Actualités sur les sectes en juin 2009

Sectes france « Victimes privées de leur libre arbitre »
Petit Lys d'amour france Juliano Verbard assume son rôle
Scientologie france Suicide d’une adepte - L’Eglise de scientologie perquisitionnée
Scientologie usa Procédure de la Vérité [The Truth Rundown ](*)
Sectes france Le pasteur Déhi condamné... en Côte d'Ivoire
Scientologie franceLe procès de l'Église de Scientologie : Audience du 3 juin 2009
Sectes japon Les "dons" provenaient de love hotels: une secte japonaise condamnée
Scientologie franceLe Procès de l'église de Scientologie, audience du 2 juin 2009
Scientologie france Wikipedia excommunie l'Eglise de scientologie
Scientologie franceLe procès de L'église de Scientologie : audience du 27 mai 2009 : seconde partie.
Scientologie franceLa secte, l'escroquerie et le procureur, par Caroline Fourest
Scientologie franceLe procès de L'église de Scientologie : audience du 27 mai 2009 : première partie.

Scientologie

franceLe Procès de l'Église de Scientologie audience du 26 mai 2009.
Scientologie franceLe Procès de l'Église de Scientologie Audience du 25 mai 2009.

 

(*) Articles et documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le web


 

france Scientologie source PREVENSECTES

 

Le procès de L'église de Scientologie : audience du 27 mai 2009 : première partie

Reprise des débats. La présidente reprend les éléments concernant les faits dont sont saisis le tribunal, concernant monsieur A aujourd'hui désisté de sa plainte, il n'est pas partie civile et n'a pas témoigné à l'audience. Traversant un épisode dépressif, monsieur Eric A, courant 1997, fait l'acquisition de l'ouvrage : La Dianétique, auprès un dénommé « Jean TOX », pseudonyme d'un scientologue français qui sillonnait les routes au volant d'un bus faisant la promotion de la scientologie. Il est alors orienté vers le C-C. En dix neuf mois et sous la pression constante de de ses interlocuteurs scientologues, Jean-François V et Eric M, Eric A dépensera plus ou moins Trois cent vingt-quatre mille francs ( 49.000 €) dans des cours et autres produits scientologues. Alors qu'il demandait un remboursement partiel nécessité par l'urgence de sa situation, celui-ci lui était refusé sans motif valable. Après avoir adressé un courrier particulièrement explicite aux responsables du C-C où il exposait tant sa défiance que ses griefs, il continuait malgré tout à fréquenter le centre pendant quelque mois. Finalement totalement dégouté et humilié par la Scientologie – qui prétendait même à régenter jusqu'à sa vie sexuelle, il rompait avec l'organisation et adressait une plainte auprès du procureur de la république pour escroquerie en 2000.

Pendant l'instruction, monsieur A indiquait que le dossier personnel qui le concernait et qui avait été saisi au centre était fragmentaire – d'autres documents tel des lettres de succès devait être produit en défense par les prévenus pendant l'instruction – et qu'il s'était livré à de nombreuses confidences pendant sa « cure » relative à sa vie intime. Finalement et suite à sa plainte, monsieur A se voyait rembourser la somme de 32 787 €. La présidente résume ensuite le courrier de 12 pages adressé à l'Église de Scientologie – dont aucun des prévenus ne contestera l'authenticité – qui détaillaient en 8 points les griefs de monsieur A à l'égard de l'organisation et de certains de ses cadres. Il indiquait notamment avoir été harcelé par Didier M. qui n'hésitait pas à aller le relancer téléphoniquement sur son lieu de travail quand son interlocuteur n'utilisait pas tout simplement la flatterie pour essayer d'aboutir à ses fins. Le sentiment général de monsieur A était celui d'avoir été purement et simplement abusé et manipulé par ses interlocuteurs scientologues dépourvus tant de scrupules que d'éthique.

Le tribunal entend ensuite monsieur M. principalement mis en cause par monsieur A. Monsieur M est à l'époque des faits salarié de la SEL. Rémunéré par des commissions –de 5% et 15 % - il fait état de revenus qui oscillent entre 25.000 et 30.000 francs par mois. C'est le salaire le plus important jamais déclaré par l'un des cadres du mouvement de l'aveu même des scientologues interrogés dans le cadre de l'enquête et du trésorier de l'association mise en cause. Monsieur M est incapable de citer d'autres salariés de la SEL à l'exception de monsieur V – qui était un salarié occasionnel d'icelle – mais encore plus problématique, son rôle n'est pas celui d'un simple commercial puisqu'il gère les stocks de la librairie et disposait de la signature sur les comptes en banque.

Monsieur M est incapable d'expliquer comment avec seulement trois employés connus, la SEL dégage un bénéfice de 10 millions de francs.
Pour les enquêteurs et bien qu'il le nie farouchement quand il est interrogé sur ce point, monsieur M apparaît comme le gérant de fait de la SEL – il apparaît même dans un organigramme saisi lors d'une perquisition comme le responsable de la Librairie. Pour sa défense, il affirme être en contact périodique avec la gérante de la libraire qui réside au Danemark. Il est à noter que cette personne dont l'enquête a démontré qu'elle ne se rendait jamais en France, s'est toujours refusée à venir s'expliquer et a refusé de répondre à la convocation du juge d'instruction en charge du dossier. Poussé dans ses derniers retranchements, monsieur M admet finalement qu'il ne l'a rencontrée qu'à de rares occasions où il s'était déplacé lui-même au Danemark : il avait en effet besoin de son aval pour des commandes exceptionnelles de la librairie, pour lesquelles il n'avait pas l'autorité nécessaire pour engager les fonds. Les réponses fournies par monsieur M sur son rôle exact dans la SEL, ne semblent convaincre ni le tribunal ni le procureur de la république qui reviendront plusieurs fois à la charge sur ce sujet sans parvenir à obtenir de réponses satisfaisantes de l'intéressé.

Le prévenu est ensuite interrogé sur des mouvements de fonds – y compris des dépôts en espèces – significatifs sur son compte bancaire qui laisse penser aux enquêteurs qu'il pourrait y avoir suspicion de transactions purement fictives destinées à blanchir des fonds entre des membres de la scientologie. Là encore ses réponses sont loin d'être satisfaisantes. Il explique par exemple l'une de ces opérations par une transaction relative à l'achat/vente d'une automobile. Malheureusement, les informations relatives à la carte grise du véhicule ne confirment pas ses dires : le véhicule aurait été vendu par madame Rozenberg – la femme du principal prévenu au procès – à une dame N. Les enquêteurs soulignait que Alain Frank Rozenberg fournissait même un document de circonstance pour couvrir cette transaction. D'autres opérations du même type et sur des sommes non négligeables sont encore évoquées et semblent poser les mêmes problèmes. Pour ce qui est des versements en liquide, Didier M indique qu'il s'agit probablement de l'allocation versée par la Scientologie à sa femme qui est permanente de l'organisation.

La présidente revient ensuite sur le rôle spécifique de monsieur Didier M par rapport à monsieur A. Tout se passe comme s'il faisait de fait fonction de conseiller orientation de monsieur A en Scientologie. Didier M finit par admettre que tel est bien le cas même s'il souligne que c'était une situation exceptionnelle et qu'il ne l'avait fait que sur la demande d'Eric A avec qui il entretenait des relations « conviviales ». Le tribunal s'étonnera néanmoins qu'on retrouve sa signature dans des factures pour le compte du C-C alors qu'il est supposé n'exercer son activité salariée qu'au bénéfice de la SEL. Pour toute réponse, le tribunal se verra expliquer que c'était juste pour rendre service ...

Interrogé sur ses coups de fils répétés à monsieur A, il affirme que c'était d'abord à l'initiative de celui-ci (qui lui avait demandé de le faire), que c'était pour répondre à de simples questions et qu'il ne s'agissait pas de harcèlement mais de « communication » SIC. Finalement s'il admet qu'il avait eu vent d'un certain mécontentement chez monsieur A, il maintient n'avoir jamais eu connaissance du courrier qu'il avait adressé à la Scientologie.

france Scientologie Source Le Monde texte intégral

La secte, l'escroquerie et le procureur, par Caroline Fourest

Le procès qui s'est ouvert le 25 mai à Paris est un test. Pour savoir si la France reste un pays particulièrement vigilant envers les dérives sectaires ou si elle baisse la garde. On se souvient du propos ambigu - minimisé depuis - d'Emmanuelle Mignon, alors directrice de cabinet du président : "Les sectes sont un non-problème." Ce n'est pas l'avis des victimes de la Scientologie. Notamment de cette femme, gouvernante dans un hôtel, qui a dépensé plus de 21 000 euros en quelques mois pour des "cours de réparation de vie", des séances de sauna, des vitamines et un "électromètre" censé mesurer ses "zones de bouleversement spirituel".

La porte-parole de la Scientologie crie au "procès en hérésie". L'affaire n'a pourtant rien à voir avec la laïcité ou l'Inquisition. Il s'agit simplement de savoir si cette association de type 1901, censée être à but non lucratif, n'aurait pas une tendance monomaniaque à profiter de la vulnérabilité psychologique de certains individus pour vider leurs comptes en banques. Ce qui ne la rapproche ni tout à fait d'une religion ni tout à fait d'une entreprise, mais d'un mélange des deux à tendance mafieuse et coercitive. Ces deux derniers aspects faisant toute la différence.

Si la paroisse de Lourdes se mettait à vendre ses petites bouteilles d'eau bénite au prix du caviar, si ses prêtres étaient formés à en vendre un régiment à chaque grand-mère qui passe la porte, au risque de les ruiner, elle serait digne d'être considérée comme une secte. Si le prêtre et ses enfants de choeur se mettaient en prime à régenter leur vie dans le but de leur vendre des vessies pour des lanternes au prix d'une Rolex... On devrait pouvoir les condamner pour "escroquerie en bande organisée".

C'est l'enjeu de ce procès. A long terme, l'association représentant la Scientologie en France risque la dissolution au titre de la loi About-Picard, adoptée en 2001, dans l'idée de contenir les mouvements sectaires en instaurant un "délit d'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de faiblesse".

Le dossier est solide. Dix ans d'instruction. Pourtant, la Scientologie se dit confiante. La raison de cet optimisme ? Un non-lieu surprenant, requis par le procureur à l'issue de l'instruction. Cela ne veut pas dire que le ministère public ne changera pas d'avis à l'issue du procès. Il a accepté que l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (Unadfi) se constitue partie civile.

Mais ce réquisitoire reste soupçonné - à tort ou à raison - de refléter une certaine volonté politique, plutôt clémente. Il a été rendu en 2006. A une époque où le ministère de l'intérieur souhaitait se montrer plutôt bienveillant envers les mouvements sectaires. Un vrai changement par rapport aux années antérieures, qui correspond aux périodes où Nicolas Sarkozy occupait ce poste.

En 2003, des membres de la Mission de vigilance envers les dérives sectaires (Miviludes) se souviennent avoir assisté à un colloque où l'avocat des Témoins de Jéhovah et Danièle Gounord, la porte-parole de la Scientologie, ont dîné en compagnie d'un responsable du bureau des cultes du ministère de l'intérieur. La même année, un fonctionnaire des renseignements généraux ayant publié une thèse sur la Scientologie, Arnaud Palisson, est mis au placard à la demande de la secte.

La courtoisie se poursuit au ministère des finances, où Nicolas Sarkozy accepte de recevoir Tom Cruise, ambassadeur de la Scientologie, pour parler cinéma bien sûr. Le même ministre publie un livre en faveur d'une laïcité plus tolérante, où l'on n'utiliserait pas le mot secte "à tort et à travers". Il précise qu'il ne s'agit pas de lutter contre les sectes mais contre les seules "dérives sectaires". Moins par complaisance que par souci d'importer une vision plus américaine de la liberté religieuse, où la liberté de manipuler est confondue avec la liberté de culte et passe avant la vigilance. Rien ne dit que cette priorité ait changé depuis.

france Scientologie source Prévensecte

Le procès de L'église de Scientologie : audience du 27 mai 2009 : seconde partie.


§ Audition de madame R. seconde partie civile.


Madame R a déposé plainte contre X pour des faits d'escroquerie le 8 juillet 1999. Madame R employée depuis octobre 1998 par la société MBI immobilier s'était vue contrainte par son gérant, Max B., à remplir un test de personnalité. Ce test dont l'enquête devait démontrer qu'il s'agissait d'une variante du test scientologue utilisé dans des entreprises sous influence.


Max B. est décédé après son renvoi devant le tribunal correctionnel et ne pourra par conséquent être reconnu coupable des faits de la prévention qui seront néanmoins examinés devant le tribunal. En effet certains parmi les autres prévenus sont renvoyés devant le tribunal sous la prévention de complicité ou de tentative d'escroquerie au préjudice de la partie civile.


Madame R expliquait qu'elle avait fait l'objet de pression répétée, d'un harcèlement quotidien sur son lieu de travail par son employeur qui n'hésitait pas à l'insulter et à la rabaisser, l'attaquant même sur le registre de sa vie privé – la présentant comme une mère incompétente qui aurait raté l'éducation des ses enfants – ou professionnel « Elle ne produisait que de la merde » , allant même jusqu'à la retenir sur son lieu de travail dans une situation que l'intéressée décrivait comme relevant de la séquestration et dont elle était sortie en larmes.


Madame R qui qualifiait le test de tartignolle, avait fini sous la pression à se rendre au Celebrity Center où elle souscrivait à un cours supposé améliorer sa communication – dont le paiement avait été avancé par son employeur. Elle devait aussi suivre une cure de purification. Néanmoins et malgré ses compromis avec son employeur, madame R n'en demeurait pas moins rétive, ne voulait pas s'engager dans la Scientologie malgré les pressions répétées de son employeur et constatant que la situation ne faisait qu'empirer elle finissait par déposer plainte. A la suite de quoi Max B. la licenciait sans autre forme de procès et l'expulsait de son appartement qui lui avait été loué par l'agence MBI.


Elle décrivait le fonctionnement de l'agence comme totalement atypique son gérant souvent absent de son cabinet passait la plus grande partie de son temps au Celebrity Center, et il ne semblait absolument pas intéressé par les opérations courantes d'une agence immobilière : recherche de mandats etc. Monsieur B sélectionnait lui-même ses clients et ses choix semblaient curieusement orientés vers des Scientologues qui devaient vendre leurs biens pour financer leur parcours sur le Pont. Des témoignages d'anciens employés venaient corroborer les déclarations et les observations de madame R.


Du côté de la défense on se bornera à contester la moindre implication des autres prévenus dans cette affaire en cherchant à la réduire à un simple conflit d'ordre personnel entre madame R et son ex employeur et suggérant que madame R aurait agi dans sa plainte uniquement motivée par la vengeance et l'esprit de revanche contre celui-ci.


§ Monsieur A' et la société P :


Suite à une dénonciation anonyme dénonçant des faits d'escroquerie, abus de bien sociaux et recel de ces délits auprès du parquet de Quimper – faits dénoncés par monsieur Y A' et le conseil d'administration de la société P – , le dossier ayant été transmis à Paris une instruction est ouvertes sur cette affaire et jointe au dossier en juin 2000.


Monsieur A' le PDG de la Société P aurait dilapidé des fonds de sa société au profit de l'église de Scientologie sous couvert de frais de formation professionnelle. Son frère expliquait que monsieur A sous influence et dépendance de la Scientologie était dans l'incapacité de dénoncer l'escroquerie dont il était la victime du fait de sa manipulation par cette organisation. Un courrier adressé par monsieur Jacques Guyard, député faisait état des mêmes inquiétudes et relayait les craintes du conseil d'administration de la Société P.


Ce sont des sommes d'un total de plus d'un millions de francs (entre les sommes détournées et les emprunts de monsieur A') qui aurait été détournées par monsieur A', représentant jusqu'à 12 % de la masse salariale, au profit de la Scientologie (A.S.E.S), faisant porter ces dépenses sur une rubrique comptable fictive : « fournisseur débiteur ». L'expert comptable démissionnaire confirmait l'existence de ces malversations. Monsieur A' s'il admettait devant les enquêteurs qu'il avait de toutes évidence confondu entre ses dépenses personnelles au profit de la Scientologie et ses frais professionnels mais expliquait qu'il avait régularisé la situation en remboursant ces fonds à la société P après avoir contracté un emprunt personnel.


Interrogé sur ces faits, son principal interlocuteurs monsieur Jean-François V affirmait ignorer que monsieur A' réglait ses factures avec les fonds de son entreprise, il expliquait que les règlements par carte bleu ne lui permettaient pas d'opérer la moindre vérification sur ce point. Malheureusement monsieur Jean François V devait émettre des fausse factures, selon lui à la demande de monsieur A', où il imputait ces sommes non plus à monsieur A' mais à son entreprise. Selon-lui monsieur A' lui aurait déclaré qu'il avait obtenu l'accord de son conseil d'administration pour prendre en charges ses frais de formation … Monsieur Jean-François V sera radié des cadres de la scientologie pour avoir violé ses règles comptables. On remarquera que cette soudaine vertu scientologue peut aussi s'interpréter comme un moyen de dégager sa responsabilité des indélicatesses de Jean-François V. Cette sanction bien tardive n'a été prise que suite à la convocation de V devant le juge d'instruction.


La famille A' et la société P n'ont pas souhaité mener jusqu'à leur terme leur action. Ce qui explique que monsieur A' n'ait pas été poursuivi du fait d'abus de bien sociaux – et par voie de conséquence la Scientologie de recel –, la société P est avant tout une entreprise familiale et son CA ne souhaitait pas de publicité autour de cette malheureuse affaire.


§ Audition de l'expert psychiatre :


En préambule de son rapport, l'expert indique qu'il s'est borné – sans entrer dans le détail de la scientologie dont il indiquera par ailleurs que s'il a une opinion citoyenne sur la question, elle ne relève pas de son expertise et que pour tout dire la Scientologie ne l'intéresse pas – à décrire les mécanismes psychologiques à l'œuvre dans le parcours des trois victimes. L'expert notera qu'aucune d'entre elle ne présente une personnalité pathologique de type psychotique mais une organisation de la personnalité de type névrotique sur un fond de complexe et de dévaluation de son image pour madame M et des tableaux de type obsessionnel pour madame R et monsieur A.


Toutes présentaient une faille ou une vulnérabilité au moment de leur rencontre avec la Scientologie et étaient en demande d'aide mais de façon implicite. Pour l'expert la Scientologie s'est bornée à exploiter le phénomène bien connu du transfert mais dans un cadre dévoyé et non thérapeutique. Le protocole relationnel de la Scientologie s'est finalement traduit par l'instauration d'une relation d'emprise ou de dépendance.


C'est toujours le phénomène du transfert qui explique le caractère enthousiaste des lettres de succès rédigées par les prévenus.
Mais le transfert - d'autant plus qu'il sera positif et non maitrisé par le cadre thérapeutique a pour contre partie le revers de sa médaille. La moindre désillusion, la moindre tromperie sera interprétée de façon négative avec une intensité d'autant plus grande que le transfert aura été positif et conduira le sujet à un véritable effondrement émotionnel. C'est que les affects mis en jeu par le transfert (pour la théorie psychanalytique) sont par essence ambivalents.


L'expert a souligne que le transfert négatif a amplifié le sentiment d'avoir été trompé et manipulé pour chacune des victimes, le rejet étant en quelque sorte à la hauteur de l'investissement initial. Leur expérience leur laisse un sentiment de honte, voir même d'une inquiétante étrangeté : les victimes ne comprennent pas de façon générale comment elles ont pu se laisser impliquer à ce point – à l'exception de madame R. qui a toujours manifesté une résistance évidente –.


Sur l'épisode hallucinatoire rapporté par monsieur A et interrogé par le procureur, l'expert souligne qu'il ne faut absolument pas y voir un délire au sens psychiatrique du terme pas plus qu'il ne faut comprendre ce qu'il qualifiera de jeux de rôle s'agissant des récits de vie antérieure comme délirant au sens psychiatriques du terme. Pour l'expert ces fabulations sont des récits qui relèvent de l'imaginaire pour le sujet et ne peuvent être confondu avec un délire au sens psychiatrique du terme. Pour autant que l'on rentre dans le jeu expliquera-t-il à la présidente du tribunal - tout le monde y compris elle - serait susceptible de produire ce genre de récits. La défense cherchera à rapporter au plan religieux les récits de vie antérieure comme une croyance en la réincarnation.
Pour le psychiatre ce type de rapprochement ne fait pas sens. Il s'agit de formes de représentation qui ne sont absolument intégrée à notre culture contrairement aux sociétés hindouiste ou encore dans le bouddhisme où ce récit est la norme et ne peut par conséquent en aucune façon s'analyser dans le même cadre. Interpellé par l'avocat de la partie civile qui lui demande ce que lui inspirent les déclaration d'Alain Frank Rosenberg sur les psychiatres qu'il compare à des nazis, il refuse de rentrer dans ce genre de polémique.


In fine le profil psychologique des victimes est parfaitement cohérent au regard de leurs parcours et de leurs réactions dans cette affaire. Ainsi il n'est pas contradictoire de noter d'une part la défiance manifestée dans son courrier par monsieur A et qu'il ait persisté dans son engagement, en effet monsieur A est à la fois habité par le doute et l'ambivalence tout en étant mortifié et humilié par son expérience en scientologie. Quant au profil psychologique de madame R. il semble incompatible avec celui d'une personne qui agirait sous le coup de la vengeance. En effet malgré son étrange aventure elle avait encore du mal à en vouloir à son principal persécuteur Max B.


Quand à l'intentionnalité du mode opératoire mis en œuvre par la Scientologie, l'expert estime que cette question n'est pas de son ressort mais de celui du tribunal.

france Scientologie source Rue 89

Wikipedia excommunie l'Eglise de scientologie

Wikipedia a décidé jeudi de bloquer toutes les interventions sur son site en provenance de l'Eglise de scientologie. Concrètement, le blocage s'effectue au moyen des adresses IP (identification des ordinateurs sur Internet) de l'organisation.[Lire la suite de cet article sur le site de Rue 89]

 

france Scientologie source Prévensecte

Le Procès de l'église de Scientologie, audience du 2 juin 2009 Première partie

La journée sera essentiellement consacrée aux témoignages et aux interrogatoires des prévenus concernant le « programme » de purification – de façon systématique, tous les scientologues interrogés refuseront d'utiliser le terme de cure de purification pour ne pas voir qualifier leur actes comme relevant de l'exercice illégal de la pharmacie ou de la médecine.

Le tribunal entend un expert de l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) sur les produits de la Société G&G dont tout indique qu'elle est intiment liée à la Scientologie. S'il refuse de s'exprimer sur la toxicité des produits administré durant la cure de purification – il n'est pas toxicologue – il distingue clairement au regard des différentes vitamines entre des médicaments par présentation et des médicaments par fonction. La propriété médicamenteuse se déduit – quand elle est présente – uniquement des propriétés pharmacologiques du produit ( s'agit-il oui ou non d'un principe actif, quels sont ces effet et à quelle dose). C'est ainsi que la préparation dite du Calmag n'est pas considérée comme un médicament. Pour l'expert en pharmacie l'invocation par la défense d'une directive européenne de 2002 sur les compléments alimentaires par la défense ne change rien quand au fond du problème. Certains des produits sur lesquels il est interrogés sont bel et bien des médicaments et auraient du bénéficier d'une autorisation de mise sur le marché avant toute commercialisation. Mis en présence des scellés où les vitamines sont contenus dans de simples sachets plastiques pour tout conditionnement, il n'hésitera pas à affirmer que jamais l'agence n'autoriserai la diffusion d'un produit sous cette forme et que cela le faisait d'abord penser à une pratique « charlatanesque ».

Le tribunal pose ensuite quelques questions à la partie civile madame M, sur les conditions dans lesquelles elle s'est procurée ces produits. C'est qu'il a été affirmé en défense qu'il n'y avait aucune obligation de se procurer les vitamines auprès de la société G&G. Elle explique alors qu'on ne lui a indiqué que de façon tardive que ces vitamines étaient nécessaire et qu'elle est passé par l'intermédiaire d'une scientologue madame P à laquelle elle faisait parvenir un chèque – pour les obtenir -. Le numéro de téléphone – barré – figurait sur l'un des courriers publicitaires qui devaient lui être adressé par la suite comme contact de la société pour la France. Les investigations diligentées n'ont pas permises de localiser la société G&G, les pays bas n'ont pas donner suites aux demandes du juges d'instruction français malgré plusieurs relance. Madame M, explique qu'elle recevait les vitamines par la poste – sous le conditionnement précédemment décrit – accompagné d'une simple liste des produits sans notice au sens pharmaceutiques du terme. Il est à noter que le coût apparaît comme très supérieur à celui des mêmes produits délivrés en pharmacie. Pour ce qui est de la prise des dits produits, on lui indiquait simplement d'amener les vitamines au Sauna, là bas son superviseur de cas Aline lui préparait la dose quotidienne des vitamines qu'elle devait absorber pendant son « purif ».

Madame Aline F. responsable à l'époque du programme de purification est ensuite entendue. Elle explique qu'elle était rémunérée entre 100 et 150 € par semaine pour ce poste. Elle présente d'emblée la purification comme une pratique religieuse comparable au jeune dans d'autres religions basée sur les écrits de L.R.H. Elle présente son rôle comme totalement passif en effet selon elle le programme étant entièrement écrit – dans le livre de L.R.H : « UN CORPS PUR L'ESPRIT CLAIR », il suffit à l'adepte de s'y référer et d'en appliquer les préceptes – sans jamais les interpréter – pour appliquer le programme de purification. Aussi à l'entendre tout au long de son audition son rôle se bornerait à être là – pour répondre aux questions – et pour entretenir les locaux du Sauna où est délivré le programme. Elle se défausse de la même façon sur le médecin qui autorise le programme par un certificat médical – après avoir lu le livre – . L'avocat de l'ordre des pharmaciens ne manquera pas d'ironiser ce certificat médical. Il s'agit en effet d'un formulaire standard de l'église de scientologie qui doit être signé par un médecin qui affirme que le candidat au programme ne souffre ni de trouble cardio-vasculaire, ni d'hypertension et la dégage de toute responsabilité.

Si Aline F. affirme que le postulant au purif, peut consulter son médecin traitant ainsi qu'elle l'avait fait elle même. Madame M, précisait pour sa part, qu'on lui avait indiqué le « médecin » qu'elle devait consulter. En effet ce n'est qu'à la dernière minute qu'on lui avait signalé que ce certificat médical était indispensable. Madame M, précise aussi qu'elle n'avait pas le livre de référence et que par conséquent il lui était impossible aussi bien de s'administrer elle même les vitamines dont elle ignorait tout du dosage, que d'en lire les recommandation. Elle disposait pour toute documentation que de la description succincte du programme de purification sous la forme d'une bande dessinée ! Quand au médecin consulté, il semblait très bien connaître le programme de purification. Aline F. affirmait que le programme n'avait fait l'objet de contre indication médicale qu'à de très rares exceptions , ainsi sur les milles cures de purifications qu'elle aurait supervisé, elle ne pouvait se rappeler que de deux personnes dans cette situation.

Dans quelques cas le médecin modifiait la prise de vitamine ou les exercices physiques qui devaient accompagner le Sauna. Enfin Aline F, affirmait n'avoir jamais rencontré le moindre problème de santé chez les participants à la cure qu'elle aurait de toute façon envoyé chez un médecin à la moindre alerte … Dans tout les cas examinés par le tribunal elle n'a rien observé de suspect – ni la fatigue extrême de madame M, ni les hallucinations de monsieur A. et elle les décrit uniquement comme parfaitement satisfait. Ses réponses « fuyantes » n'ont semble-t-il convaincu ni le tribunal ni les représentants du parquet .

Pour ma part je me bornerais à observer que dans le monde magique du programme de purification de madame Aline F – qui l'avait même débarrassé des radiations SIC – le taux de prévalence des maladies susceptibles d'être considéré y compris par les scientologues eux-même comme interdisant la cure de purification est anormalement bas pour ne pas dire nul ! Il est ainsi tout sauf crédible de prétendre que les troubles cardio-vasculaires l'hypertension ou le diabète pour ne parler que de ceux-là ne seraient présents qu'à hauteur de deux pour mille dans la population de référence … Ayant fait ce constat il est à peine besoin de commenter son affirmation selon laquelle, elle n'aurait jamais rencontré aucun problème de santé – malaise ou autres – tout au long de son activité de superviseur du dit programme. S'il elle semble à ce point aveugle c'est que selon toute probabilité les certificats qui n'ont de médicaux que le nom sont en réalité délivrés par des praticiens qui sont avant tout des scientologues, plus préoccupés de leurs marottes que de la santé de leur patient.

JaponSectes source La Croix & AFP [texte intégral]

Les "dons" provenaient de love hotels: une secte japonaise condamnée

Une secte japonaise a été condamnée pour avoir déclaré des revenus de "love hotels" comme des dons de fidèles, ont annoncé mardi des médias nippons.

La Société pour la vérité cosmique, qui exploite une bonne vingtaine d'hôtels où des couples louent une chambre pour quelques heures ou pour la nuit, avait déclaré 1,4 milliard de yens (10 millions d'euros) de recettes comme des dons, afin de bénéficier d'une réduction d'impôt.

Condamnée par le fisc à 300 millions de yens d'amende (2,2 millions d'euros), la secte a objecté qu'elle avait utilisé cet argent en faveur "d'enfants défavorisés", a précisé le quotidien Asashi Shimbun.

Selon le gérant d'un hôtel interrogé par le journal, quelque 2.000 des 5.500 yens (environ 40 euros) rapportés par la location d'une chambre sont consacrés à des oeuvres de bienfaisance.

Une statue de la divinité bouddhiste Kannon a été érigée à l'entrée d'un de ces établissements dans la préfecture de Nagano (centre), afin d'inciter les clients amoureux à donner quelques deniers directement au culte, a précisé l'Asahi.

 

france Scientologie source Prévensecte

Le procès de l'Église de Scientologie : Audience du 3 juin 2009.

 

§ Audition d'Alain Frank Rozenberg :

Le tribunal procède à l'audition d' Alain Frank Rozenberg, fondateur du centre qui est à l'origine de la structure connue aujourd'hui sous le nom de Celebrity Center – et de son association loi 1901 dont le dernier avatar en date est l' AS-CC – dans la fin des années soixante-dix. L'instruction met en évidence que monsieur Rozenberg est, bien qu'il s'en défende et le nie avec la dernière énergie, le responsable de fait de l'AS-CC tandis que madame Sabine A, en était à l'époque des faits visés par la prévention la responsable de droit en tant que présidente de l'association.

De tous les prévenus entendus par le tribunal, monsieur Rozenberg sera, sans l'ombre d'un doute, celui qui « manie » la rhétorique Scientologue avec le plus de virtuosité. Chacune des questions qui lui sont posées sera constamment reformulés, en réponse, dans une assertion qui deviendrait acceptable dans le vocabulaire Scientologue. C'est que pour reprendre une maxime célèbre de la Scientologie le réel c'est ce que avec quoi nous sommes d'accord ; dès lors exprimer sa simple opposition – en tant qu'elle dénie un consensus de base sur le vocabulaire commun – permet de réfuter dans le monde décidément magique de la Scientologie, la réalité des faits qui lui sont reprochés. Le tout est débité sur un ton outré de l'imprécateur pourfendant, ici l'apostat Gonnet là l'inquisiteur et scandalisé que l'on puisse simplement imaginer ou imputer la moindre des turpitudes à sa « religion ». Car c'est bien là le leitmotive tout au long de l'heure et demie de son audition, dans chaque phrases, s'insinue l'adjectif religieux ou philosophique et peu importe qu'il puisse être employé parfaitement hors contexte. C'est que le religieux est en réalité utilisé par le prévenu comme un bouclier contre tout les reproches qui pourraient être fait à la Scientologie. La mettre en cause serait aller contre la liberté religieuse et de conscience.

Il décrira ainsi son rôle. Cela fait plus de trente ans qu'il est Scientologue et se serait mis au service de ceux qui veulent s'élever … Les questions d'argent ne l'intéressent pas, il voudra bien admettre du bout des lèvres que dans les débuts de l'association il s'est bien occupé de ces questions administrative mais qu'il s'en est depuis longtemps désintéressé et préfère mettre en avance ses dix milles heures d'expérience de l'électromètre et son dévouement au service de ses paroissiens, auquel il a fait don de sa personne – ce qui justifie à ses yeux l'indemnité (qui est loin d'être négligeable de +/- mille euros par mois) qui lui est reversée par l'association. Le problème selon lui dans cette affaire est qu'on a jamais admis que la scientologie puisse être une religion et qu'elle aurait été dès lors uniquement envisagé avec suspicion, parce que d'origine étrangère.

Seul problème pour monsieur Rozenberg, tant les faits que les mots sont têtus. Ce n'est pas du fait d'une lubie que les enquêteurs ou les juges l'aient considérés comme le responsable de fait de l'association mais parce que son nom figure dans l'organigramme de l'organisation ( affiché dans les locaux l'association) à titre d' executive director : Directeur Général. Pour toute défense, il affirme qu'il s'agit en fait d'une traduction malheureuse, en effet parce que la Scientologie est une religion et non pas une entreprise, elle ne saurait avoir de Directeur général et tout est à l'avenant. L'organigramme tentaculaire de l'organisation décrit visuellement une entreprise par essence pyramidale. Peu importe ! En réalité il doit être lu non verticalement mais transversalement et toutes les décisions sont collégiales. De toutes évidence, monsieur Alain Frank Rozenberg est passé maître dans l'art de travestir les faits quand ce n'est pas le langage lui-même et il est à peine nécessaire de préciser que ces réponses ne semblent pas satisfaire le tribunal, le parquet ou la partie civile. Quoiqu'il en soit il persistera dans son déni du réel en présentant son rôle non pas comme le dirigeant mais de celui d'un simple coordinateur spirituel SIC, totalement dégagé des contingence matérielles propres à la gestion de l'organisation.

Quand monsieur Rozenberg n'est pas trahis par la traduction c'est par les déclarations d'autres scientologues entendu au cour de l'instruction qu'il est mis en cause. C'est ainsi que la trésorière de l'association, indique au grand damne de monsieur Rozenberg comme membre du conseil d'administration de l'AS-CC

Lorsqu'on on lui cite les écrits de L.Ron Hubbard : soit il évoque encore et toujours des problèmes de traduction, soit ils sont trop anciens et ne sont plus d'actualité où bien encore ils ne font plus partie du corpus des écrits officiels des œuvres de Ron Hubbard. C'est d'ailleurs une des tactiques éprouvées de la Scientologie de prétendre à chaque fois qu'elle est mise en face des consignes ou des propos des plus discutables de fondateur de nier qu'il en soit l'auteur ou qu'ils seraient interprétés hors contextes ou que cette politique aurait été abandonnée. Pour donner corps à cette illusion, la Scientologie a procédé à une nouvelle édition entièrement réécrite et refondue de l'intégralité des œuvres de L.Ron Hubbard ce qui lui permet au passage de nettoyer ou de rendre encore plus obscur et confus si cela était encore possible, la parole du gourou. Plus fort encore, de cette façon la scientologie peut vendre une nouvelle fois l'intégralité des œuvres et de leur traduction à ses adeptes sans compter un doublement des Stock de la « librairie » alias la SEL pour le plus grand profit de l'organisation mère.

Comme l'ensemble des prévenus entendus à ce stade Alain Rozenberg a cherché à minimiser la porté du test de personnalité en Scientologie, lui déniant tout caractère scientifique ou son importance pour son organisation. Tant le tribunal, que les procureurs ou la partie-civile ne manqueront pas de battre en brèche ce bel édifice. C'est qu'en effet Alain Frank Rozenberg avait refusé de produire auprès du juge d'instruction, le manuel d'interprétation du test de personnalité – manuel qui sera finalement fourni à la justice par monsieur Roger Gonnet – dont il précisait qu'il risquait d'être mal interprété au lieu de cela et pour caractériser encore un peu plus sa mauvaise foi, il entreprenait de noyer le juge d'instruction sous une multitude d'écrit scientologues sans rapport direct avec ce qui lui était alors demandé au prétexte d'éclairer le juge …

Cette attitude qui relève de l'obstruction quasi systématique à l'action de la justice, Alain Frank Rozenberg et ses coprévenus cherchera en vain à obtenir que le juge d'instruction soit dessaisi du dossier – se poursuit devant le tribunal. Il se borne en effet à ne jamais répondre directement aux questions qui lui sont adressées par les juges que dans des termes extrêmement généraux, et se fait fuyant jusqu'à l'absurde. Il prétendra ainsi n'avoir jamais eu connaissance des jugements de Lyon et de Marseille où des responsables locaux avaient été convaincu d'escroquerie ou d'extorsion et que pour tout dire que cela ne l'intéresse pas !

En conclusion l'audition de monsieur Rozenberg laisse tant pour le tribunal que pour le publique non scientologue un profond un sentiment de profond malaise. A contrario du point de vue des scientologues présents elle apparaît comme un succès à en croire les félicitions échangées en fin d'audience

§ L'audition de madame Sabine A présidente de l'association ASS-CC.

Le tribunal ne pouvant entendre l'expertise sur l'électromètre, l'expert s'étant excusé pour raison de santé, le tribunal procède à l'audition de madame Sabine épouse A ( aujourd'hui divorcée) et présidente de l'association à l'époque des faits.

Tout comme monsieur Rozenberg on ne peut aps dire qu'elle ait fait preuve d'un esprit de la plus grande collaboration avec la justice. En effet le juge d'instruction sera contraint de délivrer un mandat d'amener à son encontre afin qu'elle soit entendue. Elle refusera de la même façon de fournir la moindre explication lors de son audition par le magistrat instructeur.

De ses déclarations devant les juges il apparaît rapidement que le rôle de la prévenue dans l'association est des plus évanescent. Elle affirme ne pas la diriger, en effet chacun sachant ce qu'il a à faire elle n'aurait pas à intervenir. Elle se borne à affirmer de façon assez laconique que son rôle se borne à mettre en œuvre l'objet social de l'association mais prétend n'avoir aucune connaissance des questions financières relatives à la vie de l'association qui ne concernent que la trésorière si ce n'est qu'elle admet de façon assez contradictoire qu'elle a connaissance de l'existence d'un système de compensation entre l'association et la SARL.

Ses explications sur les comptes bancaires de l'association sont confuses. Elle affirme que association se serait vu clôturer l'ensemble de ses comptes – Il semblerait que plusieurs incidents bancaire du à des oppositions sur des factures de carte bleu aient été signalés par la cellule de lutte contre le blanchiment de l'établissement bancaire sa ns qu'il soit claire que ces évènements aient précédé ou suivi cet épisode – ce qui aurait obligé l'association à faire désigner par la Banque de France un établissement bancaire afin qu'elle puisse ouvrir un compte. Cette solution n'aurait pas été satisfaisante du point de vue de l'association, l'établissement bancaire français désigné refusant de lui donner un chéquier ou un terminal de carte bleu. Cette situation aurait amener l'association à demander à la SARL Sel a pouvoir bénéficier de son terminal de carte bleu. C'est en tout cas l'un des arguments utilisés pour expliquer la confusion des comptes entre l'association à but supposé non lucratif et une société commerciale. Quant à la frilosité de l'établissement bancaire français elle aurait amené l'association à recourir au service d'une banque britannique. Les explication autour de certains mouvement sur le compte bancaire de son ex-conjoint – qu'ils partageaient à l'époque – ne sont pas des plus claires.

Selon elles les sommes reversées par l'association à son église mère seraient des plus minimes elle cite le chiffre de 2% qui représenterait une royaltie de 14% en paiement des droits sur les film réalisée par la Scientologie.

Tout comme les autres prévenus elle n'a que peu de chose à dire sur les tests, ils ont interprété par l'évaluateur des tests Point barre…

Question trop pressante ? stressde l'audience ? Quoiqu'il en soit madame Sabine A semble sombrer soudain dans l'émotion – elle est au bord des larmes – pour se plaindre des traitements dont elle affirme avoir été la victime, allant jusqu'à prétendre avoir fait l'objet de menaces et d'insulte le matin même à la sortie de son domicile. Cependant il ya quelque choise d'artificiel dans cette soudaine montée en régime. Ainsi alors que la présidente lui demande de se calmer et de baisser le ton, elle se contente d'abaisser le micro d'un geste brusque et continue sur la même tessiture. Tout cela évoque irrésistiblement un maniement du tribunal par une manipulation de l'échelle des tons … Il faut en effet savoir que les scientologue sont passés maître dans l'art ou de manifester aucune émotion – y compris sous les assauts langagiers les plus rudes – ou de mimer n'importe quel ton oui intonation de façon à influencer leur interlocuteur. Cette hypothèse est d'autant plus prégnante que dans la suite de son intervention – et notamment dans ses réponses au questions des parties – elle est tout sauf une victime déprimée et se montre particulièrement agressive pour ne pas dire arrogante dans ses réparties ce qui cadre mal avec la saynète de la pauvre petite marchande d'allumette scientologue jouée ci-devant le tribunal.

De façon générale, le tribunal n'obtiendra pas d'autres réponses que celles déjà répétées par les prévenus sur le même sujet de toutes évidences les réponses données par les uns et les autres dans cette affaires ont été soigneusement concertées. Et c'est sans surprise qu'elle nie avoir la moindre responsabilité dans les mésaventures de madame Marie Audes M. En effet celle-ci avait rencontré la présidente de l'association qui lui proposait d'en devenir permanente.

In fine, à la fin de cette journée la stratégie de défense de l'ensemble des prévenus est on ne peut plus évidente : L'un n'a rien vu, l'autre n'a rien entendu quant au dernier c'est motus et bouche cousue. Si les trois singes sont à l'image de la sagesse en Asie, il est loin d'être évident que cette attitude fasse le Zen du tribunal.

france Sectes source France-Antilles Martiniques 13 juin 2009

Le pasteur Déhi condamné... en Côte d'Ivoire

La justice française reproche au fondateur de Gedeon Financial Corporation, une société basée dans le Maryland aux États-Unis, d'avoir monté une « énorme escroquerie » à l'investissement.

Marc Déhi, Américain d'origine ivoirienne, vient d'être jugé et emprisonné dans son pays d'origine. L'extradition vers la Martinique de cet homme recherché pour « escroquerie en bande organisée » et « exercice illégal de la profession de banquier » s'éloigne... Explications.

La justice française reverra-t-elle un jour Marc Déhi pour l'entendre sur les faits dont elle l'accuse ? Un scénario pas gagné d'avance... Sous le coup d'un mandat d'arrêt international depuis qu'il a filé à l'anglaise des terres martiniquaises, ce pasteur américain d'origine ivoirienne a été arrêté au Ghana fin janvier. Mais plutôt que de le remettre aux autorités françaises et au juge foyalais qui a ouvert une instruction judiciaire, le Ghana a préféré le confier à la Côte d'Ivoire, son pays d'origine.

Là-bas, celui qui se faisait surnommer « le pasteur des pauvres » n'est pas resté libre bien longtemps. L'Américain de 46 ans a été rapidement rattrapé par ses pratiques douteuses. Poursuivi pour « escroquerie en bande organisée » et « exercice illégal de la profession de banquier » en France, il aurait également sévi sur sa terre natale. Arrêté, il vient d'être jugé par la Côte d'Ivoire et condamné à deux ans de prison ferme.

Un nouveau rebondissement dans ce dossier qui ne fait pas l'affaire des magistrats martiniquais. Car jusqu'ici, la Côte d'Ivoire a toujours refusé de remettre Marc Déhi à la France au motif qu'elle n'extrade pas ses propres ressortissants (1). Du coup, de sérieux doutes émergent sur un éventuel retour du pasteur en Martinique à la fin de sa peine. Ce qui n'empêchera pas en revanche le mandat d'arrêt international lancé à son encontre de planer toujours au-dessus de sa tête.

La fuite plutôt qu'une décision de justice

La justice française reproche au fondateur de Gedeon Financial Corporation, une société basée dans le Maryland aux États-Unis, d'avoir monté une « énorme escroquerie » à l'investissement. Un système boule de neige qui aurait fait plus de 1 200 victimes présumées en Guyane, Martinique et Guadeloupe mais aussi à Saint-Martin, au Surinam, à la Réunion ou à Mayotte...

Au départ du montage financier imaginé par Marc Déhi, tout nouvel entrant devait investir un capital de 1 500 euros et, en retour, l'organisation lui garantissait des « dividendes » de 400 euros par mois pendant deux ans, versés au bout de 5 mois. Soit 9 600 euros au bout de la chaîne. Un retour sur investissement de 600% rendu possible, selon le pasteur, grâce à des placements financiers en Afrique notamment.

Incarcéré en août 2007 à Ducos, Marc Déhi avait été libéré en janvier 2008 contre le paiement d'une caution de 150 000 euros. Il avait ensuite été placé sous contrôle judiciaire. Mais le 21 août dernier, alors qu'il avait interdiction de quitter la Martinique, il ne s'était pas présenté devant la cour d'appel qui devait statuer sur la levée de son contrôle judiciaire. Le pasteur n'avait pas attendu une éventuelle décision favorable. Il avait préféré fuir en bateau, sous une fausse identité, quelques jours plus tôt...

(1) Une décision inverse, dans un contexte certes différent, avait été prise par les autorités ivoiriennes le 11 juin 2006 concernant Youssouf Fofana, le chef présumé du « gang des barbares » , jugé en ce moment par la cour d'assises de Paris pour le meurtre d'un jeune juif, Ilan Halimi. Les autorités ivoiriennes avaient estimé que cet homme né en France mais de parents ivoiriens et entré en Côte d'Ivoire avec un passeport français portant un visa ivoirien, était uniquement Français. Pourtant, la Côte d'Ivoire applique le droit du sang en matière de nationalité.

usa Scientologie Source ST Petersburg Time Special report a on Scientology [texte intégral & vidéos]

Procédure de la Vérité [The Truth Rundown ] traduction Roger Gonnet

Interview, article et dossier rélaisé par By Joe Childs and Thomas C. Tobin, Times Staff Writers
In Print: Sunday, June 21, 2009

Des repentis de très haut rang nous délivrent une vision sans équivalent de la Scientologie et de son Chef , le lunatique David Miscavige.

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La vidéo qui résume l'ensemble du reportage sous-titres en français par Anonymous

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france Petit Lys d'amour sour Clicanoo.com

Juliano Verbard assume son rôle

CLICANOO.COM | Publié le 25 juin 2009 par Jérôme Talpin

Juliano Verbard a été interrogé durant deux heures, hier après-midi, chez le juge d’instruction Jean-Pierre Niel sur son évasion en hélicoptère. Assumant son rôle de leader charismatique, Petit Lys d’Amour est revenu sur sa volonté de retrouver son “frère” Fabrice Michel.

Sept semaines après son incarcération, Juliano Verbard se porte mieux physiquement. Lui qui était apparu comme particulièrement maigre et le crâne rasé au moment de son arrestation, le 6 mai dernier, a repris du poids et retrouvé son épaisse chevelure noire. “Il mange, il boit”, a laconiquement commenté son avocat, Me Nicolas Normand. Petit Lys d’Amour n’est donc plus dans le même état d’esprit que durant les jours qui ont suivi sa nouvelle incarcération. Il avait alors entamé une grève de la faim. Juliano Verbard n’est plus en guerre ni avec l’administration pénitentiaire ni avec la justice. Depuis vendredi, son placement en quartier disciplinaire, sanction prononcée à la suite de son évasion, a pris fin. Il a été placé à l’isolement à sa demande.

Un frère au sens biblique du terme

Convoqué hier par le juge d’instruction Jean-Pierre Niel, l’un des deux magistrats en charge du dossier sur la spectaculaire évasion en hélicoptère, le gourou de la secte “Cœur douloureux et immaculé de Marie”, escorté par les policiers du GIPN puissamment armés et encagoulés, n’a pas refusé de répondre aux questions du magistrat. L’interrogatoire a duré deux heures. “Il s’est expliqué. C’est tout ce que je peux dire”, a déclaré Me Normand à sa sortie du cabinet du juge en mettant en avant son obligation de respecter le secret de l’instruction. À un journaliste trop insistant, l’avocat a lancé mi-amusé, mi-agacé : “Vous voulez que je perde ma robe, ou quoi ? ” Le jeune homme mis en examen pour “évasion, complicité d’enlèvement et séquestration en bande organisée, complicité de détournement d’aéronef, complicité de prise d’otages”, n’a pas éludé les questions du juge. On le sait, Juliano Verbard assume, depuis son incarcération, son rôle de chef charismatique tout comme celui de commanditaire de l’évasion. Le jeune homme sait pertinemment qu’il est incarcéré pour de très longues années en prison après avoir été condamné pour viol sur mineur aux assises mais aussi parce qu’il sera sans doute jugé aux assises en 2010 pour l’enlèvement du petit Alexandre. Lors de sa mise en examen devant la juge Brigitte Lagière, Petit Lys d’Amour avait indiqué qu’il ne supportait plus l’univers carcéral, les quolibets et la haine des autres détenus mais, surtout, la séparation d’avec son amant Fabrice Michel. Sortir, se retrouver, vivre à nouveau ensemble : tel était la principale motivation de cette évasion. Dans les jours qui ont suivi leur incarcération pour l’enlèvement d’Alexandre, les deux hommes ont commencé à inonder de courriers leurs proches pour leur dire qu’il était inconcevable de vivre l’un sans l’autre. “Je suis malheureux, je ne peux vivre sans mon frère”, n’a cessé d’écrire Fabrice Michel (le JIR d’hier). Le message a donc été compris cinq sur cinq par les adeptes les plus fanatisés de la secte, convaincus de l’innocence de leur guide et de son “frère” au sens biblique du terme. L’organisation et la planification méticuleuse de l’opération se sont progressivement mises en place à compter d’octobre 2008. Les futurs évadés et leurs dévoués complices ont échangé de nombreux messages lors des visites aux parloirs de la prison. Chacun a joué un rôle pour mettre en place cette évasion jugée impensable par les pouvoirs publics. Les interrogatoires du juge d’instruction vont se poursuivre aujourd’hui. Ce matin, c’est au tour de Fabrice Michel d’être extrait de sa cellule du centre pénitentiaire de Domenjod. Il sera suivi dans l’après-midi de son père, Alexin Michel.

france Scientologie source France Soir [texte intégral]

Suicide d’une adepte - L’Eglise de scientologie perquisitionnée

France Soir / Service Faits Divers, le mercredi 24 juin 2009 à 04:00 Edition France Soir du mercredi 24 juin 2009 page 11

Des perquisitions ont été menées le 18 juin sur deux sites de la scientologie à Paris dans l’enquête sur le suicide d’une adepte en décembre 2006, a-t-on appris hier de source proche du dossier.

Deux sites parisiens de la scientologie ont fait l’objet de perquisitions jeudi dernier. Objectif des policiers de l’Office central pour la répression des violences faites aux personnes (OCRVP) : trouver des documents concernant une ancienne adepte, Gloria Lopez, qui s’était suicidée en se jetant sous un train en 2006.

Ses enfants estiment que les dettes qu’elle avait contractées dans le cadre de son engagement au sein de la scientologie sont directement à l’origine de son geste.

Leurs soupçons, ils les ont fondés auprès de sa famille, qui a porté plainte, et qui sont nés après la découverte à son domicile de lettres et de documents évoquant toutes sortes de dépenses et de dettes au profit du mouvement.

A la vue de ces dernières, il est évident que la scientologie a profité d’elle et l’a escroquée. Elle était endettée auprès des banques et avait dilapidé un héritage pour acheter des cours à l’avance et grimper dans la hiérarchie », avait affirmé à l’AFP en octobre 2008 son ex-mari, Pascal Le Berre.

Dissolution

Jeudi, la première perquisition a eu lieu au siège de la scientologie, dans le XIIe arrondissement parisien. Les enquêteurs n’ont rien trouvé.

La seconde, qui visait le Celebrity Centre (XVIIe arrondissement), a quant à elle tourné court, des responsables du centre ayant refusé l’accès aux enquêteurs, comme le permet la procédure dans certains cas d’enquêtes préliminaires. Danièle Gounord, une porte-parole de la scientologie française, a dénoncé « un climat propice à la discrimination et à la multiplication de situations en tout genre ».

La perquisition a eu lieu juste au lendemain de la fin du procès devant le tribunal correctionnel de Paris, dans lequel la dissolution de l’Eglise de scientologie a été réclamée par le procureur.

france Sectes source Le journal du centre [texte intégral]

« Victimes privées de leur libre arbitre »

Jean-Christophe Henriet

Samedi, Catherine Picard a détaillé l'expansion sectaire en France et en Europe devant une centaine de personnes invitées de la Loge franc-maçonne L'humanité.

actuelle présidente de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (Unadfi), l'ancienne députée socialiste Catherine Picard est surtout connue pour avoir été corapporteure de la loi de juin 2001, la loi About-Picard, renforçant la prévention et la répression des mouvements sectaires portant atteinte aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales.
Samedi, elle était invitée de la loge neversoise L'Humanité pour une conférence intitulée Les sectes en France, un défi pour la République.

Qu'a apporté la loi que vous avez soutenue il y a huit ans ? C'est la première fois où le législateur donne la capacité aux juges de demander la dissolution d'associations sectaires au bout de deux condamnations lorsque ces mouvements ont transgressé la loi. Avant, il y avait beaucoup de procès, mais pas de dissolution de la personne morale.

Les sectes sont-elles plus nombreuses aujourd'hui qu'hier ? Oui. Leur augmentation est exponentielle. 173 étaient répertoriées en 1995 dans le rapport parlementaire. On estime leur nombre en France, aujourd'hui à environ 600. Mais nous ne sommes pas les seuls visés. La Belgique va légiférer, les Espagnols y réfléchissent. Le land allemand de Bavière, lui, a interdit la scientologie (*).

Dans quel domaine exercent-elles leur activité ? Leur domaine d'infiltration privilégié est aujourd'hui la santé physique et psychique. Le phénomène est si préoccupant qu'un groupe de travail sur les médecines non conventionnelles à visée thérapeutique a été constitué.
Ces mouvements sont-ils les successeurs des organisations qui se présentaient comme des religions ? Oui, mais c'est parce que ces derniers ont, depuis vingt ans, subi les assauts de la justice qu'ils ont pris forme atone. Après eux, on a vu surgir des sous-groupes dans le domaine du bien-être, des thérapies et de la formation professionnelle..

Comment parviennent-ils à leurs fins ? On a tous des vulnérabilités, face à la maladie, à l'éducation des enfants? Je n'ai pas de regard critique sur le contenu, Mais d'une demande légitime, on peut passer à un véritable guide de vie, conduisant parfois à ne plus tenir compte des prescriptions médicales. Je me souviens m'être portée partie civile dans une affaire où un enfant de 18 mois était mort de faim.

(*) L'Unadfi, que préside Catherine Picard, était partie civile dans le récent procès de sept adeptes de l'église de scientologie de Paris pour escroquerie en bande organisée. Cette association risque la dissolution. Le jugement devrait intervenir à l'automne.