Actualités sur les sectes en novembre 2000

 
Sectes Secte, manipulation mentale, gourou, adepte
Sectes Le sommet religieux du millénaire
Témoins de Jéhovah Les Témoins de Jéhovah, une orqanisation "fiscalement" cultuelle
Rastafari En plein délire
Sectes Sectes: le mystère de la vraie-fausse note
Témoins de Jéhovah Les Témoins de Jéhovah distribuent 12 millions de tracts
Témoins de Jéhovah Communiqué de presse de l'ADFI Nord, Pas-de-Calais, Picardie

Scientologie

Fin du conflit Berlin-Microsoft sur Windows 2000
Scientologie L'Allemagne fait la chasse aux utilitaires scientologues de Windows
Sectes Une philippique et sa réplique
Sectes Réplique... et les enfants morts du Temple Solaire ?
Scientologie "L'intolérance religieuse" de l'Allemagne.
Scientologie "L'intolérance religieuse" de l'Allemagne.(commentaire)
Eglise du Christ (*) L'histoire d'Andrew et Amanda
Témoins de Jéhovah La désinformation va bon train chez les Témoins de Jéhovah
Eglise fondamentaliste de Jésus Christdes saint des derniers jours Une secte polygame sème le scandale en Colombie-Britanique
Sectes Les sénateurs ont entendu les responsables religieux
Aum Aum au cinéma
Scientologie La Scientologie rouvre sa librairie

Sectes

Les Baptistes répertoriés comme une secte... Info ou intox ?
Raël Prochainement le clonage de l'enfant morte
Sectes (*) Circulaire ministérielle
Moon Un licenciement aux relents philosophiques
Témoins de Jéhovah Manifestation contre les Témoins de Jéhovah
Le Mandarom Le Mandarom astreint à amendes pour non-destruction de la statue
Sectes Plus de 5.000 enfants sont "sortis du système scolaire pour entrer dans des cadres sectaires"
Sectes Pour venir en aide aide aux victimes des sectes
Saï Baba Pourquoi le docteur Bhatia (chef SSH de la Banque de sang) a-t-il quitté l'ashram de Saï Baba ?
Témoins de Jéhovah Refus de transfusion sanguine
Raël
Ordre du Temple Solaire Une théorie du complot qui sent la manipulation
Eglise Pentecôtiste de Besançon (*) Le point de vue de Vigi-Sectes
Saï Baba (*) La déchéance divine
Témoins de Jéhovah (*) Lorsque l'esprit infaillible de Dieu se trompe
Saï Baba Enquête sur un meurtre perpétré au collège de Satya Sai Baba
Sectes Un homme face à une secte...
Intégrisme Voilà mon expérience des adventistes du 7ème jour
Instinctothérapie Gourou aux assises
Raël La secte interdite de séjour


  (*) Articles ou documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière.

 

 


   France : Sectes

Secte, manipulation mentale, gourou, adepte

Regards sur, septembre, octobre 2000 - Editorial

Faudra-t-il dissoudre notre association ou, au moins changer son nom?

A lire certains articles, à écouter certaines autorités morales, à respecter l'avis d'éminents intellectuels, ce serait de pure logique. Car la manipulation mentale ne serait qu'un concept flou, une opération impossible à prouver de façon tangible, et se prêtant trop facilement à des interprétations erronées. Certains consentent pourtant à admettre qu'elle peut se traduire par des faits au moins regrettables. Encore pensent-ils que ces faits ne pourraient concerner que des personnes faibles, fragiles ou ignorantes, et donc aisées à abuser.

On nous avait déjà appris qu'il était malséant d'utiliser le mot secte, accusé d'être ambigu, de receler des risques de discrimination, d'être péjoratif voire franchement injurieux. Toujours du bout des lèvres, il était admis que quelques mouvements sous divers masques n'étaient pas vraiment fréquentables, mais que l'immense majorité des autres n'étaient en définitive que refuges secourables de personnes en recherche.

Il ne reste plus maintenant qu'à réhabiliter les termes gourou et adepte pour que le phénomène sectaire soit évacué en douceur. Evitant dictateur ou autocrate, qui serait tomber de Charybde en Scylla, je proposerais avec prudence Maître ou Leader en me gardant d'insister sur l'allégeance inconditionnelle et la confiance aveugle exigées. Quant aux membres, les appellations adhérents ou abonnés me paraissent suffisamment anodines, le titre d'affidé mettant un peu trop l'accent sur le secret des activités de la secte et celui de fidèle sur l'attachement à la communauté.

Nos grands-mères disaient jadis la plus grande ruse du diable, c'est de faire croire qu'il n'existe pas. Je me garderai de me prononcer sur ce point; mais je n'en suis plus à me demander si, aujourd'hui, ces vieilles dames n'en diraient pas autant des sectes.

Roger Ikor, lui, avait constaté que la manipulation mentale existait. Mais il ne lui avait pas échappé qu'elle faisait appel à des processus complexes dont la connaissance nécessitait une étude approfondie. C'est bien pour cela qu'il appelait à rassembler une documentation aussi complète et objective que possible afin d'acquérir le savoir indispensable et d'être en mesure de diffuser celui-ci à titre d'action préventive et avant toute action. Documentation, Éducation et Action restent les trois maîtres mots de notre association. Pour lever les masques, clarifier le flou et cerner d'un trait ferme la secte qui porte en elle des germes de destruction de nos sociétés, nous devons nous entraîner chaque jour à la rigueur dans nos observations, à la recherche de la vérité et au discernement. Sans oublier que nous pouvons nous tromper mais également sans nous laisser troubler par des prudences suspectes qui prennent parfois les couleurs de la complicité.

Derrière les dossiers que nous sont soumis, il y a des êtres humains. Tous, loin s'en faut, ne sont pas fragiles, ni faibles ou ignorants. Ce n'est pas sur leur faiblesse que s'exerce la manipulation mentale. C'est sur leurs désirs et leurs refus qu'elle s'appuie avec efficacité. Car c'est surtout de leurs frustrations que provient leur vulnérabilité et c'est de leur lucidité que dépend leur défense. C'est pour nous un bel objectif que d'aider à faire la lumière.

Jean-Pierre Bousquet

 


   Etats-Unis : Sectes

Le sommet religieux du Millénaire

Regards sur, septembre, octobre 2000

Dans le cadre luxueux et quelque peu indécent de l'hôtel Waldorf-Astoria, un sommet du Millénaire des principaux chefs religieux de la planète s'est réuni à New-York au mois d'août dernier.

Financé pour une large part par des entreprises et des fondations américaines (l'abus de bien social n'est pas réprimé aux Etats-Unis comme il l'est en Europe), ce sommet a été ouvert par un discours musclé du secrétaire général des Nations-Unis, M. Kofi A. Annan, qui a vivement admonesté les chefs religieux réunis, leur reprochant la mollesse des croyants dans la bataille contre le fanatisme, les persécutions, les excès du nationalisme et la montée de l'obscurantisme.

Les débats ont montré que ces propos avaient une certaine portée puisque les congressistes se sont engagés à favoriser la non-violence, à combattre le fanatisme religieux, la pauvreté et le sous-développement.

L'avenir dira dans quelle mesure ces engagements s'inscrivent dans les faits.

Abordant le problème ardu de délimitation entre les confessions authentiques et les mouvements à prétention religieuse, la conférence a retenu quatre critères :

- l'importance historique
- le nombre des adhérents
- l'étendue géographique de leur influence
- leur ancienneté, tous critères particulièrement difficiles à cerner.

S'agissant du dernier, l'ancienneté devrait être constatée par deux données objectives : que l'église ait au moins un siècle d'existence et que son " fondateur charismatique " ne soit plus en vie. Il est permis de penser que la résurrection n'entre pas en ligne de compte !

Quelques observations à tirer de ce sommet : Tout d'abord qu'un grand nombre de responsables religieux dont la participation avait été annoncée ne se sont pas rendus à New York. Notamment plusieurs responsables français de grandes églises qui ont déclaré n'avoir jamais reçu d'invitation. Ensuite, la présence obsédante du gouvernement américain.

Le président, seul chef d'Etat à le faire, n'avait pas hésité à y déléguer un de ses sherpas, le révérend Jackson qualifié simultanément dans les textes officiels de la conférence, de
" leader chrétien " et d' " envoyé spécial du président Clinton ".

Décidément, les Etats-Unis ont encore quelques progrès à faire en matière de liberté civile et de séparation des églises et de l'Etat.

Troisième observation, plus positive. Quel que soit le flou peu artistique des critères de définition retenus pour les religions, " major institutions " selon les termes américains, on ne peut que se féliciter d'une démarche qui tend, progressivement, à en donner une définition juridique. Le fait que des leaders religieux aient contribué volontairement à cette modeste avancée mérite aussi d'être souligné.


   France :Témoins de Jéhovah

Les Témoins de Jéhovah, une orqanisation "fiscalement" cultuelle

Regards sur, septembre, octobre 2000

[Texte intégral]

Réunis en consistoire le 23 juin à Louviers, les dirigeants centraux de l’organisation des Témoins de Jéhovah en France ont fait paraître sur le net un communiqué, comme d’habitude, cynique et porteur de contre vérités mais qui cette fois-ci n’était pas dénué d’humour.

Organisation sectaire, épinglée par deux rapports parlementaires en 1995 et 1999, mais également par le fisc qui lui réclame environ 300 millions de contributions sur des dons non déclarés, l’association des Témoins de Jéhovah ne fait plus, en France, illusion ou recette.

Aussi, essaye-t-elle, par tous les moyens que notre démocratie peut lui offrir, de trouver une parade au discrédit qui l’affecte. Une parade judiciaire évidemment puisqu’il est désormais acquis que les organisations sectaires nord-américaines affectionnent particulièrement ce moyen d’action. (un rappel les Témoins de Jéhovah ont leur maison-mère à Brooklyn - USA).

C’est dans ce contexte que les stratèges et autres avocats de l’organisation sectaire ont décidé en 1997 de faire déposer un millier environ de requêtes en exonération de taxe foncière pour les mille et quelques salles de réunion qu’elle possè­de, en ayant pris soin préalablement de segmenter sa démarche portée devant les tribunaux adminis­tratifs par une multitude d’associations “locales” pour le culte des Témoins de Jéhovah créées pour les besoins de la cause.

Parce que le code général des impôts contient un merveilleux et peu laïque article 1382 qui exonère de taxe foncière les locaux des associations où s’exercent des activités cultuelles sans se soucier du statut réellement cultuel, au sens de la loi, desdites associations. Parce que le clash avec l’administration fiscale était assuré et qu’inévitablement le contentieux serait porté devant les tribunaux administratifs.

Les stratèges de l’organisation ont vu tout le bénéfice qu’ils pouvaient tirer de pareils articles et contentieux -

- Un, économiser environ dix millions de francs au détriment des contribuables locaux de cet impôt de répartition;
- deux, se voir reconnaître indirectement le statut fort recherché d’association cultuelle, ce que l’organisation ne peut arriver à obtenir ,
- trois resserrer les rangs du peuple élu” ou à tout le moins éviter qu’il ne s’étiole comme aujourd’hui ;
- quatre, recruter à ce tour de passe-passe fiscalo-cultuel de nouvelles victimes.

Aussi, au terme (provisoire) d’un long achar-­nement juridico--administratif engagé en 1997, sans précédent pour une organisation prétendant exercer des activités “strictement” cultuelles, deux associations locales de Témoins de Jéhovah ont obtenu du Conseil d’État la décision les exonérant de taxe foncière pour 1995 et pour les deux salles de réunion à Riom et Clamecy (arrêt 215109 du 31 mai 2000, lecture du 23 juin 2000).

Décision à partir de laquelle les dirigeants précités tentent maintenant de se et de nous persuader que le Conseil d’État, pourtant imperméable à tout dogme, reconnaîtrait le caractère ‘‘exclusivement’’ cultuel de l’organisation dont ils ont la charge.

C’est aller peut-être un peu vite en besogne alors que, sur le plan juridique, la décision admi­nistrative précitée — un arrêt de la section du contentieux statuant sur deux requêtes locales — ne peut, en application du code de justice administrative, remettre en cause le principe de la décision du 1er février 1985 — un arrêt d’assemblée antérieur déniant à l’organisation le caractère d’association cultuelle — et que, sur le plan fiscal, la décision en cause n’a nullement accordé un droit permanent d’exonération fiscale mais l’exonération pour la seule année fiscale 1995.

Mais Jéhovah par son organisation “partiellement” détaxée, est aujourd’hui probablement pressé de récupérer la petite fortune qu’il a investi en temps, frais et honoraires, pressé de rentabiliser le maigre résultat judiciaire obtenu. Ce d’autant que l’effectif de l’organisation est, selon le communiqué-même du consistoire, en chute libre (au point qu’il ait besoin pour pouvoir annoncer le nombre de 250.000 d’ajouter au nombre réel des adhérents, soit environ 120.000, un nombre imaginaire de 130.000 “sympathisants”) et atteint par la limite d’âge puisque les 250.000 fidèles et sympathisants seraient ".. présents dans le pays depuis un siècle”.

Diable Espérons que les quelques proclamateurs encore actifs de cette organisation vieillissante auront le temps de délivrer aux gens du monde la bonne nouvelle de leur exonération partielle de taxe foncière, une bonne nouvelle qui ne se trouvait pas dans les quelques versets bibliques de leur cru mais dans l’article 1382 du code général des impôts, article fondateur d’un nouveau type d’organisation “fiscalement” cultuelle.

Statut que revendique le consistoire des Témoins de Jéhovah réuni à Louviers le 23 juin 2000.

Le fiscalo-jéhovisme est né ! Russel (1), au secours, ils sont devenus fous!

Coordination Nationale des Victimes de l’Organisation des Témoins de Jéhovah

(1) Charles Russel (1852-1916) a créé la secte des Témoins de Jéhovah en 1874.

 


   Etats-Unis :Rastafari

En plein délire

Regards sur, septembre, octobre 2000

[Texte intégral]

Le mouvement Rastafari, considéré par "La Croix" comme une religion et, ailleurs, comme une secte, a pour habitude de favoriser la consommation de marijuana parmi ses adeptes.

L'un de ceux-ci a été trouvé en possession de marie-jeanne par les autorités de police de 1' aéroport de Guam. Menacé de sanctions judiciaires, le rasta a excipé de ses convictions religieuses consommer de la marijuana fait partie, selon lui, de l'exercice de sa foi.

La cour suprême des États-Unis vient de lui donner raison, en vertu du Premier amendement.

Il suffit donc d'opposer sa propre immunité convictionnelle, dès lors qu'elle se dit religieuse, pour échapper aux lois. A quand un prononcé de non lieu pour un meurtrier qui aurait tué au nom de sa foi? On n'est pas si loin.

L'Union américaine pour les libertés civiles a décidé récemment de prendre la défense d'un mouvement qui milite pour la légalisation des rapports sexuels entre majeurs et mineurs (un jeune garçon a été assassiné dans une affaire sordide de ce type).

Le responsable de l'Union le reconnaît volontiers "ce n'est pas un cas particulièrement apprécié de l'opinion". Mais argument sans réplique, "les dispositions du Premier amendement sont limpides".

Bref, il ne vient pas à l'idée de l'Union que le texte du Premier amendement ... demande depuis longtemps a être amendé. Bien au contraire, prévenir de telles "libertés" prises par des adultes au détriment de la santé physique et morale des enfants "mettrait gravement en danger nos importantes libertés garanties par le Premier amendement". On se demande s 'il faut céder au dégoût ou s'émerveiller d'une telle constance.

Et ce sont ces moeurs que la récente loi des États-Unis "sur la liberté religieuse" veut imposer aux législations étrangères, et particulièrement à la nôtre...


   France : Sectes

Sectes: le mystère de la vraie-fausse note

L'Express, n° 2574, 2 novembre 2000 par François Koch

[Texte intégral]

Un document remis à Matignon recommande plus de souplesse envers certains groupes sectaires. S'agit-il d'un faux? "C'est un faux, jure Alain Vivien. Le procédé est dégueulasse et m'a personnellement blessé."

Au travers de cette colère froide, le président de la Mission interministérielle de lutte contre les sectes (Mils), rattachée au Premier ministre, s'emporte contre la diffusion d'une prétendue "note blanche" (sans en-tête ni signature) destinée à Matignon qui suggère une politique beaucoup moins hostile vis-à-vis des mouvements sectaires et une complaisance à l'égard de six organisations, dont les Témoins de Jéhovah et le Mandarom. "Ce qui ne correspond en rien à ce que je pense", s'indigne Vivien.

Cette note blanche de cinq pages, datée du 10 juillet 2000, est très gênante car suffisamment bien rédigée et parfaitement documentée pour paraître crédible. De surcroît, elle a été adressée en septembre et en octobre à des membres du conseil d'orientation de la Mils, des fonctionnaires et des conseillers auprès de certains ministres, des journalistes... et aux RG. "Je ne reçois jamais de note blanche", tranche la correspondante de la Mils auprès de Lionel Jospin. S'agit-il alors d'une grave manipulation? D'un coup monté? "Ce document est contraire aux positions de Vivien", soutient Jean-Pierre Brard, député maire de Montreuil (Seine-Saint-Denis) et membre de la Mils. "Je n'ai senti aucun changement de politique chez Vivien", renchérit Catherine Picard, députée de l'Eure et présidente du groupe parlementaire sur les sectes.

Cette note propose notamment que les Témoins de Jéhovah jouissent de la même reconnaissance que les religions musulmanes. "Aberrant, répond Vivien, puisqu'il s'agit pour nous d'un mouvement qui présente toujours des aspects sectaires, au travers d'atteintes à la personne humaine, comme le refus de transfusion sanguine pour les mineurs."

Bref, il nie catégoriquement toute bienveillance à l'égard des puissants Témoins de Jéhovah, tout comme vis-à-vis du Mandarom (aujourd'hui Vajra triomphant) ou de Dianova (continuateur du Patriarche).

La vraie-fausse note blanche suggère aussi au gouvernement de focaliser sa lutte sur les sectes "les plus dangereuses", la Scientologie surtout, mais aussi, dans une moindre mesure, les raëliens. Or le rédacteur de ce document sulfureux s'est trahi, selon Vivien, en écrivant, au sujet de la proposition de loi Picard sur la création d'un nouveau délit de "manipulation mentale": "Il faut reconnaître que l'extraordinaire mobilisation mondiale et européenne organisée par la Scientologie a mis la France en difficulté à l'étranger, et notamment aux Etats-Unis." "C'est fou, puisque les manifestations outre-Atlantique devant nos ambassades ont été jugées minables par nos représentants", souligne le président de la Mils. "A qui profite le crime? se demande Brard. Aux sectes en général et à la Scientologie en particulier. Car si cette note blanche provenait de la Mils, ce serait une capitulation en rase campagne."

Dans l'univers très sectaire des disparitions de dossiers et des mensonges, voilà un nouveau mystère sans doute pas près d'être élucidé.

 


   France : Témoins de Jéhovah

Les Témoins de Jéhovah distribuent 12 millions de tracts

Lu sur le web , 3 novembre 2000

[Texte intégral]

Afin de protester contre un redressement fiscal, 100 000 Témoins de Jéhovah, mouvement assimilé à une secte par les rapports parlementaires, distribuent aujourd'hui 12 millions de tracts dans toute la France.

Vous les avez probablement croisés sur le chemin du travail. Tout sourire, il vous ont proposé un prospectus sobre, intitulé "Les libertés pourraient-elles régresser ?".

Ils sont 100.000 aujourd'hui, pour distribuer 12 millions de tracts. Ils sont des témoins de Jéhovah, et protestent contre un redressement fiscal. L'administration a réclamé à l'association 150 millions de francs au titre de recouvrement de la taxation sur des dons manuels reçus pendant trois ans et un peu plus de 147 millions de francs au titre des pénalités et des intérêts de retard.

Les Témoins de Jéhovah protestent contre cette décision, avançant que leur mouvement doit bénéficier d'une exonération fiscale, dès lors qu'il "répond à la définition d'oeuvre ou organisme d'intérêt général et à celle d'association cultuelle".

Dans deux arrêts du 23 juin 2000, le Conseil d'Etat reconnaît en effet à deux associations locales le statut d'"associations cultuelles".

Toutefois, le 4 juillet dernier, le tribunal de grande instance de Nanterre a confirmé le redressement fiscal qui leur a été infligé, estimant notamment que leur mouvement n'avait pas fait la preuve qu'il avait "été reconnu par décret comme congrégation religieuse".

L'association a fait appel.


   France :Témoins de Jéhovah

Communiqué de presse de l'ADFI Nord, Pas-de-Calais, Picardie

 

Copie

A.D.F.I. Nord - Pas de Calais -Picardie
Association pour la Défense des Familles et de l'Individu
Association loi 1901 déclarée en Préfecture du Nord le 9 juillet 1975 sous le N° 12 639
Membre de l'Union Nationale des A.D.F.I., reconnue d'utilité publique J.O. 07/05/96 Date d'envoi : 3 novembre 2000
Expéditeur : Charline DELPORTE, Présidente

COMMUNIQUE DE PRESSE

L'A.D.F.I. Nord - Pas de Calais - Picardie communique : A propos du tract diffusé le 3.11.00 en 12 millions d'exemplaires par l'organisation sectaire totalitaire des Témoins de Jéhovah. Coutumière des rumeurs mielleuses propres à inquiéter l'opinion publique, la fédération française des témoins de jéhovah, filiale de la multinationale Watch-Tower and Tracts Society de New-York-Brooklyn, diffuse sur la voie publique ce 3 novembre 2000 en 12 millions d'exemplaires un tract imprimé en Italie ( ?) intitulé : " Que se trame-t-il en France ? Les libertés pourraient-elles régresser ? "

Que la fédération des Témoins de Jéhovah se rassure, les libertés de conscience et de religion qu'elle évoque sont loin d'être menacées dans notre Etat laïque. Ce principe de laïcité s'oppose d'ailleurs à ce que le Conseil d'Etat puisse reconnaître quelque religion que ce soit. Il a en fait accordé à deux associations locales de Témoins de Jéhovah (Riom et Clamecy) pour une seule année le bénéfice de l'exonération fiscale de taxe foncière prévue par l'ambigu article 1382 du Code Général des Impôts applicable aux lieux de culte. Fussent-ils consacrés au culte de la divine exonération fiscale !

D'ailleurs ce tract (le deuxième en deux ans tiré à plusieurs millions d'exemplaires), démontre l'activisme de la fédération des Témoins de Jéhovah organisée à partir de ses " lieux de culte " pour s'opposer systématiquement à notre société démocratique. Opposition s'exprimant par le refus de contribuer aux charges et obligations communes (service militaire volontaire, élections...) et notamment par son acharnement à vouloir se soustraire à l'impôt.

En cela, la fédération des Témoins de Jéhovah (un état dans l'Etat français ?) trouble gravement l'ordre public et menace directement par son quadrillage de nos villes et villages à partir de ses mille " lieux de culte ", la communauté nationale. Nul ne sera toutefois dupe des prétendues actions de solidarité à Narbonne ou Lézignan, d'une organisation sectaire totalitaire, aux abois, fort justement dénoncée par le rapport Vivien dés 1983, et dont les effectifs sont heureusement en chute libre.

Charline DELPORTE Présidente


   Allemagne :Scientologie

Fin du conflit Berlin-Microsoft sur Windows 2000

Lu sur le Web , 3 novembre 2000

source : AFP, 3/11/00- MUNICH (Allemagne)- Le gouvernement allemand et le géant américain de fabrication de logiciels Microsoft ont mis fin à leur conflit sur le programme Windows-2000 et l'éventuelle implication de l'Eglise de Scientologie dans ce programme, a annoncé vendredi soir à Munich Microsoft-Allemagne.

Le ministère allemand de l'Intérieur avait demandé à l'Office fédéral de sécurité pour les technologies de l'information (BSI) de vérifier le rôle de l'Eglise de Scientologie, considérée en Allemagne comme une secte extrémiste, dans la mise au point d'un sous-programme de Windows, "Diskeeper".

Pour Berlin, il est notoire que le dirigeant de l'entreprise ayant élaboré "Diskeeper", la société californienne Executive Software, Craig Jensen, appartient à l'Eglise de Scientologie. A l'issue de discussions conclues par une entrevue entre un secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur, Brigitte Zypries, et le patron de Microsoft-Allemagne, Richard Roy, le fabricant de logiciels a mis au point "une procédure spécifique, testée sur internet et rendue publique, qui permet de déprogrammer de Windows "Diskeeper", ce qui laisse à chaque utilisateur la liberté de choix", a affirmé Microsoft-Allemagne.

Enfin, le ministère allemand de l'Intérieur et Microsoft ont convenu de renforcer leur coopération en matière de sécurité sur l'internet, notamment en matière de signature numérique.

La procédure de déprogrammation de "Diskeeper" de Windows-2000 est décrite sur l'internet sous l'adresse suivante: http://www.microsoft.com/intlKB/Germany/support/kb/d43/D43422.htm

 


   Allemagne :Scientologie

L'Allemagne fait la chasse aux utilitaires scientologues de Windows

Lu sur le Web , 3 novembre 2000, par Ludovic Nachury


Les informaticiens allemands peuvent désormais supprimer de Windows un utilitaire dont le créateur à des liens avec la secte de scientologie.

Ce qui inquiétait les autorités.

Quel rapport entre l'Allemagne, la scientologie, Microsoft et un défragmenteur, petit logiciel optimisant un disque dur? Outre-Rhin, la compagnie de BillGates vient en effet de placer sur son site Web un mode d'emploi permettant de retirer le logiciel défragmenteur de disque dur inclus dans Windows2000.

Explication: Executive Software, qui a développé ce produit pour Microsoft, est dirigée par CraigJensen un adepte de la secte de scientologie, organisation honnie par l'opinion publique allemande.
Or le défragmenteur n'est pas un utilitaire comme les autres. Il a pour mission de réorganiser les segments du disque dur pour optimiser son fonctionnement. Et passe donc en revue l'ensemble des informations contenues dans une machine. D'où une crainte d'espionnage légitimée par les pratiques douteuses de la scientologie avec les données personnelles.

Denis Barthélémy, secrétaire général de la mission interministérielle française contre les sectes, raconte ainsi que «à l'occasion d'une perquisition menée à la demande de la CNIL, on a constaté que la secte allait jusqu'à constituer des fichiers de données qu'elle était supposée éliminer. Quand la scientologie a une information, elle ne la lâche pas».

Une méthode de désinstallation, mais en allemand
Côté Executive Software, on nie qu'il y ait le moindre rapport entre l'appartenance de CraigJensen à la secte et ses pratiques professionnelles. «Il s'agit de sa religion, de ses croyances qui n'ont rien à voir avec le développement et la vente de logiciels», a déclaré à Reuters un porte-parole de l'éditeur. Un raisonnement que n'a pas suivi Microsoft.
Réagissant avec une inhabituelle célérité, la firme de BillGates a placé sur son site une méthode (en allemand) pour désinstaller soi-même le défragmenteur. Une manipulation très périlleuse puisqu'elle demande de modifier les tréfonds de Windows 2000. Les autres systèmes d'exploitation de Microsoft n'utilisent pas le défragmenteur d'Executive Software.
Très technique, en allemand, ce mode d'emploi est donc inutilisable par la quasi-totalité des utilisateurs français.

Dans l'hexagone, où la scientologie est aussi considérée comme une secte (à la différence des Etats-Unis), l'affaire du défragmenteur n'en est pas encore une. Par «application du principe de précaution», la mission interministérielle contre les sectes a toutefois alerté les pouvoirs publics des dangers potentiels du défragmenteur. Ces derniers devront décider s'ils demandent à MicrosoftFrance de suivre l'exemple de son homologue allemand.

 


   Suisse : Sectes

Une philippique de M° Charles Poncet ... et sa réplique

Le Temps, 3 novembre 2000, par Charles Poncet

Pour Charles Poncet, la surveillance des dérives sectaires équivaut à une police des consciences, inadmissible dans son principe et inefficace, voire contre-productive dans sa pratique. Le conseiller d'Etat genevois Gérard Ramseyer, président du Département de justice et police et des transports, répond qu'une société même permissive ne peut autoriser par sa passivité les ruines, les deuils et les souffrances

Pour une liberté des sectes. Charles Poncet "Il n'y a point de secte en géométrie", disait Voltaire: "On ne dit point un euclidien, un archimédien. Quand la vérité est évidente, il est impossible qu'il s'élève des partis et des factions. Jamais on n'a disputé s'il fait jour à midi."

Le patriarche de Ferney en déduisait que toute secte est le ralliement du doute et de l'erreur, mais il n'en aurait pas conclu pour autant qu'il fallait la mettre sous surveillance policière. De nos jours, on ne qualifie plus de secte la fraction organisée au sein d'une religion - les jansénistes du XVIIe siècle, par exemple, étaient une secte catholique - mais bien un groupe extérieur aux confessions établies, d'inspiration religieuse ou mystique, dont les adeptes vivent en communauté sous l'influence psychologique d'une ou de plusieurs personnes, pour y pratiquer des rites ou des modes de vie inhabituels.

La manière dont une partie de la Suisse romande réagit au développement des sectes est à la fois critiquable sous l'angle des libertés et d'une remarquable stupidité politique.

Pour simplifier le propos, je laisserai de côté les nombreux mouvements religieux respectables et novateurs qui caractérisent notre temps. Je ne défendrai ici, à dessein, que les mauvaises sectes, celles qui, voient dans l'étiquette religieuse un moyen commode d'attirer quelques nigauds pour les ruiner, exploiter leur travail, ou même les pousser au suicide.

En clair, je propose ici une défense de la Scientologie, du Temple Solaire, des Raéliens, de Moon et autres organisations qui sont à la spiritualité ce que la pornographie est au cinématographe: le prix de la liberté.

Une société libérale repose sur la pétition de principe absolue que ses membres soient capables de décider par eux-mêmes de leur destin. L'être humain doit être postulé capable de faire ce choix sans ingérences de l'Etat. A défaut, la dérive vers un paternalisme tyrannique est inéluctable.

Le domaine par essence du libre choix est celui de la conscience. La collectivité la mieux intentionnée n'a pas à s'en mêler. Elle ne peut intervenir que sur la manifestation externe de nos choix et seulement dans les cas extrêmes.

Ainsi chacun est-il libre de se vouer au mal et de reconnaître Satan ou Dracula pour maître de son existence, mais il ne saurait leur sacrifier des nouveau-nés au nom de la liberté religieuse. Les gogos attirés par la secte raélienne méditent, je crois, dans le plus simple appareil pour séduire les extra-terrestres: grand bien leur fasse, tant qu'ils ne déversent pas leurs disciples en tenue d'Adam au travers d'une paisible bourgade helvétique et qu'ils confinent leurs ébats à de discrets pâturages respirant l'air pur, mais glacial, des cimes alpestres.

Trier le bon grain de l'ivraie des consciences est une démarche totalitaire et tyrannique. En quoi le fait de signer un chèque à l'ordre de la Scientologie et de ses doigts crochus serait-il moins honorable que de léguer ses biens à un couvent de chartreux? De quel droit l'Etat prétendrait-il imposer au citoyen l'obligation de choisir l'un plutôt que l'autre? Et selon quels critères? Pour défendre les enfants? En quoi la pédophilie d'un prêtre catholique serait-elle moins ignoble que celle d'un prélat de la secte Moon? Et si elles sont également méprisables, pourquoi condamner l'une des deux Eglises et pas l'autre? A se risquer au tri entre les "bonnes" religions et les "sectes", l'état verserait dans l'intolérance la plus éhontée.

Inadmissible dans son principe, l'intrusion est politiquement imbécile dans sa vanité: croit-on une seconde qu'une police des consciences empêcherait un nouveau Temple Solaire? Ses interventions permettraient tout au plus aux sectes visées de se poser en victimes d'une persécution: les voilà renforcées par des émules de Dupond et Dupont dont les balourdises conforteraient les naïfs dans l'illusion qu'un mouvement doit être admirable puisqu'une classe politique déconsidérée lui en veut tant! Beau résultat en vérité! Sauf à créer une police secrète toute-puissante - remède dont même les adversaires enragés des sectes concéderont qu'il serait pire que le mal - l'intervention préventive relève de l'illusion naïve: par définition, le mouvement dangereux pour ses victimes n'affiche pas d'intentions homicides et l'Etat, qu'on le veuille ou non, restera contraint d'attendre pour s'en mêler que des délits aient été commis.

Arrière, Messieurs les flics des âmes! Admettez vos limites et laissez faire ceux dont le métier est d'informer: une presse libre, énergique, critique et audacieuse fera plus pour protéger nos concitoyens de mouvements abusifs que vos grosses semelles maladroites.

Faire connaître les religions nouvelles et leurs dérives, réelles ou supposées, est affaire de journalistes, dans un univers de liberté et de tolérance.


   Suisse : Sectes

La réplique : Et les enfants morts du Temple Solaire?

Le Temps, 3 novembre 2000, par Gérard Ramseye


C'est une chose de développer de manière purement intellectuelle une philosophie personnelle sur un sujet donné. C'en est une autre que de répondre à l'attente des gens en raison d'un mandat politique et de la déontologie attachée à l'idée qu'on se fait de sa fonction.

Autant j'admire les talents multiples de Me Carlo Poncet - qui par ailleurs m'honore d'une amitié qui m'est chère - autant j'affirme qu'on ne répond pas à 74 cercueils avec du verbe, aussi brillant soit-il.

L'Ordre du Temple Solaire, entre octobre 1994 et décembre 1995, a conduit à la mort septante-quatre personnes dont onze enfants. Ces onze enfants ont-ils été en mesure "de décider par eux-mêmes de leur destin", ce principe absolu sur lequel repose la société libérale qu'évoque Me Poncet?

A-t-elle décidé elle-même de son destin, Edith Vuarnet, dont le corps carbonisé reposait à Saint-Pierre de Chérenne non loin de son fils Patrick? N'a-t-elle pas plutôt "perdu pied", comme le disait un autre de ses fils lors de la cérémonie funéraire de Morzine?

Perdre pied, une formule pour dire qu'elle avait perdu toute autonomie d'existence et de pensée dans le cadre du principe d'indifférenciation de l'individu et du groupe, principe basique de fonctionnement de ce type de sectes (voir La mécanique des sectes de J.-M. Abgrall, Document Payot 1996).

Alors, soyons clairs, cher Maître. Oui, vous avez raison: l'être humain doit être postulé capable de faire le choix de son destin sans ingérence de l'Etat. C'est ce que notre groupe d'experts genevois, auteurs de l'Audit sur les dérives sectaires (1997) a clairement indiqué en s'interdisant même de songer à "établir un contrôle des différentes croyances" mais en cherchant "à prévenir et à réprimer les atteintes aux droits des personnes perpétrées au nom ou sous le couvert d'une croyance" et en limitant son champ d'action aux "dérives sectaires" exclusivement.

Ainsi donc vous trompez-vous de discours en dissertant allégrement sur une théorie générale là où nous agissons dans la pratique sur une réalité précise et intolérable. Oui, vous avez raison: trier le bon grain de l'ivraie des consciences serait une démarche totalitaire. Mais ce n'est pas du tout ce que nous faisons. Libre à chacun de croire à qui et à ce qu'il veut, du Grand Tout Cosmoplanétaire à l'Energo-Chromo-Kinèse en passant par les Atlantes, les Thétans et les Lémuriens.

Ce que nous combattons, c'est la possibilité pour des sectes de profiter de la crédulité des gens, de les ruiner voire de les conduire à la mort par esprit de lucre ou par folie, avec pour bagage l'attirail effrayant des multiples facettes de la manipulation mentale. Dès lors, cher Maître, si votre "univers de liberté et de tolérance", c'est cette société permissive à un point tel qu'elle autorise par sa passivité les ruines, les deuils et les souffrances au nom d'idéaux que précisément certaines sectes ne partagent pas et pour cause, cet univers-là, vous pouvez vous le garder.

Comme vous pouvez quant à moi conserver l'illusion d'une presse qui ferait plus pour protéger nos concitoyens que l'action persévérante des deux pouvoirs politiques et de la Justice, cette presse n'étant que l'indispensable complément de cette volonté civique.

"Flics des âmes... grosses semelles maladroites", ce sont des mots, encore des mots suis-je tenté d'écrire.

Vous êtes la Zazie d'un débat sur les sectes alors même que notre action pratique porte sur les dérives sectaires et leur cortège douloureux, tragique parfois, de souffrances. Et si la liberté des sectes s'arrête là où commence celle de leurs adeptes, alors avons-nous bien fait de rappeler énergiquement ces limites et de combattre sans hésitation les dérives sectaires.


   Etats-Unis :Scientologie

"L'intolérance religieuse" de l'Allemagne.

Lu sur le Web , 6 novembre 2000

-- WASHINGTON, 6 nov (AFP) - Le pdg d'une société américaine éditrice d'un sous-programme de Windows (Microsoft), accusé par l'Allemagne d'appartenir à l'église de Scientologie considérée comme une secte extrémiste dans ce pays, a dénoncé lundi "l'intolérance religieuse" de l'Allemagne.

"L'intolérance religieuse est très répandue parmi les responsables gouvernementaux en Allemagne", a déclaré Craig Jensen, pdg d'Executive Software, dans un communiqué reçu lundi. L'Allemagne considère l'Eglise de Scientologie comme un groupe d'intérêts économiques et financiers aux méthodes quasi totalitaires. Cet organisme est sous surveillance dans ce pays. En réponse aux demandes des Allemands, Microsoft a mis au point une procédure spécifique publiée sur son site internet permettant de déprogrammer de Windows le programme incriminé, Diskeeper.

Ce programme d'Executive Software permet de regrouper les blocs de données se rapportant à un même fichier, une opération essentielle pour un fonctionnement optimal du disque dur de l'ordinateur. "La solution offerte pour désinstaller un composant (de Windows) va à l'encontre d'un important mécanisme de sécurité conçu pour protéger Windows 2000 de virus, du piratage internet et d'autres situations sérieuses", a contesté pour sa part Craig Jensen. "Les sociétés américaines courent maintenant le risque d'être mis sur liste noire et de voir leurs produits boycottés si les Allemands décident qu'ils n'aiment pas la religion de leur pdg", a déploré Craig Jensen.

 

 


   France :Scientologie

"L'intolérance religieuse" de l'Allemagne. (suite)

Commentaire de Roger Gonnet , 6 novembre 2000

"Jensen a expliqué que la décision de MS de désinstaller son composant réduisait un mécanisme de sécurité important destiné à protéger Windows 2000 des virus, des hackers sur Internet et autres situations graves."

[Note du traducteur: on voit très mal comment un simple défragmenteur pourrait entraver les virus, le hacking et "autres problèmes": Jensen nous prend pour des imbéciles, ou alors, son soi-disant défragmenteur sert bel et bien à tout autre chose. Commentaire pertinent du traducteur. Les informaticiens ne sont pas dupes de l'argumentation fallacieuse du PDG scientologue.


   France : Témoins de Jéhovah

La désinformation va bon train chez les Témoins de Jéhovah

Lu sur les newsgroups fr.soc.sectes - fr.soc.religion, le 7 novembre 2000 par Charles Chasson

[Texte intégral]

Alarmiste, les chefs TJ déclarent pour effrayer les fidèles dans un tract diffusé aussi dans les rues à 12 millions d'exemplaires:

"En juin 2000, un arsenal juridique visant, entre autres, le culte des Témoins de Jéhovah a été adopté. Il prévoit notamment la modification des textes de loi afin d'interdire la construction d'édifices du culte, sans parler de la création de nouveaux délits qui posent de vrais problèmes pour leur qualification."

Donc la construction de jolies salle du royaume serait interdite, et ce seraientt les pauvre Tj qui seraient visés.

Voici le texte voté concernant les édifices d'association PLUSIEURS FOIS COMDAMNEES du le 22 Juin 2000:

Chapitre IV Dispositions limitant l'installation ou la publicité des groupements sectaires [Division et intitulé nouveaux]
Article 6 (nouveau) Dans un périmètre situé à 200 mètres d'un hôpital, d'un hospice, d'une maison de retraite, d'un établissement public ou privé de prévention, de cure ou de soins comportant hospitalisation, d'un dispensaire de prévention relevant des services départemen taux d'hygiène sociale, d'un centre social et médico-social ou d'un établissement d'enseignement maternel, primaire ou secondaire, le maire et, à Paris, le préfet de police peut interdire l'installation d'une personne morale, quelle qu'en soit la forme juridique ou l'objet, qui poursuit des activités ayant pour but ou pour effet de créer ou d'exploiter la dépendance psychologique ou physique des personnes qui participent à ces activités, lorsqu'ont été prononcées à plusieurs reprises, contre la personne morale elle-même ou ses dirigeants de droit ou de fait, des condamnations pénales définitives pour l'une ou l'autre des infractions mentionnées ci-après :

1° Infractions d'atteintes volontaires ou involontaires à la vie ou à l'intégrité physique ou psychique de la personne, de mise en danger de la personne, d'atteinte aux libertés de la personne, d'atteinte à la dignité de la personne, d'atteinte à la personnalité, de mise en péril des mineurs ou d'atteintes aux biens prévues par les articles 221-1 à 221-6, 222-1 à 222-40, 223-1 à 223-15, 224-1 à 224-4, 225-5 à 225-15, 225-16-4 à 225-16-6, 225-17 et 225-18, 226-1 à 226-23, 227-1 à 227-27, 311-1 à 311-13, 312-1 à 312-12, 313-1 à 313-4, 314-1 à 314-3 et 324-1 à 324-6 du code pénal;
2° Infractions d'exercice illégal de la médecine ou de la pharmacie prévues par les articles L. 376 et L. 517 du code de la santé publique;
3° Infractions de publicité mensongère, de fraudes ou de falsifications prévues par les articles L. 121-6 et L. 213-1 à L. 213-4 du code de la consommation. Le non-respect d'une interdiction prononcée en application des dispositions du présent article est puni de deux ans d'emprisonnement et de 200000 F d'amende. Les personnes morales peuvent être déclarées pénalement responsables, dans les conditions prévues par l'article 121-2 du code pénal, de cette infraction. La peine encourue par les personnes morales est l'amende, suivant les modalités prévues par l'article 131-38 du code pénal. Article 7 (nouveau)

L'article L. 421-1 du code de l'urbanisme est complété par quatre alinéas ainsi rédigés : " Le permis peut être refusé à toute personne morale, quelle qu'en soit la forme juridique ou l'objet, qui poursuit des activités ayant pour but ou pour effet de créer ou d'exploiter la dépendance psychologique ou physique des personnes qui participent à ces activités, lorsque ont été prononcées à plusieurs reprises, contre la personne morale elle-même ou ses dirigeants de droit ou de fait, des condamnations pénales pour l'une ou l'autre des infractions mentionnées ci-après : "

1° Infractions d'atteintes volontaires ou involontaires à la vie ou à l'intégrité physique ou psychique de la personne, de mise en danger de la personne, d'atteinte aux libertés de la personne, d'atteinte à la dignité de la personne, d'atteinte à la personnalité, de mise en péril des mineurs ou d'atteintes aux biens prévues par les articles 221-1 à 221-6, 222-1 à 222-40, 223-1 à 223-15, 224-1 à 224-4, 225-5 à 225-15, 225-16-4 à 225-16-6, 225-17 et 225-18, 226-1 à 226-23, 227-1 à 227-27, 311-1 à 311-13, 312-1 à 312-12, 313-1 à 313-4, 314-1 à 314-3 et 324-1 à 324-6 du code pénal; "
2° Infractions d'exercice illégal de la médecine ou de la pharmacie prévues par les articles L. 376 et L. 517 du code de la santé publique; " 3° Infractions de publicité mensongère, de fraudes ou de falsifications prévues par les articles L. 121-6 et L. 213-1 à L. 213-4 du code de la consommation.

" Est interdit de construire aux alentours de 200 mètres d'un lieu public,pour "toute personne morale" ayant ETE COMDAMNEE PLUSIEURS FOIS pour les motifs repris dans la loi ci-dessus. Les dirigeants TJ le reconnaissent eux-mêmes, ils ont ou vont être comdamnés plusieurs fois pour: "

1° Infractions d'atteintes volontaires ou involontaires à la vie ou à l'intégrité physique ou psychique de la personne, de mise en danger de la personne, d'atteinte aux libertés de la personne, d'atteinte à la dignité de la personne, d'atteinte à la personnalité, de mise en péril des mineurs ou d'atteintes aux biens prévues par les articles 221-1 à 221-6, 222-1 à 222-40, 223-1 à 223-15, 224-1 à 224-4, 225-5 à 225-15, 225-16-4 à 225-16-6, 225-17 et 225-18, 226-1 à 226-23, 227-1 à 227-27, 311-1 à 311-13, 312-1 à 312-12, 313-1 à 313-4, 314-1 à 314-3 et 324-1 à 324-6 du code pénal; "
2° Infractions d'exercice illégal de la médecine ou de la pharmacie prévues par les articles L. 376 et L. 517 du code de la santé publique; "
3° Infractions de publicité mensongère, de fraudes ou de falsifications prévues par les articles L. 121-6 et L. 213-1 à L. 213-4 du code de la consommation"

Sinon pourquoi se sentiraient-ils visés par ce texte de loi ?


  Etats-Unis : Eglise Fondamentaliste de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours

Une secte polygame sème le scandale en Colombie-Britanique

 

La Presse - Montréal, le 8 novembre 2000 (publié également par l'UNADFI)

[Texte intégral]

Eglise Fondamentaliste de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours

Une secte polygame sème le scandale en Colombie-Britanique.

Exclue par les Mormons en 1935, parce qu'elle refusait de renoncer à la polygamie, l'Eglise Fondamentaliste de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours fait l'objet d'une enquête en Colombie-Britannique.

L'enquête a été ouverte aux Etats-Unis par le procureur de l'Utah. Elle porte sur des allégations de violences envers des enfants et sur des mariages arrangés entre des mineures de 13 à 16 ans et des hommes adeptes de ce mouvement. Le leader est lui-même marié à 30 femmes et père de 80 enfants. Il a prédit une fin du monde imminente, et croit que seuls les " couples célestes " seront sauvés.

La mère d'une jeune américaine a porté plainte, sa fille s'est récemment mariée à un homme choisi par la secte.

Selon la représentante d'une association californienne contre la violence exercée sur des enfants, en 2 ans 30 à 40 mineures auraient été mariées à des dirigeants ou des membres du mouvement en Colombie-Britannique et aux Etats-Unis.


   France : Sectes

Les sénateurs ont entendu les responsables religieux

Le Monde, 9 novembre 2000 par Henri Tincq

[Texte intégral]

POUR la première fois, les représentants des quatre plus grandes familles religieuses de France ont été entendus dans une enceinte parlementaire sur la question des sectes.

Au Sénat, le pasteur Jean-Arnold de Clermont, président de la Fédération protestante, Jean Vernette, délégué de l'épiscopat catholique, Joseph Sitruk, grand rabbin de France, et Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris, ont été auditionnés, mercredi 8 novembre, par la commission des lois, avant l'examen en deuxième lecture, début janvier, de la proposition de loi sur la lutte contre les " groupements à caractère sectaire ".

Adopté à l'unanimité par l'Assemblée nationale, le 22 juin, ce texte risque d'être sensiblement modifié à la suite des réserves émises par Elisabeth Guigou, quand elle était encore garde des sceaux, par la Commission nationale consultative des droits de l'homme et par les représentants des grandes confessions.

Nicolas About (UDF, Yvelines), rapporteur de la commission des lois du Sénat, avait fait voter, en première lecture, une proposition prévoyant la dissolution - sur la base d'un texte de 1936 concernant les milices - de groupes " constituant un risque pour l'ordre public et un péril majeur pour la personne humaine ". Sa proposition avait été durcie, à l'Assemblée nationale, par Catherine Picard (PS, Eure), qui y avait ajouté la création d'un délit de " manipulation mentale ", visant explicitement les sectes. Devant la commission des lois du Sénat, les représentants religieux ont renouvelé leurs critiques sur cette proposition.

S'ils jugent parfaitement légitime la lutte contre tous les délits sectaires, ils estiment suffisant l'arsenal juridique actuel pour les prévenir et les réprimer. Ils ont mis en garde les sénateurs contre les risques de débordement introduits par la notion de " manipulation mentale ", qualifiée d' " imprécise " et " dangereuse ".

PRIÈRE NOCTURNE Si les grandes religions ne se sentent pas aujourd'hui visées, on ne peut pas exclure, a déclaré Mgr Vernette, qu'une congrégation religieuse soit un jour inquiétée au nom de pratiques telles que la prière nocturne ou le jeûne. Le pasteur de Clermont a également déploré les dérives du climat actuel de " lutte " contre les sectes, citant tel pasteur " évangélique " récemment écarté d'une association de parents d'élèves. Les responsables juif, musulman, catholique et protestant se sont prononcés pour la création d'un " observatoire " indépendant et pluridisciplinaire - du type du Comité national d'éthique -, capable d'entendre les victimes, mais aussi les groupes suspectés ou désignés comme des sectes.

Cet observatoire indépendant - celui qu'avait créé Alain Juppé, en 1996, dépendait du premier ministre - correspondrait aux souhaits du Conseil de l'Europe, qui s'est récemment inquiété de la création par la France de la Mission interministérielle de lutte contre les sectes, présidée par l'ancien ministre socialiste Alain Vivien.

La Belgique, la Suisse, l'Angleterre, l'Italie disposent d'observatoires indépendants.

" POLICE DE LA PENSÉE " Dans leurs réponses, les sénateurs ont souligné leur volonté de lutter sans faiblesse contre les délits sectaires et leur refus de " toute police de la pensée ". M. About doit rencontrer Mme Picard pour " améliorer " la proposition de loi, dit-il au Monde, " en sauvant l'esprit de l'Assemblée nationale, mais en lui donnant une forme qui ne soit plus contestable par les groupes religieux ". Comme l'ont souhaité des magistrats et la Commission consultative des droits de l'homme, il s'agirait de transformer le délit de manipulation mentale en un délit plus large de " mise en situation de faiblesse ", qui existe déjà, en partie, dans le code pénal. A propos de la dissolution de groupes à caractère sectaire, les auteurs de la proposition réfléchissent aussi à une autre formulation. Les représentants religieux souhaitent qu'à la dissolution prononcée par les juges, votée par les députés, soit substituée une dissolution administrative sous contrôle du Conseil d'Etat, applicable à tout groupe délictueux, quel qu'il soit.

Cette proposition a été accueillie favorablement par M. About.

 


   Japon : Secte Aum

Aum au cinéma

Lu sur le web : 9 novembre 2000

Durant l'été 1994, le gourou de la secte Aum, Shoko Asahara, commandait à ses disciples de répandre du gaz sarin dans le métro de Matsomoto. Cet attentat qui se solda par sept morts et deux cents blessés fait l'objet d'un film au Japon. Intitulé Japan's Black Summer, il présentera les événements sous une forme romanesque.

 


   France : Scientologie

La Scientologie rouvre sa librairie

Le Parisien, 9 novembre 2000

[Résumé]

Après sa fermeture en septembre, la réouverture d'une librairie de la Scientologie, rue Greneta suscite des réactions de la part du collectif des habitants du centre de Paris.

Ses membres appellent à la vigilance, nombre de passants étant abordés par la secte.

Pierre Schapira, tête de liste du parti socialiste dans le IIème arrondissement juge cette situation inacceptable.

La position adoptée par la mairie du IIème est tout autre.

L'adjoint au maire précise que la Scientologie n'est pas interdite en France et qu'il n'a reçu aucune plainte.


   France : Sectes

Les Baptistes répertoriés comme une secte... Info ou intox ?

Mickael Tussier, 11 novembre 2000.

L'Omnium des libertés, association dirigée par Joel Labruyère, et téléguidée par la Scientologie, ainsi que des adeptes du mouvement raelien, prétendent que les Baptistes, religion à laquelle adhère Bill Clinton, ont été répertoriés dans la liste des sectes dans le rapport parlementaire sur les sectes de 1995. Mais où sont cités les Baptistes dans la liste des 172 sectes ?

Le mot Baptistes apparaît bien dans ce rapport, mais dans le contexte suivant :

La première remonte au début du XXe siècle, qui a vu des mouvements religieux nés pour la plupart dans des pays anglo-saxons s'enraciner dans la société française. Témoins de Jéhovah, Mormons, Pentecôtistes, Adventistes, Baptistes : tous ces mouvements issus du monde protestant vinrent joindre leur contestation de la doctrine officielle de l'Eglise à celle déjà exprimée par des groupes issus de la mouvance catholique (Antoinistes, adeptes du Christ de Montfavet).
Ce qui explique pourquoi certains se sont empressés de parler de "173 sectes", en y ajoutant les Baptistes. Autre point : dans l'extrait ci-dessus, à titre d'exemple, les Pentecôtistes sont cités d'un point de vue général. Ce qui ne sous-entend pas que toutes les églises Pentecôtistes soient répertoriées comme des sectes. D'ailleurs, dans la liste des 172 sectes, seule l'Eglise évangélique de Pentecôte de Besançon est mentionnée.

Dans une lettre du CCMM adressée au préfet de police de Paris, Jean-Pierre Bousquet dénonce cet amalgame mensonger. Extrait :

Les Baptistes - religion du président et du Vice-président U.S. - n'ont jamais été cités dans la liste des 172 organismes sectaires répertoriés dans le rapport parlementaire de 1995.


   France : Raël

Prochainement le clonage de l'enfant morte

Lu sur le web : 11 novembre 2000

Tout le monde en parlait sans y croire vraiment, tant l'entreprise peut paraître aussi délicate techniquement qu'intellectuellement délirante.

Seulement voilà, en dépit de tous les moratoires et les serments internationaux, il se trouve que le groupe illuminé des Raéliens réunit désormais toutes les conditions nécessaires pour passer d'ici quelques mois, en matière de clonage humain, aux travaux pratiques.

C'est tout au moins ce que révèle l'enquête parue dans la dernière livraison du Sunday Times. Notre compatriote ex-Versaillaise Brigitte Boisselier, 44 ans, biochimiste de formation et directeur scientifique de la secte résidant aujourd'hui dans l'état de New York, s'y explique : les Hommes étant eux-mêmes le résultat de manipulations entreprises par des scientifiques d'une autre planète, il convient d'une part de créer à notre tour la vie éternelle et de préparer par ailleurs la venue de nos pères extraterrestres.

Ceci n'est pas, hélas, une simple déclaration d'intention. La secte forte de 50 000 membres répartis dans 85 pays, possèderait un laboratoire secret dans le Nevada où la
" résurrection " d'une petite fille morte devrait être entreprise grâce au clonage de ses cellules, selon la technique qui a donné naissance à la brebis Dolly.

Les Raéliennes déterminées pour l'occasion à donner leurs ovules et à prêter leur utérus ne manquent pas. L'argent nécessaire non plus. Les parents de l'enfant morte ont donné près de trois millions de francs et, en tout état de cause, l'entreprise Clonaid enregistrée aux Bahamas et propriété de la secte, ne manque pas de liquidités.

Aucun appel de fonds publics, interdit du reste dans ce domaine d'activité par la loi américaine, ne sera donc nécessaire.

Dommage que le législateur américain n'ait songé qu'à l'interdiction du financement public et non à celle du clonage humain proprement dit.

Le temps de peaufiner encore la technique sur l'animal et l'équipe scientifique de la secte pourra entreprendre ses travaux chez l'homme, vraisemblablement avant la fin de l'année prochaine.

Aux spécialistes qui doutent des chances de succès de ces manipulations, rappelons que l'unité de temps favorite des Raéliens est l'éternité et que leur détermination est aussi cosmique que leur délire. Dr E.P.


   France : Moon

Un licenciement aux relents philosophiques

Le progrès 15 novembre 2000 par Christine Merigot

[Texte intégral]

Jean-François S. a été licencié parce qu'il n'avait pas atteint ses objectifs.
Mais quels étaient ceux de son employeur ? Le convertir à la philosophie
mooniste, affirme ce délégué commercial dont l'ex-employeur nie
le caractère sectaire que lui attribue le rapport parlementaire sur les sectes.

JEAN?FRANÇOIS S. a-t-il été licencié parce qu'il n'adhérait pas à la secte Moon ou parce que son volume d'affaires était insuffisant ? Ces deux versions d'une même affaire, soutenues hier devant le conseil des prud'hommes de Lyon, posent des questions qui dépassent le simple problème de droit social.

Car l'employeur du délégué commercial licencié en juin 1999 pour manque de résultats est la société XXX XXX XXX , l'une des plus importante dans le secteur deXXX , deXXX et de XXX. Or, selon divers ouvrages spécialisés et le rapport parlementaire sur les sectes, cette entreprise dont le siège est à XXX, possède des liens avec la secte Moon. " Les rapports parlementaires ne sont pas des preuves ", a objecté Me Karine Thiery, représentant XXXX, en réponse à Me Laurent Bohé, avocat de l'ex-salarié qui venait de qualifier la société de " bras armé au plan, financier de l'entreprise Moon sur le territoire français ".

Sur les faits, les deux parties ont là encore campé sur leurs positions. Jean-François S. est formel. Il a été licencié parce qu'il n'a pas adhéré à la philosophie mooniste, non parce que ses résultats étaient mauvais. D'ailleurs, expose son avocat, les conditions de son embauche, alors qu'il était diminué psychologiquement par un divorce et une longue période de chômage, s'inscrivent dans un processus sectaire. Mais n'ayant pas rejoint le mouvement, il est devenu indésirable. D'où ce licenciement, assorti d'une accusation de vol, dont le motif ne tient pas, Me Bohé s'employant à démontrer que Jean-François S. avait développé sa clientèle.

" Scénario digne des plus grands James Bond ", a ironisé Me Thiery; en réfutant les arguments de l'ex-salarié. " ll n'a jamais réalisé ses objectifs " affirme-t-elle en déniant toute brimade et toute manœuvre à l'encontre de Jean-François S. " C'est la parole de Pierre contre la parole de Jacques ", constate-t-elle, avant de donner son interprétation des chiffres et des faits avancés par le demandeur. Et d'évoquer devant le conseil la centaine "d'écrins griffés" découverts dans la voiture de l'ex-commercial, pour mettre en doute sa probité, alors qu'il s'agit de vulgaires emballages cartonnés sans la moindre valeur, rendus par une cliente qui n'en avait pas besoin:

Le licenciement de Jean-François S. est-il abusif ? Aurait-il dû bénéficier du statut de VRP et de primes ? Réponse des prud'hommes le 16 janvier.


   France : Témoins de Jéhovah

Manifestation contre les Témoins de Jéhovah

Le Parisien, 20 novembre 2000

[Texte intégral]

Noisy-le-Grand - Conseil municipal avancé - La réunion du conseil municipal prévue jeudi 30 novembre a été avancée de 24 heures.

Les élus et le public ont donc rendez-vous mercredi 29 novembre à 19 h 30 à la mairie centrale. La séance est publique et l'entrée libre.

L'Association noiséenne de défense et de protection contre les sectes, l'ANDPS, principalement composée d'habitants du quartier de la Grenouillère, organise samedi 25 novembre une manifestation contre l'installation des Témoins de Jéhovah dans ce même quartier.

Le cortège démarrera de l'hôtel de ville à 13 h 30 et se rendra devant la salle du royaume, le lieu de culte construit l'été dernier par les Témoins de Jéhovah, rue du Docteur-Vaillant. L'ANDPS a déposé un recours devant le tribunal d'administratif.

Renseignements à l'hôtel de ville ou par e-mail : andps@caramail.com.


   France : Le Mandarom

Le Mandarom astreint à amendes pour non-destruction de la statue

Le Parisien, 20 novembre 2000 (AFP)

[Texte intégral]

La secte du Mandarom, condamnée à démolir la statue de 33 mètres de haut de son "messie cosmoplanétaire" à Castellane (Alpes-de-Haute-Provence), est tenue depuis lundi à une astreinte de 500 F par jour de non-exécution, a-t-on appris auprès de la préfecture.

Edifiée en 1990 à flanc de montagne, la statue à l'effigie de Gilbert Bourdin, fondateur de la secte décédé en 1998, se dresse toujours sur la commune malgré un arrêt de juin de la Cour de cassation ordonnant sa destruction.

La date limite d'exécution était fixée au 19 novembre sous peine d'astreintes.

Mais Christine Amory, présidente de l'association du Vajra triomphant, actuel gestionnaire des lieux, n'entend pas céder, arguant que son association "n'est pas juridiquement concernée". "Ce n'est pas moi qui ait été condamnée mais Mme Magniez", ex-présidente de l'association du Lotus d'Or qui gérait le site lors de la construction de la statue, explique Mme Amory.

Par ailleurs, selon Mme Amory, Mme Magniez est interdite d'accès au site et a saisi un juge début novembre pour dire son impossibilité de faire exécuter la décision.

L'association a porté l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'Homme mais ce recours n'est pas suspensif. "L'exécution peut être demandée à tout moment par une autorité publique, mairie ou préfecture", a indiqué le cabinet du préfet, précisant cependant que la préfecture n'entendait pas pour l'instant recourir à la force.


   France : Sectes

Plus de 5.000 enfants sont "sortis du système scolaire pour entrer dans des cadres sectaires"

L'Indépendant, 21 novembre 2000

Dans le cadre de la 9e journée à thème de l'association L'Eléphant Vert qui a eu lieu lundi, au Palais des Congrès de Perpignan, sur le thème du respect de l'enfant et l'emprise sectaire, Mme Hayat El Mountacir, conférencière, a dressé un état des lieux inquiétant en inquiétant que plus de 5.000 enfants sont "sortis du système scolaire pour entrer dans des cadres sectaires" .

Cette spécialiste des sectes - et plus précisément des droits de l'enfant face à un endoctrinement sectaire - est en effet chargée de mission et d'Etude au centre d'éducation, de documentation et d'action contre les manipulations mentales (CCMM).

Par ailleurs, elle est l'auteur d'un livre intitulé : "Les enfants dans les sectes".


   France : Sectes

Pour venir en aide aux victimes des sectes

Le Parisien, 22 novembre 2000 par Christine Mateus

[Texte intégral]

Pour venir en aide aux victimes des sectes, les familles ont depuis aujourd'hui à leur disposition une permanence d'accueil à Torcy.

Cet après-midi, de 14 heures à 17 heures, une association luttant contre l'emprise de ces groupements reçoit ses premiers rendez-vous dans les locaux du Centre municipal d'accueil et de prévention santé.

Déjà implanté dans le sud du département, le Centre de documentation, d'éducation et d'action contre les manipulations mentales (CCMM) cherche à se développer dans le reste de la Seine-et-Marne. Après l'installation d'un bureau départemental, au mois de mars à Pontault-Combault, et la création d'une antenne à Saint-Fargeau-Ponthierry, Torcy est la première ville du nord du département à accueillir l'association.

Trois autres ouvertures sont prévues, avant la fin de l'année, à Chelles, Meaux et Provins. " Pour le moment, la permanence d'accueil a lieu un mercredi tous les quinze jours. Toutefois, en fonction de la fréquence des appels, nous n'excluons pas une présence sur le site toutes les semaines. Dans le cadre de notre action sur la prévention, nous comptons également travailler avec les collèges et les lycées ", explique Jean-Marie Baudry, délégué départemental et régional d'Ile-de-France. Le secteur de Marne-la-Vallée possède en effet un fort potentiel d'acquisition de terrains, susceptible d'aider à l'implantation de sectes sur la ville nouvelle. Jean-Marie Baudry y voit une autre spécificité. " Nous avons constaté la présence de sectes exotiques du côté de Noisiel et de Torcy. L'installation de populations venues d'Asie et d'Afrique explique, en partie, une sensibilité à certaines sectes correspondant à leur culture ", poursuit le responsable.

Chaque antenne travaille autour d'un thème. A Torcy, l'axe choisi porte sur la famille et le monde de l'enfance. Toutefois, quel que soit le problème, le CCMM apporte un soutien et une information sur tous les risques sectaires. " Nous ne pratiquons pas une chasse aux sorcières. L'important est d'être présent sur le terrain pour faire office de contre-pouvoir ", conclut Jean-Marie Baudry. Cap Santé, 5, rue Charles Baudelaire, tél. 01.60.95.17.30. Numéro vert : 08.05.70.90.99.



   Inde : Saï Baba

Pourquoi le docteur Bhatia chef SSH de la Banque de sang) a-t-il quitté l'ashram de Saï Baba ?

 

Lu sur le web - 23 novembre 2000. Traduit de l'anglais

Témoignage en provenance de l'Inde

A la demande expresse du rédacteur, le nom de l'auteur n'est ici pas révélé. Toutefois, le témoignage nominatif - complet et signé - reste à la disposition des autorités judiciaires pour les enquêtes complémentaires qui vont suivre.

Concernant l'avis d'expulsion du Docteur Bhatia mentionné dans le magazine Sanathana Sarathi, je tiens à apporter les précisions suivantes : Trois jeunes étudiants du collège junior pour garçons de l'école de Sai Baba ont un jour été convoqués par le gourou pour une entrevue. L'un de ces étudiants, un garçon âgé de 7 ans, en est ressorti en larmes. Il a continué ainsi à pleurer sans cesse pendant deux jours, en état de prostration, incapable de manger ou d'étudier.

Un soir, le Docteur Bahtia, en service dans la cantine pour enfant, fut personnellement mandaté afin de déterminer les causes imputables à la détresse permanente de cet enfant. Il a longuement questionné et examiné le jeune garçon, ce qui lui a permis de constater que la jeune victime avait été violée et sodomisée. L'enfant a été emmené à Bangalore et examiné une deuxième fois. Un second avis médical a officiellement confirmé l'abus sexuel. Il se trouve cependant que le docteur Bhatia avait été lui-même personnellement impliqué dans l'activité sexuelle de Sai Baba pendant six ans.

Ce faisant il croyait ainsi naïvement - et en toute bonne foi - qu'il "servait ainsi la divinité". Perturbé par ce qu'il venait de découvrir, il est allé trouver Sai Baba pour en savoir plus. Il lui a alors posé la question suivante : - Pourquoi imposez-vous ce que vous avez fait à un enfant si jeune, alors que vous avez tous les adultes et les étudiants plus âgés à votre disposition pour jouer avec ? La réponse de Sai Baba fut laconique : - "Ne te mêle pas des affaires de Dieu !"

Peu après, le Dr Bathia a frôlé la mort, car cinq hommes ont forcé la porte de sa maison, armés de couteaux, pour le tuer. Le Docteur Bhatia put s'esquiver de justesse et a fui en voiture en direction de Delhi. Une fois arrivé dans cette ville, le Docteur Bhatia fut alors dans l'incapacité de pratiquer la médecine, vu qu'il avait laissé tous ses papiers personnels à Puttaparthi.

Il a écrit à l'ashram pour les récupérer. Malgré ses rappels, ses papiers, à ce jour, ne lui ont toujours pas été restitués. Toutefois, le docteur a heureusement pu trouver un emploi dans un hôpital de Delhi. L'ashram a alors exercé une sorte de chantage sur lui - en échange de quoi ses affaires personnelles lui seraient rendues - basé sur les clauses restrictives suivantes : - Qu'il reste muet sur les événements concernant le petit garçon violé - Qu'il n'exerce aucune revendications légales contre l'Hôpital de l'ashram - Qu'il tienne secrète ses relations sexuelles avec Sai Baba L'ashram s'est également évertué à légitimer fallacieusement le départ du médecin en colportant sur lui toutes sortes de sophismes et de rumeurs mensongères.

On a cherché par exemple à faire croire qu'il aurait été expulsé de sa fonction après avoir été surpris en flagrant délit de vente frauduleuse de sang, ou encore pour avoir eu une aventure dans l'ashram, ou encore sous le couvert pseudo-allégué de jalousies diverses, mâtinées de conflits de pouvoir entre les différents dirigeants de l'hôpital de Sai Baba.

C'est en vertu de tout ce qui précède que j'ai expressément tenu à donner ma version des faits, afin de rétablir la vérité.

 

   France : Témoins de Jéhovah

Refus de transfusion sanguine

Le Concours Médical, 25 novembre 2000

[Texte intégral]

En cas d'urgence, un médecin peut-il effectuer une transfusion sanguine malgré le refus écrit du patient, témoin de Jéhovah?

LA REPONSE DE NICOLAS LOUBRY (Juriste, Paris) Une femme, témoin de Jéhovah, est hospitalisée en vue de recevoir des soins de chirurgie réparatrice. Elle est victime d'une hémorragie dont l'importance (perte en une heure de plus du tiers de la masse sanguine) suscite une intervention d'urgence accompagnée d'une transfusion sanguine alors que cette patiente avait exprimé par écrit son refus de toute thérapeutique faisant intervenir l'utilisation du sang sous quelque forme que ce soit.

La patiente demanda alors la condamnation de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris, qui avait donné les soins, au paiement de dommages et intérêts en réparation du préjudice moral qu'elle estimait avoir subi.

La cour administrative d'appel de Paris, dans un arrêt du 9 juin 1998, rejeta sa requête, car "ne saurait être qualifié de fautif le comportement de médecins qui, dans une situation d'urgence, lorsque le pronostic vital est en jeu, et en l'absence d'alternative thérapeutique, pratiquent les actes indispensables à la survie du patient et proportionnés à son état, fût-ce en pleine connaissance de la volonté préalablement exprimée par celui-ci de les refuser pour quelque motif que ce soit".


   France : Raël

Réponse au droit de réponse

L'Officiel du Net, 25 novembre 2000

ARTICLE de l'Officiel du Net de septembre 2000

[Extraits]

Du côté des sectes...

Autres phénomènes pour le moins douteux qui gravitent dans le cyberespace, les activités sectaires. Petit à petit, ces organisations ont trouvé via internet un nouveau moyen de promotion exceptionnel. C’est le cas notamment du mouvement raëlien. Les raëliens sont des individus prétendant que la planète a été créée par les extraterrestres et qu'ils reviendront avant 2035 "pour nous sauver". Jusque là, rien d'inquiétant, du moins rien qui puisse représenter une menace, sauf que le groupe préconise dans ces textes originaux la création "d'un gouvernement mondial" fondé sur "l'eugénisme, la hiérarchie des races [……]

L'organisation jugée "dangereuse" propose, en France seulement, une demi-douzaine de sites à son effigie sur lesquels, rien ne laisse transparaître un quelconque mouvement spirituel, mais des rubriques telles que "faites-vous des amis" sont en ligne où l'internaute pourra entrer en contact avec un membre.

Les Aumistes quant à eux, vont un peu plus loin en présentant, sur leur site, les grandes lignes de leur pensée : "Nous travaillons à la Rédemption des mondes et jouons consciemment un rôle cosmique positif. Notre Centre Initiatique est largement ouvert sur les différents horizons de la pensée. II aide l'homme à échapper aux torsions et névroses, à se réconcilier avec lui-même, à saisir le sens de " sa destinée".

D'autres comme les scientologues, les témoins de Jéhovah ou encore les moonistes sont également très actifs sur la toile francophone et très simple à trouver. - Plus insidieux encore que les sites internet, les sectes officient également sur bon nombre de forums consacrés à la religion.
Ainsi les scientologues prospecteraient depuis peu, d'après quelques témoignage par courriers électroniques

 

DROIT DE REPONSE de RAEL...

A la suite de la publication de notre article intitulé Sectes et secrètes sur Le Web, le mouvement Français des Raëliens nous a demandé de publier un droit de réponse conformément aux dispositions de la loi du 29 Juillet 1881

Le mouvement Raëlien n'a jamais préconisé dans ses textes originaux la création d'un gouvernement mondial "fondé sur l'eugénisme, la hiérarchisation des races". La proposition faite consiste en la mise en place, par un processus démocratique, d'une organisation socio-politique mondiale basée sur l'utilisation optimale des capacités d'intelligence de chacun au service de la collectivité qu'est l'espèce humaine. A propos de cette allusion au racisme que nous professerions, on peut par exemple lire dans les ouvrages fondateurs de notre religion "Tous les hommes doivent être égaux en droits et en pouvoirs à la naissance quelle que soit leur race" et "Toutes les races qui peuplent la terre ont été créées par la Elohim et doivent être respectées également." (Les
extraterrestres m'ont emmené sur leur planète –page 130) et aussi 'Toutes vos actions doivent reposer sur un profond respect de la vie des autres, de leurs idées et de leurs goûts". (Accueillir les extraterrestres - page 111).
Quant aux allusions faites à la pédophilie, nous vous envoyons notre communiqué de presse du 25 août dernier intitulé "La religion Raëlienne pour une prévention de la pédophilie par l'éducation sexuelle" dans lequel on peut lire entre autres "La pédophilie est une abomination condamnable et qui relève de soins psychiatriques." II y est dit également que" le moyen de la combattre passe par l'éducation sexuelle des enfants incluant une information sur ce qu'un enfant ne doit
pas accepter."

.
...LA REPONSE DE LA REDACTION

Personne à la rédaction de l'Officiel du Net n'avait imaginé le mois dernier en publiant l'article intitulé Les Sociétés secrètes sur le Web, qu'il susciterait tant de réactions. Face à un flot de courrier incontrôlé, nous avons décidé de faire le point deux mois plus tard... Le numéro 17 de l'Officiel du Net est sorti dans les kiosques le 5 Septembre, date à laquelle d'ordinaire, vous pouvez vous le procurez chez votre marchand de journaux. Deux jours plus tard, les réactions commençaient à pleuvoir. Au rythme de trois à quatre courriers par jour, les adeptes de Raël, l'une des sectes que nous avions épinglée dans notre article, tenait à nous exprimer son mécontentement. La véhémence des propos tenus finissant souvent en insultes, les accusations de désinformation et les menaces de procès sont allées bon train au cours des semaines qui suivirent.

Les propos qui ont semé la discorde

Les Raëliens qui nous ont écrit étaient originaires de la région de Nice, ils nous ont envoyé une lettre plus ou moins identique à chaque fois pour exprimer leur révolte contre les propos tenus par notre journaliste lorsqu'il affirme "Les Raëliens sont des individus prétendant que la planète a été créée par les extraterrestres et qu'ils reviendront avant 2035 pour nous sauver". Jusque là, rien d'inquiétant, du moins rien qui puisse représenter une menace, sauf que le groupe préconise dans ses textes originaux la création "d'un gouvernement mondial" fondé sur "l'eugénisme, la hiérarchie des races" et publie des textes "incitant à la pédophilie".
Ces quelques lignes ont réussi à déclencher le courroux des Raëliens qui, depuis, nous abreuvent d'un courrier innombrable pour
rétablir "leur vérité".

Le champ lexical de ces personnes s'étend du mot dégoût, en passant par méprisable et se conclut par cette phrase énigmatique : "Tout ce qui est faux périra"... Après nous avoir traités de menteurs, cela ressemble presque à une menace... Bref, il est temps pour nous d'apporter quelques éclaircissements à la situation. Certes, leur site web est officiellement irréprochable, certes, il n'est pas question de pédophilie sur le site mais différentes enquêtes sur les sectes évoquent bien "des centres d'épanouissement où les enfants sont éveillés sexuellement par les adultes". Nous retirons donc le mot pédophilie, mais prenons à notre crédit les faits contenus dans le rapport Gest (rapport effectué par la commission d'enquête sur les sectes) que vous pourrez trouver sur le Net à l'adresse suivante : www.muItimania.com/tussie/rapportf.htm.

Pour ce qui est de l'eugénisme, il est toujours possible de jouer sur les mots, mais le fait de vouloir débarrasser le corps humain des gênes qui l'affaiblissent, c'est qu'on le veuille ou non, un premier pas vers l'eugénisme.

Notre enquête ne se contentait pourtant pas de ce "simple" rapport comme l'ont prétendu les Raëliens, rapport qu'eux, bien sûr, jugent fallacieux. Les propos que nous tenons sont également basés sur l'ouvrage d'Hayat El Mountacir, Les Enfants des Sectes publié aux Editions Fayard. L'auteur y met ouvertement en cause les pratiques du mouvement raëlien. Signalons au passage que l'auteur de ce livre est membre de l'UNADFI (Union Nationale des Associations de défense des familles et de l'individu), une association agréée par le ministère de la Jeunesse et des Sports. D'autre part, d'après une enquête des renseignements généraux mentionnée dans le rapport ministériel Gest (n° 2468) examinée à l'Assemblée Nationale le 20 décembre 1995 a mis en exergue les points suivants
"Le mouvement raëlien

- pratiquerait l'exploitation financière sur ces adeptes
- aurait un discours anti-social
- provoquerait des troubles à l'ordre public
- pratiquerait la déstabilisation mentale".

Enfin, la majeure partie des informations sur lesquelles s'est basé notre journaliste sont issue d'une revue de presse consacrée au mouvement sur le site de l'unadfi (http://www.unadfi.org/ actualite/themes/rael.htm). Dont un article paru dans le Figaro sur "le clonage humain dans le mouvement."

En journalistes professionnels, nos informations étaient bien vérifiées. Bien sûr, il n'est pas question de remettre en cause la foi d'autrui. Chacun peut avoir ses propres croyances. Nous ne dénonçons pas nous informons, une nuance que d'aucuns feraient bien d'apprendre...


   France : Ordre du temple Solaire

Une théorie du complot qui sent la manipulation

Tribune Mont Blanc 25 novembre 2000 par Alain Jourdan

[Texte intégral]

Des associations diffusent un tract désignant les commanditaires des" faux suicides collectifs ".

Depuis quelques semaines de nombreuses associations dont certaines qui sont classées comme sectes, diffusent sur internet et par le biais de tracts une lettre accusatrice signée. Christian Cotten, psychotérapeute et président de "Politique de Vie ".

Ce document de trois pages circule notamment dans l'Ain et en Haute-Savoie.

Des proches de l'OTS participent activement à sa diffusion. Son auteur, ancienne tête de liste aux européennes qui avait recueilli 0,1 % des suffrages, met en cause un ancien ministre ainsi que les services secrets français.

Une thèse du complot qui serait étayée par des témoignages solides, affirme Christian Cotten qui a déposé une plainte pour diffamation contre Alain Vivien, président de la mission interministérielle de lutte contre les sectes, le 16 novembre devant la 17e Chambre du tribunal correctionnel de Paris.

L'intéressé, qui reconnaît être proche des médecines alternatives et des mouvements new-age, estime que sa société a été classée, par erreur, comme proche de la scientologie.

Il soutient que les 72 membres de l'Ordre du temple solaire morts en octobre 1994 en Suisse et en décembre 1995 en France à SaintPierre-de-Chérennes ont été exécutés. "La thèse du suicide ésotérique est indéfendable", soutient le psychotérapeute. Ce n'est pas la première fois que les zones d'ombres qui entourent l'affaire de l'OTS servent à étayer cette thèse.

Les journalistes qui ont enquêté sur les deux massacres ont relevé des incohérences dans la conduite de l'enquête. Le juge grenoblois, Luc Fontaine, chargé du dossier, a d'ailleurs été très critiqué sur la manière dont il a conduit ses investigations. Différentes émissions de télévisions, ainsi que des ouvrages consacrés au sujet, ont directement mis en cause les méthodes de travail du policier qui s'est vu confier le dossier. Ce dernier a d'ailleurs engagé des actions en justice pour diffamation. Un écran de fumée de plus

Autant de failles qui font le lit d'une théorie du complot au sommet de l'Etat. Christian Cotten affirme que l'OTS servait à blanchir de l'argent sale pour le compte des partis politiques et des services secrets. La thèse n'est pas nouvelle. Jusqu'à aujourd'hui, elle n'avait pas dépassé le stade de la rumeur et du comptoir du café du commerce.

Depuis quelques semaines, elle est portée de façon très officielle par un homme proche d'organisations qui préfèrent le terme de "minorités religieuses " à celui de sectes. Des organisations qui excellent dans l'art de la manipulation. Christian Cotten justifie son engagement par son ras-le-bol de la chasse anti-secte menée par l'Etat.

Joint par téléphone jeudi, il nous a affirmé qu'il allait bientôt livrer des témoignages importants dans une des prochaines émissions de Julien Courbet sur TF1. Il a même assuré qu'un journaliste de la chaîne travaillait avec lui. Après vérifications, il s'est avéré que certaines de ses affirmations étaient fausses. Mis en cause, Bernard Nicolas qui est aujourd'hui à Canal+ et qui a publié au printemps dernier un ouvrage sur l'Ordre du temple Solaire, estime que le président de "Politique de Vie" est complètement fou. En asseyant sur des faits une théorie du complot qui ferait sans doute un bon film, l'auteur du tract qui circule sous le manteau des sectes continue, en tout cas, à enfumer encore un peu plus une affaire qui n'est toujours pas élucidée. Où sont les révélations ?



   Inde : Saï Baba

Enquête sur un meurtre perpétré au collège de Satya Sai Baba

 

Lu sur le web - 27 novembre 2000. Par Narendra Nayak (Traduit de l'anglais)

[Texte intégral]

Le 20 février 1987, le corps d'un jeune homme a été découvert en bordure d'un terrain d'Alike, petit village situé non loin de Mangalore, dans l'État de Karnataka. La foule s'étant rassemblée, le corps a pu être identifié comme étant celui de Lokayya Pujari, un jeune étudiant de première année PUC au Collège junior dirigé par le trust de Satya Sai Lokashikshana. Ce village est justement au centre des activités de Satya Sai Baba. Il s'agit d'un complexe éducatif - le "Satya Sai Lokashikshana trust" - doté d'une école primaire, d'un lycée et d'un collège pour junior. Ce trust possède les terrains et les bâtiments, tandis que le gouvernement s'occupe des dépenses institutionnelles, eu égard au statut qualifié "d'institution d'utilité publique" que ledit trust s'est arrogé. C'est donc avec la bénédiction de l'état et les subsides gouvernementaux que cet organisme continue à perpétrer ses lavages de cerveaux visant à faire inculquer à ses étudiants la prétendue "bonté suprême" de Satya Sai Baba comme un fait soi-disant indubitable.

Les examens ultérieurs ont permis de confirmer l'identité du corps du jeune homme par le biais des vêtements qu'il portait et aussi à cause du fait qu'il avait disparu depuis deux jours. Le corps était partiellement carbonisé; il était couché sur le dos avec, au-dessous du corps, la poignée d'un seau auprès duquel on put remarquer que la moitié des vêtements avaient été brûlée. Autour de son cou pendait une chaîne dotée d'un pendentif à l'image de Satya Sai Baba. Pour l'anecdote, on regrette que les multiples prétendus pouvoirs divins de Sai Baba se soient révélés à ce point incapables de sauver ce disciple d'une mort si tragiquement prématurée.

Les autorités du trust se sont immédiatement concertées pour attribuer cet événement à un simple suicide, n'hésitant pas à manipuler sans vergogne l'un des hauts fonctionnaires mandatés pour l'enquête qui - soit dit en passant - était également un fervent partisan de Baba (il avait de surcroît été autrefois un des ses élèves)...

De nombreuses personnes se sont légitimement demandées comment cet incident avait pu passer inaperçu, vu que les compagnons du jeune homme dormaient tout près du drame. Aucune réponse ne fut fournie à cette question. En fait, le corps a été retrouvé à seulement quelques mètres de la maison de campagne où il résidait, laquelle maison était occupée par au moins une demi-douzaine d'autres étudiants. Il est surprenant qu'aucun des résidents concerné n'ait entendu le moindre bruit.

Une autre question lancinante affleure légitimement l'esprit :

- Quand, pourquoi et comment un étudiant, à l'image de Lokayya - lequel était aussi président d'un mouvement scout - serait-il amené à se suicider ?

De surcroît, sur le plan financier, sa famille était plutôt bien lotie. Il portait environ Rs.300 sur lui.

Plusieurs tentatives ont été effectuées pour tenter d'entrer en contact avec le père de la victime, puis procéder à l'incinération du corps. Cependant, face à l'insistance des autochtones, le corps n'a pas été incinéré, mais enterré. Il est par ailleurs étrange que seule la partie faciale du corps et le visage aient été brûlés. Il n'y avait absolument aucun signe ou trace de lutte sur le terrain, lesquels auraient été décelables s'il avait vraiment essayé de se suicider, en s'aspergeant de pétrole. L'aspect parcellaire de l'enquête, l'énigme et l'injustice sournoise qui entouraient cette affaire ont provoqué une levée de bouclier des citoyens locaux.

Ce n'était d'ailleurs pas le premier cas où le trust se tirait ainsi d'affaire par l'usage de quelques astucieux sophismes. Quelques années en arrière déjà, la direction avait soudainement pris la décision de cesser d'admettre des filles dans son école. Acte d'autant plus regrettable que, dans ce secteur, on privait ainsi les filles de la région de l'unique occasion de s'instruire. Le prétexte fallacieusement invoqué par Satya Sai Baba aurait été que la cohabitation garçons et filles dans la même classe nuirait à la concentration du groupe. Mal lui en prit ! La riposte, énergique, consista en une vaste campagne de protestation des habitants d'alentour appuyés par plusieurs mouvement progressistes parallèles, lesquels ont finalement contraint l'école à ouvrir une classe supplémentaire - séparée - pour les représentants du sexe féminin. Il convient de noter au passage que bien que les subventions écolières émanassent des collectivités locales, on n'avait même pas pris la peine de s'enquérir de l'avis de ces dernières, avant d'opérer la discrimination préalable susmentionée, que seul un soulèvement populaire a finalement pu récuser.

Un des propriétaires de la région, Sri Lanka Madiyal Narayana Bhat, était un grand partisan de Satya Sai Baba. Quelques années auparavant, il meurt dans un accident de voiture... sur la route qui le conduisait précisément à Sai Baba qui devait le recevoir pour un entretien. La dépouille de l'accidenté a été rapidement amenée auprès du gourou, dans l'espoir que les pouvoirs "omnipotents" de celui-ci provoqueraient le miracle d'une "résurrection". Ce fut peine perdue ! Rien n'y fit. Le corps fut donc incinéré. Cet incident a suffisamment ébranlé Sai Baba pour que sa visite à Alike soit annulée!

Quoique partisan de Baba, Narayana Bhat restait néanmoins tout à fait raisonnable dans ses convictions. La bonne marche du trust était d'ailleurs essentiellement liée au fruit de son oeuvre et de ses talents de gestionnaire. C'est du reste à dater de sa mort que les ennuis de toute sorte et les révoltes ont commencé. L'agitation des habitants du lieu a d'ailleurs dû être élaguée par l'intervention de la police.

Finalement, il fallut une grève de la faim devant le commissariat de police pour que les autorités acceptent de consigner le décès de Lokayya Pujari comme relevant d'une "mort non naturelle".

Par ailleurs, une lettre anonyme adressée à la police a exposé les circonstances qui auraient conduit Lokayya Poojari à sa fin.

Il existe plusieurs versions relatives aux événements qui auraient entraîné la mort du jeune Lokayya Pujari.

La première est que Lokayya Poojari était un garçon calme, toujours dans les "bons papiers" des dirigeants et particulièrement soucieux de seoir à leurs attentes. Un jour où tous les enseignants étaient partis, quelques étudiants auraient apporté de la viande et de l'alcool au campus pour en consommer. Lokayya Poojari auraient alors dénoncé l'affaire aux autorités du campus... ce qui aurait entraîné le renvoi des étudiants concernés. Leur réplique, cinglante, aurait entraîné une violente dispute, suivie d'une empoignade au cours de laquelle Lokayya aurait été sévèrement frappé et serait mort sur place. Le surveillant du campus et d'autres protagonistes impliqués dans cette affaire auraient alors déplacé le corps et l'auraient arrosé de pétrole pour y mettre le feu, à dessein de dissimuler leur culpabilité, tout en déguisant leur meurtre en suicide.

Toutefois, l'absence de note écrite ou de circonstance atténuante connue rendirent peu crédible la thèse du suicide, bien que l'influence de Satya Sai Baba ait vainement tout mis en oeuvre pour tenter d'accréditer ce postulat.

D'autres allégations pertinentes maintiennent en revanche vivement le fait que Sai Baba et plusieurs membres de son cercle électif abusent massivement de leurs étudiants de sexe masculin pour pratiquer sur eux des actes de nature homosexuelle. Lokayya les auraient surpris en flagrant délit, ce qui aurait entraîné son assassinat, afin de se débarrasser du témoin gênant qu'il était ainsi devenu.

En raison des pressions émanant de l'opinion publique, le gouvernement d'état a été forcé de mener une nouvelle enquête plus approfondie... qui n'a malheureusement abouti à rien, car la force omniprésente du gourou Sai Baba a une fois de plus réussi à réduire les tenants et aboutissants de ce qui aurait dû constituer une enquête sérieuse et fiable... en une vaste et ridicule supercherie.

Le trust a encore récemment fait état de son intolérance sous un autre jour. Le doyen du Collège a dû prendre sa retraire en avril 1988. Sri Dundappa L.Bangode, candidat à la succession, issu de la caste supérieure, devait normalement être élu selon un système de liste mis en place par le gouvernement. Des efforts drastiques ont été déployés par la direction du trust afin de saper les efforts de ce candidat, car cela eût constitué une menace insupportable au yeux dudit trust que le futur chef de leur collège appartînt à la classe des intouchables.

La mort de Lokayya Poojari n'est pas la seule qui soit répertoriée dans le campus de Sai Baba. Chaque année de nombreux meurtres ou délits surviennent çà et là. Mais la plupart d'entre eux ne sont pas dénoncés, vu que Sai Baba flirte en permanence - à coups de pot-de-vin - avec le gouvernement et la police locale.

Compte tenu de ce qui précède, il est désormais grand temps de rouvrir les dossiers afférents à plusieurs enquêtes ayant trait aux affaires non résolues concernant la sphère élective du gourou, parmi lesquelles figurent :

- le trust Sri Lanka Satya Sai Loka Seva Shikshana,
- le meurtre perpétré à Alike,
- le district de Dakshina Kannada,
- l'état de Karnataka, etc.,
ainsi que bien d'autres cas délictueux ayant trait aux institutions éducatives dirigées par Satya Sai Baba.

Puissent la loi et la justice être enfin impartiales, identiques et conformes envers chaque citoyen indien, sans que, désormais, le statut, l'influence sociale, l'argent ou les compromissions oisives de toute sorte ne puissent s'immiscer vicieusement dans la recherche scrupuleuse de la vérité !


   France : Sectes

Un homme face à une secte...

La Dépêche, 27 novembre 2000 par Stéphane Bersauter.

[Texte intégral]

Ses nuits sont plus longues que ses jours. Fatigue et colère se lisent dans ses yeux. Avec une infinie prudence, Serge parle, rassuré par ce pseudonyme qu'il veut dresser comme rempart. Il habite dans le canton de Lavardac, à la frontière des Landes. " Je ne veux pas en dire plus... " soupire cet homme cassé par huit mois de lutte.

Depuis le printemps dernier, Serge vit un calvaire. C'était un lundi, au moment du déjeuner. " Elle m'a dit qu'elle avait de nouveaux amis, une nouvelle famille. " Sa femme a quitté le domicile conjugal, dit-il.

Les doutes de Serge sont devenus une certitude trois mois auparavant. " J'ai découvert par hasard que mon épouse avait été baptisée incognito(...) Elle était de plus en plus absente, particulièrement le week-end, participait à des messes... "

Quelques jours seulement, après le départ précipité de sa femme, Serge a reçu les formulaires pour le divorce. " J'ai écarté l'adultère d'entrée. On n'efface pas vingt ans d'amour comme cela. Son absence m'a poussé à chercher... "

Les dossiers cartonnés se sont chargés de témoignages, de faits.

A quand la loi ?

Serge s'est rapproché de l'ADFI, l'association départementale d'information aux familles, qui tente de lutter contre les phénomènes de ce type. " Je sais comme exact ce que j'ai pu apprendre au contact d'anciens adeptes. Ce n'est pas une intime conviction mais des faits. "

Toutefois, ce père de famille ignore à ce jour si ces enfants ont suivi leur mère au sein du groupe. " Je ne crois pas qu'à ce jour ils y vivent quotidiennement. Ils vivent apparemment ailleurs, avec d'autres adeptes. " Et visiblement de leur plein gré.

En juillet dernier, l'assemblée nationale a adopté un projet de loi anti-sectes qui pourrait instaurer le délit de manipulation mentale. Dans sa forme première ou revu, ce texte doit encore faire l'aller-retour entre le palais Bourbon et le palais du Luxembourg avant d'entrer en vigueur. Sera-t-il enfin le levier légal pour Serge et pour ceux qui, dans le Lot-et- Garonne et en France, tentent de lutter contre ces mouvements sectaires? " J'ai intégré l'ADFI parce que justement, l'association cherche avant tout à aider les victimes. La finalité est d'aider ma femme à sortir de là, à lui faire comprendre qu'elle a pris le mauvais chemin. "

Serge dit vivre avec moins de mille francs par mois. Le prix d'une procédure de divorce perdue. " Je ne veux aucun mal à ma femme. Je veux l'aider à sortir de ce groupe. Ma vie, à moi, est de toute façon foutue. " .

Commentaire : Il est intéressant de noter qui si certains ne souhaitent pas que la loi considère la manipulation mentale comme un délit, il y en a d'autres, surtout ceux qui sont touchés dans leur famille, qui le souhaitent. Mathieu Ph. Cossu.


   France : Intégrisme

Voilà mon expérience des adventistes du 7ème jour

Lu sur les news, 28 novembre 2000

[Texte intégral]

J'avais une connaissance, étant étudiant, qui est rentré dans ce groupuscule.

En moins de six mois, nous avons assisté à la naissance d'un intégriste pénible qui prétendait régenter notre vie en nous interdidant au nom de dieu de boire, de fumer, de manger certaines choses, de faire l'amour. Selon lui, nous n'étions que des larves à qui son dieu tout puissant avait fait don de la vie et de notre corps pour le servir.

Au bout de quelques repas et soirées passées à discuter et à essayer d'argumenter (impossible, car de toute façon, il avait dieu de son côté et nous avions forcément tort), nous l'avons envoyé prêcher ailleur.

C'était ma première confrontation avec l'obscurantisme religieux et l'intégrisme. Il a arrêté ses études et on ne l'a plus revu, malgré plusieurs tentative pour essayer de le sortir de là, où à chaque fois, il reprenait sa loggorhée sans écouter un seul de nos arguments, sur son dieu tout puissant qui allait nous punir de ne pas le suivre aveuglément car il est bonté pour ceux qui s'y soumettent totalement...

Voilà mon expérience des adventistes du 7ème jour.

Un groupuscule extrémiste et censitaire qui prétend régenter la vie des autres.

Note : Il n'est pas question, ici, de juger une croyance ou une religion mais d'attirer l'attention sur le comportement intégriste d'un individu. Mathieu Cossu


   France : Instinctothérapie

Gourou aux assises

Le Figaro, 29 novembre 2000

[Texte intégral]

Guy-Claude Burger, 70 ans , fondateur de l'instinctothérapie, une association classée comme secte , devra être jugé par une Cour d'Assises pour des viols sur mineurs commis au château de Montramé, situé à Soisy-Bouy près de Provins (Seine -et-Marne) a décidé hier la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Paris


   France : Raël

La secte interdite de séjour

La Dépêche, 30 novembre 2000 par Laurent Benayoun

[Texte intégral]

Le maire de Castres (81) s'oppose à une réunion des Raëliens

Les affiches avaient fleuri, ces jours derniers, sur les murs de Castres, annonçant la tenue d'une conférence sur les OVNIS, ce jeudi soir, organisée par le mouvement raëlien de France, dans un hôtel de la ville. Alerté par une association anti-secte, le maire de Castres a pris la décision d'interdire la réunion « pour menaces de troubles à l'ordre public ».

Une décision rarissime. Prévue ce soir, la « conférence exceptionnelle sur les OVNIS, la vérité enfin révélée, une ambassade pour les extra-terrestres » était en fait un rendez-vous proposé par le mouvement raëlien de France. Un mouvement répertorié comme une secte par deux rapports parlementaires mais qui n'est pas interdit.

Alerté par la mairie, le gérant de l'hôtel est tombé des nues et n'a pas hésité une seule seconde à interdire aux Raëliens de jouir de la salle réservée: « J'ai été berné, nous a-t-il confié. Ils se sont présentés comme une association enregistrée à Bordeaux. Je suis absolument contre ces mouvements et j'ai immédiatement sollicité les autorités et les associations pour rompre l'engagement avec ces personnages ».

« DANGEREUX »
De son côté, la mairie n'a pas hésité à interdire cette réunion: « J'ai été informé du souhait de l'Association de Défense des Familles et de l'Individu de manifester contre cette réunion, indique Arnaud Mandement. Considérant que deux rapports parlementaires ont identifié le mouvement Raëlien comme organisation sectaire et que cette réunion à Castres pouvait troubler l'ordre public, j'ai décidé de faire interdire cette conférence ».

Le maire de Castres est le premier maire de la région à prendre une telle initiative: « On ne partage en rien les engagements de ces sectes, signale-t-il. Notre rôle à tous est de les combattre. J'interdirai autant de réunions qu'il le faudra. Ces gens-là avancent masqués et sont potentiellement dangereux pour la liberté individuelle ».

De leur côté, les associations anti-sectes se réjouissent de la décision du maire: « Nous avons informé la mairie qui a réagi au delà de ce qu'on espérait, indique Gérard Fodor, le président régional de l'Association de Défense des Familles et de l'Individu (ADFI). A notre connaissance, c'est la première fois qu'un maire de Midi- Pyrénées prend une tellle décision ».

Simone Rich, vice-présidente d'Info-Sectes Midi-Pyrénées estime: « Le Tarn n'est pas épargné. Très souvent les mouvements sectaires n'apparaissent pas sous leur nom officiel mais derrière différents masques, comme les OVNI ou les extra-terrestres. Le but de notre association n'est pas de faire peur ou de tomber dans la paranoïa ambiante ».

La vigilance est de mise.