Jésus auparavant, c'est la même chose ", lance une autre fidèle. " Tais-' toi. Arrête. " D'autres fidèles leur imposent le silence.

Le parquet devrait se prononcer sur l'éventuelle reconduction de la garde à vue des trois responsables de l'église.



France : Témoins de Jéhovah

Permis de construire refusé par le maire de Deyvillers aux Témoins de Jéhovah

France 3, 6 janvier 2005

[Texte intégral]

DEYVILLERS (Vosges) - Un permis de construire déposé par les Témoins de Jéhovah pour implanter, dans le petit village vosgien de Deyvillers, une vaste salle d'assemblée, a été refusé par le maire du village, a-t-on indiqué à la mairie jeudi.

Le projet des Témoins de Jéhovah de construire une "salle du Royaume" de 1.500 places avec un parking de 500 places, dans un village de 1.400 âmes près d'Epinal suscitait une levée de boucliers de la part des habitants. Le refus du permis de construire est toutefois motivé par des raisons "techniques", qui tiennent à "la voirie, la circulation et l'évacuation des eaux", a précisé le bureau d'information des Témoins de Jéhovah à Louviers (Eure) qui dénonce dans un communiqué "une décision prise dans un contexte de dénigrement et d'intolérance à l'égard d'une minorité religieuse".

Les Témoins de Jéhovah, dont ce n'est pas la première tentative de s'implanter dans les Vosges, entendaient acquérir à l'entrée du village un terrain privé de six hectares pour y bâtir une vaste salle de culte. Les habitants craignant "le phénomène sectaire et ses dangers" se sont rassemblés en association, ont lancé des pétitions et ont organisé récemment un referendum au cours duquel 96% des votants ont voté contre l'implantation des Témoins de Jéhovah. Samedi, trois parlementaires, du groupe d'études sur les sectes à l'Assemblée nationale et des représentants de l'Union Nationale de Défense des Familles et de l'Individu (UNADFI), doivent, à l'invitation des habitants, participer à une conférence-débat à Deyvillers.



France : Christianisme céleste

Le Préfet veut relancer la vigileance contre les dérives sectaires

AFP, 7 janvier 2005

[Texte intégral]

CAYENNE - Le préfet de Guyane a annoncé jeudi sa volonté de "redoubler de vigileance contre les dérives sectaires" suite au décès d'un jeune épileptique de 15 ans après des séances d'exorcisme pratiquées par des membres de "l'Eglise du christianisme céleste".

"La vigileance était déjà soutenue mais elle va être encore renforcée" a assuré Alain Geney, directeur de cabinet du Préfet Ange Mancini. "Nous souhaitons attendre les résultats de l'enquête de manière à pouvoir très justement apprécier la suite à donner à cette affaire en matière d'autorisation ou non de poursuite du culte par ce mouvement" a ajouté M. Geney.

Jusqu'à présent, "l'Eglise du christianisme céleste" n'avait pas attiré l'attention de la commission de vigilance contre les dérives sectaires présidée par le Préfet et qui regroupe différents services de l'Etat.

"La commission s'est réunie en juin et à cette date il n'y avait aucune information alarmante sur une quelconque dérive de ce mouvement, comme d'autres" assure le directeur de cabinet de la Préfecture. Les pouvoirs publics ne sont pourtant pas en mesure de produire des élements d'enquête ou des données statistiques détaillées sur le pratiques sectaires en Guyane.

Le Parquet de Cayenne a déjà mis en examen et écroué ou placé sous contrôle judiciaire, six membres de cette "Eglise", dont le plus haut dignitaire de cette association cultuelle et son épouse, soupçonnés de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Le jeune épileptique, âgé d'un peu plus de 15 ans, a succombé en début de semaine, après avoir été soumis à des rîtes de désenvoûtement destinés "à chasser le diable de son corps".



France : Christianisme céleste

Exorcisme meurtrier : la paroisse en cause est "dissidente" selon un prêtre

AFP, 7 janvier 2005

[Texte intégral]

PARIS - La paroisse guyanaise de l'Eglise du christianisme céleste, mise en cause dans le décès d'un jeune garçon après des séances d'exorcisme, est "dissidente", a affirmé le chef du diocèse de France et des Dom-Tom de cette Eglise d'origine africaine, le révérend Michael Hobo-Sobowalé.

"C'est une paroisse qui n'est plus de notre Eglise et nous avons été très choqués de ce qui s'est passé, c'est effrayant et affolant", a-t-il déclaré à l'AFP. "J'ai 52 ans, je suis né dans l'Eglise et je n'ai jamais vu ça".

Maurice Saint-Pierre, chef spirituel de la paroisse Saint-Gabriel, ainsi que son épouse Denise Anatole Saint-Pierre et deux autres adeptes ont été mis en examen mercredi pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" après le décès de Roger, un épileptique âgé d'un peu plus de quinze ans, dans cette paroisse d'un quartier populaire de Cayenne.

Soumis à des rites de désenvoûtement, l'adolescent avait été bâillonné avec du scotch d'emballage, puis avec une sangle, flagellé avec des rameaux puis entravé à une croix.



France : Témoins de Jéhovah

Le président des témoins de Jéhovah à Epinal

L'Est républicain, 8 janvier 2005

[Texte intégral]

DEYVILLERS. Président de la Fédération nationale des témoins de Jéhovah, Guy Canonici s'est rendu en personne à Epinal, hier, pour s'exprimer sur le projet d'implantation, par l'association des témoins de l'Est de la France, d'une vaste salle de rassemblement dans la petite commune vosgienne. Une visite en catimini lors de laquelle ce « témoin averti » a souligné que le rejet du permis de construire n'était qu'un refus « d'ordre purement technique ».

Le représentant a par ailleurs signalé que le dossier allait être « confié aux juristes et aux architectes ». « En fonction de cela, nous verrons si nous gardons ou si nous abandonnons ce projet », a-t-il ajouté. Aujourd'hui, les opposants deyvillois organisent des conférences sur les phénomènes sectaires à la salle des fêtes. Trois députés spécialistes de cette question interviendront.



France : Témoins de Jéhovah

Les "Témoins" à la loupe

L'Est républicain, 10 janvier 2005 par Maxence Alibert.

[Texte intégral]

Les personnalités nationales les plus en pointe dans la lutte anti-sectes étaient, hier matin, réunis à Deyvillers pour appuyer les opposants aux Témoins de Jéhovah.

A l'entrée de la salle d'activités, Frédéric Lejeune ne sait plus où donner de la tête entres les questions des journalistes, l'accueil des conférenciers et le recueil des pétitions. mais lorsqu'il lève le nez quelques secondes, le temps de balayer l'assemblée du regard, le vice-président de l'Association de défense de l'environnement de Deyvillers (ADED) a de quoi se réjouir.la salle est pleine. la crainte d'un début de démobilisation suscité par le rejet du permis de construire est balayée. "Le Maire a refusé d'accorder le permis, c'est une première étape.Mais de nombreux recours existent et je ne pense pas que les Témoins de Jéhovah vont lâcher prise si facilement. mais quoi qu'il arrive nous serons là" prévient le porte-parole de l'ADED. Une mobilisation aussi impoetante que spontanée qui suscite l'admiration de tous les conférenciers. "Vous gagnerez grâce à votre dourage et à votre opiniâtreté" scande Catherine Picard , présidente de l'union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l'Individu (UNADFI), venue avec Charline delporte, présidente de la section Nord-Pas-de-Calais.

La ligne jaune.

E galement impressionné par le travail de l'ADED, le député des Ardennes, Philippe Vuilque, président du groupe d'études sur les sectes à l'Assemblée, relève l'impossibilité de définir juridiquement une organisation à caractère sectaire. De nouvelles sectes naissent chaque jour,il faudrait des définitions à géométrie variable. On ne peut donc avoir qu'un faisceau de présomptions. Et quand bien même nous aurions une définition stricte, elle ne servirait à rien : la loi de 1905 qui arrête les fondements de la laïcité républicaine, empêche l'etat d'intervenir dans les croyances des citoyens."

Pour coincer une secte il faut donc s'attaquer à ses dérives. jean-Pierre Brard, vice-président du groupe d'études ne dit pas autre chose. "On ne s'occupe ni de rites ni de théologie. Chacun fait ce qu'il veut, tant qu'il ne franchit pas la ligne jaune. Or, concernant l'éducation, la règlementation sanitaire ou fiscale, les Témoins de Jéhovah ont un rapport à la loi pour le moins étrange." Et de rappeler que l'organisation qui ambitionne de construire une immense salle du Royaume à Deyvilliers, doit qualques 44 millions d'euros au Trésor public.

Optimiste.

Après une heure et demie de conférence et une brêve intervention de Jean-Pierre Moinaux, vice-président du conseil régional, Christian Poncelet et Michel Heinrich déboulent pour un surprenant deus ex machina. "Nous n'avons pas pu nous libérer plus tôt" s'excuse le député-maire d'Epinal qui réaffirme son soutien "sans condition" à l'action de l'ADED. " Après avoir régulièrement rencontré mon homologue René Crozat, je suis raisonnablement optimiste quant à la suite qui sera donnée à ce projet." Christian Poncelet partage cette confiance. " L'argument technique est d'une force telle...." des conditions de sécurité routière trop faibles, une prise en compte des piétons et des personnes à mobilité réduite insuffisante, la capacité trop limitée de la station d'épuration, entre autres.

Heureusement, ào en croire Georges Fenech, second vice-président du groupe d'études sur les sectes. "La question qui se poe aux maires, aux services adminisqtratifs et, peut être un jour aux instances judiciaires est la suivante : a-t-on le droit de refuser l'implantatoion d'une salle du Royaume au seul motif qu'elle est construite par les Témoins de Jéhovah? Clairement la réponse est non."

Il faut désormais attendre la réaction de témoins de Jéhovah qui ont le choix entre trois options : renoncer, attaquer la décision du maire en justice ou présenter un nouveau permis de construire. Si cette dernière solution, la plus probable, est choisie, le maire, René Crozat, pourra toujours invoquer le trouble à l'ordre public pour refuser à nouveau de poser sa griffe sur le document.



France : Témoins de Jéhovah

Deyvillers : un porte drapeau national dans le domaine de la lutte anti-sectes ?

La Liberté de l'Est, 10 janvier 2005

[Texte intégral]

La petite localité qui se bat contre l'implantation d'un Temple du Royaume des Témoins de Jéhovah, avait convié, hier, des parlementaires de toute la France, des représentants de l'ADFI et de victimes, pour évoquer le mécanisme des sectes.

EPINAL. Deyvillers est-elle en passe de devenir l'un des porte-drapeaux de la lutte anti-sectes en France? En tout cas, la mobilisation massive et exemplaire de ses habitants face à l'implantation d'un Temple du Royaume des Témoins de Jéhovah le porte à croire. Et les trois parlementaires qui appartiennent au groupe d'études sur les sectes à l'Assemblée nationale , Philippe Vuilque (Ardennes), Georges Fenech (Rhône) et Jean-Pierre Brard (Seine-Saint-Denis), présents hier dans la petite localité vosgienne, le pensent fortement.

Conviés par l'ADED (Association de Défense de l'Environnement de Deyvillers) aux côtés de Catherine Picard, présidente de l'UNADFI (Union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l'Individu), Charline Delporte, présidente de l'ADFI Nord-Pas-de-Calais, de M.Klein, président du cercle laïque pour la prévention sectaire, ils n'ont pas manqué d'encourager les habitants dans leur combat et apporté de l'eau à leur moulin. Il faut dire que ces personnalités qui étaient venues tout spécialement dans les Vosges, ont une connaissance du sujet sous toutes ses facettes. Les parlementaires ont évoqué plutôt l'aspect juridique et législatif.

Dérives sectaires.

Il est clair qu'ils ont bien expliqué à la salle bondée, qu'au nom de la liberté d'expression et de la loi de 1905 sur la laïcité, l'Etat ne peut pas interdire une association cultuelle. " Votre seule issue est de faire valoir le trouble à l'ordre public... De plus les Témoins de Jéhovah se ventent de respecter la loi mais ils doivent 44 millions d'euros aux pouvoirs publics..", ont fait remarquer les parlementaires de concert. Et ces derniers d'insister sur le combat qui s'est engagé dans la commune :" Faisons appel à l'intelligence. Nous sommes en train de créer un tour de force. Si vous gagnez, cela aura une importance nationale. cette secte est la plus importante du pays."

Mais pour réussir, les élus ont rappelé quelques règles d'importance : " Il faut rester dans les clous. On ne mène pas un combat contre les sectes mais plutôt contre les dérives sectaires" des propos que les habitants ont bien compris. Forts de cette explication, l'après midi a été consacrée à un débat autour de cas concrets et de témoignages. Avec notamment, Charline Delporte qui s'est battue contre les Jéhovah , suite à l'entrée de sa fille dans le mouvement.Elle a appelé à la vigilance et à la prudence, face à une organisation qui a beaucoup de moyens et qui est très procédurière. En tout cas, ces intervenants ainsi que les élus locaux, ont tous été d'accord pour reconnaître la qualité du combat engagé par les deyvillois et la vertu pédagogique qu'elle peut avoir à l'avenir... Si elle gagne.. Pour le moment, le permis de construire a été refusé par le maire, René Crozat, pour raisons techniques. Les Témoins de Jéhovah ont dénoncé par courrier ce fait qu'ils qualifient de "décision prise dans un contexte de dénigrement."



France : Témoins de Jéhovah

"On vous culpabilise en vous disant que l'extérieur est diabolique"

La Liberté de l'Est, 10 janvier 2005

[Texte intégral]

Patrick Quitton, ancien adepte : "On vous culpabilise en vous disant que l'extérieur est diabolique: "

EPINAL. parmi les anciens adeptes venus, hier, témoigner à Deyvillers, il y avait Patrick et Michèle Quitton, installés dans le Pas-de-Calais. Témoins de Jéhovah pendant une dizaine d'années, ils ont pu apporter un éclairage très instructif sur les méthodes utilisées par la secte. " A l'époque, en 1992, j'étais dans une espèce de quête spirituelle. Et mon épouse actuelle sortait d'un divorce douloureux. Un jour, deux Témoins de Jéhovah ont sonné à la maison.

Nous avons vite été séduits par leur promesse du paradis. Ils nous ont proposé un rendez-vous hebdomadaire. Au début, tout le monde est chaleureux. Ils vous font étudier la Bible et surtout, ils vous expliquent qu'il faut avoir une bonne conduite pour être apprécié de Dieu. On s'est même fait baptiser.mais ça c'est gâté ensuite", explique patrick Quitton, ingénieur, encore de l'émotion dans la voix.

"Une fois que vous êtes dans la secte, plus question de faire un pas de travers.Tout est régi par "les anciens". On ne peut plus fréquenter les gens extérieurs, ni sortir. Si vous critiquez leur doctrine vous êtes rappelé à l'ordre et montré du doigt. Leur tactique est simple, vous faire culpabiliser sur tout, un film, un regard, une pensée, une musique.

Mon épouse a fini par faire deux tentatives de suicide, j'ai commencé à me dire qu'il fallait sortir de ce groupe.

Je me suis aussi aperçu que leur version de la Bible était très particulière et comprtait des images subliminales, c'est grave!

Michèle se souvient :"J'en étais arrivée à un tel point que lorsque mon père est mort, je ne réagissais pas car pour eux, c'est normal. Et puis, il fallait prier sans cesse. J'en ai eu assez."

Et une fois que l'on a décidé de sortir, la pression se fait encore plus forte. "Tous ceux qui se disent vos amis vous méprisent. Heureusement l'ADFI nous a beaucoup aidé" conclut le couple qui a décidé de témoigner pour aider les autres.



Vatican : Satanisme

« Exorcisme et prière de libération »

Zenit, 10 janvier 2005

[Texte intégral]

« Exorcisme et prière de libération » : cours à l’Université pontificale Regina Apostolorum Entretien avec Carlo Climati ROME, lundi

– Certains épisodes de faits divers qui ont remplis les pages des journaux en Italie, sont une sonnette d’alarme pour prendre au sérieux un problème encore sous-évalué: la croissance de l’intérêt à l’égard du satanisme et de l’occultisme, surtout de la part des jeunes.

C’est pour cette raison que l’Université pontificale Regina Apostolorum et le GRIS ont organisé lors des mois de février, mars et avril un cours intitulé « Exorcisme et prière de libération », pour mieux connaître le phénomène du satanisme et le ministère de l’exorcistat, réservé aux prêtres et aux étudiants en licence de théologie qui se préparent au sacerdoce.

Zenit a rencontré l’un des professeurs qui assureront ce cours, Carlo Climati, auteur du livre « Les jeunes et l’ésotérisme » traduit dans différentes langues.

Zenit : Comment est née l’idée de ce cours sur le satanisme et l’exorcisme ?

Carlo Climati : L’idée est née du contact avec de nombreux prêtres, qui ont manifesté l’exigence d’une meilleure information sur ces thèmes. Dans leur activité pastorale, les prêtres reçoivent de plus en plus souvent des demandes d’aide de la part de parents, ou sont confrontés à des cas délicats de jeunes enrôlés dans des sectes sataniques ou impliqués dans la pratique de l’occultisme.

Le problème le plus grave est représenté notamment par le nihilisme qui caractérise certains phénomènes. Les jeunes sont désorientés, poussés à confondre le bien avec le mal et à refuser toutes barrières morales.

Zenit : Comment se nourrit l’intérêt à l’égard du monde de « l’occulte » ?

Carlo Climati : Le point de départ est une certaine tendance au néo-paganisme, souvent masqué d’une manière apparemment innocente. Pensons à ce qui se passe depuis un certain nombre d’années, à l’occasion de la fête d’Halloween. On assiste à une multiplication de fêtes dans les discothèques sur des thèmes ésotériques.

Les jeunes peuvent danser mais aussi rencontrer des mages et des cartomanciens qui les invitent à se faire faire leur horoscope ou à interroger les tarots. Qui plus est, les kiosques sont envahis de revues pour adolescents qui diffusent des idées superstitieuses comme l’utilisation d’herbes magiques, les prétendus pouvoirs des pierres, la fabrication d’amulettes et jusqu’à l’adoration de la planète terre, comme si elle était une espèce de divinité.

Zenit : Pourquoi tant de jeunes ont recours aux rites de la magie ou aux rites sataniques ?

Carlo Climati : Parce qu’aujourd’hui on pense énormément au corps, et peu à l’âme. La magie et le satanisme représentent la recherche d’un pouvoir égoïste à exercer sur les autres pour obtenir des satisfactions matérielles et suivre les faux modèles proposés par certains moyens de communications.

C’est l’ère de l’apparence dans laquelle les programmes de télévision enseignent que la chirurgie esthétique est la solution à tous les problèmes. Ceux qui ne ressemblent pas à certains acteurs ou à certaines tops modèles, courent le risque de se sentir différents, inférieurs, limités. Ils commencent à se regarder dans un miroir, et à éprouver une sensation d’insécurité.

On a l’impression que les télévisions se battent pour présenter le plus de témoignages de familles en crises, de parents qui se disputent avec leurs enfants, de maris qui trahissent leurs femmes (et vice versa), qui s’insultent et qui se manquent de respect en public. Ce mécanisme engendre une grande peur de l’autre. Il interdit aux jeunes de croire dans la promesse d’un amour éternel.

Zenit : Les jeunes éprouvent-ils le besoin de retrouver la relation avec Dieu ?

Carlo Climati : Certainement. Mais malheureusement ils rencontrent beaucoup d’obstacles. Aujourd’hui on tend à créer une société athée, dominée par le relativisme moral. En Italie par exemple, de nombreuses polémiques ont éclaté à propos de la présence de crucifix sur les murs des écoles.

Le danger pour les jeunes est celui de se retrouver seuls dans un monde toujours plus matérialiste, privé de cette relation de filiation divine qui peut représenter « un plus » dans les moments difficiles.

Celui qui sait être fils de Dieu ne se sentira jamais abandonné face à ses problèmes. En conséquence il n’aura pas recours à l’échappatoire du satanisme ou aux religions néo-païennes.

Zenit : Quelle peut être la voie la plus juste pour éduquer les jeunes ?


Carlo Climati : Il est nécessaire de promouvoir une culture de l’engagement, qui valorise les petits efforts de la vie quotidienne. Si nous voulons conquérir une jeune fille, nous ne devons pas avoir recours à la magie ou aux rites sataniques. On lui offrira un beau bouquet de fleurs, on discutera, on cherchera à être gentil et sincère, on lui ouvrira notre cœur. En deux mots : on fera un effort.

En outre, il est opportun de promouvoir une saine culture des limites. Eduquer les jeunes à comprendre que dans la vie on ne peut pas tout avoir. Il faut savoir accepter ses propres limites. Pour être heureux il n’est pas nécessaire de ressembler aux tops modèles.

Il n’est pas nécessaire d’imiter les parfaits (mais irréels) acteurs de spots publicitaires et d’avoir toujours dans la poche le dernier modèle de téléphone portable. Il suffit d’être soi-même. Cela pourra éduquer les jeunes à une meilleure vision de la vie et également à accepter d’éventuels moments difficiles ou marqués par la souffrance.



Etats-Unis :La Famille (Ex Enfants de Dieu)

Le suicide de Davidito

Par Stepnen A. Kent (Edmonton), et d'après un article de Don Lattin,,chroniqueur religieux du San Francisco Gate(dlattin@sfchronicle.com)(and from Lupilla Murillo Reports), 10 janvier 2005 - Traduction jacques Richard

[Texte intégral]

Suicide de Davidito, Fils de MARIA (La Famille, ex Enfants de Dieu.)

Nous apprenons le suicide par arme à feu de Richard P. Rodriguez, alias Davidito, alias Ricky, 29 ans, fils de Maria Berg, survenu le 9 janvier à Blythe (California) près de la frontière de l'Arizona.

Il avait été présenté et élevé par Berg comme son héritier et successeur, mais il avait quitté la secte en 2.000, d'après son ami Daniel Roselle, qui avait été avec lui au Japon dans les années 80, et qui, lui, l'a quittée en 1995. Davidito avait été très impliqué dans le viol des enfants et dans les activités sexuelles ultra précoces parmi ceux-ci.

La police a trouvé le corps de Davidito dans une zone industrielle. Il venait de lancer plusieurs appels depuis son portable. Ceci a mené la police de Tuckson chez Angela M. Smith, 51 ans, assassinée à coups de couteau quelques heures avant. Elle avait été la nourrice de Davidito, qui, tout bébé avait été initié sexuellement par sa nourrice Sara. Il avait été violé par des membres de la secte dès l'âge de 7 ans, selon sa femme (ex-membre se la secte), qu'il avait appelée à Washington quelques minutes avant de se suicider.

Dans un communiqué de presse du 10 janvier, "The Family International" a confirmé que Rodriguez était le fils de Maria, et qu'Angela Smith était membre de la secte("sect") depuis plus de 30 ans. le communiqué fait état du "crève coeur" de Maria.

Kent et Roselle font mention de l'ambiance très sexualisée de la secte, des dégâts que cela a causés parmi la seconde génération, où de nombreux suicides ont eu lieu parmi ces jeunes. "Bien que personne ne puisse justifier l'action ( l'assassinat) qu'il a commise, on peut comprendre la frustration et la fureur de Rodriguez", commente Kent. "Lui et les autres de cette génération n'ont jamais obtenu justice pour tous les viols dont ils ont souffert", dit Kent.

L'épouse de Rodriguez dit qu'Angela avait aussi été parmi les "nannies" qui avaient violé son mari pendant son enfance. Elle ajoute que son mari continuait à en souffrir beaucoup; Apparemment "c'était trop dur à supporter";"Sa mère le savait, mais elle avait choisi de ne rien faire à ce sujet", dit l'épouse de Rodriguez, qui ajoute:"Le viol n'était pas rare dans cette "religious sect".

trad J. Richard 15/01/05



Indonésie : Scientologie

L'église de scientologie plante son drapeau à Banda Aceh

AFP, 11 janvier 2005

[Texte intégral]

BANDA ACEH (Indonésie) Pas de psychologue, ni de psychotrope, juste des massages: l'Eglise de scientologie, considérée comme une secte dans certains pays, a planté son drapeau dans la ville indonésienne de Banda Aceh, où ses adeptes espèrent "former" les survivants du tsunami aux "méthodes" scientologues.

A Aceh, où l'arrière-pays et la côte sont encore difficilement accessibles, les scientologues ne cachent pas leur objectif : diffuser le plus largement possible les thèses de l'"Eglise".

A deux pas de la grande mosquée Baitturrahman, dans la boue, une vingtaine d'Australiens, tous vêtus d'une même chemise jaune, affirment recevoir chaque jour quelque 200 personnes dans leur "centre de traitement des traumatismes", sous un grand parasol et trois tentes données par l'armée indonésienne.

Croyant reconnaître le centre médical ordinaire d'une ONG classique, comme il y en a des dizaines en ville, Zakaria M. Ali s'approche dans l'espoir de trouver des médicaments. L'homme râblé, qui ramasse des corps depuis quinze jours, affirme avoir des difficultés pour respirer.

A lui, comme à Ritawati, 25 ans, qui a perdu ses parents et ses deux enfants, les scientologues désignent un lit de camp pour une brève séance de légers massages dispensés par les "chemises jaunes".

Dans leur jargon, il s'agit d'une séance "d'assistance nerveuse", pour "restaurer la communication entre le +thetan+ (l'esprit) et le corps".

La méthode thérapeutique repose sur "la littérature et les travaux religieux" de Ron Hubbard, le père de la scientologie, précise un livret que les Australiens ont emmené dans leurs bagages.

Présents auprès des survivants dans toutes les catastrophes du monde, les psychologues n'ont ici pas droit de cité: "Je suis un scientologue. Basiquement, la psychologie ne marche pas. Ils utilisent des médicaments, antidépresseurs, analgésiques, somnifères. Ici, les gens n'ont pas besoin de médicaments. Nous utilisons leur énergie pour qu'ils sachent que leur environnement est sans danger et qu'ils peuvent aller de l'avant", explique Wayne Sanders.

Dans de nombreux pays, comme la France, l'Eglise de scientologie est considérée comme une secte par des associations qui se mobilisent contre ses activités. "Je ne ferai aucun commentaire là-dessus", répond Sanders.

A Aceh, comme dans d'autres régions sinistrées par le tsunami, les scientologues comptent sur un effet "boule de neige": "Nous voulons que les gens viennent dans notre centre pour que nous les formions. Ensuite, nous allons les renvoyer dans leurs villages", pour qu'ils appliquent à leur tour les méthodes de "l'Eglise", explique Wayne Sanders.

Les scientologues sont là pour des mois: "Dès que nous pouvons, nous irons le long de la côte", ajoute-t-il, précisant que la mission est financée par des dons de scientologues après la tragédie du 26 décembre.

Après sa séance de massage, Ritawati, souriante, affirme qu'elle se sent mieux. Et les scientologues en profitent pour lui apprendre les gestes de base de "l'assistance nerveuse" sur Sukmawati, 60 ans, qui se plaint de maux de tête. "Les gens comprennent que nous fournissons des premiers secours et non des soins médicaux", s'énerve un jeune volontaire, Lucas Van Berkel, quand on insiste sur la confusion que peut faire régner dans les esprits la présence du "centre de traitement des traumatismes" au milieu de la ville dévastée.



France : Sectes

La Miviludes publie un guide sur les dérives sectaires

AFP, 13 janvier 2005

[Texte intégral]

PARIS - Les responsables administratifs vont avoir à leur disposition un "Guide de l'agent public face aux dérives sectaires" publié par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), a annoncé jeudi cet organisme.

Tiré à 20.000 exemplaires et édité par La Documentation Française, ce guide sera diffusé au sein des personnels d'encadrement des trois fonctions publiques (Etat, territoriale et hospitalière) pour leur servir de "support concret d'aide à la décision", selon un communiqué de la Miviludes.

Il s'agit d'aider les agents publics à discerner "ce qui relève du domaine privé et ce qui appelle une réponse de la puissance publique", explique le président de la Miviludes Jean-Louis Langlais dans un avant-propos. Selon lui, les agents publics "doivent pouvoir distinguer les agissements répréhensibles, identifier les groupes à risques, effectuer les signalements éventuels, venir en aide aux personnes, mettre en place des actions de prévention".

La forme moderne du phénomène sectaire est apparue en France au milieu du XXe siècle, surtout inspirée par des mouvements nés en Asie ou aux Etats-Unis, rappelle le guide. La découverte le 23 décembre 1995 de 16 morts dans le Vercors, identifiés comme des adeptes de l'Ordre du Temple Solaire, avait préludé à la céation d'un observatoire interministériel en mai 1996 par le gouvernement d'Alain Juppé. Le gouvernement de Lionel Jospin a ensuite créé en octobre 1998 une mission interministérielle de lutte contre les sectes que le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a remplacé en novembre 2002 par une mission de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.



France : Sectes

Le prochain rapport de la MIVILUDES insistera sur la protection des mineurs, enfants et adolescents

AEF, 13 janvier 2005 Par Christophe Marty

[Texte intégral]

"La prévention de risques sera le thème central du prochain rapport d'activité" de la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) qui sera remis au Premier ministre "dans les prochaines semaines". Ce rapport "insistera sur l'aspect préventif et sur la nécessaire protection des mineurs, enfants et adolescents, qui doivent être préservés des dommages occasionnés par des choix de vie auxquels ils ont été étrangers", indique Jean-Louis Langlais, président de la mission, aujourd'hui, jeudi 13 janvier 2005. De plus, le rapport "s'efforcera de discerner dans les évolutions sociales les formes que prennent l'ésotérisme et l'occultisme, et plus généralement ce qu'il est convenu d'appeler le 'New Age' ". Le satanisme aussi fera l'objet d'une étude. Le président de la mission a profité de ses voeux, qui "risquent fort d'être les derniers qu' [il] formulera avant [son] départ à la retraite", pour dresser un bilan de l'année 2004 et des perspectives pour 2005 (L'AEF du 04/10/2004, 46616).

Jean-Louis Langlais estime que la MIVILUDES a réussi à "faire fonctionner ses institutions conformément aux règles fixées par le décret" du 27 novembre 2002 (L'AEF du 27/11/2002, 29487). Parmi les actions menées par la mission en 2004 figure la conduite, "tout au long de l'année universitaire", d'un séminaire à l'École pratique des hautes études sur le sujet "sectes et laïcité". Les actes de ce séminaire seront publiés à la Documentation française. De même, la mission devrait organiser dans les prochains mois un colloque pour sensibiliser le "corps médical" au risque sectaire, sur le modèle de celui organisé au printemps dernier avec le Conseil national des barreaux pour les professions judiciaires.

SPÉCIFICITÉ FRANÇAISE

Le président de la MIVILUDES note également que "des décisions de justice importantes ont été rendues en 2004" en matière de prévention des dérives sectaires. Il cite notamment la décision de la Cour de cassation confirmant la condamnation des Témoins de Jéhovah "à acquitter une dette fiscale", ainsi que la confirmation de la condamnation de l'Association spirituelle de l'Église de scientologie pour "traitement d'informations nominatives", ce qui représente une "première condamnation d'une personne morale". Pour autant, il souligne que "l'activité judiciaire n'est que la partie la plus visible de l'action que mènent les services publics".

Pour 2005, Jean-Louis Langlais souhaite l'ouverture de "quelques nouveaux chantiers", notamment dans le domaine international où "la spécificité française mérite d'être expliquée". Il souligne également la "novation apportée par la Constitution européenne et notamment son article 51 sur le statut des Églises et des organisations non confessionnelles". Au niveau français, le président de la MIVILUDES souhaite que soient poursuivies les "avancées législatives" entamées cette année au travers de trois lois dont celle du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle "qui étend le champ d'investigation des agents de contrôle sur les organismes collecteurs de fonds".



France : Sectes

Les sectes sous influence «new age»

Libération, 13 janvier 2005 par Daniel Licht

[Texte intégral]

Le paysage sectaire a évolué depuis la création de l'organisme interministériel antisectes, il y a huit ans. La Mission de vigilance de lutte contre les dérives sectaires a fait ce constat hier. La Miviludes recense une centaine de mouvements actifs regroupant quelque 1 500 structures locales touchant près de
200 000 personnes. Elle observe «une évolution caractérisée par des groupes de plus en plus divers et atomisés. L'influence de la tendance new age n'y est sans doute pas étrangère».

La mission, qui s'interdit toute forme de liste nominative (seule une commission parlementaire comme celle de 1995 y est autorisée), dégage une typologie de quatre familles sectaires : les mouvements guérisseurs, les groupes ésotériques, les groupes apocalyptiques, les groupes orientalistes. Des dénominations dont la neutralité ne doit pas cacher la dangerosité. A preuve, la mouvance sataniste est en augmentation et le secteur des ressources humaines, notamment, est devenu une des cibles d'«entreprises charlatanesques». «La prévention des risques» sera l'un des principaux thèmes du rapport d'activité remis en mars au Premier ministre.

Le président de la mission, Jean-Louis Langlais, insiste d'ailleurs «sur la nécessaire protection des mineurs qui doivent être préservés des dommages occasionnés par des choix de vie auxquels ils sont étrangers». Il se félicite aussi de «décisions de justice importantes rendues en 2004». Témoins de Jéhovah pris dans les filets du fisc, condamnation de l'association scientologue pour usage de fichiers informatiques, et condamnation à Nantes d'une secte locale. Enfin, la Miviludes veut aussi informer les fonctionnaires avec son nouveau «Guide de l'agent public face aux dérives sectaires».



France : Santo Daime

Les adeptes français du Santo Daime absous

Libération, 14 janvier 2005 par Arnaud Aubrond

[Texte intégral]

Accusés de trafic de stupéfiants en 2003, six membres du culte brésilien sont innocentés par la cour d'appel.

Au rez-de-chaussée, C... est l'affable patron d'une PME de télécommunications. Mais au sous-sol de son entreprise parisienne, c'est à une communication plus ésotérique qu'il s'adonnait avec quelques amis. Ce père tranquille est également le représentant en France du Santo Daime, culte christiano-chamanique originaire du Brésil, qui compte plusieurs milliers de fidèles et est reconnu comme une religion.

Ce n'est pas le cas en France. En décembre 2003, six «daimistes» avaient été condamnés en première instance à des peines de quatre à dix mois de prison avec sursis pour trafic de stupéfiants. Car la particularité du Santo Daime est que ses adeptes se voient offrir en guise d'hostie une infusion hallucinogène dénommée ayahuasca. «Expansion de conscience bénéfique» et «vecteur de guérison» pour les uns, l'ayahuasca, consommée en Amazonie depuis des millénaires et qui se répand en Occident, était surtout pour le parquet un stupéfiant, puisqu'elle contient naturellement des traces de DMT, substance interdite en France.

La cour d'appel de Paris n'a pas suivi le tribunal sur ce terrain, annulant hier son jugement, allant jusqu'à exiger la restitution de l'ayahuasca saisie. Une reconnaissance qui intervient après celles des juges espagnols, en 2001, et néerlandais, en 2003, et alors que d'autres procès sont en cours aux Etats-Unis, en Australie et en Allemagne.

Extorsions.
L'affaire démarre il y a six ans lorsque, inquiète pour son fils, la mère d'un jeune adepte porte plainte. «Loin d'être de doux illuminés», les «daimistes» seraient à l'en croire «dangereux» et «motivés par l'argent». Et d'évoquer des extorsions de fonds, des «filles "fournies" aux membres», mais surtout un fils «qui n'était plus en contact avec la réalité». Argument suprême de la mère : «Il se moquait même du pape, or nous sommes une famille très pratiquante.» «C'est un tissu de mensonges inventé de toutes pièces par mes parents», atteste l'intéressé qui a pourtant rompu les ponts avec ses anciens amis.

Après plusieurs mois d'enquête, la police, elle, décide d'intervenir en novembre 1999. Les six responsables des groupes, dispersés à Paris et dans la Drôme, sont arrêtés, mis en examen pour «trafic de stupéfiants», «escroquerie en bande organisée» et «association de malfaiteurs». Les membres du groupe de Paris, dont C......, passeront trois semaines en prison. «J'ai cru que j'étais en pleine hallucination, se souvient C........ On me mettait en prison parce que j'avais découvert un sacrement.» Difficile, de fait, de voir en cet «exilé spirituel» venu au Santo Daime via la psychothérapie après la mort de sa mère, le dangereux gourou d'une «secte» dont il peine à se rappeler le nom officiel: Eglise du culte éclectique du flux de lumière universelle. Et qu'il qualifie de «voie spirituelle très chic, avec de beaux rituels»...

Ne serait-il alors que le paravent de gens moins bien intentionnés, comme l'affirment des groupes antisectes ? L'enquête de police a longuement cherché, mais n'a rien trouvé. «Notre culte peut choquer, admet C........ Mais on n'est pas là pour prendre un produit. Nous sommes une Eglise chrétienne.»

L'usage d'autres stupéfiants ? «Si c'est le cas, je ne suis pas au courant.» La dérive sectaire ? «C'est quoi une secte ?» Echec. C'est peut-être pour ne pas avoir à se poser cette question embarrassante, et faute de preuves, que le parquet n'avait retenu que la seule accusation de «trafic de stupéfiants». Echec, puisque la cour d'appel a suivi le raisonnement de la défense : en effet, arguait Me Ana Attalah, documents à l'appui, les autorités françaises réfléchissant actuellement à un classement comme stupéfiant de l'ayahuasca, cette substance ne saurait être déjà interdite. Pour combien de temps ?



France : Santo Daime

Quand l'usage rituel de stupéfiants est autorisé

Libération, 14 janvier 2005 par Arnaud Aubrond

[Texte intégral]

21 mai 1999, Arroyo Hondo, Etat du Nouveau-Mexique. Au cours d'une descente chez un membre de l'Union du végétal (UDV), les douanes américaines saisissent 100 litres d'ayahuasca. Cette infusion hallucinogène à base de plantes amazoniennes (1) est utilisée par de nombreux cultes syncrétiques mêlant christianisme et chamaniques, dont les principaux sont le Santo Daime et l'UDV, parfaitement légaux au Brésil où ils comptent chacun des milliers d'adeptes, et de plus en plus répandus dans de nombreux pays d'Occident.

L'affaire américaine aurait pu en rester là si le propriétaire de la demeure et représentant local de l'UDV n'était autre que le petit-neveu du fondateur de l'empire Seagram, Jeffrey Bronfman. Lequel a immédiatement saisi ses avocats pour attaquer le gouvernement américain au nom de la sacro-sainte liberté de religion. Et ses arguments ont porté : à trois reprises les juges fédéraux lui ont donné raison. La cour d'appel de Denver a ainsi estimé qu'en l'absence de preuves scientifiques sur d'éventuels dangers de l'ayahusca pour la santé publique, la liberté de religion devait primer. En attendant de trancher sur le fond, la Cour suprême a même décidé le mois dernier que les rituels d'ayahuasca pourraient reprendre. Ce qui a valu un hallucinant Noël aux membres de l'UDV.

Ce cas est loin d'être isolé aux Etats-Unis, où les Indiens bénéficient déjà depuis longtemps de l'autorisation d'utiliser le peyotl (cactus hallucinogène) comme sacrement. Résultat, d'autres groupes tentent de s'infiltrer dans la brèche. Et de se voir reconnaître le droit d'user à leur tour de produits classés comme stupéfiants dans un cadre rituel. Diverses «églises» rastafariennes, dont la dernière en novembre 2004, ont ainsi tenté, en vain, de plaider l'usage rituel de la marijuana. Idem en Afrique du Sud, où la justice a également débouté une église rastafarienne en 2002. La même année, en Jamaïque, les partisans de la dépénalisation du cannabis ont également mis en avant l'influence de l'Eglise rastafarienne pour convaincre les parlementaires du bien-fondé de leur démarche. Sans pour autant les convaincre.
Arnaud Aubron

(1) Banisteriopsis caapi et psychotria viridis, laquelle contient de la DMT (diméthyltryptamine), classée par l'ONU au tableau I des stupéfiants.



Vatican :Religions

Le Vatican envisage des suites aux accusations contre le Légionnaire du Christ

AFP, 14 janvier 2005

[Texte intégral]

CITE DU VATICAN - Le Vatican envisage de donner suite aux plaintes déposées contre le religieux mexicain Marcial Maciel Degollado, fondateur des Légionnaires du Christ, accusé d'abus sexuel par d'anciens séminaristes, a rapporté vendredi l'agence catholique Adista.

L'agence cite un journaliste américain, Gerald Renner, qui avait recueilli en 1997 les témoignages à charge et qui fait état sur son site internet d'une récente lettre de l'avocate canoniste Martha Wegan, adressée aux personnes ayant porté plainte. "Il me semble que cette fois l'affaire a été prise au sérieux", leur a écrit Mme Wegan, en date du 2 décembre, en précisant que le Vatican a nommé un "promoteur permanent de justice" avec l'intention de vérifier si les victimes veulent poursuivre la procédure.

Les procès canoniques ouverts au Mexique et à Rome sur les plaintes déposées par d'ancien séminaristes contre leur supérieur général sont pour le moment restés sans suite. Le père Maciel Degollado a toujours récusé ces accusations. Il a été chaleureusement reçu au Vatican le 30 novembre dernier à l'occasion du 60ème anniversaire de son ordination par le pape Jean Paul II.

La congrégation des légionnaires du Christ a été fondée en 1941. Elle compte aujourd'hui quelques 500 prêtres et 2.500 séminaristes et elle est active dans 20 pays



France : Sectes

Les sectes avancent toujours masquées

L'Humanité, 14 janvier 2005 par Laurent Mouloud

[Texte intégral]

Les sectes ? Moins voyantes, mais pas moins dangereuses. C'est l'un des constats dressés par la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), dont le président, Jean-Louis Langlais, présentait hier ses voeux. Voici quatre ans, les Français plaçaient encore les sectes parmi leurs préoccupations majeures. Au même plan que la réforme des retraites ou la lutte contre la pollution. L'inquiétude, née notamment après le drame du Vercors, en 1995, où seize adeptes de l'Ordre du Temple solaire avaient été retrouvés calcinés, semble aujourd'hui quelque peu retombée. « Cette baisse de tension, dont on peut se féliciter, ne doit pas être analysée comme une disparition du risque, estime néanmoins Jean-Louis Langlais. Celui-ci se déplace et les stratégies des politiques publiques doivent donc en permanence s'adapter. »

Micro-initiatives

C'est l'un des faits marquants de ces dernières années. Loin des coups médiatiques du scientologue Tom Cruise serrant la main de Nicolas Sarkozy, ou de Madonna en adepte de la Kabbale, le phénomène sectaire, selon la Miviludes, se diffuse de manière « moins visible, plus diffuse et plus complexe ». Via l'Internet et les nouvelles technologies, la tendance serait aux groupuscules et autres microstructures. « Les pouvoirs publics sont désormais bien structurés, plus vigilants et la prévention a été renforcée, explique encore Jean-Louis Langlais. Les grands groupes sectaires font donc preuve d'une plus grande discrétion. Et leur influence semble contenue, voir en légère diminution. En revanche, on assiste à l'éclosion de micro-initiatives face auxquelles la vigilance est difficile à exercer. »

Guérisseurs

Les mouvements sectaires aiment à épouser l'actualité et les politiques publiques. La « formation coaching » serait très à la mode. Tout comme, ces derniers temps, le domaine de la santé. Avec une tendance guérisseuse très porteuse, qui prône le retour à la nature ou encore les « régimes macrobiotiques ». « Le plan cancer a beaucoup intéressé les sectes, note Maryline Deuxdeniers, membre de la Miviludes. Avec le lancement du plan Alzheimer en octobre 2004, on a découvert un mouvement qui proposait de prendre en charge des personnes atteintes par cette maladie. » Malgré la loi du 9 août dernier, qui réglemente l'obtention du titre de psychothérapeute, de nombreux adeptes investissent encore ce secteur, surfant sur le thème d'une société en recherche permanente de bien-être.

En juillet dernier, un certain Dr Hamer a été condamné à trois ans de prison ferme pour « escroquerie et exercice illégal de la médecine ». Selon lui, le cancer résultait d'un choc psychologique appelé « choc conflictuel inattendu ». Sa méthode de guérison ? Pas de chimiothérapie, de rayons ou de morphine. Mais laisser faire la nature...


France : Sectes

Les sectes sont partout

France Soir, 14 janvier 2005 par Philippe Bouvier

[Texte intégral]

La Mission Interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives à caractère sectaire (MIVILUDES) a présenté hier son "Guide de l'agent public face aux dérives sectaires." En contact avec la quasi totalité de la population, l'appareil d'Etat est, en effet, une cible de choix pour les groupes sectaires.
Aussi, 20 000 exemplaires de ce document seront distribués aux fonctionnaires pour les aider à détecter et lutter contre ces formateurs ou thérapeutes autoproclamés qui ont pris le pas sur les grands mouvements comme Moon et Krishna.

"Que ce soit en matière de santé ou d'éducation,, les mouvements sectaires épousent les politiques publiques, constate Jean-Yves Langlais, président de la MIVILUDES. Depuis qu'on a annoncé le lancement d'un plan alzheimer, on a vu ainsi toutes sortes d'associations et d'organismes de formation proposer leurs services en milieu hospitalier."

" Le marché de la formation au sein des institutions est un enjeu énorme, un magnifique marché pour les mouvements sectaires comme pour les charlatans isolés" explique Maryline Deuxdeniers, conseillère à la MIVILUDES. Cela suppose au sein des institutions des acheteurs de formations très indépendants et méticuleux. mais encore trop souvent, des affinités personnelles peuvent décider d'un contrat, quand ce ne sont pas des pressions plus directes: une formation achetée contre un voyage.

C'est ainsi, en captant les budgets de formation que le New Age s'est propagé en France au début des années 90. Et auhoourd'hui, le loup est dans la bergerie, porté par la tendance à l'hédonisme, la mode du développement de soi, avec un discours d'autant plus dangereux qu'il est banalisé, amplifié par la publicité ou la téléréalité.

Malheureusement, longtemps après le passage des gourous, leurs thèses se diffusent encore dans l'appareil d'Etat. "On a d'énormes problèmes avec les juges pour enfants ou des juges aux affaires familiales" reconnaît un fonctionnaire. Il faut dire que l'Ecole Nationale de la Magistrature qui consacre chaque année une semaine de formation à la question des sectes, confie parfois à d'étranges intervenants le soin d'éclairer les futurs magistrats sur les questions de protection de l'enfance. Le résultat est inquiétant : les victimes de thérapeutes manipulateurs se retrouvent, dans certains tribunaux face à des juges tout acquis à leurs thèses.



France : Solidarité et progrés

Témoignage : un exemple magnifique d'action marketing

reçu par courriel, 15 janvier 2005

[Texte intégral]

LYNDON LAROUCHE, CHEMINADE, SOLIDARITE ET PROGRES.

Laissez moi vous narrer une anecdote qui m'est arrivé pas plus tard qu'hier alors que je me rendais chez un client.

A un feu, un homme passe parmi les voitures avec une pile de journaux et une carton autour du cou affichant une caricature de Bush comme on en voit plein chez les militants alter mondialistes.

Je ne sais si c'est la représentation de bush ou le titre du journal : " constitution européenne : pour nous c'est non ! " qui m'a fait ouvrir ma fenêtre mais le fait est que je me suis retrouvé à prendre le journal en question. Le deal était simple : " monsieur, je vous donne mon journal et je vous appelle une fois que vous l'aurez lu pour savoir ce que vous en pensez " et voilà que je donne mon numéro de portable….

Ne riez pas, il s'agit d'un exemple magnifique d'action marketing et vous allez mieux me comprendre.

Je suis d'un naturel curieux en ce qui concerne les mouvements politiques et comme ma position sur la question de la constitution européenne est loin d'être aussi tranché qu'au PS, je glane des infos. En gros, je fais comme de nombreuses personnes qui ont survolé pas mal de question de la constitution et qui ne sont pas convaincu…. Je suis donc un créneau marketing réceptif à ce type de campagne et ceux qui font cette distribution le savent.

J'ai lu en entier les 8 pages de ce journal et je peux vous affirmer, malgré ce que je vais dire par la suite, que c'est un exemple de déchiffrage parfait d'une communauté, un modèle de manipulation marketing d'une catégorie socio intellectuelle à étudier dans les écoles de commerce.

Outre le titre accrocheur, la démonstration qui lui est attenante est claire, limpide et teintée de tous les petites références qui titillent le lecteur d'extrême gauche. On y trouve des articles sur la future constitution et des explications très réussies.
Après cette démonstration, vient un texte sur les budgets alloués aux maires de France , dénonçant la forte disparité qui existe entre les villes puis une série d'écrits sur la Palestine où la mort de Yasser Arafat est décrite comme un tournant de l'histoire.

En bref, il s'agit de sujets qui ne peuvent que susciter un intérêt de la part de n'importe quelle personne un tant soit peu engagée politiquement à gauche.

Là où les choses se gâtent, c'est quand on arrive sur un grand texte d'un certain Lyndon Larouche qui appelle à la résistance face à l'administration Bush.
Encore une fois, le contenu ne laisse pas de doute quand à l'orientation politique du bonhomme. Il se présente lui même comme un fervent démocrate, bien dans son monde et bien dans son parti.
Cependant quelques termes mettent la puce à l'oreille, notamment un passage assez obscur sur le Sublime. Cette notion reste floue, presque en filigrane, et n'est jamais clairement explicitée mais ne demande que ça.

Quitte à me répéter, je tiens à ajouter que le contenu global est toujours de qualité, au point où l'on en oublie que ces journalistes sont complètement inconnus.

Puis viens un dernier texte.
Sous forme de reportage de voyage, une jeune Larouchiste française explique son séjour aux Etats Unis au sein de la communauté américaine.
Elle a passé une dizaine de jour avec eux, participé à toutes les actions anti-Bush menées par la cellule locale, dormit ensemble, et , nous glisse-t-elle, " nous avons pu participer à la préparation des présentations des jeunes sur la musique, la lumière, la chaînette, nos projets économiques, la création d'une cité sur mars ou encore le projet NAWAPA (grand projet d'aménagement des eaux allant de l'Alaska au Mexique ".

Nous nageons en plein délire.
Mais encore une fois, qui est allé jusqu'au bout de la lecture ne remarque pas forcément ce " dérapage contrôlé " qui apparaît dans les dernières lignes du journal.

Raisonnons : si je ne suis pas en accord avec le contenu du journal, je ne vais pas jusqu'à la fin. Si je trouve le contenu intéressant, cet article un peu gnangnan, m'apparaîtra comme dérisoire et dés les premières lignes, je le survolerai. Mais si je trouve toute la théorie passionnante alors ce passage ne me choquera pas et pourra même éveiller un intérêt.

De retour au taf, j'ai surfé un peu sur le net et demandé à Gogole de me trouver des articles sur Lyndon LaRouche, le journal " Nouvelle solidarité " ou encore la branche politique officielle française de ce mouvement à savoir " solidarité et progrès ".

Les infos sont faibles, les points de vue sont peu engagés, les articles sont très peu nombreux en dehors des sites officiels du mouvement.

C'est en allant chercher plus loin dans les pages que l'on trouve un article de Libé, un message sur le forum du Monde, un article d'un journal américain, un livre dédié à ce personnage ou encore un site tunisien qui nous dévoilent la véritable personnalité de Lyndon Larouche.

Je vous laisse ici quelques florilèges du grand humaniste qu'est LaRouche :

" Selon Lyndon " la principale source d'impotence, tant chez l'homme que la femme vient toujours de la mère ", mais pire encore " la dégradation des mœurs venait du fait que les organes féminins étaient placés près de l'anus et que cela causait chez les femmes une confusion entre sexe et excréments "….

…" Peut-on imaginer quelqu'un de plus vicieusement sadique qu'une black ghetto mother "…

… Quant aux Chinois, LaRouche explique : " ils approchent des espèces animales les plus basses en manifestant une personnalité paranoïaque ".
… Selon LaRouche " seuls 1,5 million de juifs auraient péri dans les camps du nazisme. Et encore, en majorité à cause de la surcharge de travail, de maladie et de famine "..
" Smash the Kosher nostra ", " balayons la casher nostra " est un illustre jeu de mots de Lyndon. …
et je vous passe les déclarations sur l'homosexualité et le sida. la personnalité trouble de ce gourou politicien est décriée.
Tantot accusé d'antisémitisme, tantôt accusé de racisme, grand adepte de la théorie du complot sous toutes ses formes, il n'en reste pas moins dangeureux…
Et puisque J.Cheminade se permet de représenter cet homme et ce mouvement en France, je le met dans le même panier.

Je n'ai pas encore eu le coup de téléphone du distributeur de journaux mais ne manquerai pas de vous tenir informé

Je ne veux pas jouer les don Quichotte, les Zorro ou les donneurs de leçons mais si je me suis retrouvé à lire ce journal c'est que je me suis fait avoir par cette accroche…
En conclusion, on pourrait dire que ce n'est pas parce que le discours est tentant que l'on ne traîne pas dans un des milieux les plus nauséabonds qu'il soit.
La force de ces gens est l'illusion, le mirage parfait d'un rêve de lendemains qui chantent.



Italie : Satanisme

A Milan, les "bêtes de Satan" sacrifiaient leurs amis

Le Monde, 15 janvier 2005 par Jean-Jacques Bozonnet

[Texte intégral]

Huit jeunes Milanais accusés d'avoir sauvagement assassiné trois de leurs amis et poussé un quatrième au suicide ont-ils agi sous l'influence du diable ? Au cours de l'audience préliminaire de leur procès, jeudi 13 janvier à Busto Arsizio, dans la région de Milan, l'avocat de l'un d'eux a souhaité l'audition d'un exorciste, comme en d'autres matières judiciaires on requiert un expert. Pour le défenseur, qui y voit une circonstance atténuante, seule une "inspiration démoniaque" a pu conduire ce groupe de sept garçons et une jeune fille à commettre des crimes aussi barbares.

Les "bêtes de Satan" - nom du groupe auquel appartenaient ces jeunes, âgés aujourd'hui de 23 à 30 ans - ont reconnu, pendant l'instruction, être liés par un pacte diabolique. C'est dans le cadre d'un rituel sectaire qu'ils auraient accompli le "sacrifice" de leurs amis, à la fin des années 1990. L'affaire a éclaté, il y a un an, avec la découverte du corps, à demi enterré dans un jardin, près de l'aéroport de Milan-Malpensa, d'une jeune femme de 27 ans, Mariangela Pezzota. Elle était l'ancienne petite amie d'Andrea Volpe, 27 ans, considéré comme le gourou des "bêtes de Satan". Ce passionné de musique heavy metal avait créé un groupe de rock, Circus of Satanis, autour duquel gravitaient tous les protagonistes de l'affaire.

C'est à la sortie d'un concert que le chanteur du groupe, Fabio Tollis, et son amie Chiara Marino, alors âgés de 16 et 19 ans, avaient été vus pour la dernière fois, un soir de janvier 1998 à Milan. Six ans plus tard, leurs corps ont été retrouvés dans un bois proche des pistes de Malpensa. Les deux adolescents avaient été achevés à coups de couteaux et de pelle. Les détails ne manquent pas, Andrea Volpe a choisi de se repentir et ses complices présumés ne nient pas les faits. La justice attribue aussi aux "bêtes de Satan" le suicide d'un autre de leurs camarades, Andrea Bontade, lancé à 180 km/h au volant de sa voiture sous l'emprise d'un cocktail d'alcool et de drogue.

Lors de l'audience préliminaire, les accusés ont soutenu sans émotion apparente, et sans exprimer de regrets, le regard douloureux et accusateur des parents de leurs anciens amis et camarades de classe. Les débats diront à quel point ils ont été des "bêtes", mais selon le procureur de la République, qui a rejeté la requête "déconcertante" de la défense, Satan n'a rien à y voir, et aucun exorciste ne sera cité à la barre. "La possession démoniaque n'appartient pas au système judiciaire", a-t-il tranché, avant de renvoyer les accusés en cour d'assises.

"J'EXORCISE À PLEIN TEMPS"

L'affaire défraye la chronique, car le nombre de sectes diaboliques est en constante augmentation en Italie. Elles seraient plus d'un millier, selon un rapport parlementaire. Face au phénomène du satanisme, l'université pontificale Regina Apostolorum de Rome a décidé d'ouvrir, le 25 février, un séminaire intitulé "Exorcisme et prières de libération",dont l'objectif est de "donner des clés de compréhension aux prêtres". Le cycle de cours s'achèvera par des témoignages d'exorcistes qui expliqueront "comment distinguer une personne malade devant faire l'objet de soins médicaux et une personne possédée par le démon", ont précisé les responsables.

Selon le doyen des exorcistes italiens, Don Gabriele Amorth, 80 ans, interrogé par La Stampa, les cadences de travail sont devenues infernales : "Même les matins de Pâques et de Noël, j'exorcise à plein temps."



France : Scientologie

Prosélytisme sur fond d’humanitaire

20 minutes , 17 janvier 2005 par Stéphane Colineau

[Texte intégral]


En Indonésie, des sectes comme l’Eglise de scientologie profitent du désarroi des sinistrés


Sitôt qu’ils apparaissent, on ne voit plus qu’eux. Impossible de manquer leur polo jaune poussin, frappé de ces lettres : « Aceh Sepatak, Scientology ». Comme tous les Occidentaux en route vers Aceh, les scientologues transitent par Medan et son aéroport, à 300 km au sud-est. Ils disposent dans cette ville d’un point d’appui, également utilisé par des associations humanitaires : le siège de l’association Aceh Sepatak.

Cette structure regroupe la diaspora acehnée venue faire des affaires à Medan. Mochtar Yacob, son secrétaire général, ne paraît pas gêné par la réputation sulfureuse de l’église, classée dans un rapport parlementaire français comme un mouvement sectaire, mais tolérée aux Etats-Unis. Il souligne : « Près de 200 scientologues sont passés ici, venus de très nombreux pays comme la Suède, la Suisse la Nouvelle-Zélande ou l’Australie. Ils aident les réfugiés. » Passablement indisposée par l’incessant va-et-vient des membres de l’Eglise de scientologie, une volontaire du Secours populaire affirme que « les responsables d’Aceh Sepatak ne se rendent tout simplement pas compte de ce que représente la scientologie ». Hypothèse très probable.

Interrogés sur les raisons de leur présence, les scientologues prétendent prodiguer des soins post-traumatiques. De quoi s’agit-il concrètement ? La question les embarrasse. Ils parlent de « massages » et d’un enseignement destiné à aider les sinistrés à mieux vivre leur situation. « Je serais très heureux de vous répondre, mais j’ai beaucoup de pression de mon boss. Appelez-le », coupe Mickaël, Australien comme beaucoup de membres de l’église présents ici.
« Nous sommes en majorité venus de la zone Pacifique », confirme un autre membre originaire de Taïwan muni de cartes de visite appelant à contacter un numéro en Indonésie.

Cette promptitude à faire du prosélytisme auprès de populations fragilisées n’est pas nouvelle. « Des sectes de tout poil débarquent souvent sur les lieux de catastrophes en même temps que les humanitaires. Cette fois, on les voit simplement beaucoup mieux à cause de leurs tee-shirts », lance, désabusé, un responsable chevronné du Secours populaire.



France : AMMA - AMRITA

Centre AMMA : pas de dérive sectaire

reçu par courriel, 18 janvier 2005

[Texte intégral]

Cher Monsieur,
Pour la juste information des visiteurs (nombreux !) de votre site, nous vous transmettons le texte d'un article paru dans le journal "La République du Centre " édition Chartres au mois de décembre 2004.

Dans notre édition du samedi 4 décembre, nous faisions le point sur l'installation de l'ashram d'Amma, Maison Amrita, à Pontgouin, et nous mentionnions un paragraphe du rapport de la Miviludes (Mission Interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) au Premier ministre. Le rapport dénonçait le prétendu pouvoir d' Amma de guérir la lèpre ou le cancer d'un baiser. Il s'avère que ce paragraphe, toujours présent sur le rapport Internet, a été supprimé de la version définitive du rapport papier de la Miviludes. Le secrétaire général, Gilles Bottine, s'explique sur ce loupé de ses services: "c'est une erreur. On n'avait pas assez d'éléments pour affirmer cela. Amma n'a jamais dit cela. Nous sommes dans une approche mystico-religieuse, mais le mouvement ne refuse pas les soins.Ce n'est pas un mouvement à dérive sectaire".

Pour la bonne information de vos lecteur, nous pensons que cet article pourrait être inséré sur votre site.

Meilleurs sentiments.
Pour Maison Amrita
Michel Tailhardat.
--------------------------
Par souci d'objectivité, je mets en ligne ce message et laisse le soin à la MIVILUDES, si elle l'estime nécessaire, de confirmer ou d'infirmer ces propos.Mathieu Cossu

----------------------------

Voir : La guérison de Dattan



Madagascar : EURD ( Eglise universelle du royaume de Dieu

Fermeture Eglise Universelle :Victoire du comité contre l'autodafé

La Gazette de la Grande Ile, 18 janvier 2005 par Tiana Rajaona

[Texte intégral]

Le comité, qui s'est élevé contre les agissements des pasteurs de l'Eglise Universelle du Royaume de Dieu (EURD) quand ces derniers ont brûlé la Bible et, par ricochet s'en est pris à tous les chrétiens, crie aujourd'hui à la victoire après que le ministère de l'intérieur ait tranché pour la fermeture de cette église suivant le décret 029/2005. "Nous sommes contents que l'Etat ait pris en considération notre requête", clame Emmanuel Ratsimbazafy, un membre du "Komity Manohitra ny fandoroana ny Baiboly" qui s'est fixé comme objectif d'éradiquer cette secte de la Grande Ile.

"Vous savez, ce qu'ils ont fait à Fianarantsoa est très mal. Je n'ai jamais vu ni entendu un tel acte démoniaque". Et qui de continuer que "l'évangélisation est comme le commerce. C'est à lui d'incitera le plus de personnes à venir acheter ou prier chez lui mais ce n'est pas pour autant qu'il lui faille autodafé la Bible des autres. Le non- respect, voire l'intolérance des autres religions existant à Madagascar, est tout simplement inacceptable".

En effet, cet autodafé a choqué, blessé plus d'un. L'opération avait surtout pour objectif de convaincre qu'il n'y a qu'une seule religion valable sur terre, en l'occurence celle que prône l'Eglise universelle du Royaume de Dieu. D'après Bulles dans son numéro 73 du premier trimestre 2002, l'EURD est une puissante secte, née au Brésil en 1977. Elle compterait, selon l'agence brésilienne Istoë, 6 à 8 millions de fidèles dans le monde dont 5 millions au Brésil. Elle se veut être une "église pentecôtiste", mais s'avère surtout un remarquable "business". Son fondateur, "l'évêque" Macedo, est un ancien employé de la loterie nationale du Brésil.

Celui-ci affiche une excessive modestie quand il se qualifie de "Chiure de mouche" car son groupe fait le poids avec un budget annuel de 800 millions de dollars, 10.000 temples dans le monde, 20.000 membres dans son clergé, avec la 2è` chaîne TV du Brésil "Record", 18 députés au Parlement de Brasilia, 65 pays touchés ... L'EURD est même capable de remplir le plus grand stade du monde (le Maracana de Rio) pour des prières concerts mystico-pop. Son succès tient de son credo simple, voire simpliste selon lequel le mal vient du diable, et qu'il faut donc l'exorciser. Pour eux aussi, l'argent procure le bien-être. La prière et la transe permettent beaucoup de choses, en particulier les guérisons, le succès financier l'achat d'un 4x4...

Si en France, l'EURD a défrayé la chronique lors de la tentative d'achat de la Scala, à Madagascar, elle a surtout brillé par cet autodafé.



Madagascar : EURD ( Eglise universelle du royaume de Dieu

Des victimes témoignent

Madagascar Tribune, 18 janvier 2005 par Pascal R.

[Texte intégral]

Prélèvements excessifs de dîmes, recueils abusifs d'offrandes. Ce sont quelques unes des pratiques de l'Eglise universelle du Royaume de Dieu (EURD) dénoncées par des fidèles tombés sous les appels de sirène de cette association dès sa création en 1998 mais qui entre-temps se seraient rendu compte de l'énorme arnaque dont ils estiment avoir été victimes.

L'abrogation par le ministère de l'Intérieur des dispositions de l'arrêté 6857/98 du 12 août 1998 ayant autorisé la création "à titre précaire et révocable" de l'association "Eglise universelle du Royaume de Dieu" a eu pour effet de délier les langues. Les témoignages sont nombreux concernant les agissements des responsables de cette association reputée étrangère qui relèveraient d'une "pure exploitation de la crédulité des Malgaches de niveau de vie modeste".

Les informations recueillies après la sanction gouvernementale font état de versements de dons par les fidèles censés recevoir en retour "la grâce et le bienfait de Dieu au prorata de ce qu'ils offrent". "Un pasteur plénipotentiaire", toujours selon ces informations, "a entre les mains un pouvoir centralisé qui lui permettrait de reçevoir et de disposer des dons comme il l'entend, entouré habilement de quelques fidèles illuminés ou fanatiques dont la mission de rabatteur consiste à persuader les gens à faire partie de leur secte en s'appuyant sur les litanies inlassables des bienfaits reçus de Dieu si on se montre généreux".

D'autres témoignages parlent de "véritables lavages de cerveau auxquels sont soumis les adeptes qui sont amenés souvent à se détourner de leur devoir de citoyens". Ce serait le cas de cette mère de famille totalement sous l'emprise de sa foi qui a consenti comme offrande plusieurs mois de salaire avant de démissionner de son emploi et d'abandonner son mari et ses enfants pour mieux servir l'EURD.

Les fidèles paient des dîmes en contrepartie de "l'huile bénie d'Israel" dont l'usage est reputé produire des miracles. L'EURD prélèverait également des dîmes lors de séances où les fidèles sont invités à consigner par écrit les doléances qu'ils adressent à Dieu. Ces doléances seraient déposés sur une bible ouverte à cet effet, accompagnées d'enveloppes d'argent. Tous ces dons, selon les témoignages serviraient finalement à financer la vie de pacha menée par les dirigeants étrangers de l'association qui "habitent de somptueuses villas et roulent dans de luxueuses voitures".

Ces adeptes "répentis" déplorent que malgré ces agissements des dirigeants de l'EURD, l'Etat ne s'est résolu à prendre une décision de fermeture que six ans après la création de l'association. Un retard qui ont amené à supputer que les autorités ont finalement décidé de réagir sous la pression des Églises chrétiennes traditionnelles qui voyaient mal le succès relatif de l'EURD dû selon l'opinion à la paupérisation de la population qui deviendrait ainsi très perméable aux sollicitations des "charlatans" et des "pêcheurs en eau trouble"



France : Kabbale

La Kabbale comme si vous en étiez

Courrier international, 20 janvier 2005

[Texte intégral]

Détrompez-vous : le petit ruban rouge que Madonna, David Beckham, Britney Spears, Demi Moore et Paris Hilton arborent fièrement au poignet n’est nullement symbole de leur soutien à une bonne cause, mais de leur attachement au Centre de la kabbale (Kabbalah Centre), implanté à Londres et dirigé par un groupe de charlatans vivant de la naïveté de plus de 3,5 millions de fidèles à travers le monde. Vendu 18,5 livres (25,6 euros), le bracelet rouge représente leur attachement à une croyance inspirée de la kabbale, une tradition juive donnant une interprétation allégorique et mystique de textes de l’Ancien Testament. La secte dit "aider les adhérents à trouver la voie vers la lumière spirituelle", rapporte The Daily Telegraph. Beaucoup ont succombé à l’attrait de son enseignement, mais, grâce à la diffusion du documentaire Sweeney Investigates : The Kabbalah Centre sur la chaîne BBC2, l’image de l’institution pourrait se retrouver fortement ternie.

Réalisé par John Sweeney, le reportage suit les traces de Tony Donnelly, un homme atteint du cancer qui a infiltré la secte muni d’une caméra cachée. Aux dires de l’Evening Standard, "les images ramenées de ce séjour sont hautement évocatrices". Une opinion que partage Donnelly dans The Daily Telegraph, où il atteste que "les dons destinés aux victimes des tsunamis servent à acheter des produits brevetés par les dignitaires du culte, tels les fameux bracelets rouges."

Selon The New York Times, les dirigeants du Centre de la kabbale ont refusé de faire des commentaires à la suite de la diffusion de l’enquête. Ils ont seulement affirmé que, "depuis des millénaires, [leur] enseignement a été mal interprété par des membres de la communauté désireux d’empêcher les autres croyants d’accéder à la connaissance suprême".



Angleterre : Opus Dei

Liens avec l'Opus Dei: la ministre de l'Education défend sa vie privée

AFP, 20 janvier 2005

[Texte intégral]

LONDRES - La ministre britannique de l'Education Ruth Kelly a refusé jeudi l'idée de couper tout lien avec l'organisation ultra-conservatrice catholique Opus Dei dont elle est proche, estimant qu'il s'agissait d'une affaire privée.

Dans un entretien au Daily Mirror publié jeudi, Mme Kelly, 36 ans, a déclaré que sa foi relevait du domaine privé. "J'ai une vie privée spirituelle et j'ai une foi. C'est une vie spirituelle privée et je ne pense pas que cela concerne mon travail", a déclaré Mme Kelly, en se définissant comme une catholique.

L'Opus Dei, qui signifie "le travail de Dieu" en latin, est une organisation ultra-conservatrice, assimilée à une secte par certains critiques. Elle a récemment connu une publicité inattendue avec le best seller Da Vinci Code.

Mme Kelly n'a jamais précisé si elle en était membre, mais ne fait pas mystère d'avoir assisté à certaines réunions. "Non. Cela ne concerne pas mon travail", a-t-elle répondu au Daily Mirror qui lui demandait si elle ne devrait pas couper les liens avec l'organisation, pour éviter toute polémique. "Je ne vois même pas pourquoi cela doit être un sujet". Mme Kelly, présentée comme l'étoile montante du parti travailliste lors de sa nomination mi-décembre, est la plus jeune membre du gouvernement. Diplômée d'Oxford, elle est mère de quatre jeunes enfants. "Je fais de la politique parce que je pense profondément que chaque enfant a la même valeur", a-t-elle également déclaré.

Dans cet entretien Mme Kelly affiche également son intention de donner un rôle plus important aux entreprises privées dans les écoles, estimant qu'elles peuvent contribuer à dynamiser ce secteur.

Commentaire

Mon ami A. Kircher me fait part de sa réaction à la suite de la déclaration de la ministre britannique de l'éducation membre de l'Opus Dei (publiée dans le Daily Mirror, et qui considère que son appartenance à l'opus dei ne concerne que sa vie privé pour terminer sa prise de position en déclarant « son intention de donner un rôle plus important aux entreprises privées dans les écoles, estimant qu'elles peuvent contribuer à dynamiser ce secteur » ce qui est bien l'expression de l'objectif politique de l'Opus Dei de pénétrer le tissu social pour le modifier en jouant un rôle important dans les entreprises et ce qui est la négation de la conception française de la laïcité, fondée sur le principe de la séparation des églises et de l'Etat.

Cette déclaration illustre également parfaitement la réussite d'infiltration de l'Opus Déi dans les hautes sphères du pouvoir politique puisque madame Kelly est considérée comme l'étoile montante du parti travailliste, Cet article de presse illustre parfaitement l'imbrication du religieux avec le politique et l'économique. Voilà comment les sectes mettent à bas, au nom de la liberté de conscience et sans en avoir l'air, le fondement démocratique d'une société.



Nations Unies: Nouvelle Acropole

Asie: l'Unicef demande à une association de retirer un lien vers son site

AFP, 20 janvier 2005

[Texte intégral]

PARIS - Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) va adresser un recommandé à l'association Nouvelle Acropole pour lui demander de retirer de son site internet un lien qu'elle a installé pour envoyer des dons à l'Unicef, a indiqué jeudi une porte-parole.

Sur le site français de la Nouvelle Acropole, classée comme secte par un rapport parlementaire français, se trouve une icône dupliquée du site de l'Unicef intitulée "Séisme Asie du Sud" qui invite à "faire un don en ligne". En cliquant sur cette icône, l'internaute aboutit à un formulaire de dons de l'Unicef. "Le service juridique va envoyer un recommandé à l'intention de cette association lui demandant de supprimer cet élément qui a été mis sur leur site sans notre autorisation", a précisé à l'AFP une porte-parole de l'Unicef France, Maud Saheb.

Elle a précisé que si des dons avaient déjà été effectués par ce moyen, ils avaient été versés à l'Unicef et non à la Nouvelle Acropole, puisque le lien conduit directement au site de l'agence des Nations unies.

L'Unicef, qui avait lancé un appel de 144,5 millions de dollars en faveur des victimes du raz-de-marée dans l'océan Indien, a annoncé mardi en avoir reçu 204 millions de la part des Etats, sans compter les dons envoyés par des particuliers, encore en cours d'évaluation.

La Nouvelle Acropole, fondée en 1957 et qui revendique plus de 10.000 adeptes dans le monde entier se définit comme une association culturelle et une école philosophique, mais certains experts la qualifient de secte à caractère néo-fasciste.



Inde : Amma

La guérison de Dattan

Document transmis par un correspondant, 21 janvier 2005 reçu suite à la mise en ligne de Centre AMMA : pas de dérive sectaire

[Texte intégral]

Extrait de AMMA la Mère de la Béatitude Immortelle - Sa biographie

La compassion est la nature même de Dieu. Il ne rejette personne. Son cœur est comme le ciel immense dans lequel l'univers et ses créatures peuvent trouver refuge.

Le flot sans fin de son amour et de sa compassion embrasse et enveloppe toutes les créatures animées et inanimées du monde.

Les grands saints et sages de tous les temps sont des incarnations de la compassion et de l'amour divin. Celui qui rencontre la Sainte mère Mata Amritanandamayi peut faire l'expérience de cet amour et de cette compassion de Dieu qui consument et embrassent tout.

L'histoire qui suit en est un exemple. Dattan était né et avait été élevé à Perroumpaly près de Kayamboulam, dans le Kerala. Très jeune il fut victime de cette terrible maladie qu'est la lèpre..
Ses propres parents et tous ses proches le chassèrent de la maison.

N'ayant aucune ressource pour vivre il se mit en mendier sa nourriture et passa ses jours et ses nuits dans l'enceinte d'un temple. Peu à peu son corps se couvrit de plaies infectées purulentes : Dattan raconte : "J'avais presque perdu la vue. À la place des yeux, il n'y avait plus que de petites fentes. Je perdais tous mes cheveux. Personne ne me donnait à manger. Je n'avais pas le droit de voyager en bus. Je me couvrais toujours le corps d'un tissu, qui me collait à la peau et se mettait à empester à cause du sang et du pus qui suintaient des plaies nauséabondes.: même les autres mendiants ne me permettaient pas de venir manger et dormir près d'eux. J'étais assailli par les mouches et les insectes. Dès que les gens me voyaient, il partaient en se bouchant le nez. Je n'entendis une parole affectueuse ni ne vis un sourire de compassion, pendant des années. Tout le monde me haïssait et crachait par terre en voyant mon corps et mon visage horrible. Ma vie était profondément misérable et abjecte. J'avais pratiquement perdu tout espoir. C'est alors que j'entendis parler d'Amma.

J'allais à Vallickavou un jour de bhava darsham, mais personne ne voulait me laisser entrer pour la voir. Pleins de dégoût, les gens disaient : Va-t'en! Va-t'en tellement mes plaies empestaient.. Mais Amma m'appela à part, me consola et me traita comme son propre enfant exactement comme elle traitait tous les autres.

C'était un spectacle à vous retourner le sang que de voir Amma lécher les plaies purulentes en sucer le sang et le pus. Tous les jours de bhava darshan, elle le baignait, lui versant des pots d'eau sur la tête. Elle lui couvrait le corps de cendres sacrées et letraitait avec le même amour, la même affection et la même compassion qu'elle prodiguait aux autres dévots.

Témoins de la façon de s'occuper de lui, certains dévots vomissaient, d'autre perdaient connaissance, certains l'observaient avec un sentiment mêlé de terreur et de respect et d'autre versaient des larmes d'amour et de dévotion, réalisant qu'il se trouvaient en présence de la mère divine elle-même.

Qui sinon elle pourrait montrer un tel amour ? Àmma dit, à propos de Dattan. "Qui d'autre est là pour prendre soin de lui et l'aimer ?Amma ne voit pas son corps extérieur. Elle ne voit que son coeur. Je ne peux pas l'abandonner. C'est mon fils et je suis sa mère. Une mère peut-elle abandonner son enfant ?"

Dattan est aujourd'hui un autre homme. Toutes ses plaies sont guéries. La salive d'Amma fut son baume divin. Ses yeux se sont ouverts et voient clair à présent. Ses cheveux ont également repoussé. Il peut se déplacer en bus et les gens lui parlent et lui donnent à manger. Bien que les cicatrices de sa terrible maladie soient encore visibles, il n'en sort plus de sang ni de pus et elles ne dégagent aucune odeur putride. Il peut porter une chemise ou un dothi sans que ses vêtements ne lui collent à la peau et ne lui fassent mal. Aujourd'hui il est heureux. Àmma lui a donné une nouvelle naissance et par sa grâce, il a trouvé un sens à sa vie.



France : Actualités diverses

Le faux pasteur aurait abusé de ses fidèles

Le Parisien , 20 janvier 2005

[Texte intégral]

L'endroit est austère, difficilement accessible. Planté au bord de la nationale 20 à Linas, ce vaste entrepôt aux tôles ondulées semble, à première vue, abandonné. Seules quelques plantes vertes disséminées sur un balcon indiquent une présence humaine sur le site.


C'est ici, dans cet immense bâtiment industriel de 700 m 2 , qu'un étrange pasteur a, durant plus de deux ans, animé une communauté protestante antillaise, dont les pratiques sont aujourd'hui dans le collimateur de la justice. Hier soir, le parquet d'Evry, qui a requis un mandat de dépôt à son encontre, devait ouvrir une information judiciaire pour « viol », « abus de confiance » et « abus de faiblesse ». Décrit par ses fidèles comme étant élégant, charismatique et séducteur, Jean-Pierre H., un Martiniquais de 46 ans, était une sorte de gourou au sein de son « assemblée chrétienne évangélique antillaise », également baptisée l'Onction. Calquant son style sur les grands prédicateurs américains, l'homme dirigeait trois messes par semaine avec une certaine autorité et de forts relents moralisateurs. A l'intérieur de l'entrepôt, Jean-Pierre dirigeait les chants gospel et était capable - selon des témoignages - de prêcher durant des heures.

Plainte pour viol

Mais rapidement, cet ancien cuisinier aurait profité de son influence spirituelle pour soutirer à ses ouailles de grandes sommes d'argent et même - pour certaines fidèles - quelques « faveurs » sexuelles. C'est d'ailleurs une femme âgée de 50 ans qui a alerté les services de police en déposant plainte pour viol. A la suite d'une vingtaine d'auditions de fidèles, les enquêteurs ont recueilli un témoignage similaire chez une autre femme de 35 ans. Pour convaincre le public féminin de céder à ses avances, Jean-Pierre leur assurait qu'une relation sexuelle était en définitive une sorte de « rapprochement divin ». En même temps, épaulé par sa femme et la trésorière de l'association - toutes deux sont également poursuivies par la justice - Jean-Pierre avait pris l'habitude de vivre au crochet de sa communauté. Plusieurs de ses fidèles se seraient ainsi endettés pour garantir un bon train de vie à leur prédicateur. Chaque mois, ils versaient ainsi entre 80 et 150 €. Des « dons » qui permettaient à Jean-Pierre de vivre correctement dans son logement à Saint-Cyr-l'Ecole (Yvelines).

En plus de ça, le pasteur s'offrait régulièrement des voyages aux Etats-Unis accompagné de certaines de ses fidèles. Lors de ses déplacements, il avait coutume « d'emprunter » les cartes de crédit de ses ouailles pour régler ses frais. Il s'acquittait également du loyer de son « église », évalué à 4 380 €. Une somme qu'il ne versait plus à son propriétaire depuis le mois de septembre dernier... Depuis quelques semaines, la mairie de Linas regardait d'un oeil attentif les activités de l'association. « Après le passage d'une commission de sécurité, nous nous apprêtions même à prendre un arrêté de fermeture, assure le maire (divers droite) François Pelletant. Lors de la visite, on avait remarqué certaines bizarreries : les responsables refusaient, par exemple, de nous montrer certaines pièces fermées à clé. »

Le bâtiment - une ancienne métallerie - n'avait, de toute façon, aucun agrément pour recevoir du public. Avant de s'installer à Linas, Jean-Pierre avait déjà « officié » au sein de l'association le Réveil, dans des bureaux en centre-ville de Juvisy-sur-Orge. « Ils étaient discrets, nous n'avions pas le moindre contact avec eux », raconte une employée d'une entreprise de la rue Hoche. Mais à l'époque, le succès de son pseudo-mouvement religieux l'avait conduit à mettre le cap vers des locaux plus spacieux pouvant accueillir 200 fidèles.



Sri lanka : Scientologie

La scientologie s'attribue le mérite des aides apportées par les italiens

Corriere della sera, 20 janvier 2005 traduction

[Texte intégral]

Ceylan (Sri Lanka): la scientologie s'attribue le mérite des aides apportées par les italiens. La protection civile italienne: "Ils se sont attribué le mérite de nos tentes!"

"Je ne pouvais en croire mes oreilles! cette italienne, qui se disait scientologue, - une organisation que je ne connais pas - a affirmé auprès du maire de Galle que la tente où étaient logés les gens évacués était le fruit de leur travail! Quoi? Mais c'est nous, la Protection civile italienne, qui avions fait le travail. J'ai fait remarquer ceci au chef de l'opposition sri-lankaise, Ranil, avec qui je faisais la tournée des zones dévastées."

C'est le début de ce que raconte Mrs. Franca Nieri, de Toscane, propriétaire d'une usine de chaussures dans la capitale de Ceylan et présidente du Conseil des affaires Ceylan-Italie. C'est tout à fait impropre que la scientologie tente de s'approprier le travail d'assistance effectué par le Ministère dans cette zone, ajoute avec indignation le chef de la protection civile italienne Marco Agnoloni, responsable de la protection civile pour le Sri-Lanka méridional.

"Je dis depuis des années que dès qu'une catastrophe a lieu, on a droit à un cirque humanitaire. Des exploiteurs dotés des meilleures intentions, mythomanes, mais pas toujours sans dangers. On devait aussi s'y attendre ici. Avec cette scientologie, on a tout ce qu'il faut: ils ont le droit d'aider comme ils veulent, tant qu'ils ne gènent pas les opérations, et qu'en plus, ils ne viennent pas s'attribuer le mérite du travail que font les autres," grommelle, irrité et fatigué, le chef de la mission italienne Agostino Miozzo.

La controverse a démarré hier, mais elle couvait depuis des jours. Désagréable, à sept mille kilomètres de l'Italie, à 116 de la capitale sri-lankaise, dans l'une des villes les plus dévastées, où le Tsunami a emporté 38 000 vies et fait 700 000 sans-abris. En lice, le mauvais tour joué par la représentante turinoise du groupe controversé fondé par l'écrivain américain Hubbard, souvent au coeur d'affaires pénales. L'accusation? Avoir tenté de faire passer pour siennes les activités de la Protection Civile.

"On est arrivés là pour sauver nos compatriotes après le 28 décembre", se souvient Marco Agnoloni. Le 30, notre système médical de pointe commençait et nous avons examiné quelques 3 000 personnes jusqu'ici (17 janvier). Le 31, on a monté nos tentes, servant à loger désormais environ
1 000 personnes, catholiques, bouddhistes, musulmans et hindous. Vers la fin de l'année, on a vu débarquer trois turinois, deux gars et une fille. Le premier portait un uniforme similaire à ceux de la portection civile, ce qui laissait supposer qu'il en faisait partie. En fait, ils étaient de "l'association nationale des alpins". Mais dans ces zones de catastrophe, explique Roberto Farina, porte-parole de la protection civile, on n'est pas là par intérêt personnel. On doit tous avoir un mandat spécifique. Ces personnes sont inconnues de nous.

La fille, ouvertement scientologue, arrive à devenir la "secrétaire" du maire de Galle, Mohamad Ariff. Bon, dit Mozzo, d'accord. Les problèmes commencent le dimanche 16, dans une réunion à la mairie, avec les reporters locaux et en présence du chef de l'opposition Ranil Wickremesinghe, de quelques adeptes scientologues, de deux pseudo-ouvriers de la Protection Civile, alors que Madame Franca, la représentante de la scientologie essaie de faire avaler que les tentes sont le travail de son "église".

"Pour nous, c'était vraiment prendre un claque", sourit amèrement Roberto Fedeli, médecin. Quoi? On était là quelques heures après la catastrophe pour apporter de l'aide payée par l'argent donné par les italiens, et cette inconnue débarque et essaie de s'attribuer le mérite du boulot?"

Hier, il y a eu réunion à notre Ambassade. Personne ne veut faire la guerre à la scientologie, afin d'éviter de lui donner trop d'importance. Sur son site, la secte déclare "avoir aidé à monter les tentes données par le gouvernement italien." La protection Civile nie. Dans la soirée, ils ont décidé d'écrire un mot au Maire de Galle. L'en-tête est celle du Cabinet du Premier Ministre, la signature est d'Agostino Miozzo, et on lit:

"Cher Monsieur Ariff,

Je tiens à porter à votre connaissance que l'équipe de la Protection Civile Italienne travaillant dans le district de Galle est représentée par Roberto Fedeli et Marco Agnoloni. Pour éviter de déplaisantes incompréhensions, je tiens à vous informer que nous ne reconnaissons pas comme faisant partie de la Protection Civile Italienne certaines autres personnes coopérant avec vous ."

Costantino Muscau



France : Témoins de Jéhovah

Jéhovah : «Ne t'appuie pas sur ton intelligence»"

L'Oeil Régional 22 janvier 2005 par Catherine Bachaalani

[Texte intégral]

Une enseigne à la porte du temple indique que les témoins de Jéhovah de Belœil tiennent leur assemblée publique tous les dimanches, à 13 h. Je me présente donc à cette heure et j'entre. À l'intérieur, l'ambiance est feutrée. Je m'adresse à une femme élégante et sympathique, qui m'invite à laisser mon manteau au vestiaire et à m'asseoir près d'elle afin que je puisse suivre dans sa Bible et dans son cahier de chants.

Plusieurs dizaines de personnes sont déjà assises : des couples, des familles, des personnes retraitées, des gens de tous les âges. Des gens comme moi. Tout le monde est sur son trente-et-un; même les enfants sont vêtus de tailleurs et de complets. La cérémonie commence; tous se lèvent et entonnent des chants qui me semblent inoffensifs au début, mais qui finissent par m'agacer avec des paroles qui me paraissent sévères, du genre "Ne nous laisse pas être des hommes d'infamie" ou "Libère-nous du royaume de Babylone". Ces mots me laissent penser que les "hommes d'infamie" ou ceux du "royaume de Babylone" sont tout simplement le commun des mortels... Est-ce que je me trompe? Je n'en sais rien.

Vient ensuite un orateur qui nous entretient plusieurs minutes sur l'importance de préserver la Terre, les ressources naturelles. Doté d'une petite balle anti-stress qui tient lieu de planète et d'une boîte-cadeau qui contient une autre "planète", un peu moins polluée cette fois, il nous explique le pourquoi du comment sur la pollution et ses effets nocifs, tout en multipliant les références à Jéhovah. Il fait l'analogie suivante : un locataire doit toujours laisser les lieux en bon état, un peu comme les humains sur la Terre. Je ne peux qu'approuver un tel discours (nul n'est contre la vertu) mais il y a un petit "je-ne-sais-quoi" qui me dérange.

Et ce "je-ne-sais-quoi" me saute aux yeux en regardant la page frontispice du magazine La Tour de garde annonce le Royaume de Jéhovah entre mes mains. C'est le simplisme du discours, l'infantilisme. À côté du titre "Comment distinguer le bien et le mal?", se trouve la photo d'un homme faisant face à un chemin qui se sépare en deux. N'y a-t-il jamais de zone grise?

Mais le clou de la cérémonie reste à venir. Un homme d'âge mûr prend la parole. Je crois qu'il s'agit d'un pasteur ou quelque chose du genre. Il nous demande d'ouvrir La Tour de garde à la page 13. Nous allons étudier l'article Marchons dans la voie de l'intégrité. "Qu'est-ce que l'intégrité pour vous?", demande-t-il sombrement. Plusieurs personnes lèvent la main, y compris les enfants. Les réponses ont toutes la même substance, celle du texte : "L'intégrité implique la probité, un cœur complet dans l'attachement à Dieu", "L'intégrité suppose d'avoir de bons mobiles", "L'intégrité, c'est d'être d'une certaine façon à la salle du royaume, et de la même façon dans le monde", etc. Le responsable ajoute : "Il y a des gens en cette salle qui mènent une double vie, qui sont une autre personne à l'extérieur"; vous devinez que je me sens interpellée...

Le magazine La Tour de garde est très révélateur de la vision manichéenne du monde véhiculée par les témoins de Jéhovah. Dans l'article que nous étudions, on voit, par exemple, une femme tenant une Bible à côté de laquelle il est écrit : "Demandez-vous régulièrement à Jéhovah d'examiner vos pensées les plus intimes?" On y trouve différents textes sur le bien, le mal, la cupidité, etc. Un seul article me semble pondéré, et c'est celui sur la consommation modérée d'alcool. Un paragraphe de Comment distinguer le bien et le mal? me fait frissonner : "Est-ce donc à chacun de décider de ce qui est bien et de ce qui est mal? La Bible fait cette recommandation : "Ne t'appuie pas sur ton intelligence" (Proverbes 3 ]:5). Pourquoi cela? Parce que tous les humains ont hérité d'un défaut fondamental qui peut fausser leur jugement." Des propos qui me font penser qu'on devrait toujours être extrêmement prudents lorsqu'on interprète et traduit des textes anciens...

En sortant, je discute avec la femme rencontrée au début, avec sa famille et un des responsables d'église. Je leur demande s'il est vrai que les témoins de Jéhovah n'ont pas le droit de voir tous les membres de leur famille et certains de leurs amis. Ils me répondent par la négative. Ce n'est pourtant pas ce que m'avait raconté un peu plus tôt une femme chez les mormons, qui avait été témoin de Jéhovah durant trois décennies. Je ne sais plus qui croire, je ne sais plus à quel saint me vouer.

Encore une fois, comme chez les mormons, je ne peux pas m'identifier comme étant journaliste, et me demande comment je vais faire pour écrire mon article sans heurter les gens qui m'ont bien accueillie. Mais le travail du journaliste est de dévoiler au grand jour des faits d'intérêt public, et là-dessus, je ne peux rester muette.



Madagascar : EURD ( Eglise universelle du royaume de Dieu

L'Eglise EURD sauvé - Coup de pouce brésilien

L'expressmada, 22 janvier 2005 par Rondro Ratsimbazafy &:Patrick Andriamahefa

[Texte intégral]

Les édifices cultuels de l’Eurd à Antanimena sont ouverts jusqu’à nouvel ordre, si Dieu le veut

Le premier responsable de la radio Record est affirmatif, l'Eglise universelle du Royaume de Dieu est rouverte. Du côté malgache, aucune déclaration officielle n'a été encore faite.

Quelque part, des prières auront été entendues. "Je peux vous dire qu'un décret est sorti stipulant qu'à partir d'aujourd'hui l'Eglise universelle du Royaume de Dieu (EURD) a été rouverte dans tout Madagascar". C'est M.Valmir, premier responsable de la radio télévision Record, joint par téléphone, qui l'a affirmé hier dans la soirée. Une délégation brésilienne, qui comprend l'ambassadeur du Brésil au Mozambique et le vice-président du Sénat brésilien Marcelo Crivella, a été reçue par le président Marc Ravalomanana, hier dans l'après-midi, et selon les dires de M. Valmir la décision de réouverture de l'Eglise a été prise à la suite de la rencontre.

La délégation effectue depuis jeudi des visites de courtoisie auprès des autorités malgaches et a été reçue notamment par le vice-président du Sénat Médard Raoelina, qui assure l'intérim du président Rajemison Rakotomaharo, en mission à l'extérieur.

Aucune déclaration officielle

A Antanimena, vers 16 heures hier, les portes du grand entrepôt, où s'est auparavant établi une société de jeux et qui abrite aujourd'hui la très controversée Eurd, se sont ouvertes. Une dizaine de jeunes filles, de blanc et de noir vêtues, une allure d'hôtesses, ont été également vues aux alentours.

Difficile de s'approcher des adeptes, très peu disposés aux confidences. Le fait que ces fameuses portes sont ouvertes quasiment chaque après-midi et même le lendemain du jour où le décret de fermeture de la secte a été prononcé par l'Etat, le 11 janvier dernier, a fait l'objet de toutes les supputations.

Aucune déclaration émanant du ministère de l'Intérieur, confirmant ou réfutant cette information, n'a été faite jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse. "Je ne peux pas, pour le moment, vous indiquer les raisons politiques de cette visite, vous en saurez certainement davantage soit par le président lui-même, soit par voie de presse", a ajouté M.Valmir.

Politique, la décision ne l'a pas été. La fermeture de l'Eglise universelle du Royaume de Dieu, établie à Madagascar en 1998 est liée à l'acte de profanation commis par un leader spirituel de cette association, à Fianarantsoa en août 2004, lequel a brûlé une bible en public.

La justice avait alors estimé que c'était "un acte d'intolérance vis-à-vis des autres confessions chrétiennes, mais également un acte de provocation ayant troublé la sécurité et l'ordre publics". Le pasteur a écopé de six mois d'emprisonnement.

Les suites de cette affaire, qui dépasse aujourd’hui les simples limites du fait divers, ne manquent pas de rebondissement.

4 600 000 adeptes

Si elle tutoie le domaine de la diplomatie internationale, parler de pression serait prématuré. Toujours est-il que la puissance de l'association cultuelle Eurd n'est pas à minimiser. On peut lire sur un site internet qu'actuellement "l'Eglise universelle du Royaume de Dieu est présente dans 64 pays totalisant 4 600 000 adeptes. Les 2 500 églises du Brésil, desservies par 3000 pasteurs, rassemblent à elles seules déjà 3 millions de fidèles. Cette Eglise voit grand : elle vient d'acquérir début février 1998 à Sao Paulo, un ancien supermarché qu'elle a transformé en "Cathédrale de la Foi" avec 12 000 places".

Ses ramifications partent du Brésil et va jusqu'en Afrique : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Iles du Cap Vert, Congo-Brazzaville, Guinée-Bissau, Kenya, Malawi, Mozambique, Nigéria, Zimbabwé, et Madagascar à partir de 1998. En Europe, c'est le Portugal qui rassemble le plus d'adeptes.

Le 26 février 2004, dans un article intitulé "Plus de samba dans la Nouvelle Jérusalem", Zeghidour Slimane, un journaliste français du "Nouvel Observateur" note qu'"Au Brésil, l'Eurd est à la fois une puissance économique et une force politique. Elle compte 23 députés fédéraux au Parlement, plus un sénateur, Edir Macedo. Le président du Brésil, dit Lula, avait, pour son élection, fait alliance avec le Parti libéral".

L'étendue de la puissance de l'Eurd à Madagascar, en termes de statistiques (nombre d'églises et nombre d'adeptes), n'a jamais pu être évaluée jusqu'ici.



Chine : Falungong

Nous voulons mener une vie ordinaire comme les autres

China Radio International, 22 janvier 2005 (reportage)

[Texte intégral]

Chers amis auditeurs, 7 pratiquants de la secte hétérodoxe de Falungong ont provoqué il y a 4 ans sur la Place Tian'anmen un événement d'immolation par le feu, qui a mis en émoi la Chine et de nombreux pays étrangers. Cette tragédie a arraché la vie à une mère et sa fille mais changé aussi la vie des autres participants et de leurs familles. Quatre ans se sont écoulés depuis. Quelle est alors leur vie actuelle ? Nous vous invitons maintenant à écouter un reportage consacré à ce sujet.

Dans la banlieue de Kaifeng, province du Henan en Chine du Centre, se trouve un établissement d'accueil. En y arrivant, nous trouvons devant nous une petite cour propre et bien aménagée. Dans la cour il y a une rangée de maisons sans étage et devant laquelle s'étend un lopin de terre maraîchère. A notre arrivée, nous entendons un air mélodieux provenant de la petite cour. Mme Hao Huijun, la mère, et Chen Guo, sa fille, y habitent.

La participation de cette-ci à l'immolation par le feu a été la plus regrettable par rapport aux autres. Elle a été étudiante du Conservatoire central de Chine. Chen Guo passionne depuis fort longtemps pour le Pipa, un instrument musical traditionnel, une sorte de cithare chinoise. Cependant, elle a perdu ses deux mains dans l'immolation par le feu et depuis lors elle ne peut plus jouer du Pipa qu'elle préfère. Chen Guo reçoit actuellement des soins nécessaires pour le rétablissement et consacre les heures libres à écouter la musique. Avec l'aide de l'infirmière, elle s'entraîne régulièrement dans la calligraphie et apprend les connaissance sur l'ordinateur. Chen Guo mène actuellement une vie de contenu riche. Ce qu'elle souhaite le plus maintenant, c'est se faire faire réinstaller des mains prothèses et se produire un jour sur la scène après une opération chirurgicale de lifting.

Chen Guo et sa mère Hao Huijun ont toutes les deux grièvement brûlées dans l'immolation par le feu et subi d'atroces tourments tant corporels que spirituels. Grâce à l'aide du gouvernement et de divers milieux de la société, elles ont eu une claire conscience de la nature perverse de la secte de Flungong, fait table rase de la croyance dans cette secte hétérodoxe et éprouvent maintenant de profonds remords de ce qu'elles ont fait dans le passé.

Du fait qu'elles sont sévèrement estropiées, la mère et la fille ont besoins toutes les deux des soins apportés par le personnel de l'établissement d'accueil dans la vie quotidienne. Mme Hao Huijun désire néanmoins rendre des services à la société dans la mesure du possible. Elle a déclaré :

« Depuis que je me suis soustraite au cercle de Falungong, j'ai réalisé que mes actes avaient causé des ennuis à la société. J'ai recueilli et faire réinventaire des récits folkloriques et des fables destinés aux enfants en priant les infirmières de les copier ».

A travers Mme Hao Huijun et sa fille, on peut entrevoir leur ferme volonté et aspiration à la vie heureuse. Quand nous prenons contact avec une autre famille qui s'était jointe également dans l'événement d'immolation par le feu, nous avons remarqué que cette aspiration merveilleuse devient progressivement une réalité.

Wang Jindong, organisateur et participant à l'événement d'immolation par le feu, purge sa peine maintenant dans la prison. Dans une petite ruelle de Kaifeng se trouve sa maison où vivent actuellement son épouse He Haihua et sa fille Wang Juan. Celle-cie s'est mariée en 2003 et a donné au monde l'année dernière un marmot aimable. Mme He Haihua et sa fille Wang Juan souhaitent ardemment que le petit garçon puisse grandir sainement.

He Haihua et Wang Juan ont pratiqué également dans le passé le Falungong. Dès qu'elles se sont débarrassées de l'emprise de cette secte hétérodoxe, elles se sont efforcées d'aider les autres pratiquants à s'en détacher par les leçons qu'elles ont vécues. Wang Juan a déclaré :

« Après que j'eu réussi à me débarrasser du Falungong, je veux spontanément que les autres pratiquants puissent s'y soustraire aussi et mener une vie normale comme les autres. Ce que j'ai fait, c'est de dire la vérité aux autres en leur faisant connaître mes propres expériences ».

Mme He Haihua a dit :

« Certains ont prétendu que le cas de Wang Jindong a été une fabrication pure et simple et celui de notre famille aussi. Nous avons décidé alors de sortir de la maison pour raconter aux autres les expériences que nous avons vécues depuis ».

Wang Juan travaille actuellement dans un jardin d'enfants à Kaifeng. Selon elle, son environnement de travail est satisfaisant et elle y travaille joyeusement. He Haihua n'a pas maintenant de travail, reste à la maison pour s'occuper de son petit-fils.

En évoquant Wang Jindong qui purge la peine dans la prison, son épouse et sa fille n'éprouvent aucun souci. Elles ont espéré qu'il se conduit bien et pourra retrouver les siens le plus tôt possible.

La sollicitude et l'encouragement de He Haihua et de Wang Juan constituent un ferme soutien spirituel pour Wang Jindong qui purge la peine dans la prison. Grâce à l'assistance du gouvernement et des siens, Wang Jindong qui passe ses jours dans la prison a rapidement fait table rase de l'emprise spirituelle de Falungong et ses blessures de brûlure ont été guéries pour l'essentiel. Wang Jindong témoigne d'une attitude bien distincte à l'égard de ceux qui l'ont aidé et des autres qui lui ont causé des torts. Il a dit :

« C'est le gouvernement qui a sauvé ma famille et moi-même et m'a donné une seconde vie. En tant qu'un Chinois, j'aime ma patrie. Je me sens responsable de persuader tous ceux qui croient toujours éperdument la secte de Falungong. Cette partie de jeux stupide et dépourvu d'aucun sens doit être terminé. Le Falungong est justement le synonyme de la stupidité. J'ai pris réellement la mesure de sa nocivité. Quant à Li Hongzhi, je lui voue une haine implacable, voilà mon seul sentiment car il a causé la mort de nos parents et compatriotes ».

Liu Yunfang et Xue Hongjun qui ont été également impliqués dans l'événement d'immolation par le feu purgent aussi leur peine dans la même prison que Wang Jindong. Comme cet événement s'est soldé sur la mort de deux personnes, ces trois hommes, accusés d'homicide volontaire, ont été condamné à des prisons fermes. Liu Yunfang s'est pleinement rendu compte de sa responsabilité fautive en tant qu'instigateur et organisateur principal. Il a déclaré :

« Je suis vraiement coupable. Nous avons violé la loi de l'Etat, perturbé l'ordre social. Je trouve que je dois être sanctionné par la loi. Ce que je veux faire, c'est de me bien conduire et de me faire bien rééduquer ».

Liu Yunfang, âgé plus de 60 ans, ne se porte pas très bien. Aussi, passe-t-il plutôt son temps dans la prison au repos et à recevoir des soins médicaux. Tandis que Wang Jindong, et Xue Hongjun, un autre instigateur, mais qui n'a pas participé directement à l'immolation par le feu font du travail manuel et vivent comme les autres criminels. S'adressant à la presse, Xue Hongjun a dit :

« Nous menons une vie très régulière dans la prison. Comme travail je fais plutôt la couture. A part cela, j'apprend des connaissances culturelles et je fait l'introspection, réexamine ma conscience pour me faire rééduquer et changer le concept du monde ».

Comme Wang Jindong et les deux autres se comportent bien dans la prison et ont fait preuve d'une initiative dans la rééducation, ils ont bénécifié il y a quelques temps d'une réduction de la peine conformément à la loi. A présent, ils passent tranquillement leur jour dans la prison tout en souhaitant l'arrivée au plutôt des jours où ils pourront mener une vie comme les autres gens.

Parmi ceux qui ont participé à l'immolation par le feu sur la Plance Tian'anmen, figurait aussi Mme Liu Baorong. Depuis son retour de Beijing à Kaifeng, son pays natal, elle s'est progressivement rendue compte de la nature hérétique de la secte de Falungong et a fait table rase de celle-ci. Elle prend très au sérieux et chérit bien sa vie sereine actuelle. Elle fait quotidiennement du travail ménager. En tant qu'une femme très attentive pour son mari et une mère affectueuse pour ses enfants, elle mène une vie tranquille, d'un contenu très varié .

C'était un reportage intitulé : «Nous voulons mener une vie ordinaire comme les autres ».



Canada : Raël

Raël transmet la vérité

Le Soleil de Châteauguay, 22 janvier 2005

[Texte intégral]

En guise de conclusion à un article dans Le Soleil du 8 janvier, portant le titre "À la recherche d'ovnis", Michel Thibault demandait à Ken McCracken de Beauharnois "Et que penser de Raël, cet ancien journaliste qui prétend avoir été choisi par des extraterrestres, les supposés Élohims (sic), pour porter leur message?" Ken McCracken aurait répondu "Raël? Je ne crois pas à son histoire. Ça n'a pas de sens. Il y a du monde qui profite là-dedans". Et le journaliste d'ajouter que M. McCracken aimerait poser des questions à Raël.

Commençons par le commencement. S'il y a des ovnis, il y a des extraterrestres! Il y a des centaines de milliers de témoignages de gens qui ont vu de ces ovnis à travers le monde. Pour ma part, j'en ai vu à huit reprises.

Si l'on parle d'ovnis (objets volants non identifiés), c'est parce qu'ils sont d'origine extraterrestre (extra = en dehors; terrestre = de la terre). Si ces objets étaient purement terrestres, on n'en parlerait même pas. Des milliers de témoignages disent les avoir vus zigzaguer ou disparaître subitement, ce qui suppose qu'ils arrivent à se déplacer plus vite que ce que notre vue est capable de suivre.

Les extraterrestres, s'ils se manifestent à nous, c'est qu'ils ont des raisons de le faire : ou ils veulent savoir ce que nous sommes, ou ce que nous sommes devenus, ou ils cherchent à nous apprivoiser petit à petit, ou ils font ce que l'extraterrestre a dit à Raël en décembre 1973 : "Notre seule aide se bornera à apparaître dès à présent de plus en plus fréquemment afin de sensibiliser les gens au problème et de leur donner envie de prendre connaissance de la vérité que vous leur transmettrez. Progressivement, grâce à des apparitions de plus en plus fréquentes nous arriverons à ce que l'opinion publique soit sensibilisée, et à ce que nos apparitions ne déclenchent plus une adoration stupide, mais un désir profond de rentrer en rapport avec nous pour les populations." (Le livre qui dit la vérité, pp. 134-135, Édition du Message, 1974). Les derniers mots évoquent un motif altruiste.

Nous conviendrons facilement que les extraterrestres ne vivent pas dans les nuages. Ils ont forcément une vie organisée quelque part sur une planète d'où ils partent pour se manifester à nous, un lieu où la sagesse a fini par triompher, puisqu'ils ne s'attaquent pas à nous.

Pourquoi se refuserait-on à considérer qu'une civilisation extraterrestre qui serait à l'origine de la vie sur terre, aurait choisi de réaliser un contact avec ses créatures, seulement quand celles-ci seront prêtes, plutôt que de compter sur des messages intersidéraux, difficiles à comprendre pour les terriens, pour fournir des preuves, comme certains en font l'hypothèse?

Et si le questionnement qui précède est valable, pourquoi refuserait-on de faire le lien entre l'apparition d'ovnis et le message reçu par Raël? Parce que certains journalistes ne veulent pas faire ce lien? Et que ceux-là s'efforcent de discréditer ceux qui y croient? Il n'y a pas que le monde médiatique qui peut avoir raison. La vérité révélée ne devrait-elle pas avoir préséance sur la vérité colorée par des intérêts particuliers? Sait-on par exemple que dans les jours qui précèdent une conférence de Raël dans des pays où le Mouvement raëlien cherche à s'implanter, il y a la plupart du temps une recrudescence de manifestations d'ovnis?

Personne n'est obligé de croire aux ovnis et aux extraterrestres. Pour ma part, j'ai fait mon choix : pour moi, ils sont les créateurs dont parle la Bible.

Pourquoi une révélation s'appuyant sur une présence d'objets dans le ciel ne pourrait pas être renforcie par une révélation transmise avec des mots, et vice-versa. Pourquoi se contenterait-on de la moitié d'une explication? En décriant la deuxième et en visant Raël, pourquoi les ufologues tiennent-ils tellement à limiter leur quête de vérité?

J'ai une photo d'un ovni qui date de l'époque où les caméras produisaient des photos de forme carrée et où la technique "Photoshop", qui permet de corriger les photos, n'existait pas. Je l'ai déjà montrée à Raël en lui demandant si cet ovni ressemble à celui dans lequel il dit avoir voyagé et dont un modèle a été reproduit à Valcourt. Après quelques secondes d'analyse de ce qu'on y voit, il a dit "C'est exactement cela.". Si Ken McCracken souhaite la voir, il peut communiquer avec moi à l'adresse suivante : jeanroland@aei.ca. Plus même, je lui faciliterai un contact avec Raël s'il tient encore à lui poser des questions.

Jean Roland Dussault,
ex-député de Châteauguay et
membre du clergé raëlien



Italie : Religions

Le père mexicain Alvaro Corcuera nouveau président des Légionnaires du Christ

AFP 22 janvier 2005

[Texte intégral]

ROME - La congrégation religieuse des Légionnaires du Christ, proche du Vatican, a élu la semaine dernière à sa tête le religieux mexicain Alvaro Corcuera, 47 ans, a-t-on appris lundi de source officielle.

Recteur du collège supérieur des Légionnaires du Christ à Rome depuis 1987, le père Corcuera succède à son compatriote, le père Marcial Maciel Degollado, 84 ans, fondateur de la congrégation en 1941, et qui a souhaité laisser cette charge à un autre après l'avoir exercée pendant 64 ans, a précisé à l'AFP un porte-parole.

Le père Maciel est accusé d'abus sexuels par d'anciens membres de sa congrégation et ces plaintes ont été relancées fin décembre auprès du Vatican, a annoncé l'agence catholique Adista.

"Il me semble que cette fois l'affaire a été prise au sérieux", a écrit aux plaignants l'avocate canoniste Martha Wegan le 2 décembre dernier. Elle leur a précisé que le Vatican avait chargé un "promoteur permanent de justice" de vérifier si les victimes veulent poursuivre la procédure.

Le père Maciel Degollado a toujours récusé ces accusations.

Il a été chaleureusement reçu au Vatican par le pape Jean Paul II le 30 novembre dernier à l'occasion du 60ème anniversaire de son ordination.

La congrégation des Légionnaires du Christ compte aujourd'hui quelques 500 prêtres et 2.500 séminaristes. Active dans 20 pays, elle gère 12 universités, pour la plupart en Amérique latine, mais les deux plus importantes sont à Rome et à Madrid.



Canada : Actualités diverses

L'enquête préliminaire de Daniel Cormier s'étire

Cyberpresse, 25 janvier 2005 par Christiane Desjardins

[Texte intégral]

Voir l'article d'Août2004

On va de réplique en réplique à l'enquête préliminaire de Daniel Cormier, si bien que l'après-midi d'hier n'aura pas été suffisant pour clore cette enquête qui en était à sa 16e journée d'audience. L'exercice devrait se conclure le 8 février en « 32 minutes », deux pour la Couronne, et 30 pour Cormier.


Cormier, 53 ans, est accusé de crimes sexuels à l'encontre d'une adolescente et d'une fillette. Il nie avoir eu des relations avec la première, qui avait 16 ou 17 ans au moment des faits allégués. En ce qui concerne la seconde, il soutient qu'il avait le droit d'avoir des relations sexuelles avec elle, puisqu'il l'a épousée alors qu'elle avait 10 ans, et lui 47.

Fondateur d'une église évangélique, du Parti de la sagesse, et ex-candidat à la mairie de Montréal, Cormier se défend seul. Pour préparer sa défense, il s'est inscrit à des cours de sciences juridiques à l'Université du Québec. Il a plaidé pendant trois longues journées au terme de son enquête préliminaire, essentiellement pour démontrer, en invoquant toutes sortes d'arguments constitutionnels, qu'on ne peut l'accuser de crimes sexuels envers la fillette, puisqu'elle est sa femme.

Le mariage aurait été célébré par le bras droit de Cormier dans son église et dans son parti. Cormier a fini sa plaidoirie vendredi après-midi, et la Couronne a alors plaidé pendant une heure. Mais comme Cormier voulait répliquer, le juge André Perreault a reporté la suite des plaidoiries à hier. Le tout devait se conclure en une heure tout au plus. C'était mésestimer Cormier.

Hier, Cormier a parlé pendant près de deux heures, en replongeant dans les mêmes arguments qu'il sert depuis le début. Selon lui, les accusations sont un non-sens, c'est comme si on accusait un individu d'introduction par effraction dans son propre domicile. Le juge André Perreault l'a relancé à quelques reprises, en lui demandant de préciser certaines choses. À 16 h 35, Me Anne-Andrée Charrette a commencé à répliquer à la réplique de Cormier. Après 15 minutes, le juge a mis fin à la séance.



Inde : Amma

Guérison et Les enfants nés du sankalpa d'Amma

Document transmis par un correspondant, 25 janvier 2005 suite à la mise en ligne de Centre AMMA : pas de dérive sectaire

[Texte intégral]

Extrait de AMMA la Mère de la Béatitude Immortelle - Sa biographie

Shakti Prasad
Hassanou Kounjou, un musulman, épousa Soubaïda quand elle avait seize ans. Seize autres années passèrent sans qu'elle parvienneà mettre au monde un enfant ; elle avait maintenant trente-deux ans. Son mari, après avoir suivi de nombreux traitements pour une blessure à la jambe qui s'était infectée, vint voir Amma, en 1977.

Par sa grâce la plaie fut totalement guérie et, entretemps, Soubaïda était elle aussi devenue une fervante dévote.Comme elle avait perdu tout espoir d'avoir un enfant, elle n'avait jamais ouvert son coeur à Amma à ce sujet. Le diagnostic des médecins disait qu'elle ne pouvait concevoir d'enfant sans avoir été opérée au préalable. Un jour pourtant, comprenant son état intérieur, Amma lui dit : " Tu es triste parce que tu n'as pas d'enfant même après tant d'années. Amma va t'en donner un." Peu de temps après, Soubaïda était enceinte. Elle conçut son premier enfant en 1978, à trente-deux ans, après seize ans de mariage. Ce fut un événement extraordinaire pour les villageois et pour sa famille. Craignant les protestations et les insultes de la communauté musulmane, Soubaïda et son mari gardèrent secrète l'origine de cette grossesse.

En 1979, elle mit au monde un garçon resplendissant. Les parents le nommèrent Ansim, Les voisins l'appelèrent Manikantan et Amma lui donna le nom de Shakti Prasad. C'est un enfant étonnant qui rayonne et est doté d'une vitalité inhabituelle. Il attire l'attention de tous. Seule Amma connaît son brillant avenir.
À propos de la naissance et du futur de ces enfants, Amma dit : "Pendant que je médite, un pouvoir émane de moi et pénètre dans le ventre de la mère. Cest ainsi qu'elle se retrouve enceinte. Certains de ces enfants deviendront sannyasins, d'autres mèneront une
vie de famille. Mais quel que soit l'endroit où ils vivront, ils se tourneront tous un jour ou l'autre vers la spiritualité
."

À ces mots, nombre de ces mères s'attristèrent en pensant que dans quelques années elles perdraient leur enfant, le jour où il déciderait de se consacrer au service de l'humanité. Amma leur en promit donc un deuxième qui répondrait à tout ce que les parents attendent généralement de leur enfant, c'est-à-dire qu'il ait une bonne situation et mène une vie de famille. Dans les années qui suivirent, ces mères furent bénies par la naissance d'un deuxième enfant.



Inde : Amma

Guérison d'un médecin

Document transmis par un correspondant, 25 janvier 2005 suite à la mise en ligne de: Centre AMMA : pas de dérive sectaire

[Texte intégral]

S. Gangadharan Vaidyar
S. Gangadharan Vaidyar est un médecin compétent et réputé qui pratique l'ayourvéda à Aluva, à cent trente-cinq kilomètres de Vallickavou. Sa femme et lui sont d'ardents dévots d'Amma.
En 1986, le Dt Gangadharan souffrait d'une névralgie aiguë à la nuque. Jour après jour, la douleur empirait jusqu'à devenir intolérable
Il raconte :
" Bien que médecin expérimenté en ayourvéda, je me trouvais dans l'incapacité d'établir un diagnostic et de me guérir de cette douleur. Pour l'atténuer un peu, je portais une minerve, mais cela devint si atroce que je décidai de consulter un ostéopathe. La veille du rendez-vous, je me rendis à l'ashram. C'était un dimanche et il y avait beaucoup de monde. Quand vint mon tour j'entrai dans le temple où Amma était assise en Dévi bhava."

" Après m'être prosterné à ses pieds, je lui parlai avec hésitation de la douleur aiguë dont je souffrais depuis longtemps et pour laquelle j'avais suivi différents traitements: Avec beaucoup d'affection, elle frotta deux ou trois fois de la main gauche l'endroit qui me faisait si mal et me réconforta. Après avoir reçu sa bénédiction, ma femme et moi rentrâmes à la maison où nous arrivâmes vers minuit avec toujours cette douleur atroce. Mais j'étais si fatigué par le voyage que je m'endormis aussitôt. Le lendemain matin quand je me levai, je fus stupéfait de constater que la névralgie avait disparu et jusqu'à ce jour, elle n'est jamais revenue."



Sénégal : A.M.O.R.C

L'Amorc revendique l'héritage de la tradition Rose Croix

Le Soleil, 25 janvier 2005 par Jean Pires

[Texte intégral]

Mouvement philosophique et initiatique : L'Amorc revendique l'héritage de la tradition Rose Croix

Dakar - Le responsable mondial de l'Ordre de la Rose-Croix AMORC vient d'achever une visite au Sénégal, du 20 au 24 janvier 2005, dans le cadre de tournée régulière effectuée dans les pays de la sous-région. M. Christian Bernard a tenu un point de presse au Méridien Président en compagnie des membres rosicruciens Sénégalais et Ivoiriens, une occasion saisie pour présenter l'AMORC, un mouvement qui a traversé les siècles, mais encore mal connu en Afrique où il s'est implanté depuis 10 ans.

A l'occasion de sa visite au Sénégal, du 20 au 24 janvier, de M. Christian Bernard, Responsable mondial de l'Ordre de la Rose-Croix Amorc, a présenté le mouvement qu'il dirige lors d'une conférence de presse. L'Association culturelle de l'AMORC Sénégal (Ancien et Mystique Ordre de la Rose Croix) a également fourni un bon dossier, quoique non exhaustif, sur le sujet de l'AMORC, une institution qui se définit comme " un mouvement philosophique, initiatique et traditionnel mondial ".

Les membres de cet ordre sont appelés communément " rosicruciens " et l'histoire mondiale retient de célèbres rosicruciens tels que Léonard de Vinci (1452-1519), René Descartes (1596-1650), Isaac Newton (1642-1727), Claude Debussy (1862-1918), Edith Piaf (1915-1963), entre autres.

L'AMORC se débat de nos jours, dans une bataille pour une reconnaissance entière au sein de l'opinion, pour une identification claire de son objectif, sans suspicion de sectarisme.

Il faut croire que la tâche est difficile. L'Amorc véhicule en effet une image d'ordre mystique et ésotérique ouvert aux seuls initiés. L'homme, de tout temps, a ainsi gardé une réserve prudente, voire une peur sourde face aux mystères qui ne relèvent pas de la croyance religieuse. Le mouvement des rosicruciens se proposent comme but, d'enseigner des connaissances, sans doute lourdes à porter pour le commun des mortels, puisqu'il est question de transmettre des savoirs philosophiques venus de l'Antiquité et se rapportant aux mystères de l'univers, de la nature et de l'homme. Se définissant comme un mouvement philosophique mondial, non sectaire, non religieux et apolitique, ouvert aux femmes, comme aux hommes et sans distinction de race, de religion ou de position sociale, l'Amorc serait certainement très attractive, si ce n'était cette image dévalorisante qui la poursuit et qui fait référence (à tort selon les rosicruciens) à des pratiques occultes qui sortent de l'ordinaire.

L'Amorc a relevé pour les dénoncer, l'existence de mouvements plus ou moins récents, intégrant dans leur appellation les mots " Rose croix " ou
" Rosicrucien ", dans le seul but d'en tirer un certain prestige. Pour l'Amorc, " ces mouvements sont des impostures et sont à l'origine de confusions et d'amalgames avec l'Amorc, héritier actuel de l'authentique Tradition Rose-Croix ". De ses origines traditionnelles (l'Ecole de Mystères de l'Antiquité) à son origine historique (XVIIe siècle avec la publication de " Fama Fraternitatis " en 1614), l'Ancien et Mystique Ordre de la Rose Croix, avec son sigle A.M.O.R.C. est une appellation en vigueur depuis 1909.

Selon les chiffres publiés par l'association, l'Amorc regroupe environ 30.000 membres dans sa juridiction française (France, Suisse, Belgique, Québec, DOM TOM et Afrique francophone) et près de 250.000 membres à travers le monde.



Belgique : Actualités diverses

8 février, Safer Internet Day

Saferinternet, 25 janvier 2005

[Texte intégral]

Communiqué

La journée Safer Internet est célébrée dans 27 pays en Europe et dans le monde, le 8 février 2005. Cette journée représente l'engagement de la communauté globale à promouvoir un Internet plus sûr pour les usagers, surtout les jeunes et les enfants, en commençant par leurs parents et leurs éducateurs. Les événements de cette journée sont organisés sous les auspices de Madame Viviane Reding, Commissaire européenne à la Société de l'Information et aux Media.

Insafe, une initiative d'European Schoolnet
Les événements du 8 février sont coordonnés par le réseau Insafe, une initiative d'European Schoolnet, co-financé par le programme Safer Internet de la Commission Européenne. Insafe coordonne la sensibilisation à la sécurité sur Internet, à travers l'Europe et en partenariat avec les plate-formes nationales Safer Internet. Le 8 février, Insafe ouvrira officiellement son portail Internet www.insafe.eun.org et démarrera en même temps une newsletter.

Concours: racontez une histoire
La journée Safer Internet sera aussi l'occasion de lancer un concours de scénarios, patronné par la Commissaire Reding. Les enfants de 9 à 15 ans sont invités à écrire des histoires digitales sur le thème de la sécurité sur internet, ceci au plus tard pour la mi-mai 2005. Les gagnants nationaux des 17 pays participant à l'organisation de ce concours, seront eux-mêmes nominés pour la grande finale prévue en septembre. Le scénario gagnant sera publié sous forme d'un livre illustré pour les enfants, et sera diffusé à travers le monde!
La Belgique aussi participe: cfr www.saferinternet.be

La plate-forme belge Safer Internet
En Belgique, c'est le CRIOC (Centre de recherche et d'information des organisations de consommateurs) qui coordonne la plate-forme Safer Internet. Celle-ci prépare actuellement une vaste campagne de 18 mois pour sensibiliser les jeunes internautes à une approche intelligente de la navigation en ligne. Il s'agit que les jeunes internautes apprennent eux-mêmes à gérer les risques et à déjouer les pièges de l'information virtuelle.

Dans cette tâche, le CRIOC a pour partenaires:
" Child Focus, en vue d'alerter les mineurs des contacts éventuels avec des personnes mal intentionnées à leur égard, via Internet.
" Le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme, pour avertir les jeunes de l'existence de sites incitant au racisme et toute forme de discrimination.
" Le Centre d'information et d'avis sur les organisations sectaires (CIAOSN), qui constate également sur Internet des dérives en matière de recrutement de jeunes dans des sectes nuisibles.
" L'Internet Service Provider Association (ISPA) qui met au point un programme "Net-alert" de filtrage et de cotation des sites Internet.

Depuis les problèmes de consommation jusqu'aux risques relatifs à l'intégrité des mineurs, toutes ces organisations déjà actives dans la prévention et l'éducation à Internet, travailleront donc de concert. Elles seront ainsi plus efficaces pour sensibiliser les jeunes comme leurs parents, et ainsi réduire la fracture numérique qui sépare les générations.

Déroulement de la campagne de sensibilisation
" D'avril à juin 2005: sensibilisation des éducateurs (parents et enseignants).
" 15 mai 2005: délai pour la remise des travaux des participants au concours européen
" De septembre à décembre 2005: sensibilisation des enfants en âge d'école primaire.
" De janvier à mars 2006: sensibilisation des adolescents (12-17 ans).
" En mai 2006 aura lieu un symposium réunissant toutes les parties concernées par cette initiative.

Le site web de campagne
Le site www.saferinternet.be sera en ligne dès le 8 février. Il présentera les risques majeurs tels que la pornographie enfantine, les discriminations, les dérives sectaires, les pratiques commerciales déloyales, et tout autre contenu nuisible de sites en ligne, accessibles aux mineurs. Ce site s'enrichira progressivement de différentes parties:
" l'information sur le concours (conditions de participation, etc).
" des pages ludiques pour les enfants, avec des jeux en ligne dès mars 2005.
" des pages destinées aux éducateurs, avec dès le 13 avril, des fiches techniques et un forum permanent modéré; un chat on line pour les adultes sera organisé en mai;
" des fiches pédagogiques à partir de septembre 2005;
" des pages destinées aux adolescents, activées dès janvier 2006.

Appel aux collaborations
Ce projet est suivi par un comité d'experts. Toute autre personne intéressée à contribuer d'une manière ou d'une autre à cette campagne, en tant que parent, enseignant, éducateur, journaliste ou autre intervenant, peut prendre contact avec le CRIOC:

Coordination du projet: Pascale Recht 02/547.06.43
Contacts presse: Antoinette Brouyaux, 02/547.06.04 - press@crioc.be
CRIOC, rue des Chevaliers, 18 - 1050 Bruxelles
Bibliothèque ouverte au public le mercredi et le jeudi de 9h à 16h.



Canada : Raël

Portrait critique d'un gourou

Dernière heure, 26 janvier 2005

[Texte intégral]

En lisant le livre Raël, Voleur d'âmes : biographie d'un menteur, on se doute que l'auteure, Maryse Péloquin, ne porte pas le gourou des raëliens dans son cœur.

ENTREVUE Par Alain Menier

Claude Vorilhon, le grand chef des raëliens, continue de faire parler de lui. Récemment, l'auteure Maryse Péloquin a publié Raël, voleur
d'âmes : biographie d'un menteur
, un ouvrage critique sur le prétendu maître spirituel.

Quand on lit le titre du livre que vient de publier Maryse Péloquin, on se doute immédiatement que l'auteure ne porte pas le gourou des Raéliens dans son cœur. Mais quand on termine la lecture des 400 pages excessivement bien documentées de Raël, voleur d'âmes : biographie d'un menteur, on a vraiment l'impression d'avoir assisté à un dynamitage en règle du fondateur de cette religion. En plus de situer Claude Vorilhon - l'homme qui se fait appeler Raël - dans un contexte historique et géographique, de souligner une incroyable quantité de contradictions dans ses ouvrages, elle réussit même à mettre en lumière les écrits qui ont vraisemblablement inspiré le " prophète ".

- Maryse Péloquin, les recherches que vous avez effectuées sur Raël sont impressionnantes. Combien de temps avez-vous mis pour assembler une telle quantité d'information ?
- Ça fait environ 10 ans, de façon sporadique, que je fais des recherches sur Claude Vorilhon. Je me suis intéressé à la question, quand j'ai vu ma sœur - une personne sensible en quête spirituelle - devenir raélienne. Mais je n'avais pas pour but de faire un livre dès le départ. Je cherchais simplement à comprendre ce qui l'intéressait dans cette doctrine. J'ai décidé d'écrire un livre il y a deux ans seulement. Premièrement parce que j'avais déjà une très grand quantité d'informations, deuxièmement, parce que des problèmes de santé m'ont forcé à ne rien pouvoir faire d'autre que lire et faire de la recherche. Et troisièmement, parce que j'ai senti un certain dérapage dans le mouvement raélien.

- De quel dérapage parlez-vous ?
- Les Raéliens allaient distribuer des tracts et des crucifix de bois à la sortie des écoles, et le mouvement invitait les jeunes à venir participer à une cérémonie où l'on brûlerait les crucifix en question. Pour un groupe religieux qui exige la tolérance de leurs croyances, c'est un peu fort d'aller s'attaquer aux symboles d'une autre religion. Je ne suis pas une chrétienne pratiquante, mais ma mère, si. Et j'ai vu que ça lui faisait de la peine, d'autant plus qu'elle sait bien qu'une de ses filles est raélienne.

- Est-ce que votre sœur a lu le livre ?
- Je ne sais pas. J'ai gardé mon travail secret très longtemps, mais lorsqu'elle a découvert que j'allais publier ce livre, il y a quelques mois, sa réaction a été très forte. Dix fois pire que ce que j'imaginais. Elle a annoncé vouloir couper les ponts avec la famille. C'est ce que beaucoup de Raéliens font quand des proches montrent un esprit critique devant leurs dogmes.

- Vous avez rencontré beaucoup de Raéliens ?
- Oui. J'ai discuté avec plusieurs d'entre eux. Mais sous le couvert de l'anonymat. La critique est plutôt mal vue, chez les Raéliens. Depuis les purges des années 1990, quand Claude Vorilhon a expulsé tous ceux qui se posaient des questions, on marche droit. C'est crois ou va-t-en. La plupart des Raéliens que j'ai rencontrés ne font de toute façon que répéter ce que leur gourou leur dit, au gré de ses humeurs et des communications extraterrestres biannuelles. C'est un peu normal qu'ils soient pour le clonage, puisqu'au fond, intellectuellement, les Raéliens sont à toute fin pratique des clones.

- Est-ce que vous avez subi des… représailles, depuis la sortie de votre livre?
- Non. J'ai évité le Salon du livre, puisque des adeptes se sont présenté aux kiosques où étaient présents Serge Chapleau et Brigitte McCann, visiblement dans le but de les intimider. On ne peut certainement pas dire que les Raéliens ont fait preuve de violence, jusqu'à présent, mais quand Claude Vorilhon a quitté le Québec, récemment, il a dit à ses ouailles qu'ils devaient se faire plus dur pour défendre leurs croyances. Ça laisse songeur.

- Claude Vorilhon a quitté le Québec ?
- D'après mes informations, il séjourne surtout en Suisse. Il redevient un prophète nomade. Je crois qu'après l'histoire de Tout le monde en parle, où il s'est fait tirer la couette, il a senti la soupe chaude et a préféré aller voir ailleurs s'il y est. Claude Vorilhon a un très gros ego. Il aime beaucoup faire parler de lui, mais il manque rigoureusement de sens de l'humour quand on ne marque pas une adoration sans borne pour sa petite personne. On serait pourtant porté à croire qu'un " être supérieur " comme lui ne prendrait pas trop au sérieux les actions humaines…

- Vous dites que les Raéliens ne sont pas dangereux. Pourquoi cet " acharnement " sur Claude Vorilhon ?
- Je ne parlerais pas d'acharnement mais de réhabilitation de la vérité. Pour l'instant, les Raéliens ne sont pas violents ni dangereux pour eux-mêmes. Mais ils aspirent à pouvoir se mériter la vie éternelle sur la planète des Elohim que Claude Vorilhon affirme avoir visité. J'ai peur qu'un jour, ils utilisent les mêmes moyens pour voyager vers la planète de leurs créateurs que les gens de l'Ordre du Temple Solaire. La littérature raëlienne en expose la possibilité.

- Qu'est-ce qui vous a le plus surpris dans toute cette aventure ?
- Ce qui m'a le plus étonné, c'est que personne n'ait écrit ce livre avant moi ! C'est une des raisons qui m'ont fait attendre si longtemps. Mais ça ne se produisait jamais. Une autre chose qui m'a surprise, c'est le fait que personne en France n'ait jamais fait le travail de recherche sur la famille et sur les origines de Claude Vorilhon. Moi, à partir d'ici, j'ai réussi à trouver qui était son père, et c'est une des choses dont je suis le plus fière. Il m'a fallu tisser prudemment des liens et faire preuve de persévérance. Je peux vous assurer qu'il a bel et bien un père " terrestre ".

- En voyant le temps que vous avez passé à fouiller le passé et le présent de Claude Vorilhon, on pourrait dire à la blague que vous êtes une de ses plus dévouées chroniqueuses ?
- On ne peut certainement pas me reprocher de ne pas m'intéresser au personnage. J'ai fait toutes sortes de choses auparavant, mais c'est quand j'ai entrepris le processus de recherche et d'écriture que je me suis sentie presque… investie d'une mission. J'ai toujours voulu écrire et d'une certaine façon, Raël m'a ouvert une porte. Il me fallait bien un sujet pour m'animer…



Canada : Raël

"Pendant 25 ans, le silence s'est fait autour de l'existence de Claude Vorilhon et des Raëliens au Québec"

Le Courrier de Saint Yacinthe, 26 janvier 2005 par Denyse Beguin

[Texte intégral]

Maryse Péloquin, auteure d'une biographie sur Raël préfère ne pas être reconnue pour l'instant même si elle sait bien que la paix relative qui est la sienne actuellement devrait être de courte durée.

« Pendant 25 ans, le silence s'est fait autour de l'existence de Claude Vorilhon et des Raëliens au Québec. Le mouvement a pris de l'ampleur et le nombre de fidèles à joindre ses rangs augmentait régulièrement. Il faut en parler, ne serait-ce que pour empêcher qu'il y ait de nouvelles victimes », dit la Maskoutaine Maryse Péloquin qui publiait récemment Raël-Voleur d'âmes, Biographie d'un menteur aux éditions Trait d'Union.

L'auteure a commencé à s'intéresser à Claude Vorilhon le jour où l'une de ses soeurs a annoncé qu'elle était devenue Raëlienne. La famille a longtemps espéré qu'il ne s'agisse que d'une autre des frasques de la plus « excentrique » des filles mais, c'était il y a plus de dix ans déjà et la dame en question est maintenant une Raëlienne convaincue. Lorsqu'elle a su que sa soeur Maryse avait écrit une biographie sur le chef de la secte à laquelle elle appartient, elle a décidé de rompre les ponts définitivement avec la famille.

« Je me suis intéressée au mouvement d'abord à titre personnel, pour comprendre ma soeur. Comme le sujet était tabou dans la famille, je gardais mes observations pour moi. Je lisais tout ce que je trouvais sur le sujet, j'écoutais les émissions de télé s'il y en avait et je lisais les écrits de Raël. « En 2002, lorsqu'il s'est mis à distribuer des croix de bois dans les cours d'école et à inciter les jeunes à les brûler, ce fut la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Pas à cause de mes convictions religieuses mais parce que si cet homme s'accordait le droit de critiquer les autres, pourquoi n'aurions-nous pas le droit, nous aussi, de dénoncer ses agissements? « J'avais accumulé beaucoup d'information, je me suis dit « je passe à l'action ou je jette tout ». J'ai vécu alors un « rush » d'écriture intense tout en poursuivant mes recherches. J'ai décidé de découvrir qui était le père de Claude Vorilhon. « J'ai tissé des liens avec des gens en France. Ce fut un long processus puis, petit à petit, les éléments recueillis ici et là se sont recoupés et je suis remontée jusqu'au père de Claude Vorilhon, Marcel Heimendinger, un homme marié qui avait deux filles et qui fut l'amant de Colette, sa mère. »

Des Raëliens

« Un Raëlien ne fume pas, ne boit pas d'alcool, pas de café et il tente de rentrer en communication avec les Elohim par la méditation, régulièrement. Mais, il n'y a que Vorilhon qui réussit à communiquer avec eux. Dans son 2e livre, il dit à ses disciples qu'ils peuvent essayer mais indique du coup qu'ils n'y arriveront pas.

« Les Raëliens du Québec (ils sont entre 300 et 400 d'après les estimations de Maryse Péloquin) se réunissent tous les étés près de Valcourt et ils se rencontrent sur une base mensuelle le reste de l'année. « Nous sommes la conscience du monde, leur dit régulièrement Raël, narcissique et paranoïaque qui est prêt à tout pour étendre son pouvoir. « Comme très peu de gens adhèrent maintenant au mouvement au Québec, en Suisse ou en France où il est brûlé, il s'attaque depuis quelque temps à l'Asie et au continent africain. « Ses adeptes ne peuvent se contenter du statu quo, puisqu'ils sont supposés sauver le monde. Ils ont besoin de voir leur chef progresser, amener d'autres personnes à joindre leurs rangs. Il est pour eux le dernier prophète à venir sur terre. Il ne peut donc pas s'asseoir sur ses lauriers », indique Maryse Péloquin. Raël relate ses périples dans la revue du mouvement intitulée Contact. Dans une édition récente, il est question de l'Afrique. Un extrait : « Il (Raël) nous a dit combien Il était surpris de voir tellement de filles raëliennes heureuses même si de nombreuses (sic) d'entre elles n'ont plus de clitoris après avoir subi cette vieille pratique coutumière barbare qu'est l'excision. (...) Il nous a dit que la prochaine fois que l'on se sent triste et un peu déprimé pour une quelconque raison de rien, nous devrions faire un arrêt et penser à ces femmes qui mordent dans la vie avec sourire et amour et pourtant n'ont pas de clitoris. Il a mentionné aussi qu'Il a demandé à Brigitte (Boisselier) de travailler sur la réparation de clitoris en utilisant les cellules souches. Une fois que ce sera fait, nous mènerons une campagne en Afrique disant que s'ils continuent à pratiquer l'excision, Brigitte les fera repousser. »

Une longue suite de contradictions

Plusieurs chapitres du livre de Maryse Péloquin mettent en lumière les nombreuses contradictions de Raël dans ses discours et dans ses écrits. L'auteure a fait un travail d'analyse et de recoupement titanesque.

Quand Raël a commencé à se faire connaître, parler d'extraterrestres était à la mode, dans l'air du temps et il a profité allègrement de cet état de chose, constate-t-on à la lecture du livre de Maryse Péloquin. « Raël a pigé dans les textes de nombreux auteurs pour bâtir ses histoires dont ceux de Jean Sendy, de Robert Charroux et de Brinsley Le Poer Trench. « Et, il s'amuse régulièrement à déformer la réalité afin de donner du poids à ses affirmations. Par exemple, citant dans un de ses livres le docteur Paul Auger, il le fait passer pour un psychiatre alors qu'il était urologue, à l'hôpital Louis-Hippolyte-Lafontaine. » De son ancien collaborateur et bras droit, Victor LeGendre, un prêtre catholique défroqué qui avait joint les rangs du mouvement raëlien, il dira que c'était un individu profondément déséquilibré une fois que celui-ci aura quitté la secte. Il fut pourtant, précise l'auteure : « une bibliothèque humaine et il pouvait en faire profiter Claude Vorilhon en abondance. Le gourou s'en abreuvera tel un vampire. Il (LeGendre) servira son prophète pendant plus de 20 ans ». Au début de son livre, Maryse Péloquin avertit ses lecteurs d'une menace qui pèse sur eux s'ils prennent plaisir à lire son livre et surtout, s'ils arrivent à tirer les mêmes conclusions qu'elle sur Raël, une fois toute cette information digérée. Une menace qui provient des Elohim eux-mêmes, transmise bien évidemment par la bouche de Raël : « Et ceux qui agissent contre le Guide des Guides et essaient de l'empêcher de mener à bien sa mission ou qui le côtoient pour semer la discorde parmi ceux qui le suivent verront également leur vie devenir un enfer et ils sauront pourquoi, sans que rien ne paraisse être dû à quelque chose venu d'en haut, maladies, ennuis familiaux, professionnels, sentimentaux et autres envahiront leur existence terrestre en attendant la punition éternelle. » Vivement le chaos!

Raël-Voleur d'âmes par Maryse Péloquin Éditions Trait d'Union, 2004



Angleterre : Opus Dei

L'Opus Dei se voit confier une église en Grande-Bretagne

AFP, 28 janvier 2005

[Texte intégral]

LONDRES - L'organisation ultra-conservatrice catholique Opus Dei a annoncé vendredi que la responsabilité d'une église de Londres lui avait été confiée.

Un porte-parole de l'Opus Dei (Oeuvre de Dieu) a précisé à l'AFP que la paroisse de Swiss Cottage était la seule au Royaume-Uni relevant de ce groupe.

L'Opus Dei, fondé en 1928 par l'Espagnol José Maria Escriva de Balaguer, est l'un des plus puissants groupes d'influence laïc de l'Eglise catholique, fort de 80.000 membres et d'innombrables sympathisants actifs sur les cinq continents.

Le pape Jean-Paul II l'a doté en 1982 d'un statut unique faisant de lui un diocèse à part de l'Eglise, sans territoire.

Ses détracteurs jugent qu'il fonctionne comme une secte, est élitiste et infiltre tous les centres de pouvoir.

En Grande-Bretagne, la ministre travailliste de l'Education Ruth Kelly a admis le 20 janvier être proche du groupe. Elle refusé de rompre ce lien, estimant qu'il s'agissait d'une affaire privée.



Albanie : Religions

Les autorités tentent de renforcer leur contrôle sur les sectes et l'éducation

AFP, 28 janvier 2005 par Briseida Mema

[Texte intégral]

TIRANA - Les autorités albanaises souhaitent renforcer leur contrôle sur les sectes et l'activité religieuse en général et ont ordonné récemment la fermeture d'une dizaine d'écoles qui donnaient des cours d'instruction religieuse sous couvert d'enseignement professionnel. "Ces écoles, outre des cours de langue, d'informatique ou autre, enseignaient aussi la religion sans autorisation", a indiqué à l'AFP Vladimir Lame, porte-parole du ministère de l'Education.

"Les autorités préparent une loi pour contrôler les activités religieuses, y compris celles des communautés et des sectes", a indiqué de son côté Ilir Kulla président du comité gouvernemental pour les questions religieuses. Parmi les établissements qui ont été fermés figurent ceux des Soeurs angéliques de Saint Paul à Milot (nord), le Centre du fond de la solidarité islamique (IAPJP) à Vora (centre) et à Gjirokaster (sud), ainsi que les institutions d'une fondation qui se déclare chrétienne, "Les jeunes avec une mission". Les cours de religion y étaient généralement donnés par des ressortissants étrangers, munis d'autorisations du ministère du Travail généralement périmées tandis que certains ne disposaient même pas de permis de travail.

"Ces institutions ont réussi à attirer un grand nombre de candidats en proposant de bas tarifs voire même des cours gratuits", a indiqué M. Lame. "Le plus inquiétant est qu'elles étaient dirigées par des représentants de sectes qui essayent d'échapper au contrôle des communautés religieuses traditionnelles albanaises", a souligné M. Kulla. Au moins 1.080 ressortissants étrangers s'occupant de questions religieuses, ont obtenu en 2004 un permis de séjour en Albanie dont 15 % originaires de pays musulmans. Mais, selon la police, des étrangers appartenant à différentes sectes s'efforcent d'échapper à tout contrôle.

De fait, l'Albanie est devenue au cours des dernières années une plaque tournante pour diverses organisations suspectes dont certaines ont même été impliquées dans des activités criminelles. La police albanaise, en collaboration avec les services de renseignements d'autres pays, a ainsi arrêté et extradé plus d'une dizaine de personnes liées aux groupes terroristes d'Oussama ben Laden.

Les autorités albanaises s'inquiètent de la présence dans le pays d'imams venus d'autres pays tandis que parallèlement de jeunes albanais quittent le pays pour aller étudier l'Islam à l'étranger. "Ils risquent d'y acquérir une formation religieuse, éthique et politique allant à l'encontre de la tradition albanaise", a estimé Selim Muça, chef des Musulmans albanais. Pour assurer elles-mêmes l'étude de l'Islam, les autorités musulmanes d'Albanie ont demandé l'ouverture d'une université islamique.

"Cette université est indispensable", a estimé Selim Muça, le chef des musulmans albanais. Les autorités musulmanes souhaitent que cette université soit dirigée exclusivement par des spécialistes et pourraient demander d'interdire que des ressortissants étrangers y exercent de quelconques responsabilités. L'Albanie où la religion était interdite à l'époque communiste est généralement considérée comme un exemple de tolérance entre les trois principales religions, musulmane, orthodoxe et catholique.



Madagascar : Apokalipsy

Pasteur Mailhol :Retour de Suisse

La Gazette, 29 janvier 2005

Le chef de la secte Apokalipsy, le pasteur Mailhol est rentré de Gnève (Suisse) mercredi, au bout d’un mois d’absence. L’homme s’était rendu dans la Confédération Helvétique pour étudier les conditions « de l’expansion du culte Apokalipsy à l’étranger ». Lors d’un rassemblement de ses fidèles, ce jour à Itaosy-Anja-vanjava, le pasteur fera un rapport sur ce déplacement outre-mer. Signalons que ce dirigeant de secte avait prédit son accession à la Présidence de la République de Madagascar en 2013.

Beaucoup pensent à une déclaration fantaisiste.



Canada : Raël

Elohim Gratton

Le Soleil de Châteauguay, 29 janvier 2005 par Michel Thibault

[Texte intégral]

Une mouche à feu volette dans le jardin en jetant des reflets oranges sur la neige, à moins vingt-cinq degrés : impossible. Il s'agit de toute évidence d'un objet volant non identifié. En un mot : un ovni.

Dans une lettre publiée dans nos pages la semaine dernière, l'ancien député de Châteauguay Roland Dussault, maintenant membre du " clergé raëlien", soutenait que " s'il y a des ovnis il y a des extraterrestres".

D'un habile coup de filet à papillons, je capture l'imposture de luciole posée sur un manche de pelle. Hon, c'est un vaisseau spatial ! Pop ! Le bruit en voie d'extinction d'une bouteille de vin qu'on débouche retentit et une créature apparaît. À l'exception de l'herbe qui tapisse tout son corps, elle ressemble au commun des mortels. Sur un ton jovial, elle me lance : " Salut Terrien ! Je m'appelle Elohim Gratton. Vous n'auriez pas une goutte de Vitagro ?"

Satellipopette ! Elohim m'apprend qu'il est le fruit de manipulations génétiques qui en ont fait un être à moitié végétal lui permettant de se nourrir des rayons du Soleil comme un bégonia.

" On a sur Terre un habitant qui trouve que les Elohim, eux autres ils l'ont l'affaire !", glisse-je à l'extraterrestre. " Il prétend que vous l'avez contacté en 1973 et que vous l'avez choisi comme messager."

Elohim m'a raconté que sur sa planète une coutume veut qu'on kidnappe une personnalité ou un être original en guise d'initiation la première année de Zrkowp !uw, l'équivalent du cégep humain. " On a la même tradition ici mais on ajoute au butin un ou deux camions de bière", ai-je noté. " Nous autres, c'est le Vitagro."

Elohim a soutenu que Raël avait été capturé par des étudiants de sa planète sur le party. " Ils lui ont raconté toutes sortes de niaiseries."

S'ils avaient eu à choisir un porte-voix, les Elohim auraient opté pour quelqu'un de plus modeste, a allégué le visiteur. " S'autoproclamer pape et se faire appeler Sa Sainteté, franchement !"

Comme le soutiennent les raëliens, Elohim Gratton confirma que sa civilisation était très avancée sur le point technologique. " Écoute, on est vraiment capables de voyager à la vitesse de la lumière alors on a aucun problème à transmettre nos messages nous-mêmes", a-t-il lancé.

Mais pourquoi ne se font-ils pas inviter à Tout le monde en parle pour qu'on connaisse la vérité sur ET une fois pour toutes ?

" J'habite dans la galaxie voisine de Proxima du Centaure. À la vitesse de la lumière, ça prend quatre ans venir ici. Aller-retour, c'est huit ans. Ça coûte une fortune et on n'a pas que ça à faire", explique Elohim Gratton. " J'ai une famille à m'occuper. "

Il a ajouté que les habitants de sa planète avaient d'autres priorités qu'investir des milliards dans l'exploration d'une lointaine boule bleue. " Récemment, y'a eu des vents solaires terribles, un véritable tsunami d'ondes mortelles, qui ont fait des centaines de milliers de victimes. Ça passe avant tout."

Justement, il devait retourner vite fait à la maison. Zut, il a pas le temps d'aller vous voir en personne pour confirmer mes dires...



France : Raël

Poursuite judiciaire de Raël contre un ami d'enfance: jugement le 14 mars

AFP, 31 janvier 2005

[Texte intégral]

PARIS - Le gourou de la secte des raëliens, Claude Vorhilon alias Raël, a poursuivi lundi pour diffamation un de ses amis d'enfance qui avait mis en cause la sincérité de ses convictions devant le tribunal de grande instance (TGI) de Paris qui rendra son jugement le 14 mars.

Le différend entre les deux hommes porte sur les propos tenus par l'ami d'enfance du gourou, Roland Chevaleyre, restaurateur à Ambert (Puy-de-Dôme), lors d'une émission de M6 intitulée "sectes, escrocs et manipulateurs" et diffusée le 10 avril 2001. Ce dernier rapportait une conversation qu'il avait eu avec Raël quatre ans auparavant et au cours de laquelle le leader du mouvement sectaire lui aurait avoué avoir menti sur les convictions qu'il professe depuis 25 ans. L'émission de M6 avait ensuite été diffusée sur un site internet spécialisé dans la lutte anti-sectes et dont l'éditeur, Xavier Martin-Dupont, était également poursuivi devant le TGI.

Selon Me Jean-Marc Florand, l'avocat de Raël, traiter ainsi le gourou de "charlatan, menteur et manipulateur est évidemment susceptible de porter atteinte à son honneur", d'autant que Roland Chevaleyre serait revenu sur ses déclarations dans un courrier adressé à Raël. L'avocat de M. Chevaleyre, Me Nicolas Brault, a réfuté cette affirmation. "M. Chevaleyre maintient ce qu'il a dit", a-t-il souligné, évoquant des menaces à l'encontre de son client. "Raël cherche à piéger votre juridiction pour faire reconnaître sa secte comme une religion", a-t-il ajouté.

Claude Vorhilon, ancien chanteur sans succès, affirme avoir rencontré des extra-terrestres, les Elohim, dans le cratère d'un volcan d'Auvergne en 1973. Le 14 mai 2003, Raël avait été débouté d'une première poursuite contre M. Chevaleyre devant le TGI de Clermont-Ferrand.



France : Raël

Kimbanguisme et raélisme.. compatibilité ?

Lu sur le Web, 31 janvier 2005

[Texte intégral]

Comme une façon d'alerter les kimbanguistes, en date du 16/12/2004, Mr. Xavier Martin-Dupont, webmaster du site www.Zelohim.org , fit circuler une information dans le forum du site www.Kimbanguisme.net faisant état des activités de sa Sainteté Raël, fondateur du mouvement raëlien, qui auront lieu en Afrique.

Selon cette information de Xavier Dupont, le mouvement raëlien est une secte soucoupiste qui enseigne que l'humanité a été créé par des petits homme verts (des extra-terrestres) qui auraient donné mission à Claude Vorilhon alias Raël de leur construire une ambassade. Et cette secte prétend se revendiquer du Kimbanguisme. Que faut-il déduire de cette revendication ? D'abord, il sied de signaler que le succès tout comme la réussite n'ont jamais été des parents pauvres. Ce qui veut dire que depuis 1921, le kimbanguisme a produit et continue à produire un capital affectif qui lui confère une acceptation auprès de l'humanité.

Partant, Simon Kimbangu fait prisonier, son oeuvre ne l'a pas été. Le réveil de conscience que cela a préconisé, a fait que beaucoup de leaders sont apparus à l'époque coloniale, se réclamant directement de Kimbangu (Mpadi) ou indirectement(Matswa, Toko et bien d'autres). D'où l'apparition des mouvements comme le Mpadisme, le Matswanisme, le Tokoïsme et le Ngunzisme).

Si le raëlisme veut aussi s'aligner, il nous reste de vérifier s'il y a des affinités. Ce qui, d'un regard lucide, parait difficile. Car, comment concilier le Raëlisme qui se prétend un athéisme avec le Kimbanguisme dont le fondement est basé sur la divinité. En outre, à suivre les grandes lignes du Kimbanguisme tels que tracées dans l'Essence de la Théologie Kimbanguiste et chercher à les rapprocher des grandes lignes du Raëlisme, on finit par conclure qu'on est en face de deux voies qui, jamais, auront à se croiser. Car là où Raël se permet, par exemple, d'ordonner comme prêtre le patron du magazine « playboy » tel publicité dans le site www.rael.org; parfois, ne cherchons pas ailleurs des causes qui font abattre sur l'humanité des désastres comme le «Tsunami ».

L 'humanité a besoin d'un renouvellement spirituel, de la justice entre les peuples, d'un assainissement des mours ; bref d'un retour à Dieu. C'est à cette tâche que s'attèle le kimbanguisme dont les principes éthiques se résument en cette trilogie : « AMOUR-LOI-OUVRES ». Ensuite, cette revendication nous amène à nous interroger sur son véritable origine et son fondement. Vient-elle à partir de Raël ou bien de ses disciples africains ? Une forme de démontrer l'inculturation du Raëlisme en Afrique ? Cette interrogation nous paraît importante dans la mesure où le message raëlien qui nie l'existence de Dieu et invite l'humanité à se détromper pour avoir cru à des dieux au moment où il ne s'agissait que des extra-terrestres rappelle bien le temps du paganisme, cette ancienne croyance polythéiste occidentale dont à peine les noms de divinités ont pu être conservés dans les jours de la semaine : -Dimanche : Jour du Soleil -Lundi : Jour de la lune -Mardi : Jour de Mars, dieu de la guerre -Mercredi : Jour de Mercure, dieu du commerce et des voyageurs -Jeudi : Jour de Jupiter, dieu des cieux -Vendredi : Jour de Venus, dieu d'amour et de la beauté -Samedi : Jour de Saturne, père de Jupiter; croyance que le christianisme a affronté dans son effort de tourner le regard de l'Occident vers Dieu.

Alors si le raëlisme suppose la résurgence de ce paganisme, pourquoi s'accrocher au kimbanguisme ? N'y t-il pas là une erreur dans le choix de repère ? Seul Xavier Martin-Dupont peut répondre, lui qui anime un site critique sur le raëlisme. Donc, point n'est besoin de prononcer l'incompatibilité entre le kimbanguisme et le raëlisme. Car, elle saute aux yeux.

Lisbonne, le 16 janvier 2005. Kalemba Manzo Constantino
(Ce texte se trouve dans le site www.kimbanguisme.net, rubrique "les kimbanguistes
répondent).



Vatican :Religions

Hommage du pape au fondateur des Légionnaires du Christ, accusé de pédophilie

AFP, 31 janvier 2005

[Texte intégral]

CITE DU VATICAN - Le pape Jean Paul II a félicité lundi le père mexicain Alvaro Corcuera, 47 ans, pour son élection à la tête des Légionnaires du Christ, une congrégation ultra-conservatrice proche du Vatican et rendu hommage à son fondateur, accusé de pédophilie. "J'ai plaisir de saluer tout particulièrement le père Marcial Maciel, votre fondateur et le père Alvaro Corcuera, élu récemment directeur général de la Congrégation des Légionnaires du Christ et du mouvement Regnum Christi", a écrit Jean Paul II dans un message aux légionnaires rendu public par le Vatican.

Le pape a rendu un hommage appuyé au père mexicain Marcial Maciel, 84 ans, accusé de pédophilie par plusieurs anciens membres de sa congrégation.

"Vous avez eu la chance de vivre 64 ans sous la conduite de votre fondateur. Ainsi vous avez grandi et vous vous êtes développés. Maintenant vous allez poursuivre votre chemin guidés par votre nouveau directeur général, mais vous allez encore bénéficier de la paternelle affection et l'expérience du père Maciel", a souligné Jean Paul II.

Fondée en 1941 au Mexique, La Légion du Christ est aujourd'hui établie dans 20 pays, revendique 500 prêtres (Légionnaires), 2.500 séminaristes et 65.000 membres et gère 12 universités.

Mais son image est tachée par les accusations de pédophilie portées contre le père Maciel par certains de ses anciens membres qui ont rejoint la Légion du Christ alors qu'ils étaient enfants.

Un d'entre-eux, José Barba, aujourd'hui professeur de l'Institut technologique de Mexico, affirme avoir subi des sévices sexuels alors qu'il avait 10 ans et a confié à l'AFP que d'autres séminaristes ont été traumatisés par leur passage dans la Légion.

Marcial Maciel récuse les accusations qui remontent aux années 50. Les plaignants expliquent leurs accusations tardives -1997 pour les premières- par la difficulté de rompre le silence, règle d'or des légionnaires.

Ces plaintes ont été relancées fin décembre auprès du Vatican. "Il me semble que cette fois l'affaire a été prise au sérieux", a écrit aux plaignants l'avocate canoniste Martha Wegan le 2 décembre dernier. Elle leur a précisé que le Vatican avait chargé un "promoteur permanent de justice" de vérifier si les victimes veulent poursuivre la procédure.

Officiellement, le père Maciel "a décliné sa réélection". D'après les experts, le Vatican, soucieux de préserver l'image de la congrégation, a fait pression pour qu'il cède la place. Son successeur a été élu le 20 décembre.