Actualités sur les sectes en mai 2009

Scientologie franceL'audition de monsieur V, prévenu (26/05/2009).

Scientologie

franceLe Procès de l'Église de Scientologie audience du 26 mai 2009.
Scientologie franceLe Procès de l'Église de Scientologie Audience du 25 mai 2009.
Sectes france Débats autour des sectes dans les médias et en vidéo
Sectes france Ça vous regarde - vidéo sur Daily Motion : "Sectes : ont-elles disparues ?"
Sectes france Faut-il publier la liste des mouvements sectaires ?
Sectes france Publication du rapport annuel de la Miviludes.
Scientologie france Scientologie : Enquête sur la secte qui fait peur
Sectes franceLinas : deux ans requis contre un pasteur évangéliste
Petit Lys d'amour france Un dossier du quotidien de la réunion avec une interview du Président de la MIVILUDES
Scientologie belgique L’examen du dossier accablant l’église de scientologie reporté
Raël canada Un juge de paix donne raison à deux raëliens
Raël suisseLa ville de Lausanne loue sa salle pour les raëliens
Petit Lys d'Amour franceLa Réunion : le gourou en cavale a été arrêté
Sectes france Les victimes mordent à l'hameçon d'internet
Petit Lys d'amour franceEvasion à la Réunion: six disciples du gourou mis en examen, cinq écroués
Petit Lys d'amour france Perquisitions dans une salle de prière des Camélias
Scientologie belgique Etrange: les plans de la prochaine Eglise de scientologie à Bruxelles

 

(*) Articles et documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le web


 

belgiqueScientologie source RTL info.be

Etrange: les plans de la prochaine Eglise de scientologie à Bruxelles


Nos confrères du Soir dévoilent les plans du futur temple du business religieux imaginé par l’Eglise de scientologie. Six niveaux, des salles de réunions dans les caves, trois cinémas, des saunas, des cafétérias, le tout sur 2.200 m².

Bruxelles dim 3 mai, 6:50
Le prochain édifice de l’Eglise de la scientologie se trouvera aux numéros 100 à 103 du boulevard de Waterloo. Les plans de cette véritable grande surface du business religieux ont été réalisés par un prestigieux bureau d’architectes d’Atlanta : Gensler & Associated. La scientologie voit grand : c’est ce même bureau qui avait dessiné la Tour de Shangaï, haute de 632 mètres.

Les étranges plans : 2.200 m² de bureaux

Sur six niveaux s’étendent 2.200m² de bureaux, avec saunas pour se purifier, comme l'indiquent les recommandations de Ron Hubbard, le fondateur de la Scientologie. Les bureaux sont entièrement informatisés et contiennent des salles de répétition et audition à l’électromètre. Vous ne connaissiez pas ce terme ? Sachez que l’électromètre est un appareil censé mesurer, de paume à paume, les troubles d’une personne...

Deux instructions ouvertes à l'encontre de l'Eglise
Dans ces locaux, se dérouleront les mêmes agissements qui ont déjà provoqué l’ouverture de poursuites judiciaires en 1997 et 2008 en Belgique. L’Eglise fait donc l’objet de deux instructions pour escroquerie, l’une d’elles explorant des faits d’exercice illégal de médecine et de pharmacie, d’infraction à la loi sur la vie privée, et d’organisation criminelle.

france Petit Lys d'amour source CLICANOO.COM

Perquisitions dans une salle de prière des Camélias


CLICANOO.COM | Publié le 5 mai 2009
Tandis que les recherches se sont concentrées hier sur le cirque de Salazie, les gendarmes ont effectué des perquisitions dans une salle de prière, cité Ferdinand dans le quartier des Camélias, ainsi que chez plusieurs adeptes. Les enquêteurs sont en quête de la moindre information.
Il est environ 15 h hier lorsqu’une fourgonnette bleue estampillée gendarmerie se gare devant le numéro 18 de la cité Ferdinand dans le quartier des Camélias. Dans la petite maison vit, seule, Lucie Damour, une dame d’un certain âge, proche de l’ancienne secte « Cœur douloureux et immaculé de Marie ». Cinq gendarmes pénètrent dans la case. Ils s’intéressent particulièrement à une pièce située derrière la maison, une salle où la secte avait pour habitude de se réunir pour des prières et des célébrations. « Il venait jusqu’à une cinquantaine de personnes », relate une voisine, « Il y a quelques années, ils priaient pendant des heures autour de Juliano. Et cela continuait alors qu’il était en prison. Mais depuis l’évasion, plus rien ». Et pour cause, les anciens adeptes ont d’autres chats à fouetter. Prie-Dieu, statues de la Vierge, images pieuses… Les enquêteurs découvrent une véritable salle de culte qu’ils passent au peigne fin. La maison de Lucie Damour les intéresse également. Les militaires sont à la recherche du moindre élément susceptible de les conduire à Juliano Verbard. La dame est susceptible d’avoir aidé l’organisation de la cavale, au moins d’avoir versé de l’argent liquide à Marie Mussard, épouse Cadet, qui a constitué un pécule pour acheter des vivres et louer maisons et véhicules. Adresses, indications géographiques pour une prochaine célébration… La secte pourrait se réunir prochainement pour le baptême du fils Gence.
Une véritable salle de culte
Samedi, c’est une autre maison, située à une cinquantaine de mètres de là, qui a été visitée. Elle appartient à Sonia Flore, employée d’assurance à Saint-Denis, mais surtout ancienne présidente de l’association qui abritait la secte. Mise en examen dans l’enlèvement d’Alexandre en août 2007, elle est laissée libre mais surveillée de près par les enquêteurs. La dame et ses enfants avaient participé l’an dernier, en mars 2008, à une manifestation pacifique organisée par Jean-René Gence, contre le placement à l’isolement de Juliano Verbard. Une immense croix recouverte d’une guirlande bleue est plantée au milieu de sa cour, dissimulée par une épaisse végétation. « Ils prient régulièrement » raconte-t-on dans le voisinage, « ils se mettent dans la cour, à genoux, ils chantent, ils crient, ils frappent la croix, parfois jusqu’à minuit ! » Des comportements qui ne passent pas inaperçus et qui étaient tolérés jusqu’alors. Mais avec les derniers événements, l’indulgence a laissé place à une forme d’animosité. Les gendarmes continuent d’épuiser le carnet d’adresses des adeptes. D’autres perquisitions ont d’ailleurs eu lieux dans l’ouest et l’est de l’île. La pression sera maintenue jusqu’à ce que le gourou soit arrêté
Frédérique Seigle
Salazie, Bagatelle et Sainte-Marie les hauts visés
Au huitième jour de traque, les gendarmes continuent à écumer la Réunion. Une fouille de long en large, qui s’est produite sur la base de renseignements. Des voisins suspectant la présence de Juliano Verbard et de ses adeptes près de chez eux inondent les brigades de gendarmerie d’appels. D’où fouilles. Ainsi, plusieurs ilets isolés de Salazie ont été passés au peigne fin par les effectifs de la compagnie de gendarmerie de Saint-Benoît. Tandis que les hommes et femmes de la compagnie de Saint-Denis ont procédé de la même manière dans les hauts de Sainte-Marie, ainsi qu’à Bagatelle Sainte-Suzanne.

france Petit lys d'amour Source AFP texte intégral

Evasion à la Réunion: six disciples du gourou mis en examen, cinq écroués

SAINT-DENIS-DE-LA REUNION, 1 mai 2009 (AFP) - Six anciens membres de la secte "Coeur douloureux et immaculé de Marie" ont été mis en examen vendredi et cinq d'entre eux écroués dans le cadre de l'enquête sur l'évasion du gourou pédophile Juliano Verbard, a-t-on appris de source judiciaire.
Les six adeptes - trois hommes et trois femmes - sont poursuivis pour leur participation présumée à la préparation de l'évasion lundi de Juliano Verbard,
alias "petit lys d'amour", de la prison de Domenjod à Saint-Denis où il purgeait une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles sur deux enfants.
Ils ont été mis en examen par le juge d'instruction pour "complicité d'évasion" et cinq d'entre eux placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Juliano Verbard s'est fait la belle avec deux co-détenus, disciples de la secte, libérés par un commando de trois hommes qui avaient détourné un hélicoptère et braqué le pilote pour qu'il se pose dans la cour de la prison, démunie de filins anti-évasion. Ils n'ont pas été retrouvés. Un des six mis en examen, suspecté d'avoir participé directement à l'évasion en faisant partie du commando, a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire.
Il était également poursuivi pour "arrestation, enlèvement, séquestration et détention arbitraire d'otages commis en bande organisée".
Le procureur de la République de Saint-Denis Dominique Auter a souligné, lors d'un point-presse, que les charges pesant contre lui étaient à prendre
"avec beaucoup de nuances et beaucoup de prudence" laissant au juge d'instruction le soin d'"apprécier les suites à donner".
Les six disciples ont été présentés au parquet à l'issue de quatre jours de garde à vue à la section de recherches de la gendarmerie. Ils avaient été "impliqués dans des précédentes affaires" a dit le procureur Auter. Ils sont âgés de 25 à 60 ans et quatre d'entre eux sont membres d'une même famille. Selon le procureur, les suspects "paraissent plutôt illuminés et sous influence (et) parlent peu" mais ont admis "du bout des lèvres avoir facilité la préparation de l'évasion". Les charges contre eux s'appuient "davantage sur les éléments matériels, les témoignages, les recoupements que leurs déclarations", a-t-il dit. Depuis lundi, les gendarmes ont multiplié les perquisitions et les fouilles dans les villages isolés de l'île. "Le temps joue pour les fuyards. C'est dans les premiers jours qu'on le plus de chances de les arrêter," a reconnu le procureur Auter. Jeudi, la fourgonnette leur ayant servi à prendre la fuite après leur évasion, a été retrouvée à Saint-Denis. Verbard avait crée sa secte en 2002 après avoir fait croire à des centaines de fidèles catholiques que la Vierge Marie lui était apparue. Il devait à nouveau comparaître aux assises cette année pour l'enlèvement et la séquestration, en août 2008, du jeune Alexandre, 12 ans, qu'il avait présenté à ses adeptes comme "l'élu" de la secte. Le jeune garçon avait été libéré sain et sauf et la secte dissoute par le ministère de l'Intérieur.

france Sectes source France-Antilles Martiniques

Les victimes mordent à l'hameçon d'internet

Fans des nouvelles technologies de communication, les jeunes sont des proies faciles pour les mouvements sectaires. Internet devient alors une arme redoutable, difficile à contrer. [ Lire la suite de l'article]

france Petit Lys d'amour Source Europe 1

La Réunion : le gourou en cavale a été arrêté

Le gourou Julien Verbard, qui purgeait une peine de 15 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur mineurs, s’était échappé de la prison de Saint-Denis de La Réunion en hélicoptère le 27 avril avant de prendre la fuite avec deux autres prisonniers.

Juliano Verbard, 27 ans, a été arrêté mercredi à Saint-Denis de la Réunion, en compagnie de deux autres fuyards, a annoncé le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo. Le gourou de la secte "Coeur douloureux et immaculé de Marie", ainsi que les deux adeptes de la secte en cavale avec lui depuis le 27 avril, ont été interpellés dans un immeuble du quartier Sainte-Clotilde, où les gendarmes de la section de recherche les avaient localisés depuis plusieurs jours. Cinquante militaires ont été mobilisés pour cette opération, diffusée en direct à la télévision, et qui s'est déroulée sous les cris de quelque 500 personnes hostiles au gourou. Par ailleurs, cinq complices ont été arrêtés, dont les quatre membres du commando ayant monté l'évasion par hélicoptère du gourou, surnommé "Petit Lys d'amour", le 27 avril. Au micro d'Europe 1 , la mère du jeune Alexandre s'est dite "ravie et soulagée surtout" de la fin de cavale du gourou qui avait enlevé, à deux reprises, son fils de 12 ans.

Les trois évadés avaient été condamnés pour l'enlèvement et la séquestration d'Alexandre, dont ils souhaitaient faire le nouvel "élu" de la secte durant l'été 2007.

Juliano Verbard, fondateur de la secte aujourd'hui dissoute, a aussi été condamné en février 2008 à 15 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur des enfants de 9 et 13 ans dont les parents étaient des adeptes de la secte. La prison de Domenjod, où il était incarcéré, est l'une des plus modernes de France, mais n'est pas dotée de filets anti-hélicoptères

 

suisse Raël Source La liberté

La ville de Lausanne loue sa salle pour les raëliens
Le Casino municipal de Montbenon héberge un concert «pour vaincre l’excision».


Jérôme Cachin
Le chanteur Thierry Cham donnera un concert le 6 juin à la salle des fêtes du Casino de Montbenon, à Lausanne. Connu dans le monde de la zouk, cet artiste a sorti en 2008, un album «aux sonorités zouk teinté de pop de rock et R’n’B», dit son site officiel. Deux DJ assureront la soirée dansante qui suivra le concert. Ce rendez-vous lausannois devrait permettre aux raëliens de se déhancher, puisque la secte sponsorise cet événement et qu’une de ses antennes en est la bénéficiaire. La salle est propriété de la ville. C’est donc elle qui a décidé de la louer aux raëliens. Mais savait-elle à qui elle avait à faire?

Sur l’affiche du concert lausannois de Thierry Cham figure un autocollant mentionnant que la soirée est «sponsorisée» par le Mouvement raëlien suisse, une imprimerie de Fully appartenant à un raëlien et une agence immobilière du Chablais vaudois. En gros caractères, l’affiche mentionne le slogan «Pour vaincre l’excision des femmes». Enfin, en petits caractères, il est écrit que starticket.ch, Manor et les CFF vendent les billets à 40 francs, puis cette indication: «Les bénéfices de cette soirée sont versés à l’association Clitoraid». Clitoraid? Il est notoire que cette organisation créée en mai 2006 est une des dernières nées des composantes de la secte de Raël (dont la vocation est de préparer le retour sur terre des Elohim, ces extra- terrestres qui auraient créé la vie, affirme Raël depuis 1975). Le but affiché de Clitoraid est de financer des opérations chirurgicales de reconstruction du clitoris chez des femmes excisées. Le chantier d’un hôpital au Burkina Faso est en cours, à lire le site de l’organisation.

Ce chantier qui aurait débuté en mai 2007 nécessitait de «récolter un minimum de 42 000 $ le plus rapidement possible» pour être achevé «et commencer à opérer», indiquait le rapport financier 2006-2007 de l’organisation. Selon ce document, la récolte de fonds de mai 2006 à mai 2007 s’élevait à 48 000 $. Selon le second rapport financier, qui couvre la période de mai 2006 à juillet 2008, la récolte de fonds avait grimpé à 120 000 $ et la somme minimale à récolter à 200 000 $. Clitoraid affirme que de nombreuses femmes excisées se sont inscrites pour être opérées. L’organisation mentionne le chirurgien français Pierre Foldès, qui a mis au point une technique de reconstruction du clitoris. Dans «Le Parisien» du 19 juin 2007, ce dernier appréciait peu ce rapprochement: «Je refuse de servir de caution à ce type de mouvement», déclarait-il dans un entretien au quotidien.

En avril 2005, le parlement de Lausanne votait une résolution souhaitant que «la Municipalité informe à nouveau les tenanciers de restaurants quant aux autorisations nécessaires et leur demande d’être plus vigilants quant aux responsables des locations de leurs salles». La Municipalité expliquait qu’elle venait d’infliger un émolument de surveillance de 200 francs à un restaurant qui n’avait pas annoncé la tenue en ses murs d’un «café féminité» organisé par
les raëliens.


Un article paru dans «La Liberté» peu auparavant avait révélé l’obédience raëlienne de ces «cafés féminité». Rappelons que le Tribunal fédéral, en janvier 2009, a définitivement débouté le Mouvement raëlien suisse et deux de ses «anges» (des raëliennes choisies), qui réclamaient à «La Liberté» 15 000 francs pour le tort moral que lui aurait prétendument causé cet article. Ce dernier indiquait que la «soumission sexuelle» de ses disciples femmes est au centre des principes prônés par Raël, mais aussi que la secte s’est engagée pour le clonage, avec ses relents d’eugénisme. Voilà dix ans, le Tribunal fédéral avait déjà donné raison à «La Liberté», attaquée pour avoir publié que la secte prônait théoriquement l'inceste et la pédophilie dans ses écrits. Quant au mouvement raëlien, il dit condamner la pédophilie et l'inceste.

canada Raël source Radio Canada

Sun Media et le Journal de Montréal condamnés



Des raéliens ont obtenu gain de cause contre Le Journal de Montréal et Sun Media.
La Cour du Québec a reconnu coupables le journal du groupe Quebecor et Sun Media d'intrusion dans la vie privée et les a condamnés à payer des dommages et intérêts compensatoires de 10 000 $ ainsi que les frais de justice et d'expertise.
En 2003, les journalistes Brigitte McCann et Chantal Poirier avaient infiltré le mouvement raélien en utilisant de fausses identités et avaient pris des centaines de photos clandestinement.
Cette enquête a fait l'objet d'une série de reportages dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec. Les deux quotidiens ont ainsi publié des photos de raéliens sans leur consentement.
Ces publications ont donc « causé d'importants dommages moraux et financiers (perte d'emploi et de contrats et atteinte à leur respectabilité, honneur et réputation) », précise le jugement.
Le juge Charles G. Grenier a condamné ainsi les techniques « malhonnêtes, illégales et excessives », selon le communiqué publié par le mouvement raélien.
Le porte-parole des raéliens, Daniel Chabot, s'est félicité de cette décision du juge et a estimé qu'elle était « une grande victoire pour les droits humains et les libertés au Québec ».
Mais M. Chabot a regretté que le juge John Keable ait rejeté les plaintes de 13 raéliens sur 14 en octobre 2007.
Le juge Grenier n'a pas obligé le Journal de Montréal et le Journal de Québec à publier le jugement qui a été rendu public le 31 mars 2009.

Le curieux de cette affaire c'est qu'une décision d'un ordre judiciaire d'un rang inférieur puisse sembler contredire la décision d'une autre juridiction : inverse et sur le même sujet - à une exception près - avait déjà été donnée à moins qu'il ne s'agisse pas des mêmes plaignants.


belgique Scientologie source RTL info.be

L’examen du dossier accablant l’église de scientologie reporté


Escroquerie, extorsion, exercice illégal de la médecine, infraction aux pratiques de commerce et organisation criminelle : ce sont les faits reprochés à 12 personnes et 2 associations.
Belgique - Faits divers 12 mai 2009
La chambre du conseil de Bruxelles n'a pas entamé mardi les débats sur le règlement de la procédure dans le dossier impliquant l'église de scientologie. Elle a reporté cet examen à une date indéterminée, a-t-on appris auprès d'un des avocats des douze personnes inculpées, Me Xavier Magnée.

Le parquet demande le renvoi en correctionnelle de 12 personnes et de deux associations dans ce dossier ouvert il y a douze ans pour escroquerie, extorsion, exercice illégal de la médecine, infraction aux pratiques de commerce et organisation criminelle.

Mardi, la défense de plusieurs inculpés a demandé neuf devoirs d'enquête complémentaires. Si le juge d'instruction estime que ces devoirs sont nécessaires, il les exécutera. S'il est d'un avis contraire, il les refusera. "Dans ce cas, nous pourrons encore faire appel devant la chambre des mises en accusation", souligne Me Magnée.

L'enquête a été ouverte en 1997 lorsque deux ex-membres de l'Eglise de Scientologie ont porté plainte au parquet de Bruxelles. Deux ans plus tard, le juge d'instruction Jean-Claude Van Espen a ordonné 25 perquisitions dans différents sièges du mouvement, répartis sur sept arrondissements judiciaires.

Des experts ont examiné les comptes de toutes les associations. Cela a conduit le parquet fédéral à demander en 2007 le renvoi de douze personnes physiques et deux personnes morales, soit la Scientologie Belgique et la Church of Scientology International: European Office for Public Affairs and Human Rights.

Les quatorze personnes visées nient. L'église de scientologie parle d'un climat d'intolérance et de discrimination. Elle a déjà porté plainte à plusieurs reprises contre les autorités belges. Elles n'ont eu aucune suite.

france Petit Lys d'amour Source Quotidien de la réunion

20% des dérives sectairesen outre-mer

La secte « coeur douloureux et immaculée de Marie » est une des nombreuses sectes localisées dans les territoires ultramarins qui compteraient 20% des dérives sectaires du territoire français. La mission interministérielle se déplacera à La Réunion avant la fin de l’année. [ Lire la suite de ce dossier ]

france Sectes source le Parisien & AFP

Linas : deux ans requis contre un pasteur évangéliste


Quatre ans de prison, dont deux avec sursis, ont été requis mercredi devant le tribunal correctionnel d'Evry pour agression sexuelle contre un pasteur évangéliste de 50 ans, dirigeant une Eglise qualifiée de «secte» par de nombreux témoins à Linas, dans l'Essonne.
La fermeture de «l'association de l'assemblée des Chrétiens évangéliques de l'onction», présidée par le pasteur Jean-Pierre Harnais a également été requise pour une durée de cinq ans. Ce cuisinier de formation est accusé d'agressions sexuelles par au moins trois femmes, mais les faits sont prescrits pour deux d'entre elles. Cet homme est décrit comme «tyrannique», «sectaire», par d'anciens fidèles le qualifiant de «gourou», de «guide», décrivant des scènes d'hystérie lors de prêches de plusieurs heures.
A la barre, l'une d'elles, estimant avoir subi un «lavage de cerveau, un conditionnement», a décrit le «fonctionnement sectaire» de l'Eglise, ses interdictions: regarder la télévision, voter. «Il m'a éloigné de ma famille, de mes amis», qu'il qualifiait de «sataniques», a-t-elle dit.
Le pasteur se dit victime d'un complot

«Il m'isolait de mes proches, il m'a complètement endoctrinée», a renchéri une autre victime, qui a fait une tentative de suicide.Evoquant une relation sexuelle que le pasteur avait eue avec deux femmes en présence de son épouse, le président Eric Gillet l'a questionné pour savoir s'il jugeait cette «petite partouze» conforme aux règles morales, condamnant l'adultère, qu'il prêchait.
D'une voix faible sous le feu roulant des questions du président, le pasteur s'est posé en victime d'un «complot» ourdi par un «pasteur concurrent». Un «règlement de compte dans une association cultuelle», selon son avocate. Il a réfuté toute influence sur ses ouailles, reconnaissant toutefois avoir été «pris au piège du désir, du sexe».
Outre la «dîme» (10% du salaire) et les «offrandes» versée par les fidèles, Pierre Harnais a bénéficié d'importants dons d'argent, de voitures, qui ont amené l'une des victimes à contracter des crédits, la conduisant au surrendettement. Il était également poursuivi pour abus de faiblesse et de confiance.
Le jugement a été mis en délibéré au 10 juin.

france Scientologie sour l'Express

Scientologie : Enquête sur la secte qui fait peur

"Intouchables, les adeptes de Ron Hubbard? Ils sont à Paris l'objet d'un procès pour escroquerie en bande organisée qui menace leur activité en France. Au même moment, l'une de leurs victimes publie un témoignage accablant sur leurs pratiques. Car, justice ou pas, ils disposent toujours de moyens redoutables." Lire la suite du dossier consacré à la Scientologie sur le site de l'Express.

france Sectes source Miviludes

Publication du rapport annuel de la Miviludes.

La Miviludes publie son rapport annuel d'activité 2008-2009 sur son site. Sont particulièrement mis en exergues les questions du satanisme, des dérives sectaires dans un cadre thérapeutique ou psychothérapeutique, l'impact d'internet dans les risques de dérives sectaires, la formation, samadevles stratégies de lobbyng des organisations sectaires. L'ensemble de ces sujet sont traités dans une perspective internationale.

france Sectes source Le Monde

Faut-il publier la liste des mouvements sectaires ?

Dans son rapport annuel, rendu public mardi 19 mai, la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), présidée par l'ancien magistrat Georges Fenech, s'inquiète une nouvelle fois des déviances sectaires observées dans un certain nombre de pratiques de psychothérapies, liées à l'épanouissement personnel. [ Lire la suite de cet article sur le site du journal le Monde]

france Sectes source LCPAN.FR

Sectes : ont-elles disparues ?

Le 19 mai, la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) présidée par Georges Fenech, rend son rapport annuel 2008 au Premier ministre François Fillon. Ce rapport « met l’accent sur les nouvelles stratégies et les nouveaux risques de dérives sectaires, notamment dans les secteurs de la santé, de l’accès à l’emploi et de la formation professionnelle ». Il insiste également sur 3 volontés gouvernementales : travailler à la création d’un « outil de veille appliqué aux pratiques thérapeutiques non conventionnelles » ; « poursuivre les mouvements sectaires quand sont constatées des violations au droit du travail, telles que l’absence de rémunération ou de contrat de travail » ; et « relancer l’action de l’Etat en matière de lutte contre les dérives sectaires ». [ L'émission en vidéo sur Daily Motion]

Commentaire du Webmaster : J'ai eu l'opportunité de participer au débat - via webcam - en tant que sentinelle citoyenne d'où deux brefs échanges non dénué d'une certaine vivacité avec Raphaël Lioger – sociologue invité sur LCP. Pour ceux des internautes qui sont intéressés par les prises de position de cet « éminent spécialiste » sur le sujet des sectes je ne peut que les renvoyer à son interview réalisé à l'intention et disponible sur le site du CICNS.NET. Le CICNS est justement cette officine philo sectaire qui de concert avec la CAP-LC ne cessent de tirer à boulets rouge, là sur l'UNADFI ici sur la MIVILUDES. Résumons pour monsieur Lioger les sectes sont un non problème – c'est du Mignon avant l'heure – sans aucun impact social, faux sujet de société utilisé à dessein par le Pouvoir pour ne pas parler des sujets qui fâches tel que le chômage ou la crise. Quelque soit le talent universitaire avec lequel on développera ce genre de thèse, elle ne relève ni plus ni moins que d'une logique de la conspiration. On se demande pour quelles raisons, dans ces conditions, monsieur Lioger pourrait prétendre vouloir collaborer avec la MIVILUDES – semblant même déplorer qu'on ne le fasse pas – sur un sujet qui pour faire rapide est sans le moindre impact social (donc de facto sans intérêt sociologique autre que celui des pauvres minorités honteusement discriminées par une politique publique liberticide )… à moins qu'il n'ait changé d'avis et du tout au tout depuis sa fameuse interview accordée au CICNS, officine qui fait d'ailleurs l'objet de large développement dans le dernier rapport de la MIVILUDES. Allez savoir pourquoi lorsque l'on qualifie monsieur Lioger pour ce qu'il est de Philo Sectaire, il semble en être fâché ... J'ajoute que dans ma dernière intervention j'ai attribué une signature à monsieur Lioger qui était en faite celle de Régis Deriquebourg - il m'en excusera mais je n'en pense pas moins ...

france Sectes La Cinq et BFM TV

Débats autour des sectes dans les médias et en vidéo

De nombreux débats ont été organisés dans les médias à l'occasion de la sortie du rapport annnuel de la Miviludes. Sur France 5 dans l'émission : "Revue et corrigé" et "C'est dans l'air" ou bien encore sur BFM TV. Ce débat déjà largement ouvert ne devrait pas manquer de rebondir cette semaine avec l'ouverture, ce lundi 25 mai à 13 h 30 au Palais de Justice de Paris du Procès contre sept membres de l'église de Scientologie, dont deux personnes morales pour escroquerie en bande organisée et exercice illégal de la pharmacie.

 

france Scientologie Source PREVENSECTE

Le Procès de l'Église de Scientologie audience du 25 mai 2009 :

C'est donc ce 25 mai 2009 que s'ouvrait un procès dont chacun s'accorde à penser qu'il devrait être déterminant pour l'avenir de la Scientologie en France. Sept membres de l'Église de Scientologie : Max B, Jean-François Didier M, Aline F., Sabine J, Marie-Anne P.J. et deux personnes morale : Le Celebrity Center et la Sel, représentés respectivement par Eric Roux et Alain Frank Rosenberg sont renvoyés devant la 12 e Chambre correctionnelle du TGI de Paris pour escroquerie en bande organisée et pour certaines des parties d'exercice illégal de la pharmacie. Max B décédé depuis l'ordonnance de renvoie devant le tribunal ne sera donc pas jugé, reste cependant soumis à l'examen du tribunal le volet concernant la complicité de la personne morale dans ce qui était qualifié de tentative d'escroquerie.

On se souviendra que ce délit qui est réprimée par l'article 313-1 du code pénal est ainsi défini : «  L'escroquerie est le fait, soit par l'usage d'un faux nom ou d'une fausse qualité, soit par l'abus d'une qualité vraie, soit par l'emploi de manœuvres frauduleuses, de tromper une personne physique ou morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d'un tiers, à remettre des fonds, des valeurs ou un bien quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge. [...]L'escroquerie est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 375000 euros d'amende. » l'article 313-2 précisant : «  Les peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et à 750000 euros d'amende lorsque l'escroquerie est réalisée :[...] 4° Au préjudice d'une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur. Les peines sont portées à dix ans d'emprisonnement et à 1 000 000 euros d'amende lorsque l'escroquerie est commise en bande organisée. ». Les personnes morales encourent des peine d'amende voir la dissolution si elles sont reconnues coupable des faits de la prévention

§ Question d'ambiance :

Avant même l'audience le procès s'est engagée dans la salle des pas perdus, antichambre du tribunal dans une atmosphère que les principaux médias ont décrite comme électrique … L'Église de scientologie a mobilisé « ses troupes » en fait de ceux des adeptes qui suffisamment endoctrinés parce que membres permanents des centres du profit du centre ou du fait de leurs fonctions, appartenance au service de sécurité interne de la secte : « OSA : office des affaires spéciales » peuvent entendre sans en être trop bouleversés la liste des turpides reprochées tant aux prévenus, personnes physiques que morales. Ce qui à vue de nez représente une trentaine de personnes – qui à quelque exceptions près ne sont pas autorisées à communiquer avec les médias – se surveillant les unes les autres, tentant en vain de passer inaperçues tandis qu'elles cherchent à repérer et à manier l'ennemi... Malheureusement, une bonne partie de l'effet de surprise clandestin ainsi recherché est éventé du fait que certains critiques de l'organisation peuvent expliquer aux représentants de la presse qui est qui dans ce « petit monde ». Outre l'aspect psychologique de cette occupation du terrain du « nous sommes là » de façon plus pragmatique, les scientologues imaginent pouvoir ainsi monopoliser les rares places qui ne sont pas occupées par la presse dans l'enceinte de la 12 e chambre, espérant pouvoir limiter t que des oreilles non averties puissent assister aux débats. Quant aux relations avec la presse elle ne manquent pas de pittoresque :

Ainsi la Scientologie met en avant un dénommé Eric Roux qui se présente lui-même comme le responsable du Celebrity Center – le mandant de l'une des deux personnes morales renvoyées devant le tribunal – mais qui se montre des plus évasifs dès lors qu'il s'agit de répondre aux questions . Danièle Gounord – la porte parole historique de la Scientologie en France, se faisant elle aussi des plus discrète dès lors qu'il s'agirait pour elle de répondre à une question précise posée par les journalistes.  En fait monsieur Roux n'a été désigné comme représentant de la personne morale suscitée qu'à une date récente ( le 13 mai 2009) , il s'agit d'un permanent du Celebrity Center qui dans d'autres circonstances s'est présenté comme un simple paroissien, responsable du Planning dont on peut déduire que jusqu'à une date très récente il n'avait aucune responsabilité importante au Celebrity Center et qu'il n'a pas connaissance de faits survenus en 1998-1999, à une date où il n'est même pas établi à notre connaissance qu'il était membre de cette structure, organisme dont il est de notoriété publique par ailleurs qu'il est dirigé de fait par un autre prévenu au procès monsieur Alain Franck Rosenberg. Dans ces conditions et au delà de la presse on peut sans trop s'avancer prédire que le tribunal risque fort de considérer l'audition de monsieur Roux, scientologue de seconde zone mais représentant es qualité de la personne morale renvoyée devant lui, comme des plus frustrante ...

§ La question juridique du jour :

Juridiquement le débat s'est centré ce premier jour d'audience sur la contestation par les avocats des prévenus de la recevabilité de la constitution de deux parties civiles : L'UNADFI qui s'est constituée à l'audience et qui représenté par Maître Olivier Maurice – avocat des deux autres parties civiles qui ont maintenue leur action contre la scientologie devant le tribunal et l'ordre des Pharmaciens. Il s'agit pour l'essentiel d'une question de technique juridique sur la lecture et la portée de l'article 217-2 du code de procédure pénale qui stipule que la capacité à se constituer partie civile est soumise à deux pré requis – être régulièrement déclaré depuis plus de 5 ans et reconnu d'utilité publique. Par cette disposition spécifique le législateur voulait éviter que des associations faux nez des sectes ne puissent prétendre se constituer partie civile (au détriment des victimes de faits de dérives sectaires). Pour appuyer leur argument, les avocats des prévenus font état d'un arrêt de la chambre d'accusation – concluant au non lieu – et rejetant la constitution de partie civile de l'UNADFI. Seul problème cet arrêt – qui est contredit par d'autres arrêts de la même chambre – est en l'espèce frappé d'un pourvoi devant la chambre criminelle de la cour de cassation. La défense affirmant que l'UNADFI n'aurait pas été régulièrement déclarée au regard de son objet plus de 5 ans avant la date des faits pour lesquels les prévenus sont renvoyés devant le tribunal ce qui obèrerait à leur yeux la capacité de l'UNADFI à se constituer partie civile dans ce procès. Tant le parquet que la partie civile considèrent que cette argutie de la défense relève d'une lecture par trop restrictive qui ne reflète pas l'intention du législateur et qu'elle est par conséquent erronée. Après en avoir délibéré le tribunal décide de joindre les incidents au fond. En clair et sans préjuger in fine de l'opinion du tribunal sur cette question, il est de fait admis que l'UNADFI participera au débat.

§ Le mot de la présidente :

Avant d'entamer le débat au fond, le tribunal par la voix de sa présidente a tenu à rappeler que le tribunal n'avait pas pour vocation de trancher un débat de société autrement dit que la question de savoir la Scientologie est une secte ou une religion n'était pas l'objet des débats mais qu'il aurait uniquement à se prononcer sur les faits dont il était saisi – à l'exclusion de tout autres – qui pouvaient être caractérisés comme autant d'infractions pénales. Il est intéressant de souligner ce point qui, même s'il a été exprimé de la façon la plus courtoise, l'a été avec une parfaite fermeté. Pour autant il n'est pas du tout évident que la Scientologie l'entende de cette oreille. En effet la Scientologie a fait citer par dizaines des Scientologues à titre de témoins des personnes qui n'ont dans leur écrasantes majorité aucune connaissance quant aux faits incriminés dans l'ordonnance de renvoi et qui seront juste là pour expliquer – à des juges parfaitement indifférents – que la Scientologie est leur religion et tout les bénéfices forcement extraordinaires qu'ils en ont retirés. De toute évidence, au travers d'un procès qu'elle ne peut éviter, L'Église de Scientologie cherchera à transformer l'audience en une opération de relations publiques quitte à embourber les débats pour les conduire dans une impasse. Finalement après avoir rappelé les parties en présence à la nécessaire loyauté du débat contradictoire devant le tribunal et aux règles élémentaires de la courtoisie juridique en la matière la présidente a poursuivi en résumant les principaux éléments du dossier pour lesquels les prévenus sont renvoyés devant lui.

Dans un premier temps le tribunal a rappelé les diverses plaintes qui étaient à l'origine de la présente action tant civile que pénale. La presse s'étant déjà largement fait échos des faits concernant la principale plaignante : je renvoie le lecteur à l'excellent article que L'Express a consacré à cette affaire. Disons simplement que l'ensemble des plaintes qui devaient être jointes par le juge d'instruction concernent l'année 1998-1999, l'instruction de cette affaire s'étant déroulée sur une période de près de dix ans. Il est à noter que l'ensemble des prévenus ont été renvoyés devant le tribunal par le juge Heulin malgré l'avis divergeant  du Parquet qui penchait lui pour un non lieu, au motif curieux, dont la presse s'est largement fait écho, que les prévenus ne se seraient pas enrichis personnellement et auraient agi du fait de leur conviction religieuse. Je me bornerai à renvoyer mes lecteurs à la définition du délit d'escroquerie – déjà cité – où il pourra constater comme je l'ai fait : que l'enrichissement personnel de l'auteur n'est pas un élément constitutif de l'infraction – pas plus que la pureté des intentions religieuses. Ainsi monterait-on une escroquerie au profit d'un orphelinat pour déshérités – en organisant par exemple une fausse loterie -que pour autant l'auteur de cette escroquerie ne pourrait se dégager de sa responsabilité pénale au motif qu'il aurait agi pour des motifs parfaitement honorables...

Le parquet modifiera-t-il son approche au cour des débats ? Certains signes – attitudes de ses représentants à l'audience – peuvent le laisser entendre.

Pas moins de 4 plaintes distinctes sont à l'origine de l'affaire. La première partie civile rapportait avoir été recrutée par l'église de Scientologie par le biais d'un test psychologique – dont rien ne laisse présager qu'il avait un lien avec la Scientologie - à la suite de quoi, elle avait été conduite – du fait de pressions et de harcèlements dont elle était l'objet – à dépenser une somme de plus de trente milles francs en cours et en ouvrages de plus de 60.000 francs en électromètre, jusqu'à liquider son plan d'épargne et d'assurance vie et à s'endetter à hauteur de plus de 100.00 francs. Ayant pris conscience qu'elle avait été flouée elle a finalement obtenu un remboursement des sommes, non pas spontanément de la par de l'organisation mais sur la base d'une décision d'un tribunal en référé . Elle n'en estimait pas moins avoir été victime d'un préjudice moral.

La seconde partie civile toujours présente fut confrontée à l'Église de Scientologie par le biais de son employeur Scientologue – et propriétaire d'un agence immobilière – qui chercha à la recruter – toujours par le biais du fameux test de personnalité – en Scientologie et ce malgré ses réticences au moyen de diverses formes de harcèlement. Ne pouvant parvenir à la recruter en Scientologie, celui-ci devait finalement la licencier.

Restent trois plaignants qui se sont finalement désistés de leur action.

Une plainte pour escroquerie et menace de mort. Là encore le test de personnalité à servi d'accroche pour l'entrée du sujet en scientologie, cette personne ayant investit sur près d'un ans une somme de près de 15.000 francs par mois pour un total de préjudice de plus de 100.000 francs. Elle aurait fait l'objet de menaces de mort anonymes dont il été a malheureusement été impossible d'en identifier le ou les auteurs – probablement en réaction à son dépôt de plainte.  Lassée par longueur de la procédure elle a finalement trouvé un accord avec la Scientologie et a expliqué au juge d'instruction qu'elle souhaitait tourner la page. Convoquée comme témoin à l'audience par le Parquet, elle n'a pas jugée bon de se présenter devant le tribunal.

La plainte suivante est des plus pittoresques : Elle n'est pas directement de la victime mais du frère de celle-ci. La victime qui a été entendue en tant que témoins assisté est un chef d'entreprise qui a investit sur les fonds de celle-ci pour plus d'un million de francs au prix de nombreuses irrégularités comptables ( qui ont d'ailleurs provoqué la démission de l'expert comptable). L'enquête a permis de démontrer qu'en termes de charges, les sommes versées à la Scientologie  représentaient 12% de la masse salariale de l'entreprise, résultat des courses, la Société P. accusait un déficit de plus 1 718 000 francs sur l'exercice 1999. Voila qui ne manque pas d'éclairer sur l'efficacité (pour la scientologie) des méthodes de management qu'elle vend contre espèces sonnantes à ses prospects par le biais de WISE. Finalement notre patron sous influence à dû lui-même contracter un prêt afin de rembourser les sommes qu'il avait imputée à sa société. On notera qu'il n'a fait l'objet d'aucune poursuite – la plainte déposée par son frère avec le soutient du CA lui a sans doute évité d'autres poursuites dont il aurait pu faire l'objet – notamment au titre de l'abus de bien social. Elle auss , convoquée comme témoin par le parquet, n'a pas jugé bon de se présenter à l'audience. Quant à la famille à l'origine de la plainte, elle a aussi trouvé un accord avec la Scientologie. Outre la longueur de la procédure on peut parfaitement comprendre que la société P était tout sauf enthousiaste à l'idée de la publicité négative qui ne manquerait pas de rejaillir sur elle à l'occasion d'un procès aussi médiatisé.

Enfin monsieur A. qui a connu un parcourt particulièrement onéreux et traumatisant dont il sera question plus avant lors du détail de l'audience qui a été consacré à son cas

La présidente s'est ensuite attachée à passer en revue les préceptes fondamentaux de la Scientologie, non pas dans le but de les apprécier positivement ou négativement mais afin de savoir de quoi l'on parle, à partir des éléments tels qu'ils ressortent du dossier. Elle a ensuite résumé les éléments relatifs à l'organisation scientologue, pointant ici et là sur des pratiques quelque peut ésotériques sur lesquelles nous auront largement l'occasion de revenir. Ce qu17 millions de francs – selon les investigations du juge d'instruction. Ces sommes sont de toute évidence exfiltrées par divers moyen à l'étranger sans que l'enquête ait permis d'en déterminer les destinataires – i.e le bénéficiaire final -. En effet les demandes de coopération judiciaire notamment avec la Grande Bretagne n'ont été suivies d'aucunes suites.

Quatre questions seront au entre des débats :

L'évaluation du fameux test psychologique. On notera que les défendeurs ont réussi à exclure des débats une expertise de ce test du fait d'une faute parfaitement vénielle du point de vue de la procédure. Malheureusement ni le parquet ni le juge, ni les parties – où alors elles n'ont pas été entendues – n'ont demandé une nouvelle expertise sur le sujet. Les débats – si ce n'est que les Scientologue affirment eux-mêmes que leur test n'a aucune valeur sur un plan scientifique et qu'il est pratiqué par des personnes sans aucune expertise en la matière – promettent donc être houleux sur ce sujet.

L'électromètre qui risque quant à lui de paraître plus indigeste aux prévenus, a en effet déjà fait l'objet de plusieurs expertises dans le cadre d'autres procédures.

Le système de donation tarifée pratiqué par la Scientologie qui étonne particulièrement le tribunal ainsi que les possibilités de remboursement aux clients qui en font la demande.

Et pour finir la cure de purification qui permettra de traiter le volet relatif à la question de l'exercice illégal de la pharmacie.

Le procès est prévu jusqu'au 17 juin, sur cette durée il devrait être possible d'examiner de façon approfondie des questions que nous n'avons fait qu'effleurer ici. Ceci étant précisé il n'en demeure pas moins que lorsque maître Maisoneuve, avocat de la scientologie, explique devant les médias qu'il n'y a pas là matière à infractions pénale, il fait preuve de toute évidence d'un bien bel optimisme....

france Scientologie Source PREVENSECTES

Le Procès de l'Église de Scientologie audience du 26 mai 2009.

La journée du 26 mai a été consacrée à l'audition de l'une des deux parties civiles qui est revenue en détail sur son douloureux et ruineux parcourt en Scientologie. Ses déclarations à l'audience ont généralement été jugée dans la presse comme accablante pour les prévenus. Nous reprenons ici le fil de ce compte rendu après la suspension de séance où nous pouvons enfin accéder à la salle d'audience. Le tribunal fait préciser à madame M. sur les 140.000 F qu'elle a versé à l'époque sur le nombre et le montant des chèques – dans la suite des débats Maître Olivier Maurice décomptera un total de 17 chèques remis par la plaignantes à monsieur V, son conseiller d'orientation, dont le nom figure sur sur chacune des factures – afin de déterminer le prix et le contenu des pacquages (heure de formations, livres et autres matériels ou services ).

On lui demande ensuite quelles explications lui ont été fournies en relation avec ces pacquages – pour certains particulièrement onéreux –, madame M explique alors que les explications fournies ne concernaient les « gains » attendus des services, aucune discussion ne concernait les prix qui étaient communiqué sans plus de commentaires. Si d'aventure elle posait des questions sur les prix, on lui resservait le même laïus : « Je vais te ré expliquer ce que tu va gagner ... » sur les bénéfices qu'elle tirerait des services pendant au moins ¾ heures. De façon générale, selon madame M, les scientologues ne discutaient entre eux et avec elles que des gains des services sans jamais faire référence aux questions d'argent. La victime n'avait pas l'impression que ce qu'elle achetait était des produits d'une très grande valeur – sur un plan symbolique – elle estimait même que ses « gains » pour reprendre la terminologie scientologue était faible mais que c'était quand même des gains. Le tribunal revient ensuite sur le contenu des pacquages : des achats groupés d'une multitudes d'heures de cours – certains représentant des centaines d'heures - ou de livres qui ne peuvent être consommés ou lus sur le champs. Pour le tribunal un tel mécanisme suppose une projection sur le long terme et un investissement considérable tant sur le plan financier que dans le temps et non pas l'achat occasionnel d'un livre ou d'un service.

Autrement dit la Scientologie par son mode de commercialisation oblige ses adeptes à consommer non pas un produit de façon ponctuelle mais un ensemble de produits et de services – ce qui n'est pas sans rappeler la vente forcée – que l'adepte paye à l'avance et dont lui explique qu'il ne pourra qu'en tirer un bénéfice futur. Le raisonnement ici implicite du tribunal qui n'a pas été relevé par l'avocat de la défense suggère l'existence d'une promesse chimérique (l'un des éléments constitutifs de l'escroquerie dans son ancienne définition pénale). En effet on peut déduire des réponses de madame M que les gains observés étaient toujours faibles – qu'ils ne correspondaient pas aux bénéfices qui lui avaient été annoncés par son conseiller d'orientation et que pour les obtenir in fine il était nécessaire de consommer d'autres services ou produits et ainsi de suite.

Madame M expliquait par ailleurs qu'elle n'avait pas l'impression de souscrire à des services religieux dans la mesure où son intérêt principal portait sur la Dianétique et non pas sur la Scientologie. En effet même si rien ne le justifie les scientologues distinguent classiquement la Dianétique – la pseudo psycho-thérapie scientologue à base d'audition – de la Scientologie considérée par eux comme l'activité religieuse par excellence, mais dans les faits cette distinction est purement fictive, les réponses données par son conseiller d'orientation, monsieur V, lors de son interrogatoire par le tribunal en seront une parfaite illustration. Maître Maisoneuve observe, pour la défense que ces avances pouvaient être remboursées, ainsi madame M obtiendra la restitution de 110.000 F sur les 140.000 F « avancé », les trente mille francs correspondant aux services consommés. Ce qu'oublie de préciser maître Maisoneuve c'est que la plaignante n'a récupéré cette somme que par la voie judiciaire après avoir saisi le juge des référés, il semble que l'organisation s'était en fait abstenue d'opérer le moindre remboursement dès lors que madame M refusait de signer un protocole d'accord qui l'aurait contrainte à renoncer à toutes formes de poursuites à l'égard de la Scientologie. Madame M et les autres plaignants insistaient sur le fait qu'il ont eu le sentiment très fort d'être l'objet de pression constante et souvent de harcellement pour souscrire et payer de nouveaux services

L'audition de monsieur V, conseiller orienteur de madame M, prévenu (26/05/2009).

Monsieur V est ensuite entendu par le tribunal. Avant de l'aborder au fond, il convient de préciser que tout au long de son interrogatoire le Tribunal aura le plus grand mal à obtenir du prévenu des réponses directes et précises aux questions tant est si bien qu'un véritable climat de malaise - qui n' pas été sans susciter des réactions ironiques voir agacées tant de la part du parquet que de la partie civile – s'est installé dans l'audience. Pour comprendre l'origine de ce malaise, il convient d'observer qu'en fait monsieur V a appliqué à la lettre les techniques de communication prônées par L. Ron Hubbard. A chaque questions posées, il commençait par J'ai bien compris votre question (un accusé de réception) mais pour répondre dans des termes qui reformulaient la question en y introduisant des éléments étrangers qui n'étaient là que pour refléter la croyance scientologue : les paiements était systématiquement qualifié en donations, les cours, d'activités religieuses et ainsi de suite. Les réponses étaient de façon quasi systématique vagues et dans bien des cas des contradictions dans les termes. Aussi ne faut-il pas s'étonner que les magistrats qui ne sont pas des adeptes des merveilleuses techniques de communication de L.RON HUBBARD aient perçu leur interlocuteur comme fuyant ….

Monsieur V déclare être Scientologue depuis 1989, il affirme et il martèlera tout au long de son audition qu'il est avant tout scientologue pour aider les gens, mais qu'il n'est plus membre actif depuis 1999 – date de sa mise en examen -. Avant 1999 monsieur V était non seulement membre actif de l'organisation scientologue et salarié occasionnel SIC de la S.E.L mais se montre incapable de donner le nombre d'heure lié à son activité salariée pour la librairie. Dans le cadre de l'association il exerce le rôle de conseiller orienteur pour les PC (Prè Clear) – c'est d'ailleurs en raison de sa fonction qu’il a été amené à jouer un rôle central dans le parcours en scientologie, de mesdames V, R, B et de messieurs A et A' et qu'il est renvoyé devant le tribunal, c'est en effet lui qui a vendu tant les livres que les cours à la majorité des plaignants. Pour toute explication du rôle de Conseiller Orienteur il indique qu'il se « borne à répondre aux questions qui lui sont posés par les gens par rapport aux services (i.e religieux dans l'écrasante majorité de ses réponse il ajoute ce terme à sa réponse ou reformule sous forme de parcours spirituels) » quant aux conseils d'orientation qu'il prodigue, ils sont uniquement en relation avec les questions posées dans l'entretiens et il affirme ne jamais recourir au test de personnalité qu'il n'utilise pas – un conseiller orienteur ne serait pas formé pour interpréter ce test ( ce point fera débat) qui serait réservé à l'accueil. De façon générale monsieur V tente de donner de son rôle une vision étonnamment passive – il ne ferait que répondre à une attente sans jamais la provoquer -.

S'agissant de madame V, il déclarait que lorsqu'il l'avait rencontrée, elle avait déjà suivis le séminaire DIANETIQUE, qu'elle avait vu plusieurs films qui expliquaient ce qu'était la SCIENTOLOGIE. S'il est exact que monsieur V n'avait pas été son premier superviseur en scientologie c'est bien lui qui lui avait fait souscrire les services les plus onéreux. En fait ce ne sont pas les mêmes Superviseurs qui sont en charges des services d'introduction (tels que le test gratuit ou bien encore le COURS de Communication à faible coût) qui ont vocation à amener le prospect à consommer les produits les plus onéreux (auditions, cours, cure de purification etc.). Il affirme aussi qu'elle était contente et qualifie ses relation avec la victime de parfaitement conviviales : « Les gens qui reçoivent les services sont heureux, je ne vois que des personnes qui sont désireuse de progresser ». Il affirme qu'il n'a pas interprété le test – contrairement aux déclarations de madame V – mais qu'il s'est contenté de voir qu'il y avait des points au dessus et en dessous de la ligne « zéro » SIC cette réponse est loin de convaincre le tribunal ou le procureur qui reviendront plusieurs fois à la charge sur ce même thème sans pouvoir obtenir d'autres réponses. Dès lors qu'il s'agit du test tout se passe comme s'il existait sans que l'on sache pourquoi, qu'il n'avait aucun rôle – ou que le prévenus ne l'avait pas utilisé etc … L'ensemble des prévenus dont ALAIN FRANK ROSENBERG allant même jusqu'à prétendre qu'il ne fallait pas accorder d'importance au fait qu'il était présenté comme scientifique qu'il n'avait aucune valeurs sur ce plan – que ce n'était pas son objet – et que par conséquent il ne nécessitait aucune formation en psychologie. Sa seule vocation serait selon leurs dires de mesurer la « progression spirituelle » sans que l'on sache jamais en quoi cela consiste ….

Pour en revenir aux déclarations de V il a de toute évidence la mémoire qui flanche dès lors qu'il s'agit de se rappeler combien de fois il a vu exactement madame V – alors qu'il a émis par ailleurs 17 factures la concernant. Il était d'ailleurs à ce point intime avec madame V qu'il l'a même accompagnée chez elle afin qu'elle lui donne un chèque afin qu'elle puisse bénéficier d'une remise sur un pacquage. Cette version des faits est contestée par monsieur V qui affirme qu'il ne lui a proposé de la raccompagner chez elle que parce qu'elle était particulièrement chargée ( du fait des nombreux sac qui contenait ses cours, livres et autres cassettes) et que ce n'est que de la propre initiative de madame V qu'elle lui aurait indiqué qu'elle lui remettrait un chèque … Reste un éléments qui contredira cette thèse dans la suite des auditions. En effet il apparaît que la SEL garde dans ses stocks des produits aussi longtemps que les adeptes n'en ont pas acquitté l'intégralité du prix. Monsieur V contesta aussi lui avoir conseillé de souscrire un crédit à SOFINCO alors qu'il admet lui avoir indiqué cet organisme de crédit et qu'il l'avait accompagnée jusqu'à cet établissement – mais uniquement pour lu en montrer le chemin ...

Il nie farouchement être l'auteur du programme soumis à madame V lui conseillant en vrac afin de financer son parcourt spirituel de : Liquider son assurance vie et son plan épargne logement, trouver un appartement moins cher, Démissionner de son emploi pour devenir permanente de l'église de Scientologie etc.

Il reconnaît être rémunéré par la Sel par des commission qui varient entre 5 et 15 % .

S'agissant de la question des donations : Monsieur V est incapable de voir la contradiction entre le fait que les donations soient en fait tarifées – en d'autres termes ce n'est pas le prospect qui fixe librement ce qu'il peut donner - pas plus qu'il n'explique la contradiction entre le fait d'invoquer le don alors que d'autre part ce même don pourrait être par ailleurs remboursé ( ce qui est une contradiction dans les termes). Tout ce qu'il peut objecter sont des considérations oiseuses sur le volontarisme de la contribution ; s'il l'a faite lui même c'est parce qu'il était content du service et pour aider son église etc. A la question de savoir comment se fait-il que les nécessiteux soient exclus du parcourt « spirituel » mais onéreux de l'église, il répond que de toutes façons les services délivrés par la scientologie améliorent la vie donc implicitement que tout le monde même pauvre finira toujours par pouvoir payer. Il ne peut pas expliquer non plus pourquoi les étudiants ne peuvent pas partager un Electromètre et pourquoi celui-ci leur est systématiquement vendu alors même qu'ils n'en ont pas un besoin immédiat. Quant au caractère fluctuant du prix de l'appareil il affirme qu'une réduction est faîte en fonction du pack.

Le tribunal entend ensuite un témoin scientologue qui affirme qu'il a connu madame V qu'elle se portait très bien dans sa cure de purification – c'est bien entendu contraire aux déclarations de l'interessée– qu'il n'a lui même engagé que des dépenses modestes en Scientologie au vu de son parcours.

Vue l'heure tardive et la longueur nécessaire des explications, il est décidé que l'examen du cas de monsieur A est reporté à la prochaine audience.

En conclusion il n'est pas étonnant que la Presse ait considéré que le récit de madame M était accablant pour la Scientologie au vu de la performance médiocre du prévenu. Il est intéressant de noter que hors audience et sur Internet les scientologues prétendent que les média feraient un résumé mensonger des audiences. Sans doute un compte rendu selon eux objectifs consisterait à se borner à accuser réception des déclaration des prévenus en les tenant pour vraie sans jamais s'interroger ou les interroger sur le caractère délictuel de leurs comportements ... Ce qui est certain c'est que si ce dossier était aussi vide qu'ils le prétendent - on voit mal pourquoi dix jours de débats seront nécessaires pour trancher l'ensemble des points portés dans l'acte d'accusation et les 27 tomes du dossier de la procédure. Certes nos amis scientologues peuvent toujours essayer de squatter l'ensemble des places réservées au public mais ils ne pourront pas les occuper toutes - peu d'entre eux sont habilités à confronter une pareille dose d'entêta ... - et des témoins extérieurs seront toujours en mesure de faire un compte rendu des débats, malheureusement pour eux. In fine vu les éléments qui sont peu à peu révélés au cours de l'audience ce n'est pas tant d'optimisme dont il faut parler en ce qui concerne maître Maisonneuve et la défense mais plutôt d'une myopie prononcée qui risque fort de se muer en un aveuglement des plus tragiques pour leurs clients.