Actualités sur les sectes en septembre 2004.

Actualités diversesCommuniqué de presse de Philippe Vuilque - Député
Elan Vital Alerte chez AVENTIS
EckankarEckankar présente depuis 14 ans
Actualités diversesRencontre Sarkozy Tom Cruise - commentaire de Patrick Devedjian
Actualités diversesBrard : la rencontre Sarkozy/Cruise est une "faute" qu'il ne "comprend pas"
Actualités diversesSarkozy : rencontre avec Tom Cruise, "un événement qui n'a pas lieu d'être"
EckankarLes Mawooa s’interrogent sur les motivations des défunts
Actualités diversesLa venue de Tom Cruise à Bercy fustigée par les antisectes
Témoins de JéhovahLa comparaison entre sectes et régimes totalitaires est bien vue
SectesLes sectes se développent en Russie...
Témoins de JéhovahChâtellerault condamné dans deux dossiers
Témoins de JéhovahPénurie de sang dans les centres de transfusion
Eckankar et SectesIle Maurice : l’emprise des sectes
Eckankar "Le mouvement Eckankar n’a rien à cacher…"
KrishnaQuestions à Srinjaya Dasa, secrétaire de l’Iskcon
EckankarSur la piste du demi-million de roupies des victimes
Actualités diversesTom Cruise voulait aussi convertir Chirac
Actualités diversesMostra de Venise, des stars arrivent en jet
SectesAssemblée nationale - Question de Jean-Pierre BRARD
ScientologieTom cruise chez Sarko: tapis rouge pour la sciento
Kryeon - enfants indigoEnfants indigo, parents gogos
RaëlPapa Raël, le pape antipape
ReligionUne lueur d'espoir pour devenir riche
Satanisme (*) 09/09/2004Satanisme et dérives sectaires

Actualités diverses Communiqué de presse
Témoins de Jéhovah"Le système des temps troubles prendra fin bientôt "
Stop au cancer - Dr HamerArrestation en Espagne du guérisseur Hamer

Stop au cancer - Dr Hamer (*)10/09/2004

Communiqué de J.P Brard - Député (doc PDF)
(*)10/09/2004Communiqué de presse de l'UNADFI
Stop au cancer - Dr HamerLe gourou du cancer arrêté en Espagne
Scientologie - Actualités diversesCommuniqué de presse - droit de réponse
EckankarCommuniqué de presse UNADFI
KabbaleMadonna en Israël: tenue blanche obligatoire et photographes juifs interdits
Témoins de Jéhovah (*) 14/09/2004Le témoignage de M.E (URL)
Raël (*)Présentation du livre "Voleur d'Ames" par Maryse Péloquin
EckankarDix cadavres à Maurice: cyanure, et escroquerie plutôt que secte
EckankarDrame de St.-Paul : le lien avec Deelchand sous examen
SatanismeQuand Rome vend son âme au diable
KabbaleMadonna, la fille "matérialiste" plonge dans la mystique juive
SectesWashington critique pour la Belgique
RaëlRaël sort de ses gonds et du plateau de Guy A. Lepage
ScientologieTom Cruise inaugure en grande pompe un siège de la scientologie à Madrid
KabbaleMadonna s'est sentie "en sécurité" en Israël
Raël"Raël est fou à lier", soutient Marois
Actualités diversesLa dérive sectaire des catholiques traditionalistes
RaëlLe chignon de Raël...
RaëlLe sexe comme outil de propagande?
ScientologieAssemblée nationale - Questions de MMrs Vuilque Philippe, Bacquet Jean-Paul et de Madame Royal Ségolène
ScientologieMagazine Rolling Stone
Témoins de JéhovahT comme transfusion sanguine
RaëlRael exige des excuses publiques de Radio-Canada et dépose une plainte pour agression
SectesLe difficile combat des grands-parents face à l'embrigadement sectaire
FalungongDes chinois battent la campagne
RaëlDes comportements disgracieux
ScientologieUne émanation de la scientologie à Fribourg Centre
ScientologieLes scientologues de retour à Château-Rouge
Sri Ram Chandra Mission (*) 27/09/2004Une arnaque à l'eau douce (URL)
Scientologie Les "fautes lourdes" de l'Etat, plus nombreuses, sont mieux indemnisées
Solidarité et progrèsPas de mouvement sectaire à face à la LCR
Solidarité et progrès Rectificatif del'UNADFI
Sectes On nous communique
ScientologieScientologie et ordre public
SectesUne nouvelle politique publique en faveur des victimes

(*) Articles ou documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le Web



France : Actualités diverses

Communiqué de presse de Philippe Vuilque - Député
PRESIDENT DU GROUPE D'ETUDES SUR LES SECTES DE L'ASSEMBLEE NATIONALE


transmis par courriel, 1er septembre 2004

[Texte intégral]

Rencontre SARKOZY - TOM CRUISE


Philippe Vuilque, Président du groupe d'Etudes sur les sectes, s'indigne de cette rencontre qu'il trouve inadmissible, inopportune et déplacée.

Cette entrevue entre un ministre d'Etat et une star, membre de l'église de scientologie et dont elle fait l'apologie, est contraire à la neutralité de l'Etat et de ses responsables.

Nul doute que la scientologie saura récupérer et utiliser médiatiquement cette rencontre.

La lutte contre les sectes est une action sérieuse qui passe aussi par une attitude responsable des Ministres de la République. Il est dommage que la boulimie médiatique de certains leur fasse franchir des lignes jaunes.



France : Elan Vital

Alerte chez AVENTIS

Management, septembre 2004

[Texte intégral]

Depuis quelques semaines le groupe se demande s'il n'a pas été infiltré par une secte
Des centaines de salariés du géant pharmaceutique sont passés entre les mains d'un formateur lié à un puissant groupe californien.

Mai 2004, quai de la rapée, au siège parisien d'Aventis, William Lischetti, DRH des laboratoires Aventis, l'une des filiales du groupe pharmaceutique sort de son bureau le visage blême. La fusion avec Sanofi? Pas du tout, Il vient d'apprendre, de source syndicale, qu'un des formateurs vedette du groupe a été pendant huit ans président de l'association Elan Vital , répertoriée comme mouvement sectaire. Son nom, Marc Levitte. Intervenant chez Aventis depuis 1997, ce consultant y officie dans plusieurs divisions. En sept ans il a formé des centaines de salariés, dont de nombreux managers. Son cabinet a même délivré une certification à une dizaine de cadres de la DRH […..]

En 2003, la DRH du site de Vitry a tranquillement tenté d'étouffer l'affaire et a négligé de prévenir le siège.
(….) la collaboration avec Marc Lévitte ne peut pas cesser sauf si la preuve est établie qu'il appartient effectivement à une secte (rien ne prouve que ces accusations soient exactes.
Patrick Bougaux, directeur des affaires sociales du site de Vitry; CE du 28 mars 2003. de Vitry.

Bien d'autres questions restent en suspens. Comment Marc Lévitte s'est-il imposé dans le groupe pharmaceutique ? Pourquoi aucune enquête n'a été lancée qu'en 2003 ? Qui détient les données recueillies sur les collaborateurs?

Pour tenter de comprendre, il faut remonter à l'année 1997, lorsque Marc Lévitte approche Aventis. Il est alors associé chez Management & Performance, un cabinet de conseil parisien. Dans sa besace, la "roue des couleurs", un outil de développement personnel venu des Etats-Unis. Cette méthode - connue aussi sous le nom de Success Insights est censée aider les salariés à mieux se connaître. Son originalité : associer à chaque type de caractère une couleur. Simple et ludique. Mais, malgré des références célèbres (Jung, Marston), son efficacité n'a jamais été prouvée (lire ci-dessous). Franck Granchette, alors responsable formation chez Rhône-Poulenc Rorer (la division pharmaceutique du futur Avenlis), sera pourtant séduit par le concept lors d'un petit déjeuner avec Marc Lévitte. Il propose au consultant d'intervenir. Et, très vite, l'introduit sur d'autres sites du groupe. Vitry,
la Croix-de-Berny, quai de la Râpée... Aventis devient l'un des principaux clients du cabinet. Marc Lévitte forme des directeurs régionaux au management, "colorise" des centaines de visiteurs médicaux. Un business juteux. La session de base "Mieux se connaître", destinée à vingt salariés, est facturée, selon nos sources, 26 000 euros les deux jours.

Ce que Franck Granchette ignore, lorsqu'il lui ouvre les portes de l'entreprise, c'est que ce consultant si convaincant et policé mène une double vie.
Depuis 1991, il diffuse en effet l'enseignement du gourou Maharaji, fondateur de la Mission de la lumière divine (rebaptisée Elan vital en 1985), une association répertoriée comme sectaire en France et qui réunit des milliers d'adeptes dans le monde (lire l'encadré page 64). Marc Lévitte en présidera l'antenne française jusqu'en 1998 et restera membre du conseil d'administration jusqu'en 1999.

Contacté par Management, Franck Granchette affirme n'avoir découvert l'engagement de son protégé qu'en 2001.
Lorsque la revue militante "Combat face au sida" le révèle dans un dossier consacré à Elan vital, une information relayée aussitôt par "L'Humanité". L'affaire prend de telles proportions que le gérant de Management & Performance, Patrice Fabart, ferme la société. Il ra
chète ensuite les droits de Success Insights et crée une nouvelle structure, Insights Distribution. Que devient alors Marc Lévitte ? En mai 2002, il est recruté par le cabinet Dream Team, l'un des diffuseurs de la méthode des couleurs. Et croit s'être débarrassé de la casserole Elan vital.
Mais les articles qui l'accusent sont publiés sur l'internet et indexés par les moteurs de recherche. En 2003, à Vitry, un syndicaliste de la CFE-CGC les exhume.

JANVIER 2003 : DES SALARIÉS DÉMASQUENT LÉVITTE SUR LE NET
Intrigués par les méthodes de Marc Lévitte, des salariés en appellent à Google. Ils découvrent très vite qu'il a été longtemps président d'Elan vital, une association répertoriée comme secte.

Le 28 mars, en comité d'établissement, il interpelle la direction... qui botte en touche. "Elan vital n'est pas référencé comme secte dans le rapport parlementaire de 1995, selon Marc Lévitte", affirme Patrick Bougaux, directeur des affaires sociales, dans le procès-verbal que nous nous sommes procuré. C'est malheureusement faux. L'association y figure aux côtés de 173 autres mouvements, dont la Scientologie et les Raëliens. Pour le savoir, encore aurait-il fallu le vérifier. Et ne pas se contenter du démenti du principal intéressé. "Aucune chasse aux sorcières ne sera engagée, poursuit Patrick Bougaux. Rien ne prouve que les accusations soient exactes." Avant d'ajouter, du bout des lèvres : "N'oublions pas que son frère [Jean-David, ex-conseiller diplomatique de Jacques Chirac, NDLR] est ambassadeur de France aux Etats-Unis." Pour ce manager, comme pour les autres responsables du site, l'affaire est donc close. Personne ne prend la peine d'alerter le siège

Venons-en aux accusations de prosélytisme. Marc Lévitte les balaie d'un revers de main. "Je n'en ai jamais fait durant mes interventions, nous a-t-il déclaré, lors de notre rencontre. Elan vital n'a d'ailleurs jamais été inquiété par la justice et, de toute manière, je n'en fais plus partie depuis 1999." Tout cela est vrai. Sauf que... des anciens d'Élan vital - que nous avons contactés ou dont nous avons lu les témoignages sur un forum web de "repentis" - lui reprochent clairement d'avoir mélangé les genres. Des proches de Marc Lévitte ont ainsi convaincu des sympathisants du mouvement de suivre des stages Success Insights. Et le fichier d'Élan vital aurait même été utilisé pour démarcher des clients.
S'il n'a plus de fonctions officielles dans l'organisation, Marc Lévitte n'a pas pour autant coupé les ponts avec Maharaji, qu'il connaît depuis 1972. "Après avoir quitté la présidence d'Elan vital, Marc a été l'un de ses principaux assistants pendant quelques années, assure Jean-Michel Kahn, ex-cadre du mouvement. Il se vantait même d'avoir son bureau à côté du sien, dans sa résidence de Malibu."
Plus récemment, Marc Lévitte est allé écouter le maître à Londres. Le 3 juillet dernier, pour être précis, à l'Alexandra Palace, comme nous l'a révélé Jean-Paul Bibérian, chercheur au CNRS et actuel président d'Elan vital. L'intéressé ne dément pas : "Et alors ? Je suis l'enseignement de Maharaji depuis trente-deux ans. C'est ma vie privée." Certes. Sauf qu'il exerce un métier sensible. En tant que formateur, il explore la psychologie des stagiaires, accède à leur intimité, pour les aider à mieux se connaître. Et la Connaissance de soi, c'est précisément le dada de Maharaji. Peut-on raisonnablement imaginer, sans faire de procès d'intention, qu'il n'y ait aucune interférence entre les deux mondes de Marc Lévitte ?

Success Insights : la roue qui en fait voir de toutes les couleurs aux salariés d'Aventis

Cet "outil de formation" utilisé par Marc Lévitte décrypte les comportements en associant chaque profil à une couleur.
Vingt-quatre questions, un logiciel qui "mouline" vos réponses et vous sort en quelques minutes un profil de personnalité d'une vingtaine de pages : c'est ça, Success Insights. Marc Lévitte a traduit et adapté cet outil conçu aux Etats-Unis et en a déposé les droits en 1993. Il y a trois ans, Management en avait d'ailleurs fait une présentation détaillée. Depuis, Patrice Fabart, gérant d'Insights Distribution, en a racheté les droits. Il "certifie" des consultants partenaires (ils sont plus de 200), mais aussi des membres des DRH. Après quatre jours de formation, ils sont habilités à utiliser la méthode. Les données recueillies sont stockées par le formateur ou la DRH. Malgré son emballage scientifique - elle serait inspirée des travaux des psychologues Jung et Marston - la méthode ne fait pas l'unanimité des spécialistes. "Elle peut servir de base pour créer un dialogue au sein d'un groupe, admet la psychologue Sonya Jougla. Mais je doute sérieusement de la pertinence des résultats. Et le risque de mettre les
gens dans des cases est réel." Ainsi, selon Success Insights, un "vert", mis sous pression, sera "soumis à l'autorité et à ses pairs", et un "jaune/vert" sera "mou et rancunier". Quant au "bleu/rouge", il "pense négativement" et "son égocentricité (sic) peut être prise pour de l'arrogance". Lequel des trois a le plus bel avenir dans l'entreprise?

Intéressons-nous maintenant à son entourage. Comment ne pas être troublé par les antécédents de ceux qui l'ont accompagné dans sa vie professionnelle. Son actuel patron, Jean-Pierre Chardon, PDG de Dream Team ? Selon deux sources, il faisait partie des pionniers d'Elan vital au début des années 1970. Autre vieille connaissance, Claude Arheix. Cet ancien cadre d'Elan vital, qui possédait 20% des parts de Management & Performance, la précédente société de Marc Lévitte, intervenait en 1999 chez Aventis, sur le site de Vitry, lorsque ce dernier était à Malibu.
Beaucoup de doutes dans cette histoire, mais aussi une certitude : le manque de recul et de bonne foi 4 4dont ont fait preuve les dirigeants d'Aventis, à Vitry. "Elan vital permet de réfléchir sur soi-même. Pourquoi pas? Par sa pratique de la méditation, Marc Lévitte affiche une grande sérénité. Tant mieux si nos salariés en profitent", nous a déclaré Franck Granchette, qui a carrément mis son "poste dans la balance" le 21 juin dernier, en comité d'établissement, pour protéger son poulain. Quant à Patrick Bougaux, directeur des affaires sociales, il s'en sort en affirmant que Marc Lévitte a démenti appartenir à une secte. Même discours au siège : "Marc Lévitte? Aucun problème, nous assure la direction de la communication.

Un rapport, rédigé à la gloire de Marc Lévitte et fourni à Aventis, a été commandé par
Dream Team... son employeur.
En ce qui concerne M. Levitte : sa pensée (...) témoigne d'une grande lucidité, d'une profonde culture et d'un esprit critique.. Dans cela. rien de "sectaire"...
Rapport émanant du cabinet de M° Laurent Hincker. 25 juin 2004

Le rapport d'avocats le prouve !"

Quel rapport? Sentant le vent du boulet, le cabinet Dream Team a en effet commandé au printemps dernier un "audit" à M. Laurent Hincker, un avocat connu pour avoir défendu des mouvements qualifiés de sectes, notamment l'anthroposophie. Quarante pages d'analyse sur Marc Lévitte et sur Elan vital envoyées en juin à la DRH d'Aventis et visant à démontrer que les suspicions dont il fait l'objet sont infondées. L'initiative surprend. Quel crédit accorder à un document "payé une fortune", de l'aveu même de son commanditaire, dans lequel aucun contradicteur n'est invité à s'exprimer? Nous y apprenons que Marc Lévitte est un être "vif, curieux et entreprenant", "diplômé d'ethnologie et de sociologie" et qu'il a étudié "de nombreuses méthodes et de nombreux auteurs en sciences humaines". Les conclusions ? Sur Dream Team : "Rien ne nous laisse supposer que cette société ait un lien quelconque avec un mouvement qualifié de secte." Sur la roue des couleurs : "Les formateurs qui utilisent cette
méthode sont certifiés après une formation approfondie sur ses fondements et son utilisation."
Vérification faite, le "cursus" dure à peine quatre jours. Et coûte la bagatelle de 4400 euros par personne. Les 13 000 salariés d'Aventis en France sont-ils au courant de l'affaire ? Non, dans leur immense majorité. Alertés, des cadres du département médical ont récemment refusé de faire passer les fameux questionnaires à leurs équipes. La rentrée s'annonce délicate. En pleine fusion avec Sanofi, c'est une petite bombe à retardement que les dirigeants d'Aventis ont entre les mains. Ils auront sans doute à se justifier. Visiblement, ils n'ont pas pris toutes les précautions pour protéger leurs collaborateurs.

Négligence? Complicités internes? Manque de clarté dans les responsabilités, après tant de fusions successives? François Ballet, le patron du site de Vitry, le reconnaissait lui-même, lors d'une réunion de comité d'établissement, le 21 juin dernier. "Le niveau de vigilance qui prévaut actuellement dans l'entreprise n'est pas suffisant. Des améliorations restent à effectuer." Dont acte.

Charles-Emmanuel Haquet et Cyrille Pluyette

Le maître à penser de la secte tisse sa toile depuis Malibu

Arrivé sans un sou aux Etats-Unis, le gourou Maharaji est aujourd'hui millionnaire. Marc Lévitte est son disciple depuis trente-deux ans.

Marahaji - de son vrai nom Prem Rawat - est né dans le nord de l'Inde en 1958. Dès les années 1970, le gourou de Marc Lévitte parcourt le monde pour délivrer son message. II se décrit alors comme "Seigneur de l'Univers" ou "Maître parfait". Ses fidèle viennent baiser ses pieds en immenses processions. Dans les années 1980, il adopte le costume trois pièces et police son discours, prônant la Connaissance de soi. Parallèlement, son association, la
Mission de la lumière divine, a été rebaptisée Elan vital. En France, elle réunit une poignée de membres autour desquels gravitent des centaines de sympathisants. Elle se rémunère par des dons, les entrées aux conférences données par le gourou (au minimum 100 euros) et la vente de supports (vidéos, revues, chaîne câblée). Arrivé sans un sou aux Etats-Unis, Maharaji possède une résidence somptueuse à Malibu, un jet privé, un yacht...
Le site wwv.expremie.org collecte des témoignages d'ex-membres, qui dénoncent sa façon de profiter de l'"association" pour s'enrichir. Ils évoquent aussi la manipulation mentale qu'il exerce. "Le culte de la personnalité et l'endoctrinement permanent, sans contradiction possible, font perdre peu à peu tout contact avec la réalité, déplore Jean-Michel Kahn, qui a créé la version française du site. Elan vital a été classé comme mouvement sectaire par le rapport parlementaire de 1995.



Ile Maurice: Eckankar

Eckankar présente depuis 14 ans

L'Express/Ile Maurice, 1er septembre 2004 par Guillaume Gouges

[Texte intégral]

L'une des dix victimes retrouvées au domicile des Mawooa à St.-Paul vendredi, Rajesh Dhayam, a fait partie d'Eckankar de 1990 à 1996. C'est ce qu'a affirmé à l'express hier, Jean Maunick, âgé de 72 ans et fondateur de cette secte à Maurice.

Créée en 1990, la secte compte aujourd'hui une quarantaine de membres mauriciens. Jean Maunick a décidé de fonder une branche d'Eckankar à la suite d'un voyage en Australie. "J'ai découvert l'existence de cette organisation à travers des livres traitant de la question et j'ai réalisé qu'Eckankar correspondait à mes idéaux", explique t-il. Il serait celui qui a "porté l'enseignement d'Eckankar à Maurice" .

Il ajoute que Rajesh Dhayam a été l'un des premiers adeptes d'Eckankar. Ce dernier était connu comme membre actif qui participait à l'organisation des rassemblements d'adeptes. Cet Administrative Assistant du Mahatma Gandhi Institute (MGI) aurait, en 1996, prétexté des problèmes personnels pour prendre un peu de recul. Depuis, explique Jean Maunick, il n'aurait plus donné signe de vie.

Le suicide, explique Jean Maunick, va à l'encontre même de la "loi spirituelle" d'Eckankar. "La philosophie d'Eckankar est : aimer et servir la vie. Nous chérissons la vie et non sa destruction."

La secte a récemment fait l'acquisition d'une ancienne boutique, située à la rue Monneron, à Beau-Bassin. Elle a été convertie en centre de rassemblement pour les adeptes et inaugurée dimanche dernier.

Inquiétude des dirigeants étrangers

Ces rassemblements hebdomadaires débutent inlassablement par la lecture d'un passage provenant de livres écrits par les nombreux dirigeants d'Eckankar à l'étranger. Il s'agit principalement de textes traitant de l'importance des rêves, des vies antérieures ou encore du voyage de l'âme. Vient ensuite le "Hu ", un chant spirituel, qui dure une vingtaine de minutes, dédié à l'amour que portent les adeptes de cette secte à Dieu. "Nous mettons, lors de nos rassemblements, l'accent sur le troisième oil et nous nous emplissons d'amour", explique Jean Maunick. Des intervenants étrangers, venus d'Afrique du Sud et d'Australie ont, en plusieurs occasions, animé des séminaires à Maurice.

Eckankar, estime son fondateur mauricien, est une "religion à part entière", dont l'objectif est de promouvoir " l'harmonie de la famille". Les rêves, qui sont inclus dans les rites d'initiation des nouveaux membres, sont considérés comme faisant partie intégrante de la spiritualité de l'organisation. Plusieurs livres traitant du sujet ont été écrits par des adeptes.

Côté financement, les adeptes d'Eckankar doivent s'acquitter d'une contribution annuelle de Rs 1 500. La secte compte également sur leur "générosité" pour alimenter la caisse. "Contrairement à ce que croient les gens, nous ne recevons aucune aide financière de la maison mère basée au Minnesota", soutient Jean Maunick.

Certains dirigeants d'Eckankar à l'étranger auraient fait part hier de leurs inquiétudes à Jean Maunick par rapport à cette affaire.



France : Actualités diverses

Rencontre Sarkozy Tom Cruise - commentaire de Patrick Devedjian

Le quotidien permanent , 2 septembre 2004

[Texte intégral]

En recevant Tom Cruise, Nicolas Sarkozy «ne s'est pas préoccupé de ses croyances», selon Patrick Devedjian

PARIS (AP) -- Le ministre délégué à l'Industrie Patrick Devedjian a réagi jeudi aux critiques sur la visite de l'acteur américain Tom Cruise, membre de l'Eglise de scientologie, à Nicolas Sarkozy en estimant que le locataire de Bercy avait simplement reçu «un grand acteur de cinéma».
«Nicolas sarkozy a reçu un grand acteur de cinéma», a déclaré M.. Devedjian sur RTL. «Il ne s'est pas préoccupé de ses croyances ou de sa vie privée».
«Tous les gens qu'on rencontre, vous croyez qu'il faut leur demander ce qu'il pense et les interroger sur leurs convictions», s'est encore interrogé le ministre délégué à l'Industrie, alors que des critiques se sont fait jour sur la réception par un ministre du gouvernement d'un membre reconnu de l'Eglise de scientologie, que certains considérent comme une secte.



France : Actualités diverses

Brard : la rencontre Sarkozy/Cruise est une "faute" qu'il ne "comprend pas"


AFP , 2 septembre 2004

[Texte intégral]

PARIS - Le député Jean-Pierre Brard (app-PCF) a qualifié jeudi de "faute" la rencontre, lundi, entre le ministre Nicolas Sarkozy et
l'acteur américain Tom Cruise qui appartient à l'église de scientologie, ajoutant qu'il ne la "comprend pas".

Jean-Pierre Brard, membre du conseil d'orientation de la mission interministérielle de lutte contre les sectes, a déclaré à l'AFP : "je ne comprends pas qu'un ministre de la République reçoive un représentant ostensible de la Scientologie". Cet acteur est "une figure symbolique" de cette "église"
considérée comme une secte en France, "l'une des plus dangereuses connues actuellement", a-t-il insisté.

"La scientologie ou ses représentants ont fait l'objet de condamnations en France", a rappelé M. Brard, et "même si le ministre dit que les questions de la scientologie n'ont pas été évoquées, c'est quand même une faute de l'avoir reçu".

Les dirigeants des sectes en général et "de la scientologie en particulier sont en recherche de reconnaissance sociale affichable", a-t-il ajouté, "se
faire photographier avec Sarkozy fait partie de cette démarche".

"Par analogie, on pourrait se demander si le ministre recevrait un membre d'un réseau international de trafic de drogue ou de proxénétisme en disant on n'a pas parlé de drogue ou de prostitution", a-t-il dit.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Nicolas Sarkozy, a reçu pendant un peu plus d'une heure lundi l'acteur Tom Cruise, qui l'a invité au terme de
l'entretien à lui rendre visite dans son ranch au Colorado.



France : Actualités diverses

Sarkozy : rencontre avec Tom Cruise, "un événement qui n'a pas lieu d'être"

AFP , 2 septembre 2004

[Texte intégral]

NICE - Le ministre de l'Economie Nicolas Sarkozy, critiqué pour avoir reçu lundi l'acteur américain Tom Cruise, membre de l'église
de scientologie, a répliqué jeudi qu'il s'agissait d'un "événement qui n'a pas lieu d'être".

"Tom Cruise avait souhaité me voir, c'était un entretien extrêmement agréable et ceux qui se poseraient des questions, je les renvoie à mon bilan au ministère de l'Intérieur. Ils auraient mieux fait à l'époque de me soutenir plutôt que de me critiquer aujourd'hui", a déclaré M. Sarkozy à Nice à l'issue d'une rencontre à huis clos avec des militants de l'UMP.
"C'est un événement qui n'a pas lieu d'être", a-t-il ajouté.

Le député Jean-Pierre Brard (app. PCF), membre du conseil d'orientation de la mission interministérielle de lutte contre les sectes, a qualifié jeudi cette
rencontre de "faute". "Je ne comprends pas qu'un ministre de la République reçoive un représentant ostensible de la scientologie", a-t-il dit à l'AFP.

"Tom Cruise est un grand acteur. Moi qui suis un cinéphile, j'éprouve beaucoup de sympathie et de considération pour lui. Il a voulu me voir pour me parler. C'était très sympathique et comme l'on est pratiquement de la même génération, on avait des choses à se dire", a poursuivi M. Sarkozy.
"Tom Cruise ne fait pas mystère aux USA d'être ce qu'il est, cela voudrait donc dire qu'on n'a plus le droit d'aller au cinéma pour voir des acteurs", a commenté M. Sarkozy.



Ile Maurice: Eckankar

Les Mawooa s’interrogent sur les motivations des défunts

L'Express/Ile Maurice, 31 août 2004 par Par Marie-Annick SAVRIPÈNE, Guillaume GOUGES

[Texte intégral]

C'est avec le même courage que cette jeune mère de 25 ans, vêtue d'un churidar orange et rouille, a répondu aux questions de la presse, ne s'interrompant que pour caresser Yohans, son fils de quatre mois ou pour veiller à son bien-être. Mais lorsque la camionnette transportant les dépouilles des cinq êtres dont elle a partagé la vie pendant un an et demi à St-Paul a quitté l'hôpital de Rose-Belle pour se rendre au cimetière, la jeune épouse a craqué. Ses larmes se sont alors mêlées aux lamentations de sa mère et de sa belle-sour, Madhvi Bachan, née Mawooa.

Six jours après la découverte des dix cadavres dans la maison des Mawooa à St-Paul, Susma Devi et les sours de son mari, Madhvi et Roumila Nirsimloo, en sont encore à s'interroger sur les motivations des défunts.

Chambre cadenassée

Pendant les 18 mois où Susma Devi a vécu à St-Paul, la jeune femme n'a jamais eu de disputes avec son mari ou avec sa belle-famille. Elle avait toutefois noté que sa belle-mère et Chinta n'avaient plus le même comportement dès que Crithika rentrait à la maison.

La jeune femme déclare ignorer si sa belle-mère, ses belles-sours et son mari fréquentaient la secte Eckankar. Devant elle, ils priaient selon la tradition arya samadiste, c'est-à-dire directement à Dieu, à l'exception de Crithika. Celle-ci ne se joignait jamais à eux, préférant se lever à 4 heures du matin pour méditer dans sa chambre. Elle interdisait d'ailleurs à quiconque de faire du bruit jusqu'à ce qu'elle ait terminé. "Li pa ti le personn rant dan so lasam ki ti touzour cadenase."

Crithika sortait souvent, de jour comme de nuit. Susma Devi avoue avoir déjà interrogé son mari sur ces fréquentes sorties mais Ravi répliquait que c'était ainsi que sa sour - qui travaillait comme esthéticienne à l'hôtel - classait ses rendez-vous professionnels. Mais malgré cette source de revenus, Crithika, elle, quémandait toujours de l'argent à son frère. "Mo pa konne si mo missie ti donn li, me li ti pe dimande. Li ti kontan kas", dit-elle.

La jeune femme dira en outre ne connaître ni Hervé Janvier, ni Rajesh Dhayam. "Pa ti ena aukenn etranze vinn St-Paul. Zot pa ti mem koz ar voizin. Mo bel mer ti empes moi koz ar zot parski li dir ce bann move dimounn ki viv otour li."

Susma Devi précise qu'après son accouchement il y quatre mois, elle a insisté auprès de Ravi pour qu'il la ramène à St-Paul, mais celui-ci se dérobait toujours, arguant qu'il devait au préalable faire une prière à domicile pour leur bébé. Cérémonie à laquelle elle ne devait pas assister sous prétexte de les déranger. "Me malgre sa, mo pena oken dout mo mari ti kontan moi ek Yohans." Elle ne croit pas Ravi capable de vouloir mettre un terme à sa vie. "Li ti ena tro proze pou so zenfan. Li ti pe dir li ti pou fer li viv kouma enn leroi. Kitfoi li ti pe refuz amenn moi St-Paul pou protez moi ek mo zenfan."

Sa belle-sour Roumila ne conçoit pas que Crithika Mawooa ait été le cerveau présumé de cette machination. Toutefois, elle la trouvait étrange depuis la mort de leur père voilà trois ans. D'ailleurs, c'est peu après la disparition de ce dernier que Crithika a quitté son époux Ashok Nunkomar pour regagner le toit maternel avec son fils Devesh. A partir de ce moment, l'esthéticienne a eu un ascendant sur les occupants de la maison de St-Paul.

Mauvaise influence

Ainsi, Crithika aurait incité Chinta à refuser une demande en mariage d'un enseignant, arguant qu'elle devait se préserver pour le grand destin qui l'attendait en Inde. Crithika aurait également dissuadé sa mère de rendre visite à Roumila. "Ler mo mama vinn lakaz, li res zis de minit apre li ale. Zot ti konsidere mo pa ase spirituel pou zot. Kan ou ekout Crithika, tou li ti predir. Linn deza dir moi ki li enn bondie. Atenta 11 septembre, linn dir li ti kone sa ti pou arive avan mem li arive. Li ti konsider moi inferieur", avoue tristement Roumila.

Pour elle, sa mère ne pouvait accepter le suicide. "Mo mama inn pase pli mizer ki sa ar mo papa e li pann suicide. Kifer li ti pou fer sa zordi ? Mo pa kroir ladan."

Après une prière dite par le pandit Kumar Bumma, parent de Kunti Mawooa, sa dépouille et celles de Ravi et de Chinta ont été ensevelies au cimetière d'Henrietta. C'est sans prière que le corps de Crithika Nunkomar a été mis en terre une demi-heure après au cimetière Bigara à Curepipe. Le cadavre de son fils Devesh a été mis en terre à 500 mètres de là. Vinod Mawooa, cousin des défunts, a prononcé des paroles de circonstances pour accompagner la mise en terre de l'enfant.

Ashok Nunkomar enterre sa femme et son fils

Ashok Nunkomar est inconsolable. Cet homme d'affaires d'une quarantaine d'années a perdu son épouse Crithika ainsi que son fils de 11 ans, Devesh, retrouvés, avec huit autres cadavres au domicile des Mawooa, situé à St-Paul, Phonix, vendredi dernier. S'entretenant avec des proches venus lui témoigner leur soutien, Ashok Nunkomar fait part de son désarroi. "Je ne peux croire à un suicide. Il m'est difficile de penser que mon fils aurait pu volontairement mettre fin à ses jours", lâche t-il en étouffant un sanglot. Son épouse, assure-t-il à ses proches, ne lui a jamais semblé être influencée de quelque façon que ce soit.

Cet homme d'affaires résidant la plupart du temps à Madagascar travaillait dans le secteur de l'import-export. Ashok a fait ses débuts en exportant des fleurs artificielles pour ensuite saisir les opportunités qui s'offraient à lui. C'est ainsi qu'il a été en mesure d'étendre ses activités à la Grande Ile. Il effectuait régulièrement des allers-retours entre Maurice et Madagascar pour être auprès de Crithika, qu'il avait épousée il y a 14 ans, et de son fils. Il se trouvait justement à Madagascar lorsqu'il a été prévenu du drame par une connaissance, quelques heures seulement après la découverte macabre. Il a embarqué dans le premier avion à destination de Maurice pour assister aux funérailles.



France : Actualités diverses

La venue de Tom Cruise à Bercy fustigée par les antisectes

Libération , 2 septembre 2004 par Hervé Nathan

[Texte intégral]

Que se sont dit Nicolas Sarkozy et Tom Cruise hier ? «Ils ont parlé de politique internationale, des élections américaines et françaises et de cinéma», raconte-t-on dans l'entourage du ministre où l'on trouve l'acteur «vraiment très sympa».

La visite impromptue de «Tommy» démontrerait que Sarkozy «est connu outre-Atlantique.» Les deux hommes, jure-t-on, n'auraient absolument pas évoqué l'Eglise de scientologie, dont Tom Cruise est un des supporteurs.

Mais pour l'Unafdi, association de défense des familles contre les sectes, Sarkozy aurait offert une tribune à cette «église», répertoriée comme secte en France, et objet de plusieurs procédures judiciaires. «Les gens comme Tom Cruise servent de vitrine à la Scientologie, explique Jean-Pierre Jougla, son vice-président. Cette réception sera récupérée, d'autant plus que Nicolas Sarkozy, ancien ministre de l'Intérieur,
était en charge des
Cultes !»



Russie : Témoins de Jéhovah

La comparaison entre sectes et régimes totalitaires est bien vue

Diploweb , 2 septembre 2004

[Extrait]

"Les cultes pseudo bibliques : Témoins de Jéhovah (la structure de cette organisation paraît copiée sur celle du parti communiste) et les Mormons sont très populaires."



Russie : Sectes

Les sectes se développent en Russie...

Top Chrétien , 3 septembre 2004 par Paul Ohlott

[Texte intégral]

Vissa Rion, un avatar du messie !

Bien que difficile à estimer, le nombre d'adeptes de sectes en Russie pourrait s'élever jusqu'à 3 ou 4% de la population. Selon un quotidien populaire russe, il se trouverait environ 4500 gourous, voyants et mages à travers tout le pays. Mais ces données sont à prendre avec beaucoup de prudence, car pour certains ecclésiastiques, tout ce qui n'est pas orthodoxe est sectaire, y compris les autres religions du Livre (la Bible).

Nathalie Ouvaroff, qui a réalisé tout un dossier sur cette nouvelle prolifération des sectes en Russie, rapporte que « La Russie constitue un terreau de prédilection pour la prolifération des sectes. Pratiquement toutes les sectes qui existent dans le monde sont représentées ici. Les plus répandues sont les cultes venus d'Occident et plus particulièrement des Etats-Unis, grâce en particulier à leurs moyens financiers. On assiste cependant, depuis quelque temps, à un retour des sectes russes. Les cultes pseudo bibliques : Témoins de Jéhovah (la structure de cette organisation paraît copiée sur celle du parti communiste) et les Mormons sont très populaires. L'église de scientologie est très active et cultive une image de marque "tolérante" vis à vis des autres religions et plus particulièrement de l'orthodoxie. On rencontre aussi des sectes orientales en particulier Hare Krishna et Saraja Yogi.»

Vissa Rion, un avatar du messie !

Une secte cependant se démarque du lot, celle de Vissa Rion qui prétend être un « avatar du messie ». Nathalie Ouvaroff décrit cet étrange mouvement : « Vissa Rion a crée au fin fond de la Sibérie " la ville du soleil " où il vit en complète autarcie avec ses fidèles. Plusieurs milliers de personnes ont tout quitté pour le suivre. »

D'autres sectes, moins connues, apparaissent comme un danger réel. « Les centres de la Mère de Dieu sont des organisations très hiérarchisées avec une discipline de fer. Les sectes néo-païennes sont récentes. Ce sont des organisations de type totalitaire qui exploitent le mal être d'une partie de la population. Elles ont des points communs avec des mouvements qui existaient en Allemagne avant la guerre. Ces sectes demandent l'abandon de l'orthodoxie et le retour au paganisme slave. Selon eux l'orthodoxie n'a pas de racines russes, ce serait une "religion juive" car elle fait de nombreuses références à l'Ancien testament. On trouve enfin des sectes sataniques. »

La religion n'est plus l'opium du peuple.

Avec la chute du communisme, en 1991, les russes vont pouvoir redécouvrir ce qui avait été « occulté » pendant soixante-dix ans. Fini le règne du matérialisme. « D'abord l'Eglise orthodoxe, mais en même temps toutes sortes de religions et de pratiques. Certaines, venues d'Occident, ont un petit goût de fruit défendu qui les rend particulièrement attractives. D'autres, empruntées aux philosophies orientales, sont en harmonie avec le mysticisme russe mis à mal par l'irruption brutale du capitalisme sauvage et l'abaissement significatif du niveau de vie de la population. »



France : Témoins de Jéhovah

Châtellerault condamné dans deux dossiers

La Nouvelle République du Centre-Ouest , 2 septembre 2004 par Hervé Nathan

[Extrait] - Lire également sur cette affaire : http://www.palain.org/nrco.htm

"La commune de Châtellerault vient de se voir condamnée dans deux dossiers devant le tribunal administratif de Poitiers. Les juges ont annulé l'interdiction faite par le maire à une manifestation prévue en avril dernier par les Témoins de Jéhovah dans une salle municipale, arguant du fait que ce mouvement est répertorié par la commission parlementaire sur les sectes. Cette interdiction ne reposait, en effet, sur aucun motif légal. Ce jugement devrait théoriquement permettre aux Témoins de Jéhovah d'obtenir à nouveau l'accès aux salles municipales, mais la ville de Châtellerault a depuis peu changé son règlement intérieur et réserve désormais ses salles à des usages non cultuels."



Côte d'Ivoire: Témoins de Jéhovah

Pénurie de sang dans les centres de transfusion

Le Libéral, 3 septembre 2004

[Extrait]

Les témoins de jéhovah de Côte d'Ivoire mis en cause dans la pénurie de dons sanguins salvateurs de vies humaines.

"Qu'est-ce qui peut expliquer la réticence des donneurs ?
La réticence a plusieurs explications. On a d'abord certains groupes religieux comme les Témoins de Jéhovah qui sont contre le principe des dons de sang.[...]"



Ile Maurice: Eckankar et Sectes

Ile maurice : l’emprise des sectes

L'Express/Ile Maurice, 5 septembre 2004 par Par Vel Moonien, Rabin Bhujun

[Texte intégral]

Le suicide collectif de dix personnes à Saint-Paul a résonné comme un coup de tonnerre. Les liens évoqués avec une secte mettent en lumière une nébuleuse qui jusqu’ici se faisait discrète.

Pour beaucoup, Eckankar n’était qu’une organisation religieuse hindoue. La discrète secte américaine qui mélange les préceptes du christianisme et de l’hindouisme est présente chez nous depuis 1986, mais est enregistrée officiellement depuis 1997 . Le nom de la secte est sur toutes les lèvres depuis qu’on a appris que Rajesh Dhayam, l’une des dix personnes mortes la semaine dernière, était membre d’Eckankar.

Ce drame vient mettre en lumière la présence des sectes à Maurice. Il faut dire qu’il n’en manque pas. Prospérant à travers l’île, il y en a pour tous les goûts. Elles attirent des fidèles issus de toutes les communautés, portent un intérêt particulier aux défavorisés et recrutent surtout des sujets mal dans leur peau.

Des recrues en quête de chaleur humaine

Il y aurait près de 100 000 fidèles et sympathisants qui adhérent à leurs principes. Ces chiffres sont avancés par des travailleurs sociaux et des religieux mais, officiellement il n’existe aucune statistique. Comment expliquer donc cette affluence vers les sectes ? Qu’est-ce qui les rend attrayantes ?

Les recrues recherchent pour la plupart un peu de chaleur humaine, une solidarité, une reconnaissance, le sentiment d’être écouté. C’est ce qu’elles ne retrouvent presque plus dans les grands courants religieux, constate Filip Fanchette, curé de la paroisse de Roche-Bois.

L’expérience de Rajoo est révélatrice. La cinquantaine, habitant une cité ouvrière de Quatre-Bornes, il fréquente assidûment les séances de prières de la Mission Salut et Guérison depuis bientôt dix-huit mois.

« J’étais confronté à divers problèmes. Mon épouse est tombée gravement malade. Il y avait peu de chances qu’elle survive à une intervention chirurgicale. Enn dimoun ine fer nu kompran malad la pas natirel. »

Rendez-vous est alors pris avec un groupe de la Mission Salut et Guérison pour une séance de prières à son domicile. L’opération de sa femme est une réussite par la suite, et cela conforte le couple dans sa nouvelle foi. « Pour nous cela a été la découverte du chemin de la vérité et de la vie », confie Rajoo. La guérison de sa femme est probablement attribuable aux médecins, mais il veut croire que ce sont des prières qui ont agi.

Dans certaines « églises », on recommande aux fidèles souffrant de certaines maladies de danser et de crier pour venir à bout de leur mal. « Ce sont ces procédés psychologiques qui aident les gens à guérir et non les préceptes qu’ils inculquent », résume le psychologue Sadasiven Coopoosamy.

Mais les gens n’en ont cure. Dieu n’étant la propriété de personne, certains ont formé ou rejoint des sectes suite à des divergences théologiques. À cause de ce phénomène, l’Église catholique, l’hindouisme et d’autres religions ont connu un véritable exode.

« Ils en ont profité pour se retrouver en petites communautés. Des familles de 30 à 40 personnes ont trouvé de la chaleur humaine dans leur manière de prier, de chanter. Elles ont été rejointes par des amis par la suite », explique le Frère Julien Lourdes qui œuvre dans le milieu social depuis des années.

Les « églises » nord-américaines, par exemple, se sont installées dans les quartiers pauvres pour attirer davantage de dévots. « Elles ont agi chez les plus faibles, les gens en quête de reconnaissance sociale. L’église ne priait pas dans leur langue. Ils ont commencé à prier en créole », souligne le Frère Lourdes.


Ils voient le diable partout

« Le danger vient du mélange de religion et de sciences occultes. Au lieu de libérer les gens, ces groupuscules les maintiennent dans l’ignorance, leur font vivre une certaine culpabilité. C’est une façon de les escroquer. On revient vers l’Ancien Testament, et ils voient alors le diable partout. »

Toutefois, comme lui, le père Fanchette ne croit pas qu’il y a des sectes dangereuses à Maurice. « Le pays étant petit, on peut éviter les dérapages. » Dhandev Bahadoor n’est pas vraiment méfiant, soulignant que « les Mauriciens sont suffisamment intelligents pour ne pas se faire embrigader ».

Le député Arvin Boolell considère qu’il faut définir les critères qui permettent de qualifier un mouvement de secte. Selon lui, le service de renseignements devra être appelé à enquêter sur ces mouvements pour déterminer s’ils ne commettent pas des infractions. L’ancien député Hervé Duval qui avait réclamé l’élargissement des attributions du Select Committee sur l’APSA en 1997 afin d’enquêter « sur les sectes en général » regrette que les travaux du comité n’aient jamais abouti.

« Ce serait une bonne chose si on mettait en place un nouveau comité d’élite », propose Hervé Duval. Il serait peut-être grand temps d’achever une tâche qui aurait dû être complétée depuis 1997.

Entre-temps tels les champignons, les mouvements fleurissent aux quatre coins du pays…

Le quartier général d’Eckankar répond

« Ce qui s’est passé à Maurice n’a rien à voir avec les enseignements et l’organisation Eckankar. » Jennifer Exsted, la Public Information, du quartier général d’Eckankar à Minneapolis aux États-Unis se contente de cette explication. Harold Klemp, le maître spirituel actuel de la secte ne répond pas, quant à lui, aux questions. « Notre représentant local, Jean Maunick, connaît bien la situation et pourra répondre à toutes les questions au sujet de ce qui s’est passé. »



Ile Maurice: Eckankar

« Le mouvement Eckankar n’a rien à cacher…»

L'Express/Ile Maurice, 5 septembre 2004 par Nad Sivaramen, Elwyn Chutel

[Texte intégral]

Jean Maunick "Haut initié" : « Le mouvement Eckankar n’a rien à cacher…»

Enregistré à Maurice depuis 1997, ce n’est qu’aujourd’hui que le mouvement religieux Eckankar fait parler de lui. Son fondateur à Maurice, Jean Maunick, insiste que les enseignements d’Eckankar condamnent sans réserve le suicide et lève le voile sur son organisation…

- Connaissez-vous les victimes du drame de St-Paul ?
- Des dix morts, je connaissais seulement Rajesh Dhayam. Il a été membre d’Eckankar de 1990 à 1996. Il a pris ses distances du mouvement pour des raisons personnelles. Je l’ai revu quand il est venu assister à un séminaire de notre mouvement en 1999, qui se tenait à la galerie Max Boullé. On s’est tout juste salué car j’étais très pris ce jour-là. On ne l’a plus revu depuis dans nos fonctions. Je l’ai archi dit : je ne connais personne d’autre. Ce qui s’est passé à St-Paul n’a rien à voir avec Eckankar.

- Comment expliquez-vous que deux des victimes portaient des médaillons d’Eckankar ?
- Peut-être que Dhayam avait son médaillon à lui et qu’il en a fait une copie pour sa compagne. N’importe qui peut aller chez un bijoutier pour en faire fabriquer un. À Eckankar, le port du médaillon n’est pas obligatoire. N’importe qui peut en porter sans pour autant en être un adhérent. Ça ne prouve rien, absolument rien.

- Pourrait-il avoir un mouvement parallèle au vôtre ?
- Nous représentons officiellement la seule branche d’Eckankar à Maurice. Il n’y a aucune affiliation ou quoique ce soit avec un tout autre groupe. Eckankar est l’unique religion de la lumière et du son de Dieu…

- Quand et comment avez-vous lancé Eckankar à Maurice ?
C’est en 1986, à mon retour d’Australie (où j’avais émigré en 1968) que j’ai lancé le mouvement Eckankar. Cette ancienne science du « Voyage de l’âme », qui compte des milliers d’adeptes de par le monde, je l’ai découverte au hasard de mes lectures à Sydney. Intéressé par cette philosophie, j’ai intégré un mouvement de cette obédience religieuse, dont les enseignements ont changé ma vie. À mon retour au pays natal, je me suis dit qu’il fallait que je partage cette expérience incommensurable.

- Combien d’adeptes comptiez-vous au départ ?
J’ai commencé avec deux membres. Ce sont des gens qui ont lu des articles sur Eckankar que j’avais fait paraître. Et ils ont voulu joindre le mouvement. Petit à petit, de bouche à oreille, le nombre d’adeptes a sensiblement augmenté. Aujourd’hui, nous sommes une cinquantaine.

- Une cinquantaine seulement ?
Ce n’est pas le nombre qui compte. Eckankar ne prône pas le prosélytisme. N’importe qui peut venir assister à nos causeries sans avoir à changer de religion. Et puis, nous ne sommes pas une organisation à but lucratif, donc ce n’est pas notre objectif d’attirer des foules et amasser de l’argent.

- À quel rythme se tiennent vos rencontres ?
- Normalement c’est une fois par semaine, les dimanches. Il y a une vingtaine qui vient régulièrement. Nous venons tout juste d’ouvrir notre centre, grâce au soutien de nos membres. Il est modeste, avec quelques chaises et quelques livres. C’est tout ce qu’on possède.

- Comment se déroulent ces séances hebdomadaires ?
- Nos sessions commencent par une courte lecture tirée d’un ouvrage d’Eckankar ou de notre bible, The Shariyat Ki Sugmad. Puis nous faisons le HU collectif, qui est un chant d’amour à Dieu. D’une durée de vingt minutes, il est en fait une contemplation silencieuse, qui ouvre la conscience. Et on termine par une discussion libre sur un sujet d’ordre spirituel : l’amour de la vie, le voyage de l’âme. L’objectif est de maîtriser les changements dans notre vie, d’apprendre à aimer, de servir son prochain, d’écouter pour apprendre à survivre spirituellement dans le temps présent. Ne vous méprenez pas : nous n’avons pas de rituels sortant de l’ordinaire. Nous avons des chaises, et nous sommes assis pour prier. Il n’y a pas de gourou, ni de cérémonies spectaculaires, ni aucun culte…

- Vous n’êtes pas le gourou, quel est donc votre rang ?
- J’ai fait des études et je suis ce qu’on appelle le haut initié. En réalité, je ne suis qu’un serviteur pour aider les fidèles à mieux recevoir le son et la lumière de Dieu. Nous avons tous un seul chef spirituel, que nous appelons le Mahanta. C’est Sri Harold Klemp, qui a fait de l’Eckankar une religion internationale, qui est aujourd’hui en pleine expansion dans une centaine de pays et légalement reconnue comme une organisation non lucrative dans quarante pays.

- Est-ce que les enseignements d’Eckankar approuvent le suicide ?
- Non, non et non. C’est à l’opposé de notre philosophie même. Nous considérons que la vie est un don, mieux un cadeau de Dieu. Et par conséquent le suicide va à l’encontre de la loi spirituelle. Chaque personne est une âme, une parcelle divine, envoyée sur terre pour acquérir la maturité de la conscience. Ceux qui s’adonnent au suicide n’ont rien compris. La vie est en fait une école où nous apprenons à faire face à nous-mêmes. Tout problème a une solution spirituelle, qui n’est certainement pas le suicide.

- Vous qui avez lancé Eckankar à Maurice, comment avez-vous réagi en apprenant que le mouvement était probablement lié au mystère des dix cadavres ?
C’était comme un coup de massue. Croyez-moi cela fait mal, quand des gens qui ne connaissent pas du tout les enseignements d’Eckankar commencent à dire n’importe quoi, à faire des allégations les plus farfelues. Jamais je n’aurais pu penser que des hommes, des femmes et enfants auraient pu mourir de cette façon. C’est très malheureux ce qui s’est passé. Je peux vous dire que tout ce drame n’a rien à faire ave Eckankar, car comme je vous l’ai dit précédemment, la vie est une étincelle divine, et nous la respectons plus que tout. Eckankar nous enseigne à contrôler les passions négatives et destructives telles que la luxure, la gourmandise, l’attachement aux choses matérielles et la vanité. Nous pronôns des vertus telles que le pardon, la tolérance, le détachement et l’humilité. Je peux vous assurer que je n’ai rien à cacher, d’où cette interview…

- Mais Eckankar est classée « secte dangereuse » en France…
- Depuis que certaines organisations religieuses ont connu des problèmes en France, les médias ont mené une virulente campagne contre plusieurs d’entre elles, avec une tendance à généraliser. L’enquête menée par les autorités françaises est aujourd’hui contestée par plusieurs pays européens… C’est une entorse à la liberté religieuse, du moins en ce qui concerne Eckankar.

- L’appellation secte vous semble-t-elle inappropriée ?
- Nous ne sommes pas une secte car nous ne vivons pas en communauté, nous n’avons pas de gourou, nous n’avons pas d’intérêts financiers. Et puis Eckankar n’impose rien, au contraire nous reconnaissons l’importance du rôle spirituel des autres religions et de leurs chefs sprituels, tels que Jesus, Buddha et Mahomet. Les membres sont tenus de respecter les croyances religieuses des autres personnes. Par conséquent, nous ne réunissons pas les caractéristiques de base d’une secte. Nous ne faisons pas d’endoctrinement.

- Depuis quand êtes-vous enregistré à Maurice ?
Depuis le 25 juin 1997. Pour enregistrer la Mauritius Eckankar Satsang Society, nous avons rempli toutes les conditions. Le Bureau du Premier ministre a pris une année pour étudier notre dossier et nous a donné son aval. Nous sommes enregistrés au Registrar. Nos documents peuvent y être consultés. Nous n’avons rien à cacher…



Ile Maurice: Krishna

Questions à Srinjaya Dasa, secrétaire de l’Iskcon

L'Express/Ile Maurice, 5 septembre 2004 par Nad Sivaramen, Elwyn Chutel

[Texte intégral]

- En France, l’« International Society for Krishna Consciousness » (Iskcon) est classée comme une secte. Pourquoi est-ce différent à Maurice ?
- Par définition, une secte est un groupe d’individus professant une même philosophie et un certain art de vivre. Si l’on s’attache à cela, tout le monde fait partie d’une secte, y compris les chrétiens et les sanatanistes.

En France, la masse ne suit pas forcément la même doctrine. Chaque pays a sa définition d’une secte. À Maurice, nous avons 125 000 fidèles et nous propageons une philosophie millénaire dédiée à Vishnu, le dieu suprême des hindous,


- À votre avis, y a-t-il des sectes dangereuses à Maurice ?
- À y regarder de près, il y a beaucoup de sectes à Maurice, mais de là à dire si certaines sont dangereuses, je ne peux rien affirmer. Mais il est peut-être grand temps que les autorités mettent en place un comité inter-religieux pour faire la différence entre les grands courants spirituels et les sectes. De cette façon, il y aura un travail de fond et on pourra connaître les origines des différents mouvements. L’on ne sera pas alors taxé à tort et à travers d’être une secte.

- Comment faire pour reconnaître les charlatans ?
- Il y a, d’une part, la religion et, d’autre part, les pratiques religieuses. Il faut voir ce qui ce passe à l’intérieur de certaines sectes. Les charlatans visent souvent les personnes vulnérables en quête d’un certain réconfort moral et de spiritualité. Ils sont sans scrupule et exploitent les faibles. En fin de compte, ils dégoûtent les gens de la religion.



Ile Maurice: Eckankar

Sur la piste du demi-million de roupies des victimes

L'Express/Ile Maurice, 5 septembre 2004 par Par Vel Moonien

[Texte intégral]

LES MORTS DE ST-PAUL

Les emprunts de plusieurs victimes s’élevant à Rs 700 000 semblent s’être volatilisés. La police veut y voir plus clair. Elle est sur les traces d’un homme.

Où sont passées les Rs 700 000 que les victimes de St-Paul avaient reçues sous forme de prêts avant qu’elles ne soient empoisonnées
par Crithika Mawooa ?

La moitié du butin appartenait à l’amant de Crithika, Rajesh Dhayam. Le 18 juin, il avait touché les Rs 368 000 qu’il avait sollicitées auprès de son employeur, le Mahatma Gandhi Institute (MGI) pour l’achat d’une voiture.

Depuis qu’il a été porté manquant le 6 août dernier, nul ne sait ce qu’il a fait de cette somme. Pour la police, il semble que Rajesh Dhayam avait un problème avec l’argent.

Nommé adjoint au directeur général de la Corporation nationale de transport (CNT) l’an dernier, le cadre avait obtenu un prêt de Rs 400 000 pour faire l’acquisition d’un véhicule reconditionné.

N’ayant pas offert de garantie bancaire, la CNT avait émis un ordre de saisie sur la voiture qu’il a revendue à un habitait du Nord.

L’acheteur s’est présenté à la police cette semaine, indiquant que Rajesh Dhayam lui avait demandé de le payer en petites tranches.

La police s’intéresse également aux prêts importants obtenus par Crithika Mawooa et Maya Jhowry dont elle a perdu toute traces.

Des questions se posent également sur l’argent de Ravi Mawooa qui avait vendu son bus et qui avait fait part de son intention d’acheter un véhicule neuf. Comment comptait-il s’y prendre ?

La famille n’était pas très riche et lui-même ainsi que sa mère, Coontee Mawooa, avait confié à des proches qu’ils partaient en voyage à Rodrigues.

La police serait sur une « bonne piste» menant à cet argent. Des développements majeurs sont à prévoir incessamment.

Les enquêteurs espèrent mettre la main sur un homme qui serait la clé du drame de Béchard Lane.

Les limiers veulent aussi savoir ce que faisait Paul Hervé Simon Janvier, clerc de notaire, chez les Mawooa.

Porté disparu depuis deux ans, son nom avait été cité dans l’affaire Vinay Deelchand. Il serait soupçonné de plusieurs escroqueries liées à la vente de terrains.

Il faut rappeler que le corps du clerc de notaire a été retrouvé vendredi dernier parmi les cadavres de Crithika Mawooa, 37 ans, Coontee Mawooa, 69 ans, Ravi Mawooa, 36 ans, Chinta Mawooa, 30 ans, Devesh Nunkumar, 11 ans, Bhavesh Jhowry, 15 ans, Khesha Jhowry, Maya Jhowry, 49 ans et de Rajesh Dhayam 49 ans.

La CID de Quatre-Bornes a découvert le charnier alors qu’elle enquêtait sur la disparition de Rajesh Dhayam. Les malheureux étaient morts depuis plus de dix jours à intervalles différents et semblent avoir tous été tués par Crithika Mawooa qui s’est suicidé non sans avoir laissé une « suicidal note ».

Son écriture a été authentifiée par son mari, Ashok Nunkumar, rentré de Madagascar cette semaine. Dans ce document, elle fait part de ses rêves, comme l’enseigne les préceptes de la secte Eckankar, dont son amant avait été un membre.



France : Actualités diverses

Tom Cruise voulait aussi convertir Chirac

Libération , 2 septembre 2004 par Antoine Guiral

[Texte intégral]

L'Elysée a refusé une demande d'audience de l'acteur scientologue, que Sarkozy a reçu le 30 août.

Bienvenu à Bercy, Tom Cruise est non grata à l'Elysée. Au mois de mai, l'acteur américain avait adressé une lettre à Jacques Chirac pour lui demander audience à l'occasion d'une prochaine visite à Paris. Mais le chef de l'Etat n'a pas donné suite, comme l'a affirmé hier la présidence de la République à Libération, en confirmant l'existence d'une missive de l'acteur américain. Contrairement à Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac ne souhaitait pas, lui, s'afficher aux côtés d'une star qui est aussi l'une des figures emblématiques de l'église de Scientologie.

Considérée comme une secte en France, la scientologie a vu plusieurs de ses représentants faire l'objet de condamnations. L'Elysée a estimé qu'en recevant Tom Cruise, Jacques Chirac aurait offert une tribune inespérée à la scientologie qui n'aurait pas manqué de récupérer une telle rencontre. Son ministre de l'Economie et des Finances, lui, n'a pas eu de telles pudeurs. Lundi 30 août, Nicolas Sarkozy a mis en scène son entrevue avec l'acteur reçu à Bercy pendant plus d'une heure. Arrivé sous les flashs et en navette fluviale au ministère, Tom Cruise avait tressé des lauriers à Nicolas Sarkozy et à son épouse Cécilia, «des gens vraiment formidables !». Il a même invité le couple dans son ranch au Colorado. Officiellement, les deux hommes n'ont pas évoqué la scientologie, se contentant de parler «de cinéma et des relations franco-américaines».

Dès le lendemain, le député de Seine-Saint-Denis, Jean-Pierre Brard, membre du conseil d'orientation de la mission interministérielle de lutte contre les sectes, s'était insurgé qu'un «ministre de la République reçoive un représentant ostensible de la scientologie». L'Unadfi, qui regroupe des associations antisectes, avait déploré qu'un «ancien ministre de l'Intérieur en charge des cultes» n'ait pas manifesté davantage de prudence en posant aux côtés de Tom Cruise qui «sert de vitrine à la scientologie». Gêné aux entournures, Sarkozy avait ensuite expliqué qu'en tant que «cinéphile», il éprouvait «beaucoup de sympathie et de considération» pour Tom Cruise. Et question «cinoche», Sarkozy s'y connaît...



Algérie : Actualités diverses

Mostra de Venise, des stars arrivent en jet

Lexpression , 7 septembre 2004 (presse algérienne)

[Extrait]

(...)
Débarquant de Deauville - où se tient la 30e édition du film américain- les stars américaines descendent de leur jet privé et chamboulent tout, au grand dam des cinéastes programmés à ce moment-là...Tous les paparazzis sont sur le ponton à l'affût du moindre battement de cils de Tom Cruise (plus accessible) que Travolta, à la terrasse de l'imposant Excelssior, Q-G des festivaliers encartés. Sauf que ces deux-là ont l'air d'oeuvrer plus pour enrichir le press-book de la secte de scientologie à laquelle ils sont adhérents..(...)



France : Sectes

Assemblée nationale - Question de Jean-Pierre BRARD

Transmis par la MIVILUDES , 2 septembre 2004 par Antoine Guiral

[Texte intégral]

12ème législature
Question N° : 46340 de M. Brard Jean-Pierre ( Député-e-s Communistes et Républicains - Seine-Saint-Denis ) QE
Ministère interrogé : économie
Ministère attributaire : économie
Question publiée au JO le : 07/09/2004 page : 6941

Analyse : ministres. réception de Tom Cruise. opportunité

Texte de la QUESTION : M. Jean-Pierre Brard attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'entretien, annoncé publiquement, qu'il a accordé le 30 août dernier, dans les locaux du ministère, à M. Tom Cruise, connu pour son appartenance à l'Église de scientologie, répertoriée comme secte dans les rapports parlementaires de décembre 1995 et de juin 1999. Il souhaite en conséquence connaître l'objet et les résultats de cet entretien.



France : Actualités diverses

Tom cruise chez Sarko: tapis rouge pour la sciento

Charlie Hebdo , 8 septembre 2004 par Antonio Fischetti

[Texte intégral]

Imainez-vous une seconde dans la peau d'une star américaine qui fait une journée de promo. Entre conférence de presse, projo et séances d'autographes, vous avez à peine une heure de libre. Franchement, cette heure, vous iriez la passer avec Sarkosy? Avouez qu'il y a mieux à faire. Ce n'est pourtant pas l'avis de Tom Cruise, qui, lors de sa venue parisienne, a mis l'entrevue avec Sarkosy au premier rang de ses priorités

Vu que, jusqu'ici, le cow-boy de Neuilly n'avait jamais fait état de ses penchants cinéphiliques, on peut supposer que le terrain d'entente entre l'acteur et le ministre concernait autre chose que les dessous de Nicole Kidman.

Est-ce un hasard ?

Tom cruise venait de faire son "coming out" scientologue.certes, il n'a jamais caché son goût pour les élucubrations de Ron hubbard... mais l'étaler pour autant. Or il se livre pour la première fois, dans une interview accordée à l'édition américaine de la revue Rolling Stone, (1) interview qui a opportunément été distribuée à la conférence de presse de l'acteur, juste avant son départ pour Bercy. Non, ce n'est sûrement pas un hasard.

C'est donc un véritable embassadeur de la secte qui a été reçu par Sarkosy. le service de presse de bercy jure que les deux hommes n'ont pas évoqué la Scientologie. mais quand on sait la place accordée par cette organisation au prosélytisme, il est permis d'en douter.

Cruise est-il venu remercier l'ancien ministre de l'intérieur d'avoir levé le pied dans la lutte contre les sectes (2) ? A moins qu'il ne se soit fait le messager de la diplomatie américaine, toute soulagée de ne pas avoir à fustiger la France pour ses atteintes au "libertés religieuses" (les Etats-Unis mettent la lutte antisectes en France sur le même pied que la discrimination religieuse en Chine.

Ou alors, autre hypothèse : Sarko et Tom Cruise se sont réciproquement félicités de leur vision du monde. car, au fond, à bien regarder, il y a quantité de points communs entre l'homme idéal Ron Hubbard et celui rêvé par le gouvernement Raffarin. Un scientologue c'est quoi ? Un être naïf, malléable, obéissant, prêt à se faire dépouiller sans broncher... en somme, un salarié parfait.

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(1) Elle sera publiée dans l'édition française de Rolling Stone du 24 septembre, et accompagnée d'une interview de votre serviteur, qui fera le contrepoint de l'éloge scientologue de Tom Cruise
(2) Par exemple, en démettant de ses fonctions l'officier des RG spécialiste de la Scientologie ( Voir le hors série Charlie saute sur les sectes , en vente au journal.



France : Kryeon

Enfants indigo, parents gogos

Le Canard Enchaîné, 8 septembre 2004 par J.-L.P

[Texte intégral]

Après la marche pieds nus sur la braise, la thérapie par les cristaux, le chamanisme urbain, le fing shui, les anges gardiens, l'hydrothérapie du côlon et le jus de carotte transcendantal, le new age est en train de lancer une nouvelle arnaque

Votre enfant est difficile? Réfractaire à l'autorité? Hyperactif? Dyslexique, peut être? Il a du mal à se concentrer? est en situation d'échec scolaire (mais, au fond, vous êtes persuadé qu'il est surdoué et vous le trouvez bien plus fort que vous à l'ordinateur) ? n'en doutez plus, serinent à des parents crédules une tribu de psychothérapeutes aussi allumés qu'âpres au gain, qui multiplient les conférences dans les réseaux new age pour recruter de nouveaux adeptes : votre enfant est sûrement "indigo ".

Et ce n'est pas rien, les enfants indigo! Ce sont des élus, des êtres supérieurs chargés d'une mission cruciale: sauver la planète du désastre, faire surgir l'âge nouveau de paix, d'amour et de spiritualité qui nous pend au nez. Ils ont des pouvoirs inouïs. Ils peuvent guérir, parler avec les morts et les anges . ils sont télépathe, font des voyages interdimentionnels. Même leur ADN est différent de celui du commun des mortels : il leur permet de développer des défenses immunitaires spéciales et de "s'immuniser complètement contre le virus du sida"

Génial non? Mais pourquoi les appelle-t-on indigo? Tout simplement parce que leur aura (cette enveloppe énergétique invisible à l'œil nu qui entoure chacun de nous et dont la couleur indique le niveau de conscience, chacun sait ça…) est de couleur indigo. Et que cette couleur est celle des Grands Etres Eveillés Qui Se Sont Succédés Sur Terre: par exemple Jésus, Bouddha et Albert Schweitzer étaient des indigo venus en précurseurs et nous ne le savions pas, mais maintenant que vous êtes au courant, c'est sûr à cent pour cent. Votre enfant est donc d'essence divine, carrément.

Lancée par le gourou américain Lee Carrol, la mode indigo a débarqué en France il y a deux ans: et déjà une douzaine de livres existent sur ce thème, (dont l'un, préfacé par stéphane Audran, vient de sortir); une soixantaine de thérapeutes pratiquent la "technique d'harmonisation des champs électromagnétiques" ("EMF balancing") spéciale indigo vendue par Lee Carrol; un premier forum entièrement consacré aux indigo s'est tenu l'an dernier à Saint-Malo; les associations anti-sectes sont de plus en plus fréquemment appelées à l'aide (on estime à 10 000 le nombre de parents réceptifs à ces calembredaines). On comprend que Lee Carrol qui était en mai dernier à Pont-à-Mousson vienne ici une fois par an activer son réseau et relever les compteurs.

Parfois, l'enfant indigo tourne dingo

Car l'enfant indigo rapporte gros : il ne doit pas être éduqué comme les autres enfants puisque c'est lui qui est venu éduquer ses parents ! Ceux-ci doivent donc apprendre à le décrypter (50 euros la lecture d'un dessin d'enfant indigo), à se comporter correctement avec lui (quatre séances d'une heure et demie à 45 euros l'unité). Il leur est conseillé de le retirer des griffes des méchants professeurs (qui osent le réprimander), des psychologues et médecins classiques. Il doit cesser de fréquenter les autres enfants, lesquels lui sont inférieurs, et être regroupé avec d'autres enfants indigo : mettez-le dans une communauté ad hoc, avec des thérapeutes qui vous feront un prix d'ami...

Il ne manque en effet pas de spécialistes, d'êtres d'une élévation spirituelle bien plus haute que la vôtre, pauvre pomme, de thérapeutes auto-intitulés, de psychologues dévoués à leur prochain, de "praticiens énergétiques"etc. tout prêts à mettre leur talent à votre service, et à s'occuper de votre enfant indigo.

Et n'oubliez pas que si vous ratez son éducation, l'indigo peut devenir dingo: "Tous les jeunes enfants qui tuent leurs collègues ou leurs parents sont des enfants indigo (…) qu'on a interrompus quelque part dans leur mission" menace le sympathique Lee Carrol, histoire de culpabiliser efficacement les parents.

Mais le gourou va encore plus loin, il se prétend en effet "channel" ("canal" sensé être en contact avec les puissances cosmiques ) et affirme recevoir les messages d'un dénommé Kryeon lequel n'est autre "qu'un maître magnétique" très copain avec l'archange Mickael (le Michel des chrétiens). Kryeon n'a qu'un bel et noble but, préparer la terre à recevoir la visite d'extraterrestres chargés d'y faire "descendre la lumière" (joie, paix, bonheur et alléluia) et c'est pour bientôt: 2012 !

Tout pétri d'amour et de paix qu'il est, Kryeon sait quand même se faire respecter : ainsi il a révélé à Lee Carrol qu'il était déjà intervenu deux fois sur Terre pour procéder à "un ajustement global" : à chaque fois l'humanité s'est éteinte et seuls quelques spécimens ont survécu pour assurer la continuité de l'espèce. Gare donc! Préparons-nous en tremblant pour 2012 date à laquelle va survenir le troisième "ajustement global" qu'on espère réussi ce coup-ci: non seulement l'humanité accueillera les extraterrestres mais elle connaîtra une formidable mutation, et "ceux qui ne voudront pas changer mourront".

Or les enfants indigo qui ont commencé à naître à partir de 1992, sont appelés à être les acteurs de cette mutation. Véritables "guerriers de lumière" ils vont donner naissance à une nouvelle race humaine vachement évoluée, donc, pourquoi ne pas le dire franchement, une race supérieure. A partir de 2012, "des humains vibrant à une fréquence élevée et dotés d'ailes (envergure de plus de 8 mètres) seront en mesure de créer des miracles sur la planète terre". Chouette !

La réussite de l'arnaque aux enfants indigo est un beau symptôme : elle surfe sur plusieurs tendances actuelles (la mode de l'enfant hyperactif, la compétition généralisée, la peur de la catastrophe écologique ) tout en recyclant les croyances new age (l'âge du verseau, les channels, les anges) et les vieilles lunes ésotéristes (la théosophie), et en noyant le tout dans une sauce extraterrestre.
Elle confirme ce que disait G.-K.Chesterton : "Depuis que les hommes ne croient plus à rien, ils croient à tout."

(1) "BULLES" le bulletin de l'UNADFI, a déjà consacré deux articles à ce sujet, dans les numéros 74 et 82.



France : Raël

Papa Raël, le pape antipape

Charlie Hebdo, 8 septembre 2004 par J.-L.P

[Texte intégral]

Une femme nue, les jambes écartées sur les branches d'une croix. Slogan : "2004 année de l'athéisme".Ou alors deux hommes, ou deux femmes, qui s'embrassent avec la langue."Oui à l'homoséxualité". "Vivez libre et responsable, débaptisez-vous". Une autre avec le pape "Sponsor officiel du sida".Et ainsi de suite.

Voilà les affiches que les alsaciens peuvent découvrir ces jours-ci. Il faut lire l'adresse du site internet, indiquée sous la photo, pour comprendre que cette campagne est lancée... par les raéliens.

Un dictateur qui donne des leçons de liberté c'est quand même gonflé. certes, au plan sexuel, on peut concéder aux raéliens une plus grande ouverture de corps que les cathos (l'éveil sensuel ne connaît aucune limite : homo, etero, à plusieurs ou même avec les enfants ). Mais ce qui dépasse lentendement c'est d'appler les croyanys à se libérer de la religion... alors qu'eux-mêmes sont totalement assujettis aux doctrines débiles d'un guignol qui mène une vie luxueuse à lors dépens.

Le plus étonnant, selon le lecteur qui nous envoie ces photos, "c'est que les affiches restent aussi longtemps en plein bastion FN, alors que d'habitude, les affiches du PS ou de la LCR sont très rapidement recouvertes".


Où sont-ils donc ces bataillons intégristes si prompts à défendre l'honorabilité de la Vierge et du crucifié? Quand on voit leur acharnement à traquer la moindre esquisse de blasphème cinématographique, cette tolérance à l'égard des affronts raéliens laisse songeur. Est-ce l'union sacrée des trafiquants d'opium du peuple ?



Madagascar : Religion

Une lueur d'espoir pour devenir riche

Gazette de la Grande île, 8 septembre 2004 par Faly Rajaonarison

[Texte intégral]

Chaque jour, une station de télévision privée fait de la propagande pour attirer de nouveaux croyants chez eux.

En effet, cette station de télévision possède ses propres églises dont le siège se trouve à Antanimena. C'est une émission à mourir d'ennui pour ceux qui ne croient pas, de plus, on ne sait pas vraiment si ces prophéties se réaliseront un jour ou pas. En tout cas, la religion est devenue la seule lueur d'espoir pour certaines personnes, pour accéder au paradis sur terre.

En fait, c'est simple, ils bénissent des objets en affirmant qu'ils les aideront dans l'accomplissement de leurs désirs les plus chers. Ils arrivent même, paraît-il, à soigner les malades, à trouver du travail pour les chômeurs, à rendre riche les pauvres et ainsi de suite... Ces objets peuvent être des mouchoirs bénis, de l'eau bénite ou encore de l'huile bénite d'Israël. Et ce n'est pas tout car les disciples de ces églises arrivent même à arborer des gens, des passants d'Antanimena pour les inviter à entrer dans leur église.

Par ailleurs, on voit bien que les Malgaches sont facilement influençables, surtout si l'on parle de religion car nous sommes généralement des gens pieux. C'est pour cela que les missionnaires n'avaient pas de mal à évangéliser la Grande Ile. Donc, cela facilite la tâche de ces spéculateurs qui s'enrichissent sur le dos des autres via les deniers et les dîmes de l'église.
Mais qu'appelle t-on secte?

Une secte dans son acceptation contemporaine, est une structure qui sous couvert d'une proposition attractive de croissance personnelle, d'évolution spirituelle, ou de transformation de la société, porte atteinte aux libertés et droits de l'être humain, en faisant usage de manipulations mentales qui asservissent progressivement l'individu, afin de le soumettre au modèle défini par le ou les dirigeants. La secte se définit également par des comportements qui mettent en péril l'équilibre social. Une secte est une association de structure totalitaire, déclarant ou non des objectifs religieux, dont le comportement porte atteinte aux droits de l'homme et à l'équilibre social.

La secte peut être perçue comme une structure dogmatique de soumission fermée sur elle-même (soumission méthodique imposée ou volontaire à un chef présent ou virtuel), dans laquelle l'individu perd sa dimension de personne et de citoyen, et régresse vers une dépendance psychologique, intellectuelle, émotionnelle et parfois physique, à une autorité absolue non contrôlée qui cumule à la fois le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire, dans la perspective ouverte ou cachée d'une fragmentation des Etats de droit, en un réseau hégémonique de groupuscules totalitaires de type étatique.

Mais selon les responsables de l'Etat Malgache, les sectes n'existent pas dans notre île. En effet, il n'y a que des associations cultuelles. Du coup, on ne peut pas donc définir si ces églises le sont ou pas.

Par ailleurs, notons qu'il n'y a pas que cette église qui fait de telles propagandes. En effet, il y a plusieurs radios privées également qui en font. On décèle par exemple le Jesosy Mamonjy dont il fut un temps où les adeptes ne peuvent pas regarder la télévision, où les femmes ne peuvent pas également mettre un pantalon, elles doivent également mettre des foulards sur la tête, où elles n'ont pas le droit de s'asseoir avec les hommes etc.
Mais ce n'est tout car si l'on parle d'objet béni, ce sont plutôt les catholiques qui détiennent le record. En effet, dans cette religion, il y a les saints, les bienheureux, l'eau bénie, et encore d'autres...

Pour mieux comprendre cela, permettez-nous de vous raconter un peu le séisme au sein de l'Eglise catholique car en effet, au tout début, il n'y avait qu'une seule église, celle fondée par Saint Pierre à Rome.

Dans un premier temps, il y eut la séparation de cette église en deux. En effet, les orthodoxes se sont séparés de l'église romaine. Puis il eut la séparation de Luther qui a engendré l'église protestante. Nous n'allons pas nous éterniser à expliquer ces diverses séparations car ce sera une longue histoire de plus, mais en 1534, le roi d'Angleterre a également fondé sa propre église qui fut devenue ultérieurement l'église Anglicane. Les adventistes et les pentecôtistes ne sont venus que récemment.

Enfin, pour nous Malgaches, l'histoire d'une religion est sacrée. Mais il faut tout de même dire que même nos ancêtres croyaient déjà au Zanahary, du fait que les ancêtres servent d'intermédiaires entre Dieu et les vivants. Donc, peut-on dire que nos ancêtres étaient également les ancêtres des sectes de la Grande Ile ? Toutefois, une chose est sûre, c'est que maintenant, être pasteur ou être tout simplement dirigeant d'une quelconque église fait bien vivre son homme et ce n'est pas pour rien que Samoela disait dans une de ses chansons « Hampibebaka ny pokona izaho ô, sitrany ahay... », qui veut dire, en traduction libre « je vais monter ma propre église, pour qu'au moins... » En effet, dans cette chanson, il explique qu'il y a des gens qui montent leur propre église et qui arrivent facilement à berner les gens.

Faly Rajaonarison
<<LA GAZETTE DE LA GRANDE ILE.htm>>



France : Actualités diverses

Communiqué de presse

Transmis par courriel , 2 septembre 2004 par Antoine Guiral (Communiqué droit de réponse)

[Texte intégral]

LE CERCLE LAÏQUE POUR LA PREVENTION DU SECTARISME, ATTENTION ENFANTS ET S.O.F.I. REAGISSENT APRES LA RECEPTION DE TOM CRUISE PAR LE MINISTRE DES FINANCES

M. SARKOZY vient de recevoir à Bercy l'acteur Tom CRUISE qui ne fait nul mystère de son appartenance à l'Eglise de scientologie.

Il convient de rappeler que RON HUBBARD, le fondateur dudit mouvement, a été condamné par la Justice française le 14 février 1978 et que cette condamnation, qui n'a pas été frappée d'appel, est devenue définitive. Qui plus est, le 14 octobre 1985, suite à un contentieux avec l'administration fiscale dont M.SARKOZY est actuellement le supérieur hiérarchique, le Conseil d'Etat a constaté que cette Eglise se livrait à une "recherche permanente d'excédents de recettes".

Attention Enfants, le Cercle laïque pour la prévention du sectarisme et Société famille individu ne peuvent se satisfaire de l'explication selon laquelle l'entretien n'aurait pas porté sur la nature du mouvement.

Dès lors qu'il est rendu public et a fortiori s'il a lieu dans l'enceinte du Ministère, il engage la fonction gouvernementale de M.SARKOZY. Aussi les associations laïques de défense des droits de l'Homme et de l'enfant ressentent cette visite comme un désaveu et, sans verser dans la chasse aux sorcières, adressent an appel pressant aux autorités afin qu'elles ne cautionnent pas à l'avenir des groupes controversés.

Vesoul - Alfortville - Paris le 9 septembre 2004

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Attention ENFANTS : pour la défense des enfants et adolescents
contre les agissements des Sectes
16, rue des Batignolles - 75017 Paris - 01-45-22-17-98 (répondeur)
Permanences : 3° samedi de 9h à 12h à la mairie du XVII° (bureau 12)
1° samedi de 9h à 12h à la maison des associations du XV° 69, rue Violet

E-mail : info@attention-enfants.org - Site : http://www.attention-enfants.org



Côte d'ivoire : Témoins de Jéhovah

"Le système des temps troubles prendra fin bientôt "

Le Front No: 731 du Jeudi 9 Septembre 2004 (Quotidien/Cote d'Ivoire)

[Texte intégral]

Assemblée annuelle du district des Témoins de Jéhovah
Kouakou Yao Jean-Claude (surveillant du programme) :

M. Kouakou Yao Jean-Claude est surveillant du programme de l'assemblée du district des Témoins de Jéhovah, qui se déroule, chaque année, en Côte d'Ivoire, à l'instar des autres pays. Dans cet entretien que nous avons eu, ce ''proclamateur zélé'' du Royaume de Jéhovah, en compagnie de M. Sokoty Laurent, du service de la communication des Jehovistes, retrace les grandes lignes, le thème de la rencontre et jette un regard sur notre monde en crise.

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La présente assemblée de district des Témoins de Jéhovah invite les hommes à « marcher avec Jéhovah ». Les Ivoiriens ont-ils tourné le dos à Dieu ?

Il est bon, d'entrée de préciser que c'est un thème qui est développé dans le monde entier, à toutes les assemblées des Témoins de Jéhovah, cette année. Pour en venir à votre question, c'est vrai que beaucoup d'hommes semblent s'intéresser à la religion, mais, en réalité, ces personnes, dans leur vie de tous les jours, dans leurs actes, leurs pensées, dans les décisions qu'elles prennent, ne tiennent vraiment pas compte des principes de Dieu qui sont contenus dans la Bible. C'est l'une des raisons à la crise. Pas seulement chez nous, mais c'est une situation mondiale. Le monde est en crise, effectivement parce que les hommes ont tourné le dos à Dieu. Nous, les Témoins de Jéhovah, sommes convaincus que nous vivons la fin du présent système des choses où tout va mal. Car, cette grave crise mondiale que nous vivons montre bien que le temps fixé par Dieu pour mettre un terme au présent système est proche. C'est, en fait, la réalisation de ce que la Bible avait déjà prédit.

Lors de vos assemblées, vous prêchez en langue locale, en Baoulé. Qu'est-ce que cette innovation apporte à l'évènement ?

Il faut dire que les Témoins de Jéhovah traduisent actuellement leurs publications en plus de 400 langues de par le monde. Et puisque leurs activités touchent plus de 235 pays et territoires, il faut s'intéresser à toute cette multiplicité de langues. Plutôt que de se cantonner à une seule langue. De par cette ouverture, l'on permet, à toutes les populations de saisir le message. Lorsque quelqu'un reçoit un message, dans sa langue maternelle, il l'assimile tellement bien que l'on n'a pas besoin de longues explications. Nous avons donc choisi, ici, au niveau de la Côte d'Ivoire, de commencer par le Baoulé. Et nous voyons qu'effectivement la mayonnaise commence à prendre. C'est justement la raison pour laquelle nous avons commencé à publier des documents, des brochures, des dépliants en Baoulé. Nous allons, progressivement, à terme, étendre nos assemblées à d'autres langues locales, à travers toutes les régions de la Côte d'Ivoire.

Pour la présente assemblée, quelles sont vos principales publications ?

Pour cette année, nous avons deux nouvelles publications. La première est intitulée « une bonne nouvelle pour les gens de toute nation ». Il faut dire que dans l'activité de prédication de porte -à -porte, il peut arriver que certaines personnes ne comprennent pas la langue du pays, la langue dans laquelle nous leur apportons le message et que nous non plus, ne comprenions pas leur langue. Il y a problème donc de communication qui est une difficulté. Cette publication permet, pour beaucoup, de résoudre cette difficulté, car elle résume, en 96 langues, l'essentiel du message que nous prêchons. Donc, il y a de forte chance que la personne que nous rencontrons puisse se retrouver dans l'une de ces langues. Cette publication va vraiment nous aider dans notre mission de prédication de porte- à- porte. La seconde publication est une brochure qui a pour thème : « Veillez ». De plus en plus de personnes se posent des questions, face à la situation du monde qui devient de plus en plus critique. Cette publication nous explique que nous vivons au temps de la fin. Et comme Jésus l'a recommandé lui-même à ses disciples, il faut veiller, pour que l'arrivée du maître Jésus ne nous surprenne pas. Cette nouvelle publication nous permet de comprendre le sens de cette nécessité pour le chrétien et d'aider les personnes à comprendre pourquoi les temps que nous vivons sont aussi critiques.

Au regard de la crise que nous vivons, aujourd'hui, dans le pays et , à travers le monde de façon générale, quelle doit être l'attitude du chrétien, du Témoin de Jéhovah pour aller à une paix durable, à une vraie fraternité et une réconciliation entre les hommes ?

Dieu, lui-même, souhaite que les humains en se réconciliant avec lui, se réconcilient entre eux. Pour cela, il faudrait que tous, nous poursuivions un objectif commun : l'amour du prochain, le bien, dans le chemin que Jéhovah a tracé pour nous, à la lumière de la Bible. Voilà pourquoi nous invitons tout le monde à se tourner davantage vers Dieu, vers sa parole. Cette assemblée nous a rappelé la nécessité de tenir ferme dans le chemin de la vérité divine. Et de nombreuses personnes ont vraiment envie de marcher avec le Tout-puissant, mais ne savent pas, comment s'y prendre. Nous nous réjouissons, donc que cette assemblée nous a exhortés dans ce sens. Les Témoins de Jéhovah sont prêts à aider toutes les personnes qui cherchent la lumière et qui veulent marcher avec Dieu. C'est pourquoi, nous proposons des études bibliques à domicile pour que ces personnes puissent en savoir davantage sur Dieu, ses bienfaits, son dessein pour nous. Nous sommes convaincus que Jéhovah fera en sorte que les choses s'arrangent, grâce à son royaume afin que nous puissions profiter de ses promesses et des bénédictions à venir. La représentation dramatique que nous avons proposée sur la conversion de Saul devenu Paul nous invite à tenir ferme dans la foi en Dieu, le sauveur.

Vous invitez donc les ''proclamateurs zélés'' du royaume de Jéhovah à suivre l'exemple de Paul ?

Oui, depuis toujours, ceux qui prêchent le message de Dieu, ont été confrontés à des difficultés comme nous l'avons vu dans notre représentation dramatique qui a eu pour thème : « Ils ont pleinement rendu témoignage à la bonne nouvelle ». Saul, avant sa conversion, a persécuté les disciples de Dieu. Et plus tard, lorsqu'il est devenu lui-même disciple, il a subi les mêmes persécutions. C'est une leçon pour les proclamateurs de la parole de Jéhovah, dans leur activité de prédication de chaque jour. Nous pouvons être confrontés à des difficultés, à des persécutions, mais nous ne devons pas baisser les bras, parce que nous avons le soutien de Jéhovah. C'est un encouragement aux proclamateurs à redoubler davantage de zèle dans leur prédication quelle que soit la réaction des gens. Aussi, nous nous réjouissons de la conversion, du baptême de 6 jeunes gens qui ont agrandi notre congrégation. C'est une joie, un des moments forts de notre assemblée, de voir que l'activité que nous menons au quotidien, a porté des fruits. A travers des personnes qui ont décidé de sortir des ténèbres pour marcher avec Dieu en se faisant baptiser à cette assemblée en Baoulé. Il est vraiment impressionnant de voir qu'au moment où la jeunesse est désespérée, d'autres retrouvent la joie en Jéhovah. La jeunesse tient une place importante pour nous. C'est avec regret que nous constatons qu'à la base, les parents ont démissionné de leur rôle d'éducateurs, de modèles positifs. D'où les dérives, la débauche et tous les travers et tares que nous observons, aujourd'hui. Nous exhortons donc les parents, à travers nos activités et publications, à suivre, à éduquer, à inculquer la crainte de Dieu aux jeunes, aux enfants. Ce qui leur permet d'être équilibrés. Mais nous disons que rien n'est perdu. Il y a un espoir pour chaque humain : c'est Jéhovah. Nous devons donc accepter de marcher avec lui.

Réalisé par K. Kouassi Maurice - <<Le Front.htm>>



France : Stop au cancer - Dr Hamer

Arrestation en Espagne du guérisseur Hamer

AFP , 10 septembre 2004

[Texte intégral]

Le guérisseur allemand Ryke Geerd Hamer, condamné le 1er juillet à trois ans de prison par la cour d'appel de Chambéry pour "escroquerie et complicité d'exercice illégal de la médecine", vient d'être arrêté en Espagne, a annoncé vendredi l'Unadfi.

Dans un communiqué, l'Union nationale des associations pour la défense des familles et de l'individu victimes de sectes (Unadfi), l'une des principales associations anti-sectes en France, précise que M. Hamer, arrêté jeudi, "devrait être prochainement extradé vers la France afin de purger sa peine".

La Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) a confirmé l'arrestation, révélée vendredi matin par le quotidien Le Dauphiné Libéré selon lequel M. Hamer a été arrêté à Malaga (Espagne) dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen.

M. Hamer, condamné deux fois par défaut depuis janvier 2000 après avoir fourni des certificats médicaux, devrait être rejugé par la cour d'appel. "C'est un avertissement très fort à l'adresse de tous ceux qui seraient tentés de s'inspirer de cette méthode ou de proposer à des gens en situation de souffrance ou de maladie grave des traitements excluant le recours à la médecine traditionnelle", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de la Miviludes Gilles Bottine.

L'Unadfi "salue le travail de coopération des autorités judiciaires européennes ayant permis de mettre un terme à cette affaire qui aura duré près de huit ans". Elle réitère son avertissement sur les risques liés à la méthode utilisée par ce guérisseur, dite "médecine nouvelle", ainsi qu'aux diverses thérapies qui en sont issues (biologie totale des êtres vivants, décodage biologique, bio-psycho-généalogie...). "Ces théories se révèlent dangereuses pour l'individu considéré comme le seul responsable de son "mal" et donc de sa guérison", explique l'Unadfi, "elles mettent essentiellement en avant l'origine psychosomatique pour toutes maladies et l'inefficacité de la médecine scientifique dans leur résolution".
"Les nombreux disciples de Hamer amènent les malades à refuser les traitements allopathiques qui pourraient à défaut de les guérir soulager leur
souffrance"
, ajoute l'Unadfi.

Interdit d'exercice de la médecine dans son pays, le guérisseur allemand, qui voit dans toute maladie la manifestation d'un "choc psychique intense", continue à inspirer de nombreux "thérapeutes" qui incitent à la méfiance envers la médecine conventionnelle.

Dans ses textes diffusés sur internet, Geerd Hamer explique que la guérison viendra par l'élucidation du "choc émotionnel" à l'origine de la maladie. Il
avait défrayé la chronique en 1995 avec l'affaire d'une petite cancéreuse autrichienne, Olivia Pihar, âgée de 8 ans, qui avait failli mourir faute
d'opération appropriée parce que ses parents suivaient ses consignes.



France : Stop au cancer - Dr Hamer

Le gourou du cancer arrêté en Espagne

Le Parisien , 11 septembre 2004

[Texte intégral]

Après avoir fui la justice française pendant dix ans, le guérisseur allemand Ryke Geerd Hamer, 69 ans, condamné le 1er juillet dernier à trois ans de prison ferme par la cour d'appel de Chambéry, pour escroquerie et complicité d'exercice illégal de la médecine, va devoir enfin rendre des comptes. Il a été interpellé jeudi par la police espagnole, à Malaga, à la suite du mandat d'arrêt européen lancé contre lui par les magistrats savoyards. Il devrait être extradé vers la France et atterrir en prison.

Ce qui ne sera pas une première pour ce singulier personnage, puisque en 1997 il avait déjà été condamné à dix-neuf mois d'emprisonnement en Allemagne pour exercice illégal de la médecine alors qu'il était sous le coup d'une interdiction d'exercer. Il faut dire que le docteur Hamer a développé une méthode très personnelle pour soigner le cancer. Selon lui, cette maladie est due « à un choc psychologique. Il faut donc la combattre par la force de l'esprit et laisser faire la nature », affirme le guérisseur, qui n'hésite pas à prôner, par le biais de son site Internet, Medecine-nouvelle, « l'arrêt de tout traitement traditionnel comme la chimiothérapie ».

Absent lors de son procès Il rejette également l'utilisation de la morphine pour soulager les malades. Il explique même qu'avec sa médecine nouvelle « 95 % des malades qui ne sont pas traités survivent ». Dans les années 1980, l'association Stop au cancer relaie dans la région de Chambéry les propos fumeux du médecin allemand. Diminués, désespérés, des malades vont être victimes de cette odieuse escroquerie médicale pourtant dénoncée par de grands professeurs de médecine. Une femme atteinte d'un cancer du sein refuse tout soin : elle décède dans d'atroces douleurs. En 1996, son mari porte plainte. Un homme voit sa belle-mère souffrir horriblement. La responsable de Stop au cancer, A. S., se veut rassurante : « C'est bon signe, elle est sur la voie de la guérison. » Cette femme décédera peu après. A. S. sera condamnée en mars 2000 à un an de prison avec sursis pour exercice illégal de la médecine et non-assistance à personne en danger. Mais son « gourou », lui, n'a jamais osé affronter les juges de Chambéry. Pour justifier son absence lors de son procès en appel, en mai, il avait expliqué qu'il ne pouvait pas se déplacer car il souffrait... d'un cancer.



France : Actualités diverses - Scientologie

Communiqué de presse - droit de réponse

Transmis par courriel , 14 septembre 2004

[Texte intégral]

Attention-Enfants 16, rue des Batignolles 75017 Paris

Monsieur,

« Sur votre site Internet, vous faites allusion à un jugement de Première Instance du 14 février 1978 concernant une affaire à l’issue de laquelle quatre scientologues avaient été condamnés, dont Ron Hubbard, fondateur de l’Eglise de Scientologie. Nous vous informons que trois de ces personnes avaient interjeté appel. Ces trois recours ont été faits indépendamment et ont été jugés séparément. Les trois procédures ont abouti à des décisions de relaxe (29 février 1980 et 21 décembre 1981, Cour d’Appel de Paris, 13 juillet 1982, Tribunal Correctionnel de Paris) qui ont anéanti les faits et bénéficient ainsi à Ron Hubbard. La Cour d’Appel, dans sa décision concernant l’un des appelants, avait noté sa « ferveur spirituelle », « l’intensité de ses convictions », sa « sincérité » dans son adhésion « à cette nouvelle discipline religieuse ».

De plus, cette affaire a fait l’objet d’une analyse de Georges Levasseur, professeur honoraire à l’Université de droit, d’économie et de sciences sociales de Paris. Il y déclare notamment : « Il paraît incontestable que le jugement condamnant monsieur Ron Hubbard a été rendu contrairement à la loi puisque les citations et significations qui devaient être faites n’ont pas eu lieu dans les conditions prévues par la loi, ce qui a entravé sa défense ». « Dans ces conditions, la mémoire de monsieur Ron Hubbard se trouve entachée d’une condamnation infamante sans qu’il ait été mis en mesure de se défendre, ni au cours de la procédure qui se déroulait contre lui à son insu, ni depuis lors par une voie de recours quelconque. »

Vous faites également référence à une décision du 14 octobre 1985 en citant hors contexte l’argumentation du fisc qui évoquait « une recherche permanente d’excédents de recettes » tout en reconnaissant « que les membres et dirigeants officiels de celle-ci n’en ont pas retiré un profit personnel... » . Depuis lors plusieurs dizaines de décisions fiscales ou judiciaires en Europe (Milan - Italie, Vienne - Autriche, Fribourg - Allemagne, Amsterdam - Pays Bas, Redhill - Grande Bretagne, Stockholm - Suède, etc ...) ont reconnu le caractère religieux des activités de l’Eglise de Scientologie.

Espérant que cette mise au point vous permettra de faire paraître un rectificatif, nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.

Association Spirituelle de l'Eglise de Scientologie d'Ile de France

Le Président



Ile Maurice: Eckankar

Communiqué de presse UNADFI

UNADFI, 14 septembre 2004

[Texte intégral]

Ile Maurice : Quelle a été l'influence de la secte Eckankar dans la mort de 10 personnes à St-Paul ?
L'express, organe de presse de l'Ile Maurice, développe longuement ce drame dans ses colonnes.

Sans doute à cause de l'influence d'un mouvement ésotéro-occultiste, Eckankar : " l'ancienne science du voyage de l'âme ", classé comme secte dans le rapport parlementaire de 1995, dix personnes sont mortes à l'Ile Maurice, dans des circonstances qui restent à élucider. Suicides pour certains, meurtres sacrificiels pour d'autres ? Parmi eux se trouvaient un enfant de 11 ans et un adolescent de 15 ans. Empoisonnées par un funeste " maître de cérémonie " la plupart devaient ignorer que la mort les attendait. Des caractéristiques de sectarisme se font progressivement jour : phénomènes d'emprise et d'allégeance, désocialisation… Dans cette affaire, il paraît important de souligner l'appartenance possible d'au moins un ou deux membres à Eckankar. Cette affaire démontre également le " nomadisme " sectaire actuel. Des micro-groupes se forment à partir " d'emprunts " à des sectes variées, baignant ensuite dans une sorte de " délire sectaire d'influence " !

Dès 1999, l'UNADFI consacrait un article à cette secte dans sa revue " Bulles ". Créée en 1965 aux Etats-Unis par un américain transfuge de la scientologie, se présentant comme un avatar divin (une incarnation de Dieu), Eckankar a son siège dans le Minnesota. Quelque 50.000 adeptes sont répartis dans le monde dont 500 en France et une quarantaine à l'Ile Maurice. A l'époque, Bulles analysait ses pratiques comme déstabilisantes et plus qu'inquiétantes. Ainsi selon l'enseignement de la secte, les disciples peuvent voyager hors de leur corps selon la science secrète du voyage de l'âme…

Son nouveau " chef spirituel ", un américain appelé " le mahanta " ou " Maitre ECK Vivant ", donne des conférences à travers le monde où il délivre un enseignement ésotérique et contribue à alimenter les finances d'Eckankar par la vente de cassettes, de vidéos et d'ouvrages initiateurs. Un document interne montre que l'enseignement n'est pas destiné seulement aux adultes, mais également aux jeunes de 4 à 16 ans. En 1995, lors d'un séminaire parisien, Eckankar proposait ainsi un programme d'activités pour… les 5-12 ans !

Les conclusions définitives de l'enquête policière nous éclaireront peut-être sur le pourquoi de cette tragédie qui, semble-t-il se serait déroulée sur fond d'escroquerie



Israël: Kabbale

Madonna en Israël: tenue blanche obligatoire et photographes juifs interdits

AFP, 14 septembre 2004

[Texte intégral]

JERUSALEM - Les organisateurs de la retraite spirituelle que Madonna doit observer en Israël ont demandé mardi aux photographes juifs de ne pas couvrir cette visite et aux journalistes de s'habiller en blanc, pour des "raisons religieuses".

La superstar, une adepte de la Kabbale, la mystique juive, doit arriver mercredi en Israël pour une retraite de trois jours qui commencera par une
cérémonie traditionnelle à l'occasion du Nouvel An juif, célébré ce jour-là.

Mais un porte-parole des organisateurs, le Centre de la Kabbale, a affirmé que les photographes juifs ne pourraient couvrir cette cérémonie, afin de ne pas
les encourager à violer une loi religieuse interdisant tout travail pour cette fête.

"Le Centre de la Kabbale ne veut pas que (les photographes juifs) fassent quelque chose qui viole les lois religieuses", a dit Lior Horev à l'AFP.
Les journalistes pourront, eux, être présents à la synagogue qui sera mise en place dans l'hôtel de Madonna, à Tel-Aviv, mais ne pourront pas écrire.
Ils devront tous invariablement être habillés en blanc pour ne pas jurer avec les membres du Centre de la Kabbale qui seront aussi en blanc "pour des
raisons religieuses traditionnelles"
, selon M. Horev.

Madonna, 45 ans, qui fut longtemps un symbole sexuel, a changé il y a deux mois son nom en Esther et observe le shabbat, jour sacré de la religion juive.

La star, dont le dernier concert en Israël remonte à 1993 à Tel-Aviv, n'est pas censée chanter à l'occasion de cette visite.



Ile Maurice: Eckankar

Dix cadavres à Maurice: cyanure, et escroquerie plutôt que secte

AFP, 14 septembre 2004

[Texte intégral]

PORT-LOUIS - Les dix personnes dont les cadavres en décomposition ont été découverts fin août dans une maison à l'Ile Maurice ont toutes été empoisonnées au cyanure et l'enquête s'oriente vers une affaire d'escroquerie, a appris l'AFP lundi de sources policières sur place.

La thèse d'un seul suicide, accompagné de l'exécution des autres victimes, prendrait ainsi le pas sur celle d'un suicide collectif que la police mauricienne avait envisagé en orientant l'enquête dans un premier temps vers la secte Eckankar, connue à Maurice et en France, où elle compte une centaine d'adeptes.

Des médaillons marqués des lettres EK, sigle de la secte, avaient en effet été retrouvés sur deux des cadavres. La mort des dix personnes retrouvées dans la maison, six femmes, trois hommes et un enfant âgé de onze ans, remontait à près d'une semaine avant leur découverte, le 27 août dans une maison de Phoenix (centre), selon les autopsies.

L'hypothèse du suicide collectif avait été rejetée par le fondateur de la branche locale d'Eckankar, Jean Maunick. "Le suicide va à l'encontre de la loi spirituelle d'Eckankar", avait-il déclaré à la presse le ler septembre. (La secte Eckankar, influencée par l'Église de Scientologie, a été fondée aux Etats-Unis en 1965 et propose un syncrétisme d'éléments épars de christianisme, d'hindouisme, d'occultisme et de science fiction.)

En revanche, deux personnes qui entretenaient des liens d'affaires avec certaines des victimes ont été appréhendées et interrogées la semaine dernière. L'une est toujours en détention, l'autre a été mise en liberté provisoire au cours du week-end dernier, selon les enquêteurs. Les autopsies ont révélé que les décès ont été causés par un empoisonnement au cyanure, mais les circonstances du drame n'ont pas encore été clairement élucidées.

La police a retrouvé dans la maison un mot rédigé par l'une des personnes dont les cadavres ont été découverts sur les lieux. "Je mets fin à ma vie ainsi que celle de ceux qui m'ont suivie", écrivait Kritika Nundkumar, une esthéticienne locale. Les interrogatoires de deux suspects, depuis la semaine dernière, ont ouvert une nouvelle piste, portant sur diverses malversations, selon un porte-parole de la police.

"De fausses cartes d'identités nationales, des actes falsifiés servant de base à des transactions immobilières frauduleuses ont été découverts chez les deux suspects", a-t-il indiqué. "Les enquêteurs ont des raisons de soupçonner qu'ils avaient des contacts avec certaines des victimes", a-t-il ajouté.



Ile Maurice: Eckankar

Drame de St.-Paul : le lien avec Deelchand sous examen

L'Express/Ile Maurice, 14 septembre 2004

[Texte intégral]

Jeetendra Jhungee révèle l’existence d’une vaste escroquerie foncière et cite le nom de Gita Lutchigadoo. Celle qu’Antoine Chetty avait mentionnée dans ses dépositions.

Le voile se lève peu à peu sur les dix cadavres retrouvés dans une maison à St.-Paul. L’enquête policière, menée par le surintendant de police, Anand Ramchamdar, de la Criminal Investigation Division (CID) de Phoenix, tente d’établir des liens entre ce drame et l’affaire incriminant le notaire Vinay Deelchand dans des transactions foncières illégales.

Le point de départ : Jeetendra Jhungee, alias Carol, un sans domicile fixe de 44 ans. Ce dernier a été arrêté le 3 septembre dernier dans un bungalow à Flic-en-Flac dans le cadre du drame de St.-Paul. Longuement interrogé au quartier général de l’Anti Drug and Smuggling Unit, il a révélé l’existence d’une vaste escroquerie foncière. De plus, de nombreux documents, notamment de fausses cartes d’identité, des affidavits ainsi que des procurations saisis par la police révèlent l’ampleur de la fraude.

Jeetendra Jhungee a de nouveau comparu, hier matin en cour de district de Port-Louis. Accusé provisoirement d’usage de faux, il a été reconduit en cellule policière. Le suspect a expliqué que son rôle consistait à procéder à l’enregistrement de documents falsifiés, sur la vente de terrains et autres biens immobiliers. L’ancien employé à l’étude du notaire touchait Rs 50 000 pour cette opération frauduleuse. Hervé Janvier (identifié comme le 10e cadavre de la maison des Mawooa) imitait de son côté la signature du notaire Marcel Joson, révèle Jeetendra Jhungee.

Outre le nom d’Hervé Janvier, il balance également celui de Gita Lutchigadoo, femme d’affaires à la route Bassin, Quatre-Bornes. Un lien solide entre les deux affaires, avancent les enquêteurs.

Gita Lutchigadoo les prend toutefois à contre-pied. Elle affirme être victime d’une vengeance d’Antoine Chetty. Ce dernier, chauffeur du notaire, avait incriminé son patron mais avait également cité à plusieurs reprises le prénom de Gita et celui de sa fille.

Le sans domicile fixe évoque de son côté les prénoms de Saraswatee et Dhunrajoo, respectivement fille et fils de Gita. Ces derniers ont retenu les services de Me Joy Beeharry.

Ainsi, concluent les enquêteurs, au moins trois des victimes de St.-Paul – Crithika Nundkumar, Rajesh Dhayam et Hervé janvier – étaient impliquées dans des opérations foncières illégales. Des procurations, au nom de Rajesh Dhayam, ex-cadre au Mahatma Gandhi Institute, saisies par les enquêteurs sur les lieux du drame tendent à confirmer cette thèse.


“Solliciter des faveurs sexuelles”

Crithika Nundkumar, cerveau présumé de ce drame, est par ailleurs soupçonnée d’avoir participé à ces transactions douteuses. Des faux documents à son nom ont été découverts. Dans la lettre de 14 pages qu’elle a laissée derrière elle, le constable Bhupendra Aukhaj, arrêté puis relâché, y est cité pour “avoir sollicité des faveurs sexuelles” auprès d’elle. En échange de se porter garant pour un prêt de Rs 350 000. Allégations que nie le constable qui ne peut contenir son amertume.

Les implications sont multiples. Des développements devraient intervenir dans le courant de la semaine.



Italie: Satanisme

Quand Rome vend son âme au diable

Le Nouvel Obs , 16 septembre 2004 n°2080 par Marcelle Padovani

[Texte intégral]

Messes noires, sacrifices et "magie sexuelle".La Ville éternelle, capitale de Satan... Qui l’eût cru? Et pourtant. A l’ombre du Vatican se multiplient les sectes et les cultes dédiés au Malin. Pour le bonheur des exorcistes

Il y a ceux qui veulent se mettre au diapason avec le «hurlement de la Bête éternelle». Ceux qui veulent «jouir sans entraves». Ceux pour qui Satan est un «allègre compagnon» d’équipées nocturnes. La voilà, la masse des «satanistes» de Rome, qui font une consommation effrénée de messes noires, d’épées, de capuchons, de crucifix renversés, de tombes retournées, d’animaux égorgés, de hard rock, de bougies, d’orgies, de violences (sur les femmes surtout). Et de drogue. Ces troupes de choc du «satanisme acide» fréquentent 700 sites et 322 clubs on-line. La nuit tombée, ils se déversent dans le Trastevere ou sur le Campo dei Fiori. On les reconnaît à leur look de vampire: tee-shirts sombres ornés de l’étoile à cinq branches, ongles peints en noir, le cou cerclé d’ossements. A la lumière, ils préfèrent les ténèbres; au principe d’autorité, celui de désobéissance. Ils sont à la recherche d’une manifestation aussi effrayante que possible de leur anticonformisme. Belzébuth est là pour les satisfaire.
«Un jeune Romain sur deux est effleuré par le discours sur l’occulte», soutient le Gris, une émanation de la Conférence épiscopale italienne qui surveille les sectes depuis quinze ans. «Un sur cinq a vendu son âme au diable», précise padre Gabriele Amorth, 80 ans, exorciste officiel du diocèse de Rome Adeptes du bricolage spirituel, ces jeunes satanistes ne forment le plus souvent que des groupes occasionnels de cinq ou six membres, dont les rituels approximatifs servent en fait de toile de fond à leur consommation de drogue. Raffaella Di Marzio, professeur d’histoire des religions, a ainsi découvert que plusieurs de ses élèves brûlaient des images pieuses autour d’un feu de bois dans un asile psychiatrique désaffecté, tuaient des chats et buvaient leur sang, juste avant de se faire une injection d’héroïne. «Ils mimaient le satanisme véritable», explique cette spécialiste, selon laquelle le phénomène toucherait à Rome près de 5 000 adolescents.

Rien à voir avec les vrais adversaires de l’Eglise, ceux qui n’ont pour seul dieu que Satan. Organisés en sectes, ces professionnels de la subversion anticatholique, souvent issus de milieux bourgeois, ont été stimulés par l’activisme de Jean-Paul II, le pape qui a soutenu que le démon existait en chair et en os, et qui a pratiqué personnellement un certain nombre d’exorcismes. Si les diables prospèrent dans la Ville éternelle, c’est donc à l’ombre de Saint-Pierre. «Rome est au centre d’intérêts magiques si importants qu’elle mérite le titre de capitale du spiritisme», confirme Massimo Introvigne, le plus grand expert en sectes.

Les adeptes du Malin vont même jusqu’à calquer leur agenda sur le calendrier catholique. Béatifications, fête de l’Assomption, anniversaire du pape… chaque échéance religieuse importante pour la chrétienté leur donne l’occasion de réagir. Lors du Jubilé 2000, la police avait ainsi mis au jour à Santa Maria di Galeria plusieurs grottes soigneusement équipées pour ce type de célébrations, avec statues de Lucifer en plâtre, inscriptions murales à la gloire du Malin, cuvettes remplies de sang coagulé, croix renversées et brisées… Dans l’appartement d’un avocat du quartier du Colisée, à la même époque, les carabiniers ont trouvé des ampoules remplies de liquides non identifiables, des symboles ésotériques, des crucifix la tête en bas, des statues faites d’ossements, des christs à la langue fourchue: des dizaines de membres des professions libérales y faisaient leurs sabbats. Nom du groupe: la Secte du Latran. Adhérents: une centaine. Les plus sanguinaires de la capitale. Selon la psychologue Silvana Radoani, ces derniers pratiqueraient encore des sacrifices sur des fœtus et même sur des nouveau-nés. Mais ces supputations n’ont jamais été corroborées par la police.

Pour les spécialistes, trois autres sectes «professionnelles» se partagent les faveurs des Romains. La première est l’Ordo Templi Orientis, dit OTO, dont les adeptes étudient la cabale, prônent la «magie sexuelle» comme thérapie et n’ont qu’une seule devise: «Fais ce que tu veux, ce sera ta loi.» Leurs appartements, via Tomba di Nerone ou via Trionfale, sont couverts de miroirs qui «reflètent l’énergie développée pendant les rituels», où se mêlent sexe, astrologie, ésotérisme et autres préparations de philtres, à base de sécrétions d’hommes et de femmes. Les adeptes y atteignent le «huitième degré du plaisir» grâce à la «masturbation magique». Quant au neuvième, Massimo Introvigne le résume en ces termes: «Après s’être préparé par le jeûne, l’adepte d’OTO célèbre le sacrifice de l’eucharistie, qui implique un coït qui dure au moins une heure.»

Autre chapelle satanique renommée: l’Eglise noire luciférienne. Très active jusqu’à la mort de son fondateur Efrem del Gatto en 1998, cette dernière semble toutefois s’être mise en sommeil depuis. Comme Jean-Paul II, Efrem prétendait avoir rencontré le Malin en chair et en os: «Pas de cornes, pas de soufre, pas de queue fourchue, disait-il. Le diable est un bel homme.» Il officiait viale Marconi et dans un garage de Pomezia, décoré de «masques africains, de fétiches et de reproductions du diable», raconte l’anthropologue Cecilia Gatto Trocchi, qui précise que «le chef s’y accouplait avec une chevrette sur un fond de musique pseudo-religieuse».

Dernier avatar du satanisme made in Roma: le groupe placé sous l’égide d’un certain Ieronimus, qui organisait des initiations, des pactes avec le diable et autres messes noires avant d’être trahi par deux «repenties». La première a raconté à la police: «J’ai été couverte de myrte et d’encens. Le grand prêtre a lu des oraisons à la gloire de Lucifer, a égorgé un pigeon, puis il a versé son sang dans une coupe, y a trempé ses lèvres et nous a ordonné à tous de faire de même. Après s’être couché sur une fille, il a dit: "Venez, embrassons-nous." Les lumières se sont éteintes. J’ai entendu des voix, des soupirs, des gémissements. Je me suis enfuie.» L’autre repentie: «J’étais enfermée dans une pièce, couverte de sang de pigeon et j’ai eu des rapports sexuels avec douze hommes. Contre nature évidemment, comme l’impose le rituel satanique. Le lendemain j’ai pris le large.»

Prendre le large: ce n’est pas toujours facile. Car l’omerta des sectes est aussi forte que celle en vigueur chez Cosa Nostra. Et les pratiques des satanistes rappellent souvent les méthodes de la Mafia: menaces, violences… Sous le soleil de Satan, le rapport avec l’argent est lui aussi bien réel. «Je me souviens d’une secte de Tivoli, raconte le commissaire romain Antonio Del Greco. Un soi-disant "prêtre noir" conseillait aux jeunes femmes qu’il réussissait à enrôler de déposer des liasses de billets tachés d’une goutte de sang sous leur matelas et de faire un vœu. Si les liasses disparaissaient, c’est que le diable avait l’intention d’exaucer leurs désirs»…

Reste que le lien particulier qui unit les satanistes à l’Eglise laisse certains enquêteurs songeurs. Comme Marco Strano, un policier spécialisé dans les crimes informatiques et les sectes on-line, qui relève que si les adorateurs du Malin ne peuvent pas se passer de l’Eglise, elle aussi semble avoir besoin du démon. Pourquoi le Vatican exalte-t-il à ce point l’importance du diable? «S’il était plus modéré, s’il mettait la sourdine, le fameux antagonisme entre le Bien et le Mal, qui attire tant de fidèles, s’écroulerait d’un coup», répond Strano. A moins que cette mise en avant du Mal n’obéisse à des impératifs beaucoup plus matériels que spirituels. Les tarifs pratiqués par les prêtres pour les exorcismes sont en effet prohibitifs: entre 6 000 et 30 000 euros...



Israël: Kabbale

Madonna, la fille "matérialiste" plonge dans la mystique juive

AFP, 14 septembre 2004 par Sophie Claudet

[Texte intégral]

TEL-AVIV - La superstar américaine Madonna, longtemps un symbole sexuel, s'est départie jeudi de son extravagance habituelle en participant à Tel-Aviv à une retraite de Kabbale, la mystique juive, dont la "fille matérialiste" (Material Girl) est devenue une fervente adepte.

Assise au premier rang d'une assemblée de nouveaux adeptes de la Kabbale dans un hôtel à Tel-Aviv, où elle est arrivée mercredi soir, la diva américaine,
inhabituellement discrète, a participé à une conférence donnée par son mentor spirituel en Israël, Eitan Yardeni.

Dans la salle, la ségrégation des sexes est en vigueur comme le veut la tradition religieuse. "Le passé et le présent sont interconnectés, le personnel et le global aussi". Les propos, souvent sibyllins, du gourou israélien sont traduits simultanément en hébreu, arabe et espagnol, sur des écrans géants accrochés aux murs.

Dans une brève référence aux attentats terroristes perpétrés le 11 septembre 2001 contre les tours jumelles du World Trade Center de New York, Yardeni a évoqué "l'interconnection de tous les évènements".

Les journalistes n'ont pu qu'apercevoir un instant la star américaine, habillée d'un tricot noir et coiffée d'un chapeau aux couleurs chatoyantes,
alors que son mari tout en blanc, le réalisateur britannique Guy Ritchie, participait du côté des hommes à la conférence.
La présence du couple célèbre, accompagné de la styliste Donna Karan, ne semblait pas troubler l'assistance attentive, protégée par un important cordon
de sécurité.

Les participants, pour la plupart des juifs d'Amérique du nord et latine, déclaraient se réjouir de la venue de Madonna et de sa ferveur pour la Kabbale.
Hôte inattendu en ce lieu, un dignitaire musulman arrivé du nord d'Israël, Abdelsalam Manasra, déclarait être venu "dans un esprit de coexistence religieux
et de paix". "La Kabbale comme le soufisme célèbrent l'amour et le respect de Dieu", soulignait-il en référence à ce courant mystique musulman.

A la porte de l'hôtel, une jeune Israélienne, blonde platinée, Orit Naor (23 ans), trop légèrement vêtue pour entrer dans la salle, proclamait qu'elle était
la "jeune Madonna" de l'époque pré-cabalistique, fredonnant un tube de la vedette "Like a Virgin" (Comme une Vierge).

Madonna, 45 ans, qui fut longtemps un symbole sexuel, a changé il y a deux mois son nom en Esther et observe le shabbat, jour sacré de la religion juive.
La superstar est arrivée mercredi en Israël pour une retraite de plusieurs jours qui a commencé par une cérémonie traditionnelle à l'occasion du Nouvel An
juif. Elle doit visiter plusieurs lieux saints juifs, dont la Tombe de Rachel, à Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie occupée, une visite dénoncée par des
féministes pacifistes israéliennes.

Du point de vue du judaïsme orthodoxe sa démarche est quasi-sacrilège. Tout d'abord, elle ne s'est pas convertie au judaïsme et même si elle le
faisait, la tradition lui nierait le droit d'étudier la Kabbale, qui n'est accordé qu'aux hommes mariés de plus de quarante ans, après de longues études du
Talmud. Car la Kabbale, dont le principal texte, le Livre du Zohar ("Splendeur" en hébreu), rédigé au cours du XIIIe siècle en Espagne, a la réputation de tourner la tête à ceux qui se plongent dans ses mystères. Mais les interprétations ésotériques des textes sacrés ont exercé de tous temps une fascination sur tous ceux, juifs ou non, qu'attire son côté magique.



Belgique : Sectes

Washington critique pour la Belgique

La Libre Belgique, 17 septembre 2004 par Christian Laporte

[Texte intégral]

Le Département d'Etat américain déplore la (non-) liberté religieuse en Belgique. Certains cultes souffriraient d'être traités comme des organisations sectaires.

Chaque année, le Département d'Etat américain octroie ses bons et mauvais points sur la liberté religieuse dans le monde.

Dans le rapport 2004, qui vient d'être rendu public, pas moins de huit pays sont classés comme faisant «l'objet d'une inquiétude particulière». Il s'agit de la Birmanie, de la Chine, de l'Iran, de la Corée du Nord et du Soudan, qui étaient déjà dans le collimateur il y a un an; auxquels se sont ajoutés l'Arabie saoudite, l'Erythrée et le Vietnam. Inversement, Washington salue plus particulièrement la France «pour sa mobilisation contre l'antisémitisme et sa relation généralement harmonieuse entre les religions».

Et la Belgique? Si le Département d'Etat constate que la liberté de religion est réelle chez nous - NdlR: il relève que la laïcité est pratiquement reconnue comme... septième culte! - il n'en remarque pas moins que certaines convictions sont encore surveillées de (trop) près parce qu'elles étaient présentées comme des «sectes nuisibles» dans le rapport de la commission d'enquête parlementaire de 1997. En soi, la remarque serait banale si elle ne visait principalement des «cultes» aux racines bien marquées outre-Atlantique. A tout seigneur, tout honneur, le rapport porte même qu'il siérait de résoudre les problèmes de l'Eglise de scientologie... tout en plaidant pour une lutte renforcée contre l'antisémitisme.

Il rappelle aussi que les Témoins de Jéhovah, l'Eglise de Jésus-Christ des saints du dernier jour (les Mormons...) et la Young Women's Christian Association figurent toujours aussi sur la «liste noire» et ce malgré un rapport allant dans l'autre sens et même une condamnation de la politique belge en la matière par la Fédération internationale des droits de l'homme d'Helsinki. Pour rappel, cette organisation non gouvernementale avait demandé en juillet 2003 au gouvernement belge de mettre fin à des stigmatisations qu'elle estimait abusives.

Conclusions en question

Le rapport évoque aussi les poursuites judiciaires contre les scientologues, un dossier toujours pendant, mais insiste également sur le fait que la presse a fait grand cas de l'ouverture d'un bureau européen des scientologues pour noircir encore les disciples de Ron Hubbard sans que les autorités n'interviennent en rien contre ces attaques! Pour les rédacteurs officiels américains, les scientologues ne sont du reste pas les seuls à subir l'ostracisme belge puisque le document relate aussi les difficultés éprouvées par les missionnaires mormons à obtenir des visas pour venir diffuser leur «bonne parole» sur le sol belge.

Mais ce sont surtout les incidents antisémites qui ont le plus interpellé les autorités américaines, qui ont plaidé pour que la Belgique rejoigne la Task Force instituée pour riposter sur le plan international à l'oubli de la Shoah.

Ce sont toutefois les conclusions qui suscitent quelques sérieuses questions. L'on y apprend que les responsables américains, à tous les niveaux, ne ménagent pas leurs efforts pour arriver à un assouplissement voire à une révision de la liste des cultes présentés comme sectaires. Des contacts ont été noués afin de permettre aux missionnaires mormons, à ceux des Assemblées de Dieu et à d'autres de pouvoir venir plus facilement en Belgique.

Contactée par nos soins, la ministre de la Justice Laurette Onkelinx, qui a la tutelle des cultes, prend acte du rapport sans forcément en épouser les conclusions mais elle tient quand même à préciser qu'il n'est pas question de se prononcer sur les scientologues, toujours visés par une action judiciaire.



Canada : Raël

Raël sort de ses gonds et du plateau de Guy A. Lepage

Radio Canada, 18 septembre 2004 par Michel Coude-Lord

[Texte intégral]

Pauline Marois regrette de s'être retrouvée sur le même plateau que Raël "c'est un déséquilibré. Raël est un fou et plus jamais je ne voudrais me retrouver sur le même plateau télé que cet homme-là" lance au bout du fil Pauline Marois, invitée au deuxième de tout le monde en parle de Guy A. Lepage, dont l'enregistrement avait lieu jeudi soir.

Radio-canada a donné un tribune à Raël qui, qui n'a plus de crédibilité aux yeux du monde entier depuis l'enquête solide sur sa secte menée par mes collègues Brigitte Mc Cann et Chantal Poirier, qui feront d'ailleurs plusieurs plateaux télé en France en octobre prochain, à la suite de la parution de leur livre.

Comme on devait s'y attendre Raël est sorti de ses gonds après qu'un autres invité, en l'occurrence Serge Chapleau, l'eut traité de fumiste. M. Chapleau s'est même permis de toucher la tête de Raël, qui a alorss quitté le plateau avec sa troupe de femmes à sa suite dont Brigitte Boisselier. Femmes de Raël dont certaines paraîtrons dans le prochain Playboy.

C'est d'ailleurs la raison de son passage à "Tout le monde en parle", nous confiait hier Guy A.Lepage

"Je crois que cette entrevue ne fait pas de cadeau à Raël. Chacun a droit à son opinion, mais disons qu'il ne nous a pas convaincu. Et nous avons donné toute la crédibilité à l'enquête menée par la journaliste et la photographe du journal de Montreal"

Tout le monde va parler de Raël

Pauline Marois a soutenu n'avoir appris que la veille de son passage à l'émission la présence de Raël".

"Je crois vraiment que ce n'était pas nécessaire. Une chooe est certaine, moi, jamais plus je n'aurais à l'affronter à la télévision!", nous a assuré la députée, déçue et encore sonnée par ce qu'elle avait vécue la veille sur le plateau de Radio-canada. Un autre invité, le maire , Stéphane Gendron, qui en passant, n'a pas la télé chez lui, a "parlé de cirque"

Rappelons que tout le monde en parle a connu un beau succès dimanche dernier.
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Transmis par: xmd@zelohim.org - http://www.zelohim.org - le 18/09/2004 23:54:29



Espagne : Scientologie

Tom Cruise inaugure en grande pompe un siège de la scientologie à Madrid

AFP, 18 septembre 2004 par Michel Coude-Lord

[Texte intégral]

MADRID - L'acteur américain Tom Cruise a inauguré samedi à Madrid en présence d'environ mille adeptes un nouveau siège de l'Eglise de scientologie dont il est membre, a constaté un photographe de l'AFP.

Le nouveau siège, qui a coûté 12 millions d'euros selon l'Eglise de scientologie, se situe à quelques dizaines de mètres de l'assemblée nationale espagnole entre le Musée du Prado et la célèbre Puerta Del Sol.

La cérémonie a commencé vers 16h30 locales par un concert de pop, puis de nombreux orateurs se sont succédé, dont l'Américain David Miscavige, directeur du "centre de technologie religieuse" du mouvement.

Tom Cruise, qui a prononcé quelques paroles en espagnol à l'adresse des spectateurs venus de plusieurs pays différents, a ensuite dévoilé une plaque commémorative de l'événement.

Depuis plusieurs jours, des membres du mouvement distribuaient aux jeunes dans le centre-ville de Madrid des tracts pour les inviter à une "fête à laquelle allait venir Tom Cruise", selon un journaliste de l'AFP.

L'actrice espagnole Monica Cruz, soeur de Penelope Cruz, actrice et ancienne compagne de Tom Cruise, faisait partie des invités présents.

En Espagne en 2001, un procès de la scientologie, considérée comme une secte en France, avait débouché sur un non-lieu. Aux Etats-Unis, la scientologie a obtenu le statut d'Eglise en 1993.

Au début du mois, la réception de Tom Cruise par le ministre français de l'Economie Nicolas Sarkozy avait fait l'objet de vives critiques.



Israël: Kabbale

Madonna s'est sentie "en sécurité" en Israël

AFP, 14 septembre 2004 par Sophie Claudet

[Texte intégral]

TEL-AVIV - La superstar américaine Madonna, a déclaré s'être sentie "très en sécurité et tout à fait bienvenue", lors de son séjour en Israël, lors d'une soirée de gala concluant une visite très médiatisée en Terre Sainte.

"Je tiens à souligner que je me suis sentie très en sécurité et tout à fait bienvenue. Le plus dangereux pour moi ont été de très vilains paparazzi à la porte de mon hôtel" a-t-elle déclaré aux deux mille participants de la soirée, dont deux ministres.

Elle a lancé un appel "contre à la haine" et pour la défense des enfants du monde.

La veille, elle s'était recueillie sur la tombe de rabbins à Jérusalem.

Deux gardes de ses gardes corps ont été interpellés par la police en fin de semaine après avoir envoyé à l'hôpital deux photographes.
Les gardes du corps ont frappé les photographes qui tentaient de surprendre la star américaine dans son hôtel du front de mer de Tel-Aviv.

Madonna est arrivée mercredi soir pour participer à une retraite spirituelle inspirée par la Kabbale, la mystique juive, qui a commencé par une cérémonie traditionnelle à l'occasion du Nouvel An juif.

Madonna, 45 ans, qui fut longtemps un symbole sexuel, a changé il y a deux mois son nom en Esther et observe le shabbat, jour sacré de la religion juive.

Du point de vue du judaïsme orthodoxe sa démarche est quasi sacrilège.

Elle ne s'est pas convertie au judaïsme et même si elle le faisait, la tradition lui nierait le droit d'étudier la Kabbale, qui n'est accordé qu'aux hommes mariés de plus de quarante ans, après de longues études du Talmud.

Car la Kabbale, dont le principal texte, le Livre du Zohar ("Splendeur" en hébreu), rédigé au cours du XIIIème siècle en Espagne, a la réputation de pouvoir faire perdre la tête à ceux qui se plongent dans ses mystères sans une formation préalable.



Canada : Raël

"Raël est fou à lier", soutient Marois

Cyberpresse, 20 septembre 2004 par Martin Quellet

[Texte intégral]

Après son passage à Tout le monde en parle "Raël est fou à lier", soutient Marois

Québec - Encore ébranlée par son passage à l'émission Tout le monde en parle, la veille, la députée péquiste Pauline Marois a admis lundi avoir failli claquer la porte du plateau lorsqu'elle a entendu les propos de Claude Vorilhon, dit Raël, le gourou hédoniste de la secte basée à Valcourt.

«Il est fou à lier», a lancé l'aspirante à la direction du Parti québécois au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne. «À un moment donné, j'ai songé à me lever et m'en aller. Mais ensuite je me suis dis que la meilleure attitude à adopter était de le dénoncer», a-t-elle poursuivi.

L'émission, diffusée dimanche soir sur les ondes de Radio-Canada, montre une Pauline Marois extrêmement mal à l'aise, abasourdie et dodelinant du chef d'un air stupéfait en écoutant les élucubrations du leader de la secte au sujet du clonage, de George W. Bush, de sa rencontre avec Jésus et de la «géniocratie».

Mme Marois avait visiblement envie d'être ailleurs lorsque Raël a fait valoir que seuls les êtres supérieurement intelligents devraient avoir le droite de vote.

La députée a aussitôt rétorqué, sur un ton scandalisé, que même «les plus humbles» de notre société avaient droit de participer aux scrutins, ce qui lui a valu les applaudissements de la foule.

Elle a par la suite condamné les propos du gourou à chignon lorsqu'il a comparé le président américain George W. Bush à Adolf Hitler.

«Je ne pensais pas qu'il était aussi fou que ça», a-t-elle insisté, qualifiant de «capotées» les vues du chef du mouvement.

La députée de Taillon dit n'avoir appris que la veille, sur le site web de l'émission animée par Guy A. Lepage, qu'elle devrait partager la même tribune que Vorilhon.

Elle promet qu'on ne l'y reprendra plus. «Plus jamais, plus jamais de ma vie, je me retrouverai avec lui sur quelque tribune que ce soit», a-t-elle dit.

Mais Mme Marois n'en a pas encore fini avec les raéliens.

Dans une lettre transmise à son bureau avec copies conformes au chef du Parti québécois, Bernard Landry, aux premiers ministres Jean Charest et Paul Martin de même qu'au chef du Nouveau parti démocratique (sic) Mario Dumont, la secte exige que la députée présente des excuses formelles au «chef religieux Raël».

En affichant ouvertement son mépris pour le gourou, Mme Marois a eu un comportement indigne d'une aspirante «à la chefferie d'un pays (sic)», écrit M. Daniel Chabot, affublé du titre «d'évêque» raélien.

La députée a indiqué qu'elle n'avait nullement l'intention de donner suite à la missive de la secte.



France : Actualités diverses

La dérive sectaire des catholiques traditionalistes

Le Monde , 21 septembre 2004 par Henri Tincq

[Texte intégral]

Provocations, haines fratricides, exclusions : la Fraternité Saint-Pie X de Mgr Marcel Lefebvre est à la dérive, victime de ces déviations familières à tous les groupuscules, de gauche comme de droite, qui, armés de certitudes dogmatiques, assurés d'avoir raison contre tout le monde, incapables de la moindre autocritique, s'enferment dans les pires impasses.. Mgr Lefebvre, évêque dissident du dernier concile Vatican II, témoin d'une époque d'arrogance catholique qui a vécu, mort trois ans après avoir été excommunié pour insoumission par Jean Paul II en 1988, doit se retourner dans sa tombe. Les évêques et prêtres qu'il a consacrés illégalement se déchirent à belles dents.

A l'échelle des crises que traversent toutes les confessions religieuses et n'épargnent pas le catholicisme, le limogeage par sa propre hiérarchie de Philippe Laguérie, curé de la paroisse traditionaliste Saint-Eloi de Bordeaux après avoir été le moine-soldat de Saint-Nicolas du Chardonnet, fief intégriste de Paris depuis 28 ans, peut paraître dérisoire et pitoyable. Mais la Fraternité Saint-Pie X est punie par où elle a toujours péché : le schisme. Et risque de connaître le destin promis par ceux qui l'ont toujours détestée : céder à la tentation suicidaire, finir comme une petite secte.

Depuis les années 1970, cette "fraternité", bien mal nommée, de catholiques traditionalistes constitue une sorte de cancer qui ronge un organisme, l'Eglise, déjà affaibli. Elle n'est pas qu'une armée de prêtres - quelques centaines - au conservatisme militant, portant soutane, célébrant la messe en latin, tournant le dos au peuple, refusant de distribuer la communion à la main. C'est un ensemble de séminaires, de prieurés, de collèges en nombre croissant. C'est surtout le lieu d'une mauvaise conscience catholique qui a suivi le concile, ses réformes et ses crises et qui, jusque dans les années flamboyantes de Jean Paul II, n'a pas cessé de produire ses effets.

On ne fera pas d'amalgame hâtif entre ces héritiers d'une tradition anti-Réforme, anti-Révolution et antimoderniste, réactivée par l'"intransigeantisme" catholique du XIXe siècle, par Charles Maurras et l'Action française, et les nouvelles formes radicales d'extrémisme et de prosélytisme qui agitent les milieux fondamentalistes nord-américains. On rappellera leurs convergences dans la promotion du film Passion de Mel Gibson. Mais, à part une minorité qui fut de tous les combats de Jean-Marie Le Pen ou jeta des bombes contre un cinéma parisien qui projetait La Dernière Tentation du Christ, de Martin Scorsese, en 1988, ce sont surtout les nostalgiques d'un monde où le centre était l'Eglise, l'ancienne messe le passage obligé vers le sacré, le prêtre le meneur des hommes et des âmes et le vieux catéchisme le petit manuel d'une foi fondée sur l'obéissance et la morale.

IMPOSTURE

Jamais ils n'ont accepté les réformes de Vatican II : une liturgie plus participative, la reconnaissance de la liberté de religion, l'ouverture aux autres confessions chrétiennes et non chrétiennes (judaïsme, islam). Pour eux, Jean XXIII, Paul VI, Jean Paul II ont bradé l'Eglise, taillé en pièces la saine doctrine, préparé l'"apostasie". Sur le plan séculier, en préférant la loi de Dieu à celle des hommes sur l'avortement, l'union homosexuelle, etc., l'autorité à la délibération, le monopole catholique au libre dialogue avec les autres religions, en s'érigeant contre toutes les formes de modernité, ils ne sont pas si éloignés du fond de commerce de tous les radicalismes.

Pourtant, leurs églises - peu nombreuses et ils s'en plaignent - sont pleines, y compris de jeunes assoiffés d'ordre moral et de certitudes. Leurs séminaires (Ecône en Suisse...) recrutent, plus faiblement que dans les années 1970 mais davantage que ce qui avait été pronostiqué après le schisme. Leurs monastères séduisent par la liturgie à l'ancienne. Leur vingtaine d'établissements d'enseignement - sans contrat avec l'Etat - attirent des familles qui réclament une stricte éducation catholique.

"Il y a un besoin de sacré et de beauté. Les fidèles réclament du grégorien, du latin, du Bach ou du Mozart", dit le Père Michel Lelong, proche d'eux. Les traditionalistes usent jusqu'à la corde l'argument du déclin de l'Eglise moderne. A les entendre, ils "récupèrent" ceux qu'elle aurait laissés sur la route par une liturgie jugée médiocre, un clergé usé, une timidité trop grande dans l'affirmation de la vérité catholique.

Rien n'est plus fallacieux que cette opposition entre une Eglise "traditionaliste", qui aurait le vent en poupe et serait victime du Vatican et d'évêques - surtout en France - qui refuseraient de leur donner des églises, et une Eglise "conciliaire" qui éprouve certes d'énormes difficultés, surtout dans le recrutement des prêtres, mais est loin d'être sinistrée, comme le prouvent les participations aux célébrations de Pâques ou Noël ou les rassemblements autour du pape comme lors de son dernier pèlerinage à Lourdes. L'imposture ne pouvait plus durer, et c'est après avoir dénoncé la "situation catastrophique"des séminaires de sa Fraternité que l'abbé Laguérie a été viré, le 5 septembre, et expédié... au Mexique. Sanction qu'il refuse.

En toile de fond s'affrontent les partisans d'un compromis avec le diable - le Vatican - et ceux d'un dialogue musclé qui aurait toutes les apparences de la bonne volonté mais pas d'autre fin que de préserver ce qui reste de l'Eglise lefévriste après les ruptures et dissensions provoquées par le schisme de 1988. La direction actuelle de la Fraternité, conduite d'Ecône par Mgr Bernard Fellay, évêque schismatique consacré par Mgr Lefebvre, poursuit depuis des années des négociations avec le Vatican ou de petits groupes d'intermédiaires (dont des évêques français qui veulent garder l'anonymat par peur de leurs confrères) en vue d'une soi-disant réconciliation.

Grâce à des compromis qui révulsent les milieux progressistes, elle a obtenu des succès : symboliques comme la célébration d'une grand-messe en latin, en présence de cardinaux, dans l'une des quatre basiliques majeures de Rome. Sérieux comme l'attribution de lieux de culte plus nombreux et la promesse d'un statut juridique de plein droit, analogue à la "prélature personnelle" dont bénéficie l'Opus Dei depuis 1982.

Ont-ils peur d'un rapprochement qui leur ferait perdre leur raison d'être ? Les durs comme les abbés Laguérie ou Guillaume de Tanouarn, directeur de la revue Certitudes, se rebellent et mettent en cause les modèles de formation de leurs cadres.

Ils réclament un dialogue plus musclé avec Rome. Ils ne veulent pas d'un statut sur mesure qui ne soit pas précédé par des concessions doctrinales du Vatican, la reconnaissance du droit à la messe en latin dans tous les diocèses, la renonciation à toute forme d'œcuménisme avec les "hérétiques" protestants, les juifs ou les musulmans selon cet "esprit d'Assise" de Jean Paul II, qu'ils rejettent comme un épouvantable "syncrétisme".

En refusant la main tendue par Rome, l'aile traditionnelle la plus extrême fait fausse route. Quel que soit le successeur du pape actuel, ils ne sont pas assurés de retrouver demain à Rome des interlocuteurs aussi bien disposés, voire complaisants, que les cardinaux Castrillon-Hoyos, un Latino-Américain très conservateur de la Curie, chef de la congrégation du clergé, ou Ratzinger, dont les rappels à la discipline, à la morale catholique, à la liturgie traditionnelle et la déclaration Dominus Jesus (2000), réaffirmant la suprématie du catholicisme, devraient leur aller droit au cœur.

En multipliant les concessions, le Vatican court après ses brebis égarées. C'est une démarche légitime. Mais elle risque de faire passer le souci de la réconciliation et de l'unité avant celui de la clarté.



Canada : Raël

Le chignon de Raël...

Cyberpresse, 20 septembre 2004

[Texte intégral]

(AR) - Bon, oui, j'en reparle ! N'est-ce pas le but visé de l'émission «Tout le monde en parle», de provoquer la discussion et même, comme le fut le cas dimanche dernier, de semer la zizanie ? Parce que, l'épisode de Raël, c'est à cela que ça ressemblait, à une attisée menant à une escalade
verbale devenue désagréable avec l'arrivée du caricaturiste

Déjà que Raël prenait ça chaud, pour le grand plaisir, avouons-le, de bien des auditeurs --sur le plateau de la SRC et aussi dans les chaumières--, ça s'est mis à déraper en une cour de récréation où l'animateur et son comparse ont perdu le contrôle avec le ramassage en règle de Chapleau.

Jusque là, ça pouvait aller. Et cela même avec les mots de Chapleau, lui qui estime que Raël est un clown déguisé qu'on n'a pas à tolérer. Mais, lorsqu'il s'est moqué du personnage en lui attrapant le chignon, c'est devenu trop, déplacé, de fort mauvais goût, tombant dans le non civilisé. L'empoignade, ça devenait facile, et il était temps que Raël quitte (regrettant peut-être d'être allé faire son tour...), laissant la cour aux polissons qu'étaient devenus Chapleau et Turcotte,
qui se sont amusés jusqu'à la fin à mimer l'empoignade du chignon... De vrais bébés.

Ouais, on le sait, c'est ça la formule de «Tout le monde en parle» : pousser l'actualité, forcer la réplique, alimenter la controverse. Avec Raël, il n'y avait plus de limites et ça fessait dans le tas. [...]



Canada : Raël

Le sexe comme outil de propagande?

Cyberpresse, 21 septembre 2004 par Esther Pilon

[Texte intégral]

N'eut été sa déconfiture à l'émission Tout le monde en parle, Raël aurait probablement surfé encore quelques jours sur la vague médiatique créée par la parution dans le célèbre magazine d'Hugh Hefner, de photos nues de trois raéliennes et d'une photo le montrant entouré des jolies demoiselles. Une sorte de consécration pour un chef spirituel que l'on voit souvent accompagné d'une garde rapprochée de midinettes.

Il était d'ailleurs difficile de rater la remorque publicitaire garée devant le cégep Maisonneuve, où se réunissaient les raéliens montréalais dimanche matin dernier. « Venez rencontrer Raël et les trois raéliennes qui ont posé dans le magazine Playboy d'octobre », pouvait-on y lire. Dans le hall de l'auditorium, le personnel d'accueil arborait des oreilles de lapin, rappelant les Bunnies d'Hefner. Les exemplaires du magazine, posées aux côtés de la littérature et des pendentifs raéliens, prenaient facilement preneur, car plusieurs adeptes souhaitaient les faire autographier par les playmates raéliennes, trois personnalités importantes du mouvement, soit Marina Balibrera, fille de la directrice de Clonaid, Brigitte Boisselier, et présumée mère porteuse d'un bébé cloné en 2003, l'assistante personnelle de Raël, Shizue Kaneko, et son ex-femme Sophie Deniverville.

« Il s'agit d'un événement extraordinaire », a commenté le chef raëlien quand il a pris la parole après avoir été accueilli comme s'il était une rock star. Raël a également confié être un grand admirateur du fondateur de Playboy, Hugh Hefner, qu'il a nommé prêtre honoraire à cette occasion. « Nous sommes la seule organisation religieuse au monde à vanter la beauté du corps. Il ne faut pas avoir honte de son corps ou de la nudité. Notre corps a été créé à l'image des Élohims. Avoir honte de son corps, c'est avoir honte de nos créateurs. »

Publicité

Malgré cette ambiance de fête, les représentants des médias étaient gardés sous étroite surveillance. La collaboratrice de La Presse a été ramenée à l'ordre lorsqu'elle a été surprise à discuter avec deux jeunes raéliens qui n'étaient pas autorisés à parler aux médias. La position peu orthodoxe de Myriam, adepte de deuxième génération, était peut-être en cause. Entre deux bons mots pour le mouvement et son maître à penser, la jeune femme ne cache pas qu'elle trouve un peu dérangeante la sexualisation des filles du groupe. « Je n'aime pas trop ces histoires d'anges et de plumes roses », explique-t-elle à propos de ce statut réservé selon elle à « certaines filles qui ont un beau cul ». « Les filles qui portent les plumes roses promettent qu'elles ne vont avoir de relations sexuelles qu'avec Raël. Dans le mouvement, les filles sont un peu vues comme des morceaux de jambon. Même moi, je me sens parfois comme ça. » Son cousin Patrick proteste: « Si tu vas dans un bar, c'est la même chose. Tu n'as pas besoin de venir ici pour ça et puis si certaines filles veulent se réserver pour Raël, c'est leur affaire. » « C'est vrai », acquiesce Myriam.

La pierre angulaire du mouvement

La libération sexuelle est un peu devenue la pierre angulaire de l'image publique du mouvement, présent au Québec depuis une douzaine d'années. « Je pense quoi qu'on en dise que le sexe est encore tabou dans les pays occidentaux, dit Luc Dupont, professeur au département de communications de l'Université d'Ottawa. Même ici au Québec, où l'on se croit beaucoup plus ouverts que le Canada anglais ou les États-Unis. Et le mouvement raélien joue sur cette corde sensible pour attirer l'attention. »

Aujourd'hui, les groupes religieux ou les sectes sont presque devenus des produits comme les autres, analyse encore le spécialiste de l'image. « À l'instar de n'importe quel produit ou personnalité, les mouvements spirituels ou religieux vivent et meurent au même rythme que leur visibilité. Leur grand défi est de se faire remarquer dans cette jungle de mouvements de toutes sortes. Les mouvements comme celui des raéliens, si ce n'est leur puissant côté idéologique, sont en quelque sorte devenus des produits qu'on met en marché comme les autres. Et il faut reconnaître que Raël est un maître dans l'art de la visibilité. Annoncer la naissance d'un bébé cloné autour du 24 décembre, c'était du timing! »

L'auteur du livre Raël, enquête sur le mouvement raëlien (Les Intouchables), Martin Bisaillon, croit pour sa part que le sexe est un peu une « couverture ». « Le sexe, c'est le miel pour attirer les mouches. Vorilhon a le grand talent de savoir ce qui marche dans les médias. Et le cul, ça fonctionne. C'est aussi une bonne manière pour un gars de 57 ans de garder un cheptel de p'tites pitounes. Mais ces avantages sont essentiellement réservés à une élite. Pour les autres, faire partie du mouvement signifie surtout faire de la vente et du bénévolat à outrance. Toutes les semaines, Raël exige de voir le palmarès des ventes de livres dans le monde entier. »

Plus troublant, selon Martin Bisaillon, le chef raélien ferait la promotion de l'éveil sexuel précoce chez les enfants et de l'abolition des lois prohibant les relations sexuelles entre adultes et adolescents. « Le mouvement est beaucoup moins ludique que ce que l'on croit », conclut l'auteur.



France : Scientologie

Assemblée nationale - Questions de MMrs Vuilque Philippe, Bacquet Jean-Paul et de Madame Royal Ségolène

Transmis par la MIVILUDES , 21 septembre 2004 par Henri Tincq

[Texte intégral]

12ème législature
Question N° : 46788 de M. Vuilque Philippe ( Socialiste - Ardennes ) QE
Ministère interrogé : relations du travail
Ministère attributaire : relations du travail
Question publiée au JO le : 21/09/2004 page : 7255

Rubrique : travail
Tête d'analyse : travail dissimulé
Analyse : lutte et prévention. mouvements sectaires
Texte de la QUESTION : M. Philippe Vuilque souhaite attirer l'attention de M. le ministre délégué aux relations du travail sur le travail dissimulé au sein des mouvements sectaires. Il note que de nombreux groupes considérés comme des « sectes » par le rapport de la commission d'enquête parlementaire de 1995 bénéficient du travail de personnes qui n'y sont pas salariées. Celles-ci semblent pourtant connaître un lien de subordination avec « l'employeur ». C'est le cas par exemple au sein de l'Eglise de scientologie de Paris. Il lui demande pourquoi les services de la DILTI ne pratiquent pas de contrôles de ces organismes pour vérifier que les règles du droit du travail y sont respectées.
Texte de la REPONSE :
SOC 12 Champagne-Ardenne N

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12ème législature
Question N° : 46856 de M. Bacquet Jean-Paul ( Socialiste - Puy-de-Dôme ) QE
Ministère interrogé : Premier ministre
Ministère attributaire : Premier ministre
Question publiée au JO le : 21/09/2004 page : 7210

Rubrique : État
Tête d'analyse : gouvernement
Analyse : ministre. réception de Tom Cruise. opportunité
Texte de la QUESTION : M. Jean-Paul Bacquet souhaite attirer l'attention de M. le Premier ministre sur l'émoi suscité par la rencontre entre M. Sarkozy et M. Tom Cruise. « Difficile à définir, peu aisé à mesurer, impossible à saisir dans sa globalité, le phénomène sectaire n'en constitue pas moins une réalité tangible du monde contemporain[...] l'État ne peut, à l'évidence, laisser se développer en son sein ce qui, à beaucoup d'égards, s'apparente à un véritable fléau. Rester passif serait, en effet, non seulement irresponsable à l'égard des personnes touchées ou susceptibles de l'être, mais dangereux pour les principes démocratiques sur lesquels est fondée notre République.... Nous ne nous sentons pas en France menacés par une tragédie du type Waco, voire un attentat du genre de celui perpétré par la secte Aoum dans le métro de Tokyo, mais les germes de tels drames existent sur notre territoire et la prévention s'impose », tels sont, M. le Premier ministre, quelques éléments de la conclusion du rapport fait au nom de la commission d'enquête parlementaire sur les sectes, lequel a clairement établi, selon l'évaluation fournie par les renseignements généraux, l'Eglise de scientologie de Paris comme mouvement sectaire, objet de plusieurs procédures judiciaires en France. L'actualité récente nous a appris que M. Nicolas Sarkozy, ministre d'État, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, ancien ministre de l'intérieur en charge des cultes, avait rencontré M. Tom Cruise et qu'ils avaient « parlé de politique internationale, des élections américaines et françaises, etc. ». Certes, M. Tom Cruise est un acteur incontestable du cinéma américain, mais il est aussi une figure emblématique de l'Eglise de scientologie. Aussi, il est légitime de s'étonner qu'une telle rencontre ait été organisée, de façon d'ailleurs très médiatique, et ce d'autant plus que cette rencontre a eu lieu dans une période tragique pour notre pays, où les fondements de notre République, basés sur les valeurs de la laïcité, ont été attaqués et ont été l'objet d'un odieux et terrible chantage. La recherche effrénée d'une promotion médiatique tous azimuts de la part d'un ministre en exercice, qui aspire de plus à d'autres responsabilités politiques, ne saurait justifier une telle rencontre avec un représentant du monde sectaire, bien connu pour son prosélytisme. Nous ne pouvons oublier combien le mouvement sectaire, et en partie l'Eglise de scientologie, sont à l'origine de drames humains. Quelles que soient les raisons de cet entretien, il ne peut que semer un grand trouble et un profond doute quant à ses motivations réelles. Aussi, s'associant à l'indignation des associations de défense des familles contre les sectes, il lui demande de garder la plus grande vigilance pour que, à l'avenir, les principes de laïcité et de liberté de conscience auxquels tout républicain est attaché ne se trouvent pas bafoués de façon irresponsable par un représentant de son gouvernement.

SOC 12 Auvergne N
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12ème législature
Question N° : 47125 de Mme Royal Ségolène ( Socialiste - Deux-Sèvres ) QE
Ministère interrogé : économie
Ministère attributaire : économie
Question publiée au JO le : 21/09/2004 page : 7234

Rubrique : État
Tête d'analyse : gouvernement
Analyse : ministre. réception de Tom Cruise. opportunité
Texte de la QUESTION : Mme Ségolène Royal interroge le M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la promotion de l'église de scientologie et la lutte contre les sectes. La scientologie, considérée comme une secte en France, a déjà vu plusieurs de ses membres faire l'objet de condamnations. M. Cruise en est la vitrine officielle et internationale. La rencontre de l'acteur américain avec le ministre des finances le 30 août dernier, et sa surmédiatisation orchestrée par le ministre lui-même, pose la question du devoir de réserve vis-à-vis de cette secte. En dehors de la couverture médiatique liée à sa mise en scène, elle lui demande quelle utilité un ministre des finances peut trouver à cette entrevue.

SOC 12 Poitou-Charentes N



France : Scientologie

Magazine Rolling Stone

Transmis par la MIVILUDES , 22 septembre 2004

[Texte intégral]

Le Magazine Rolling Stone sera en kiosque le 24 septembre 2004.

Extrait du communiqué de presse
NOUVELLE FORMULE DE ROLLING STONE ~ DU ROCK A LA CONTRE-CULTURE, ROLLING STONE BOUGE AVEC LE MONDE(...)
Et ce mois-ci, à la Une du magazine, LA PASSION DU CRUISE ou le coming out de l'acteur le plus emblématique des années 90 !
Des propos forts, très engagés et définitifs sur la Scientologie, contrebalancés par ceux d'un spécialiste de l'endoctrinement.
(...)_______________________________________________________________________________________________
NOTA BENE :
Antonio Fischetti de Charlie Hebdo annonçait cette parution dans son article du 8 septembre sur l'affaire Cruise/Sarko et indiquait qu'il avait été interviewé par Rolling Stone pour contrebalancer les propos élogieux de Cruise sur la Scientologie.



France : Témoins de Jéhovah

T comme transfusion sanguine

Le Quotidien du Médecin , 23 septembre 2004

[Extrait]

Si les chrétiens ne se sont jamais interrogés à son sujet et ne s'y opposent donc pas, de même les juifs se refusent à décliner toute transfusion dès lors que cela risquerait d'entraîner le décès ou une atteinte à l'intégrité physique ou mentale du patient.

Les musulmans autorisent quant à eux la transfusion « lorsqu'il y a besoin urgent, c'est-à-dire lorsqu'un médecin compétent craint pour la vie de son patient et qu'il n'existe pas d'autres moyens pour le sauver » (Mohsin Ibrahim, « Greffe d'organes, euthanasie et clonage, le point de vue de l'Islam », ed. Tawhid).

Restent évidemment les Témoins de Jéhovah. Certains d'entre eux tolèrent la transplantation de moelle osseuse, considérant le greffon comme un tissu, même s'il contient du sang. Leur refus de la transfusion est totale, il figure sur une carte intitulée « Instructions médicales/Attestation » qu'ils renouvellent chaque année. En cas d'urgence, le médecin rappelle les risques encourus au patient, qui, s'il est conscient, peut signer une décharge au nom du praticien. Dans le cas d'un malade majeur dans l'incapacité de manifester sa volonté, si le représentant légal qui est alors recherché exprime son refus de soins, le médecin contacte par téléphone le procureur de la République du tribunal dont dépend l'établissement. Ce dernier délivre dans les minutes qui suivent, sans contestation ni dénégation, une autorisation de soins. La législation française se place donc au-dessus des religions lorsqu'il s'agit de porter assistance à personne en danger, quels que soient son statut et ses croyances spirituelles. N'agit-elle pas de même avec une personne qui a tenté de se suicider et sur laquelle seront pratiqués des soins d'urgence sans qu'aucun consentement préalable n'ait été exprimé par des proches.



Canada : Raël

Rael exige des excuses publiques de Radio-Canada et dépose une
plainte pour agression

Le Matin , 23 septembre 2004 [voir sur news:alt.religion.raelian]

[Texte intégral]

A la suite de l'agression et des insultes dont il a été victime lors de son passage à l'émission de télévision Tout le monde en parle, Sa Sainteté Rael, chef spirituel du Mouvement Raelien a écrit à Radio-Canada une lettre exigeant des excuses publiques de la station dans la même émission, tout en envisageant d'entreprendre des poursuites juridiques, tant en son nom qu'aux noms des 4000 Raeliens canadiens choqués par ce qui c'est passé et qui porte aussi atteinte à leur dignité.

"Lors de cette agression, l'animateur Guy A. Lepage a même laissé un de ses co-animateurs,Dany Turcotte encourager à plus de violence".

"C'est la responsabilité de l'animateur d'une émission, même d'humour de faire respecter la dignité et encore plus l'intégrité physique des invités et de veiller à ce qu'aucun encouragement public à la violence ne prenne place".

"Une station de télévision nationale se doit de défendre les grands principes énoncés par les Droits de la Personne et dont le Canada est cosignataire. Droits qui garantissent à tout être humain le privilège d'avoir la religion de son choix et que l'on respecte sa dignité et sa liberté d'être différent. En particulier, une télévision nationale digne de ce nom doit promouvoir des valeurs de respect et de tolérance, et surtout de non-violence".

"L'animateur aurait pu être exemplaire en s'indignant contre l'atteinte à la dignité d'une personne et d'un groupe dont le seul crime est d'avoir des idées et des croyances différentes et de tout faire pour empêcher l'agression physique dont il a été victime. Au lieu de cela, il en a ri et a même célébré, un verre à la main, le départ indigné de la victime. Le message très clair envoyé à la société est qu'il est acceptable d'agresser physiquement un individu différent ou membre d'une minorité".

Sa Sainteté Rael ajoute : "Demain dans les écoles les enfants qui ont vu cette infâme émission penseront qu'il est correct d'agresser en pratiquant le bullying ceux qui sont différents. Que l'on peut donc agresser non seulement les enfants de Raeliens, mais aussi les jeunes Juifs, Hindous, Musulmans, Témoins de Jéhovah, etc. Bref tous ceux qui ne sont pas "comme les autres". Si l'on peut s'attaquer aux cheveux d'un Raelien pourquoi ne pas arracher la kippa des jeunes Juifs, le chignon des Sikhs, ou le voile des Musulmanes ?".

Voilà pourquoi Sa Sainteté Rael demande à Radio-Canada et à l'animateur Guy A. Lepage de présenter publiquement leurs excuses et d'inciter les gens au respect des minorités et des différences, rappeler que toute forme de violence ou d'agression physique sont totalement inacceptables dans notre société.

Rael dépose aussi une plainte auprès des autorités pour agression physique contre Serge Chapleau qui lui a tiré les cheveux publiquement lors de l'émission "Tout le monde en parle". Il doit rencontrer les autorités policières cet après-midi.

Le fait de tirer les cheveux de quelqu'un constitue selon la loi canadienne une agression criminelle.

Sa Sainteté Rael déclare : "Si je dépose cette plainte au criminel ce n'est pas tellement pour moi-même, mais pour que l'exemple lamentable de cette violence perpétrée devant des millions de téléspectateurs ne propage pas le mauvais message qu'il est correct d'attenter physiquement à ceux qui sont différents ou minoritaires. Un débat d'idées est toujours sain, mais l'agression physique est toujours inacceptable".

Sa Sainteté Rael souhaite que Serge Chapleau soit condamné à payer des dommages financiers importants et exemplaires et s'engage à ce que la totalité de la somme une fois les frais de justice déduits, soit versée intégralement à une association quelconque faisant la promotion de la non-violence.

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Bis repetita, voici la scène de ladite "action criminelle", ou plutôt desdites "actions criminelles" commises par Serge Chapleau et... Rael : http://www.prevensectes.com/lese-saintete.avi

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France : Sectes

Le difficile combat des grands-parents face à l'embrigadement sectaire

Le Monde , 24 septembre 2004 par Muriel Rozelier

[Texte intégral]

"C'est un combat que je mène depuis vingt ans." Lorsque Hélène Martin, 77 ans, parle de sa fille et de trois de ses petits-enfants membres de la secte Ecoovie, sa voix se ralentit pour dire, à mots difficiles, la destruction d'une famille. "J'ai perdu ma fille. Je ne sais pas même où elle vit. Je porte le sentiment d'un immense échec."

Mais ce que n'accepte pas cette grand-mère, c'est aussi de ne pas connaître ses petits-enfants, âgés aujourd'hui de 2, 7 et 9 ans. Le gourou de la secte Ecoovie, Joseph Maltais, est connu pour ses élucubrations pseudo-écologiques. Il a beaucoup sévi en Europe avant de trouver refuge au Canada. En 2003, il y comparaissait pour enlèvement d'enfants. La justice le soupçonne notamment d'attouchements sexuels sur des mineurs. Dix enfants sont, à ce moment-là, soustraits à cette secte. Parmi eux, les trois petits-enfants d'Hélène Martin. " A 8 ans, l'aîné ne savait toujours pas lire et écrire. Ils étaient totalement sous la domination des préceptes végétaliens de cette secte. Ma fille pense que j'ai essayé de lui enlever ses enfants. Tout ce que je souhaite pourtant, c'est qu'ils aient une vie normale, qu'ils puissent aller à l'école. Et que je puisse les voir comme une simple grand-mère", dit-elle. La justice canadienne relâchera Joseph Maltais. Et rendra les enfants à leur mère... Qui s'évanouira aussitôt dans la nature pour suivre son gourou.

"Cette décision est incompréhensible. De nouveau, nous devons essayer de les localiser. Ils seraient encore une trentaine, dont plusieurs enfants, à entourer Joseph Maltais", dénonce Janine Tavernier, ancienne présidente de l'Association de défense de la famille et de l'individu (ADFI).

On estime qu'environ 30 000 jeunes seraient ainsi concernés par l'embrigadement sectaire. Pour eux, otages involontaires du choix de leurs parents, les grands-parents sont souvent l'un de leurs derniers espoirs. "Il faut maintenir le lien affectif malgré tout", conseille Jean-Pierre Jougla, porte-parole de l'Union nationale de défense des familles et de l'individu (Unadfi).

Mais souvent l'affection et la persévérance ne suffisent pas. Se décider à poursuivre en justice ses propres enfants se révèle être souvent un choix difficile et délicat. Comment, en effet, ne pas comprendre la réticence des grands-parents à se constituer partie civile, à porter plainte pour non-présentation de leurs petits-enfants ? Il faut savoir que, en se lançant dans ce long combat judiciaire, ils se couperont définitivement de leur progéniture."Quand on saisit la justice, on a perdu l'espoir de préserver un lien avec ses enfants et ses petits-enfants. Aussitôt qu'une action en justice est intentée, la secte diabolise l'entourage familial qui, dans sa logique, est "impur" dans ses intentions", reprend Jean-Pierre Jougla.

"PRESSIONS ET REPRÉSAILLES"

Sans compter qu'il existe, selon Thomas Lardeur, journaliste spécialisé et auteur d'un ouvrage récent sur les sectes, "un risque de pressions et de représailles de la part de la secte ou bien de ses propres enfants". Le code civil (art. 371-4) reconnaît certes aux petits-enfants le droit de conserver un contact direct avec leurs grands-parents, mais sans en préciser les modalités. "La première étape, c'est de faire reconnaître ce droit de visite", déclare la juriste de l'Unafdi.

Reste à entamer une action au pénal pour sanctionner la non- présentation de l'enfant. La jurisprudence semble, en la matière, hésiter. "On a le sentiment que c'est au cas par cas", reprend la juriste.

L'affaire la plus connue remonte à une quinzaine d'années : elle met en cause la secte Sahaja Yoga. La fondatrice voyait en effet dans l'attachement filial un aveu de faiblesse. "Vous ne devez pas vous attacher à votre enfant : c'est mon travail. Ces enfants sont les miens, pas les vôtres. Trop d'attachement aux enfants est un signe de dégradation", a-t-elle pu ainsi écrire.

Adeptes de cette secte, les parents de Yoann, 7 ans, décident de l'envoyer en Inde dans un ashram. Les grands-parents ne l'entendent pas ainsi. Ils saisissent la justice. En 1993, ils obtiennent le retour de l'enfant en France et la garde définitive de celui-ci. Les parents seront même condamnés à trois mois de prison avec sursis. Depuis, certaines décisions de justice ont relaxé les parents.

Pour Jean-Pierre Jougla, les juges ne tiennent pas assez compte des conséquences réelles pour l'enfant : " La justice n'entre en action que s'il est possible de démontrer un danger immédiat pour l'enfant. C'est très difficile. On se confronte à une vision où l'intérêt de l'enfant est avant tout celui d'être avec ses parents. Lorsque ces derniers sont adeptes d'une secte, on peut toutefois se demander si l'intérêt de l'enfant est vraiment de demeurer avec eux, à l'intérieur d'une secte."

Mais le combat ne s'arrête pas là. S'ils obtiennent la garde de leurs petits-enfants, les grands-parents doivent aussi savoir qu'un long travail les attend : celui de réadapter l'enfant à une vie sociale normale.

C'est sans doute l'étape la plus difficile

Deux ouvrages peuvent aider les personnes intéressées : Les Sectes, de Thomas Lardeur, Presses de la Renaissance, 346 p., 19 € ; et 20 ans de lutte contre les sectes, de Janine Tavernier, Laffont, 238 p., 19 € .



Etats-Unis : Falungong

Des chinois battent la campagne

Le Temps , 24 septembre 2004 par Alain Campiotti

[Texte intégral]

Dans les campagnes électorales américaines, il y a toujours des Chinois. En général, ils ont des portefeuilles bien garnis. Bill Clinton, en 1996, avait frôlé un autre problème sérieux quand on avait découvert qu'un de ses bienfaiteurs sino-américains, ayant ses entrées à la Maison Blanche, versait dans la caisse démocrate des dollars très intéressés venant tout droit de Pékin.

Le décor, en 2004, a changé. Cette année, les Chinois ne sont pas riches, ils sont jaunes, ce qui ne devrait pas surprendre. Et certains d'entre eux, bien qu'en jaune, sont blancs. Ça se complique? Soyons clairs: le Falun Gong est partout depuis que la campagne présidentielle a commencé. A Boston, pour la Convention démocrate, les adeptes - pardon: les pratiquants - occupaient une place centrale de la métropole du nord-est. A New York, ils étaient présents, par petits groupes, tout autour de Madison Square Garden pour le conclave républicain, et depuis lors ils n'arrêtent plus de protester, dans les grands carrefours de Manhattan, contre les persécutions qu'il subissent en Chine.

Rappel nécessaire. Le Falun Gong est une discipline issue du qigong, pratique ancestrale de concentration et de santé. Rejeté d'abord comme une superstition par les communistes, le qigong a ensuite été toléré comme une sorte de gymnastique inoffensive. Mais à la fin du siècle dernier, la pratique a pris une telle ampleur que le pouvoir a pris peur: certaines écoles lui rappelaient trop les sociétés secrètes qui, plusieurs fois, ont déstabilisé la Chine. Pékin, en 1999, a interdit plusieurs d'entre elles. Et d'abord le Falun Gong, qui répliqué par un sit-in massif et silencieux autour de Zhongnanhai, le siège du parti et de l'Etat. Affolement, arrestations, condamnations, persécutions.
La Falun Gong s'est dès lors développé dans l'exil, aux Etats-Unis beaucoup, où le fondateur et maître incontesté, Li Hongzhi, s'est réfugié et se cache.

Les pratiquants n'ont aucun secret. Ils vous expliquent dès que vous vous arrêtez que le "travail de la loi de la roue" (traduction approximative) consiste à répéter chaque jour cinq exercices. C'est le salut. Mais ce n'est pas si simple. Li Hongzhi n'est pas un prof de gym. Il a son explication de l'univers, avec grande roue et extraterrestres. Une secte? Les pratiquants en t-shirt jaune protestent !

A Boston, un jour avant l'ouverture de la Convention démocrate, le Falun Gong a organisé une manifestation autorisée dans les rues centrales. Spectacle à peine croyable. Ils étaient des milliers, tous en jaune, formés en carrés, avec des gongs, d'autres instruments chinois, une sono puissante. Ils tiraient des chars sur lesquels des pratiquants acteurs jouaient des scènes de torture, avec suppliciés ensanglantés et cruels policiers chinois.
Juste cinq exercices pour être mieux portant? Parfois, devant les actions de masse du Falun Gong, on en vient à comprendre que Pékin ait pris peur.



Canada : Raël

Des comportements disgracieux

Cyberpresse , 24 septembre 2004 par Carolle Souline

[Texte intégral]

Le Nouvelliste

J'avais hâte à la première de cette émission tant attendue. Les invités étaient loquaces quoique sur la corde raide, un Guy A. Lepage en pleine possession de ses moyens, les questions bien amenées et un fou du roi en grande forme. Où le bât blesse, c'est lorsqu'on devient témoin de comportements disgracieux comme ceux présentés lors de la deuxième émission, le dimanche 19 septembre.

Je vous rassure tout de suite, je ne suis pas proRaël. En fait, il me fait ni chaud ni froid. Il a droit à ses opinions, à sa vie et à ses choix. Par contre, je trouve déplorable la façon dont il a été malmené à l'émission Tout le monde en parle. Je sais, je sais, la mission de ce genre de programme c'est de faire du «show». J'ai vu une Pauline Marois offusquée qui affichait une mine déconfite à l'annonce du prochain invité. Elle s'est peut-être sentie souillée de partager ainsi le plateau avec un Raëlien. Il ne faut pas oublier qu'il y a sûrement parmi les adeptes de cette secte des gens qui appuient le PQ.

Quant à Monsieur Chapleau, qui a un talent certain pour jouer les Gérard D. Laflaque et qui nous gratifie de caricatures tout à fait réussies, il a profité de cette tribune pour nous démontrer le grossier personnage qu'il pouvait être. Lorsque le respect est absent et que le savoir-vivre est resté dans ses tiroirs à chaussons, il faudrait peut-être réfléchir à deux fois avant de ridiculiser, d'invectiver et se permettre d'agresser par des gestes inappropriés un invité. Monsieur Chapleau s'est aussi autorisé à lui attraper le chignon et à lui brasser la tête. De quel droit? Qui est le plus «space» des deux personnages?

Je n'ai pas été sans remarquer que Raël a été d'un savoir-vivre à toute épreuve. Je suis heureuse qu'il ait quitté le plateau avant la fin. Si Räel avait mesuré 6 pieds 2 pouces avec un poids de 225 livres, je crois que Monsieur Chapleau aurait eu peur de l'attaquer verbalement et physiquement et il aurait plutôt adopté un comportement plus adéquat à son égard.

L'important dans tout cela c'est que la controverse était au rendez-vous, qu'ils aient eu leur «tête de Turc» et qu'ils se soient pété les bretelles. Quelle tristesse!



Suisse : Scientologie

Une émanation de la scientologie à Fribourg Centre

La Liberté , 24 septembre 2004 par MJN

[Texte integral]

Propagande · Sous l'étiquette Commission des citoyens pour les droits de l'homme, l'organisme qui s'en prend à la psychiatrie a planté ses panneaux au centre commercial dont le directeur avoue un défaut de vigilance.

Psychiatrie, une violation des droits de l'homme». Le panneau est planté, immense et accusateur, en face de l'escalier roulant qui descend au niveau 1 de Fribourg Centre. Et ce n'est qu'un élément d'une série d'images-chocs et de slogans coup-de-poing, présentés sous le thème «Le côté sombre de la psychiatrie de 1800 à nos jours - solutions pour demain», le tout mis en exposition par la Commission des citoyens pour les droits de l'homme. L'organisation est une émanation de la scientologie, ce qui n'apparaît pas au premier coup d'oeil...

Quand des clients lui ont signalé la chose, Laurent Bornoz, directeur de Fribourg Centre, s'est mordu les doigts. «Je me méfie des scientologues; j'ai même lutté autrefois pour les empêcher de distribuer leurs tracts», dit-il, navré que sa vigilance ait été, cette fois, prise en défaut. «Cette exposition n'a rien à faire là» ajoute-t-il, désireux de s'excuser auprès du public. C'est l'expression «droits de l'homme» qui a endormi sa méfiance, ainsi que l'idée d'ouvrir son espace à un sujet de discussion intéressant et pas seulement à des animations/promotions. En fait, a-t-il constaté, outre qu'elle traîne des relents de scientologie, «l'exposition ne crée pas la discussion mais elle est polémique et c'est regrettable».

Organisme «indépendant»

Avec des slogans comme «science de charlatans», «droguer pour de l'argent», «anéantissement de l'esprit», l'exposition tient de la propagande pure contre la psychiatrie. Les images ne sont pas en reste : un toxicomane en train de se piquer; un enfant pleurant sur ses devoirs avec, au premier plan, une poignée de pilules; des photos du siècle passé montrant les traitements ignobles infligés aux malades mentaux... tout concourt à impressionner négativement le chaland. Il y a même Hitler, Misolevic et ses sbires. Holocauste, épuration ethnique en Bosnie et au Kosovo.... la psychiatrie serait à la source des pires maux. Pour y échapper, l'exposition recommande les soins médicaux non psychiatriques, une alimentation saine, un environnement sûr et sain, ainsi que des activités favorisant la confiance en soi. C'est tout simple.

Et il faut chercher pour trouver que «la commission (...) a été fondée par l'Eglise de scientologie en tant qu'organisme indépendant». Indépendant ? Le cordon ombilical est bien visible dans les brochures mises à disposition et subventionnées par les scientologues - la précision y figure en toutes lettres, comme, dans l'une d'elles, le fait que des textes proviennent des oeuvres de L. Ron Hubbard, le pape de la scientologie.
De plus, les exposants font signer une pétition adressée au Grand Conseil où ils réclament notamment que soit interdite dans les écoles «toute forme d'enquête visant à déceler des troubles psychiatriques chez les élèves», la priorité devant être donnée à la recherche des problèmes physiques éventuellement à l'origine de troubles du comportement. «Je n'admets pas les récoltes de signatures dans le centre et, sur ce point, j'ai été trompé», se fâche le directeur qui a prié les exposants de plier bagage hier soir, même s'il avait donné une autorisation jusqu'à samedi. En fin d'après-midi, la responsable ne savait pas encore si elle allait obtempérer.

«Une mise en danger des personnes malades»

Aux yeux du Dr Philippe Juvet, directeur du Service psychosocial, l'exposition peut constituer un danger pour les personnes qui se laisseraient influencer. Il pense notamment aux malades psychotiques qui ne sont pas nécessairement conscients de leurs problèmes. Ils peuvent être tentés d'interrompre la prise de leurs médicaments, ce qui risque de provoquer chez eux un comportement suicidaire. Cela vaut aussi pour les personnes gravement dépressives. Ethiquement, c'est inadmissible de dissuader les gens de suivre leur traitement, au risque de mettre leur vie en danger, estime le médecin. D'autant plus, ajoute-t-il, que l'efficacité des médicaments atteint 70 à 80%. Les opposants à la psychiatrie prennent la précaution de recommander aux adeptes potentiels de leurs théories de consulter un «médecin compétent non-psychiatre» avant d'arrêter leur médication. Un avertissement qu'on trouve en tout petit dans les dernières pages des brochures... «C'est juste un moyen d'échapper à leurs responsabilités», note le Dr Juvet qui accuse les exposants de tromper le chaland : «On s'attend à une information plus ou moins objective par une organisation humanitaire; or, c'est une charge destructrice de la psychiatrie.» A l'instar de la totalité des activités humaines, celle-ci n'est pas sans reproche: «Certains éléments sont vrais mais ils sont sortis de leur contexte. C'est sûr qu'il y a eu des choses horribles mais c'est dépassé, ce n'est plus la psychiatrie telle qu'on la pratique maintenant», affirme le médecin en regrettant qu'on sape une confiance si difficile à gagner.



France : Scientologie

Les scientologues de retour à Château-Rouge

Le Parisien , 24 septembre 2004 par M.O

[Texte integral]

Les scientologues ont repris leur activité dans le quartier de la Goutte-d'Or (XVIII e ).

Une poignée d'adeptes installe son stand d'information sur la toxicomanie, en général le mercredi, de 16 heures à 17 heures, près du métro Château-Rouge comme ils le font depuis plusieurs mois. Leur association, Non à la drogue, oui à la vie, propose aux commerçants de devenir « ambassadeur pour une France sans drogue », sorte de contrat moral à travers lequel « l'ambassadeur » inciterait qui que ce soit à ne pas consommer de substance illicite et donnerait lui-même le bon exemple.

Les membres de l'association font également signer une pétition « contre la drogue » qui serait utilisée pour faire pression sur les élus.

Un discours alarmiste sur la drogue
Dix jours après l'expulsion d'un squat fréquenté par de nombreux toxicomanes au nord du XVIII e arrondissement, la scientologie tente une fois encore de récupérer la lutte contre la drogue en prônant des méthodes jugées dangereuses par les spécialistes (cures de sevrage non médicalisées et isolées). Les membres de la scientologie usent d'un discours alarmiste évoquant « la menace permanente de la drogue et de la violence qui en résulte ». Ils prétendent « qu'il est temps de faire connaître la vérité sur les dangers de la drogue ». Cette « vérité », évoquée de façon mystérieuse dans les communiqués de l'association, est expliquée en détail dans différentes brochures réalisées par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue (MILDT), la Ville de Paris et certaines associations.

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France : Scientologie

Les "fautes lourdes" de l'Etat, plus nombreuses, sont mieux indemnisées

Le Monde , 27 septembre 2004

[Extrait]

(...)
Au cours de l'année 2000, plusieurs tribunaux avaient montré la voie. Le tribunal de grande instance de Paris avait ainsi indemnisé deux personnes après la disparition inexpliquée d'une partie du dossier de la scientologie.(...)



France : Solidarité et progrès

Pas de mouvement sectaire à face à la LCR

voir le rectificatif de l'UNADFI

Le parisien , 27 septembre 2004

[Extrait]

Vitry - Les militants de la Nouvelle solidarité que la LCR et l'Union nationale de défense des familles et de l'individu assimilent à une " secte ", ont manifestement déserté le marché du centre-ville où chaque samedi, selon la Ligue communiste révolutionnaire, ils distribuent, habituellement, leurs tracts depuis des semaines.

" Attention danger, une secte d'extrême droite investit Vitry " ; panneau " d'avertissement " planté au milieu du marché, samedi matin, une poignée de militants d'extrême gauche et notamment de la LCR se sont rassemblés sur la place de l'église pour dénoncer ce mouvement et son discours " aux apparences altermondialistes et anticapitalistes, alors qu'il s'agit en réalité, disent-ils, d'un mouvement sectaire ".



France : Solidarité et progrès

Rectificatif de l'UNADFI à l'article paru dans Le Parisien

Communiqué de l'UNADFI , 28 septembre 2004

L'UNADFI réagit à l'article paru dans l'édition du Parisien, datée du 27 septembre 2004.

A aucun moment, le représentant de l'UNADFI n'a assimilé " Nouvelle Solidarité " à une secte. Il a cependant précisé que le mouvement qui édite
" Nouvelle Solidarité " avait un " comportement sectaire " dans ses méthodes de recrutement destinées aux étudiants. Il se livre en effet à des actions de prosélytisme depuis ces derniers mois sur les campus.

Le journal " Nouvelle Solidarité " a été généreusement distribué dans des universités (Paris, Rennes…) ainsi que dans certains quartiers de Paris, sans pour autant que les destinataires soient informés de la qualité des dirigeants, ni de leurs objectifs.

Des plaintes de parents sont parvenues à l'association dénonçant l'embrigadement subi, amenant leurs enfants à rompre avec eux et à quitter leurs études pour se consacrer au mouvement.

" Nouvelle Solidarité " est le journal publié par " Solidarité et Progrès ", parti politique du français Jacques Cheminade lui-même lié au Parti Ouvrier Européen (POE).

Solidarité et Progrès expose, derrière un vernis de préoccupations sociales, des idées d'extrême-droite. Quant au Parti Ouvrier Européen, il a des ramifications internationales et à sa tête, se trouve le leader américain d'extrême-droite, Lyndon Larouche. Ces deux dirigeants ont déjà été condamnés pour escroquerie.

L'UNADFI tient cependant à remercier la Ligue Communiste Révolutionnaire de Vitry de sa vigilance à dénoncer un mouvement au discours trompeur. Elle se tient à la disposition des lecteurs pour les informer.

UNADFI (Union Nationale des associations pour la défense des familles et de l'individu)
130, rue de Clignancourt - 75018 Paris - Tél. : 01 44 92 35 92



France : Sectes

On nous communique ....

Courriel , 29 septembre 2004

[Texte intégral]

Après avoir œuvré pendant près de quinze ans au sein de l'UNADFI (Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu) puis du CCMM-Centre Roger Ikor (Centre de documentation, d'éducation et d'action contre les manipulations mentales) et avoir participé aux travaux du Conseil d'orientation de la MILS (Mission interministérielle de lutte contre les sectes), Jean-Pierre BOUSQUET a décidé de se retirer de ces activités associatives.

Toutefois, à titre personnel, il reste à la disposition de toute personne désirant faire appel à sa connaissance de la mouvance sectaire et souhaitant son écoute et son aide pour elle-même ou pour un proche.



Suisse : Scientologie

Scientologie et ordre public

24 Heures , 27 septembre 2004

[Texte integral]

Les députés vaudois ont en outre transmis au Conseil d'Etat une pétition portant sur un "contrôle de la scientologie et de sa thérapie". Les élus ont ainsi suivi la commission des pétitions par 81voix contre 31 et 22abstentions.

Ils recommandent au gouvernement de se pencher sur la pratique de la scientologie, notamment en ce qui concerne l'adhésion et la liberté de démission de ses membres. Avec son vote, le Grand Conseil estime que l'Etat a un droit de regard à titre préventif sur l'activité de la scientologie, en vertu de la protection de l'ordre public.

Christian Polin (PRD) a relevé que les députés ont reçu une lettre et de nombreux mails de "l'Eglise de scientologie". Celle-ci demandait à être entendue par la commission. "Nous ne sommes pas un tribunal, le Conseil d'Etat entendra les différentes parties intéressées s'il entend légiférer", a ajouté Christian Polin.



France : Sectes

Une nouvelle politique publique en faveur des victimes

AFP, 29 septembre 2004

[Texte intégral]

PARIS - Le président de la République a réuni le Conseil des ministres au palais de l'Elysée le mercredi 29 septembre. A l'issue du Conseil, le service de presse de la présidence a diffusé le communiqué suivant:

EXTRAIT - PROJETS DE LOI

(...)
- Une nouvelle politique publique en faveur des victimes

La secrétaire d'État aux droits des victimes a présenté une communication sur la nouvelle politique publique en faveur des victimes.

Les dispositifs d'aide aux victimes, certes nombreux, sont trop souvent disparates, complexes et inégalitaires et, pour certains, totalement méconnus.
Malgré les nombreuses et incontestables avancées que l'aide aux victimes a connues depuis vingt ans, la secrétaire d'État a souligné l'impérieuse nécessité
de mettre en oeuvre une politique globale, cohérente et durable à destination de toutes les victimes, notamment celles qui sont isolées.

Le Gouvernement a défini, en s'appuyant sur les résultats de nombreuses consultations et enquêtes menées auprès des associations, institutions ou
personnes intéressées, un plan d'action qui s'organise autour des quatre orientations prioritaires suivantes : amélioration de l'accès des victimes au
droit, octroi de justes réparations, développement des droits des victimes aux plans national et international et renforcement de la solidarité nationale à
leur égard.

Ce plan comporte une première série de mesures à développer prioritairement à brève échéance, notamment :

- la création à la fin de cette année d'un portail téléphonique permettant
un accueil personnalisé des victimes : "08 victimes" ;
- un système généralisé d'alerte en cas de disparition inquiétante d'enfant
permettant la mobilisation très rapide de la population à travers des messages
diffusés dans les médias, radios et télévisions ;
- une réforme visant l'harmonisation des systèmes d'indemnisation des
victimes qui sont trop nombreux, complexes et souvent inégalitaires ;
- une série d'enquêtes triennales lancées à partir de 2005 pour mieux
connaître la situation des victimes en France et l'organisation de six
concertations interrégionales réunissant dans les six prochains mois les acteurs
de l'aide aux victimes sur le terrain ;

- un renforcement de la coopération européenne et internationale permettant
une réaction rapide en faveur des victimes de catastrophes partout dans le
monde.