Actualités sur les sectes en novembre 2004.

Sectes (*) (Bulles n°83)Le Japon, un paradis pour les sectes (doc PDF)
Aum (*) (Bulles n°83)Un gourou responsable qui plaide non coupable (doc PDF)

Gurdjieff (*) (Bulles 83)

Le système Gurdjieff (doc PDF)
Sahaja Yoga (*) (Bulles 83)Vigilance
Raël (*) 02/11/2004 Dossier du Journal de Montréal - Le monde secret de Rael
Raël (*) 02/11/2004 Dossier du Journal de Montréal - Le monde secret de Rael -1ère partie
Soka GakkaïUne exposition...
RaëlRaël est prudent !
SectesAssemblée nationale - Question et réponse ( Philippe Vuilque)
Raël (*) 03/11/2004Dossier du Journal de Montréal - Le monde secret de Rael - 2ème partie
RaëlCampagne publicitaire pour la secte raëlienne!
MormonsLes mormons héritent des archives départementales
Raël (*) 04/11/2004Dossier du Journal de Montréal - Le monde secret de Rael - 3ème partie
SectesLes dérapages des gourous de quartier
Raël (*) 05/11/2004Dossier du Journal de Montréal - Le monde secret de Rael - 4ème et 6ème parties
Témoins de JéhovahLes Témoins de Jéhovah au Fond de Givonne
Manmin - Le Raël Coréen (*) 07/11/2004Vous pouvez êtres guéris maintenant !
RaëlAppel à Soutien Solidaire
Raël (*) 08/11/2004Sa sainteté" prend t-il tout le monde pour des imbéciles ?
KryeonA propos de l'aura
ScientologieLe chef de la Scientologie a perdu !
Raël (*) 09/11/2004Le géniocrate Rael reconnaît un représentant démocratiquement élu
Actualités diversesIl avait épousé une fille de 10 ans
Actualités diversesLa voyante avait escroqué plus de 150.000 euros à un client crédule
SectesDétournement à l'imprimerie nationale:728 millions pour une secte
Raël (*) 10/11/2004Rael alias "Le Maitraya" est un faux guide selon ses propres critères
MormonsLes archives départementales doivent-elles travailler avec les Mormons ?
Raël (*) 12/11/2004Encore un couac dans le livre qui prétend dire la vérité
ScientologieLa Scientologie reste dans la ligne de mire des autorités allemandes
Raël (*) 15/11/2004"Pluralité, respect, dialogue" et invectives... La dissonance raelienne tristement illustrée

FalungongAdeptes suisses du Falungong acquittés à Hong Kong
Raël (*) 16/11/2004Incohérence d'ordre climatique sur la planète des Elohims
Raël (*) 17/11/2004Chauvinisme occidental
ScientologieLa Commission européenne invite l'Eglise de Scientologie et exclut les laïques et les humanistes
Raël (*) 18/11/2004Rael opposé à la construction de collisionneurs de particules toujours plus puissants
Raël (*) 19/11/2004Fin du hoax des prétendus liens de Rael avec le Dalaï Lama
KrishnaHare Krishna au Nigeria
Témoins de JéhovahJe ne suis plus Témoin de Jéhovah
Actualités diverses (*) 20/11/2004Lettre ouverte de L'association Croix Glorieuse Vigilance (doc PDF)
RaëlUne journaliste intimidée par des Raéliens
Raël (*) 22/11/2004Troublante similitude
Raël Un Salon du livre renforcé
Raël Des gardes du corps pour Serge Chapleau
Raël (*) 23/11/2004Le coin des bibliophiles
SectesAssemblée Nationale - Question/réponse (Philippe Vuilque)
Raël (*) 24/11/2004La diffusion passe avant tout événement personnel ou familial
RaëlLes raéliens n’en étaient pas samedi à leur 1re tentative d’intimidation
Satanisme (*) 25/11/2004Présentation du livre Satanisme et vampyrisme de Paul Ariès
Raël (*) 25/11/2004La géniocratie appliquée à l'éducation d'enfants du Ghana
Néo-PhareUn Christ condamné pour sujétion psychologique
SectesLes sectes étrangères dépensent des sommes énormes pour s'implanter en Russie
Raël (*) 26/11/2004Messages des Elohims : "délire mystique" ou "prophétie", selon le grade raelien
Scientologie La scientologie veut séduire l'islam belge
Néo-PhareCommuniqué de presse de Jean-Pierre Brard
RaëlRaël: le livre qui prétend dire la vérité
RaëlLa police saisit des cassettes aux Raéliens
Scientologie Scientologie: pressions à la Chambre
SectesOutaouais - La région est championne au chapitre des sectes
Raël (*) 29/11/2004MADECH ? Mouvement Raëlien ? Religion Raëlienne ?
ScientologieMontrez-moi ma fiche!
Baha'isReligions et coutume : la réaction des Baha’is
RaëlLes 12 apôtres
Actualités diverses«Dictature religieuse»
Actualités diversesLe pape reçoit le fondateur des Légionnaires du Christ, accusé d'abus sexuels
SectesLe gouvernement Raffarin capitule sous la pression américaine
SectesSectes in the city

(*) Articles ou documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le Web



Japon : Soka Gakkaï

Une exposition...

Courriel , 2 novembre 2004

[Texte intégral]

Une exposition intitulé « Victor Hugo et le Romantisme » est ouverte le 30 octobre à TOKYO FUJI ART MUSEUM , musée qui appartient à Soka Gakkai (jusqu’au 15 janvier 2005) qui se trouve à côté de leur université.

Cette exposition est organisée autour des objets conservés à la Maison littéraire Victor Hugo à Bièvre, connu clairement comme une installation du Soka Gakkai International.

J’ai trouvé avec une grande surprise les patronages de Sénat Français, Le ministère de la Culture et de communication, ainsi que l’Ambassade de France au Japon.

Ce n’est pas la première fois cela est arrivé. En 1999 lors de l’exposition sur Napoléon, l’Ambassade de France au Japon a patronné et le président de MILS a envoyé une lettre à l’attention de l’ambassadeur (d’après France Soir daté du 22 novembre 1999).

Si la Soka Gakkai garde son visage « honorable » en France, sa dérive sectaire est la réalité incontestable et grave au Japon.

Voici la traduction du générique.

Organisateur : Tokyo Fuji Art Museum/ Maison littéraire Victor Hugo/ Comité d’organisation de l’exposition « Victor Hugo et Romantisme »/ Journal ASAHI

Patronnage :Ministère des affaires étrangères (japonais) / Agence de Culture (japonais)/ Sénat Français/ Ministère de la Culture et de communication/ Ambassade de France au Japon.

Cooprération : JAL

Meilleures Salutations

NB : Ce message est retransmis tel quel.



France : Raël

Raël est prudent !

Web , 2 novembre 2004

[Texte integral]

Raël séjourne en Europe jusqu'au 18 décembre

Raël chef spirituel des Raëliens fait un bref séjour en Europe. Il sera en Suisse pendant le mois de novembre puis en Italie jusqu'au 18 décembre. Il sera donc disponible pour des entrevues pendant cette période.

Raël témoigne d'une aventure originale et il dérange par ses propos. Il est sur tous les fronts de l'actualité et fait souvent des propositions inattendues faisant fi du « politiquement correct ».

Raël, est le fondateur du Mouvement Raëlien la plus importante organisation mondiale faisant le prosélytisme de l'athéisme. Il enseigne que toutes les formes de vies sur la terre ont été créées dans les temps anciens par des visiteurs extra terrestres. Chaque jour qui passe apporte son lot de découvertes scientifiques et la confirmation que nous allons très prochainement renouveler ce prodige et essaimer dans l'espace.

La philosophie enseignée par Raël est totalement matérialiste et rationnelle. Cette philosophie rejette toute idée d'âme et d'esprit immatériel. Le mouvement Raëlien participe au débat académique au sujet de la « Théorie du Créationnisme Scientifique » qui est maintenant reconnue officiellement comme l'une des théories expliquant l'origine de la vie.


Le Mouvement Raëlien soutient le développement de la science et particulièrement les recherches dans le domaine des biotechnologies. Il approuve, hors de France, la poursuite des études et de l'expérimentation du clonage thérapeutique et du clonage reproductif. Il encourage le développement et l'utilisation des OGM.

La montée du fondamentalisme religieux ne peut qu'entraîner plus d'intolérance ; aussi Raël demande un examen des textes fondateurs de toutes les grandes religions pour en expurger les passages en contradiction avec la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.

La Philosophie Raëlienne déculpabilise la sexualité, et Raël proteste contre l'injustice faite aux homosexuels ; il encourage d'ailleurs les Gays républicains américains à créer un parti politique et un état gay, indépendant.

Raël approuve le principe du « Droit des Peuples à disposer d'eux même » et de ce fait soutient les peuples anciennement colonisés, comme les Aborigènes en Australie, les Indiens d'Amérique du nord, le peuple Massaï du Kenya ou les Maoris des îles Hawaï, dans leur lutte pour que leurs souffrances soient reconnues et qu'ils trouvent de justes compensations.



France : Sectes

Assemblée nationale - Question et réponse ( Philippe Vuilque)

Transmis par la MIVILUDES, 2 novembre 2004

[Texte integral]

12ème législature
Question N° : 47268 de M. Vuilque Philippe ( Socialiste - Ardennes ) QE
Ministère interrogé : économie
Ministère attributaire : économie
Question publiée au JO le : 28/09/2004 page : 7472
Réponse publiée au JO le : 02/11/2004 page : 8646

Rubrique : État
Tête d'analyse : gouvernement
Analyse : ministre. réception de Tom Cruise. opportunité

Texte de la QUESTION : M. Philippe Vuilque appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'entretien, annoncé publiquement, qu'il a accordé le 30 août dernier, dans les locaux du ministère, à M. Tom Cruise, connu pour son appartenance à l'Eglise de scientologie, répertoriée comme secte dans les rapports parlementaires de 1995 et 1999. Alors que la lutte contre les dérives sectaires est la politique officielle de la France, ce dont témoigne la création depuis plusieurs années d'une mission interministérielle auprès du Premier ministre, il s'étonne qu'un ministre de la République ait pu accorder un entretien avec un serviteur de l'Eglise de scientologie. Il souhaite en conséquence connaître l'objet et les résultats de cet entretien que ne manquera pas d'exploiter médiatiquement la scientologie.

Texte de la REPONSE : L'entretien accordé par le ministre d'État, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie le 30 août dernier à M. Tom Cruise était d'ordre privé et sans aucun rapport avec le sujet évoqué dans la question. Les préoccupations exprimées n'apparaissent donc pas justifiées.
SOC 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O



France : Raël

Campagne publicitaire pour la secte raëlienne!

LCN , 4 novembre 2004

[Texte intégral]

Mercredi matin, dans deux journaux québécois, le mouvement raëlien a acheté des pleines pages de publicité.

Le mouvement religieux a entrepris un blitz publicitaire en utilisant la notoriété académique de certains de ses membres pour, dit-il, rétablir les faits sur sa réputation.

Le mouvement raëlien a en effet été accusé de manipulation et de lavage de cerveau dans le recrutement de ses disciples.

La secte de Raël contre-attaque en démontrant que plusieurs de ses adeptes sont des universitaires de deuxième et troisième cycle. Des membres donc capables d'adhérer volontairement et en toute conscience à un mouvement religieux.

Dans les pages du Devoir et de La Presse, on voit des scientifiques diplômés de prestigieuses universités étrangères et canadiennes faire l'apologie du mouvement raëlien.

Les raëliens sont habitués aux coups d'éclat, comme lors de l'annonce d'un bébé cloné qui leur a valu une visibilité internationale. Cette pub serait la toute dernière trouvaille publicitaire de la secte.

Les raëliens se défendent en expliquant qu'ils sont victimes d'un black-out de la part des médias et que la publicité est la dernière arme qu'il leur reste pour se défendre contre la montée de l'intolérance à leur égard, montée qu'ils associent à celle contre les Juifs dans l'Allemagne hitlérienne.

Reste que cette campagne montre que les raéliens disposent de beaucoup d'argent pour faire leur promotion



France : Mormons

Les mormons héritent des archives départementales

Le Parisien , 3 novembre 2004

[Texte intégral]

Retrouver l'histoire de leurs ancêtres sur le site américain des mormons n'est pas du goût des membres de l'Union des familles laïques des Yvelines (Ufal). Ils protestent contre la récente décision du conseil général d'autoriser la Genealogical Society of Utah à dupliquer une partie des archives départementales.
[....]

« L'informatisation de la mémoire des départements doit être de la responsabilité de l'Etat et surtout pas confiée à un groupe sectaire, explique Pierre Cassen, secrétaire de l'Ufal. Les élus de la République ne doivent pas permettre à une secte ou Eglise de disposer d'informations privées sur la vie des citoyens et de leurs ancêtres, ni de pouvoir en faire commerce par la suite », accuse l'Ufal, qui menace d'intenter une action en justice si le contrat n'est pas rompu.

Aux archives départementales, c'est l'incompréhension. « Cette association devrait mieux se renseigner. Depuis des années, nous confions nos archives à cette société de généalogie. Il n'y a rien d'extraordinaire à cela. La récente décision du département concerne simplement une opération de complément pour certains registres d'état civil et paroissiaux. Nous ne faisons qu'appliquer la loi ni plus ni moins, et ce sans discrimination », explique Claude Laude, conservatrice en chef du patrimoine aux archives départementales.

Depuis 1960, la Genealogical Society of Utah a signé un accord avec la Direction générale des archives de France. Il lui permet de microfilmer toutes les archives, vieilles de plus de cent ans. Parmi les membres de l'Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours, c'est aussi l'étonnement. « Nous travaillons avec le conseil général des Yvelines depuis des années. Il s'agit là d'un simple renouvellement de contrat. Notre seul but est la protection des documents. Nous avons d'ailleurs réalisé ce travail dans près de 80 départements de France, explique Jean-Pierre Massela, salarié de Genealogical Society of Utah. En quarante ans, avec les consultations massives des archives, s'il n'y avait pas eu ces microfilms, nombre d'entre elles auraient dépéri. »

Dominique Calmels, président de l'association de l'Eglise en France, renchérit : « Nous allons venir microfilmer ces registres à nos frais. Le conseil général va recevoir une copie de notre travail. L'autre sera envoyé à Salt Lake City, aux Etats-Unis. Ces documents pourront ensuite être consultés par tous les généalogistes du monde. »



France : Sectes

Les dérapages des gourous de quartier

Les nouvelles calédoniennes , 4 novembre 2004

[Texte intégral]

Qui n’a pas rêvé un jour de cette sérénité et de cette paix intérieure que dégagent les sages d’Orient. Rien de plus facile, des dizaines de « maîtres » ont pignon sur rue à Nouméa. Mais attention. Plusieurs d’entre eux sont des apprentis sorciers qui jouent avec la santé mentale de leurs adeptes.

Il y a quelques semaines, une femme est venue en Calédonie animer des conférences et des stages sur l’art de mieux vivre par la relaxation, la pensée positive et une meilleure connaissance de son corps. Elle a fait un tabac.
Des centaines de personnes, principalement des femmes, se sont bousculées à ces rendez-vous dans l’espoir d’y trouver la recette d’une meilleure forme, d’un plus grand équilibre, d’une vie plus saine et plus harmonieuse.
Certaines d’entre elles poursuivront dans cette voie, à travers les multiples officines de yoga, de reiki et autres dérivés de la méditation orientale, tendance New Age, qui fleurissent un peu partout en Calédonie, et singulièrement à Nouméa.

Salmigondis magico-spirituel

Cette mode, à première vue pleine de vertus bienfaisantes, ne va pourtant pas sans inquiéter les pouvoirs publics et les observateurs des phénomènes sectaires en Calédonie. Quel danger peut-il donc y avoir dans une séance de yoga ou toute autre méthode de relaxation ? Rien (au contraire) quand on s’en tient là, et que l’affaire est conduite par des professionnels.
Mais quand ces techniques de suggestion, qui agissent sur des mécanismes subtils et fragiles de l’organisme, sont employées par des spécialistes improvisés ; quand elles sont accompagnées d’un salmigondis magico-spirituel ; quand elles prétendent remplacer la médecine, la philosophie, la morale ; quand on commence à y parler de miracle, de souffle divin et de retrouvailles avec les esprits des chers disparus, il y a risque de dérapage.
A côté des petites églises marginales dérivées du christianisme, qui prospèrent principalement dans les milieux mélanésiens et wallisiens, les écoles d’inspiration orientale semblent être en milieu urbain le principal mode de progression des dérives sectaires.

--Catherine, 50 ans, rescapée de la pensée positive
L’autoguérison, la pensée positive, l’imposition des mains, la méditation... Des pratiques a priori anodines qui font le bonheur de quelques gourous de quartier, et quelquefois le malheur de personnes à la santé fragile. Témoignage.

Catherine* est une de ces femmes mûres qui font plaisir à voir. La cinquantaine sportive et bien entretenue, des enfants, des amis, le sport, une vie professionnelle gratifiante...
Difficile de croire qu’il y a deux ans, elle a passé plusieurs jours entre la vie et la mort. La tentative de suicide, très bien préparée, n’aurait pas dû échouer. Son mari est arrivé à temps. La médecine a fait des prouesses. La chance était de son côté. C’était au début de l’année 2002, après un an de parcours chaotique dans l’univers des vendeurs de vie meilleure tendance « New Age ». Un peu de yoga, un zeste de reiki, une portion de tantra, une bonne dose de pensée positive, une louche d’autoguérison, une pincée de divin, quelques « Êtres de lumière » par-ci par-là, et pour lier le tout une bonne dose de manipulation mentale. Quand la recette est administrée par un gourou de quartier, ancien comptable ou coiffeur, soudainement diplômé d’une prétendue université internationale, elle peut se transformer en poison dangereux chez celui qui traverse une mauvaise passe.

« Lumière divine »

Pour Catherine, c’était l’époque difficile de la quarantaine avancée. Un peu moins belle, des enfants qui grandissent et s’éloignent doucement. Un moment de la vie des femmes où l’on doute. Une de ses amies, même profil, rencontrée quelques mois auparavant, l’emmène un beau jour participer à une séance de méditation sur la pensée positive. Quelque part Vallée-des-Colons.
Ça ne peut pas faire de mal se dit Catherine. Erreur. Dans un premier temps, ça lui a fait du bien, beaucoup de bien même. L’imposition des mains, l’énergie amicale de tous les participants, l’ambiance, une certaine hypersensibilité aussi sans doute. « J’ai senti comme une lumière en moi, une sensation étrange et heureuse. »
C’est alors que les apprentis sorciers entrent en scène et mélangent tout. Magnétisme et divinité, sagesse orientale et charlatanisme. La lumière? « Une première approche de l’Être divin. Une voie sur laquelle elle doit persévérer pour retrouver sa sœur récemment décédée ».

Influence néfaste

Les séances se multiplient. Les dépenses aussi. Catherine s’installe rapidement dans un monde parallèle qu’elle considère alors comme la vraie vie. Les vraies valeurs. « Ils me disaient que j’avais trouvé ma maison, que je serais bientôt prête à rencontrer les êtres de lumières. » Catherine perd le sommeil, l’appétit, multiplie les cauchemars. Son couple se dégrade rapidement. Un jour, elle emmène son fils à une séance d’imposition des mains. Pour le guérir d’un bobo. Les animateurs du groupe diagnostiquent immanquablement l’influence néfaste de l’énergie négative du père sur l’enfant. Ce père qui manifeste une hostilité de plus en plus marquée à l’égard des assiduités spirituelles de son épouse. Tactique éprouvée de la division, commune à toutes les organisations à caractère sectaire. Viendront ensuite les propositions de stage de ressourcement, de voyage en Inde.

Fragilisée, égarée entre deux mondes, Catherine finit par tenter de se suicider moins d’un an après ses premières séances. Il lui a fallu du temps, et une aide médico-psychologique pour véritablement refaire surface.

« Des fantômes au suicide »

« Elle a suivi en quelque sorte le parcours d’une toxicomane avec une drogue dure » résume aujourd’hui son mari. Elle a eu affaire à des gens qui se sont initiés en quelques semaines à des pratiques qu’il faut une vie entière pour maîtriser correctement. Les emprunts de la médecine orientale, les dérivés de l’acupuncture, les techniques de méditation, autant de disciplines dont certains s’autoproclament grands maîtres en n’en connaissant que la surface.
« Comme des apprentis sorciers, ces gens-là jouent avec des mécanismes psychiques qu’ils ne savent pas contrôler », estime un observateur des phénomènes sectaires en Calédonie. « Chez les personnes fragiles, ça peut avoir des effets dévastateurs ».

(*) Catherine a accepté de témoigner sous l’assurance du strict respect de son anonymat

La Calédonie, terreau fertile pour les sectes
La Calédonie compterait 5 000 à 6 000 adeptes
de mouvements divers,
la plupart implantés
depuis moins de trente ans.
Sectes issues du christianisme, des religions orientales, cultes créés de toutes pièces, mouvements purement laïcs proposant des modes de conduite et de pensée prédigérés : quelque 5 000 à 6 000 personnes sur le Territoire auraient cédé aux sirènes de ces organisations qui, pour la plupart, ont moins de trente ans d’existence…
Aucun des mouvements présents en Calédonie n’est comparable au Temple Solaire qui pratiquait les suicides collectifs, ou à Ecoovie, qui prônait privations de sommeil et de nourriture pour mieux laver les cerveaux.
Mais il y a ceux qui persuadent leurs ouailles que la fin du monde est imminente. D’autres qui détournent leurs fidèles de la médecine. La plupart de ces mouvements ponctionnent largement les revenus de leurs adeptes. Bref ils inquiètent, parfois avec raison.

Les idées voyagent avec les hommes

Pourquoi la Calédonie est-elle un terreau favorable au développement des sectes en tous genres ? Les réponses des observateurs sont multiples.
En Calédonie, les deux religions dominantes, catholicisme et protestantisme, ne plongent pas leurs racines très loin dans les profondeurs de l’histoire et de la culture. Le christianisme s’est implanté très vite. Quelques générations plus tard, il ne faut pas s’étonner que d’autres églises, d’autres pasteurs, trouvent aussi des oreilles attentives. C’est encore plus vrai là où les structures traditionnelles vacillent ou sont absentes. Comme dans les squats, où les petites chapelles marginales foisonnent.

Immigration des idées

Pour d’autres motifs, la population d’origine européenne fournit, elle aussi, un bon vivier. Les terres d’immigration sont partout des lieux de remise en cause, de brassage, d’échanges et de nouveautés. Tout comme les grands ports. La jeune Amérique et son tout aussi jeune voisin canadien sont d’ailleurs les terres de prédilection des mouvements les plus divers.

--Le point de vue du psy
« Les gourous manipulent des mécanismes psychologiques fragiles sans disposer de la formation scientifique suffisante ».

« Nous vivons dans un monde de moins en moins chaleureux et convivial. Or la première bonne chose que l’on rencontre dans ces mouvements, c’est précisément cette chaleur, ce sentiment réconfortant et fraternel », explique une ancienne psychiatre qui a longtemps exercé à Nouméa. « Comme les gourous ont un sens psychologique très fin, ils mettent très vite le doigt sur vos attentes, vos craintes, vos points sensibles.
C’est ainsi que commence le travail d’assujettissement subtil qui va permettre aux uns de se faire une clientèle, aux autres de s’imaginer qu’ils appartiennent à un groupe privilégié. »
Mais pour ce psychiatre, le plus dangereux vient de ceux qu’elle considère comme des charlatans et qui utilisent des techniques jouant sur les mêmes ressorts que l’hypnose, la suggestion, le rêve éveillé... « Ils travaillent sur le subliminal. Ils manipulent des mécanismes fragiles et complexes que tout le monde ne peut pas manipuler, et qu’il ne faut pas manipuler chez tout le monde. »

Comme en plongée

« Les psychiatres qui pratiquent le rêve éveillé, l’hypnose ou la relaxation dans leurs traitements, savent qu’il y a des progressions à respecter. Et surtout des méthodes pour ramener les patients à un état normal. Si ces précautions ne sont pas suivies, on risque des phénomènes de décompensation, des crises sous diverses formes ».
Bref c’est comme en plongée sous-marine. Tout le monde n’est pas apte à la pratiquer, et si l’on ne respecte pas scrupuleusement les paliers de décompressions, il y risque d’accident.
Actuellement, certains professionnels de la psychiatrie à Nouméa en sont à considérer que les « accidents de méditation et autres » leur fournissent un véritable fond de commerce de patients à remettre d’aplomb.



France :Témoins de Jéhovah

Les Témoins de Jéhovah au Fond de Givonne

L'Union , 4 novembre 2004 - par O.R

[Texte intégral]

L'association locale des témoins de Jéhovah de Sedan vient de « s'offrir » une salle du Royaume flambant neuve au 25 Faubourg du Fond de Givonne. L'édifice a été construit en un temps record.

Cette salle peut accueillir 141 personnes.

Ils sont environ 150 000 en France. Sur près de 60 millions d'habitants que compte notre bel hexagone, lls ne représentent donc que 0,25 % de la population.
« Ils », ce sont les Témoins de Jéhovah. Ils ont usé des milliers de semelles de chaussures pour effectuer leurs régulières « opérations porte à porte ». Ces fervents croyants qui interprètent à leur manière l'ancien et le nouveau testament _ exercice de style auquel se laissent aller du reste toutes les religions, et que l'on nomme savamment l'herméneutique _ cherchent tout simplement à faire savoir qu'ils existent et, le cas échéant, que vous serez les bienvenus parmi eux.

D'autant que la structure d'accueil qu'ils viennent de réaliser au Fond de Givonne a tout pour plaire. Un superbe bâtiment de 286 mètres carrés, construit de leurs propres mains sur une propriété arborée de 2389 mètres carrés racheté à une dame demeurant dans la Meuse. Même l'architecte des bâtiments de France a donné le feu vert.

Le permis de construire, particulièrement bien ficelé, a été soumis à l'appréciation du maire et des services techniques. Rien ne clochait. A noter que l'association avait fait appel à un architecte de Besançon, le cabinet Humbert.

Temps record
Le 13 octobre, le chantier démarrait. Après avoir fait effectuer les travaux de terrassement, les Témoins de Jéhova s'attaquèrent au bâtiment ; lequel fut réalisé en un temps record, à savoir sur cinq week-ends.

« Plus de 1000 Témoins de Jéhovah Ardennais, mais également venus du Nord de la France se sont relayés pour monter les murs, la charpente, le toit, poser les cloisons, les portes, installer l'eau, le chauffage l'électricité, aménager les sanitaires et une salle administrative » explique M. Jean Damée, secrétaire de l'association.

Il précise « qu'il ne reste vraiment que quelques bricoles à effectuer, notamment la mise en place d'un portail à l'entrée du parking ».

Quant aux moyens de financement du projet, ils proviendraient tout simplement de donations, et de diverses offrandes versées par les fidèles. M. Damée reste assez évasif sur cette question, estimant que cela pouvait avoir coûté « entre 250 et 300 000 €».

Secte ou pas
.Du côté de la mairie, Dominique Billaudelle avoue lui aussi avoir été éberlué par la rapidité avec laquelle le chantier a été mené à bien.
Quant au fait que les Témoins de Jéhovah constitueraient une secte (un débat parlementaire a eu lieu sur la question), Antoine Pichon, sous préfet de Sedan, rappelle que : « cette structure bénéficie des statuts de la loi 1901, à savoir qu'il s'agit d'une association à but non lucratif. En revanche, elle revendique le statut cultuel de 1905, qui ne lui a pas été accordé. La République ne soutient aucun culte. Ils devront donc entretenir leur salle sur leurs propres deniers. Mais, en aucun cas - secte ou pas - on ne peut interdire en France la liberté d'aller et de venir mais également de se réunir ».

Soit dit en passant vous pouvez librement assister à une réunion (NDR : il y en a trois par semaine), que vous soyez témoins de Jéhovah ou pas.

Si en revanche vous voulez rentrer dans la « grande famille », il vous faudra faire quelques efforts : ne pas fumer, ne pas boire avec excès, épouser de préférence un ou une autre Témoin de Jéhovah, ne surtout pas consommer l'acte avant le mariage.

La salle sedanaise compte 141 places, pour une centaine de fidèles recensés sur Sedan et le Sedanais. Vous remarquerez, si vous avez l'occasion d'y pénétrer qu'aucune icône n'y est exposée. Chacun son truc, chacun sa façon de voir les choses, où plutôt l'avenir.




France : Raël

Appel à Soutien Solidaire

Lu sur le web , 8 novembre 2004

[Texte intégral]

L'événement du mois c'est le procès qui est fait au webmaster de www.zelohim.org

Celui qui se dit le demi-frère de Jésus a une fâcheuse tendance à lâcher ses apôtres en robe noire sur ceux qui se mettent en travers de son chemin.
Les messages brandissent d'ailleurs explicitement la menace.
Pour nourrir sa compulsion procédurière (une dizaine de procédures en cours)et maintenir la loi du silence, le prophète de l'amour dispose d' organisations («teams») juridiques dévouées et des cabinets d'avocats de la structure, rompus à ce genre de procédure.
C'est un moyen d'intimidation efficace par la pression financière (honoraires d'avocats, frais de procédures) qu'il fait peser sur de simples particuliers.
Aujourd'hui, ce sont le site www.zelohim.org et son auteur Xavier Martin-Dupont qui sont dans la ligne de mire frénétique du Maitreya de la "compassoin" infinie.

Dans la mesure où Xavier ne peut bénéficier des soutiens associatifs proposés aux anciens adeptes de groupes sectaires, et bien qu'il assure lui-même une partie de sa défense afin d'en minimiser les frais, Xavier Martin-Dupont a besoin d'un soutien financier. Rendez-vous sur
http://mypage.bluewin.ch/a.i.d.e.r/solidaire.htm


boris ryser
http://mypage.bluewin.ch/a.i.d.e.r/Exraelliens-acceuil.htm Amicale internationale des ex raéliens (nes=



Canada : Kryeon - Enfants indigo

A propos de l'aura...

Agence science presse , transmis par courriel le 8 novembre 2004

[Texte intégral]

L'aura, c'est dans la tête! - Les auras existent vraiment. Non pas chez celui qui "émet", mais chez celui qui les voit.

La cause, vient d'affirmer un chercheur britannique, est une maladie du cerveau, appelée la synesthésie. Et ce n'est pas une maladie rare: une personne sur 2000 souffrirait de synesthésie, selon une étude américaine remontant à 1996. Cette maladie se caractérise par un dysfonctionnement des sens, en particulier de la vision, qui conduit à voir des halos de couleur émanant de gens, d'objets, et même de mots sur un papier.

Étrange maladie. Identifiée comme telle depuis plus d'un siècle (le mot a été créé en 1872), reconnue comme un trouble neurologique depuis les années 1970, ses causes n'en demeurent pas moins obscures. Car elle est difficile à étudier: une personne peut bien prétendre qu'elle voit des couleurs surgir de nulle part, comment diable peut-on vérifier?

C'est la tâche à laquelle s'est attelé Jamie Ward, du Collège universitaire de Londres. Dans un article paru dans la dernière édition de Cognitive Neuropsychology, ce psychologue britannique décrit les tests menés autour d'une jeune femme, G.W., qui affirme voir des couleurs autour des mots, des objets ou des gens, mais uniquement lorsque ceux-ci ont une connotation émotive pour elle. Les tests ont confirmé qu'elle associe presque systématiquement les mêmes couleurs aux mêmes mots, tandis que des gens "normaux" soumis aux mêmes tests ont plutôt tendance à oublier la majorité des couleurs qu'ils avaient initialement choisies.

"Elle voit les choses comme si elles étaient colorées, au milieu de nulle part. Parfois une couleur sera rattachée à tout un environnement en raison d'une émotion", conclut Jamie Ward. Dès lors, poursuit-il, "vous pouvez imaginer comment des gens porteurs de cette condition et nés à une autre époque ont pu se croire capables de voir des états spirituels. Ils voyaient ces couleurs, et ils présumaient que cela émanait des gens, pas de leur propre cerveau."

Selon la littérature Nouvel Age, une aura est en effet un champ d'énergie émanant d'une personne, dont la couleur varierait en fonction des humeurs ou de l'intelligence. Seul un esprit "éclairé" ou "entraîné" est censé pouvoir observer une aura.

G.W. n'est ni l'un ni l'autre, mais elle voit son amoureux "James" auréolé d'une couleur rose, tout comme elle voit le mot "James" auréolé de la même couleur.

Qu'est-ce que la synesthésie?

Depuis les années 1970, les tentatives d'explication sont nombreuses. Les neurologues invoquent une série de mauvaises connections entre les neurones qui seraient survenues dès l'enfance. Deux zones du cerveau proches l'une de l'autre attirent leur attention: l'une, appelée le cortex rétrosplénial, associée aux émotions, l'autre, appelée V4, associée à la perception des couleurs.

Mais d'autres chercheurs poursuivent la piste génétique, comme Phil Merikle, du Centre de recherche sur la synesthésie, à l'Université de Waterloo (Ontario). "Certains croient que tous les enfants seraient synesthètes à l'origine, et que cela disparaîtrait à mesure que se créent les bonnes connections dans le cerveau, c'est-à-dire à mesure que les enfants apprennent à faire les bonnes associations" (par exemple, lorsqu'ils associent le mot "chien" avec l'animal). Bref, les chercheurs ne savent pas; et cette maladie révèle à quel point notre ignorance du cerveau est encore profonde.

D'autant plus que les problèmes ne se limitent pas toujours aux couleurs. Certains synesthètes ont plutôt un goût étrange dans la bouche (le sens du goût) lorsqu'ils croisent une personne précise, ou une sensation d'oppression sur la peau (le sens du toucher).

Mais ce sont les problèmes de vision qui sont les plus connus. Dans les cas extrêmes de synesthésie, ces couleurs peuvent carrément nuire à l'apprentissage de la lecture. A l'inverse, le jeu des couleurs a pu faire naître chez plusieurs synesthètes un goût pour la peinture et le dessin. Ce qui est tout de même plus stimulant que de pourchasser des auras...

Pascal Lapointe



Suisse : Scientologie

Le chef de la Scientologie a perdu !

Tages-Anzeiger , 8 novembre 2004 par Hugo Stamm [ traduction www.anti-scientologie.ch]

[Texte intégral]

La Scientologie accuse un ancien membre de tentative d’extorsion mais le Tribunal de district l’acquitte

Zürich. - L'accusé secoue la tête d'un air perplexe. « C'est incroyable, ce que vous me faites là ! » Consterné, il regarde J......, président de la Scientologie. «C’est une plaisanterie, je reste sans voix!». Dans son plaidoyer, l’avocat de la Scientologie avait requis cinq mois de prison contre lui pour tentative d'extorsion. L’écart entre la peine requise et la demande de l’avocat de district est énorme. Ce dernier avait seulement demandé un jugement. Et, au cas où une peine serait prononcée, seulement 14 jours de prison. Deux mondes s’affrontaient devant le tribunal.

Il n’en avait pas toujours été ainsi. S..... et P..... étaient autrefois dans le même bateau. L’accusé travaillait à plein temps pour la Scientologie, tout comme S...... Soixante, septante heures par semaine. Pour une bouchée de pain. Au bout d’une année et demi, il ouvrit progressivement les yeux. Il avait déjà investi plus de 100'000 francs pour des cours de Scientologie.

Vers la fin des années 90, le spécialiste en software entreprit de publier ses expériences avec la Scientologie sur son propre site. C’était insupportable pour la secte. De son côté, S...... fut aussi mis sous pression par la maison-mère aux USA. Ainsi qu’il l’exposa au tribunal, l’accusé ne se laissa pas intimider par les manœuvres de harcèlement de la secte. M...... dit à S...... qu’il pourrait lui vendre son site pour un demi million de francs. S...... lui avait lui-même suggéré cette idée en lâchant une remarque sur la vente de pages web.

Cette idée lui plut. Après tout, il avait passé plus de 1000 heures à monter son site et perdu beaucoup d'argent avec le système de cours de la Scientologie. Comme les scientologues n’avaient pas cessé de le harceler, M...... avait voulu exercer une contre-pression en leur faisant parvenir un E-Mail les avertissant qu’il publierait d’autres données «secrètes» de la secte si S...... ne payait pas. Malgré cela, les scientologues ne l’avaient pas laissé en paix. Il écrivit donc un second mail : à chaque tentative de faire pression sur lui, le prix s’élèverait de 50'000 francs.

Il voulait seulement faire enrager le président de la Scientologie

Lorsque M...... apprit que la Scientologie avait déposé plainte contre lui, il tomba des nues. «Je ne suis pas si bête que je laisserais des traces écrites d'une tentative d'extorsion» dit-il au juge. Pourquoi avait-il donc envoyé ces mails, demanda ce dernier. «Je voulais faire enrager J.......», répondit l'accusé. M...... connaissait la Scientologie de l'intérieur et savait pertinemment qu'il ne pouvait attendre aucun argent de cette organisation. S'il avait vraiment voulu en obtenir, il aurait demandé le remboursement de ses cours. Mais même cela tient presque de l'impossible.

«Une action inutile aux frais de l’Etat»

«Cette plainte est une nouvelle tentative de la Scientologie pour contrôler mon site» expliqua M....... Il connaissait les méthodes dures de la Scientologie pour combattre ses adversaires. Son site devait servir à un travail d’information, afin que d’autres ne tombent pas dans les filets de la secte. «Je ressens cette procédure comme une action inutile aux frais de l’Etat». Ce n’était pas l'avis de l’avocat de la Scientologie. I l s’agissait de protéger la substance la plus intime et la pureté de l’enseignement de la Scientologie. L'accusé savait que «les écritures sacrées sont protégées par des droits d’auteur». Malgré cela, il n’avait toujours pas retiré ses pages du net. Il agissait par esprit de vengeance, ce qui aggravait son délit. En plus de la peine de prison, l’avocat de la Scientologie réclama 20'000 francs de dommages-intérêts et 2'000 francs de réparation.

Le tribunal ne suivit pas l’argumentation de l’avocat et acquitta l’ancien Scientologue. Les arguments ne sont pas encore connus, les motifs du jugement seront publiés prochainement. Le juge rejeta également les exigences financières de la Scientologie. Cette dernière entend contester le verdict.



Canada : Actualités diverses

Il avait épousé une fille de 10 ans

Cyberpresse , 9 novembre 2004 par Christiane Desjardins

[Texte intégral]

Les juristes et tous ceux qui croient qu'il faut avoir 16 ans pour se marier, ont tout faux. Les filles peuvent se marier dès l'âge de 12 ans, voire 7 ans, prétend Daniel Cormier, fondateur du Parti de la sagesse, et ex-candidat à la mairie de Montréal.

C'est du moins ce qu'il a martelé devant le juge André Perreault, hier, alors qu'il plaidait au terme de son enquête préliminaire, au palais de justice de Montréal. Cormier, 53 ans, doit répondre à plusieurs accusations à caractère sexuel contre deux mineures, qu'il aurait commises entre 1993 et 2002. L'une des filles avait 16 ans au début des agressions présumées, et l'autre avait 7 ans. En ce qui concerne la première, Cormier nie les faits. Pour ce qui est de la seconde, il n'y voit aucun problème, puisqu'il l'a «épousée» en 1999, alors qu'elle avait 10 ans. Un mariage tout ce qu'il y a de légal, assure-t-il, célébré devant un pasteur de «l'Église du centre-ville». Il s'agit d'une église évangélique qu'il a lui-même fondée, et qui a pignon sur rue dans un appartement de la rue Sainte-Catherine.

Cormier y accueille des sans-abri et des laissés-pour-compte de la société. C'est d'ailleurs de cette manière qu'il avait connu les deux jeunes filles, puisqu'il s'agissait des enfants d'une ex-prostituée qu'il avait recueillie. De fil en aiguille, Cormier serait devenu le «père spirituel des deux enfants», puis aurait fini par épouser l'une d'elles. La mère affirme qu'elle ignorait tout du mariage.

Dans son «Parti de la sagesse», ouvertement antigai, antiféministe et anti-DPJ, Cormier se base sur la Bible et des écrits anciens pour prôner la soumission de la femme à l'homme.

«C'est un moment historique, lançait Cormier un peu pompeusement, hier. C'est la première fois au Canada qu'un homme est accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec son épouse.» En après-midi, il devait toutefois rectifier son tir. Depuis 1982, une femme peut accuser son mari d'agression sexuelle, convenait-il. Mais selon lui, en adoptant cette loi, l'intention du législateur était très claire: il voulait punir le viol. Ce qui ne s'applique pas du tout à son cas, soutient-il.

Se mettre dans l'esprit du législateur, c'est ce que Cormier a fait pendant toute la journée d'hier. Par un long et tortueux cheminement, il a ressorti les vieilles lois du Code civil du Bas-Canada, du Code criminel, du Code Napoléon, de la Common Law, pour démontrer qu'il avait parfaitement le droit d'épouser la fillette. Celle-ci a maintenant 15 ans, et il est interdit à Cormier de la contacter et de s'en approcher.

Depuis qu'il a été mis en accusation, en 2002, Cormier s'est inscrit en sciences juridiques à l'Université du Québec. Il a choisi d'assurer lui-même sa défense. Résultat, l'enquête préliminaire s'est étirée sur 12 jours, et sa plaidoirie devrait durer trois jours pleins. Les deux prochaines journées auront lieu les 19 et 21 janvier prochains. Ce sera ensuite à la procureure de la Couronne, Me Anne-Andrée Charrette, de faire valoir ses arguments. Elle en aura pour une trentaine de minutes.

Cormier se défend bien d'être pédophile. Quand on lui demande quel intérêt un homme de 47 ans peut avoir à épouser une fillette de 10 ans, si ce n'est pour assouvir un désir pédophile, il répond que la jeune fille est exceptionnelle. «Je souffre terriblement. Elle n'a pas témoigné contre moi, on l'a amenée de force», dit l'homme qui a été marié dans le passé et qui a des enfants adultes. Il voit cette affaire comme une «attaque ciblée conjointe de la Couronne, de la police et de la DPJ». Hier, quelques membres de son «parti-Église» étaient dans la salle en signe d'appui, et buvaient manifestement ses paroles.



France : Actualités diverses

La voyante avait escroqué plus de 150.000 euros à un client crédule

AFP, 9 novembre 2004

[Texte intégral]

LE HAVRE, 9 nov 2004 (AFP) - Une voyante qui avait escroqué plus de 150.000 euros à un client crédule et vulnérable a été condamnée à 18 mois de prison avec sursis et trois ans de mise à l'épreuve par le tribunal correctionnel du Havre, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

La voyante, âgée de 34 ans, devra verser près de 170.000 euros à son malheureux client, Maurice, 49 ans, décrit par les psychologues comme "fragile,
soumis et impressionnable".

Les faits remontent aux années 1998 et 1999. Pendant deux ans Maurice, qui auparavant fréquentait un exorciste, est demeuré sous l'onéreuse dépendance de la voyante autoritaire qui lui annonçait qu'il allait gagner au loto pour faire passer la cherté de ses consultations.



Madagascar : Sectes

Détournement à l'imprimerie nationale:728 millions pour une secte

La Gazette de la grande île, 9 novembre 2004 par Tiana Rajaona

[Texte intégral]

Le régisseur et le caissier de l'imprimerie nationale sont sous les verrous, depuis mardi soir, pour une affaire de détournement, estimé à quelque 728 millions fmg. La malversation remonte en 2002, où les deux hommes auraient d'abord « emprunté » dans la caisse jusqu'au mois de juin de la même année et par la suite n'ont pas pu rembourser... Ils n'ont pas pour autant arrêté cette pratique juteuse, car ils sont arrivés à soutirer régulièrement de la caisse près de 5 millions.

Mais le pot au rose n'a été découvert que le 14 octobre 2004, après un audit interne, effectué par le chef de service administratif et financier. Des trous énormes ont été constatés dans la caisse. Ce responsable a aussitôt saisi la police économique qui a tout de suite procédé à une enquête approfondie.

L'interpellation du caissier et du régisseur a aussitôt eu lieu et finalement, l'investigation a abouti à la confirmation des faits qui leur sont reprochés. Les deux hommes ont alors été présentés au Parquet et furent placés sous mandat de dépôt.

En effet, l'enquête a permis de savoir que l'argent ainsi détourné a été investi dans la construction d'une église, sise à Ambatomaro, dénommée CEME ou Chrétien En Mission Evangélique (une secte) dont le pasteur et non moins président de l'association n'est autre que le régisseur, et le vice-président, le caissier... Apparemment donc, ils ont été poussés par une foi inébranlable jusqu'à voler pour... Dieu. En tout cas, personne n'est dupe, une bonne partie de cette somme aurait été utilisée à d'autres fins.



France : Mormons

Les archives départementales doivent-elles travailler avec les Mormons ?

Le Courrier de Mantes, 10 novembre 2004 par Frédéric Antoine

[Texte intégral]

Une collaboration qui remonte à 1975 pour le microfilmage de l’état civil

- Passé un siècle, les archives de l’état civil sont publiques.

Dans tous les départements de France, les Mormons ont commencé à microfilmer les archives de l’état civil datant de cent ans, il y a déjà presque quarante ans. Avec l’apparition d’Internet, le ministère de la Culture a souhaité modifier la convention pour se conformer aux recommandations de la Commission informatique et libertés. Cet accord qui fait réaliser des économies aux départements suscite un débat provoqué par les militants laïques. Les conseillers de gauche ont voté contre.

Il y a plus de quarante ans que les Mormons parcourent les archives de la planète pour microfilmer les fichiers d’état civil, dans le but d’ identifier leurs ancêtres et de leur administrer, dans leurs temples, leurs rites religieux. Chez les Mormons, les morts sont baptisés par procuration. Dans la communauté, un membre accomplit le rite pour ses ascendants, en se plongeant lui même dans l’eau « en leurs noms et place ».

Problème éthique

C’est en 1975, que le conseil général a passé une première convention avec la Société généalogique de l’Utah, proche de l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours, pour le microfilmage du fonds d’archives concernant l’état civil sur plus de cent ans. Cette collaboration trouve son origine dans un accord national signé en 1960 dont le bénéfice est la remise d’un exemplaire des microfilms réalisés.

Cet accord ne crée toutefois pas d’obligation de recourir à la Société généalogique de l’Utah pour la réalisation des fameux microfilms. Actuellement, 70 % des archives françaises ont déjà été couvertes par les Mormons.

L’arrivée d’internet a nécessité une révision de la convention départementale. Lors de la séance 24 septembre, l’avenant a suscité un débat : tandis que les conseillers généraux de la majorité départementale des Yvelines ont approuvé, ceux de la gauche ont voté contre (lire plus bas).

En 1987, lors de la précédente convention liant l’Etat français aux Mormons, les disciples de l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours s’engageaient à ne réaliser aucune copie des microfilms sans autorisation des autorités publiques françaises. Car avec les fichiers d’état civil, les Mormons disposent aussi de fichiers religieux avec les mentions marginales inscrites sur les actes, dont la diffusion est proscrite. Les départements ont donc réglementé l’autorisation de publier sur internet, conformément aux recommandations de la Commission nationale informatique et libertés, sachant que les archives départementales publient déjà ces documents de l’état civil sur leur site web.

L’actuelle convention permet ainsi à la Société généalogique de l’Utah de diffuser sur son site des informations tirées des microfilms qu’elle utilise, sous réserve, bien sûr, de la gratuité de cette diffusion et du respect de la législation française relative à la protection des données nominatives. Les mentions marginales et notamment religieuses ne peuvent pas être diffusées.

Au conseil général des Yvelines et aux archives, on s’étonne aussi qu’une pratique instaurée dans les années 1960 provoque aujourd’hui l’indignation de militants laïques. « La loi du 3 janvier 1979 sur les archives ne limite pas l’accès des archives publiques aux seuls citoyens français, celui-ci étant garanti à toute personne quelle que soit sa race, son sexe ou sa religion », se défendent les archives départementales des Yvelines face aux critiques de l’association des Libres penseurs des Yvelines et de l’Union des familles laïques. Les deux organisations ont récemment demandé qu’une nouvelle délibération du conseil général annule ce contrat.

C’est en août 2004 que la polémique a été relancée, lorsque des citoyens français de Corse ont retrouvé des traces de leurs ancêtres sur un site mormon américain. Le comité « Laïcité République » de Corse du Sud avait saisi la CNIL (Commission nationale informatique et libertés).

Ce qui heurte les militants laïques, c’est que l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours, observée d’un œil soupçonneux par les organismes anti-sectes, se réserve le droit de baptiser post-mortem. Les associations dénoncent aussi clairement la généalogie comme instrument de prosélytisme religieux. Sous couvert de généalogie, le « trafic d’âmes » avait déjà été épinglé aux Etats-Unis, en 2003, lorsqu’une vingtaine de milliers victimes de la Shoah avaient été baptisées selon ces rites.

Les conseillers généraux réagissent

Jacques Saint-Amaux (PC) : « Je ne comprends pas que l’on fasse faire ce travail aux Mormons, qui s’apparentent à une secte religieuse. Il y a sûrement des sociétés en France capables d’effectuer la numérisation et le microfilmage des archives. Il ne faut pas mêler religion et archives départementales ».

André Sylvestre (div. Gauche, apparenté PS) : « Je ne suis pas convaincu que la Genealogical Society of Utah soit toute blanche dans ses activités. Je sais que les accords existent avec les Mormons depuis les années soixante. Mais c’est aujourd’hui que l’on me demande de voter. A l’heure où les communautarismes reviennent par toutes les fenêtres, il me semble important de réaffirmer les valeurs laïques et républicaines. Les archives font partie du patrimoine. C’est un devoir de l’Etat d’en prendre la charge. Nous n’avons pas à confier ce patrimoine à des sociétés occultes ».

Didier Jouy (div. droite, majorité départementale) : « Je comprends que la connotation religieuse de la Genealogical Society of Utah interpelle certains élus. Cependant, les Mormons sont connus à travers le monde pour leur compétence concernant le traitement des archives. Beaucoup de gens ont recours à leurs services et parmi eux certainement des personnes qui ne partagent pas leurs opinions. Il faut être pragmatique et reconnaître leur grand savoir-faire dans ce domaine ».

Pierre Amouroux (UMP) : « J’ai une confiance absolue en Franck Borotra. Il est trop respectueux des règles et des textes en vigueur pour proposer au vote des conseillers une délibération qui pourrait mettre en défaut le conseil général. D’autre part, les premiers accords avec les Mormons datent de 1960. Depuis cette époque, il n’y a jamais eu de problèmes, jamais de déviation dans l’utilisation des archives. SI cela avait été le cas, nous aurions été alertés par la Direction des archives départementales. La mise sur microfilms des archives est un « plus » pour la population qui souhaite les consulter. Je ne vois pas au nom de quoi j’aurais voté contre ».



Allemagne : Scientologie

La Scientologie reste dans la ligne de mire des autorités allemandes

AFP , 12 novembre 2004

[Texte intégral]

COLOGNE (Allemagne) - La justice allemande a rejeté un recours de l'Eglise de scientologie qui demandait la fin de la surveillance de ses activités par les services de renseignement intérieur, a-t-on appris vendredi. Le tribunal administratif de Cologne, dans l'ouest de l'Allemagne, a rejeté jeudi une demande en ce sens de l'Eglise de scientologie contre la République fédérale d'Allemagne.

Des "indices concrets" montrent que certaines des activités des scientologues sont dirigées "contre les fondements mêmes de la démocratie" et des droits de l'Homme, a jugé le tribunal. Ces activités peuvent ainsi porter atteinte à la dignité humaine ou au droit de chacun de développer librement sa personnalité.

Les autorités allemandes avaient décidé en 1997 de placer sous observation l'Eglise de scientologie, qui compte entre 5.000 et 6.000 membres en Allemagne selon les autorités, et 30.000 selon elle.

Fondée en 1954 aux Etats-Unis, la scientologie, classée comme une secte en France, s'est implantée en Allemagne en 1970.

Dans son dernier rapport annuel, l'édition de 2003, les services de renseignement intérieur accusaient le mouvement d'influencer ses membres dans un esprit "hostile à la constitution" allemande, sur la base des écrits du fondateur de la Scientologie, Ron Hubbard, mort en 1986. L'attitude des autorités allemandes à l'égard de la Scientologie, considérée en Allemagne comme une organisation, a été critiquée par le passé aux Etats-Unis, où le statut d'Eglise lui a été octroyé en 1993



Suisse : Falungong

Adeptes suisses du Falungong acquittés à Hong Kong

24 heures , 12 novembre 2004

[Texte intégral]

BERNE - Une cour d'appel de Hong Kong a acquitté quatre adeptes suisses du Falungong, qui étaient accusés de troubles à l'ordre public lors d'une manifestation anti-chinoise en mai 2002. Les juges ont également estimé que cette action était légale.

Les quatre Helvètes faisaient partie d'un groupe de 16 adeptes du mouvement spirituel - comprenant également onze Chinois de Hong Kong et un Néo-Zélandais - qui avaient été condamnés à la mi-août 2002 à des amendes allant de 1300 à 3800 dollars de Hong Kong (entre 247 et 735 francs).

Les Suisses avaient écopé de la peine minimale de 1300 dollars. Tous avaient fait appel du verdict et refusaient de payer ces amendes, estimant n'avoir pas fait de mal. Ils auraient été emprisonnés sans l'intervention d'un mystérieux bienfaiteur, qui a payé les amendes.

Les adeptes avaient été arrêtés devant la mission chinoise dans l'ex-colonie britannique alors qu'ils manifestaient contre la répression de Falungong par les autorités chinoises. Pékin considère ce mouvement comme une secte dangereuse.

Le tribunal a en revanche rejeté le recours de onze membres du groupe, qui avaient été condamnés pour entrave à l'action de la police lors de l'arrestation, a indiqué jeudi le Falungong dans un communiqué. Les recourants déboutés entendent se pourvoir en cassation.



Commission Européenne: Scientologie

La Commission européenne invite l'Eglise de Scientologie et exclut les laïques et les humanistes

Communiqué de presse , 17 novembre 2004

[Texte intégral]


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Madame, Monsieur,

"La Commission européenne invite l'Eglise de Scientologie et exclut les laïques et les humanistes"

Veuillez trouver ci-dessous et en attachement un communiqué de la Fédération Humaniste Européenne. Nous vous remercions déjà de bien vouloir en faire une large diffusion. Meilleures salutations,

Edith Nagant, Déléguée aux Relations Internationales
Fédération Humaniste Européenne
C.P. 237 - Campus de la Plaine ULB
Avenue A. Fraiteur, B-1050 Bruxelles (Belgique)
Tél : +32 (0)2 627 68 90
Fax : +32 (0)2 627 68 01
www.humanism.be __________________________________________________

Communiqué de presse
La Commission européenne invite l'Eglise de Scientologie et exclut les laïques et les humanistes

La Commission européenne, sous couvert du Groupe de conseillers politiques près le président (GOPA), a invité, le 16 novembre 2004 dans ses locaux, les représentants des associations de foi et de convictions, afin de les informer des conclusions de la dernière réunion du Conseil européen des ministres, les 4 et 5 novembre.

La Fédération Humaniste Européenne qui représente la majorité des associations humanistes et laïques européennes regrette vivement que le GOPA viole le principe d'impartialité en négligeant d'inviter à la réunion les laïques et les humanistes de la Fédération Humaniste Européenne, alors qu'il invite non seulement les représentants des cultes ainsi que l'Eglise de Scientologie, mais également de nombreuses associations civiles à caractère religieux.

La Fédération Humaniste Européenne tient à réagir en manifestant sa profonde désapprobation devant la discrimination vis à vis des humanistes et des laïques dont fait preuve le GOPA, sans rapport avec un dialogue "ouvert et transparent".

Bruxelles, le 17 novembre 2004



Nigeria : Krishna

Hare Krishna au Nigéria

Web - UN Integrated Regional Information Networks, 19 novembre 2004

[Texte intégral]

Lagos

- Les puissants syndicats des travailleurs du Nigeria ont annulé lundi la grève générale prévue aujourd'hui. Après 11 heures de négociation, le gouvernement a accepté une réduction de près de 10 pour cent sur le prix de l'essence à la pompe.

"Le gouvernement a réduit le prix de l'essence," a indiqué à IRIN depuis Abuja John Odah, le secrétaire général du Congrès des travailleurs du Nigeria (NLC), depuis Abuja. "Nous avons donc décidé de suspendre la grève." (...)
Face aux manifestations du NLC, le président Obasanjo a transmis une proposition de loi visant à "annuler" le décret relatif à l'augmentation du prix de l'essence à la pompe.

Mais de nombreux groupes sociaux ont apporté leur soutien au syndicat. Lors d'un récent rassemblement de partisans de la grève dans la Lagos, la plus grande ville du Nigeria, des membres de la secte Hare Krishna se sont mêlés aux représentants de la commission pour la justice, la paix et le développement de l'église catholique, aux activistes des droits de l'homme, aux associations des taxis-mobylettes et aux militants du delta du Niger.



France : Témoins de Jéhovah

Je ne suis plus Témoin de Jéhovah

Web, 20 novembre 2004 (Témoignage)

[Texte intégral]

De la haine à la paix

C’est après une longue inactivité de 3 mois à cause d’un accident stupide au Dojo (stupide comme tous les accidents) que je me suis retrouvé au travail le week-end du 7 avril 2001.

Ce dimanche 8 avril était un jour marqué à cause de ce qui devait arriver quelques heures plus tard.

J’ai parlé assez longtemps avec mon collègue de la soirée, de tout , de rien et de religion. Il est catholique, ouvert à toute discussion et notre échange sur les Témoins de Jéhovah a été amical, sans parti pris, sans jugement.

Le soir, vers minuit chez moi, j’ai voulu me détendre un peu sur le Net … J’aime bien ces moments d’échanges avec mon amie du Québec sur ICQ (le Chat en direct).Au cours de la conversation j’ai reparlé des témoins de Jéhovah…. Et c’est à ce moment que j’ai réalisé en tapant ces mots que l’impossible s’était produit :

Pendant toute cette soirée, j’avais parlé des Témoins de Jéhovah… et je ne ressentais plus de haine.

Certes, il y a toujours ce fond de colère envers ces dirigeants ignobles , ceux qui ont fait exploser le toit de ma maison , ceux par qui je suis passé un jour " de l’amour a la haine "…mais la haine avait disparue.

Pendant un instant qui me paru des heures, j’étais " shooté " comme un plongeur en apnée au moment ou l’oxygène remplace la brûlure des profondeurs dans les poumons. Ce soir là j’ai pleuré sur mon clavier au point de ne plus voir les touches… une paix intérieure venait de m’envahir.

Comment décrire cette paix après avoir connu la haine ?

Tout mon corps restait sans force, comme un ordinateur en veille " sur économie d’énergie "… mon cœur battait comme une pompe, régulier, sans effort, dans un silence que venait à peine troubler le ronronnement du disque dur sous mon bureau. Chaque respiration semblait cueillir le souffle chaud de la dune … j’étais à Saint Anne sur la plage antillaise de mon enfance.

Je prenais ainsi conscience progressivement que rien ne pourrait être semblable à l’avenir, car :

depuis ce dimanche 8 avril 2001 j’ai quitté le monde des ténèbres. Dieu, es tu pour quelque chose dans ce coup là ?

Le chemin parcouru depuis presque 4 ans me semble si loin et si proche à la fois. Il est pavé de rencontres sur Internet, d’échanges sur un forum de discussions où se retrouvent ceux qui veulent vivre libres et debout.

Tout commence un soir d’été 1999. La haine dans le cœur je tente d’accrocher un site sur le Web.

Je cherche désespérément une âme qui puisse me dire si, oui ou non Jéhovah, le Dieu créateur, est aussi pourri que ceux qui portent son nom, que cet homme imbu de lui même qui détruit les familles sur son passage et " écrase la mèche qui fume " , le désir de servir Dieu. (le surveillant de circonscription lors de sa visite pastorale)

Il me vient alors une idée " dis donc pauvre cloche si tu tapais " Jéhovah ", tu en aurais des sites qui en causent ! "

Je ne sais pas vraiment si le bon Dieu assis sur le rebord du monde a cliqué sur le mulot.. mais je trouve le site d’un ancien témoin en Belgique …. " ce site me tendait la main "… pourquoi lui ? J’ai passé des heures à consulter ses pages, " bon sang de bois " plus j’en buvais plus j’avais soif !

On ne peut pas imaginer ce que représente un verre de sirop d’Orgeat glacé dans un désert.

Après, tout se passe comme dans un film ; un mail pour dire ce que je pense (sincèrement avec mes tripes) car il m’a secoué le gars de Belgique… j’ai plus appris sur l’organisation des T J en une nuit sur son site qu’en 10 ans de dring dring aux portes des " gens du monde " avec ma connerie de suffisance de ceux qui savent qu’ils détiennent " la Vérité ".. Puis de mails en mails je me joins au forum de discussion … une sorte de clan des EX.

Une certitude vient de naître dans mon cerveau de rebelle: " Jacques m’a apporté la preuve, que malgré mes 10 années de formatage, la Watch Tower Society ne m’avait pas détruit ".... Hélas il me restait la haine.

J’ai failli tout laisser tomber, craquer comme on dit, car les échanges sur ce forum devenaient pour certains des règlements de compte , des attaques personnelles…. et moi dans tout ça le soir au fond de ma solitude de mec plus TJ, plus chrétien, plus rien du tout spirituellement …. Je sentais à chaque visite, à chaque lecture une déchirure qui me faisait mal … je retrouvais l’esprit et la haine .. rideau.

Mais une amitié naissante, une main tendue ne peut s’oublier… alors Jacques (encore lui) m’a invité une fois de plus et je suis venu sur un autre forum où le mot Liberté prenait sens… je me souviens de ce jour .le 9 août 2000.comme de mon départ de la salle du royaume J

Que de chemin parcouru en quelques 9 mois …tiens , le temps d’une grossesse.

Mon bébé à moi c’est mon site " Expérience humaine" sur Multimania que je bâtissais en même temps que ma propre reconstruction de témoin blessé… que de contacts, que d ‘échanges, que de cœurs qui se découvrent, que de sensibilité.

Puis avec les mails sur le nouveau forum de TJ-Liberté se tissent des liens multiples et uniques.

J’ai le sentiment que cet outil qu’est le Net ouvre des portes insoupçonnées.

Les valeurs que sont l’amitié, la solidarité, la compassion…l’amour, Je peux les vivre au quotidien. J’ai aussi retrouvé ma place dans la vie sociale.

Je me souviens d’une phrase citée par Mère Térésa : " ce qui n’est pas donné est perdu "

Alors oui, je suis arrivé à ce stade où donner m’enrichit, comme par le passé … Aujourd’hui je suis certain que je ne veux plus combattre les témoins de Jéhovah car je ne ressens plus de haine. Je veux cependant continuer la lutte pour informer ceux qui comme moi peuvent un jour faire le pas dans la direction sectaire sans s’en apercevoir, avec conviction.

J'ai aussi franchi un pas important le 3 juillet 2001.... en déposant ma lettre de "retrait volontaire" dans la boîte de la salle du royaume. Le coup de fil d'un ancien le samedi suivant n'a pas troublé ma quiétude: "ma décision est irrévocable et longuement mûrie".

J'ai pris cette décision après la visite des deux anciens à mon domicile le samedi précédent. Nous parlions de mon travail d'éducateur et de mes relations avec les "cassés de la vie "(Sans domicile, sans papiers, réfugiés politiques).

J'ai osé dire que je partage le repas et la prière d'un musulman ou d'une catholique au fil de mes rencontres dans le travail social....

Ils sont revenus le dimanche, affolés, pour parler à ma femme (j'étais sous la douche mon colonel, avec la voix des guignols de Canal +)...

"surtout il faut qu'il revienne à la raison... un Témoin de Jéhovah ne peut partager avec ces religions condamnées... il a dû mal s'exprimer?"... non non messieurs, vous avez bien entendu: tout être humain est mon frère.

Cette dernière vision d'une pseudo religion qui voue ceux qui ne pensent pas comme elle à la destruction avec femmes et enfants.... je ne pouvais plus en faire officiellement partie.

Pour devenir Témoin de Jéhovah, j'ai renié ma foi catholique et écrit au diocèse pour y être rayé des registres catholiques... selon la recommandation de la Watch Tower... alors mon droit d'humain libre je l'ai pris ce 3 juillet 2001.

Mon combat restera d’une autre nature, sans haine mais sans concession, contre la Watch Tower.

C'est un combat permanent pour que soit dévoilé ce qui se cache derrière l'enseignement de cette organisation pseudo religieuse, cette secte masquée, détournant la parole de Dieu.

Un jour viendra où éclateront les scandales sous couvert d'humanisme, les silences des agneaux brisant leurs chaînes.

Il est écrit "vous connaîtrez la vérité .. et la vérité vous libèrera" Jean chapitre 8 verset 32

Je n’ai pas de conclusion … car tout reste à écrire de notre vie de famille, professionnelle et humaine.

Je sais seulement une chose : que je ne peux rebrousser chemin sur la voie parcourue " de la haine à la paix "



Canada : Raël

Une journaliste intimidée par des Raéliens

AFP , 21 novembre 2004

[Texte intégral]

Montréal - Une journaliste québécoise qui avait signé l'an dernier une longue enquête sur la secte des Raéliens a été l'objet d'intimidation par des adeptes du mouvement lors du Salon du livre de Montréal, a indiqué la rédaction de son quotidien.

Reporter au Journal de Montréal, Brigitte McCann avait passé neuf mois au sein du mouvement avant de compiler ses observations dans des articles puis dans un livre intitulé Raël - Journal d'une infiltrée.

Samedi après-midi, la jeune femme a vu débarquer au stand de son éditeur une quarantaine de Raéliens qui l'ont encerclée. Ils s'en sont tenus à des menaces verbales, la traitant de «traître» et d'«hypocrite» et braquant une caméro vidéo sur son visage.

Les services de sécurité du Salon du livre ont appelé en renfort les policiers. «On leur a demandé de se disperser, ce qu'ils ont fait», a expliqué Olivier Lapointe du Service de police de la ville de Montréal.

La jeune femme qui s'est «sentie intimidée» comptait déposer plainte dimanche, selon son journal.

Dans son livre, Brigitte McCann dépeignait l'importance de la sexualité au sein du mouvement et cherchait à démontrer que la société Clonaid et ses prétendus bébés clones qui avaient assuré une publicité internationale aux Raéliens étaient une vaste farce.

Le Français Claude Vorilhon, alias Raël, qui se prend pour le demi-frère du Christ, a transféré le quartier général de sa secte dans les années 90 au Québec. Il y passait pour un gentil farfelu jusqu'à son grand coup médiatique il y a deux ans.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/article/article_complet.php?path=/actualites/article/1,63,0,112004,847582.php



Canada : Raël

Un Salon du livre renforcé

Journal de Montreal , 22 novembre par Jessica Nadeau

[Texte intégral]

- Journal de Montréal 09h59

La journaliste Brigitte McCann a rencontré les policiers hier avec des lettres d’intimidation écrites par des raéliens.
Lorsque les raéliens ont pris d’assaut le stand des éditions Alain Stanké au Salon du livre samedi après-midi, certains raéliens en ont profité pour remettre des lettres plutôt intimidantes à la journaliste.

Dans les deux lettres, adressées à Brigitte McCann et à la photographe Chantal Poirier, on peut lire qu’elles doivent se préparer à « vivre avec les raéliens sur le dos pour très longtemps ». Ils affirment également qu’ils agiront de façon non violente, mais qu’elles auront maintes occasions de constater qu’ils sont coriaces.

Ils soulignent enfin qu’elles doivent vivre avec les conséquences des actes qu’elles ont commis en étalant « une pluie de mensonges » à leur sujet.

Un des auteurs de ces lettres, l’évêque raélien Daniel Chabot, est également professeur de philosophie au Collège de Rosemont.

Une situation particulière que le ministre de l’Éducation Pierre Reid a refusée de commenter hier. Le Journal de Montréal a même déjà publié une photo de Daniel Chabot enseignant à ses élèves avec son étoile dans le cou. Quant à l’administration du Collège de Rosemont, il nous a été impossible de la joindre hier.



Canada : Raël

Des gardes du corps pour Serge Chapleau

Cyberpresse , 22 novembre

[Texte intégral]

Hier après-midi, pour sa séance de dédicaces, l'une des plus courues du Salon du livre, Serge Chapleau était entouré de gardes du corps, qui s'assuraient que les gens faisant la queue au stand de Boréal avaient de bonnes intentions.

La veille, samedi, le caricaturiste de La Presse, de même que Brigitte McCann, auteure de Raël, journal d'une infiltrée et reporter au Journal de Montréal, avaient été harcelés et incommodés tour à tour par une quarantaine de raéliens arborant leurs cheveux en toques en hommage à leur maître et contenant leur colère. Il y a deux mois, à l'émission Tout le monde en parle de Radio Canada, Serge Chapleau a tiré sur la toque de Raël. Ce dernier, accompagné de quelques raéliens sur place, a quitté le plateau au milieu de l'émission.

Samedi, la police appelée au Salon n'a pas eu à intervenir et il n'y a pas eu de vandalisme. «C'était très désagréable», a admis Chapleau, qui préfère ne pas parler de cet événement pour ne pas faire de publicité à la secte. «Ce groupe, qui prêche la paix, empêchait les gens de passer. Ils nous ont remis des lettres. Ils cherchaient la bagarre. Je n'ai pas réagi. J'ai attendu qu'ils s'en aillent.»

Brigitte McCann a annulé la séance qu'elle devait tenir hier. Chapleau, lui, n'a pas renoncé. Mais il était bien entouré. «C'est la première fois qu'une chose pareille arrive, a dit Francine Bois, la directrice du Salon. On ne pouvait pas prévoir. Ils n'avaient pas de stand au Salon, ils ont chacun payé leur droit d'entrée.»

Pour l'éditeur de Boréal, Pascal Assathiany, ces gens ont fait de l'intimidation samedi. «Et aujourd'hui, on s'est préparé pour réagir. Ils ont donc incommodé les éditeurs et les auteurs deux jours de suite.»



France : Sectes

Assemblée Nationale - Question/réponse (Philippe Vuilque)

Transmis par la MIVILUDES, 23 novembre 2004 (Témoignage)

[Texte intégral]

12ème législature
Question N° : 46788 de M. Vuilque Philippe ( Socialiste - Ardennes ) QE
Ministère interrogé : relations du travail
Ministère attributaire : relations du travail
Question publiée au JO le : 21/09/2004 page : 7255
Réponse publiée au JO le : 23/11/2004 page : 9273

Rubrique : travail
Tête d'analyse : travail dissimulé
Analyse : lutte et prévention. mouvements sectaires
Texte de la QUESTION : M. Philippe Vuilque souhaite attirer l'attention de M. le ministre délégué aux relations du travail sur le travail dissimulé au sein des mouvements sectaires. Il note que de nombreux groupes considérés comme des « sectes » par le rapport de la commission d'enquête parlementaire de 1995 bénéficient du travail de personnes qui n'y sont pas salariées. Celles-ci semblent pourtant connaître un lien de subordination avec « l'employeur ». C'est le cas par exemple au sein de l'Eglise de scientologie de Paris. Il lui demande pourquoi les services de la DILTI ne pratiquent pas de contrôles de ces organismes pour vérifier que les règles du droit du travail y sont respectées.
Texte de la REPONSE : L'attention du ministre délégué aux relations du travail a été appelée sur le fait que des groupes, considérés comme des sectes, ne feraient l'objet, de la part de la délégation interministérielle à la lutte contre le travail illégal (DILTI), d'aucun contrôle au regard des règles du droit du travail. Aux termes du décret qui l'a créée en mars 1997, la DILTI a pour mission de coordonner l'action des administrations et organismes compétents en matière de lutte contre le travail illégal. A ce titre, elle est en relation permanente avec les comités opérationnels de lutte contre le travail illégal qui regroupent dans chaque département tous les corps de contrôle compétents et sont présidés par les procureurs de la République. La DILTI leur communique ainsi toute information susceptible de donner lieu à l'ouverture d'une procédure judiciaire. Elle fournit également une assistance juridique aux différents agents des corps de contrôle concernés et aux magistrats qui la sollicitent, dans le cadre de l'exercice de leurs pouvoirs respectifs. En ce qui concerne les agissements frauduleux observés au sein de groupements à caractère sectaire, les services de l'inspection du travail ont déjà été amenés à contrôler de tels groupements. Ainsi, ceux de l'Eure, en 1996 et 1998, ont verbalisé l'Association des témoins de Jéhovah pour une série d'infractions au code du travail. Enfin, la DILTI est membre du groupe de travail créé au sein du ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale qui collabore avec les instances de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires instituée en novembre 2002 auprès du Premier ministre.
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Canada : Raël

Les raéliens n’en étaient pas samedi à leur 1re tentative d’intimidation

Canoë , 24 novembre par Fabrice de Pierrebourg -Journal de Montréal

[Texte intégral]

Un ex-magistrat français désormais député, aussi auteur d’un ouvrage sur les sectes, n’est pas étonné des manœuvres d’intimidation des raéliens à l’encontre de notre collègue Brigitte McCann au Salon du livre, pour y avoir goûté lui-même.
Brigitte McCann et le caricaturiste Serge Chapleau ont été encerclés samedi sur leurs stands respectifs par un groupe de raéliens mécontents.

"J’ai connu la même expérience de ce genre de choses à la suite de conférences", explique Georges Fenech en entrevue téléphonique.
"Ce sont toujours eux qui manifestent en nombre. Ils font des pressions médiatiques."

"Ce sont aussi des grands spécialistes des procédures judiciaires."
Georges Fenech, est l’auteur d’un livre intitulé "Face aux sectes, politique, justice, État"paru en 1999.

Il raconte s’être intéressé au phénomène sectaire alors qu’il présidait il y a quelques années un procès retentissant à Lyon, en France, contre la scientologie.

Cette dernière était poursuivie pour homicide involontaire et escroquerie.

À l’époque, le magistrat avait été victime de pressions et d’intimidations.

"Groupement criminogène"

Plus récemment, des propos tenus sur un plateau de télévision ont valu au magistrat devenu député une poursuite de 100 000 $ en dommages et intérêts pour "injures publiques"de la part des raéliens.

"Ce qu’ils n’ont pas apprécié, raconte M. Fenech, c’est que je dise, ce que je considère toujours, qu’il s’agit d’un groupement à caractère criminogène. Ceci dans la mesure où il y a des poursuites, des condamnations pour des atteintes sexuelles par exemple."

Celui-ci faisait aussi référence à l’"éducation sensuelle des enfants."

Georges Fenech explique que les "agissements"des raéliens, tout comme ceux des autres groupes considérés en France comme des sectes, sont "surveillés par les services spécialisés"

Parmi tout l’attirail mis en place par les autorités, il y a notamment la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives à caractère sectaire (MILIVUDES) fondée en 2002.

Un des buts de cette agence est d’"observer et analyser les mouvements à caractère sectaire» dont les agissements peuvent porter atteinte aux droits de l’homme et aux libertés en plus de «constituer une menace à l’ordre public."

Un masque religieux
Le député est d’avis que cette lutte aux sectes menée en France n’est pas incompatible avec la notion de liberté.

"Oui il faut être attentif aux grands principes de liberté.Mais sous couvert de l’exercice d’une religion, on n’est pas à l’abri non plus des regards de la société à laquelle on doit rendre des comptes dans la pratique quotidienne. Imaginez, en caricaturant un peu, que demain la mafia vienne nous dire qu’ils croient en un Dieu. Ça ne voudra pas dire que du jour au lendemain on ne s’intéressera plus aux activités de la mafia…L’essentiel, c’est de ne pas se laisser abuser par un masque religieux qui devient une couverture pour des agissements répréhensibles".

Extraits des Renseignements généraux français

Sexualité
«Les thèmes liés à l’épanouissement de la sexualité : ils sont particulièrement exploités par […] les Raëliens.»
Concepts inquiétants
«Emmenés par le Mouvement Raëlien et Siderella, les «soucoupistes» font peu école. Leurs effectifs progressent moins que les tarifs des prestations proposées par les responsables. Ici encore, le pittoresque du discours cache souvent des concepts plus inquiétants comme la «géniocratie» (ou «gouvernement des élites») chez les Raëliens.»
Exploitation financière
«Certaines sectes ont, en outre, à l’égard de leurs adeptes, des exigences financières exorbitantes.
«L’exploitation financière serait aussi le fait, notamment, du Mouvement raëlien français.»
Dangers pour la collectivité
«Certaines sectes ont, en premier lieu, un discours clairement antisocial.
«Les mouvements qui préconisent des pratiques contraires aux lois et à la morale commune doivent bien les justifier; ils expliquent donc souvent à leurs adeptes que ces lois et cette morale sont mauvaises et que seuls les principes de la secte méritent d’être suivis.
«46 organisations auraient un discours antisocial, parmi lesquelles le Mouvement raëlien.»
Troubles
«Plusieurs organisations provoquent, d’autre part, des troubles à l’ordre public.
«Selon les indications fournies à votre commission par le ministère de l’Intérieur, ce serait le cas de 26 sectes, parmi lesquelles le Mouvement raëlien français.»
Détournements économiques
«On constate également de nombreux cas de détournement des circuits économiques, de telles pratiques étant le fait de 51 organismes, selon les analyses des Renseignements généraux.
Il en serait ainsi du Mouvement raëlien français.»



France : Néo-Phare

Un Christ condamné pour sujétion psychologique

Libération, 25 novembre 2004 par Christian GAUVRY (AFP)

[Texte intégral]

Arnaud Mussy, gourou d'une secte apocalyptique, a écopé jeudi de trois ans de prison avec sursis • Il était poursuivi depuis le suicide d'un de ses adeptes • Premier du genre, le jugement devrait faire jurisprudence .

C'est une première. Arnaud Mussy, gourou de la secte apocalyptique Néo-Phare, a été condamné jeudi à trois ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes, en vertu d'une nouvelle loi renforçant la répression des sectes en France.

Arnaud Mussy, 38 ans, avait comparu en octobre, dans le cadre de la loi d'About-Picard du 12 juin 2001, pour avoir «abusé frauduleusement de l'état d'ignorance et de faiblesse de plusieurs personnes en état de sujétion physique et psychologique».
Le jugement, première application de cette loi, devrait faire jurisprudence.

Absent lors du rendu du jugement, Arnaud Mussy a été condamné à trois ans de prison avec sursis, avec cinq ans de mise à l'épreuve. Il devra en outre verser plus de 90.000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles. Le ministère public avait requis 30 mois de prison avec sursis avec cinq ans de mise à l'épreuve ainsi qu'un suivi socio-éducatif de cinq ans avec interdiction d'animer un groupe.

Arnaud Mussy, qui dit être le Christ, avait été poursuivi après le suicide d'un membre de 29 ans de la secte Néo-Phare, Jérémie, le 14 juillet 2002, et la tentative de suicide de deux autres membres durant le même mois. «Rien ne sera plus jamais comme avant», a réagi jeudi Me Jean-Michel Pesenti, spécialiste des sectes, avocat des parties civiles et de l'Adfi (Association de défense des familles et individus), dont la constitution de partie civile a été jugée irrecevable.
«Je suis très satisfait, le gros risque que l'on avait c'était une relaxe face à un texte sur lequel le tribunal n'avait aucun repère mais le risque était aussi que le tribunal correctionnel se déclare incompétent pour le terme de "sujétion psychologique"», un terme au cœur de cette nouvelle loi, a noté l'avocat.

«On ne se sent plus seul», a déclaré, très ému à l'issue du rendu du jugement, le frère de Jérémie, Anthony. «J'espère que ça l'empêchera de continuer, de faire du mal aux autres», a-t-il expliqué. Parmi les adeptes de la secte Néo-Phare se trouvaient un médecin urgentiste du CHU de Nantes et des fonctionnaires appartenant notamment à l'Education nationale.

Le gourou leur avait prédit à plusieurs reprises l'apocalypse en 2002. Il se considère comme un «canal» par lequel s'exprime Dieu, qui n'est autre selon lui que son mentor, le philosophe ésotérique André Bouguenec, décédé en 1997 et créateur de Phare-Ouest, groupe dont est issu Arnaud Mussy –qui avait notamment imposé aux couples de renoncer à leurs conjoints au nom du principe des «âmes sœurs».



Russie : Sectes

Les sectes étrangères dépensent des sommes énormes pour s'implanter en Russie

RIA Novosti, 25 novembre 2004 par Christian GAUVRY (AFP)

[Texte intégral]

MOSCOU - RIA-Novosti. Les sectes étrangères dépensent des sommes énormes pour s'implanter en Russie, déclare Fedor Kondratiev, directeur du service des expertises du Centre d'Etat de psychiatrie sociale et légale Serbski.

"Il y a les documents prouvant que des sommes fabuleuses ont été dépensées pour permettre à différentes sectes étrangères de s'implanter en Russie et pour encourager le développement de toute secte russe dont les activités tendent à détruire le christianisme orthodoxe qui constitue la base spirituelle de la société russe", a déclaré le chercheur prenant la parole au cours de la conférence de presse jeudi à Moscou consacrée à la réhabilitation des victimes des religions non traditionnelles.

L'une des principales causes de la prolifération du sectarisme en Russie est géopolitique, a-t-il indiqué.

"On voit clairement que l'implantation de ces sectes en Russie constitue un élément de la géopolitique de nos "amis", a dit Fedor Kondratiev.

La Russie compte un millier de sectes et certaines d'entre elles représentent un danger particulier du fait que des procédés psychologiques cruels, en mesure de provoquer des troubles psychologiques graves, y sont largement utilisés.

"La personnalité y est soumise à un traitement dur et intense dans le but de provoquer des troubles psychologiques qui mettent l'homme dans l'état de dépendance totale vis-à-vis d'une secte, lorsqu'il ressent son impuissance totale en dehors de cette dernière", a dit Fedor Kondratiev.

Pour sa part, le père Oleg Steniaev, prêtre à l'église Saint Jean Baptiste et chef du Centre de réhabilitation des victimes des religions non traditionnelles, a indiqué que l'Occident ne soutient que les mouvements religieux non traditionnels qui existent en Amérique et qui font partie du Conseil des Eglises (par exemple, les baptistes).

"Mais l'Occident ne financera pas les Témoins de Jéhovah ni les Krishnas", a-t-il indiqué.

Les cultes syncrétiques orientaux exercent l'action la plus forte sur la personnalité, a-t-il ajouté.

Selon lui, l'Etat, la religion et la science doivent s'unir pour réhabiliter les victimes des religions non traditionnelles, de l'occultisme, de la magie et des séances de masse d'hypnose.

La réhabilitation des membres des sectes, a-t-il souligné, doit être menée non seulement au niveau religieux et religieux et social, mais aussi au niveau médical et juridique. Il faut, selon le prêtre, instituer un organe de presse qui informera l'opinion des activités des sectes dans le pays.

"On observe en Russie une baisse de l'intérêt pour ces sectes. De ce fait, la prévention du sectarisme est une étape révolue. Il faut réhabiliter ses victimes", a expliqué Oleg Steniaev.

Non seulement les Chrétiens mais aussi les Musulmans et les Juifs se penchent sur ce problème, a-t-il ajouté.

Alexeï Skrypnikov, créateur du Service de psychologie criminelle au Centre de recherche auprès du ministère de l'Intérieur, a fait ressortir l'action "endommageant et psycho-traumatisant des sectes totalitaires", soulignant la nécessité de la consolidation de différentes forces sociales dans la réhabilitation des victimes des religions non traditionnelles.



Belgique : Scientologie

La scientologie veut séduire l'islam belge

Voir le droit de réponse: La Scientologie et l'islam belge

La libre Belgique, 26 novembre 2004 par Denis Lepage

[Texte intégral]

La secte a invité - parmi d'autres - des musulmans radicaux à son siège de Bruxelles. Et le président du très officiel «Exécutif des musulmans» a invité des scientologues. Un «mouvement» organisé.

Bon nombre de musulmans de Belgique s'interrogent depuis plusieurs jours sur une étrange histoire dont les échos vont croissant. Etrange, mais vraie. Il s'agit, pour faire simple, d'un rapprochement entre l'«Eglise» de scientologie et certains membres de la communauté musulmane. Sans doute pas les plus modérés. Mais y compris le président du très officiel «Organe chef de culte» aussi appelé «Exécutif des musulmans» de Belgique. Rétroactes.

Comme on le lira ci-dessous, la secte d'origine américaine tente de regrouper autour d'elle des «minorités opprimées», religieuses ou non. Il n'est donc pas neuf que certains musulmans entretiennent en tant que tels des contacts avec les scientologues.

Avec Moon aussi

En revanche, c'est à notre connaissance la première fois qu'on apprend que cela se produit dans un cadre franchement belge. Ainsi, le luxueux siège bruxellois des scientologues, installé rue de la Loi depuis le mois de septembre de l'année dernière, a accueilli peu après l'ouverture du ramadan (15/10) des représentants (avec quelle légitimité, c'est à voir) de «minorités opprimées». Soit des Cachemiris, qui ont ouvert un centre à Bruxelles voilà plusieurs mois, des Sikhs, venus de Vilvorde, des membres de la secte Moon (qui partage avec la scientologie de se présenter comme une religion). Et quelques musulmans.

Parmi ceux-ci, certains ont pris les choses avec recul, après s'être rendu compte de la réalité de la situation. D'autres, non. Comme un membre de l'Assemblée des musulmans de Belgique (la constituante de l'Exécutif, en 1999). Et comme Jean-François Bastin, un converti de longue date devenu président du «Mouvement Jeunes Musulmans» et ayant dirigé une liste électorale confessionnelle salafiste (c'est-à-dire très radicale) aux élections législatives de 2003, à Bruxelles.

Ce personnage est troublant aux yeux de beaucoup d'observateurs et a donné à son fils une éducation qui lui a valu d'être tenu, au mois de décembre dernier, pour membre d'al Qaeda par les autorités turques et d'être arrêté pour cela.

Le 11 novembre, c'est à la faveur d'un iftar (lorsqu'on rompt le jeûne le soir des jours du mois de ramadan) que le président de l'Exécutif, Mohamed Boulif, a à son tour invité et reçu deux scientologues au siège de cet Exécutif.

Ce contact n'était pas exclusif: des personnes d'autres horizons étaient également présentes. Mais il était néanmoins privilégié, selon nos sources. Il résultait peut-être de la publication préalable, par une revue française n'affichant pas ouvertement son appartenance à la secte, d'un article favorable aux positions de M. Boulif sur divers sujets polémiques, comme le statut de «minorités religieuses», le mode de renouvellement de l'Exécutif, à venir, etc.

Opposition

M. Boulif défend d'ailleurs une position très différente, à ce sujet, de celle de la ministre de la Justice, Laurette Onkelinx. Enjeux: exclure ou non des personnes soupçonnées d'être trop proches de tendances radicales; introduire une représentation féminine suffisante.

Enfin, un membre éminent d'une ONG au rôle parfois discuté en marge de l'intégrisme, Islamic Relief, entretient lui aussi des contacts avec les scientologues de Belgique. Le personnage est également donné pour tout aussi éminent dans la confrérie locale des Frères musulmans, dont plusieurs agences de renseignement pensent qu'elle soutient activement le terrorisme.

Tout ceci montre que les tentatives de séduction de la secte vers le monde musulman sont bien réelles. Du moins vers certains musulmans: les très majoritaires musulmans modérés s'effraient de ces démarches.



France : Néo-Phare

Communiqué de presse de Jean-Pierre Brard

Transmis par la MIVILUDES, 26 novembre 2004

[Texte intégral]

"Première condamnation en France d'un gourou pour
abus frauduleux de l'état d'ignorance et de faiblesse de plusieurs personnes en état de sujétion physique et psychologique :
une excellente nouvelle "

La condamnation d'Arnaud Mussy, gourou de la secte apocalyptique Néo Phare, par le tribunal correctionnel de Nantes pour avoir "abusé frauduleusement de l'état d'ignorance et de faiblesse de plusieurs personnes en état de sujétion physique et psychologique", est une excellente nouvelle.

Ce résultat est le fruit de l'application de la loi tendant à renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires portant atteinte aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales, la loi About -Picard du 12 juin 2001.

Cette loi a été le résultat d'un long processus et d'un méticuleux travail parlementaire.

Son contenu permet de répondre d'une manière très précise aux nuisances essentielles dont les sectes se rendent coupables. Elle donne aux magistrats des armes pour sanctionner les atteintes aux libertés individuelles, à l'intégrité physique et psychique des personnes en état de faiblesse. Le jugement qui vient d'être rendu pourrait ouvrir la voie à des nouvelles condamnations pour délit de manipulation mentale, domaine de prédilection des sectes, qui organisent leur emprise sur les adeptes.

En mettant en application la loi About - Picard, les magistrats viennent de confirmer ce que les parlementaires, de droite comme de gauche, dénoncent depuis des années : les sectes font de leurs adeptes les acteurs involontaires de leur propre destruction, comme par exemple, le "jeune Rémi, adepte des témoins de Jéhovah, décédé [en avril 2001] parce qu'il a refusé, selon la doctrine criminelle de la secte, la transfusion sanguine alors qu'il était atteint de leucémie. " (J.O. de l'Assemblée nationale du 30 mai 2001).

Il est souhaitable que ce jugement du tribunal correctionnel de Nantes fasse jurisprudence pour une meilleure protection des libertés individuelles de nos concitoyens.



Canada : Raël

Raël: le livre qui prétend dire la vérité

Le devoir, 26 novembre 2004 par Stéphane Baillargeon

[Texte intégral]

Parution d'un portrait antisensationnaliste et finalement positif du mouvement religieux soucoupiste le plus célèbre de la petite planète bleu

Boxing Day 2002 (*): le jour où le monde fut mis en boîte.

En ce lendemain de Noël, les raéliens organisaient une conférence de presse pour annoncer la nouvelle bonne nouvelle, la naissance de la petite Ève, premier être humain cloné. La prétendue percée scientifique, aux conséquences éthiques démesurées, a occupé les médias de la Terre pendant plusieurs jours, jusqu'à ce que l'esprit critique redescende enfin sur le monde.

La preuve de la réussite du clonage n'existe toujours pas. Au contraire, plusieurs reportages ont depuis lors rapporté la rigolade de raéliens fiers d'avoir roulé l'humanité crédule dans la farine tout en s'offrant l'équivalent d'une campagne publicitaire planétaire digne de Nike ou McDonald's.

«Si c'est un canular, c'est bien plus qu'un canular», juge pour sa part Susan J. Palmer. Spécialiste du mouvement raélien, qu'elle étudie de près depuis plus de 15 ans, Mme Palmer enseigne les religious studies au collège Dawson de Montréal. Elle répétait cette formule dans les entrevues qu'elle accordait, à l'époque de l'affaire Ève, aux grands journaux américains ou européens. Elle la reprend et la développe dans son livre, Aliens Adored - Raël's UFO Religion, publié aux Rutgers University Press et lancé hier à Montréal.

Comprendre

Pour cette «raélologue», au delà de la tromperie, il faut chercher à comprendre la signification de l'événement lui-même. Par exemple en le remplaçant dans la mythologie raélienne entourant la création de l'humanité en laboratoire par des extraterrestres et dans la tradition chrétienne des naissances miraculeuses.

Cette perspective sociologique et contextualisante marque tout l'ouvrage et le place d'emblée à contre-courant des productions antisectaires et journalistiques. Aliens Adored ne propose pas une version savante de Raël - Journal d'une infiltrée, de la reporter du Journal de Montréal Brigitte McCann. La journaliste a passé neuf mois au sein des «élohimophiles» et s'est fait intimider par les raéliens, comme le caricaturiste Serge Chapleau, au dernier Salon du livre de Montréal.

«Je n'ai pas lu le livre, mais j'ai lu la série d'articles», dit la professeure Palmer en entrevue au Devoir. «Dans mon domaine, ce n'est plus éthique d'infiltrer les groupes qu'on veut étudier, particulièrement quand l'intention est de les attaquer. Par exemple, se faire baptiser [comme Mme McCann l'a fait] me semble manquer de respect pour les croyances du groupe.»

Elle reconnaît que l'infiltration d'un mouvement peut permettre d'obtenir des informations gardées secrètes jusque-là, mais au prix d'une plus grande méfiance subséquente. La professeure, elle, a travaillé visière levée, multipliant les rencontres et les entrevues au cours des deux dernières décennies. Ses étudiants ont participé aux enquêtes sur le terrain. Elle reçoit souvent des raéliens en classe, histoire de confronter la théorie et la pratique des nouveaux mouvements religieux. Elle écrit au moins une fois dans son livre «my Raelian friends» en parlant d'un petit groupe d'adeptes avec lesquels elle bouffe végétarien en discutant du clonage.

«Ce n'est pas la tâche d'un sociologue de se mêler de théologie, écrit-elle à la fin de son introduction. Je ne peux pas répondre à la question qu'on me pose souvent: "Raël est-il vraiment un messager des extraterrestres qui ont réellement créé la vie sur notre planète à partir de l'ADN?" Je ne peux que décrire Raël et son mouvement et tenter d'analyser cette formation sociale.»

En vérité, la science réfute les positions créationnistes des raéliens, mais bon, on comprend l'idée, par ailleurs explicitée dans l'ouvrage: il est possible de prendre la même distance respectueuse face aux prétentions de rencontre du troisième type que vis-à-vis la visite faite par l'ange Gabriel à la vierge Marie ou au prophète Mahomet. Et le savant peut comprendre et expliquer les croyances sans les juger.Un autre spécialiste a suggéré que tout ce qui concerne les OVNI devient intrinsèquement religieux. À ce sujet, Mme Palmer fait remarquer l'originalité du discours de Raël. Contrairement aux autres prophètes soucoupistes, celui-ci ignore ou délaisse complètement les références ésotériques à Swedenborg ou Blavatsky. Le Français, devenu Québécois, fonde dès le départ une religion «sans tomber dans les pièges de l'ésotérisme, des sciences occultes et autres charlataneries», comme le résument des documents raéliens.

Plus original encore, ses extraterrestres s'avèrent finalement très sympathiques alors que les autres groupes reproduisent souvent dans les étoiles la sempiternelle guerre entre le bien et le mal. Ici, au contraire, pas de Darth Vader, pas de Clingons, pas de méchants Martiens non plus, juste de bons papas de l'humanité et de grands baiseurs...

Mme Palmer tranche particulièrement avec les livres anticultes dans son chapitre intitulé «The Last and Fastest Prophet». Elle trace un portrait finalement assez dithyrambique du gourou, décrit comme «un homme de la Renaissance qui défie les classifications faciles»!

Elle ajoute que la description des antisectariens et des journalistes, «armés de quelques faits superficiels», ne tient pas la route. Après plus de 15 ans de fréquentation, plutôt qu'un émule de David Koresh ou de Jim Jones, Mme Palmer conclut que le très charismatique leader Raël n'est ni fou, ni violent, ni même dangereux. «En tant que non-raélienne qui ne "crois" pas à son message, je dois reconnaître que, parfois, ce qu'il raconte semble fou, mais qu'est-ce que la vérité, après tout? Et la réalité? J'étudie plutôt Raël comme un artiste créatif, une sorte de génie religieux.»

(*)NB : "boxing day" est une expression qui désigne le lendemain de Noël, jour où les gens vont échanger les cadeaux de Noël qu'ils n'aiment pas: bousculade garantie dans les magasins... Dans le texte l'expression est prise dans un autre sens.



Canada : Raël

La police saisit des cassettes aux Raéliens

Le Matin, 26 novembre 2004

[Texte intégral]

Selon INFO690, la police de Montréal a procédé à une intervention surprise vendredi matin lors d'une conférence de presse du Mouvement raélien.

Elle a saisi deux cassettes vidéo de la manifestation des Raéliens, samedi, au Salon du livre de Montréal, devant le kiosque de la journaliste Brigitte McCann, du Journal de Montréal, qui a écrit un livre après avoir infiltré les Raéliens.

Ce matin, les Raéliens voulaient, à l'aide de ces cassettes, montrer à la presse que la couverture du Journal de Montréal avait été démesurément défavorable aux Raéliens qui voulaient manifester pacifiquement.

Mais la police a saisi les cassettes à la suite d'une plainte d'intimidation portée par la journaliste du Journal de Montréal.



Belgique : Scientologie

Scientologie: pressions à la Chambre

La libre Belgique, 27 novembre 2004 par Roland Planchar

[Texte intégral]

André Frédéric (PS) a dû y mettre le holà.
Mohamed Boulif, le président de l'Exécutif des musulmans, réagit aussi à nos informations sur la secte.

Certains ici utilisent le mot harcèlement, mais je préfère parler d'un lobbying très intense , explique le député socialiste André Frédéric en nous informant des pressions anormales exercées à la Chambre par l'«Eglise» de scientologie. M. Frédéric dirige le groupe parlementaire formé à son initiative «en juillet dernier pour évaluer les suites réservées aux recommandations émises en 1997 par la commission parlementaire sur les sectes». Laquelle avait formulé «une série de lignes de force pour lutter contre les organisations sectaires dangereuses et nuisibles», rappelle le député PS, «et en avait dressé la liste. La scientologie s'y trouvait et s'y trouve toujours».

Or, depuis la mise en place de ce groupe de travail, la secte «ne cesse de téléphoner, d'écrire, d'envoyer des messages, d'essayer de se faire recevoir au Parlement, y compris en prétextant une discrimination religieuse, mais sans rien apporter de neuf. C'est un lobbying incessant pour sortir de la liste. Les commissaires se plaignent d'être interpellés en permanence. Ce n'était plus possible. J'ai donc finalement dû signifier aux scientologues qu'ils devaient cesser et ne seraient plus reçus».

En effet, «l'objectif n'est nullement de revoir la liste, mais de voir comment on peut mieux protéger nos concitoyens du travail de taupe réalisé par ces organisations sectaires, comme ce que «La Libre» expliquait vendredi».

A ce sujet, Mohamed Boulif, le président de l'Exécutif des musulmans a livré vendredi à la RTBF sa version sur la tentative de rapprochement des scientologues que nous évoquions le même jour. Nous relations notamment que, le 11 novembre, il avait reçu, parmi d'autres, deux scientologues au siège de cet Exécutif.

Pour lui, aucun scientologue n'a été invité officiellement. Si un membre de la secte fut reçu, ce n'était pas en tant que représentant officiel, estime M. Boulif. «Je trouve tout à fait déplacé et même malhonnête d'utiliser un événement comme une rupture de jeûne pour créer des amalgames et la confusion dans l'esprit des gens», a-t-il ajouté.

Ce démenti aux termes excessifs ne dément toutefois pas grand-chose. Il n'y avait nul amalgame dans nos propos, au contraire. Et les faits sont avérés. Deux scientologues étaient présents, dont Pascal Cottier, appartenant à la section «Public affairs» de la scientologie. C'est-à-dire, précisément, celle officiellement mandatée par elle pour ses contacts publics.

Il nous avait d'ailleurs lui-même expliqué avoir perçu l'invitation comme «une initiative d'ouverture entre différentes croyances», le but étant «de rapprocher différentes sensibilités, religieuses ou idéologiques» («LLB» 26/11). Rien de privé, donc. Ce n'est pas un individu mais la scientologie qui était invitée. Nous maintenons d'ailleurs pareillement toutes nos autres informations.



Canada : Sectes

Outaouais - La région est championne au chapitre des sectes

Canoë , 28 novembre

[Texte intégral]

Le phénomène des sectes semble être loin de se résorber au Québec. Les adeptes sont toujours nombreux, particulièrement en Outaouais, qui est la région championne à ce chapitre.
Une ex-adepte, Monique Ostiguy, a senti le besoin de mettre sur pied un groupe d'aide pour prêter main-forte aux adeptes qui veulent quitter une secte.

Mme Ostiguy connaît bien l'univers des sectes: elle en a quitté une, dont le gourou était son mari, il y a 12 ans.

Le retour à la réalité a été difficile pour cette femme qui allait désormais être seule avec ses trois adolescents. Elle s'est retrouvée sans aide et sans argent.

C'est pour cette raison qu'elle a décidé de fonder un groupe d'entraide: Action secte secours Outaouais.

Le groupe veut aider les gens dans l'action: trouver des meubles, de la nourriture ou un a logement à un adepte qui veut quitter l'emprise d'un gourou.

Le groupe veut également visiter plusieurs écoles de la région pour faire de la prévention.

Il est difficile d'obtenir des chiffres exacts en ce qui concerne le nombre de sectes au Québec, mais il y aurait au moins 1500 différents regroupements sectaires.

L'Outaouais compte plus de 100 sectes sur son territoire, avec des milliers d'adeptes.



France : Scientologie

Montrez-moi ma fiche!

L'Express, 29 novembre 2004 par Eric Pelletier

[Texte intégral]

Plusieurs scientologues ont obtenu de pouvoir consulter les informations récoltées sur leur compte par les RG. Les démarches de ce type se multiplient

Les scientologues viennent de remporter une première victoire contre le ministère de l'Intérieur. Au terme d'une longue bataille juridique, les membres de la secte ont obtenu que leur soient communiquées les informations nominatives recueillies par les policiers des Renseignements généraux (RG). Ainsi, au début de novembre, quatre d'entre eux ont été autorisés à prendre connaissance de leur dossier individuel. Plusieurs dizaines d'autres le feront prochainement, assistés de leur avocat, Me François Jacquot. Selon les intéressés, les fameuses «fiches RG» ne contenaient que des «documents propres aux activités légales et caritatives de l'Eglise de scientologie», comme des déclarations en préfecture ou des coupures de presse.

Depuis 1991, un décret définit strictement le cadre de travail des RG. Ils sont habilités à collecter des informations sur des individus risquant de porter atteinte à la sûreté de l'Etat ou de troubler la sécurité publique par la violence. Ils se penchent aussi sur le passé de personnes sollicitant l'accès à des informations protégées. Enfin, ils s'intéressent à celles qui «jouent un rôle politique, économique, social ou religieux significatif». Mais chaque citoyen peut exiger de savoir si son nom figure dans un fichier de police et, le cas échéant, demander à consulter les informations qui s'y trouvent. Ces sollicitations ont considérablement augmenté, ces dernières années: pour les seuls Renseignements généraux, elles sont passées de 197, en 1995, à 1 012, en 2002. Il suffit au requérant de saisir la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Un magistrat qui en est membre interroge alors les RG pour savoir si leurs services détiennent des informations sur lui. La plupart des demandeurs (environ 70%) sont en réalité inconnus. Quand ils sont fichés, la Cnil décide, après avis du ministère de l'Intérieur, si les informations sont communicables dans leur totalité ou en partie. Le requérant est à ce moment-là invité à venir consulter son dossier à la préfecture ou au siège de la Cnil, à Paris.

Lorsqu'elle refuse toute communication aux intéressés, l'administration doit justifier d'un risque pour «la sûreté de l'Etat, la défense ou la sécurité publique». Or, en juillet 2003, le Conseil d'Etat a considéré que cet argument «d'ordre général» ne pouvait être opposé à un scientologue. Au fil des ans, la jurisprudence a d'ailleurs limité le champ relevant du secret. Aujourd'hui, la confidentialité absolue se limite quasi exclusivement au militantisme radical et au terrorisme. «Cette évolution doit nous pousser à être encore plus rigoureux. Nous devons être en mesure d'apporter la preuve de tout ce que nous avançons», note-t-on à l'Intérieur. Certains enquêteurs spécialisés craignent, eux, de voir leurs méthodes de travail dévoilées et leurs sources mises en danger. Depuis un an et demi environ, de nombreux islamistes radicaux et des membres de sectes ont en effet engagé des démarches similaires à celle des scientologues. Une guérilla juridique manifestement destinée à contrer les investigations policières et judiciaires.



France : Baha'is

Religions et coutume : la réaction des Baha’is

Les nouvelles calédoniennes, 29 novembre 2004

[Texte intégral]

A la suite de la publication dans notre édition du 4 novembre d’un dossier sur les sectes et les religions alternatives en Nouvelle Calédonie, et plus particulièrement d’un sujet consacré aux problèmes du monde coutumier avec les nouvelles religions, les représentants de la foi baha’ie nous adressent la réaction suivante:
« La foi baha’ie n’a jamais été considérée comme une secte, ni par le rapport Vivien, ni par la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale, et encore moins par le tout récent rapport de la Mission interministérielle contre les sectes.
« La foi baha’ie n’est ni une secte ni une religion alternative comme pourrait le laisser entendre votre article. Elle est la dernière des religions mondiales monothéistes indépendantes, reconnue par l’église catholique et par le Pape Jean-Paul II. Notre conseil territorial de Nouvelle-Calédonie est reconnu depuis 1971 comme mission religieuse sous la loi de 1939.
« Si Monsieur le Procureur de la République, lors de l’audience du 5 mars 2004 a effectivement requis selon les termes que vous rapportez dans votre journal, il a aussi reconnu « que la foi Baha’ie n’est pas une secte ». D’ailleurs, Madame le Président du tribunal correctionnel a précisé lors de la dite audience que les adhérents de la Foi Baha’ie voulaient débattre sur l’île des Pins des méfaits de l’alcool et du cannabis, qu’il n’y avait aucun mal à cela. Pour avoir empêché la tenue de cette réunion, Messieurs François Neore, Louis Apikaoua et d’autres coutumiers, ont été déclarés coupables d’avoir entravé de manière concertée et à l’aide de voies de fait à l’exercice des libertés d’expression et de réunion, et M. Hilarion Vendegou coupable de ce même délit. »

Note de la rédaction
Nous n’avons jamais dit que la foi Baha’ie était une secte. En revanche, dans la mesure où, jusqu’à ces dernières décennies, le monde mélanésien se partageait de manière quasi exclusive entre les religions catholiques et protestantes, la foi baha’ie apparaît bien comme une religion alternative en milieu tribal. Tout comme il y a cinq siècles, le protestantisme était la religion alternative du catholicisme qui régnait de manière exclusive sur l’Europe. Mais nous ne referons pas ici l’histoire mouvementée des guerres de religions et des luttes de pouvoir qui les sous-tendaient. S’agissant du procès intenté par les baha’is aux coutumiers de l’île des Pins, le procureur de la République avait souhaité qu’il n’ait pas lieu, dans l’intérêt de l’ordre public, et avait classé la plainte sans suite.
Les baha’is ont saisi directement le tribunal et obtenu la condamnation des coutumiers de l’île des Pins. Condamnation symbolique puisqu’assortie d’une dispense de peine.



Canada : Raël

Les 12 apôtres

L'Actualité, 29 novembre 2004 par Valérie Borde

[Texte intégral]

Au lendemain des élections américaines, les raëliens s'offraient une pleine page de publicité dans Le Devoir. Douze diplômés universitaires témoignaient de leur adoration pour leur prophète et défendaient son honnêteté.

En tête de liste, Brigitte Boisselier, ex-salariée du groupe chimique français Air Liquide, qui a été licenciée pour prosélytisme en 1997, selon le quotidien Le Monde. Cette proche de Raël préside Clonaid, la société qui se dit à l'origine de la naissance de plusieurs bébés par clonage depuis 2002. Un "exploit" aussi scientifiquement improbable que la proposition de Clonaid, en 2003, de faire repousser les bras et les jambes d'un petit Irakien mutilé par la guerre.

Aux côtés de Brigitte Boisselier, dans la publicité, figurent aussi Daniel Chabot, psychologue québécois condamné par son ordre professionnel en 1995 pour avoir abondamment vanté les vertus de la masturbation. La seule chercheuse reconnue du groupe, Hortense Dodo, est spécialiste de la génétique des arachides à l'Alabama Agricultural and Mechanical University. Elle fit parler d'elle comme porte-parole des 200 raëliens qui s'exhibèrent nus pour défendre les OGM en Estrie, en juillet 2003. Marc Létourneau, diplômé en sciences de l'éducation de l'Université Laval, se dit "expert" en ovnis. Il représente Raël et Clonaid dans le Midwest américain. Quant à Nicole Bertrand, porte-parole pour le Québec, on lui doit l'organisation d'une campagne de recrutement à la sortie des écoles de Montréal en 2002... Depuis 30 ans, le gourou Claude Vorilhon, dit Raël, prétend avoir été enlevé par des extraterrestres en soucoupe volante. Il rêve d'élever des mammouths clonés, croit au créationnisme, et même à l'avenir des transplantations de la tête d'une personne à l'autre!



Canada : Actualités diverses

«Dictature religieuse»

Cyberpresse , 30 novembre par Christian Desjardins

[Texte intégral]

Une grand-mère ne peut plus voir ses petits-enfants

Une grand-mère obnubilée par la religion, qui parle du «venin du serpent du diable» à ses petits-enfants, vient d'échouer dans sa tentative de rétablir ses droits d'accès. Son attitude est malsaine et même néfaste à l'égard de ses petits-enfants, a conclu le juge Jean-Jude Chabot, de la Cour supérieure.

Les préoccupations religieuses de la grand-mère ne datent pas d'hier. À 12 ans, sa propre fille la quitte parce qu'elle n'en peut plus de la «dictature religieuse» qui régne à la maison. Elle préfère aller demeurer avec son père, qui vient de se séparer de sa mère.

À 18 ans, la jeune fille rencontre un garçon avec qui elle a un enfant, puis un deuxième. Maintenant âgée de 28 ans, elle vit toujours avec le même conjoint. Sa mère n'a jamais accepté son style de vie, lui reprochant de ne pas s'être mariée, d'avoir eu des enfants hors mariage et de ne pas aller à l'église.

Malgré tout, en l'an 2000, le couple consent à ce que la grand-mère garde les petits une fin de semaine sur deux, pour leur permettre de travailler et s'acheter une maison. Mais au bout d'un an, le couple rompt toute communication avec la grand-mère. Celle-ci aurait dit aux enfants qu'en raison de leur vie hors de l'Église, leurs parents «iraient se rouler dans la merde avec les rats et les soldats du diable».

Après l'intervention d'un avocat, le couple consent à ce que les enfants voient de nouveau leur grand-mère, mais seulement dans des endroits publics, et à condition qu'elle ne leur parle pas de religion. Après quelques visites dans un centre commercial, la grand-mère reprend graduellement ses droits d'accès.

En mars 2003, les enfants reviennent à la maison en disant que leur grand-mère a comparé le mode de vie de leurs parents au «venin du serpent du diable». Les parents mettent alors fin définitivement à leur relation. C'est alors que la grand-mère se tourne vers la Cour supérieure, dans le but d'obliger sa fille à lui laisser voir ses petits-enfants.

Devant le tribunal, la mère fait valoir qu'elle craint que ses enfants vivent le même calvaire qu'elle a vécu auprès de sa mère. De plus, selon elle, la grand-mère démontre une plus grande affection au plus jeune des deux enfants, parce qu'il est plus malléable. La grand-mère, de son côté, se défend en disant qu'elle ne parle plus de religion, sauf quand le plus jeune lui parle de «Jésus ou du ciel».

Elle croit que le petit dernier a une très grande foi, et qu'il est bien d'accord avec elle sur l'amour de Jésus. Le plus vieux est plus comme sa fille, estime la grand-mère. Il la défie, et ne veut rien savoir de la religion. Le plus jeune, «est l'enfant que j'aime le plus au monde. Il ne m'a jamais fait de peine comme ma fille m'en a fait, il m'écoute et fait ce que je veux», explique la grand-mère.

L'attitude de la grand-mère en cour n'a pas aidé sa cause. Le juge a noté que lorsque sa fille était à la barre, elle lui a carrément tourné le dos pour ne pas la regarder. «Elle a même quitté la salle d'audience abruptement pendant son témoignage, pour revenir par la suite», écrit le juge.

«L'enfant n'est pas une chose qu'on s'approprie, l'enfant n'est pas une béquille sur laquelle on s'appuie, l'enfant n'est pas une matière qu'on façonne à sa guise», signale le juge, avant de conclure que les parents avaient raison d'interdire à la grand-mère de voir ses deux petits-enfants.



Vatican : Actualités diverses

Le pape reçoit le fondateur des Légionnaires du Christ, accusé d'abus sexuels

AFP , 30 novembre

[Texte intégral]

CITE DU VATICAN - Jean Paul II a accueilli chaleureusement mardi au Vatican le religieux mexicain Marcial Maciel Degollado, 83 ans, controversé fondateur des Légionnaires du Christ, accusé d'abus sexuels par d'anciens membres de sa congrégation religieuse.

Les procès canoniques ouverts au Mexique et à Rome sur les plaintes déposées par d'ancien séminaristes contre leur supérieur général n'ont pas eu de suites, selon une enquête très détaillée publiée il y a deux ans par le prestigieux hebdomadaire américain "National Catholic Reporter".

Le père Maciel Degollado a toujours récusé ces accusations. Il est venu au Vatican à l'occasion du 60ème anniversaire de son ordination sacerdotale, accompagné de 4.000 Légionnaires du Christ. Le pape lui a adressé ses voeux les plus cordiaux pour son ministère sacerdotal "riche des dons du Saint Esprit" lui a-t-il dit. Il a demandé aux légionnaires du Christ de proclamer l'évangile en "témoins intrépides" et "d'annoncer la vérité sur Dieu, sur l'homme et sur le monde avec courage et profondeur intellectuelle, en écartant toute forme de peur pouvant paralyser" leur action.

La congrégation des légionnaires du Christ a été fondée par le père Maciel Degollado en 1941. Elle compte aujourd'hui quelques 500 prêtres et 2500 séminaristes et elle est active dans 20 pays. Elle a ordonné 59 nouveaux prêtres le 26 novembre lors d'une cérémonie en la basilique Santa Maria Maggiore de Rome présidée par le cardinal Franc Rodé, préfet de la Congrégation pour les religieux. Les Légionnaires du Christ ont également financé la création de "l'Université européenne de Rome", un centre universitaire catholique qui ouvrira ses portes en octobre 2005 et pourra accueillir 7.000 étudiants en philosophie, histoire, psychologie et sciences juridiques. La congrégation gère 12 universités, pour la plupart en Amérique latine. Celle de Rome est la seconde en Europe, après l'Université Francisco de Vitoria à Madrid.



France : Sectes

Le gouvernement Raffarin capitule sous la pression américaine

L'Immondialisation, (n°1) novembre 2004

[Texte intégral]

En janvier 1996, une commission d'enquête parlementaire adopte à l'unanimité un rapport qui condamne les sectes totalitaires. Dix ans à peine plus tard : la France capitule.

Pourquoi cet échec de la lutte antisectes ? Certains députés auraient-ils voté à contrecoeur ? L'UMP a-t-elle changé de position ? Beaucoup de facteurs peuvent expliquer cette capitulation : majorité de droite, pressions américaines, priorité à la lutte contre le terrorisme islamiste, soumission à la logique communautariste, etc. Cette capitulation est de toute façon un choix politique.

Pour preuve : une lettre de Raffarin au Patron de la lutte anti-sectes l'enjoignant de cesser de stigmatiser certaines sectes

La lutte anti-sectes a toujours fluctué avec les changements de majorité. Le député socialiste, Alain Vivien, se voit confier, en 1982, par le Premier Ministre, Pierre Mauroy, la rédaction d'un premier rapport. Il confie s'être heurté aux réticences de certains Ministères dont celui des Affaires sociales.
Sa publication sera gravement retardée par la nomination de Laurent Fabius car le nouveau Premier Ministre exige sa relecture par un magistrat du Conseil d'Etat. Le document ne sera publié qu'en 1985 alors que le texte original, remis, en un seul exemplaire, au Premier Ministre, circule, clandestinement. Les sectes commencent aussitôt une véritable propagande noire contre son contenu et son auteur.

Alain Vivien ne cesse d'alerter François Mitterrand sur la faible mobilisation de l'appareil d'Etat mais ses notes restent sans réponse. Alain Vivien est nommé Secrétaire d'Etat aux affaires étrangères dans l'ombre de Roland Dumas pour avoir soutenu la guerre en Irak. François Mitterrand lui déclare à cette occasion : " Vous avez perdu dix ans, Vivien " (in Alain Vivien, les sectes, Odile Jacob). Il quitte le gouvernement après le départ d'Edith Cresson. Il entre au Conseil d'État et prend, peu après, la direction du Centre Contre les Manipulations mentales (CCMM), l'une des deux grandes associations anti-sectes.

(à suivre)



France : Sectes

Sectes in the city

La gazette novembre 2004 par Alexis Billebault - Photo H. Taureghi

[Texte intégral]

Le traitement des sectes et de leurs dérives avait été il y a quelques années le fonds de commerce de nombreux médias. Le soufflé est un peu retombé, mais les pouvoirs publics assurent rester vigilants. Cela tombe bien, car les sectes continuent d'exister et d'agir. Et même si la Côte-d'Or n'est pas considérée comme un département trop sectogène, leur présence est loin d'être négligeable.

La tornade Sarkozy au ministère de l'Intérieur aura permis aux Renseignements Généraux de s'exercer à la communication sur certains thèmes. Les sectes, que l'on doit plus que jamais considérer comme un phénomène sociétal - et un danger pour la démocratie -, en est un.

Logique, quand on sait que 300 000 à 500 000 français, selon les statistiques, seraient plus ou moins directement concernés par ces mouvements définis, selon les termes de la loi About-Picard comme une " personne morale ayant pour but ou pour effet de créer, de maintenir ou d'exploiter la sujétion psychologique ou physique des personnes qui participent à ses activités ".

À Dijon, les Renseignements Généraux, qui est le seul service de police à travailler sur les sectes alimentent d'informations la MIVILUDES. Et tirent un bilan qui, s'il n'est pas alarmant, reste préoccupant. " En Bourgogne, la Côte-d'Or n'est pas le département où l'on recense le plus d'adeptes. Mais cela ne doit pas laisser penser que la Côte-d'Or et plus précisément Dijon ne sont pas concernées ", explique un officier des RG. " Quand l'ampleur du phénomène a éclaté au grand jour, une première liste de 172 mouvements sectaires avait été établie. Aujourd'hui, ils seraient environ 120, parce que certains disparaissent, parfois après le décès du gourou. Le problème n'est pas de croire aux extraterrestres ou à certaines théories. Il s'agit plutôt des dérives, telles que l'escroquerie et la médecine illégale par exemple. Ou d'incitation au crime… ". Tel Raël - mais pas forcément tous les raéliens - qui, en prônant l'éveil du corps des enfants, n'est pas loin de l'incitation à la pédophilie

A Dijon, tous les mouvements ne sont pas représentés " Mais les principaux le sont, où on été présents à un moment donné, comme la Soka Gakkaï ou Hare Krishna, qui avait organisé quelques processions en ville. Nous travaillons également selon d'autres renseignements "

Les Témoins de Jéhovah, recensés par les RG comme ayant le plus grand nombre d'adeptes ont poliment refusé de répondre à nos questions dans le cadre d'un sujet sur les mouvements sectaires " Nous refusons d'être considérés comme secte. mais comme religion ",
explique un Ancien " Ils ne se cachent pas, sont polis et font les choses dans les règles administrativement, mais cela ne signifie pas que certaines de leurs théories, telles que le refus de la transfusion sanguine, la fin du monde ou l'incitation à ne fréquenter que des Jéhovah ne sont pas dangereuses pour leurs membres" , précise l'officier des RG.

En 1998, un Témoin de Jéhovah a été condamné à douze années de prison pour avoir violé sa fille mineure. Et trois autres, condamnés à des peines de prison avec sursis. s'étaient abstenus d'alerter la justice.

L'Eglise de Scientologie, si elle n'est pas officiellement implantée à Dijon -- les scientologues locaux se tourneraient plutôt vers Lyon et surtout Paris - y compterait quelques adeptes. " Quand j'étais cadre dirigeant à Lyon. je ne me souviens pas d'avoir eu énormément de Dijonnais parmi mes adeptes, mais plutôt des Dôlois ", précise Roger Gonnet, ancien scientologue (1974-1983) et devenu depuis l'un des combattants les plus acharnés de "La Secte", puisque c'est ainsi qu'il a intitulé son livre publié en 1995. " Les scientologues revendiquent 40 000 adeptes, en France. mais je peux vous garantir qu'ils gonflent allégrement les chiffres. Ils sont 3 ou 4 000, pas plus " Danièle Gounord, porte-parole de la Sciento entre deux couplets sur la
" persécution et la maltraitance dont la Scientologie est victime en France " avoue elle-même ignorer le nombre de membres dijonnais " Je suppose qu'il y en a, mais comme il n'y a là-bas ni mission ni église, ils est plus facile pour eux de venir à Paris ".

Pourtant, il y a quelques années, une école de dessin implantée dans la capitale et à Dijon, était étroitement liée à la Scientologie. Et un journaliste local, qui avait réalisé un reportage sur les sectes, se souvient d'un jeune dijonnais doué pour le dessin qui s'était retrouvé invité à Paris où on lui avait servi un discours sur la doctrine scientologue. avec comme mission d'acheter des livres pour un montant important- alors qu'il était chômeur. Heureusement, sa famille a réussi à le sortir très rapidement de là " Les Renseignements Généraux, dont la seule évocation arrache à Danièle Gounord les ternes de champions de la délation et de la discrimination ", ne disposent d'ailleurs pas d'informations chiffrées sur les activités des scientologues à Dijon. " Mais on reste tout de
méême très attentifs"
, explique-t-on place Suquet