Actualités sur les sectes en mars 2004.

SectesLes Japonais, proies idéales pour les innombrables sectes de l'Archipel
AumLes Japonais trouvent que la corde est bien trop douce pour le gourou d'Aum
SectesAssemblée Nationale - Questions et réponses
Témoins de Jéhovah (*) 05/3/2004Refus d'agrément en qualité d'assistante maternelle
Opus Dei Lancement du processus pour donner un second saint à l'Opus Dei
IVILe siècle de l'alchimie
Gurdjieff (*) 8/3/2004Le magicien et les moutons
Actualités diverses La conquista des Légionnaires du Christ
Gurdjieff (*) 11/3/2004Témoignage
Sectes Assemblée Nationale - Question réponse
Sectes Assemblée Nationale - Question réponse
Sectes Assemblée Nationale - Question réponse
Elan Vital - Gourou Mahara ji (*) 12/3/2004John Macgregor attaqué par l'IRCC
Sainte Eglise du ChristJacqueline Dikotto, torturée au nom de Dieu
Sectes et religionsUn ancien prêtre orthodoxe arrêté en Géorgie
Ecoovie (*) - 15/03/2004Les squelettes ambulants
Communiqué du CISRA (*) 15/03/2004A Max Bouderlique, notre président d'honneur, notre ami (PDF)
Opus Dei Coup dur pour l'Opus Dei
RaëlUne ex-adepte de Raël, poursuivie en diffamation, obtient gain de cause
SectesAssemblée Nationale - Question - Réponse
RaëlRaël débouté et condamné (document PDF)
Elan Vital - Gourou Mahara ji (*) 17/3/2004Un journaliste indépendant harcelé par une secte
Témoins de JéhovahPrince tourne le dos à d'anciens succès
Réseau pyramidal Un réseau pyramidal sévit aussi à Montréal
Réseau pyramidal Quatre dirigeants d’un réseau pyramidal arrêtés à Québec
Réseau pyramidal Un moyen sûr d’y perdre sa mise
SectesLe plus pernicieux des masques employés est le masque religieux..
KrishnaLes orthodoxes moscovites en guerre contre l'édification d'un centre krishna
Longo Maï (*) 19/03/2004Jugement de 1996
O.T.S - Ordre du Temple SolaireLes familles des victimes de l'OTS veulent rouvrir l'instruction
RaëlRaël contre Ophélie Winter
Témoins de Jéhovah(*) 23/03/2004Une commune condamnée à verser 1000 € à une secte ! (Doc PDF)
SectesAssemblée Nationale - Questions et réponses
O.T.SPoint de presse du Procureur de Grenoble
ScientologieUderzo porte plainte contre Scientologix
KrishnaLes bâtisseurs d'un temple Krishna font scandale dans un Moscou orthodoxe
ScientologieL'Eglise de Scientologie mène une nouvelle offensive à Bruxelles ces derniers jours
RaëlOpération "un dico pour Raël"
RaëlRaël à Las Vegas - Conférence de presse
Osho Rajneesh et Gurdjieff (*) 25/03/2004En quoi le mouvement Osho et le mouvement Gurdjieff c'est blanc bonnet et bonnet blanc
Témoins de JéhovahJéhovah recrute dans l'entourage des défunts
EcoovieLe gourou d'une secte disparaît avec des enfants
RaëlLe Mouvement raëlien échoue à faire interdire le livre-choc de deux reporters
ScientologieLa LDH récupérée par les scientologues
Témoins de JéhovahLes Témoins de Jéhovah interdits à Moscou
O.T.SLe procureur justifie la non-réouverture de l'information sur le drame
Actualités diverses Un faux psychothérapeute et sa compagne mis en examen
Témoins de JéhovahWashington contre l'interdiction par un tribunal russe
SectesCatherine Picard: Une militante contre les sectes
ScientologieNon à la drogue, oui à la scientologie !
Le Patriarche (*) 29/03/2004Je suis mal en pensant à tous ces jeunes...
KrishnaDes musulmans russes contre l'aide humanitaire à la Tchétchénie d'adeptes de Krishna
KryeonVous avez un enfant indigo

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Japon : Sectes

Les Japonais, proies idéales pour les innombrables sectes de l'Archipel

Courrier international, 1er mars 2004

[Texte intégral]

TOKYO - En dépit du traumatisme causé par l'ex-secte Aum Vérité Suprême, dont le gourou vient d'être condamné à mort, les Japonais, en manque de repères spirituels dans une société où la consommation est érigée en valeur reine, sont des proies idéales pour les innombrables sectes de l'Archipel.

"En même temps que leur niveau de vie s'est amélioré, les gens sont devenus matériellement aisés tout en réalisant que le bonheur spirituel ou la satisfaction étaient de plus en plus difficiles à atteindre", explique Kimiaki Nishida, professeur de psychologie à l'Université de Shizuoka (centre).

"C'est une maladie qui affecte tous les pays industrialisés, dont le Japon", souligne ce spécialiste des phénomènes de contrôle de l'esprit.

Mais si le succès des sectes n'est pas spécifique à l'Archipel, les experts sont unanimes pour souligner que la nature même de la société japonaise --où le groupe prévaut sur l'individu et au sein de laquelle le sens critique a peu de poids face à l'importance de l'acceptation sociale-- constitue un terrain propice à l'endoctrinement des "brebis égarées".

Pour Hiroshi Yamaguchi, avocat à Tokyo et adversaire déclaré de la secte sud-coréenne Moon depuis des années, la prolifération des cultes au Japon est bien plus prononcée que dans les autres pays.

Les Japonais recherchent "d'autres formes de satisfaction que celles de la vie quotidienne" et s'ils ne parviennent pas à trouver une réponse immédiate, ils ont tendance à tomber dans le piège de la solution toute prête, souligne l'avocat.

Selon l'organisation anti-secte de M. Yamaguchi, il y aurait 20.000 "Moonistes" au Japon, moins qu'ils n'en revendiquent officiellement.

Créée en 1954 en Corée du Sud par le révérend Sun Myung-Moon, l'Eglise de l'Unification, plus connue sous le nom de "secte Moon", a pris son essor au Japon à la fin des années 1970, au crépuscule des grands mouvements étudiants gauchistes. Aujourd'hui, le recrutement se fait souvent par le biais des ménagères de 30-40 ans qui s'ennuient chez elles.

Mais les "nouvelles religions" ("shinshûkyô") ont décollé dans le Japon de la bulle financière des années 1980, où beaucoup de jeunes, déboussolés, ont préféré le repli sur soi à la contestation politique.

Ainsi la secte Aum Vérité Suprême, fondée en 1984 par le gourou Shoko Asahara, envoyé vendredi à la potence pour avoir orchestré le spectaculaire attentat au gaz sarin du métro de Tokyo en mars 1995 (12 morts et 5.000 empoisonnés), a su conquérir l'esprit de jeunes intellectuels en mal de spiritualité.

Mêlant mysticisme hindou, croyances bouddhistes et visions apocalyptiques, l'ex-secte Aum existe toujours au Japon, sous le nom d'Aleph et compterait quelque 2.000 fidèles.

Le Japon compte au total plus de 180.000 organisations religieuses, Eglises officielles comprises, selon les derniers chiffres de l'Observatoire national des religions.

Selon Sadao Asami, professeur de théologie retraité, le fait que les Japonais restent superstitieux, combiné à un "système de croyance religieuse toujours très primitif", profite aux gourous de tout poil qui font miroiter la liberté religieuse et l'épanouissement personnel pour recruter des fidèles.

"Le Japon ne possède pas la large base religieuse du christianisme, ni même celle du bouddhisme, mais il est doté d'un système spirituel non religieux basé sur le culte des ancêtres", souligne par ailleurs M. Nishida, se référant au shintoïsme, culte polythéiste de l'Archipel.

Dans ce climat particulier, les experts sont plutôt pessimistes quant à l'avenir.

"Est-ce que notre société a retenu une quelconque leçon de son expérience avec Aum ?", doute M. Yamaguchi, pour qui "le seul changement post-Aum réside dans le pouvoir accrû des moyens d'investigation que possède la police".



Japon : Aum

Les Japonais trouvent que la corde est bien trop douce pour le gourou d'Aum

AFP, 2 mars 2004

[Texte intégral]

TOKYO - La peine de mort à laquelle a été condamné vendredi Shoko Asahara, le gourou fondateur de la secte Aum Vérité Suprême, apparaît aux yeux des Japonais comme une sentence bien trop clémente à l'encontre de l'ennemi public numéro 1. Colère et frustration sont d'autant plus exacerbées que les avocats d'Asahara ont annoncé qu'ils faisaient appel.

Le gourou, de son vrai nom Chizuo Matsumoto, qui va sur ses 49 ans, a été reconnu coupable des 13 crimes dont il était inculpé et qui ont tué 27 personnes et blessé des milliers d'autres. Il a été désigné comme le cerveau de la spectaculaire attaque au gaz sarin perpétrée en mars 1995 dans le métro de Tokyo (12 morts et plus de 5.000 empoisonnés), le "pire crime terroriste" jamais commis au Japon. Shizue Takahashi, 57 ans, veuve d'un employé du métro décédé, s'est dite "contente et soulagée" à l'énoncé d'un verdict qui faisait peu de doute. "Dans le temps au moins, on pouvait traîner quelqu'un dans la rue et le rouer le coups jusqu'à ce qu'il meure lentement, et ce serait le châtiment le plus approprié pour lui", regrette Kuniko Watanabe, 68 ans, un employé à temps partiel de Saitama (nord de Tokyo). "Je souhaiterais qu'il souffre davantage avant de mourir. Mais les temps sont différents, aujourd'hui. Je veux aussi qu'Aum disparaisse vite", dit-il.

Selon les témoignages, l'immense majorité de la population, qui réclamait la tête d'Asahara, semble partager ces sentiments violents de répulsion, de dégoût et de haine à l'égard du gourou. "Il n'y pas de plus grande punition (que la peine de mort) et c'est bien dommage. Maintenant l'affaire va traîner jusqu'à la Cour suprême, mais j'aurais préféré qu'ils (les juges) bouclent l'affaire rapidement", déplore Takehiko Murai, un agent de voyage de 48 ans.

Du côté de la secte, qui existe toujours sous le nom d'"Aleph", un communiqué est venu réiterer les "plus profondes excuses aux victimes et à leurs familles" exprimées une première fois en décembre 1999. "Le verdict sera imprimé à jamais dans nos coeurs et nous allons poursuivre notre travail pour compenser les victimes", assure le communiqué. "Aleph" s'est engagée à verser 960 millions de yens (7 M EUR) de dédommagements aux victimes d'ici juillet 2005, dont 464,8 millions ont déjà été versés.

La secte regroupe aujourd'hui près de 2.000 fidèles et fait l'objet d'une surveillance attentive de la part de la police qui soupçonne que l'influence du gourou Asahara est encore grande parmi les disciples. Un des avocats des familles des victimes, Kenji Utsunomiya, a souligné que "les personnes assassinées ne reviendront jamais". "Il y a beaucoup de gens qui souffrent encore des effets (du gaz sarin)", a-t-il relevé en insistant sur "la responsabilité du gouvernement". "Il s'est agi d'une attaque terroriste majeure que le gouvernement n'a pas su empêcher", a-t-il accusé.

Le porte-parole du gouvernement, Yasuo Fukuda, s'est abstenu de répondre, se contentant de souhaiter que "les âmes des victimes reposent en paix".



France : Sectes

Assemblée Nationale - Questions et réponses

MIVILUDES, 3 mars 2004

[Texte intégral

12ème législature
Question N° : 30695 de M. Valls Manuel ( Socialiste - Essonne ) QE
Ministère interrogé : justice
Ministère attributaire : justice
Question publiée au JO le : 22/12/2003 page : 9762
Réponse publiée au JO le : 02/03/2004 page : 1644

Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : prévention et répression des mouvements sectaires. loi n° 2001-504 du 12 juin 2001. application
Texte de la QUESTION : M. Manuel Valls souhaite attirer l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la politique française de lutte contre les sectes. La loi n° 2001-504 tendant à renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires portant atteinte aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales, qui notamment créent un délit de manipulation mentale, demeure sans décret d'application. Cette loi est pourtant compatible avec la convention européenne des droits de l'homme. La lutte contre les sectes et contre les agissements de groupements prospérant sur la détresse et le malheur doit être prolongée. Dans ce cadre, il souhaite connaître ses intentions relatives à la loi mentionnée et quelles initiatives il envisage de prendre sur ce dossier sensible.
Texte de la REPONSE : Le garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que la loi du 12 juin 2001 tendant à renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires portant atteinte aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales est appliquée depuis sa promulgation au Journal officiel le 13 juin 2001. S'agissant du délit d'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de faiblesse prévu et réprimé par l'article 223-15-2 du code pénal, il a pu être dénombré, au 1er octobre 2003, trois enquêtes préliminaires et cinq informations judiciaires. Sur les trois enquêtes préliminaires, deux ouvertes exclusivement de chef d'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de faiblesse ont été classées sans suite, la troisième ouverte de ce chef et de travail dissimulé a également été classée sans suite. Quant aux cinq informations judiciaires, l'une d'entre elles, des chefs d'abus de faiblesse et d'escroqueries, a fait l'objet d'une ordonnance de non-lieu, et les quatre autres sont toujours en cours.
SOC 12 REP_PUB Ile-de-France O

12ème législature
Question N° : 30758 de M. Vuilque Philippe ( Socialiste - Ardennes ) QE
Ministère interrogé : justice
Ministère attributaire : justice
Question publiée au JO le : 22/12/2003 page : 9763
Réponse publiée au JO le : 02/03/2004 page : 1644
Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : prévention et répression des mouvements sectaires. loi n° 2001-504 du 12 juin 2001. application
Texte de la QUESTION : M. Philippe Vuilque attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur l'application de la loi du 12 juin 2001 tendant à renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires portant atteinte aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales. Alors que nombre de mouvements sectaires continuent à être condamnés pour diverses infractions, il l'interroge sur l'application de la procédure de dissolution spécifique que prévoit cette loi.
Texte de la REPONSE : Le garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que la possibilité de dissolution de mouvements à caractère sectaire ayant été condamnés pour des infractions prévues par l'article Ier de la loi du 12 juin 2001 tendant à renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires portant atteinte aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales n'a pas été mise en oeuvre à ce jour, à défaut de condamnations définitives requises par cette loi. La mise en oeuvre de cette disposition suppose que deux condamnations définitives aient été prononcées à l'encontre de la personne morale ou du dirigeant de droit ou de fait de cette personne morale pour des infractions limitativement énumérées.
SOC 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O

12ème législature
Question N° : 30602 de Mme Carrillon-Couvreur Martine ( Socialiste - Nièvre ) QE
Ministère interrogé : justice
Ministère attributaire : justice
Question publiée au JO le : 22/12/2003 page : 9762
Réponse publiée au JO le : 02/03/2004 page : 1644

Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : prévention et répression des mouvements sectaires. loi n° 2001-504 du 12 juin 2001. application
Texte de la QUESTION : Mme Martine Carrillon-Couvreur attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur l'application de la loi de délit de manipulation mentale adoptée à l'unanimité en juin 2000. En effet, le développement des sectes liberticides constitue un phénomène de société suffisamment grave pour avoir nécessité des dispositions législatives et réglementaires adaptées afin de défendre les victimes des sectes et protéger la société. Cette loi, qui ne bénéficie toujours pas de décret d'application, ne porte pas atteinte aux libertés fondamentales : liberté de conscience, liberté de pensée, liberté religieuse, liberté d'association. Elle vient au contraire assurer la protection juridique des individus, des familles et de la société civile, victimes des sectes qui portent gravement atteinte à la dignité et à la liberté de la personne humaine, qui bafouent et violent les droits de l'homme. Par conséquent, elle lui demande de mettre en application dans les meilleurs délais la loi de délit de manipulation mentale adoptée à l'unanimité depuis plus de trois ans.
Texte de la REPONSE : Le garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que la loi du 12 juin 2001 tendant à renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires portant atteinte aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales est appliquée depuis sa promulgation au Journal officiel le 13 juin 2001. S'agissant du délit d'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de faiblesse prévu et réprimé par l'article 223-15-2 du code pénal, il a pu être dénombré, au 1er octobre 2003, trois enquêtes préliminaires et cinq informations judiciaires. Sur les trois enquêtes préliminaires, deux ouvertes exclusivement de chef d'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de faiblesse ont été classées sans suite, la troisième ouverte de ce chef et de travail dissimulé a également été classée sans suite. Quant aux cinq informations judiciaires, l'une d'entre elles, des chefs d'abus de faiblesse et d'escroqueries, a fait l'objet d'une ordonnance de non-lieu, et les quatre autres sont toujours en cours.



Vatican : Opus Dei

Lancement du processus pour donner un second saint à l'Opus Dei

Yahoo, 5 mars 2004

[Texte intégral

ROME (AFP) - L'Opus Dei a lancé vendredi le procès pour la canonisation du cardinal espagnol Alvaro del Portillo, mort à Rome en mars 1994 à l'âge de 80 ans et successeur à la tête de "l'Oeuvre" de son fondateur Josémaria Escriva de Balaguer, proclamé saint en octobre 2002.

Le procès devant le tribunal du vicariat de Rome a été ouvert par le président de la conférence épiscopale italienne, Mgr Camillo Ruini. Un autre procès sera mené en parallèle par un tribunal dépendant de l'Opus Dei à partir du 20 mars, a précisé l'ordre. Mais la décision finale reviendra au Saint Siège et la procédure devrait prendre plusieurs années.

José Escriva de Balaguer, mort en 1975, a été béatifié en 1992 et déclaré saint en 2002. 35 cardinaux et 200 évêques de 55 pays se sont prononcés pour la canonisation de Mgr Portillo, a souligné l'Opus Dei. Le pape Jean Paul II était venu prier devant ses restes mortels le jour de sa mort, le 23 mars 1994. Il l'avait ordonné évêque en 1991 et avait accordé a son ordre en 1982 le statut, unique dans l'Eglise, de prélature personnelle, le faisant ainsi dépendre directement du pape.

Né à Madrid le 11 mars 1914, Mgr Alavaro del Portillo est devenu membre de l'Opus Dei en 1935, 7 ans après sa fondation, et a été ordonné prêtre en juin 1944. L'Opus Dei (l'Oeuvre de Dieu) est un mouvement laïc, mais il est statutairement dirigé par un religieux espagnol. Principal collaborateur de Josémaria Escriva de Balaguer, Alvaro del Portillo lui a succédé à la tête de "l'Oeuvre" pour promouvoir le rôle des laïcs dans l'Eglise. A sa mort, l'Opus Dei comptait 77.000 membres et 1.500 prêtres dans 55 pays et était devenu très influent au Vatican.

"L'oeuvre" est depuis dirigée par Mgr Xavier Echevarria, 71 ans, troisième prélat de l'Opus Dei, élevé par Jean Paul II au rang d'évêque en 1995. Elle revendique aujourd'hui 80.000 membres.

Puissant relais laïc au service du pape, qualifié de "garde blanche" ou plus péjorativement de "mafia du vatican", l'Opus Dei est accusé par ses détracteurs d'être ultra-conservateur, de fonctionner comme une secte, d'être élitiste et d'infiltrer tous les centres du pouvoir.

La direction de l'Opus Dei réfute ces allégations et se défend catégoriquement de faire de la politique ou d'avoir une quelconque influence.



France :IVI

Le siècle de l'alchimie

Medito.com, 6 mars 2004

[Extrait]

D'autres doctrines délirantes font froid dans le dos. Parmi elles, celle qui est professée par Ivi (Invitation à la vie) qui est plus spécifiquement axée sur la santé. Sur le site de la secte, on peut lire en gras : "La liberté de guérir étant laissée à chaque individu, sa guérison totale lui appartient et ne peut se produire que lorsque l'âme l'a choisi." ...

Autrement dit : si vous ne guérissez pas, c'est que vous ne le voulez pas vraiment, que votre âme n'est pas assez élevée. "Il n'y a pas de maladie inguérissable" annonce Ivi. Dans le bulletin Bulles, édité par l'Unadfi, on trouve les citations suivantes, attribuée à Yvonne Trubert, la fondatrice et gourou de l'organisation : "Le cancer : "Dramatique pour les médecins, il est simple pour vous : vous saurez guérir un cancer… La leucémie ? Par les soins que vous saurez faire, on arrive totalement à irriguer (?) et à détruire la maladie. Les métastases s'envoleront (sic) sous vos doigts. Ce que je peux vous dire, c'est qu'elles disparaîtront. (…) Tous les cancers, cancers des os, cancers des glandes (?), cancer du poumon, tous les cancers se guérissent." Elle aurait également affirmé : "Vous arriverez non seulement à alléger les souffrances des ces paralysés mais aussi à redonner une activité aux jambes et aux bras." Dans son livre "Homme nouveau - Nouvelle médecine", page 91 : "Maintenant, de cette époque branchée sur chimie, biochimie et physique qu'a été le XXème siècle, nous passons au siècle de l'alchimie, c'est à dire de la transformation possible de toute matière par la seule énergie de l'amour."



Espagne :Actualités diverses

La conquista des Légionnaires du Christ

Libération, 9 mars 2004 par Jean-Hebert Armengaud

[Texte intégral]

Voyage dans l'Espagne d'Aznar, à l'occasion des législatives du 14 mars. Aujourd'hui: le catholicisme. L'Eglise étend son emprise sur l'éducation.

Madrid envoyé spécial

Le campus est un grand îlot de verdure, cloîtré dans une banlieue résidentielle de Madrid. Des parkings, et surtout du gazon à perte de vue, taillé comme sur un green de golf. Et des pins qui parsèment le tout. L'université Francisco de Vitoria, privée, religieuse, respire la tranquillité et transpire l'argent. Elle est à peine à trente minutes de route de la grande université publique de Madrid, la Complutense, qui évoque en comparaison une cité de banlieue aux tours mal ravaudées. A Francisco de Vitoria, les élèves travaillent dans des bâtiments de luxe, de un à deux étages, jamais plus. Le foyer des étudiants est meublé de fauteuils larges et profonds. Rocio, 24 ans, fait une pause-café entre deux cours pour sa maîtrise d'économie, spécialisation en administration et direction d'entreprise. Fille de famille aisée andalouse, elle n'a pas hésité : «J'avais fait deux ans d'université publique à Séville, mais ici tout est plus simple. Tu peux aller demander conseil à tes profs quand tu veux, sans rendez-vous. Les cours sont obligatoires, tu n'es pas tentée de sécher. Et puis il y a les moyens, qui vont jusqu'aux détails, comme un bus gratuit pour descendre à Madrid, même si la plupart des étudiants, ici, ont leur voiture. En cours d'informatique par exemple nous avons chacun notre ordinateur et notre connexion à l'Internet, ce qui serait impensable dans une université publique.» Le luxe est cher, dans les 12 000 euros l'année.

Comme la plupart des grandes universités privées espagnoles, Francisco de Vitoria est sous tutelle religieuse. A Pampelune, la célèbre université de Navarre dépend de l'Opus Dei, à Bilbao, celle de Deusto est aux mains des jésuites. A Salamanque, la réputation de l'Université pontificale dépasse largement les frontières du pays. Rocio baisse la voix : «Ici, tous les professeurs sont des Légionnaires du Christ, une sorte de secte, genre Opus Dei. Certains commencent leurs cours par une prière collective. Et, en cours de philosophie par exemple, on apprend que l'existence de Dieu ne fait aucun doute ou encore que "Dieu est amour". Etrange pour des cours de philo...» Rocio s'en fiche, ne pense qu'à la valeur de son diplôme, ceux de Francisco de Vitoria ont la cote. Elle ne sait pas trop si elle «croit», mais, en tout cas, ne pratique plus depuis longtemps: «Je ne connais même pas les dix commandements. Certains profs font du prosélytisme, organisent parfois des séminaires à l'extérieur pendant les vacances, mais ils n'insistent pas avec les étudiants qu'ils sentent peu motivés.»

Cours de religion obligatoires

L'Espagne d'aujourd'hui ressemble à Rocio : de moins en moins croyante, de moins en moins pratiquante. Pourtant, dans un pays au passé chargé en la matière, l'Eglise garde une influence importante, voire croissante dans l'éducation: l'université Francisco de Vitoria a pris son autonomie en 2002, avant elle n'était qu'un simple centre universitaire annexe à la Complutense. Plus qu'un retour de la foi, ce «retour au religieux» vient d'en haut. La hiérarchie catholique et les mouvements comme l'Opus Dei et les Légionnaires du Christ ont l'oreille de José María Aznar, le président du gouvernement sortant, dont le parti est à nouveau favori aux élections de dimanche prochain. La marque la plus criante, et la plus contestée, en est la nouvelle loi sur l'éducation, votée récemment par les conservateurs. Elle rend obligatoire l'enseignement religieux ­ ou des religions, selon l'option choisie ­ du CP jusqu'en première. Preuve que l'influence du lobby catholique progresse. «Comme dans les autres pays européens, la sécularisation avance à grands pas en Espagne, mais, pendant les huit ans de gouvernement Aznar, l'Eglise a fortement tenté de récupérer le terrain perdu», explique José Martinez de Velasco, spécialiste des affaires religieuses à l'agence de presse EFE et auteur des Légionnaires du Christ, la nouvelle armée du pape.

L'influence de ces «légionnaires» serait à la mesure de leur goût du secret. La direction de l'université Francisco de Vitoria par exemple ne «communique pas» sur le sujet. Selon José Martinez de Velasco, au moins deux ministres importants du gouvernement sortant seraient très proches de cette congrégation ultraconservatrice fondée au Mexique en 1941 par le prêtre Marcial Maciel, qu'il continue aujourd'hui à diriger depuis Rome, où il a les faveurs de Jean-Paul II. Le pape y voit un instrument de son projet de «nouvelle évangélisation». La Légion du Christ et son bras séculier, Regnum Christi, sont très puissants au Mexique, évidemment, avec notamment l'université Anáhuac de Mexico, la plus prestigieuse du pays ; dans les autres pays d'Amérique latine, terre de «reconquista» religieuse pour Jean Paul II ; et aussi, plus récemment en Europe, particulièrement en Espagne. «L'Espagne est à Dieu, l'Espagne est pour le Christ, ne laissez pas l'ennemi voler cette belle Espagne que Dieu a prise avec lui», s'exclamait Marcial Maciel en 2001 lors d'un congrès des familles de Regnum Christi à Francisco de Vitoria. «L'ennemi», ce sont «les athées, les maçons», en général tous ceux qui «veulent détruire la famille, corrompre la femme, corrompre l'enfance».

En Espagne, les Légionnaires et les membres de Regnum Christi seraient plus de 40 000. «Les Légionnaires du Christ, comme d'autres congrégations semblables, véritables "Eglises parallèles", tels Communion et Libération ou le Chemin néocatéchuménal, ne mesurent pas leur pouvoir par le nombre d'adeptes, estime José Martinez de Velasco. Ils cherchent surtout de l'influence dans le monde politique, celui de l'entreprise, notamment pour leurs financements, ou celui de l'éducation. L'éducation, parce qu'ils veulent former les leaders de demain.» Comme d'autres, les Légionnaires du Christ étendent peu à peu leur influence dans les écoles et collèges privés ou les universités.

Un tiers des établissements scolaires espagnols sont privés, la quasi-totalité catholiques. Des centres financés en partie par l'Etat, qui paie notamment les salaires des professeurs. Les traces de l'Histoire sont encore là, des années après la fin de la dictature franquiste et son idéologie nationale-catholique. «La religion a toujours été un sujet de confrontation, parfois violente, comme sous la guerre civile, explique Miguel Recio, de la fédération de l'enseignement du syndicat Comisiones Obreras. Avec le retour de la démocratie, ce fut l'objet d'intenses négociations lors de l'élaboration de la Constitution, avec un résultat que beaucoup estiment insatisfaisant.»

Accords avec le Saint-Siège

L'Etat espagnol est non confessionnel mais la Constitution cite tout de même l'Eglise d'une façon ambiguë : «Les pouvoirs publics maintiendront des relations de coopération avec l'Eglise catholique... et les autres confessions.» Deux mois après l'adoption de la Constitution, le pouvoir politique de l'époque annonce la signature d'accords avec le Saint-Siège. «Un concordat qui ne veut pas dire son nom, puisque ces accords donnent une situation privilégiée à l'Eglise catholique», estime le théologien critique Juan José Tamayo. Les accords donnent une valeur civile au mariage catholique, exemptent l'Eglise d'impôt et lui donnent toute latitude pour nommer les professeurs de religion et élaborer le contenu des livres de classe en la matière. Vingt-cinq ans après, José María Aznar a rouvert la polémique sur l'éducation religieuse à l'école. Jusqu'à présent, deux tiers des élèves du primaire et du secondaire suivaient des cours optionnels de religion catholique, même dans le public, où les professeurs sont nommés par l'évêché mais payés par l'Etat ; les autres allaient en étude ou suivaient des cours de soutien. Comme plein d'autres, Rocio avait suivi jusque dans le secondaire les cours de religion catholique, «parce que mes parents me le demandaient et parce que ça donne des points faciles en plus».

A la rentrée 2004, l'alternative à la religion confessionnelle sera un cours obligatoire des religions. Et, quelle que soit l'option choisie, la note entrera dans la moyenne, dont dépend le passage en classe supérieure. «La société espagnole n'est pas une société laïque mais catholique», lance José Manuel Contreras, le président de la Concapa (Confédération catholique des parents d'élèves), un des puissants groupes de pression qui ont milité pour la nouvelle loi. «Si je suis catholique, je le suis dans tous les aspects de ma vie, quand je dors, quand je mange... et quand je vais à l'école.» Le clan opposé s'est mobilisé au sein d'une Plate-Forme pour une société laïque, qui multiplie actuellement les meetings, les manifestations, les réunions de quartier, les recours en justice jusqu'au Tribunal suprême.

«Cette loi, c'est un retour à l'héritage noir de l'Espagne, estime Miriam Municio, du Syndicat des étudiants. L'Eglise perd de plus en plus de terrain dans la société, alors elle tente de rentrer par la petite porte.» Dans leur immense majorité, les Espagnols se font toujours baptiser et continuent à se marier à l'église, souvent par tradition ou par goût des grandes réunions familiales. Mais seuls la moitié d'entre eux se déclarent «catholiques pratiquants». Et plus de 45 % avouent n'aller «presque jamais» à la messe ­ seuls 1,6 % pratiquent une autre religion.

Une bataille perdue

Depuis la libéralisation de l'avortement, au début des années 80, jusqu'à, plus récemment, les «Pacs» légalisés par la plupart des grandes Communautés autonomes (régions), les préceptes de la hiérarchie catholiques ne cessent de reculer. Certaines régions débattent même aujourd'hui très sérieusement d'autoriser l'adoption par les homosexuels. «A terme, estime José Martinez de Velasco, la bataille de l'Eglise espagnole est perdue, ici comme dans les autres pays européens : ou elle s'adapte aux réalités sociales, ou ses fidèles ne seront plus qu'un petit groupe de fanatiques.» La réforme de la loi sur l'éducation n'est peut-être qu'un de ses derniers soubresauts, elleprouve néanmoins la puissance de ses relais.



France : Sectes

Assemblée Nationale - Questions et réponses

MIVILUDES, 10 mars 2004

[Texte intégral]

12ème législature
Question N° : 30855 de M. Vuilque Philippe ( Socialiste - Ardennes ) QE
Ministère interrogé : jeunesse et éducation nationale
Ministère attributaire : jeunesse et éducation nationale
Question publiée au JO le : 22/12/2003 page : 9759
Réponse publiée au JO le : 09/03/2004 page : 1872

Rubrique : enseignement
Tête d'analyse : programmes
Analyse : cours d'éducation civique. sensibilisation aux mouvements sectaires
Texte de la QUESTION : M. Philippe Vuilque appelle l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur l'information donnée par l'éducation nationale aux enfants concernant les mouvements à caractère sectaire et les dérives sectaires. Alors que l'enseignement du fait religieux paraît d'actualité, il s'inquiète de la place que pourraient y occuper les sectes. Il voudrait que le ministre lui confirme que l'évocation du phénomène des sectes prend toute sa place dans les cours d'éducation civique. Il s'agit de sensibiliser les enfants aux dangers sectaires, mais aussi de leur rappeler le caractère contradictoire des enseignements sectaires avec les principes fondamentaux de la laïcité, de la citoyenneté, des droits de l'homme et de l'enfant.
Texte de la REPONSE : La connaissance des faits religieux dans leur inscription sociale et culturelle et dans leurs multiples dimensions, temporelle et spatiale, littéraire, artistique et philosophique, est indispensable à l'intelligence de nos sociétés contemporaines et de notre environnement quotidien. Les différents rapports et les interventions au séminaire national sur l'enseignement du fait religieux organisé par la direction de l'enseignement scolaire (Paris, 5, 6, 7 novembre 2002) ont montré que « l'étude des faits religieux peut être abordée en établissant une claire distinction entre les registres du savoir et de la croyance, à la lumière des différentes disciplines et en partant des documents et approches propres à chacune ». (« L'enseignement du fait religieux », Actes de la DESCO, centre régional de documentation pédagogique de l'académie de Versailles, juin 2003). À côté des dispositifs de lutte contre les sectes mis en place au sein de l'éducation nationale (circulaire n° 2002-120 MEN-DAJ), c'est bien par une démarche de raison appuyée par un rappel constant et la claire affirmation des valeurs qui fondent l'école que l'on doit éclairer les élèves sur l'aliénation et les dangers auxquels conduit l'adhésion à des groupes sectaires. Les programmes d'enseignement de l'éducation civique - obligatoire de l'école primaire jusqu'au lycée - sont conçus de manière à favoriser chez chacun une appropriation personnelle des connaissances, valeurs et principes qui fondent la citoyenneté. Autour de thèmes comme ceux de « libertés », « droits », « devoirs », « justice », « sûreté », l'indispensable réflexion sur les phénomènes sectaires peut ainsi être mise en oeuvre, selon l'âge et le niveau.
SOC 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O



France : Sectes

Assemblée Nationale - Questions et réponses

MIVILUDES, 10 mars 2004

[Texte intégral]

12ème législature
Question N° : 32367 de M. Vuilque Philippe ( Socialiste - Ardennes ) QE
Ministère interrogé : Premier ministre
Ministère attributaire : Premier ministre
Question publiée au JO le : 27/01/2004 page : 572
Réponse publiée au JO le : 09/03/2004 page : 1793

Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : décret n° 2002-1392 du 28 novembre 2002. contenu
Texte de la QUESTION : M. Philippe Vuilque s'étonne que le décret n° 2002-1392 du 28 novembre 2002 instituant la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires ne se réfère pas, contrairement au décret n° 98-890 du 7 octobre 1998 instituant la mission interministérielle de lutte contre les sectes, au principe de dignité de la personne humaine. Il interroge M. le Premier ministre sur le sens de cette lacune, qui peut être interprétée négativement. S'il s'agissait d'un oubli volontaire, il serait dommageable pour la lutte contre les dérives sectaires, alors même que le principe de dignité de la personne humaine est consacré par le Conseil constitutionnel et par le Conseil d'État, et qu'il trouve une expression dans le code pénal.
Texte de la REPONSE : Le Premier ministre s'étonne que l'honorable parlementaire considère que la défense de la dignité de la personne humaine ne soit pas au coeur des préoccupations et de l'action de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. A cet égard, en lui confiant le soin de lutter contre les agissements attentatoires aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales, ou constituant une menace à l'ordre public ou contraires aux lois et règlements, le décret du 28 novembre 2002 a incontestablement élargi le champ d'intervention de la mission par rapport à celui de la mission interministérielle de lutte contre les sectes, dès lors que les atteintes aux droits de l'homme englobent nécessairement celles portées à la dignité de la personne.
SOC 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O



France : Sectes

Assemblée Nationale - Questions et réponses

MIVILUDES, 10 mars 2004

[Texte intégral]

12ème législature
Question N° : 31920 de M. Vuilque Philippe ( Socialiste - Ardennes ) QE
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère attributaire : affaires étrangères
Question publiée au JO le : 20/01/2004 page : 406
Réponse publiée au JO le : 09/03/2004 page : 1799

Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : église de scientologie
Analyse : lobbying. institutions européennes. lutte et prévention
Texte de la QUESTION : M. Philippe Vuilque appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères au sujet de l'installation du Bureau européen des affaires publiques et des droits de l'homme de l'Église de scientologie à Bruxelles. Lorsque l'on connaît la propension au lobbying de ce mouvement sectaire, qui utilise en outre souvent des organisations satellites pour parvenir à pénétrer les institutions publiques, on peut craindre que les pratiques de pression et de harcèlement déjà connues au Conseil de l'Europe ou au département d'État américain se multiplient, voire se généralisent, dans l'enceinte communautaire. La présence physique de ce bureau à quelques dizaines de mètres des institutions européennes est un danger pour la qualité de la démocratie. Il demande donc que la France dénonce publiquement cette installation et prenne des initiatives auprès de la Commission européenne afin d'y remédier.
Texte de la REPONSE : Il n'appartient pas au ministère des affaires étrangères de porter un jugement sur le lieu d'installation, a fortiori lorsqu'il se situe à l'extérieur du territoire national, de tel ou tel mouvement. Nous ne pouvons par ailleurs nous substituer à l'appréciation et à l'action des instances européennes et des administrations belges concernées, à qui il appartient de faire preuve de la vigilance nécessaire. Il va de soi néanmoins que nous menons avec ces différentes autorités une concertation régulière.
SOC 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O



Cameroun : Sainte Eglise du Christ

Jacqueline Dikotto, torturée au nom de Dieu

Le Messager, 10 mars 2004 par Jean-Célestin Edjangue

[Texte intégral

Sous prétexte de pratiquer des séances de désenvoûtement, la Sainte église du Christ à Douala-Bépanda, a détruit la vie d’une jeune femme de 27 ans.

“J’ai été battue, torturée, ligotée, dans la nuit de jeudi 26 à vendredi 27 février 2004, par 4 parents de la Saint église du Christ, qui occupe les locaux de l’ex-cinéma Omnisports, à Bépanda. J’appelle à l’aide, pour être sauvée du calvaire que je vis depuis deux semaines maintenant. “
Assise dans un lit, salle 5 du bloc A chirurgie, à l’hôpital Laquintinie de Douala, Jacqueline Dikotto, une jeune femme de 27 ans, porte les marques de la barbarie dont elle a été victime, autant de la part de sa soeur aînée Noëlle que des pasteurs de la Sainte église du Christ. “ Patiente présentant de multiples traumatismes, des mains et bras avec des plaies infectées “, indique le carnet de santé de Jacqueline Dikotto.

De fait, outre les blessures profondes et sérieuses des mains qui nécessitent un bandage permanent en attendant d’être opérées dans les prochaines heures, Jacqueline présente des traces de torture un peu partout sur le corps, depuis les chevilles jusqu’au dos. “ Les pasteurs m’ont frappée avec la manche d’une raclette, de toutes leurs forces, persuadés qu’ils pouvaient me désenvoûter “, soupire la victime, qui poursuit : “ j’ai dit à ma soeur aînée que je n’étais pas folle, et que je n’étais pas du tout possédée. Elle n’a rien voulu entendre “.

Pour comprendre ce qui a pu se passer et qui a conduit Noëlle à embarquer d’office sa soeur cadette, direction séances de désenvoûtement à la Sainte église du Christ, à Bépanda-Ompnisports, il faut sonder une drôle d’association qui répond au nom énigmatique de Afrikraam-Cameroun. Son président, un certain Salvatore Ngonè, qui habite Ndokotti : “ l’objectif de notre association est de prodiguer à ses membres un enseignement qui touche à tous les domaines de la culture “, confie-t-il : “ hygiène de vie, alimentation, psychologie, lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme et toutes formes d’aliénation mentales “.

Un moment soupçonnée d’avoir effectué un lavage de cerveau de Jacqueline Dikotto, l’association semble hors de cause, même si c’est elle qui, par l’entremise de Ngo Um Andriane, sa collègue de service chez Mme Amana à Bonamoussadi, a enrôlé Jacqueline Dikotto. Il y a deux semaines, mardi, elle assiste une autre camarade Mme Mvogo, enceinte de 6 mois et dont l’état psychologique n’est pas des plus rassurants : “ toute la nuit, raconte Jacqueline, nous avons passé le plus clair de notre temps à faire des exercices et mouvements comme on nous l’a appris à Afrikraam-Cameroun “. Le lendemain, mercredi matin, la jeune femme est complètement perturbée. C’est en voyant l’état psychologique dans lequel se trouve Jacqueline Dikotto dont “ les propos semblent incohérents “ aux yeux de sa soeur Noëlle, que cette dernière décide de l’amener subir une séance de désenvoûtement à la Sainte église du Christ, à Bépanda-Ompnisports.

Bloc opératoire
Réussissant à fausser compagnie à ses bourreaux, la victime va regagner le domicile familial là Akwa-nord, après un petit tour à l’hôpital Ad Lucem de Bonamoussadi pour soins. “ C’est la voiture de ma patronne qui m’a conduite jusqu’à Mme Amana, qui, ayant vu les traces de coups et blessures que je portais, me filera 10.000 f cfa pour que j’aille me faire soigner “, ajoute la jeune femme éplorée. Malheureusement pour elle, la somme s’avérera insuffisante au vu de l’ampleur des dégâts que Jacqueline Dikotto a subis. Elle va alors prendre la route pour le domicile familial. “ Dès que je suis allé lui rendre visite, note Yacouba Mamoun, 28 ans, chauffeur de Mme Amana et donc collègue de travail de la victime, j’ai trouvé une fille méconnaissable, dérangée mentalement et qui a peur de tout le monde. Elle tentera de s’enfuir de la maison, une première fois, avant d’être ramenée par les habitants du quartier Bonamouang, sur ordre de sa soeur aînée. Elle est ensuite attachée point et pieds à un fauteuil “. Elle devra rapidement passer sur le billard.

Violée ?
Le calvaire de Jacqueline Dikotto ne sera pas pour autant terminé. Au moment où son frère, l’aîné de la famille, arrive de Yaoundé après plusieurs alertes sur le sort de sa petite soeur, il la découvre “ mutilée, le corps plein d’ecchymoses et saignant au niveau de l’entrecuisse “. Ce qui fait penser qu’en plus des marques visibles, dues aux nombreux coups, Jacqueline Dikotto pourrait avoir subi des violences sexuelles.

Hier, mardi 9 mars 2004, en fin d’après-midi, des expertises gynécologiques devraient être pratiquées pour confirmer ou pas cette hypothèse. Mais quoi qu’il en soit, l’affaire des tortures et autres violences que cette jeune femme de 27 ans a subies, est exemplaire de ce qu’elle met en lumière les dérèglements de notre société. Avec, une emprise de plus en plus grande des sectes pernicieuses et autres mouvements religieux qui poussent comme des champignons un peu partout au Cameroun.

Ces mouvements sectaires, qui ont pour la plupart des cas pris leurs quartiers dans des anciennes salles de cinéma poussent la logique du cynisme jusqu’à se donner souvent à des spectacles de manipulations mentales, de lavage de cerveaux et d’abus de toutes sortes, pouvant aller jusqu’à des viols. Une drôle de manière de servir Dieu.



Etats-Unis : Sectes

Un ancien prêtre orthodoxe arrêté en Géorgie

Canoë, 12 mars 2004

[Texte intégral]

En Géorgie, l'arrestation d'un ancien prêtre orthodoxe s'est déroulée dans le chaos.
Des partisans de l'ex-prêtre, qui s'opposaient à son arrestation, ont manifesté, furieux.

L’ancien prêtre était réfugié depuis plusieurs mois dans une église pour échapper aux autorités.

Il est accusé d'incitation à la haine envers les Témoins de Jéhovah et les groupes évangélistes.

Les 200 policiers sur place ont finalement réussi, de peine et de misère, à pénétrer dans l'église pour l'arrêter.



Espagne : Opus Dei

Coup dur pour l'Opus Dei

Transmis par courriel, 15 mars 2004

[Texte intégral]

La victoire des socialistes en Espagne va également représenter un coup dur pour l'Opus Dei.

Rappelons-nous que lors de son arrivée au pouvoir, Aznar avait nommé quatre ministres membres de "l'Oeuvre", à savoir Esperenza Aguirre à l'Education Nationale et à la Culture, José Manuel Romay à la Santé, Isabel Tocino surtout Loyola de Palacio à l'Environnement qui, sous la seconde et heureusement dernière mandature Aznar, allait devenir Ministre des Affaires Etrangères, et par conséquent s'exprimant à l'O.N.U. au nom de l'Espagne de Sa Majesté Très-Catholique...



France : Raël

Une ex-adepte de Raël, poursuivie en diffamation, obtient gain de cause

AFP, 16 mars 2004

[Texte intégral]

BORDEAUX- Une ancienne adepte du mouvement raëlien, poursuivie en diffamation par le gourou Claude Vorilhon, alias "Raël", pour avoir évoqué dans une interview son expérience, a obtenu gain de cause mardi auprès d'un tribunal de Bordeaux et 3.000 euros de dommages et intérêts.

Dans son jugement, la 1ère chambre civile du tribunal de grande instance de Bordeaux, qui avait examinée l'affaire le 3 février, a estimé qu'il convenait "de sanctionner toute action en diffamation non fondée, car elle s'inscrit en contravention du principe de liberté d'expression".

Raël, qui réclamait 30.000 euros au titre du préjudice moral, "a voulu l'empêcher de témoigner", commentait de son côté Daniel Picotin, l'avocat bordelais de l'ancienne adepte.

Dominique Saint-Hilaire, une enseignante de 53 ans, qui a passé 13 ans dans le mouvement raëlien, grimpant rapidement "les échelons" en raison de ses connaissances en anglais, a témoigné dans un reportage télévisé, diffusé en octobre 2002 au Canada, où vit Claude Vorilhon, puis rediffusé deux mois plus tard sur un forum de discussions sur Internet.

L'enseignante avait notamment déclaré que le mouvement "était certainement une escroquerie", puis évoqué les "petits contrôles fiscaux" de Claude Vorilhon en France. "Je serais tentée de dire qu'il manipule", avait-elle également déclaré.

Tout en reconnaissant le caractère diffamatoire de ces déclarations, le tribunal a toutefois constaté "une certaine retenue" et "l'absence d'animosité personnelle" dans les propos de l'ancienne adepte, avant de conclure à sa "bonne foi".

Le tribunal a par ailleurs souligné que les nombreux documents présentés à l'audience montrent "de manière non contestable que l'association raëlienne est classée en France depuis de nombreuses années dans la catégorie des sectes, dont les dangers ont été officiellement dénoncés".

Me Picotin, qui interprétait ce procès comme une "tentative d'intimidation" envers les anciens adeptes désireux d'évoquer leur expérience, avait réclamé 10.000 euros de dommages et intérêts pour "procédure abusive et injustifiée".

Pour l'avocat, qui préside une association de lutte contre les sectes, ce jugement constitue une victoire sur les Raëliens et leur leader charismatique. Raël dit être le dernier "prophète" envoyé par des extra-terrestres qui auraient selon lui créé les humains en laboratoire il y a 25.000 ans.

Le gourou, un Français de 57 ans, avait fait parler de lui dans le monde entier, l'an dernier, quand son mouvement avait affirmé avoir réussi à faire naître des bébés clones.

Ironisant sur l'homme "qui se présente comme le demi-frère de Jésus Christ", Me Picotin entendait mardi faire suivre au Canada l'ordonnance du tribunal de Bordeaux, où figure justement son adresse, à Valcourt (Québec)... au 1382 du "Jardin des prophètes".



France : Sectes

Assemblée Nationale - Questions et réponses

MIVILUDES, 16 mars 2004

[Texte intégral]

12ème législature
Question N° : 31919 de M. Vuilque Philippe ( Socialiste - Ardennes ) QE
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère attributaire : affaires étrangères
Question publiée au JO le : 20/01/2004 page : 406
Réponse publiée au JO le : 16/03/2004 page : 2003

Rubrique : politique extérieure
Tête d'analyse : États-Unis
Analyse : relations bilatérales

Texte de la QUESTION : M. Philippe Vuilque appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères au sujet de l'incompréhension de la politique de la France par les États-Unis d'Amérique en matière de laïcité. Dans son rapport sur la liberté de religion dans le monde pour 2003, le département d'État américain s'inquiète en effet de la position que le législateur français est invité, par le Président de la République, à prendre concernant le port de signes religieux, notamment à l'école. Ce rapport fait suite aux précédents, dans lesquels la France était stigmatisée pour sa politique de lutte contre les mouvements sectaires. Il lui demande quelles actions compte entreprendre le ministère des affaires étrangères pour expliquer la politique française dans ces deux domaines, et réaffirmer que la laïcité n'est pas un instrument d'oppression des religions mais une garantie pour la liberté de conscience de chaque citoyen, croyant ou non, pour l'égalité entre les cultes et pour la protection des droits fondamentaux contre les dérives sectaires.

Texte de la REPONSE : Le département d'État américain publie chaque année un rapport sur la liberté de religion, qui couvre l'ensemble des États. Jusqu'en 2001, ce rapport était en effet critique à l'égard de la France, mettant en cause la politique menée à l'encontre des « sectes », communément dénommées outre-Atlantique et dans de nombreuses instances multilatérales « nouveaux mouvements religieux ». La suppression de la mission interministérielle de lutte contre les sectes (MILS) et son remplacement par la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) ont contribué à la reprise d'un dialogue plus serein sur ce dossier. Ainsi, le rapport 2003 du département d'État américain sur la liberté de religion dans le monde ne dénonce plus la politique française en ce domaine. Ce rapport rend même hommage à certains aspects de cette politique, notamment en matière de lutte contre l'antisémitisme. L'effort d'explication entrepris a donc commencé à porter ses fruits. Il doit être poursuivi. Il est vrai en revanche que le projet de loi portant application du principe de laïcité dans les établissements scolaires publics a suscité aux États-Unis, comme dans d'autres pays, des réactions contrastées et parfois critiques. Le ministère des affaires étrangères n'a eu de cesse, depuis lors, d'expliquer que la conception française de la laïcité, telle que reflétée dans le projet de loi en cours de discussion, ne procède pas d'une attitude d'indifférence ou a fortiori de méfiance vis-à-vis des croyances et des religions mais vise au contraire à favoriser l'expression de toutes les convictions, y compris religieuses, en veillant à préserver la neutralité de l'État et le principe de non-discrimination. Le ministère des affaires étrangères poursuivra sans relâche et avec détermination cet effort d'explication.
SOC 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O



Etats-Unis : Témoins de Jéhovah

Prince tourne le dos à d'anciens succès

Matinternet, 16 mars 2004 par Véronique Juneau [AgenceNews]

[Texte intégral]

Prince a déçu quelques-uns de ses fans en refusant d'interpréter certains titres de son répertoire au cours du gala d'intronisation du Rock and Roll Hall of Fame de lundi soir dernier, au Waldorf Astoria de New York.

L'artiste a expliqué ce refus en invoquant ses croyances religieuses. Les titres à connotation hautement sexuelle comme Cream, par exemple, ne figurent plus au répertoire de Prince, aujourd'hui membre de l'Église des Témoins de Jéhovah.

L'un des représentants du musicien a d'ailleurs confirmé au cours de la soirée que son client avait définitivement tiré un trait sur son personnage de sex-symbol.

La star intronisée a néanmoins repris les succès Let's Go Crazy, Sign of the Times et Kiss devant une foule enthousiaste au milieu de laquelle se trouvaient : Alicia Keys, Mick Jagger, Keith Richards, Bruce Springsteen, Yoko Ono, Dave Matthews, Kid Rock, John Mellencamp et George Clinton.

Z.Z. Top, Traffic, Bob Seger, Jackson Browne et The Dells ont aussi été intronisés au Panthéon du Rock au cours de cette cérémonie hommage.



Canada : Réseau Pyramidal

Un réseau pyramidal sévit aussi à Montréal

Canoë, 18 mars 2004 par Stéphane Alarie - Journal de Montréal

[Texte intégral]

Un réseau pyramidal comme celui mis au jour hier à Québec est également bien implanté à Montréal, où il sévit sous le nom La Moisson, a constaté le Journal en infiltrant cette organisation clandestine.
«Le réseau montréalais appelé La Moisson est une filiale dérivée de la pyramide démantelée à Québec sous le nom Cherry Report», a indiqué hier l’agent Anne Mathieu, de la Sûreté du Québec.

Le Journal a effectivement découvert qu’une des têtes de pont de ce réseau parallèle est une luxueuse résidence privée du secteur Mont-Royal.


Une séance de recrutement devait d’ailleurs s’y tenir hier soir, mais elle a été annulée en catastrophe par ses dirigeants à la suite des rafles policières à Québec.

Toutefois, le représentant du Journal avait déjà pu assister à une rencontre, jeudi dernier, en se mêlant à une cinquantaine d’invités entassés dans un salon.

La copropriétaire de la résidence, une comédienne qui a tenu des rôles secondaires dans des émissions de télé, y a alors livré une performance convaincante.

Quatre paliers

La dame était la principale oratrice de la soirée. Son rôle était d’étaler avec sa verve les avantages du réseau pyramidal et expliquer ses quatre paliers : semeur, faucheur, moissonneur, meunier.

Le but évident étant de persuader les prospects d’allonger les 3000 $ exigés pour «l’abonnement» à ce «club privé». «Une communauté», a-t-elle précisé, où on ne parle pas d’investissements, mais de «cadeaux inconditionnels» entre gens qui veulent «s’enrichir et enrichir les autres».

Un «don» devant les assurer de récolter huit fois leur mise en deux mois… à condition d’attirer deux autres donateurs.

«Et c’est pas taxable », a juré la présentatrice, en suggérant de payer le dû par chèque en inscrivant le mot « cadeau», question d’éluder le fisc.

Tout au long de son discours d’une heure, elle a martelé ces mots : légal, vérité, tax free, sans risque, privilège, entraide, intégrité. Un propos, nous a-t-il semblé, pas très loin du lavage de cerveau habituellement associé aux sectes, mais qu’ont semblé boire les gens de l’auditoire captif.

«Entrez et ça va changer votre vie. Moi, ç’a changé ma vie», s’est esclaffé la femme.

Elle a ainsi dit consacrer désormais tout son temps à l’organisation du réseau, qui lui a permis d’engranger près de 100 000 $ depuis novembre.

Sans doute pour ajouter à sa crédibilité, elle n’a pas caché son statut d’artiste. Elle en a plutôt rajouté en présentant une comparse présente comme une directrice de casting importante à Montréal, qui aurait recruté d’ailleurs parmi sa clientèle.

Des notables

Insistant sur la légalité de l’affaire, elle a dit que plusieurs notables en faisaient partie, dont une juge et un maire de banlieue.

Peu avant la fin de la fébrile réunion, des meuniers, ces participants prêts à récolter la manne, sont venus montrer leurs sourires de futurs riches à l’assemblée. Une belle façon de faire miroiter un pactole.

«Vous allez suivre ça comme la bourse», a promis l’une d’elles, tout en prévenant qu’il fallait un moment pour saisir le fonctionnement des «tableaux» où figurent les noms et téléphones des participants.

Tout ce baratin a manifestement fonctionné. Au moment de quitter la place, on a aperçu au moins quatre personnes brandissant leur chéquier.



Canada : Réseau Pyramidal

Quatre dirigeants d’un réseau pyramidal arrêtés à Québec

Canoë, 18 mars 2004 par Annie Fernandez - Journal de Montréal

[Texte intégral]

Une arnaque pyramidale d’envergure nationale, qui a fait perdre de l’argent à des milliers de gens, a été mise au jour avec l’arrestation de quatre dirigeants d’une filiale bien implantée à Québec.
La pyramide Cherry report, ainsi que ses petites soeurs québécoises La Moisson et Gaïa, ont été affaiblies hier par dix-sept perquisitions menées à Québec, Montréal et en Beauce.

Ces pyramides financières étaient dans la mire de la Sûreté du Québec depuis la fin 2002. Marcel Roy, un employé de 57 ans du Groupe Le Mesnil, à Québec, sa conjointe, Johanne O’Brien, 45 ans, de même que Micheline Laliberté, de Sainte-Foy et une autre Fidéenne, ont été conduits au poste de la SQ hier pour un long interrogatoire.

Origine albertaine

En simultanée, l’instigatrice du Cherry report, une dame de 55 ans qui vit à Leduc en Alberta, a été rencontrée par les enquêteurs des Crimes économiques de la SQ.

«Elle nous dit qu’elle aurait eu une vision pour aider les gens», a expliqué Ann Mathieu, porte-parole de la SQ.

Cette aide se décrit comme suit: les instigateurs de chaque pyramide, appelés les fermiers, recrutent deux «contremaîtres». Ceux-ci trouvent chacun deux «trieurs», qui eux recrutent chacun deux «cueilleurs».

Chaque participant investit un montant de 3000 $, en moyenne. En bout de piste, au sommet de la pyramide, on promet un «cadeau» allant jusqu’à
24 000 $.

«À force de recruter, la source va se tarir et il y a des gens qui vont perdre de l’argent, définitivement, insiste Ann Mathieu. Il y a des gens qui sont allés jusqu’à emprunter pour investir. Ça touche toutes les couches sociales.»

Marcel Roy et Johanne O’Brien devraient comparaître par voie de sommation. Après avoir passé une dizaine d’heures avec les enquêteurs, M. Roy a réitéré la légitimité de son entreprise aux journalistes. «C’était légal», a-t-il martelé.

Sa conjointe s’est contentée de lancer à la blague qu’elle se sentait comme «une movie star» lors que les caméras et les micros se sont pointés vers elle.

Encore actif

Malgré cette frappe policière, la pyramide ne se serait pas encore écroulée. «Nous avons fait beaucoup de médiatisation. On a pris la peine de dire aux gens que les enquêteurs des crimes économiques étaient en activité.

Encore aujourd’hui (hier), les gens nous disent que c’est légal, déplore Ann Mathieu.



Canada : Réseau Pyramidal

Un moyen sûr d’y perdre sa mise

Canoë, 18 mars 2004 par Stéphane Alarie - Journal de Montréal

[Texte intégral]

N’en déplaise à leurs fervents promoteurs, les organisations pyramidales sont mathématiquement vouées à l’échec et plusieurs sont assurés d’y perdre leur mise. Par exemple, si chaque participant ne recrutait que le strict minimum de deux nouveaux membres, il faudrait tout de même pas moins de 262 143 investisseurs pour atteindre le 18e palier – seulement – de la pyramide.
« Les gens qui récoltent de l’argent sont en général ceux qui ont lancé la pyramide. Inévitablement, à un moment la source va se tarir et on va manquer de participants à recruter », signale Anne Mathieu, de la SQ.

N’empêche, la cupidité et l’appât du gain restent souvent plus forts que la logique.

L’agent Mathieu relate que des adeptes croient parfois si dur au principe qu’ils refusent d’écouter les policiers qui leur expliquent que les pyramides sont illégales.

«Posez-vous la question, suggère-t-elle. Quand vous donnez 20 $ à une organisation vous attendez-vous réellement à en recevoir 400 $ ?»



France : Sectes

Le plus pernicieux des masques employés est le masque religieux..

La Croix , 18 mars 2004

[Texte intégral]

Certes, pour écrire utilement (comme pour agir), il faut limiter son sujet. Dans l’éditorial du 9 février, vous visez surtout les terrorismes de la prostitution, du travail des enfants, des enfants-soldats et de la traite des ouvriers. N’oublions pas la forme moderne d’esclavage qu’est l’exploitation des adeptes des sectes. Ils ont souvent été captés parce qu’ils étaients vulnérables, mais plus souvent encore parce que la secte les a affaiblis en les privant systématiquement de leur esprit critique. Le plus pernicieux des masques employés est le masque religieux, pour terroriser.
JACQUES RICHARD - (Paris)



Russie : Krishna

Les orthodoxes moscovites en guerre contre l'édification d'un centre krishna

AFP , 21 mars 2004

[Texte intégral]

MOSCOU - "Le culte de Krishna est une secte et ses adeptes n'ont pas leur place à Moscou", affirme une Moscovite de 25 ans, Marianna Dorochenko, venue avec plus de 2.000 orthodoxes manifester dimanche, dans le centre de la capitale russe, contre la construction d'un grand centre krishna. "Nous voulons attirer l'attention du gouvernement sur le problème des sectes totalitaires", explique cette jeune historienne, au milieu d'une foule de manifestants brandissant des icônes et des drapeaux noir-jaune-blanc de la Russie tsariste.

Les pancartes brandies mettaient en garde: "Attention! Les adeptes de Krishna font du lavage des cerveaux", "Amis, défendez votre foi", "Nous sommes contre l'expansion des sectes" et "Non à l'extrémisme religieux".

L'administration de Moscou a accordé gratuitement aux adeptes du culte de Krishna un terrain de 1,2 hectare dans le nord-ouest de la capitale russe où sera construit un "centre culturel" capable d'accueillir jusqu'à 8.000 personnes. "Ce sera le plus grand centre dédié à krishna en dehors de l'Inde", souligne Kirill Frolov, porte-parole de l'Union des citoyens orthodoxes, qui organisait la manifestation, sur la place Pouchkine.

Entre les discours des organisateurs appelant à "protéger les valeurs spirituelles de la Russie", les manifestants, dont beaucoup de femmes portant selon la tradition orthodoxe russe foulards et longues jupes, chantaient des prières. "Souvenons-nous de la secte Aum qui a organisé une attaque au gaz dans le métro de Tokyo. Je ne veux pas qu'une autre tragédie organisée par des extrémistes religieux se reproduise à Moscou", affirme une manifestante, Elena Sergueïevna, 66 ans. "Le culte de Krishna est une secte totalitaire qui n'a rien à voir avec l'hindouisme traditionnel", souligne le théologien Alexandre Dvorkine, directeur d'un centre orthodoxe anti-sectes et l'un des organisateurs de la manifestation.

"La construction d'un si grand centre krishna à Moscou est un précédent dangereux", estime M. Dvorkine, expliquant que "les autres sectes allaient elles aussi réclamer aux autorités l'autorisation de construire" des grands lieux de culte dans la capitale russe. Selon lui, les dimensions du centre sont comparables à celles de l'immense cathédrale orthodoxe du Christ-Sauveur où le patriarche russe Alexis II célèbre les messes lors des grandes fêtes religieuses. "Nous ne sommes pas contre la construction en général des centres de Krishna à Moscou, mais leurs dimensions doivent être plus modestes et ils doivent être situés en banlieue", juge M. Frolov, regrettant que les autorités de Moscou "n'aient pas demandé l'avis des Moscovites".

En janvier dernier, des responsables orthodoxes, musulmans et juifs russes se sont prononcés contre la construction d'un centre krishna à Moscou, estimant qu'il ne correspondait pas à "la tradition russe". Le centre krishna doit être construit dans le quartier de Khodynskoïé Polé où plus de 1.300 personnes sont mortes et autant ont été blessées dans une bousculade le 18 mai 1896 lors d'une fête consacrée au couronnement du dernier tsar russe Nicolas II. "Nous ne voulons pas que ce centre soit construit sur les lieux de la tragédie", affirme le chef de l'Union des citoyens orthodoxes, Valentin Lebedev, en appelant les manifestants à "prier pour les malheureux qui viendront dans ce centre".

Selon les organisateurs, le 21 mars est l'anniversaire de la mort d'un moine orthodoxe, Grigori (Iakovlev) "tué en 2000 par un adepte de Krishna" dans la région de Krasnoïarsk (Sibérie). Les manifestants ont recueilli des signatures contre la construction du centre qu'ils comptent transmettre aux autorités.



France : O.T.S

Les familles des victimes de l'OTS veulent rouvrir l'instruction

Libération , 22 mars 2004

[Texte intégral]

PARIS - Les familles de membres de l'Ordre du Temple solaire (OTS) victimes d'un massacre dans le Vercors, en décembre 1995, ont versé trois nouveaux éléments à l'appui d'une demande de réouverture de l'instruction, dont un document montrant, si son authenticité est vérifiée, l'existence de relations entre la secte et des partis politiques.

Alain Vuarnet, René et Muguette Rostan, Willy et Giséla Schleimer et leur avocat, Me Alain Leclerc, qui contestent la thèse du suicide collectif retenue jusqu'ici par la justice, ont expliqué lundi leur démarche lors d'une conférence de presse.

Le premier document est la copie d'une lettre datée du 21 avril 1997 et adressée par un cabinet d'avocats à une banque, détaillant la répartition de 17 millions de francs (environ 2,5 millions d'euros) entre plusieurs personnalités et partis politiques, l'OTS et l'AMORC (Ancien et mystique ordre de la Rose-Croix), organisation soupçonnée de liens avec l'OTS.

Les parties civiles et leur avocat admettent n'avoir à ce jour aucune garantie que ce document, reçu par courrier anonyme, ne soit pas un faux mais demandent à la justice de s'en saisir.

"C'est un document tellement énorme qu'à la lecture il peut paraître peu vraisemblable", a reconnu Alain Vuarnet. "Nous demandons simplement à la justice qu'elle veuille bien contrôler l'authenticité de ce document."

"Si le document est vrai, il prouve que l'Ordre du Temple solaire était en activité après le dernier massacre du 22 mars 1997 (le "suicide collectif" de cinq adeptes au Canada) et que les responsables de cette organisation criminelle sont encore en vie", écrit Me Leclerc dans le complément de requête qu'il a adressé lundi au procureur de la République de Grenoble, pour la réouverture de l'information sur l'affaire du Vercors.

Le deuxième document est un procès verbal d'audition du dr. Jean-Marie Abgrall, spécialiste des sectes mis en examen pour violation du secret de l'instruction.

Il y affirme, comme il l'a fait dans des déclarations au Point ou à Nice-Matin, que l'Ordre rénové du temple (ORT), ancêtre de l'OTS, avait des relations avec le réseau Gladio, monté pendant la guerre froide par les services secrets américains pour lutter contre le communisme en Europe.

Jean-Marie Abgrall ferait aussi état de relations entre l'Amorc, dont il a lui-même fait partie quelque temps, et les réseaux français en Afrique, dits "réseaux Foccart".

LANCE-FLAMME AU PHOSPHORE

"C'est une vérité qui nous dépasse, qui va jusqu'au secret d'Etat", dit ce psychiatre dans une déclaration publiée le 15 février 2003 par Nice-Matin. "Je m'exprimerai un jour (...) Il y a trop d'enjeux, d'intérêts en jeu."

Jean-Marie Abgrall "révèle (...) que l'Ordre du Temple solaire, comme l'Amorc et l'ORT, étaient créés et contrôlées par des réseaux de services secrets français et étrangers", explique Me Leclerc - des informations, souligne l'avocat, dont le psychiatre n'avait pas fait bénéficier l'instruction.

Les parties civiles et leur avocat demandent que le dr Abgrall soit entendu sur ces déclarations par la justice.

Enfin, le troisième document est une "note blanche" des renseignements généraux sur le procès du chef d'orchestre Michel Tabachnik, poursuivi pour "participation à une association de malfaiteurs" dans le cadre de l'enquête sur ce massacre.

Ce rapport, qui multiplie les remarques visant à discréditer les parties civiles, a été transmis par son auteur le 28 mai 2001 au juge d'instruction Luc Fontaine, qui l'a lui-même fait parvenir pendant le délibéré au vice-président du tribunal de grande instance de Grenoble, Gérard Dubois, chargé de prononcer le jugement.

Me Leclerc dénonce une intervention "déloyale, irrégulière et illégale" visant à "influencer le magistrat".

"Ces éléments nouveaux sont de nature à conforter l'idée selon laquelle l'instruction de M. le juge Fontaine n'a pu être menée à bien afin de rechercher et d'identifier l'ensemble des auteurs des crimes commis par la nébuleuse OTS avec ses mobiles financiers", conclut l'avocat.

Les familles des victimes du massacre du Vercors reprochent à la justice de n'avoir pas pris en compte la piste du crime commis par des éléments extérieurs, confortée selon elles par des expertises réalisées sur les cadavres carbonisés.

"Nous avons retrouvé du phosphore. S'il y a du phosphore, cela veut dire qu'il y a eu utilisation d'un lance-flamme pour tuer ces personnes", a ainsi expliqué Alain Vuarnet. "Pour neuf cadavres sur 16, la carbonisation est allée jusqu'à la fusion des os, ce qui veut dire une chaleur d'au moins 1.600° C alors que dans une forêt, en plein hiver, avec de l'essence et du bois, on ne peut pas aller au-delà de 700° C."

C'est sur la base de ces rapports d'expertise et d'autres éléments que les parties civiles et leur avocat ont déposé le 21 octobre leur demande de réouverture de l'instruction.



France : Raël

Raël contre Ophélie Winter

Communiqué , 22 mars 2004

[Texte intégral]

PARIS, LE 22 mars 2004 - Dans son numéro du mois de mars 2003, le magasine MAX a publié un article "Ophélie Winter. le strip". A la fin de l'article, alors que la journaliste l'interroge sur le point de savoir si "comme J-Lo (Jennifer Lopez), elle pense que le clonage est l'avenir de l'homme" Ophélie Winter répond "Non, je pense qu'il faut tuer RAEL".

Les propos tenus par Ophélie Winter sont criminels et tombent sous le coup des lois. Nul n'est autorisé à appeler au meurtre. Cette phrase n'avait visiblement pas pour objectif de faire rire ; elle n'était pas seulement l'expression d'une opinion sur le clonage, elle était un appel au crime.

Nous soulignons l'impact des propos tenus, relayés par la journaliste, notamment au regard du public jeune de la chanteuse. Seuls ceux qui ont la mémoire courte peuvent avoir oublié les effets des appels au massacre lancés par les journalistes et les artistes nazis contre les juifs. Les journalistes et les artistes nazis ont préparé le terrain pour Hitler en incitant à la haine des juifs tant en Allemagne qu'en France avec pour résultat des millions de victimes.

Faut-il qu'un fanatique, encouragé par Ophélie Winter, tue Raël ou qu'il place une bombe lors d'une réunion raëlienne ? Les incitations à la haine et au meurtre sont des délits sanctionnés par la loi. Une assignation lui a été délivrée pour délit de provocation publique non
suivie d'effet à la commission d'un crime. La revue MAX est également
assignée pour la publicité faite à ces propos.

L'audience aura lieu le 7 avril à 13h30 au TGI de Nanterre.

Les Raëliens du monde entier boycotteront les spectacles et produits d' Ophélie Winter et ils encourageront leurs amis à en faire de même à moins qu'Ophélie Winter ne s'excuse publiquement pour son incitation au meurtre et appelle à la non-violence.

Le Mouvement Raëlien prône l 'amour, la paix, la non-violence et lutte contre le racisme, le machisme, et l'obscurantisme. www.rael.org



France : Sectes

Assemblée Nationale - Questions et réponses

MIVILUDES, 23 mars 2004

[Texte intégral

12ème législature
Question N° : 21690 de Mme Poletti Bérengère ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes ) QE
Ministère interrogé : justice
Ministère attributaire : justice
Question publiée au JO le : 07/07/2003 page : 5335
Réponse publiée au JO le : 23/03/2004 page : 2335

Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : lutte et prévention

Texte de la QUESTION : Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la nécessité de mettre en place des magistrats spécialisés pour mieux lutter contre les sectes. Certes, des efforts de sensibilisation ont été faits par la justice. L'autorité judiciaire participe aux réunions des cellules départementales de vigilance, prévues par la circulaire du 7 novembre 1997, du ministère de l'intérieur. A cette occasion, les procureurs de la République sont régulièrement informés des dérives sectaires qui pourraient se manifester dans leur ressort. De même, des formations ont été mises en place, auprès des futurs magistrats, par le biais de modules, dans le cadre de l'école nationale de la magistrature. Pourtant, la multiplication des procédures judiciaires - et l'aggravation des infractions encourues (abus sexuels sur mineurs, mise en danger d'autrui, homicides involontaires, provocation au suicide, mise en état de sujétion psychologique et physique) - démontrent l'urgence d'un dispositif spécifique d'ensemble luttant contre l'emprise sectaire, et l'usage de techniques d'assujettissement mental et physique. Malgré ces avancées incontestables, elle lui demande où en est la réflexion du ministère pour mettre en place des magistrats spécialisés près des tribunaux et des cours d'appel.



Texte de la REPONSE : Le garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que la chancellerie effectue un suivi attentif de toutes les procédures mettant en cause des mouvements sectaires, et participe activement à l'élaboration et à l'application de la politique gouvernementale. Cette action est conduite par une cellule spécialisée en la matière, créée au sein de la direction des affaires criminelles et des grâces et dirigée par un magistrat. La direction de la protection judiciaire de la jeunesse assure, par ailleurs, un suivi de la situation des mineurs en lien avec des mouvements à caractère sectaire. Afin de lutter contre le phénomène sectaire, l'institution judiciaire a développé trois axes : la désignation d'un correspondant en matière de sectes au sein du parquet général, un échange d'informations entre les magistrats du parquet et les associations de lutte contre le phénomène sectaire, et l'institutionnalisation de réunions de concertation. Les procédures font donc l'objet d'une coordination au plan régional par un magistrat du parquet général. Celui-ci prend l'attache du substitut général chargé des affaires de mineurs dans toutes les situations où les mineurs ont un lien avec des organisations à caractère sectaire. Il veille à la coordination de l'action de l'autorité judiciaire avec celle de l'ensemble des autres services de l'État responsables en ce domaine. Actuellement, il ne paraît pas opportun, en plus de la désignation de ce magistrat, de créer une instance spécialisée pour connaître des affaires judiciaires dans lesquelles sont impliqués des groupes sectaires. En effet, les atteintes aux personnes et aux biens commises dans ce cadre revêtent des incriminations variées, relevant soit du droit pénal général, soit du droit pénal spécial. Par ailleurs, il est tout à fait essentiel que l'ensemble des magistrats soit sensibilisé à ces questions. Á cet effet, l'École nationale de la magistrature organise, chaque année, des sessions de formation qui permettent notamment aux magistrats de parfaire leurs connaissances en ce domaine.
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France : O.T.S

Point de presse du Procureur de Grenoble

AFP , 24 mars 2004

[Texte intégral]

GRENOBLE - Le procureur de la République de Grenoble Jacques Fayen tiendra vendredi un point de presse afin de donner et d'expliquer sa décision sur la demande de réouverture de l'information judiciaire dans l'affaire des 16 adeptes de l'Ordre du temple solaire (OTS) morts en 1995 dans le Vercors.
Le point de presse aura lieu à 10h00 au tribunal de Grenoble, salle 626.



Belgique : Scientologie

Uderzo porte plainte contre Scientologix

Libération , 24 mars 2004

[Texte intégral]

L'Eglise de scientologie veut utiliser Astérix comme agent de marketing.

Bruxelles correspondance - Dans son édition d'aujourd'hui, l'hebdomadaire satirique Pan, une sorte de Canard enchaîné belge, révèle les nouvelles aventures d'Astérix : voilà la bande à Uderzo et Goscinny invitée à jouer les bardes de service pour chanter les vertus de l'Eglise de scientologie. Un gag ? Tout ce qu'il y a de plus sérieux.

Cette glorification était censée, jusqu'à vendredi dernier, se dérouler au coeur du plus ancien collège catholique de Belgique : le collège Saint-Michel, qui accueille en son enceinte un théâtre, autonome mais néanmoins lié par voie de consanguinité à la prestigieuse institution jésuite. C'est là que, le 4 avril, l'Eglise de scientologie avait donné rendez-vous à ses fidèles (ils sont plus de 5 000 en Belgique), pour le compte ­ dixit l'invitation officielle ­ de «la plus exceptionnelle soirée de gala privée de toute l'histoire de Bruxelles». Une soirée dont le plat de résistance consistait en une pièce de théâtre pour le moins codée : Mission Cléopâtre II. Une suite aux tribulations de Uderzo et Goscinny ? A celles de Chabat et Jamel ? Plutôt une relecture à la lumière de l'orthodoxie scientologue. Où la question est de savoir laquelle de l'Italie de César et de la Belgique (soutenue par... Cléopâtre) sera le premier pays «clair». Autrement dit, scientologue.

Les membres belges de l'Eglise verraient bien leur pays premier de la classe européenne de la secte à col blanc. En septembre, l'installation en grandes pompes de l'Eglise de scientologie au coeur du quartier européen de la ville n'avait laissé personne indifférent. Toute la classe politique avait été invitée à l'inauguration. Mais un cordon sanitaire politique avait été élaboré à l'unanimité. L'opération de séduction de l'Eglise de scientologie avait alors échoué, mais celle de marketing avait remarquablement marché.

Après l'échec politique, la nouvelle tentative de séduction des scientologues passe maintenant par la volonté d'assimilation de codes culturels populaires ou branchés. Les principaux intéressés n'ont pas tardé à réagir. Uderzo n'aura pas attendu jusqu'au 4 avril pour déposer plainte (en référé). Depuis ce lundi, le dessinateur d'Astérix a chargé son conseil juridique d'une affaire qui le laisse proche de l'écoeurement. Dans l'interview donnée à Pan, Uderzo met en garde : «Je ne suis pas encore mort. Jusqu'à nouvel ordre, mes personnages ont encore un père, qui est à même de pouvoir mener leurs vies jusqu'où le père pourra. Il est hors de question de se servir d'eux pour essayer d'apporter de l'eau au moulin de quoi que ce soit, qui plus est de cette secte. Ces gens ont pris des libertés qui risquent de leur coûter très cher.»

Alain Chabat, dont le titre du film (Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre) a inspiré le happening de la petite sauterie mystique, se dit «profondément choqué». Et menace de passer à l'attaque dans le cas où la parodie théâtrale (qui se tiendra dans un autre lieu de la capitale belge, Saint-Michel ayant résilié le contrat) devait s'inspirer de sa version cinéma.



Russie : Krishna

Les bâtisseurs d'un temple Krishna font scandale dans un Moscou orthodoxe

AFP , 24 mars 2004

[Texte intégral]

MOSCOU - Le chef des adeptes de Krishna en Russie, Vadim Tounéïev, montre fièrement le plan du temple qu'il veut bâtir dès la fin 2004 à Moscou, et qui a déclenché une petite guerre de religion avec des orthodoxes.

"Il pourra accueillir 2.000 croyants les jours de fête", se réjouit cet ancien chercheur en biochimie, qui se fait appeler B.S. Goswami, son "nom spirituel", depuis qu'il a rejoint l'Association internationale pour la conscience de Krishna (AICK), une secte pour de nombreux pays, mais reconnue comme religion en Russie depuis 1988, au même titre que les protestants ou les catholiques.

Assis en tailleur sous un tableau du dieu Krishna, il reçoit en toge orange et trait de glaise rituel tracé sur le nez, comme tous les jeunes adeptes -- au crâne rasé à l'exception d'une petite mèche -- croisés dans la cour boueuse d'une bâtisse de brique rose, qui abrite leur petit temple actuel dans un faubourg du nord-ouest de Moscou.

Le teint hâlé rapporté d'un récent voyage en Inde, "pour mobiliser des capitaux pour le projet", estimé à 10 millions de dollars, il rit à l'évocation de ses 2.000 farouches adversaires descendus dans les rues de Moscou aux cris de "Amis, défendez votre foi", dans une Russie majoritairement orthodoxe.

L'oeuvre d'"extrémistes" selon lui, inquiets de l'ampleur prise par l'AICK, qui avance 100.000 adeptes à travers toute la Russie, où la chute de l'URSS et de son athéisme d'Etat a été suivie d'une poussée des mouvements sectaires.

Plan d'architecte en main, Vadim Tounéïev épouse du doigt les lignes des trois coupoles qui doivent dominer ce "premier vrai temple hindouiste" en Russie, construit "dans la plus pure tradition indienne".

Sur un terrain proche obtenu gratuitement par l'AICK de la mairie de Moscou -- grâce à son statut de mouvement religieux --, il voit déjà s'élever ce temple, flanqué d'un centre culturel.

Un gigantesque chantier, qui pourrait durer cinq ans, sur ce terrain d'un hectare, proche du centre. Une oeuvre voyante qui selon les rumeurs pourrait rivaliser avec la cathédrale orthodoxe du Christ-Sauveur, la plus imposante à Moscou.

"Un délire" balayé par le chef des adeptes de Krishna, qui assure que son temple ne dépassera pas les 35 mètres.

Reste à obtenir le permis de construire, contre l'octroi duquel des mouvements orthodoxes comptent faire pression, même si l'Eglise orthodoxe n'a pas officiellement pris position dans le conflit, selon M. Tounéïev.

Ce "centre culturel védique de Moscou", géré par les adeptes de Krishna, sera "ouvert à tous les hindouistes", croyance dont se réclame la secte,
assure-t-il.

Le chef krishna affirme que son projet est soutenu par la communauté indienne de Russie, dont de nombreux croyants hindouistes viennent prier selon lui dans le petit temple, d'une capacité de 200 personnes, installé au rez-de-chaussée du discret bâtiment rose, qui doit être rasé dans un mois.

Rencontré là, l'homme d'affaires Sanjeet Kumar Jha, président de l'association des Indiens de Russie et membre de la secte, affiche le soutien de sa communauté, forte de 30.000 personnes, au projet de temple.

Dans le restaurant des adeptes de Krishna, Radjech Radjan, président de l'association des étudiants indiens de Russie, affirme ne pas faire partie de la secte, mais venir prier là "en tant qu'hindouiste".

Le chef des adeptes de Krishna montre fièrement une photographie de lui aux côtés du Premier ministre indien Atal Behari Vajpayee, venu visiter les locaux lors d'une visite officielle à Moscou.

Vadim Tounéïev affirme avoir le soutien de New Delhi. Un engagement dans une "guerre sainte" en terre orthodoxe sur lequel l'ambassade d'Inde à Moscou n'a pas souhaité se prononcer.



Belgique : Scientologie

L'Eglise de Scientologie mène une nouvelle offensive à Bruxelles ces derniers jours

RTBF , 24 mars 2004

[Texte intégral]

La secte d'origine américaine multiplie les actions sur le terrain et les campagnes de publicité pour recruter de nouveaux membres.

Le 4 avril, au théâtre Saint-Michel, à Etterbeek, la pièce "Mission Cléopâtre II"était à l'affiche. Etait parce que le théatre Saint-Michel a décidé d'annuler la représentation. S'ajoute à cette annulation, la plainte déposée par le dessinateur Albert Uderzo, le père d'Astérix. L'organisateur de la soirée n'était autre que l'Eglise de Scientologie. Le théâtre Saint-Michel affirme avoir résilié le contrat, signé en méconnaissance de cause. Souvent, en effet, la secte américaine avance masquée.

Pour une action contre la drogue, organisée mardi après-midi dans une rue de la commune d'Ixelles, c’est l'association "Non à la drogue, oui à la vie" qui se présente comme l'instigatrice de cette initiative dans un communiqué de presse. L'association ajoute qu'elle est parrainée par l'Eglise de Scientologie. En réalité, elle n'en est que l'un des multiples paravents. Le courriel envoyé aux rédactions émane du reste du bureau des relations publiques de la secte.

Dernier exemple en date, une annonce publicitaire insérée dans l'hebdomadaire bruxellois gratuit "Zone 02". L'encart vante les mérites de la dianétique pour lutter contre le stress et la dépression. La dianétique est la doctrine de base de la Scientologie, inventée par le fondateur de la secte, Lafayette Ron Hubbard. En Belgique, la Scientologie et plusieurs de ses dirigeants sont inculpés, notamment, pour exercice illégal de la médecine et de la pharmacie et sur la base de la loi contre les organisations criminelles



France : Raël

Opération "un dico pour Raël"

Charlie Hebdo , 24 mars 2004

[Texte intégral]

Dans un article de 2003, on expliquait la tactique juridique des raéliens : elle consiste à attaquer ceux qui critiquent la secte, puis à " oublier " de déposer les dossiers au tribunal dans les délais. De la sorte, c'est tout bénef pour Raël. Les gens qui sont attaqués sont emmerdés car ils ont des frais d'avocats... Et le gourou évite de se retrouver lui-même face à un tribunal. Comme la loi nous y oblige, nous reproduisons ce droit de réponse dans son intégralité.

DROIT DE REPONSE

A la suite d'un article intitulé " Comment Raël fuit les tribunaux ", publié en page 11 du n° 599 du journal Charlie Hebdo daté du mercredi 10 décembre 2003, et signé par Monsieur ANTONIO FISCHETTI, Monsieur CLAUDE VORLHON, dit RAËL, entend exercer le droit de réponse dont il dispose en application de l'article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.

Dans cet article, il est fait mention d'instances judiciaires dans lesquels Monsieur CLAUDE VORILHON, dit RAËL, aurait été partie.
Cet article laisse entendre que dans trois affaires judiciaires, en matière de droit de la presse, Monsieur Claude VORILHON aurait agit de sorte à encourir sciemment la prescription et perdre ainsi ses procès.
Certaines de ces affirmations sont contraires à la réalité tandis que d'autres nécessitent que des précisions leur soient apportées.

1) Concernant le procès intenté à Monsieur Georges FENECH et à la chaîne de télévision M6, et auquel Monsieur Claude VORILHON n'est pas partie, la décision rendue par le Tribunal de Grande Instance de NANTERRE n'est pas définitive et a fait l'objet d'un appel qui a été enregistré le 28 janvier 2004 devant la Cour d'appel de VERSAILLES.
2) Concernant le procès en diffamation intenté par Monsieur Claude VORILHON contre le Directeur de la publication du journal CHARLIE HEBDO suite à un article publié le 11 juillet 2001, il convient de rétablir la vérité et de noter qu'une information judiciaire avait été ouverte le 22 janvier 2002 contre Monsieur Georges BLONDEAUX qui a été mis en examen le 17 septembre 2002 du chef de refus d'insertion d'un droit de réponse sollicité par Monsieur Claude VORILHON.
Cette action a abouti à l'extinction de l'action publique en raison de la loi du 6 août 2002 portant amnistie. Il n'agit donc absolument pas d'une prescription de l'action.
3) Enfin, concernant la procédure intentée par Monsieur Claude VORILHON contre un " ancien copain d'enfance ", il convient de préciser qu'une procédure judiciaire pour diffamation est actuellement en cours devant le Tribunal de Grande Instance de PARIS contre cette personne pour les mêmes propos suite à un nouveau fait générateur.

Face à la prétendue stratégie judiciaire prêté à tort à Monsieur Claude VORILHON par l'article objet de cette réponse, celui-ci affirme qu'il exerce les droits qui lui sont reconnus par la Loi sans jamais chercher à en détourner la finalité. "

-----------------------------------

Voilà bien un exemple de droit de réponse parfaitement creux, et qui ne change rien à l'article auquel il est censé répondre. Pour l'affaire de Georges Fenech, comme pour celle du copain d'enfance, le fait qu'il y ait une suite aux procès initiaux ne contredit absolument pas mon propos sur la tactique raélienne.

Quant au procès contre Charlie, il est exact que nous avons bénéficié de l'amnistie. Mais celle-ci ne concerne que la procédure au pénal, et à son issue, Raël avait la possibilité de saisir le juge civil... ce qu'il n'a pas fait, laissant allègrement filer le délai de prescription de trois mois. Bref, je n'ai aucune raison de modifier mon article. À une nuance près, toutefois.

En effet, le plus important dans ce droit de réponse - que nous reproduisons tel quel comme la loi nous y oblige -, ce n'est pas son contenu. Non, le plus intéressant, ce sont tes fautes d'orthographe. Cinq, rien de moins : 1) VORLHON au lieu de VORILHON. 2) " lesquels " au lieu de " lesquelles ". 3) " aurait agit " au lieu de " aurait agi ". 4) Il " n'agit " au lieu de " il ne s'agit ". 5) " prêté " au lieu de " prêtée " ... sans compter les fautes de syntaxe et autres. Des avocats qui font une faute d'orthographe toutes les dix lignes, avouez que ça laisse pantois.

J'avais écrit que les raéliens perdaient presque systématiquement leurs procès en laissant passer le délai de prescription. Comme je ne les supposais pas nuls au point de négliger cette règle élémentaire de droit, j'y voyais plutôt une tactique délibérée pour emmerder les gens qui critiquent la secte, tout en évitant un procès sur te fond.

Or, voilà qu'ils contestent l'intentionnalité... Ce qui sous-entend qu'ils reconnaissent avoir de mauvais avocats'. De fait, les fautes d'orthographe étayent cette hypothèse. Je me serais donc trompé de diagnostic : je les avais jugés malins, ils se revendiquent cons. Cela dit, ce n'est pas incompatible.

1. Il s'agit du cabinet Florand, au 66, boulevard Malesherbes, Paris Mlle... C'est bon à savoir.

Bientôt, notre droit de réponse fera 100 pages et on le trouvera dans tous
les kiosques. Il s'agit évidemment du hors-série (Fischetti-Tignous) sur les sectes.



Canada : Raël

Rael à Las Vegas - Conférence de presse

CNV, 24 mars 2004

[Texte intégral]

Rael à Las Vegas - Conférence de presse - Le clonage humain est sur le point de débarrasser les humains de l'ultime maladie : LA MORT

LAS VEGAS - Ce vendredi 26 mars à 11 heures, Sa Sainteté Rael, chef spirituel du Mouvement Raelien International, donnera une conférence de presse à l'hôtel Bellagio, 3600, Boul. Las Vegas à Las Vegas pour révéler comment les dernières recherches sur le transfert de la mémoire associées au clonage humain sont sur le point de changer notre société pour toujours en débarrassant les humains de l'ultime maladie : la mort.
Il sera accompagné du Dr Brigitte Boisselier, directrice du projet CLONAID, qui a cloné avec succès huit bébés dont le mondialement célèbre bébé
cloné Eve né en décembre 2002. Elle y exposera les progrès récents réalisés par l'équipe de Clonaid et aussi ceux réalisés par les membres du projet
Stemaid qui utilisent les cellules souches produites par clonage à des fins thérapeutiques notamment pour lutter contre le vieillissement.

Avec la vie éternelle maintenant à notre portée, Sa Sainteté Rael présentera les développements qui sont sur le point de jouer un rôle essentiel
dans l'avenir de notre société, en particulier la nécessité d'utiliser les OGM dans notre alimentation, de développer les nanotechnologies et l'importance de
promouvoir la pratique de la méditation et de la non-violence.

Sa Sainteté Rael développe ses prédictions scientifiques et humanitaires visionnaires à partir du message qu'il a reçu en 1973 des Elohim,
étymologiquement "ceux qui sont venus du ciel", une race très avancée d'êtres humains habitant une planète éloignée dans notre galaxie. Ils ont créé
scientifiquement toutes les formes de vie que nous connaissons sur Terre, incluant les humains créés à leur image, grâce à une maîtrise parfaite de
l'ingénierie génétique. Nos ancêtres primitifs, par confusion, les prirent pour des dieux. C'est pourquoi on retrouve le nom "Elohim" dans la bible
originelle, qui est en fait un livre athée décrivant la création scientifique de la vie sur Terre. Le nouveau concept de "conception intelligente"
correspond parfaitement à cette explication de notre origine.

Il y a trente ans, l'Eloha rencontré par Rael lui expliqua que le clonage humain associé au transfert de la mémoire permettrait un jour aux terriens
d'accéder à la vie éternelle sur terre comme c'est le cas pour eux sur leur planète. Aujourd'hui, cette prévision est en train de devenir réalité. C'est
par ces techniques que les Elohim ont ressuscité Jésus qui était un de leurs messagers, c'est également le cas de beaucoup d'autres que les Elohim ont
envoyé pour guider l'humanité et qui vivent maintenant sur leur planète.

Demain, le clonage humain, les OGM, la robotique, l'Internet et les nanotechnologies donneront naissance à un monde nouveau et à un environnement
totalement révolutionnaire; un monde dans lequel les religions monothéistes traditionnelles et leur enseignement culpabilisant n'ont plus leur place.

Cette prise de conscience est en train de se faire et de plus en plus de personnes proclament leur athéisme. Cette année pour la première fois, 20 %
des américains disent ne plus croire en dieu et 45 % n'assistent jamais à aucun service religieux.

Sa Sainteté RAEL enseigne une spiritualité athée qui adopte les nouvelles technologies et prépare les êtres humains à vivre dans un monde nouveau où,
grâce au clonage et aux cellules souches, ils vivront éternellement jeunes ; ils n'auront plus besoin de travailler grâce à la robotique et aux
nanotechnologies, et jouiront d'une société libérée du sentiment de culpabilité grâce à la séparation de la sexualité et de la reproduction, au
développement du cybersexe par l'Internet et à la disparition des religionstraditionnelles.

Sa Sainteté Rael et le Dr Boisselier tiendront également une conférence publique le 30 mars à 19h à UNLV Student Union à laquelle les médias sont
également invités.



Belgique : Témoins de Jéhovah

Jéhovah recrute dans l'entourage des défunts

La dernière heure , 25 mars 2004

[Texte intégral]

Une pratique courante mais pas toujours bien accueillie

BRUXELLES - Qui n'a jamais eu à sa porte l'un ou l'autre Témoin de Jéhovah espérant faire un adepte de plus? Une pratique bien connue et bien souvent agaçante. Certes, il appartient à chacun de vivre sa spiritualité et sa religion comme bon lui semble. Du moment que cette liberté s'arrête là où commence celle des autres.

Et c'est loin d'être le cas des nombreuses personnes qui ont été contactées au lendemain du décès d'un proche par des Témoins de Jéhovah leur proposant «quelque consolation» en ces moments pénibles.

«Par le journal, j'ai appris que vous avez perdu un être aimé, aussi je m'empresse (sic) de vous écrire pour vous apporter quelque consolation (...). Si votre coeur languit après un être aimé, les Témoins de Jéhovah seront heureux de vous apprendre comment faire vôtre cet espoir solide. Je suis donc à votre disposition dans ce but et j'espère que vous accueillerez favorablement cette offre bénévole!»

Explicite si elle en est, cette proposition «bénévole» est une pratique courante chez les Témoins de Jéhovah. Renseignements pris auprès du bureau central bruxellois, on nous confie qu'il ne s'agit nullement d'une directive inculquée aux adeptes, mais d'une simple interprétation libre de certains Témoins de Jéhovah qu'il ne faut pas comprendre différemment d'une quelconque marque d'affection.

Les responsables vont même jusqu'à dépeindre notre société comme un monde où les sentiments ne peuvent plus être exprimés.

Une justification d'autant plus légère que le Centre d'information et d'avis sur les organisations sectaires nuisibles possède une brochure réalisée par l'organisation des Témoins de Jéhovah et recommandant à ses adeptes de recruter auprès des funérariums et dans les lieux de recueillement. «Gardons un exemplaire de la brochure à notre disposition, et utilisons-le dans le cadre du témoignage informel. Peut-être voudrons-nous également faire le tour des funérariums de notre territoire afin d'en proposer des exemplaires au personnel en vue de réconforter les familles endeuillées. Ou bien pourrions-nous aborder avec tact les personnes endeuillées dans les cimetières lorsqu'elles viennent sur la tombe d'un être aimé.»

Des incitations suffisamment explicites et qui traduisent sans équivoque la volonté constante des Témoins de Jéhovah d'exploiter, à leur manière, la détresse des gens, souvent isolés.



Canada : Ecoovie

Le gourou d'une secte disparaît avec des enfants

Radio Canada, 25 mars 2004

[Texte intégral]

Au Québec, le gourou d'une secte qui a connu des démêlés judiciaires jusqu'en Europe est activement recherché par la police. Le sexagénaire a disparu avec les enfants dont il avait la charge alors qu'il devait se présenter, lundi, devant les tribunaux à propos de leur garde.

La Loi sur la protection de la jeunesse nous empêche toutefois de l'identifier. Recherché à l'étranger pour enlèvement Il y a environ un an, la police est intervenue dans sa résidence pour lui retirer la garde de sept mineurs, dont deux étaient recherchés en vertu d'un mandat international d'enlèvement. Le gourou d'un groupe écologiste, qualifié de secte dans une enquête parlementaire de la Belgique, s'est surtout fait connaître en Europe où il s'est réfugié au début des années 1970 après avoir milité aux côtés d'indépendantistes québécois.

La justice européenne l'a condamné à quelques années de prison au début des années 1990 pour usage de faux et abus de confiance. Après la dissolution de la secte en 1994, le dirigeant du mouvement est retourné au Québec avec quelques-uns de ses fidèles. À son arrivée, il s'est fait confisquer son passeport pour une durée de cinq ans. Il a vécu de revenus de la vente de produits biologiques et créé plusieurs dizaines d'entreprises et d'associations aux activités imprécises.

Vers l'an 2000, l'homme a emménagé dans une maison de campagne avec ses derniers fidèles et leurs enfants. L'an dernier, à la suite d'un signalement, la Direction de la protection de la jeunesse et la police lui ont retiré la garde des enfants qui vivaient avec lui. La justice interdit la diffusion de l'identité du gourou et des enfants

Au tribunal, la DPJ tente depuis des mois de convaincre un juge que cet homme n'est pas apte à élever ses enfants. Lundi, alors qu'il devait se présenter en Cour pour la suite des procédures, ses avocats ont déclaré qu'il était disparu avec sa conjointe et ses enfants. La DPJ veut alerter la population en diffusant l'identité et les photos des parents et des enfants. Mais le juge s'y objecte. On pense que le gourou aurait peut-être déjà quitté le pays.



Canada : Raël

Le Mouvement raëlien échoue à faire interdire le livre-choc de deux reporters

Canoë, 25 mars 2004 par Rodolphe Morissette - Journal de Montréal

[Texte intégral]

Le Mouvement raëlien a échoué hier à interdire d’urgence, avant le fait, la publication d’un livre sur l’expérience d’une journaliste et d’une photographe du Journal de Montréal qui avaient infiltré durant neuf mois les raëliens en 2003.

La juge Diane Marcelin a rappelé l’enseignement de la Cour suprême selon lequel «le droit du public à l’information soutenu par la liberté d’expression impose des limites au respect de la vie privée dans certaines circonstances».

La juge a rappelé également que la censure préalable, par voie d’injonction, ne peut plus, selon les cours d’appel, être accordée «que dans les cas les plus évidents et les plus rares». Le tribunal juge qu’il est «prématuré» par ailleurs, dans l’état de l’affaire, de conclure que l’infiltration des deux reporters chez les raëliens est, ou non, de nature privée.

Taupes chez Raël

En octobre, Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec publiaient une série de reportages, photos à l’appui, sur ce qu’avaient vécu la journaliste Brigitte McCann et la photographe de presse Chantal Poirier.

Les deux femmes s’étaient infiltrées pendant neuf mois au sein du Mouvement raëlien. Entre autres, elles avaient participé, à titre anonyme, à un stage au camping Maricourt des raëliens dans la région de Valcourt.

Il y était question de l’argent que le gourou du mouvement, Claude Vorilhon, demande à ses ouailles ; de l’importance du sexe dans la spiritualité du groupe religieux ; de la prétention du mouvement qu’il avait réussi à cloner un premier enfant humain.

Arguments des raëliens

Les avocats du Mouvement se sont présentés au bureau de la juge Diane Marcelin, la priant d’interdire d’urgence la publication/diffusion dans quelque média que ce soit des photos publiées et des noms de personnes mentionnées dans les reportages du 7 au 12 octobre.

Les raëliens ont également échoué à forcer Sun Media à leur remettre toutes les photos qui ont été prises sans le consentement de ceux et celles qui y apparaissent.

Les demandeurs plaidaient que ces photos ont été prises, sans autorisation, dans un lieu privé. Le tout, à leur sens, heurte le droit à la vie privée, à l’image, à la réputation de chacun et leur aurait causé un grave préjudice.



France : Scientologie

La LDH récupérée par les scientologues

l'Humanité , 25 mars 2004

[Texte intégral]

Ils ont osé le faire !

La Ligue des droits de l'homme (LDH) a mis en demeure l'association Éthique et liberté, émanation de l'Église de scientologie de retirer une mention faisant état de son nom dans une brochure publiée par cette association. Éthique et Liberté venait en effet de publier une brochure consacrée aux droits d'accès aux documents administratifs, comportant en annexe certaines " adresses utiles ".

Parmi elles, figure une liste d'associations proches de la Scientologie, mais également " la Ligue française pour la défense des droits de l'homme ", présentée comme " une des associations les plus anciennes de défense des droits de l'homme ", " très vigilante sur les droits et libertés encadrés par la loi " Informatique et libertés ".

La brochure ajoute que la LDH avait réagi à un amendement du député Jean-Pierre Brard (apparenté communiste) dans le cadre du projet de loi réprimant les activités sectaires.

Dans une lettre adressée à Éthique et liberté, le président de la LDH, Michel Tubiana rappelle que son association " a pris position, après qu'elle a été modifiée, en faveur de la loi réprimant les agissements sectaires. L'utilisation de notre association, dans ce contexte, relève de l'abus pur et simple. Qu'une publication de l'Église de scientologie, organisation dont nous n'avons cessé de dénoncer l'idéologie et les pratiques, ose faire de la LDH une référence, constitue une manipulation ".

 



Russie : Témoins de Jéhovah

Les Témoins de Jéhovah interdits à Moscou

AFP , 26 mars 2004

[Texte intégral]

MOSCOU - Un tribunal de Moscou a prononcé vendredi l'interdiction de la communauté moscovite des Témoins de Jéhovah, accusée de porter atteinte à la vie et à la santé de leurs adeptes, une décision dont ces derniers vont faire appel. "Nous allons faire appel de cette décision devant le tribunal municipal de Moscou et la Cour européenne pour les droits de l'Homme", a déclaré à l'AFP Christian Presber, porte-parole des témoins de Jéhovah.

Le procès contre les Témoins de Jéhovah dure depuis septembre 1998. Le Parquet du district nord de Moscou a décidé à la suite d'une inspection que la secte attisait la haine religieuse, brisait des familles et obligeait les malades à renoncer à l'aide médicale pour des raisons religieuses.

En 2001, un tribunal de Moscou avait refusé d'interdire la secte. Cette décision avait été annulée par une instance supérieure à la demande du Parquet de Moscou et l'affaire a repris à zéro. Le premier procès avait été intenté par le Comité de défense contre les sectes, créé par les parents d'anciens adeptes qui ont accusé les Témoins de Jéhovah de briser des familles, d'inciter ses membres au suicide et de porter atteinte à leur vie et à leur santé en leur interdisant les transfusions sanguines.

Les Témoins de Jéhovah affirment avoir près de 250.000 adeptes en Russie, dont 10.000 à Moscou. La secte est enregistrée en Russie où elle compte 400 communautés. Une loi russe de 1997 proclame la liberté de culte pour les religions dites "traditionnelles" que sont le christianisme, l'islam, le bouddhisme et le judaïsme, mais interdit le prosélytisme pour les religions considérées comme nouvellement implantées en Russie.



France : O.T.S

Le procureur justifie la non-réouverture de l'information sur le drame

AFP , 26 mars 2004 par Jacques GUILLON

[Texte intégral]

GRENOBLE - Le procureur de la République de Grenoble, Jacques Fayen, a confirmé vendredi qu'il n'y aura pas de réouverture de l'information judiciaire sur le drame de l'Ordre du temple solaire (OTS), expliquant que quatre experts ont jugé que l'expertise justifiant la requête "ne vaut rien".

Cette expertise ne "vaut rien car elle est grevée par une absence totale de méthode scientifique et des connaissances les plus élémentaires de ce qui se fait en la matière", a déclaré le magistrat devant la presse.

A l'appui de leur requête, les familles de cinq des seize adeptes de l'Ordre du temple solaire (OTS) morts en 1995 dans le Vercors et leur avocat, Me Alain Leclerc, avaient produit une expertise privée, financée par les familles, après exhumation de deux membres de la famille Vuarnet. Réalisée par un spécialiste des incendies, expert auprès des tribunaux, Gilbert Lavoué, elle concluait à l'utilisation "d'un jet directionnel" et à la présence de traces de phosphore "anormales" sur les restes carbonisés.

Cela accréditait, selon l'avocat, que le groupe ne s'est pas suicidé mais a été abattu par balles et brûlé à l'aide d'un lance-flammes. Quatre experts, dont le docteur Eric Baccard, spécialiste des corps brûlés qui a longuement travaillé sur leurs identifications au Kosovo, et Claude Calisti, directeur du laboratoire central de la préfecture de police de Paris, ont étudié le document de M. Lavoué.

Ils ont estimé qu'il "était entaché de grossières erreurs de méthode qui rendent ses conclusion inopérantes", a indiqué vendredi le procureur citant un rapport de 50 pages des experts. "Il y a des résultats mathématiques impossibles, les prélèvements ont été réalisés 5 ans après les faits alors que le terrain avait changé, nos experts ont fait des recherches sur des lance-flammes dopés au phosphore, ils sont remonté jusqu'en 1914. Ce type d'arme n'existe pas", a-t-il ajouté "Les constatations scientifiques permettent d'expliquer ce qui s'est passé (suicide collectif et assassinat des enfants, ndlr) sans une intervention extérieure", a-t-il estimé.

A l'annonce de la non-réouverture de l'information judiciaire, jeudi, les proches des familles, dont Alain Vuarnet, avaient regretté que la justice n'ait pas voulu "contrôler une version différente des faits qui n'a jamais fait l'objet d'une enquête approfondie".

Le magistrat a ajouté que l'avocat des parties civiles avait toute latitude pour faire appel de l'ordonnance de non-lieu du chef d'assassinat, prononcée le 11 juillet 2000, et qu'il pouvait demander des contre-expertises. Michel Tabachnik, seul poursuivi dans cette affaire, pour "association de malfaiteurs", a été jugé en correctionnelle et relaxé au bénéfice du doute en avril 2001 à Grenoble. Le parquet a fait appel et il doit être rejugé.



France : Actualités diverses

Un faux psychothérapeute et sa compagne mis en examen

AFP , 26 mars 2004

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TOULOUSE, - Un Toulousain qui se présentait comme psychothérapeute et sa compagne ont été mis en examen jeudi, notamment pour viols, actes de tortures et de barbarie, et écroués, soupçonnés d'avoir poussé des patientes à participer à des séances sado-masochistes, selon l'avocat du thérapeute.

Selon le quotidien La Dépêche du Midi, qui a révélé l'affaire vendredi, l'homme, un propriétaire immobilier rentier de 52 ans, exerçait depuis une quinzaine d'années une activité de psychothérapeute teintée de bouddhisme dans sa maison de Blagnac et avait installé deux salles de torture, l'une dans sa maison, l'autre dans un appartement toulousain.

Dans cinq cas au moins, les patientes du psychothérapeute auraient servi de victimes aux clients-bourreaux des salles de torture, sous prétexte de thérapie.

Deux de ces femmes ont porté plainte pour viols en 2000. L'avocat de l'homme écroué, Me Alexandre Martin, a déclaré à l'AFP que son client "assure que les soirées sado-masochistes qu'il organisait n'était pas liées à son activité professionnelle, n'avaient pas de dimension commerciale, mais concernaient seulement sa vie sexuelle avec des partenaires consentants".

Selon le journal, plusieurs autres victimes "tombées sous l'emprise du gourou" ont indiqué à la justice qu'elles étaient consentantes. Deux d'entre elles ont été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire jeudi pour avoir influencé d'autres victimes potentielles. Me Martin a affirmé au contraire que le thérapeute "n'était pas un gourou" et que "ses partenaires n'étaient pas particulièrement vulnérables".

L'avocat s'est enfin étonné que "l'enquête ait redémarré à la fin 2003 après avoir dormi pendant trois ans".

Le groupement de gendarmerie de Haute-Garonne, en charge de l'enquête, s'est refusé vendredi à tout commentaire sur le dossier, confié à la juge d'instruction Myriam Viargues.



Etats-Unis : Témoins de Jéhovah

Washington contre l'interdiction par un tribunal russe

AFP , 27 mars 2004

[Texte intégral]

WASHINGTON - Les Etats-Unis ont déploré vendredi l'interdiction de la communauté moscovite des témoins de Jéhovah par un tribunal de la capitale russe. "Nous déplorons cette décision", a déclaré le porte-parole du Département d'Etat Richard Boucher dans un réponse écrite à une question posée lors d'un point de presse, en soulignant que les témoins de Jéhovah comptaient faire appel.

"Nous pressons les autorités locales et le gouvernement russe d'honorer leurs engagements pour que toutes les croyances puissent bénéficier de la liberté de religion", a-t-il ajouté.

Un tribunal de Moscou a prononcé vendredi l'interdiction de la communauté moscovite des Témoins de Jéhovah, accusée de porter atteinte à la vie et à la santé de ses adeptes, une décision dont ces derniers vont faire appel.

Le procès contre les Témoins de Jéhovah dure depuis septembre 1998. Le Parquet du district nord de Moscou a décidé à la suite d'une inspection que la secte attisait la haine religieuse, brisait des familles et obligeait les malades à renoncer à l'aide médicale pour des raisons religieuses.

Une loi russe de 1997 proclame la liberté de culte pour les religions dites "traditionnelles" que sont le christianisme, l'islam, le bouddhisme et le judaïsme, mais interdit le prosélytisme pour les religions considérées comme nouvellement implantées en Russie.



France : Sectes

Catherine Picard: Une militante contre les sectes

L'EXPRESS , 26 mars 2004 par François Koch

[Texte intégral

Femme politique, Catherine Picard (PS), prend la présidence de l'Unadfi. Une première

Il fallait oser. L'Unadfi (Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu), principal groupe de soutien aux victimes de sectes, vieux de près de trente ans, a osé élire Catherine Picard, 51 ans, comme présidente. Osé? Parce qu'elle est socialiste, proche de Jean-Luc Mélenchon, à la fois conseillère régionale de Haute-Normandie et membre du conseil national du PS. Pour l'Unadfi, qui avait toujours affiché son apolitisme, c'est une première.

«Nous avons pris le risque, car elle est connue avant tout pour son combat résolu contre les groupements sectaires les plus nocifs», confie-t-on à l'Unadfi. En 2001, Catherine Picard et le sénateur centriste Nicolas About firent voter un nouveau texte - qui porte leurs noms - donnant notamment la possibilité de dissoudre les sectes condamnées pour des infractions graves, comme l'escroquerie ou l'exercice illégal de la médecine. La loi fut adoptée à l'unanimité, moins une voix. Catherine Picard, qui fut jusqu'en 2002 à la tête du groupe parlementaire d'études sur les sectes, a pu constater à quel point cette lutte a toujours ignoré le clivage droite-gauche.

La nouvelle présidente de l'Unadfi veut, d'ici à 2007, faire ouvrir des antennes dans chaque département - il y en aurait donc quatre fois plus qu'aujourd'hui - avec des psychologues, des documentalistes et des avocats. «Le gouvernement a malheureusement baissé la garde face aux mouvements sectaires dangereux, qui poursuivent leur pernicieux travail d'infiltration», regrette Catherine Picard. Avec elle, l'Unadfi devrait apparaître plus offensive. Mais tiendra-t-elle le choc à ce poste exposé? Des gourous harceleurs ont déjà manifesté leur intention de lui mener la vie dure.



Belgique : Scientologie

Non à la drogue, oui à la scientologie !

ResistanceS , 29 mars 2004 Nadia Geerts

[Texte intégral]

La secte de scientologie poursuit son positionnement dans le secteur de la lutte anti-drogue :

Les scientologues sont décidément des gens organisés, aux réactions fulgurantes : le 23 mars paraît dans la presse un article faisant état de problèmes liés à la drogue dans un quartier ixellois ? Dès le 27, ils sont sur les lieux avec un stand « d’information et de prévention sur les dangers de la drogue ». Ils rencontrent les gens et recueillent leurs témoignages dans ce qui s’apparente fort à une étude de marché.

La drogue est un fléau contre lequel il convient de lutter avec la dernière énergie, certes. Mais on peut sans doute rêver mieux, comme instrument de la lutte anti-drogue, qu’une organisation sectaire nuisible telle que la scientologie, inculpée en 2003 d’escroquerie et d’exercice illégal de la médecine, entre autres…

D’autant que la secte ne se contente évidemment pas de prêcher la bonne parole. La scientologie est une entreprise florissante, comme en témoigne entre autres sa récente installation en plein cœur du quartier européen, dans un imposant immeuble de la rue de la Loi. Ce succès, elle le doit sans nul doute à ses adeptes, ainsi qu’à ceux qui ont succombé aux sirènes du fameux (fumeux?) programme de désintoxication Narconon, rebaptisé, discrétion oblige,
« Non à la drogue, oui à la vie ». Un programme qui coûterait la bagatelle de 15000 $ …

Aussi les « bénévoles » de la secte distribuent-ils force brochures d’information sur différentes substances, et engagent-ils les badauds à signer un engagement moral pour devenir « Ambassadeur pour une Belgique sans drogue ». Et promettent de revenir, « aussi souvent et longtemps que nécessaire pour venir à bout de cette menace permanente ».

Les scientologues font ainsi la démonstration de leur excellente maîtrise du phénomène des assuétudes : premier contact, puis fidélisation du consommateur, pour atteindre enfin le stade de la dépendance. Pour le plus grand profit de Ron Hubbard et de ses acolytes.



Russie : Krishna

Des musulmans russes contre l'aide humanitaire à la Tchétchénie d'adeptes de Krishna

La Croix , 30 mars 2004

[Texte intégral

MOSCOU - Un centre musulman dans le Caucase du nord a protesté mardi contre les activités humanitaires de l'Association pour la conscience de Krishna en Tchétchénie, en qualifiant l'organisation de "secte destructrice".
Les adeptes de Krishna "ont profité de la situation difficile dans laquelle se trouvent les musulmans", en Tchétchénie pour faire du "prosélytisme", a estimé le "Centre de coordination des musulmans du Caucase du nord", dans un communiqué, cité par l'agence Interfax.

L'association accuse notamment les adeptes de Krishna d'avoir fourni une aide alimentaire violant les préceptes de la religion musulmane. "Ils savaient que la charia interdit aux musulmans de manger de la nourriture supposée être offerte aux idoles" païennes, selon le communiqué, qui estime que l'activité des adeptes de Krishna est "un sérieux problème pour le monde religieux".

L'Eglise orthodoxe russe a critiqué récemment la décision des autorités de Moscou d'autoriser la construction d'un temple Krishna à Moscou, qualifiant l'Association pour la conscience de Krishna de "secte totalitaire".

L'administration de Moscou a accordé gratuitement aux adeptes du culte un terrain de 1,2 hectare dans le nord-ouest de la capitale russe, où sera construit un centre culturel védique avec un temple dédié à Krishna.



France : Kryeon

Vous avez un enfant indigo

Marseille Hebdo , 26 mars 2004 par L. D'A

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Des thérapeutes " labellisés " Kryeon et EMF Balancing pratiquent " aux quatre coins du globe ". Plus près de chez nous, le journaliste s'est fait son opinion sur deux thérapeutes marseillaises.

La première propose un diagnostic surprenant à l'évocation de prétendus problèmes rencontrés avec un enfant turbulent (un " enfant indigo " qui selon elle, fait partie des " élus ") : lui faire écouter " de la musique de dauphin ".

La seconde thérapeute, quant à elle, exerce dans un centre de yoga marseillais tout à fait " convenable " où elle a su obtenir deux créneaux horaires hebdomadaires pour s'y livrer à des séances " d'équilibrage par imposition des mains… ", technique estampillée EMF Balancing mise au point par Peggy Dubro [et destinée à équilibrer " de manière énergétique " les enfants indigo].

En 1991, Lee Caroll a su capter un marché porteur aux Etats-Unis : celui des enfants précoces et hyperactifs. Il a mis au point une idéologie " pour aimanter les parents en déroute " et inventer " un scénario de série Z ". Il lance le concept d'une race d'enfants surhumains " qui sauveront la planète " : des enfants à l'aura bleu indigo.

L'endoctrinement est délirant mais aussi insidieux pour les parents car leur propre enfant est un " être élu " mais s'il n'est pas soumis à l'enseignement inspiré par l'ange extraterrestre Kryeon, il " risque de développer des tendances suicidaires… "