Actualités sur les sectes en juin 2004.

Nouvelle acropole Communiqué de l'association Attention Enfants
Landmark Dommages et intérêts refusés à Raël face à Ophélie Winter
Scientologie L'Etat assigné pour "faute lourde" dans l'instruction sur la Scientologie
Soka Gakkai (*) 02/06/2004 Harcèlement d'un journaliste
Sectes (*) URL 3/06/2004 Entrer dans une secte résulte-t-il d'un choix ? (URL)
Scientologie Des scientologues attaquent l'Etat
Raël (*) 06/06/2004 Le testament raélien
Raël Le mouvement raélien suisse compare le pape à Hitler
Communauté Saint Jean - Petits gris (*) 08/06/2004 La justice confie à la médecine le parricide de la Vieille-Ville
Sectes Assemblée Nationale - Question - Réponse
Scientologie Tom Cruise ouvre un centre de désintoxication pour les sauveteurs du 11/9
Soins Psy La communication facilitée critiquée
Témoins de Jéhovah Le comportement surprenant de parents témoins de Jéhovah
Spiritisme Il vend sa maison pour 5 000 $!
Nouvelle Acropole Mobilisation Les parents d'élèves manifestent contre la « secte »
Stop au cancer L'arène de Sabbah
Satanisme Rock, drogue et satanisme: cocktail mortel près de Milan
Sectes (*) 14/06/2004 La prison sans barreaux
OTS Procès en appel de Michel Tabachnik en juin 2005
Satanisme Des adorateurs de Satan suspectés de meurtres en série
Sectes et prévention (*) 15/06/2004 Dérives sectaires: La Mission interministérielle de lutte contre les sectes et le CNFPT signent une convention pour "organiser des actions de prévention" communes (doc PDF)
Sectes et prévention (*) 15/06/2004 Communiqué du CNFPT
Sectes Assemblée Nationale : Question - Réponse
Sectes Réunion internationale sur le New Age
Contre-réforme catholique Royalistes mais pas en odeur de sainteté
Témoins de Jéhovah L'interdiction des Témoins de Jéhovah à Moscou confirmée en appel
Scientologie La face cachée d'Interpol
New Age Mieux connaître le New Age
Témoins de Jéhovah Des familles d’ici au congrès des Témoins de Jéhovah à Québec
Sectes Assemblée Nationale - Question - Réponse (Philippe Vuilque)
Sectes Assemblée Nationale - Question - Réponse (Robert Lamy)
Sectes Assemblée Nationale - Question - Réponse (Jean-Marc Roubaud)
Mahara ji - Elan Vital - La Connaissance (*) 23/06/2004 Témoignage (doc PDF)
Scientologie Polémique autour de la scientologie et de l'Institut Hannah Arendt
Sectes et justice L'avocat face aux dérives sectaires Discours de Madame Nicole Guedj (doc PDF)
Sectes Aspects Juridiques et politiques : intervention Philippe Vuilque (doc PDF)
Témoins de Jéhovah Liberté religieuse: la Cour suprême se prononce
Témoins de Jéhovah Les municipalités doivent justifier le refus d'un permis pour lieu de culte

(*) Articles ou documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le Web

 



France :Nouvelle acropole

Communiqué

Attention enfant , 1er juin 2004

[Texte intégral]

Bonjour,

La secte la NOUVELLE ACROPOLE, est à nouveau très prolifique quant à sa distribution de tracts autour des établissements scolaires du 15ème, aux bouches de métro proches des mêmes établissements et au quartier latin. Le bac approche et les cours de philosophie de la NA reflreurissent !!

Notre Association "ATTENTION ENFANTS, pour la défense des enfants et des adolescents contre les agissements des sectes", afin de sensibiliser à nouveau la population, a décidé d'organiser à nouveau une manifestation devant les locaux de l'association la NOUVELLE ACROPOLE, 13 rue Péclet, 75015 PARIS, le JEUDI 10 JUIN à partir de 18 h 30.

Vous trouverez ci-joint copie du tract.

Passez l'information à vos amis et venez très nombreux.

Je suis à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Merci et à très bientot.

Christine ROSE



France :Raêl

Dommages et intérêts refusés à Raël face à Ophélie Winter

AFP , 2 juin 2004

[Texte intégral]

NANTERRE - Raël, gourou de la secte des Raéliens, qui réclamait en justice des dommages-intérêts à la chanteuse Ophélie Winter, qui avait déclaré dans une interview qu'il fallait "tuer Raël", a été débouté mercredi par le tribunal de grande instance de Nanterre.

Ophélie Winter, de son vrai nom Ophélie Kleerekoper, avait été assignée en justice par Raël, de son vrai nom Claude Vorhilon, pour "provocation publique, non suivie d'effet, à la commission d'un crime" dans une interview au magazine Max de mars 2003.

La direction et la société propriétaire étaient également poursuivies.

Dans l'article, à la question "Comme J-Lo (Jennifer Lopez, ndlr), penses-tu que le clonage est l'avenir de l'homme?", Melle Winter avait répondu "Non, je pense qu'il faut tuer Raël!".

Se considérant immortel et se présentant comme le demi-frère du Christ, Raël est un fervent adepte du clonage humain.

Dans son jugement de mercredi, le tribunal a estimé que la réponse d'Ophélie Winter était "une métaphore" et qu'"aucun élément intentionnel nécessaire à la commission du délit ne peut être relevé".

La 1ère chambre du tribunal a de plus condamné Raël à payer à Melle Winter, à la direction de Max et à la société propriétaire, et ce "au titre de l'équité", une indemnité de 2.000 euros chacun.



France : Scientologie

L'Etat assigné pour "faute lourde" dans l'instruction sur la Scientologie

AFP , 2 juin 2004

[Texte intégral]

PARIS - Quinze scientologues ont assigné l'Etat devant le Tribunal de grande instance de Paris pour "faute lourde" estimant sa responsabilité engagée dans le "dysfonctionnement de la justice" alors qu'ils sont mis en examen depuis douze ans, ont-ils annoncé mercredi à l'AFP. Dans une assignation signifiée par huissier le 19 mai et dont l'AFP a eu connaissance, quinze membres de l'Eglise de Scientologie poursuivis depuis 1992 pour "escroquerie" et "exercice illégal de la médecine" demandent au tribunal de condamner l'Etat à leur verser un total de près de 3,5 millions d'euros de dommages-intérêts.

Les plaignants "sont l'objet d'une instruction pénale pendante depuis 1989 (...) en violation du droit a être jugés dans un délai raisonnable", estiment-ils dans leur assignation. Cinq autres scientologues mis en examen dans cette affaire depuis fin 2003 se sont joints à l'assignation, a précisé à l'AFP la porte-parole de l'Eglise Danièle Gounord.

Ils ont estimé notamment que la disparition de certaines pièces de ce dossier en 1998 les empêchait d'exercer pleinement leurs droits de la défense. Ceci porte la somme globale réclamée à l'Etat à quelque 4,7 millions d'euros, a-t-elle précisé.
L'assignation est en lien avec la deuxième enquête judiciaire ouverte en 1989 sur la Scientologie pour "escroquerie, exercice illégal de la médecine et complicité".

Cette instruction, comme la première enquête ouverte en 1983, a été marquée à la fin des années 1990 par de nombreux rebondissements, dont la disparition de tomes de l'instruction, et un climat très tendu entre victimes et mis en examen. Les deux restent ouvertes aujourd'hui. En octobre 2000, le juge d'instruction Marie-Paule Moracchini avait été dessaisi des deux dossiers après la controverse entraînée par la disparition de pièces.

Cette disparition avait été constatée en octobre 1998 par la cour d'appel de Paris, saisie par une partie civile qui estimait déjà que l'instruction traînait
en longueur.

En juillet 2002, le juge Colette Bismuth-Sauron, qui avait succédé à Mme Moracchini, avait estimé que les deux affaires étaient prescrites. Sa décision entraînait de fait l'annulation des poursuites contre les membres de l'Eglise, dont certains de ses dirigeants. Mais en septembre 2003, la cour d'appel de Paris, saisie par des victimes, avait infirmé sa décision et ordonné la poursuite de l'enquête.

Les scientologues s'étaient pourvus sans succès en cassation et, depuis, cinq autres personnes ont été mises en examen.



France :Sectes

Entrer dans une secte résulte-t-il d'un choix ?

Psychothérapie Vigilance , 3 juin 2004

 



France :Scientologie

Des scientologues attaquent l'Etat

Voir article AFP ci-dessus

20 minutes , 3 juin 2004

[Texte intégral]

Mis en examen depuis 1992 pour « escroquerie et exercice illégal de la médecine », 15 scientologues ont assigné l’Etat pour « faute lourde », en raison des lenteurs de la justice. Ils réclament 3,5 millions d’euros de dommages-intérêts.



Suisse :Raël

Le mouvement raélien suisse compare le pape à Hitler

 

Le Matin Dimanche , 6 juin 2004 Opar Olivier Grivat

[Texte intégral

Une lettre adressée à Joseph Deiss, le mouvement raélien suisse compare le pape à Hitler

"Madame, Messieurs les conseillers fédéraux, nous vous demandons solennellement de ne pas accueillir Jean-Paul II, chef d'un Etat non démocratique (…) représentant une instuitutiion dont des milliers de cadres sont pédophiles (…) Auriez-vous accueilli Adolf Hitler à l'aéroport de payerne pendant que des juifs étaient exterminés ?" interpelle la lettre ouverte qu'adresse le mouvement raélien à saint-Légier (VD).

La missive entraînera-t-elle un nouveau procès contre le mouvement de "Sa Sainteté Raël" tel que le "gourou fou" se définit lui-même? A Genève, le vicariat préfère ne pas entamer une nouvelle procédure : "A quoi bon?"

L'Eglise Catholique a une bonne raison d'encaisser les coups sans réagir. Elle digère mal le dernier jugement du tribunal fédéral qui a donné raison à trois raéliens poursuivis pour discrimination raciale.

En avril 2001, les trois disciples avaient distribué des tracts intitulés "protegez vos enfants des prêtres catholiques pédophiles". Envoyer ses enfants au catéchisme, c'est prendre un risque inacceptable de les exposer à la pédophilie.

Juge et gourou.

Condamné dans un premier temps à 2 mois d'emprisonnement avec sursis les trois raéliens, deux hommes et une femme, ont obtenu gain de cause, en septembre dernier, devant la Cour de cassation pénale du TF : "contrairement à ce qu'ont retenu les juges cantonaux, le tract n'éveille pas l'impression que les prêtres catholiques sont, de manière générale des êtres méprisables en raison de leur religion", a tranché la Cour. Pour leurs dépens, les raéliens ont même touché une indemnité de 3 000 francs de la caisse du tribunal fédéral. Coïncidence? Le même juge fédéral a présidé aux destinées d'une secte hindouiste, à Lausanne, dont il a démissionné en 1996, juste avant d'obtenir sa réélection à mont-Repos.



France : Sectes

Assemblée Nationale - Question - Réponse

 

Transmis par la MIVILUDES , 8 juin 2004

[Texte intégral]

12ème législature
Question N° : 30755 de M. Vuilque Philippe ( Socialiste - Ardennes ) QE
Ministère interrogé : intérieur
Ministère attributaire : santé
Question publiée au JO le : 22/12/2003 page : 9754
Réponse publiée au JO le : 08/06/2004 page : 4305
Date de changement d'attribution : 31/03/2004
Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : lutte et prévention
Texte de la QUESTION : M. Philippe Vuilque s'inquiète de la place croissante prise par les mouvements sectaires dans l'aide humanitaire. Comme en témoigne la presse, des attentats de New-York aux inondations en France, des mouvements sectaires assimilables à de grandes multinationales ont porté secours aux personnes sinistrées. Mais cette action n'est en rien désintéressée puisqu'il s'agit avant tout pour eux de chercher de nouveaux adeptes. C'est pourquoi il demande à M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales quelles actions de prévention ont pu être entreprises pour mettre en garde contre la présence de ces mouvements sectaires sur le lieu des sinistres en France. - Question transmise à M. le ministre de la santé et de la protection sociale.
Texte de la REPONSE : Le ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées a publié et diffusé, début 2004, un fascicule de 49 pages portant le titre : « Accidents collectifs, attentats, catastrophes naturelles : conduites à tenir pour les professionnels de santé ». Cette brochure contient une partie (p. 44 et 45) expressément consacrée au thème : « Le risque de dérives sectaires : la pénétration des sectes sur les lieux de catastrophes ». Cette partie explique les modalités des tentatives d'emprise des mouvements sectaires sur les victimes de catastrophes et appelle les intervenants à la vigilance face à la présence croissante de ces mouvements sur le lieu des sinistres. La brochure, tirée jusqu'à présent 5 000 exemplaires, a fait l'objet d'une diffusion en direction des organismes et des institutions concernés par l'organisation et la pratique des interventions en cas de catastrophe.
SOC 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O



Etats-Unis : Scientologie

Tom Cruise ouvre un centre de désintoxication pour les sauveteurs du 11/9

 

AFP , 10 juin 2004

[Texte intégral]

NEW YORK - L'acteur américain Tom Cruise a inauguré mercredi à New York un centre de désintoxication inspiré par la scientologie, spécialement destiné aux sauveteurs des attentats du 11 septembre 2001 qui ont été exposés à des matières toxiques. "Presque trois ans se sont écoulés depuis les attentats, et des milliers de gens souffrent toujours", a expliqué Tom Cruise, cofondateur de ce projet, et fer de lance de la campagne de souscription pour le financer, selon son porte-parole, Mme Lee Anne DeVette. "C'est inacceptable pour moi, pour ces héros et leur famille", a ajouté l'acteur de 41 ans.

Tom Cruise a participé en mars à un gala qui a permis de récolter 1,2 million de dollars, afin de venir en aide aux hommes qui se sont gâché la santé en passant au tamis des centaines de milliers de tonnes de débris à Ground Zero, le site du World Trade Center détruit à New York. Une partie de l'argent récolté a permis de construire le centre de désintoxication à Long Island, là où vivent de nombres pompiers et autres sauveteurs, a expliqué Mme DeVette à l'AFP.

Ils peuvent y recevoir un traitement élaboré par Ron Hubbard, le fondateur de l'église de scientologie à laquelle appartient Tom Cruise.

D'après Tom Cruise, un centre procurant le même type de traitement ouvert en 2002 à Manhattan avait si bien marché qu'il a fallu en ouvrir un deuxième pour répondre à la demande. "Il en ouvrira plusieurs autres dans le courant de l'année", a assuré Mme DeVette, la soeur de l'acteur.



France : Soins Psy

La communication facilitée critiquée

Ouest France, 11 juin 2004 par Pierrick Baudais

[Texte intégral]

Une association dénonce cette technique d'aide à l'expression des handicapés

La communication facilitée - méthode qui permettrait aux personnes handicapées, privées de parole, de s'exprimer en tapant sur un clavier - suscite toujours autant de débats. Une association vient de se créer dans les Côtes-d'Armor pour dénoncer cette technique.

La polémique se poursuit autour de la communication facilitée (CF). Cette méthode développée en Australie, permettrait aux « personnes privées
de parole » de s'exprimer. À savoir aux autistes, trisomiques, polyhandicapés, déficients mentaux, traumatisés crâniens... Concrètement, la personne parviendrait à communiquer en tapant sur un simple clavier. Celle-ci ne tape toutefois pas seule les lettres ; c'est une seconde personne, appelée facilitateur, qui l'aide dans sa tâche en lui tenant la main.

Dans la communauté scientifique, une telle méthode soulève évidemment des oppositions, du moins des interrogations (lire « Ouest-France » du 14 janvier 2004). Anne-Marguerite Vexiau, orthophoniste qui a introduit la « CF » en France, évoque une « communication d'inconscient à inconscient » entre la personne handicapée et le facilitateur. « Il semble que le contact physique permette une transmission d'informations et que le patient, même s'il n'a pas appris à lire, puisse utiliser « les outils » de son partenaire pour exprimer sa pensée. » Une telle méthode est parfois préconisée auprès de personnes valides ayant des troubles psychosomatiques. La technique prend alors le nom de psychophanie. Dans les Côtes-d'Armor, deux foyers ont déjà adopté la communication facilitée : celui de Ker Spi, à Plérin, qui héberge une vingtaine d'infirmes moteurs cérébraux et de polyhandicapés, et celui de Beaubois, à Bourseul, où sont suivis des déficients visuels victimes de divers troubles. Mais après une enquête de trois médecins, la préfecture et le conseil général des Côtes-d'Armor ont ordonné au premier établissement de cesser cette méthode. Au second, paradoxalement, seules des recommandations verbales auraient été adressées.

Avis défavorable de l'Ordre

Récemment, l'ordre national des médecins vient d'émettre un avis défavorable s'étonnant de « l'absence d'une véritable validation scientifique ». La direction générale de la santé (dépendant du ministère) envisage, elle, de saisir l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé, afin que la « CF » soit étudiée. La mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a également été alertée du dossier. Le Dr Jézequel, praticien costarmoricain, est le nouveau président de l'association Éthique professionnelle et protection des personnes avec handicap dans les Côtes-d'Armor, créée en il y a un mois. Il est d'autant plus inquiet que certaines formations à la communication facilitée abordent des questions telles que :
« Communication avec les foetus et les morts : qui parle ? »

À Ker-Spi, en revanche, où les responsables regrettent d'avoir dû cesser cette méthode, on revendique avant tout le fait que les patients souffrent moins. Et on soutient que les résidants qui pratiquaient la communication facilitée, « allaient mieux. Ils étaient plus ouverts ».



France :Témoins de Jéhovah

Le comportement surprenant de parents témoins de Jéhovah

La Nouvelle République, 11 juin 2004 Edition de INDRE-ET-LOIRE

[Texte intégral]

Un homme âgé d'une cinquante d'années, habitant dans le nord du département, a été mis en examen et écroué mercredi soir, à Tours, pour des agressions sexuelles sur une enfant de 6 ans.

L'individu a déjà été condamné pour des faits semblables par la cour d'assises d'Indre-et-Loire.

Cette affaire n'aurait rien d'exceptionnel si les parents de l'enfant n'avaient omis de déposer plainte alors qu'ils avaient été informés des faits par la petite. Témoins de Jéhovah, ils avaient préféré faire des prières et des incantations afin d'extirper le mal de l'agresseur.

L'affaire a finalement été mise au jour grâce à un signalement administratif alors que le quinquagénaire continuait à voir régulièrement la fillette.



Canada : Spiritisme

Il vend sa maison pour 5 000 $!

Le journal de Montréal, 11 juin 2004 par Mélanie Brisson

[Texte intégral]

Persuadé qu’il allait mourir à la fin mai, un résidant du Canton de Magog adepte de spiritisme a vendu sa maison de 200 000 $ pour la modique somme de 5 000$. Maintenant que cette échéance est passée et qu’il est toujours en vie, il veut annuler la vente sous prétexte qu’il a été trompé par son «guide spirituel» de l’au-delà.
Georges Geoffroy et sa conjointe pratiquent la «croissance spirituelle» et le spiritisme depuis une dizaine d’années.

Au cours d’un voyage astral, survenu au début du mois d’avril 2004 dans le cadre de « séances de canalisations énergétiques », M. Geoffroy aurait rencontré un «guide spirituel» provenant de l’au-delà qui lui aurait appris que sa conjointe et lui seraient morts au plus tard le 1er juin.

«Ils ont eu le message par des guides spirituels qu’ils décéderaient à la fin du mois de mai parce qu’ils avaient fait ce qu’ils avaient à faire sur Terre», explique l’avocat de M. Geoffroy, Me Alain Thivierge.

Pas d’héritiers

Propriétaire d’une maison de près de 200 000 $ sans hypothèque, M. Geoffroy, qui travaillait dans le domaine de l’hôtellerie jusqu’à ce qu’il abandonne son emploi en apprenant sa mort prochaine, ne savait que faire de ses biens. Il n’avait pas d’héritiers.

Persuadé que sa mort était imminente et irréversible, il a fait part de son cas à deux dames, des connaissances de sa conjointe qu’il a connues au mois d’avril dans le cadre de séances de spiritisme.

Pour venir en aide à ces deux résidantes de Bromont, il a accepté de leur vendre sa maison pour 5 000 $, en se disant que l’argent n’avait pas d’importance puisque sa fin approchait. Il n’avait besoin que de quelques milliers de dollars pour subsister jusqu’à sa mort et régler quelques dettes.

«Ils ont convenu qu’il habiterait la maison jusqu’au 1er juin, date à laquelle il était supposé d’être mort. Ils ont passé un contrat (signé le 27 avril devant un notaire)», précise Me Thivierge.

Encore en vie

«Mais quand il s’est réveillé le 1er et qu’il a constaté qu’il n’était pas mort, il a réalisé que ses croyances, ça valait ce que ça valait», ajoute-t-il, en indiquant que son client s’est rendu compte qu’il avait été berné par ses croyances ésotériques.

M. Geoffroy a alors décidé de ne plus vendre sa maison et il y demeure toujours. Son avocat, qui a déposé une requête pour annuler le contrat, plaide que son consentement à la vente était vicié parce qu’il croyait faussement qu’il allait mourir, s’étant «trompé dans l’interprétation de ses connaissances spirituelles».

«La condition essentielle du contrat, ce qui l’a poussé à vendre sa maison, c’était qu’il devait décéder à la fin du mois de mai. Et les dames savaient que c’était ça, la raison», soutient Me Thivierge.



France :Nouvelle Acropole

Mobilisation Les parents d'élèves manifestent contre la « secte »

Le parisien, 11 juin 2004 par Anne-Sophie Damecour

[Texte intégral]

Campés au milieu de la chaussée, des hommes et des femmes brandissent des pancartes « Non aux sectes », « Protégeons nos enfants ». Sur le trottoir, un petit groupe distribue des tracts niant cette accusation. Pas d'agressivité, mais pas de dialogue non plus, hier en fin d'après-midi devant le 13 de la rue Péclet (XV e ), entre les parents d'élèves et les membres de la Nouvelle Acropole.

Attention enfant, une association de défense des enfants et adolescents contre les sectes créée en 2000, manifestait hier devant le siège de « l'association culturelle » la Nouvelle Acropole qu'elle estime « dangereuse ». Une initiative soutenue par de nombreux élus comme Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë, mais aussi d'autres associations, comme la Ligue des droits de l'homme.

Attention enfant dénonce le prosélytisme pratiqué par des membres de la Nouvelle Acropole, autour des établissements scolaires du quartier, mais aussi dans les VI e et XI e arrondissements, où ils proposent, notamment, des cours de philosophie. « On retrouve souvent des tracts sur nos voitures et nous nous inquiétons pour nos enfants », explique Marinette. « Ce ne sont pas que des angoisses de parents, c'est aussi un souci citoyen », ajoute Laure, mère de deux adolescentes de 15 et 12 ans, scolarisées au collège-lycée Camille-Sée, à quelques mètres de là.

Même si aucune plainte n'a jamais été déposée contre la Nouvelle Acropole, l'association fait pourtant partie d'une liste de mouvements sectaires, établie par deux rapports parlementaires. De quoi nourrir les inquiétudes des habitants du quartier. « Tout cela est très insidieux, on ne voit pas forcément les choses venir, mais il faut rester très vigilant », estime Laure.

Sur le trottoir, les membres de la Nouvelle Acropole font bloc contre leurs détracteurs. Une camionnette blanche a été garée juste devant la porte et un vigile est en poste. « Nous existons depuis trente ans et personne n'a jamais eu quoi que ce soit à nous reprocher », avance Isabelle Ohmann, leur présidente. Excepté justement Christine Rose, présidente d'Attention enfant, qui leur reproche d'organiser des activités « orientées » à destination des 15-25 ans, comme des concours de poésie ou des nettoyages en forêt. « Autant de thèmes qui attirent les plus jeunes, qui peuvent ensuite être influencés par un discours qu'ils ne maîtrisent pas, estime-t-elle. Ils assurent ne pas faire de prosélytisme mais, il n'y a pas dix minutes, ils parlaient de leurs activités à deux gamines de 15 ans qui passaient par là. »



Belgique :Stop au cancer - Méthode hamer

L'arène de Sabbah

Le Vif, 11 juin 2004 par Pascale Gruber

[Texte intégral]

En 2003, une famille d'Eupen en Belgique a déposé plainte contre Louis V., suite au décès de la mère de famille qui, atteinte d'un cancer aurait sur les conseils de Louis V., arrêté tout traitement médical. Le pseudo-thérapeute a été inculpé de " pratique illégale de la médecine ". Quatre autres dossiers de " clients " décédés ont, en outre, été saisis par les enquêteurs à son cabinet. Louis V se présente sur son répondeur téléphonique, comme le "contact de Claude Sabbah en Belgique ".

Le Dr Charles Berliner, fondateur de l'Association des Victimes de Pratiques illégales de la Médecine (AVPIM) qui dénonce " les dérives de diverses pratiques et philosophies médicales " connaît bien les pseudo-vérités du Dr Sabbah sur la biologie totale. Il rappelle que les malades fragilisés sont les victimes " prévisibles et inévitables " de l'engouement pour ces théories.

En Belgique, environ 600 thérapeutes auraient suivi des formations en " biologie totale ".



Italie : Satanisme

Rock, drogue et satanisme: cocktail mortel près de Milan

Le Parisien , 14 juin 2004 par Claudine Renaud

[Texte intégral]

ROME - Rock, drogue et satanisme sont les ingrédients d'une affaire judiciaire qui défraye la chronique en Italie où une série de découvertes macabres près de Milan (Lombardie, nord) a conduit devant le juge sept jeunes, accusés d'avoir assassiné trois amis et peut-être poussé au suicide deux autres.
"Trois sont sous contrôle judiciaire et quatre en détention préventive", a indiqué le juge d'instruction de la localité lombarde de Busto Arsizio, Tiziano Masini, contacté par l'AFP.
"Ils sont poursuivis pour homicides volontaires et certains d'entre eux ont eux-mêmes revendiqué des pratiques satanistes et déclaré faire partie des +Bêtes de Satan+, ce qui est plutôt une circonstance aggravante", a précisé le magistrat instructeur. Ils ont entre 23 et 30 ans, "se débattent avec des problèmes de drogue pour les uns ou avec des problèmes de personnalité pour les autres", selon le juge. Tous ont une tendance à se rappeler des agissements de leurs camarades, mais à avoir des trous de mémoire concernant leurs propres faits et gestes.

La figure la plus inquiétante est Andrea Volpe, 27 ans, qui a la manie de s'habiller en noir, de coller des adhésifs à têtes de bélier sur sa voiture, à l'enseigne du diable avec le numéro 666, ou de garder un python chez lui, à Somma Lombardo, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Milan. Fan de rock heavy metal, il est accusé du meurtre de son ex-fiancée, tuée en janvier dernier d'un coup de revolver en plein visage. Le corps de la victime, Mariangela Pezzotta, 27 ans, a été déterré dans un jardin à Golasecca, près de l'aéroport de Milan-Malpensa.

La piste d'un rituel satanique relierait ce meurtre à la découverte début juin de deux autres cadavres dans un bois également proche de l'aéroport, à Somma Lombardo.

Les corps sont ceux de deux jeunes de 16 et 19 ans disparus en 1998, Fabio Tollis et Chiara Marino, probablement tués à coups de couteau et de pelle. Ils avaient été vus pour la dernière fois le 17 juin 1998 à la sortie d'un pub de Milan, le Midnight, fréquenté par des adeptes de rock heavy metal.

L'adolescent était chanteur dans le groupe monté par Andrea Volpe, "Circus of Satanis", spécialisé dans les reprises de Marilyn Manson, le sulfureux chanteur vedette américain, maître dans l'art des mises en scène satanistes. La liste des crimes pourrait s'allonger car la justice a décidé d'exhumer
des archives deux autres dossiers d'amis du groupe, des morts classées en leur
temps comme des suicides: Andrea Bontade était mort au volant de sa voiture en
fonçant à 180km/h et Andrea Ballarin a été retrouvé pendu.

Les investigations pourraient s'étendre à trois ou quatre autres décès, remontant à la période de 1998 à 2004, voire au meurtre d'une chanteuse par le père de l'un des prévenus en 1985.

Y a-t-il une loge satanique qui a tiré les ficelles en haut lieu ? Ou cette piste n'est-elle qu'une ligne de défense avancée pour justifier de sombres règlements de compte de coeur et d'argent par des jeunes shootés au LSD et à la cocaïne ?

La question tourmente l'Italie, des élus affirmant qu'il y a pas moins de 1.000 sectes s'adonnant au culte de satan dans la Péninsule. "Je faisais ce que me disait de faire un autre membre de mon groupe qui affirmait prendre ses ordres de quelqu'un plus haut placé à Turin", aurait déclaré ainsi Andrea Volpe, selon son avocat Me Giovanna Menichino. "Tout est possible", soupire le juge d'instruction. "Pour le moment, ce qui nous intéresse est de savoir à qui sont imputables les crimes", précise-t-il à l'AFP. "Les traces retrouvées font que nous ne pouvons pas exclure un rite satanique", avait-il déclaré évoquant des "crimes d'une horreur indescriptible". Le plus jeune des suspects a raconté aux enquêteurs que Fabio et Chiara, frappés à coup de bêche, étaient encore vivants quand ils ont été ensevelis.



France : O.T.S

Procès en appel de Michel Tabachnik en juin 2005

AFP, 14 juin 2004

[Texte intégral]

GRENOBLE - La Cour d'appel de Grenoble a décidé lundi, de repousser au 13 juin 2005 le procès en appel de Michel Tabachnik, 60 ans, poursuivi après la mort de 16 adeptes de l'Ordre du temple solaire (OTS) en 1995 dans le Vercors.

Le président de la cour, Jacques Buisson, a indiqué qu'il s'agissait d'un "ultime renvoi", ajoutant que l'affaire sera plaidée en mars prochain parce que le prévenu "a le droit d'être jugé dans une ambiance sereine et dans un délai raisonnable"

La Cour d'appel avait déjà décidé le 22 septembre 2003 d'attendre le résultat d'une procédure judiciaire lancée, à la demande de deux avocats des parties civiles, contre Jean-Marie Abgrall, le principal expert psychiatre du dossier, mis en examen pour "violation du secret de l'instruction et du secret professionnel". M. Abgrall n'a pas encore été jugé dans ce dossier, et il y a toujours des possibilités de recours.

Michel Tabachnik, chef d'orchestre franco-suisse, poursuivi après la mort de 16 adeptes de l'Ordre du temple solaire (OTS) en 1995 dans le Vercors, pour "association de malfaiteurs", a été jugé en correctionnelle et relaxé au bénéfice du doute en avril 2001 à Grenoble, mais le parquet a fait appel.



Italie : Satanisme

Des adorateurs de Satan suspectés de meurtres en série

Le Parisien , 14 juin 2004

[Texte intégral]

Une série de crimes rituels sur lesquels plane l'ombre du satanisme plongent depuis le début du mois le nord de l'Italie dans l'effroi.

La justice transalpine soupçonne sept jeunes de 23 à 30 ans, tous membres ou proches d'une secte baptisée les Bêtes de Satan, consommateurs réguliers de LSD et amateurs de rock heavy metal, d'avoir assassiné trois amis et peut-être d'avoir poussé au suicide deux autres. C'est la découverte il y a deux semaines dans un bois de la région de Somma Lombardo, au nord-ouest de Milan, des corps enterrés d'un jeune couple disparu depuis six ans qui a révélé l'existence de ce terrifiant groupuscule aux desseins maléfiques.

Fabio Tollis avait 16 ans, sa copine Chiara Marino en avait 19. Ils avaient été vus pour la dernière fois le 17 janvier 1998 à la sortie d'un pub de Milan, le Midnight, fréquenté par les amateurs de rock metal. On sait désormais qu'ils ont été victimes d'un odieux crime rituel perpétré par leurs propres amis.
« Sur les ordres de quelqu'un de haut placé » Fabio était le chanteur d'un groupe au nom évocateur : Circus of Satanis. Son journal intime a aussi révélé une passion pour l' écrivain américain Lovecraft, dont l'oeuvre mêle science-fiction et épouvante. Les enquêteurs pensent que son amie Chiara a été suppliciée car ses bourreaux pensaient qu'elle personnifiait la Vierge Marie.

Le principal accusé parmi les sept personnes présentées à la justice se nomme Andrea Volpe. Ce garçon de 27 ans avait l'habitude de ne se vêtir que de noir ou de rouler dans une voiture avec l'effigie du diable. L'Italie a fait sa connaissance en janvier dernier, lorsqu'il a été soupçonné du meurtre de sa fiancée, Mariangela Pezzotta. A 27 ans, elle aussi aurait été victime d'un crime rituel. Son corps a été déterré dans un jardin près de l'aéroport de Milan.

Andrea Volpe et Fabio Tollis se connaissaient bien. C'est d'ailleurs l'enquête sur le meurtre de Mariangela Pezzotta qui a permis de découvrir les dépouilles de Fabio et Chiara. « Quand j'ai vu la photo d'Andrea Volpe dans les journaux, j'ai prévenu les autorités car je savais qu'il se trouvait avec mon fils le soir de sa disparition, a notamment confié Michele Tollis, le père du jeune homme assassiné. Sa fiancée devait être au courant du double meurtre et Volpe a dû l'assassiner car il avait peur qu'elle parle. »

En enquêtant sur l'entourage de Volpe, les policiers transalpins ont découvert deux décès suspects en 2000, initialement classés en suicide. Andrea Bontade était mort au volant de sa voiture en fonçant à 180 km/h et Andrea Ballarin avait été retrouvé pendu. Tous les deux étaient des amis de Volpe.

Quatre autres morts suspectes survenues entre 1998 et 2004 pourraient également être imputées au groupuscule. Les déclarations d'Andrea Volpe troublent également l'Italie. « Je faisais ce que me disait de faire un autre membre de mon groupe qui affirmait prendre ses ordres de quelqu'un de haut placé à Turin », aurait-il notamment assuré.

Le pays s'interroge donc sur l'éventuelle existence d'une loge sataniste parfaitement organisée. Certains élus affirment même qu'il existerait au moins mille sectes satanistes dans la péninsule. Des querelles d'argent et de drogue pourraient également avoir motivé les meurtres.



France : Sectes

Assemblée Nationale : Question - Réponse

Miviludes, 15 juin 2004

[Texte intégral]

12ème législature
Question N° : 33176 de M. Vuilque Philippe ( Socialiste - Ardennes ) QE
Ministère interrogé : intérieur
Ministère attributaire : intérieur
Question publiée au JO le : 10/02/2004 page : 961
Réponse publiée au JO le : 15/06/2004 page : 4503
Date de changement d'attribution : 31/03/2004
Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : Témoins de Jéhovah. statut
Texte de la QUESTION : M. Philippe Vuilque appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales concernant le statut cultuel des associations locales de Témoins de Jéhovah. Le rapport de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires pour 2003 fait état de pratiques récurrentes chez les Témoins de Jéhovah que le rapport qualifie d'« entraves au service public ». Il s'agit des « comités judiciaires », qui traitent « en interne » des situations relevant de la justice, et des « comités de liaison hospitaliers », dont l'objectif est de trouver des équipes médicales disposées à respecter les refus de transfusion sanguine. Ces pratiques peuvent être assimilées à des pressions contraires à la liberté individuelle. Il lui demande si elles ne sont pas de nature à justifier l'opposition des préfets aux demandes du statut cultuel émanant des associations locales de Témoins de Jéhovah.
Texte de la REPONSE : L'honorable parlementaire soulève la question de savoir si « les entraves au service public » évoquées par la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) dans son rapport pour l'année 2003, à propos de la recherche par les Témoins de Jéhovah d'équipes médicales disposées à accepter les refus de transfusion sanguine, constituent par elles-mêmes un trouble à l'ordre public qui conduirait le préfet à refuser ou à supprimer les avantages fiscaux accordés aux associations constituées pour l'exercice d'un culte. Les décisions des plus hautes instances juridictionnelles n'ont pas retenu le refus de transfusion sanguine des Témoins de Jéhovah comme étant un facteur de trouble à l'ordre public. Cependant, si de telles pratiques sont considérées comme des pressions contraires à la liberté individuelle par le personnel des équipes médicales concernées, celui-ci peut dénoncer ce comportement devant les instances juridictionnelles compétentes en vue d'aboutir, le cas échéant, si ces pressions étaient constitutives de violences, de menaces, de chantage ou d'extorsion, à la dissolution de l'association responsable, au titre de la loi n° 2001-504 du 12 juin 2001 tendant à renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires portant atteinte aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales. Concernant les « comités judiciaires » des Témoins de Jéhovah, cités par l'honorable parlementaire, qui traiteraient « en interne » de situations relevant de la justice, les dispositions du code pénal qui prévoient et sanctionnent la non-dénonciation de crime ou de certains délits s'appliquent sans restriction dès lors qu'elles sont en dehors du champ couvert par les dispositions prévues par l'article 226-13 du même code sur le secret professionnel.



Vatican : Sectes

Réunion internationale sur le New Age

CEF, 15 juin 2004

[Texte intégral]

CITE DU VATICAN - Hier a débuté au Vatican une réunion internationale de trois jours consacrée au phénomène New Age, organisé par la Commission interdicastères de réflexion sur les Sectes et les Nouveaux mouvements religieux. Ces assises font suite à la publication le 3 février 2003 du rapport provisoire "Jésus-Christ, porteur de l'eau vive. Une réflexion chrétienne sur le New Age", réalisé par le Conseil pontifical pour la Culture et celui pour le Dialogue interreligieux.

Prennent part à la réunion des membres de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, des Conseils pontificaux pour la promotion de l'Unité des chrétiens, pour la Culture et pour le Dialogue. Les travaux se basent sur le questionnaire adressé initialement aux Conférences épiscopales. Ils sont assistés d'une vingtaine d'experts envoyés par les divers épiscopats géographiques ayant manifesté le plus d'intérêt envers le sujet.

Le programme de la réunion comprend une synthèse des résultats de la consultation des Églises locales et l'exposé des axes ressortant de l'analyse des documentations : étude des techniques psychologiques développées par le New Age et comparaison fondamentale entre ses propositions et la spiritualité chrétienne. En conclusion des travaux sera fournie une série d'indications à l'attention des évêques, destinées à élaborer une réponse pastorale au New Age.



France : Contre réforme catholique

Royalistes mais pas en odeur de sainteté

Courriel, 15 juin 2004

[Texte intégral]

Lors de la cérémonie du transfert du cœur de Louis XVII à la Basilique Saint-Denis , le 8 juin 2004, la "troupe" de Georges de Nantes fut priée de quitter les lieux par "Monsieur l’archiprêtre" - "– Ordre de mon évêque ( Mgr de Berranger, évêque de Saint-Denis) et de l'évêque de Troyes. Vous êtes interdits."

Suivant et copiant les travers de leur gourou, les adeptes de la secte jouèrent sur les deux tableaux habituels des comportements sectaires et totalitaires significatifs de leur maître à penser :

Se présenter comme un persécuté - "[...] nous jeter dehors lorsque nous nous présentâmes [...]", et bafouer les règles en vigueur avec le culot qui le caractérise - "[...] nous y rentrâmes par le grand portail, non pas triomphalement, mais clandestinement ..."

Michel MARJOLLET

N.B. : Les citations en italique sont extraites du mensuel édité par la secte :
La Contre -Réforme Catholique au XXIe siècleNo 23 - Juin 2004 Rédaction : Abbé G. de Nantes



Russie : Témoins de Jéhovah

L'interdiction des Témoins de Jéhovah à Moscou confirmée en appel

AFP, 16 juin 2004

[Texte intégral]

MOSCOU - La Cour d'appel de Moscou a confirmé mercredi le jugement d'un tribunal moscovite qui avait interdit fin mars l'activité de la
communauté moscovite de la secte des Témoins de Jéhovah, a indiqué cette organisation dans un communiqué.

"L'affaire est maintenant de la juridiction de la Cour européenne" des droits de l'Homme, a déclaré un avocat des Témoins de Jéhovah, Artour Leontiev, cité dans le communiqué.

Le tribunal du district Golovinski avait prononcé le 26 mars l'interdiction de la communauté moscovite des Témoins de Jéhovah, accusée de porter atteinte à la vie et à la santé de ses adeptes.

Le procès des Témoins de Jéhovah dure depuis septembre 1998. Le Parquet du district nord de Moscou a conclu à la suite d'une inspection que la secte
attisait la haine religieuse, brisait des familles et obligeait les malades à renoncer à l'aide médicale pour des raisons religieuses.

L'organisation s'est adressée dès 2001 à la Cour européenne des droits de l'Homme pour contester le traitement dont elle s'estime victime de la part des
autorités moscovites.

La Cour européenne ne s'est pas encore prononcée sur le sujet, mais les Témoins de Jéhovah affirment dans leur communiqué que cette juridiction a déjà
établi qu'ils représentaient "une religion connue bénéficiant de la protection de la Convention européenne des droits de l'Homme", selon le communiqué.



France :Scientologie

La face cachée d'Interpol

Le Parisien , 17 juin 2004 par Mireille Parailloux

[Texte intégral

France 5, 15 h 45/ La face cachée d'Interpol - Documentaire

Le patron d'Interpol, l'Américain Ronald K. Noble, s'est longtemps opposé à la diffusion de ce documentaire, dont la première partie sera visible sur France 5, à 15 h 45, et la seconde le 24 juin, à la même heure. De fait, le film d'Alain Moreau est assez dérangeant, car il dévoile la face cachée d'Interpol, organisation chargée de lutter notamment contre le grand banditisme et le terrorisme international.

A l'aide de force archives, Alain Moreau raconte la naissance d'Interpol. Au départ, en 1923, il s'agit d'une initiative émanant de policiers européens désireux de lutter contre les rats d'hôtel qui gâchaient la vie des clients de certains grands palaces. Regroupant une quinzaine de pays, cet organisme est alors placé sous la houlette de l'Autriche. Mais après l'Anschluss, lorsque Hitler nomme Kaltenbrunner à sa tête, les nazis puisent allègrement dans les fichiers d'Interpol pour faire la chasse aux Juifs et l'organisation se retrouve donc partie prenante de l'Holocauste...

Il aura fallu une dénonciation émanant de l'Eglise de scientologie (un comble) pour que son passé nazi ressurgisse, puis que l'avocat Serge Klarsfeld intervienne pour qu'on se pose, ensuite, des questions sur son indifférence vis-à-vis de la recherche et de la poursuite de criminels de guerre comme Klaus Barbie.

Au final, ce passionnant documentaire, étayé par des témoignages d'érudits qu'on n'avait jamais vu s'exprimer à la télévision, tel l'Anglais Kindall, ancien responsable d'Interpol, constitue une belle leçon d'histoire.



Vatican : New Age

Mieux connaître le New Age

Transmis par l'UNADFI, 15 juin 2004

[Texte intégral]

Rencontre au Vatican du 14 au 16 juin

CITE DU VATICAN (ZENIT.org <http://www.zenit.org/> )

- Il faut mieux connaître le New Age pour offrir des réponses chrétiennes plus adaptées aux questions qu'il soulève. C'est la conclusion de la rencontre sur les "sectes et nouveaux mouvements religieux" qui s'est déroulée au Vatican du 14 au 16 juin.

Cette rencontre interdicastérielle a eu lieu avec la participation de représentants de la Congrégation pour l'Evangélisation des peuples, du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, du Conseil pontifical de la culture et du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux (cf. Zenit, 14 juin ). Des délégués des conférences épiscopales de 22 pays et un représentant de l'Union des Supérieurs Généraux étaient également présents.

Cette rencontre avait pour but d'analyser les réponses des épiscopats à quelques questions d'approfondissement envoyées aux Conférences épiscopales avec le document (Jésus-Christ porteur d'eau vive: une réflexion chrétienne sur le New Age), publié en février 2003 par le Conseil pontifical de la culture et le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, avec la participation de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples et du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens.

Un communiqué publié ce lundi par le Bureau de presse du Saint-Siège précise que les participants ont réfléchi à deux aspects fondamentaux: "le discernement des techniques de différente nature et finalité promues par le New Age" et "une comparaison entre la spiritualité chrétienne et certaines "expériences mystiques" proposées par le New Age". Le communiqué précise qu'en "ce qui concerne les "techniques", quelques critères généraux de discernement aussi bien au niveau naturel que religieux, en particulier chrétien, ont été mis en évidence" mais "il est nécessaire d'approfondir davantage".

"Pour ce qui est de la spiritualité, poursuit le communiqué, les sessions de travail se sont centrées sur les perspectives offertes par les différentes composantes du New Age face aux exigences et attentes des hommes et femmes de notre temps". "On a rappelé à cet égard la solide richesse du patrimoine spirituel, ascétique et mystique du christianisme qui est méconnu, y compris de beaucoup de catholiques", ajoute le communiqué. La rencontre s'est terminée par la formulation d'"indications pastorales" "considérées particulièrement importantes et urgentes", pour les épiscopats "en réponse aux demandes qu'ils ont formulées". Le communiqué précise par ailleurs que l'on "a reconnu l'utilité de l'échange d'informations pour qu'en se basant sur une connaissance plus précise d'un phénomène comme le New Age, avec une telle diversité d'idées inspiratrices et de manifestations, on puisse donner une réponse plus riche et plus détaillée à la "demande d'aide silencieuse de tant de personnes".



Canada : Témoins de Jéhovah

Des familles d’ici au congrès des Témoins de Jéhovah à Québec

La Nouvelle, 22 juin 2004

[Texte intégral]

Soucieux de construire le bonheur de leurs enfants, Luc et Manon Privé qui résident à Plessisville ont planifié plusieurs activités agréables en famille cet été, incluant entre autre l'assistance au congrès des Témoins de Jéhovah qui se tiendra du 2 au 4 juillet au Colisée Pepsi de Québec.

«Depuis 15 années , nous avons inclus cette activité avec Jessica 20 ans, Dannie 17 ans, Bianka 13 ans, et Carolane 12 ans, a précisé Luc Privé. En tant que parents, nous avons constaté que les enfants ressentent des besoins spirituels et qu'ils se posent une infinité de questions sur la vie», ont mentionné les parents.

«En participant en famille à ces rassemblements annuels où les principes de la bible sont mis en évidence, mon épouse et moi sommes mieux équipés pour répondre à leurs interrogations et à les aider à prendre de bonnes décisions dans la vie», a expliqué Luc Privé.

Outre les Privé, plusieurs dizaines d'autres familles de Plessisville et de la région de l'érable seront aussi présentes à ce congrès placé sous le thème
" Marchons avec Dieu"

Cet été, les Témoins de Jéhovah organisent une série de sept assemblées au Québec où plus de 30 000 personnes seront attendues. L'un des moments forts de ces congrès sera une conférence intitulée "Ceux qui marchent avec Dieu en retirent des bienfaits, maintenant et pour toujours."



France : Sectes

Assemblée Nationale - Question - Réponse

 

Transmis par la MIVILUDES , 22 juin 2004

12ème législature
Question N° : 32026 de M. Vuilque Philippe ( Socialiste - Ardennes ) QE
Ministère interrogé : santé
Ministère attributaire : santé
Question publiée au JO le : 20/01/2004 page : 454
Réponse publiée au JO le : 22/06/2004 page : 4772
Date de changement d'attribution : 31/03/2004
Rubrique : établissements de santé
Tête d'analyse : établissements publics et privés
Analyse : laïcité. respect
Texte de la QUESTION : M. Philippe Vuilque demande à M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées de bien vouloir préciser qui la commission présidée par M. Bernard Stasi a entendu viser lorsqu'elle a dénoncé, dans son rapport sur l'application du principe de laïcité dans la République, l'action d'« associations d'usagers qui se comportent comme des groupes de pression politico-religieux » dans les établissements hospitaliers. Il lui demande également quelles mesures il entend prendre afin de combattre les agissements de ces groupements prosélytes et sectaires.
Texte de la REPONSE : L'honorable parlementaire attire l'attention du Ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la mention relative « aux associations d'usagers [dans les établissements de santé] qui se comportent comme des groupes de pressions politico-religieux », figurant dans le rapport de monsieur Bernard STASI élaboré à partir du travail de la commission de réflexion sur l'application du principe de laïcité dans la République. Il l'interroge sur les mesures qu'il entend prendre afin de combattre les agissements de ces groupements prosélytes et sectaires. Le ministre précise qu'un décret est prévu afin de déterminer les conditions d'agrément et du retrait d'agrément des associations appelées à représenter les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique. Il indique que ses services sont particulièrement attentifs aux risques de dérives sectaires et que, dans ces conditions, les critères - définis dans le cadre du décret précité - permettant l'agrément seront examinés avec soin et s'inspireront, notamment, des réflexions du rapport que lui a récemment remis Monsieur Alain-Michel CERETTI, président du Lien, le 21 janvier 2004, sur « les critères de représentativité et structuration des associations de santé. »
SOC 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O



France : Sectes

Assemblée Nationale - Question - Réponse

 

Transmis par la MIVILUDES , 8 juin 2004

12ème législature
Question N° : 37952 de M. Lamy Robert ( Union pour un Mouvement Populaire - Rhône ) QE
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère attributaire : affaires étrangères
Question publiée au JO le : 20/04/2004 page : 2987
Réponse publiée au JO le : 22/06/2004 page : 4662

Rubrique : politique extérieure
Tête d'analyse : Chine
Analyse : droits de l'homme
Texte de la QUESTION : M. Robert Lamy appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la répression des pratiquants de falun gong par le gouvernement chinois. Le falun gong est une méthode d'hygiène de vie alliant des exercices physiques et la méditation fondée sur les idées de vérité, bonté, tolérance. Toutefois, cette méthode, profondément ancrée dans la tradition chinoise, est présentée par les autorités chinoises comme un mouvement politique subversif et comme une secte obscurantiste. Ainsi, depuis 1999, le gouvernement chinois procède à une répression quasi systématique de ses adeptes. Ce sont près de 71 millions de personnes qui seraient persécutées (arrestations, détentions, tortures, rééducations en camp de travail, enfermement en hôpital psychiatrique et décès à la suite de mauvais traitements). C'est pourquoi, il lui demande quels moyens politiques et diplomatiques le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour faire évoluer la position des dirigeants chinois sur le respect des droits de l'homme.
Texte de la REPONSE : La France est attentive de longue date à l'évolution de la situation des droits de l'homme en Chine. Elle est pleinement informée des atteintes portées à ces droits et des contraintes que les autorités chinoises continuent de faire peser sur l'exercice des libertés fondamentales. La France exprime ses préoccupations en ce domaine dans le cadre de son dialogue bilatéral avec la Chine, en particulier lors des rencontres ou visites de haut niveau. De concert avec ses partenaires européens, elle relaie auprès des autorités chinoises l'émotion que la situation des droits de l'homme en Chine provoque dans l'opinion publique française. Elle agit également lors des sessions du dialogue euro-chinois sur les droits de l'homme, ou de démarches menées au niveau des ambassades à Pékin. La situation des adeptes du Falun Gong s'inscrit dans le cadre plus, large de la promotion de la liberté d'association et d'expression. Sans se prononcer sur la nature du Falun Gong, la France attend de la Chine qu'elle garantisse effectivement l'exercice des libertés fondamentales. Dans ce cadre, elle appelle la Chine à ratifier le Pacte des Nations unies sur les droits civils et politiques. La France et ses partenaires de l'Union européenne continueront de faire état dans les enceintes internationales appropriées de la préoccupation que leur inspire la situation des droits de l'homme en Chine et de soulever cette question auprès des autorités chinoises lors des entretiens bilatéraux ainsi que dans le cadre privilégié du dialogue euro-chinois.
UMP 12 REP_PUB Rhône-Alpes O



France : Sectes

Assemblée Nationale - Question - Réponse

 

Transmis par la MIVILUDES , 8 juin 2004

12ème législature
Question N° : 38582 de M. Roubaud Jean-Marc ( Union pour un Mouvement Populaire - Gard ) QE
Ministère interrogé : santé
Ministère attributaire : santé
Question publiée au JO le : 04/05/2004 page : 3267
Réponse publiée au JO le : 22/06/2004 page : 4794


Rubrique : déchéances et incapacités
Tête d'analyse : hospitalisation d'office
Analyse : réglementation
Texte de la QUESTION : M. Jean-Marc Roubaud appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur les internements psychiatriques sous contrainte. Ces internements ont doublé ces dix dernières années. Or, la recrudescence de l'alcoolisme, du vagabondage et de la drogue n'explique pas, à elle seule, cet accroissement. Il est donc à craindre que des abus puissent être commis, notamment lors d'hospitalisation en mesure d'urgence. En effet, cette mesure, normalement réservée à des cas présentant un péril imminent, mais plus facile à mettre en oeuvre, connaît une évolution énorme. D'autre part, les certificats médicaux nécessaires à l'hospitalisation devraient préciser l'état du patient et justifier l'internement à sa seule lecture. Le constat est tout autre : des certificats imprécis, repris d'un mois sur l'autre, font douter d'un réel examen du patient. Il lui demande s'il envisage de prendre des mesures afin que soient menées des investigations approfondies pour vérifier si le système prévu par la loi ne permet pas des dérives préjudiciables aux droits des personnes.
Texte de la REPONSE : La Commission des citoyens pour les droits de l'homme, émanation de l'église de scientologie, dénonce systématiquement auprès des parlementaires l'augmentation de ce qu'elle appelle les « internements psychiatriques ». Elle signale plus particulièrement l'augmentation importante des mesures d'hospitalisations sur demande d'un tiers (HDT) prises selon la procédure d'urgence ainsi que l'imprécision des certificats médicaux prévus par la loi dont les termes sont parfois repris de façon identique d'un mois sur l'autre. Des instructions sont régulièrement données aux services déconcentrés en ce qui concerne la motivation des décisions d'hospitalisation sans consentement (note d'information du 24 décembre 1997, circulaire du 10 décembre 2001, dossier publié dans le n° 29 de novembre-décembre 2000 du Courrier juridique des affaires sociales) et rappelées si nécessaire. L'augmentation des hospitalisations sans consentement (HSC) - qui ne représentent actuellement que 13 % du total des hospitalisations psychiatriques - s'explique certes par un élargissement du profil des personnes, justement signalé, mais aussi par le recours plus fréquent aux soins psychiatriques. Une même personne pouvant être hospitalisée sans consentement plusieurs fois au cours d'une année, ce phénomène contribue à l'accroissement du nombre des HSC. Le rôle des services d'accueil des urgences dans le recours à l'HDT doit également être pris en compte. En outre, la situation des nombreux malades en sortie d'essai à leur domicile n'est pas comparable à celle des patients réellement hospitalisés. Ces causes multiples et imbriquées d'augmentation des mesures d'hospitalisations psychiatriques remettent en question le raisonnement simpliste de certaines organisations selon lequel l'augmentation des mesures est le signe même de l'existence d'hospitalisations abusives. D'ailleurs, les commissions départementales des hospitalisations psychiatriques (CDHP), instituées par la loi du 27 juin 1990 codifiée en vue d'examiner la situation des personnes hospitalisées au regard du respect des libertés individuelles, n'ont pas constaté d'hospitalisations sans consentement injustifiées. Toutefois, la prévention des situations de crise et la mise en place d'une période d'observation, envisagée dans le cadre des réflexions en cours sur la réforme de la loi du 27 juin 1990 précitée, devrait permettre d'éviter un certain nombre de mesures d'hospitalisations sous contrainte.
UMP 12 REP_PUB Languedoc-Roussillon O



Allemagne : Scientologie

Polémique autour de la scientologie et de l'Institut Hannah Arendt

Voila , 29 juin 2004

[Texte intégral]

Gerhard Besier, le président de l'Institut Hannah Arendt de recherche sur le totalitarisme, dont le siège est à Dresde (est de l'Allemagne), est au coeur d'une polémique concernant ses liens avec l'église de scientologie, alors que lui-même affirme n'avoir aucune sympathie pour elle.

Selon l'hebdomadaire Der Spiegel paru lundi, Gerhard Besier, auteur de plusieurs livres sur les relations entre les Eglises chrétiennes et les régimes dictatoriaux allemands, est accusé par des responsables politiques allemands de soutenir les thèses de la secte en ayant donné son aval en avril à une publication contestée de l'Institut qu'il dirige.

"Ces discussions sur la scientologie nuisent à la notoriété de l'Institut", estime le ministre de la recherche de l'Etat régional de Saxe, dont Dresde est la capitale.

En donnant son aval à cette étude qui, selon ses détracteurs, a été rédigée par des scientologues, Gerhard Besier a minimisé "l'une des sectes les plus dangereuses de notre époque", accuse la responsable des sectes du groupe parlementaire CDU/CSU (conservateurs), Antje Blumenthal.

Le magazine avait déjà fait état l'année dernière de la participation de Gerhard Besier à l'ouverture à Bruxelles du bureau européen de l'église.

Des responsables des différents centres Hannah Arendt dans le monde ont demandé que l'institut de Dresde "se distancie clairement de son directeur".

Ce mouvement de protestation est "hystérique", a répondu auprès de l'AFP Gerhard Besier, qui assure qu'il "n'est absolument pas scientologue".

La publication ayant suscité la controverse s'attachait surtout à critiquer la méthode utilisée par le ministère bavarois de l'Intérieur dans une enquête sur le mouvement créé par L. Ron Hubbard, a-t-il expliqué. "Les moyens méthodologiques utilisées dans cette enquête bavaroise sont malhonnêtes", a affirmé M. Besier, ajoutant que "les chercheurs ne doivent pas avoir de préjugés".

Quant à son invitation à Bruxelles, Gerhard Besier a indiqué qu'il la devait à son étude sur l'église de scientologie publiée en 2002, alors qu'il était professeur à l'Université de Heidelberg (ouest).

M. Besier a expliqué que ses relations avec les responsables scientologues avaient pris fin après son arrivée à Dresde.



France : Sectes

L'avocat face aux dérives sectaires

 

Séminaire MIVILUDES , 29 juin 2004

Texte du discours prononcé par Nicole GUEDJ, secrétaire d'Etat aux droits des victimes, en ouverture du colloque organisé par la MIVILUDES ( Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) et le Conseil national des barreaux, le 25 juin 2004 au Sénat, "L'avocat face aux dérives sectaires"

Lire le texte du discours



France : Sectes

Aspects Juridiques et politiques : intervention de Mr Philippe Vuilque



Canada : Témoins de Jéhovah

Liberté religieuse: la Cour suprême se prononce

Radio Canada , 30 juin 2004 par Mélanie Bourgeois

[Texte intégral

C'est dans la dissidence que la Cour suprême du Canada a rendu deux jugements portant sur la liberté religieuse dans la grande région de Montréal.

[....]

Les juges Bastarache, Binnie, LeBel et Deschamps sont les juges dissidents.

Un droit de construction

Dans le second jugement, la Cour suprême du Canada a refusé de se prononcer sur une question posée par les Témoins de Jéhovah de Saint-Jérôme, dans les Laurentides. Ces derniers voulaient savoir si la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme portait atteinte au droit à la liberté religieuse garanti par la Charte canadienne des droits et libertés.

La Cour a refusé de se prononcer là-dessus. Trois juges dissidents auraient répondu non à cette question.

Les Témoins de Jéhovah veulent construire une « Salle du Royaume » sur un terrain qu'ils possèdent dans le secteur Lafontaine, à Saint-Jérôme. Le zonage du terrain ne permet pas de construire un lieu de culte. Pourtant, à l'achat du terrain en 1992, la congrégation s'était entendue avec la municipalité de Lafontaine pour faire modifier ce zonage.

Depuis, la municipalité a été fusionnée à Saint-Jérôme. Et les élus refusent de changer le zonage en invoquant les pertes de revenu. La Cour supérieure et la Cour d'appel ont chacune donné raison à la municipalité.



Canada : Témoins de Jéhovah

Les municipalités doivent justifier le refus d'un permis pour lieu de culte

Sympatico, 30 juin 2004 par Mélanie Bourgeois

[Texte intégral

OTTAWA (PC) - Les municipalités ne peuvent refuser d'octroyer un changement de zonage pour construction de lieu de culte sans se justifier auprès du requérant, a statué mercredi la Cour suprême du Canada.

Dans son jugement partagé à cinq juges contre quatre, le plus haut tribunal du pays sert une sérieuse remontrance à l'administration municipale de Lafontaine, maintenant fusionnée à la ville de Saint-Jérôme, dans les Basses-Laurentides. Depuis 1993, la Congrégation des témoins de Jéhovah veut y faire construire une "Salle du Royaume", en vain.

"En refusant de justifier ses décisions, la municipalité a manqué à son obligation d'équité procédurale", a écrit la juge en chef, Beverley McLachlin, au nom de la majorité. "Elle a agi de manière arbitraire, à la limite de la mauvaise foi."

Les témoins de Jéhovah soutiennent que tout a été fait pour les empêcher de construire leur lieu de culte en raison du caractère minoritaire de leur confession religieuse.

La ville leur a d'abord indiqué qu'ils devaient acheter un terrain dans une zone "communautaire", où les lieux de culte sont autorisés. Elle a toutefois omis de leur mentionner quel lot était disponible dans cette zone. Or, il n'y en avait à ce moment qu'un seul, et la propriétaire a mis des années avant d'admettre qu'elle était prête à vendre son terrain à la Congrégation, malgré de nombreuses requêtes par écrit de cette dernière.

"Je conviendrai qu'il aurait été beaucoup plus simple (pour la ville) de dire 'c'est le terrain de (telle propriétaire) qui est disponible"', avait reconnu l'avocat de la municipalité, Michel Lalande, lors de sa plaidoirie, en janvier. "Malheureusement, ce n'est pas ce qui est arrivé."

Entre-temps, la municipalité refusait d'effectuer des changements de zonage sur d'autres terrains où les témoins de Jéhovah auraient accepté de s'installer, et ce, sans s'expliquer. Pire encore, Me Lalande avait finalement admis devant la haute cour, en janvier, que 709 000 pied carrés étaient potentiellement disponibles pour la Congrégation dans la zone communautaire.

"L'obligation d'équité procédurale de la municipalité envers la Congrégation était accrue en raison du risque élevé d'abus que comporte l'exercice d'un pouvoir légal discrétionnaire, de l'absence de disposition prévoyant un droit d'appel (...) et de l'importance de la décision pour la Congrégation", a souligné la juge en chef McLachlin.

Bon pour l'avenir

La décision de la haute cour constitue une demi-victoire pour les témoins de Jéhovah, puisque l'affaire est renvoyée à la municipalité afin qu'elle réexamine la demande de modification de zonage et qu'elle justifie sa décision future.

"On aurait aimé qu'ils donnent une ordonnance de délivrer le permis, mais les consignes contenues dans la décision seront très utiles pour Saint-Jérôme et pour n'importe quelle autre municipalité", a commenté mercredi l'avocat des témoins de Jéhovah, André Carbonneau.

"Les municipalités doivent comprendre de ce jugement qu'elles ne peuvent arbitrairement envoyer promener un regroupement, a-t-il affirmé. Elles peuvent seulement, pour des raisons licites, refuser une demande en se justifiant."

Même si la Cour suprême ouvre la porte à un dédommagement de la part de la municipalité, la Congrégation n'entend pas intenter de poursuite. "Ce qui importe à mes clients, c'est de construire leur salle au plus vite", a indiqué Me Carbonneau, qui s'est d'ailleurs abstenu d'attaquer directement la Ville.

"Est-ce que c'était de l'intolérance religieuse? Je ne peux pas répondre pour la ville, mais ça ne sentait pas très bon", a-t-il laissé tomber.

Il a été impossible de joindre l'avocat de la municipalité, mercredi.

Dans leur décision dissidente, les juges Michel Bastarache, Louis LeBel et Marie Deschamps estiment que le règlement de zonage de Lafontaine ne peut être considéré comme prohibitif, puisqu'il n'interdit pas la construction d'édifices de culte. Les municipalités doivent éviter d'imposer des obstacles inutiles à l'exercice des libertés religieuses, mais elles ne sont pas tenues d'offrir tout ce qu'elles désirent aux congrégations, selon eux.

Cependant, dans l'éventualité où aucun terrain ne serait disponible dans la zone communautaire, il y aurait atteinte à la liberté de religion et la municipalité devrait accommoder le groupe religieux qui voudrait ériger un lieu de culte, ajoutent les juges dissidents.