Actualités sur les sectes en mai 2003

Ecoovie (*) 1/5/2003 Autorité parentale
Aum La secte des "habits blancs" évacue une route occupée depuis une semaine
Actualités diverses Premier mariage vaudou officialisé en Haïti
Témoins de Jéhovah Mère de famille à l'amende
Scientologie Non-lieu dans l'affaire des pièces disparues de l'enquête sur la scientologie
Scientologie Deux responsables de l'Eglise de scientologie mis en examen
Scientologie Les scientologues chassés de Renens
Scientologie Procès contre un haut dirigeant scientologue
Raël Raël débouté dans un procès contre un ami d'enfance
Sectes des habits blancs Perquisition de la police dans les locaux de la "secte des habits blancs"
Raël Le milieu scientifique en butte aux "charlatans" du clonage
Falungong Un "cyber dissident" chinois condamné à cinq ans de prison
Bretharianisme - Respirianisme Les “breatharians”, une secte qui ne manque pas d’air
Sectes Sortir d'une secte
Scientologie Coup dur pour les scientologues
Actualités diverses Un héritage religieux calibré au millimètre pour la future Constitution
Scientologie Manifestation symbolique contre les internements abusifs
Mentuhui Treize membres d'une secte arrêtés pour avoir voulu profiter du SRAS
Christian Identity Eric Robert Rudolph, a été capturé et va faire face à la Justice
Scientologie Suppression du financement des séjours à Narconon
Les béatitudes (*) 31/05/2003 Témoignage
La voie de la lumière - terra lucida (*) 31/05/2003 L'église s'est fait berner

(*) Articles ou documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le Web



Japon : Secte des habits blancs

La secte des "habits blancs" évacue une route occupée depuis une semaine

AFP, 1er mai 2003

[Texte intégral]

TOKYO - Les membres d'une mystérieuse secte des "habits blancs" ont évacué jeudi soir une route départementale du centre du Japon qu'ils occupaient depuis une semaine en disant vouloir repousser une attaque d'ondes électro-magnétiques, a-t-on appris de sources policières.

La caravane de 15 camionnettes blanches transportant une trentaine de membres du "Pana Wave Laboratory" -- nom officiel du mouvement -- a commencé à s'ébranler vers le sud peu avant 19H00 locales (10H00 GMT), selon la police. Plus tôt dans l'après-midi, la police avait commencé à interroger des membres du groupement habillés en blouses de médecins et masques chirurgicaux, qui bloquaient depuis vendredi dernier 200 mètres d'une petite route de montagne de la préfecture de Gifu à 300 kilomètres de Tokyo.

La secte qui compterait environ 1.200 membres au Japon, et avait enveloppé de tissus blancs les arbres et barrières de sécurité sur la portion de route occupée, avait rejeté un ordre d'expulsion prononcé par les autorités locales.

Le groupement qui suit les commandements d'une femme gourou, Hiroko Chino, 69 ans, transportée dans l'une des camionnettes, pense qu'il fait l'objet d'attaques aux ondes électro-magnétiques de la part "des communistes" et croit pouvoir se protéger avec du coton blanc. Selon des tracts de la secte, Mme Chino qui parcourt le pays avec ses disciples depuis une dizaine d'années, est très malade et si elle venait à mourir, l'humanité entière serait détruite.

Environ 300 policiers étaient sur place jeudi, ainsi que de nombreuses caméras de télévision qui ont multiplié les interventions en direct alarmistes. Le Japon, où la liberté de culte est totale et qui compte des centaines de secte, est devenu plus suspicieux à l'égard des cultes depuis les attaques au gaz sarin, menées notamment dans le métro de Tokyo en 1995 par la secte Aum, dont le gourou Shoko Asahara est jugé depuis sept ans.

Le chef de la police nationale Hidehiko Sato a qualifié les membres de la "secte des habits blancs" de "bizarres" et estimé que le mouvement "ressemble à Aum Vérité Suprême à ses débuts".


Haïti : Actualités diverses

Premier mariage vaudou officialisé en Haïti

AFP, 2 mai 2003

[Texte intégral]

PORT-AU-PRINCE - Un mariage célébré le 15 mars dans un temple vaudou de Port-au-Prince a été pour la première fois dans l'histoire du pays officiellement enregistré par l'état-civil haïtien, a rapporté cette semaine le quotidien haïtien Le Nouvelliste.

Dans un article intitulé "Vers la légalisation du vaudou", ce journal respecté souligne qu'un mariage célébré dans un temple vaudou enregistré au ministère des Cultes a désormais la même valeur qu'une union scellée dans une église chrétienne.

Cette reconnaissance "est contestée par de nombreuses églises protestantes, des prêtres catholiques et des membres des différentes sectes religieuses", souligne le quotidien. Un arrêté présidentiel du 4 avril dernier stipule "qu'en attendant une loi relative au statut juridique du vaudou, l'Etat haïtien le reconnaît comme religion à part entière". L'arrêté, signé par le président Jean Bertrand Aristide, ancien prêtre ayant renoncé à ses voeux et aujourd'hui marié et père de famille, précisait également que les chefs de culte vaudou pouvaient demander une reconnaissance du ministère des Cultes et une fois "assermentés devant le doyen du tribunal civil (...) célébrer baptêmes, mariages et funérailles".

Interdite du temps de la colonisation française et de l'esclavage, où elle était considérée à juste titre comme un foyer de résistance aux colons, la religion populaire vaudou, culte animiste qui mêle la sorcellerie à des éléments pris au rituel chrétien, est depuis l'indépendance de 1804 en butte à l'hostilité feutrée ou ouverte des églises catholique et protestantes en Haïti.

La plus grande vague de persécution a été déclenchée en 1939 par le président Elie Lescot et l'église catholique dans la campagne dite des "rejetés", largement condamnée par les intellectuels haïtiens qui ont dénoncé à cette occasion la destruction par le feu de pièces ethnologiques d'une valeur inestimable telles que des tambours géants "assotor". Le vaudou a été aussi utilisé politiquement, plus ou moins ouvertement, notamment par la dictature des Duvalier (1957-1986).

Après la chute du régime en 1986, des hougans (prêtres du vaudou) accusés d'être proches du régime ou d'appartenir au corps des miliciens duvaliéristes (tontons macoutes) avaient été tués et des temples brûlés


France : Témoins de Jéhovah

Mère de famille à l'amende

Nouvelle République , 2 mai 2003 par V.B

[Texte intégral]

TRIBUNAL ADMINISTRATIF

La requête d'une adepte des témoins de Jéhovah demandant l'annulationd'une enquête ordonnée par un juge des enfants aété rejetée. Elle devra payer une amende pour procédure abusive.

Ce vendredi, les représentants de l'Association départementale de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence (ADSEA) pourront normalement rencontrer la fillette de dix ans à propos de laquelle un juge des enfants poitevins a ordonné, le 7 mars dernier, qu'une enquête soit menée. Il s'agit pour les enquêteurs de vérifier les accusations de maltraitance physique ou morale portées par le père de l'enfant, dans le cadre d'une procédure de divorce.

La mère de la fillette. membre des Témoins de Jéhovah. aura tenté par tous les moyens de s'opposer à cette enquête judiciaire. Non seulement elle a fait appel de la décision du juge des enfants, comme la loi lui en donne le droit, mais elle a en sus saisi le juge des libertés publiques au sein du tribunal administratif.

Selon la procédure d'urgence, dite de référé, la mère demandait au magistrat administratif qu'il enjoigne à l'ADSEA - de
s'abstenir de toute investigation de nature à porter atteinte à sa liberté de conscience et de religion et à celle de sa fille et de toute évaluation de la nature et de la valeur des dogmes et pratiques religieuses qui sont les leurs .

La cause de la requérante était défendue mardi matin par l'un des avocats nationaux des Témoins de Jéhovah..

Considérant qu'il n'entrait pas dans ses attributions d'aller à l'encontre d'une décision judiciaire, celle-ci faisant au surplus l'objet d'un appel, M. Denizet a rejeté la requête.

Il a au surplus condamné la requérante à verser 800 € à l'ADSEA pour ses frais de justice ainsi qu'une amende de 200 € pour procédure abusive, ce qui est assez exceptionnel de la part d'une juridiction administrative.


France : Scientologie

Non-lieu dans l'affaire des pièces disparues de l'enquête sur la scientologie

AFP, 7 mai 2003

[Texte intégral]

PARIS - La juge chargée d'enquêter sur la disparition de pièces d'une information judiciaire visant l'Eglise de scientologie a rendu vendredi un non-lieu dans cette affaire, estimant que personne ne pouvait être mis en cause, a annoncé mercredi l'Eglise de scientologie.

Cette disparition, constatée en mars 1998, avait fait grand bruit et entraîné la mise en cause de la juge Marie-Pierre Moracchini, accusée d'avoir perdu les pièces. Cette dernière avait notamment été poursuivie devant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), avant d'être blanchie par cet organe disciplinaire, en décembre 2001, qui a estimé qu'elle n'avait pas commis de faute.

Le 21 juillet 2000, une autre juge d'instruction, Colette Bismuth-Sauron, avait été désignée pour enquêter sur cette disparition, après l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour "soustraction de pièces ayant été remises en raison de ses fonctions à une personne dépositaire de l'autorité publique".

Dans une ordonnance de non-lieu datée du 2 mai, la juge Bismuth-Sauron estime que d'une manière générale aucun des témoignages recueillis n'a permis de "privilégier l'hypothèse d'une soustraction frauduleuse de ces pièces sur celle non moins plausible de leur probable égarement".


France : Scientologie

Deux responsables de l'Eglise de scientologie mis en examen

AFP, 7 mai 2003

[Texte intégral]

PARIS - Deux responsables de l'Eglise de scientologie ont été mis en examen récemment par une juge d'instruction parisienne, respectivement pour "escroquerie" et "exercice illégal de la pharmacie", a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

Alain Rosenberg a été mis en examen en sa qualité directeur général du "Celebrity Center" de la Scientologie à Paris, le 27 mars, pour "escroquerie et complicité d'exercice illégal de la pharmacie".

La justice le soupçonne d'être impliqué dans l'utilisation de tests de personnalité sans fondement scientifique au détriment d'une plaignante. Ces tests auraient pu être utilisés dans le but de capter la fortune de certaines personnes, sous couvert d'aide psychologique. Une autre responsable, Aline Fabre, est pour sa part poursuivie depuis le 7 avril pour "exercice illégal de la pharmacie", pour avoir vendu des vitamines à haute dose, a-t-on précisé de même source.

Ces mises en examen interviennent dans le cadre d'une information judiciaire visant l'Eglise de scientologie en tant que personne morale, ouverte en décembre 1998 après le dépôt d'une plainte avec constitution de partie civile. Interrogé par l'AFP, Me Aram Kevorkian, l'avocat des deux responsables, a déclaré qu'une "mise en examen ne signifie pas qu'une personne soit coupable, et que ces soupçons ne sont pas fondés". "Rien n'interdit les tests de personnalité et ces tests avaient des bases scientifiques", a-t-il déclaré, avant d'ajouter que "les vitamines peuvent être vendues en dehors des pharmacies".

M. Kevorkian a précisé qu'il avait fait appel de ces mises en examen devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris. La juge Colette-Bismuth Sauron, qui a mis en examen les deux scientologues, est en charge de plusieurs dossiers en lien avec l'Eglise de scientologie. Elle était notamment chargée d'enquêter sur la disparition de pièces d'une information judiciaire visant l'Eglise de scientologie et a rendu vendredi un non-lieu dans cette affaire, estimant que personne ne pouvait être mis en cause.


Suisse : Scientologie

Les scientologues chassés de Renens

24 heures , 9 mai 2003 pa Laurent Sommer

[Texte intégral]

Les ministres bénévoles du mouvement ont dû quitter le local de la rue Neuve, mercredi, à la demande de la Coop.

Sitôt arrivés, sitôt repartis. Des panneaux didactiques fleurissaient, mercredi matin, dans le local du 16C, de la rue Neuve, à Renens. Une heure plus tard, une enseigne arborant l'écusson de l'église de scientologie était hissée au-dessus de la porte. L'après-midi, l'arcade était à nouveau vide. Entre-temps, la Municipalité avait alerté le propriétaire, Coop, qui a rompu le contrat de prêt pour cinq jours, signé avec un particulier. «La personne s'est présentée afin de proposer une assistance aux sportifs», rapporte Daniel Rey, responsable de la communication chez Coop.

Les photos montrent, en effet, des massages. Coop ne loue pourtant jamais de local à des groupes religieux ou politiques. Le distributeur n'aurait donc pas signé en connaissance de cause. Les scientologues regrettent que Coop n'ait pas compris, mais se défendent de s'être dissimulés. Ils ont transmis l'affaire à leur avocat. «La locataire avait des documents avec le sigle et le nom de l'église», affirme Suzanne Montangero. Et la porte-parole lausannoise des scientologues de prétendre que le local n'était pas destiné à l'église, mais à une démonstration de bénévoles: «Je ne peux pas dire que ça n'a pas de lien, mais il s'agit seulement d'un procédé utilisé pour l'aide humanitaire.»

Si le lien entre l'église de scientologie et les ministres bénévoles est très clair dans les textes, il reste donc flou dans le discours. Pas étonnant qu'Anne-Marie Depoisier, syndique de Renens, n'y voit pas clair non plus. Ainsi, la place du Marché a accueilli la tente des scientologues, toute la semaine dernière. «Plus de mille personnes ont visité la tente... et là arrive le drame», regrette une personne qui désire garder l'anonymat, responsable de la tournée des ministres bénévoles en Europe.

La police de Renens avait délivré l'autorisation sans que la Municipalité soit au courant. Toutefois, si les élus ont alerté Coop, c'est qu'ils ne veulent pas que «la population soit dérangée et harcelée.»

A l'avenir, l'Exécutif entend être consulté, «pour les choses un peu délicates».


Suisse : Scientologie

Procès contre un haut dirigeant scientologue

Communiqué de l'AVDS , 10 mai 2003

[Texte intégral]

LAUSANNE - Le 26 mai prochain au Tribunal de Police à Lausanne se tiendra un procès dirigé contre un haut responsable de la scientologie. Ce procès est motivé par des diffamations faites dans la presse jurassienne à l'encontre de Jean-Luc BARBIER, artiste compositeur de la musique du film "Dans la Ville Blanche"d'Alain Tanner, co-fondateur de l'AMR (Association Musique de Recherche - Genève) et fondateur du centre Suisse Romand Info-Sectes et de l'Association AVDS d'aide aux victimes de la scientologie.

Depuis 10 ans la scientologie tente de faire des pressions sur Jean-luc Barbier alors qu' il a dû déposer plainte à ses frais et attendre plus de 10 ans pour être remboursé de ses cours de scientologie. Des cours dont il avait été empêché d'obtenir les diplômes, sous prétexte qu'il refusait d'affilier ses activités artistiques au réseau WISE (World International Scientology Entreprise).

Depuis lors, et avec un harcèlement constant la scientologie n'a pas hésité à : - contacter des proches de M. Barbier pour leur demander s'il prenait de la drogue et était violent avec ses enfants; - écrire des lettres à l'Administration pour prétendre faussement qu'il cachait des valeurs; - contacter ses employés pour exiger qu'ils quittent son entreprise; - déposer au moins quatre plaintes pénales pour des pseudo-délits

De plus et fort étrangement les administrations cantonales du canton de Vaud et du Valais ont reçu plus d'une vingtaine de lettres anonymes, contenant toujours les même reproches... Finalement et sans doute pour s'opposer à la création d'une nouvelle Association, la scientologie dans un travail de "propagande noire" a accusé M. Barbier publiquement dans le Quotidien Jurassien de chantage, et insinué qu'il avait créé l'AVDS dans un autre but que celui de venir en aide aux victimes !!! En fait le seul tort de cet artiste suisse est d'avoir quitté publiquement la scientologie et de témoigner dans les limites de la liberté d'expression qui sont celles de tout pays démocratiques.

La scientologie étant une communauté refusant continuellement d'appliquer nos règles et n'acceptant aucune réforme en son sein ne peut que disparaître nous dit M. Barbier.


France : Raël

Raël débouté dans un procès contre un ami d'enfance

AFP, 14 mai 2003

[Texte intégral]

LYON - Le gourou de la secte des raéliens, Claude Vorilhon (alias Raël), qui poursuivait en justice pour "faute", un ami d'enfance, ayant, selon lui, dénaturé ses propos et mis en cause la sincérité de ses convictions, a été débouté par le TGI de Clermont-Ferrand, a-t-on appris de source judiciaire.

Le tribunal a requalifié l'action en diffamation et a prononcé la nullité de l'assignation, a précisé Me Olivier Debaecque, du barreau de Paris, avocat de Roland Chevaleyre.

Lors d'une émission sur les sectes sur M6 le 10 avril 2001, M. Chevaleyre, restaurateur à Ambert (Puy-de-Dôme), avait relaté une conversation qu'il avait eue avec le gourou quatre ans auparavant. Celui-ci lui aurait alors avoué "avoir menti" sur les convictions qu'il professe depuis vingt-cinq ans.

Claude Vorilhon, ancien chanteur sans grand succès, affirme notamment avoir rencontré des extra-terrestres, les Elohim, dans le cratère d'un volcan d'Auvergne en 1973. Fin 2002, la société Clonaid, liée à la secte, a annoncé la naissance de clones supposés, sans en apporter la preuve.

Le tribunal a également condamné Claude Vorilhon à verser 1.500 euros à M. Chevaleyre, au titre de ses frais d'avocat. L'avocate de Claude Vorilhon, Me Raphaëlle Aucher, du barreau de Paris, avait réclamé devant la 1ère chambre civile du tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand 152.000 euros de dommages à l'encontre de M. Chevaleyre, soulignant "l'importance du préjudice" subi par Raël "dont le mouvement est implanté dans 84 pays et auquel il a consacré 25 ans de sa vie".


Japon : Secte des habits blancs

Perquisition de la police dans les locaux de la "secte des habits blancs"

AFP, 1er mai 2003

[Texte intégral]

TOKYO - La police japonaise a perquisitionné mercredi divers locaux d'une étrange secte des "habits blancs", qui s'est fait remarquer récemment en bloquant une route départementale et présente des similitudes avec l'ex-secte Aum Vérité Suprême, selon des sources officielles.

La police a contrôlé 12 établissements de la secte Pana Wave Laboratory, qui inquiète fortement les médias et le grand public pour avoir indiqué dans un tract qu'elle détruirait l'humanité si son gourou, une femme soi-disant atteinte de cancer, venait à mourir.

Les perquisitions ont été menées à Tokyo, dans la préfecture de Fukui (centre), où la secte avait bloqué récemment une route pendant une semaine, dans la zone de Yamanashi (centre), où le culte possède une série de bâtiments en forme de dômes, et dans les préfectures de Okayama (ouest) et Fukuoka (sud-ouest).

Officiellement, ces contrôles portent sur de fausses immatriculations de véhicules. Mais un agent de la police de Fukui a précisé qu'ils visent "à nous aider à comprendre comment le groupe est organisé et ce qu'il fait exactement".

Entre fin avril et début mai, la secte avait défrayé la chronique en bloquant une route de montagne avec un convoi de 15 camionnettes blanches et en enveloppant les arbres et les barrières de sécurité de coton blanc dans le but, disait-elle, de "repousser des attaques aux ondes électromagnétiques menées par les communistes". Les membres du convoi, vêtus de blouses blanches, portant des masques et des gants, avaient même menacé des équipes de télévision en les poursuivant avec une pelleteuse (blanche), estimant que leurs caméras émettaient des ondes nocives.

Dans la préfecture de Fukui, où le convoi se trouve encore, les policiers avaient mobilisés 150 enquêteurs mercredi pour perquisitionner trois locaux différents mercredi.

La police japonaise avait été fortement critiquée après les attentats mortels commis par la secte Aum en 1994 et 1995 pour avoir ignoré des mises en garde contre les agissements du culte qui se présentait comme un groupe de méditation pratiquant le yoga.


Allemagne : Raël

Le milieu scientifique en butte aux "charlatans" du clonage

AFP, 17 mai 2003 par Fabien Novial

[Texte intégral

BERLIN, - "Ces charlatans causent bien des problèmes et des malentendus": devant des photos de la secte raélienne, un éminent généticien allemand déplore les annonces régulières de bébés clonés, qui provoquent des "réactions émotionnelles contre le clonage en général".

Avec quarante autres spécialistes mondiaux, Rudolf Jaenisch, du Massachusetts Institute of Technology (MIT), a présenté de mercredi à vendredi à Berlin l'état des connaissances sur les applications reproductives et thérapeutiques du clonage, notamment la reproduction d'un individu à partir de l'une de ses cellules insérée dans un ovule dont le noyau a été supprimé.

Le clonage reproductif humain n'est pas aujourd'hui réalisable, ont affirmé de concert ces spécialistes, lors du colloque organisé par le gouvernement allemand. Pour Harry Griffin, directeur de l'institut écossais de Rosslin où la première brebis clonée, "Dolly", a vu le jour, "il n'est pas prouvé qu'un clone humain ait pu à ce jour dépasser le stade des six cellules", en raison notamment de la complexité des chromosomes humains.

Née en 1996 après 276 tentatives qui ont produit de nombreux animaux anormaux, la brebis la plus célèbre du monde a été euthanasiée en février, souffrant d'anomalies chromosomiques et d'une maladie pulmonaire incurable. Moutons, souris, lapins et porcs ont déjà été clonés à ce jour avec succès, mais les récentes tentatives sur des mammifères complexes, comme au printemps sur les primates, ont toutes échoué. Toutefois, estime le généticien français Axel Kahn, "aucune raison théorique ne permet d'exclure que le clonage reproductif n'aura jamais lieu". Selon lui, "il faudra se montrer plein de compassion" envers ces éventuels futurs bébés et, "autant que possible, limiter le crime et poursuivre les criminels".

Pour l'ancien président de l'association américaine de bioéthique, Dan W. Brock, qui se refuse à condamner en bloc le clonage reproductif humain, "ce dernier risque de mobiliser des fonds publics au détriment d'autres projets sociaux ou sanitaires jugés plus importants". Les Nations unies ont tenté en vain en novembre 2002 d'adopter une convention internationale interdisant le clonage humain reproductif. Une initiative franco-allemande sur le sujet n'a pas abouti, a indiqué Axel Kahn, en raison de l'opposition de pays ayant déjà une telle législation ou d'autres comme les Etats-Unis ou le Vatican qui souhaitent interdire dans un même élan le clonage humain et thérapeutique. Celui-ci permet, à partir de cellules-souches d'embryons humains surnuméraires, d'obtenir des cellules somatiques avec des propriétés curatives précises. Sur l'utilité et la faisabilité de ce type de clonage, la communauté scientifique reste divisée. Plusieurs chercheurs allemands, dont Oliver Bruestle et Otmar Wiestler à Bonn (ouest), mènent depuis début 2003 de telles recherches. Ils veulent ainsi créer des tissus nerveux destinés à soigner des maladies cérébrales. Mais, d'après Axel Kahn, les cellules ainsi créées "peuvent être très cancérigènes" et demandent "des centaines d'oeufs pour chaque malade".

Une découverte annoncée par l'Université de Pennsylvanie et le Centre de neurochimie de Strasbourg (est de la France) début mai pourrait toutefois changer la donne. Une équipe a en effet réussi à démontrer le caractère totipotent de cellules souches, c'est-à-dire leur capacité à produire in vitro tous les types de cellules, y compris reproductives, selon l'induction qu'elles subissent.

Selon ces chercheurs, la culture de ces nouvelles cellules ne peut alors être considérée comme une atteinte à la vie, contrairement au prélèvement de cellules-souches sur un embryon naturel.


Chine : Falungong

Un "cyber dissident" chinois condamné à cinq ans de prison

Yahoo, 18 mai 2003

[Texte intégral]

PEKIN, (AFP) - Un cyber-dissident chinois, Huang Qi, une des premières personnes arrêtées en Chine pour avoir exprimé ses opinions politiques sur l'internet, a été condamné à cinq ans de prison pour subversion, ont déclaré dimanche des avocats et défenseurs des droits de l'homme.

Il a été condamné le 9 mai par un tribunal de la municipalité de Chongqing, dans le centre de la Chine, au terme d'un procès commencé en janvier 2001, selon son avocat Fan Jun.

Huang, 40 ans, avait été arrêté en juin 2000 et inculpé de subversion en janvier suivant.

Son site, -- www.6-4tianwang.com, dressait la liste de gens disparus, en particulier aux mains de la police, détenues en général pour des opinions politiques ou religieuses.

Le site web rapportait également des informations sur des dissidents, des séparatistes de la province musulmane du Xinjiang, la secte interdite Falungong et sur la répression de la place Tiananmen de juin 1989.


Etats-Unis: Les "Bretharianisme" et "Le Respirianisme"

Les “breatharians”, une secte qui ne manque pas d’air

Courrier international, 19 mai 2003 -("US News & World Report", Washington) par David LaGesse

[Texte intégral

Il se peut que les cristaux renforcent l’aura et que les aimants guérissent le mal de dos. Mais renoncer définitivement à la nourriture et à l’eau est une aberration. Une aberration mortelle. A part ça, le "breatharianism" - le “respirianisme” - qui consiste à se nourrir uniquement d’air et de lumière - apporte d’incroyables bienfaits. Au bout d’une semaine sans boire ni manger, le musicien Steve Torrence, 37 ans, affirme avoir acquis l’énergie et la force extraordinaires décrites par les “respiriens”. Sa femme et lui en seraient à leur quatrième année de jeûne complet - ils boivent un ou deux verres de jus de fruits par semaine, pour s’amuser. Ils ne sont jamais malades, ont besoin de très peu de sommeil et sont en prise avec une puissante force porteuse de vie. Torrence a aussi davantage de temps à consacrer à sa musique : “Pensez au nombre d’heures perdues à acheter, préparer et consommer la nourriture”, s’exclame-t-il.

Les adeptes de la méthode citent les références au jeûne faites dans la Bible, ou certaines traditions extrême-orientales comme le qijong en Chine, qui compte parmi ses millions d’adeptes une poignée de personnes prétendant se passer de nourriture depuis plusieurs semaines, voire plusieurs années. Le reste, ils l’inventent au fur et à mesure. Certains respiriens croient que les extraterrestres qui ont jadis peuplé la planète vivaient d’air et de lumière.

Nous pouvons tous nous brancher sur la force nourricière, affirment les respiriens. Il suffit d’atteindre leur niveau de discipline et de sagesse - ce qui, admettent-ils avec un soupçon de condescendance, n’est peut-être pas à la portée de tous. “Les gens n’arrivaient pas à comprendre, alors j’ai arrêté d’en parler”, explique Wiley Brooks, qui dit avoir introduit le respirianisme en Occident. Dans les années 70, en Californie, ses cours payants attiraient une foule d’élèves, jusqu’à ce que ses disciples le découvrent en train de s’empiffrer de "junk food". Ce qu’ils n’avaient pas compris, explique Brooks, c’est que la pollution diminuait ses capacités à absorber l’énergie de l’air et de la lumière. Agé aujourd’hui de 66 ans, il gère un site web respirien et a découvert que les hamburgers pouvaient neutraliser les effets nuisibles pour la santé des lignes électriques. “Je n’en tire aucun plaisir, explique-t-il. Pour moi, c’est comme prendre un médicament.”

Aujourd’hui, le chantre du respirianisme est Jasmuheen, une Australienne qui dit ne plus manger depuis 1993 et avoir modifié son ADN pour rendre la nourriture encore plus inutile. Apparemment, elle a fait fortune grâce aux livres, séminaires et retraites d’une semaine qu’elle vend sur son site web, où elle affirme avoir rallié plus de 10 000 personnes au respirianisme. Sa popularité a même survécu, il y a trois ans, à un programme de télévision australien, "60 Minutes", qui l’a mise au défi de vivre sous surveillance continue. Le test prit fin quelques jours plus tard, lorsqu’un médecin donna l’alerte : la santé de Jasmuheen était en train de se détériorer. Elle accusa la pollution causée par une autoroute proche. Le scandale éclata après la mort par déshydratation en 1999 d’une Australienne retrouvée dans la lande écossaise avec un exemplaire d’un livre de Jasmuheen intitulé "Living on Light" [Vivre de lumière]. En 1998, deux respiriens australiens avaient fini en prison pour avoir laissé un autre initié mourir de faim, et le décès d’un Allemand l’année précédente est également lié à la pratique. Dans un e-mail signé “Amour, lumière et joie”, Jasmuheen a refusé toute interview sur le sujet. Elle a toutefois reproché aux victimes de s’être précipitées dans une expérience forte sans être bien préparées. Si sa méthode était suivie à la lettre, dit-elle, le monde ne connaîtrait pas la faim et vivrait dans l’harmonie.


France : Sectes

Sortir d'une secte

Livre de Tobie Nathan 4ème de Couverture, 14 mai 2003

[Texte intégral]

Si un jour vous constatez que les sentiments qui découlent de l’évidence du réel – comme d’aimer ses parents ou d’aimer ses enfants – vous sont devenus inaccessibles…

Si un vieux copain de lycée vous propose de dîner avec lui et que vous lui répondez que vous ne pouvez pas, de peur de manger des nourritures interdites ou d’être amené à lui parler de sujets dont il se moquera…

Si vous êtes convaincu qu’une personne précise a découvert une vérité qui a permis de remettre le monde en ordre…

Si vous vous apercevez que votre activité sexuelle est assujettie à un autre but que la seule sexualité (Dieu, le Bien, la circulation de l’énergie cosmique…)

Si on vous propose de développer des capacités que "tout le monde a en soi" – des capacités de guérir, de prédire, de ressentir les vibrations magnétiques…

Si vous vivez dans un environnement où l’argent n’a pas la même valeur que dans la société globale ; s’il s’impose par exemple à votre esprit qu’il est seulement un symbole ou la "preuve d’un investissement affectif"

Si "l’initiation" qu’on vous a promise donne accès à des grades quantifiés, ordonnés selon une échelle…

Inquiètez vous de la nature du groupe qui vous entoure !


Suisse : Scientologie

Coup dur pour les scientologues

24 heures, 28 mai 2003 par Georges-Marie Bécherraz

[Texte intégral]

Le Tribunal de Lausanne a condamné hier pour diffamation la présidente Suzanne Montangero, sanctionnant un triste épisode de la guerre ouverte avec l'ancien disciple Jean-Luc Barbier.

TRIBUNAL DE POLICE « La liberté d'expression est morte. La Cour a, en substance, décidé que les minorités n'ont pas le droit de dire la vérité et de se défendre face aux attaques injustifiées et infondées. » L'Eglise de scientologie de Lausanne n'est pas près de digérer le verdict rendu hier par Jean-Pascal Rodieux, premier président du Tribunal d'arrondissement.

Le magistrat a en effet condamné au terme d'une journée d'audience la présidente Suzanne Montangero à quinze jours de prison avec sursis pendant deux ans pour diffamation.

Une sanction ressentie d'autant plus amèrement qu'elle donne raison à un plaignant qui est l'un des ennemis les plus farouches de la secte, son ancien adepte genevois Jean-Luc Barbier. Cerise sur le gâteau, les scientologues devront lui verser 2000 francs pour tort moral et lui payer des dépens à hauteur de 6000 francs. Il jubile.

Le plus dur pour une armée, c'est d'être attaquée par un déserteur qu'elle a elle-même formé au combat, à qui elle a enseigné toutes les subtilités de la guérilla. C'est exactement ce qui se passe depuis plus de douze ans entre les scientologues et Jean-Luc Barbier.

Depuis le jour où le musicien genevois, aujourd'hui âgé de 52 ans, s'est enfui du siège mondial de la secte à Clearwater (Floride) et a été chassé du mouvement après quinze ans d'appartenance. Avec le grade d'officier d'éthique. « Je connais leur stratégie de guerre. Elle est décrite dans le volume vert numéro 7 de Ron Hubbard. Mensonges, harcèlement, propagande noire, menace, déshonneur ... Ils m'ont causé un préjudice financier, physique et moral. Je me bats aujourd'hui pour prévenir la population, aider les victimes et faire pleinement valoir les dommages quej'ai subis. »

On frémit. Sévères reproches Ambiance tendue, donc, à Montbenon pour un procès mettant sur la sellette Suzanne Montangero, accusée de diffamation pour avoir vertement répondu en février 2000 à un article annonçant dans un quotidien jurassien la création par Jean-Luc Barbier de l'Association d'aide aux victimes de la scientologie (AVDS).

Moralement soutenue par la présence dans la salle d'audience d'une trentaine de disciples, la scientologue était défendue par Me Jean Lob, grand spécialiste des droits de l'homme s'il en est. Partiellement publiée dans le journal jurassien, la réplique de Mme Montangero mettait en doute la probité de l'AVDS, en affirmant notamment que son fondateur avait pour but d'extorquer des fonds à la scientologie.

La missive contenait d'autres « gentillesses » sur les déboires financiers passés de M. Barbier. Pour Me Lob, il était parfaitement normal que l'Eglise de scientologie réagisse à cet article ressenti comme une attaque (« Elle s'est laissé harceler par Jean-Luc Barbier pratiquement sans rien dire pendant
dix ans »).
Assimilant ces échanges à des joutes politiques, il a produit un arrêt du Tribunal fédéral soulignant que l'atteinte à l'honneur ne doit être invoquée ici qu'avec précaution, les propos échangés dépassant souvent la pensée de leur auteur.

Conseil de Jean-Luc Barbier, Me Charles Munoz a habilement rappelé qu'on n'accuse pas sans preuves. « C'est vrai pour les ennemis de la scientologie, et aussi pour les scientologues. Il n'y a pas l'ombre d'un indice pour dire que cette association a été créée pour s'enrichir. »

Dans son jugement, Jean-Pascal Rodieux n'a pas mâché ses mots pour qualifier la riposte de Suzanne Montangero. Il estime que son but n'était pas de s'inscrire en faux contre une description de la scientologie, mais qu'elle a voulu régler son compte à Jean-Luc Barbier en le faisant passer pour un individu méprisable. « Elle a choisi une manière basse et insidieuse alors qu'en tant que présidente elle aurait dû donner l'exemple. De toute façon, même si l'article avait été diffamatoire, rien ne l'autorisait à riposter sur le même terrain. »

Pour les fidèles de Ron Hubbard, « le tribunal a protégé une personne ouvertement encline à détruire l'Eglise de scientologie et à causer un maximum de problèmes à ses membres ».

Ils envisagent d'ores et déjà de déposer un recours. Quand bien même le jugement très détaillé rédigé par le juge Rodieux apparaît comme une redoutable construction difficile à renverser.


Europe : Actualités diverses

Un héritage religieux calibré au millimètre pour la future Constitution

AFP, 19 mai 2003 par Laurent Barthélemy

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BRUXELLES - Le préambule de la future Constitution européenne proposé mercredi par les dirigeants de la Convention mentionne l'héritage "religieux" de l'Europe, dans une formulation calibrée au millimètre pour éviter de relancer les polémiques sur la laïcité et le fait religieux.

Dans ce texte qui définit en quelques mots les fondements de l'identité européenne, il fallait trouver un délicat équilibre entre les partisans d'une référence aux valeurs chrétiennes, et les tenants d'une Constitution aux appuis strictement laïcs.

D'un côté, le Vatican, l'église orthodoxe grecque, la Pologne, les chrétiens-démocrates allemands, qui demandaient que la Constitution évoque explicitement les "racines chrétiennes" de l'Europe. De l'autre, les défenseurs de la laïcité et de la séparation entre l'Eglise et l'Etat, adversaires de toute mention de l'héritage religieux dans le futur texte fondamental européen.

Ce sont eux qui l'avaient emporté en 2000 dans le préambule de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, en obtenant que l'expression "héritage religieux" soit remplacée par l'expression "patrimoine spirituel" (sauf dans la traduction allemande, qui avait gardé l'expression "patrimoine spiritualo-religieux").

Pour résoudre l'équation, les dirigeants de la Convention ont choisi d'évoquer en même temps "les héritages culturels, religieux et humanistes" de l'Europe, qui ont ancré en elle la "perception du rôle central de la personne humaine".

Le préambule cite "l'élan spirituel" qui a parcouru l'Europe et qui est "toujours présent dans son patrimoine", mais aussi l'apport des "civilisations hellénique et romaine" et des "courants philosophiques des Lumières".

Mais les rédacteurs se sont bien gardés de faire une référence explicite à la religion chrétienne: en évoquant "les héritages religieux", le texte n'exclut pas les autres confessions. Le Vatican, comme l'Eglise orthodoxe grecque, ne s'y sont pas trompés et ont immédiatement critiqué le choix fait par les dirigeants de la Convention. Le porte-parole de l'Eglise grecque orthodoxe, Haris Konidaris, a protesté jeudi contre le fait qu'on ne pouvait pas mettre sur le même plan la tradition chrétienne et les traditions juive et musulmane "qui n'ont pas joué le rôle fondamental de la première dans la formation de la culture européenne et dans l'histoire de l'Europe". "Le texte n'a pas eu le courage de reconnaître le fait historique de l'influence du christianisme dans la culture européenne" a renchéri le président de Radio Vatican, le cardinal italien Roberto Tucci.

Le préambule de la future Constitution européenne, qui doit encore être débattu par les membres de la Convention, sert à résoudre une autre querelle dogmatique sur la construction européenne. Le texte évoque des peuples européens unis d'une manière "sans cesse plus étroite", en reprenant une formulation qui figurait jusqu'à maintenant dans l'article 1 du traité sur l'Union européenne. Mais à la demande des Etats les plus méfiants à l'égard de la construction européenne, Royaume-Uni en tête, les dirigeants de la Convention ont accepté de repousser la formule "sans cesse plus étroite" dans le préambule, et non plus dans le corps même de la Constitution. La Convention doit rendre un projet de Constitution européenne aux Quinze le 20 ou le 21 juin au sommet de Salonique (Grèce).


France : Scientologie

Manifestation symbolique contre les internements abusifs

L'indépendant, 28 mai 2003 par D.D.

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Mardi, une délégation parisienne de la Commission des citoyens pour les Droits de homme manifestait symboliquement devant le centre hospitalier Léon-Jean Grégory, spécialisé dans le domaine de la psychiatrie pour l'ensemble du département
Ces manifestants entendaient par cette action alerter le public "contre les internements abusifs et le manque de transparence en psychiatrie": Ils se basent sur les conclusions d'un rapport d'une commission nationale, où il apparaît que depuis neuf ans, les internements psychiatriques ont augmenté de 160 % dans le département alors que le chiffre national est de 60 %.

"C'est d'autant plus grave, explique un manifestant, que les psychiatres prétextent le plus souvent l'urgence pour utiliser une procédure présentant moins de garanties pour les citoyens.

Les manifestants seront aussi présents lors des prochains états généraux de la psychiatrie qui se dérouleront à Montpellier début juin. Outre le côté humain que posent ces internements qualifiés d'abusifs, les manifestants relèvent qu'une journée en psychiatrie hospitalière coûte 400 euros."Il n'est pas certain que ces sommes soient utilisées à bon escient," continue le tract distribué mardi fin d'après midi aux portes de l'hôpital. Un responsable de la Commission des Citoyens pour les droits de l'homme affirme encore : "Nous allons aussi porter plainte en direction des directeurs d'établissements où lme internements à la demande d'un tiers sont en augmentation supérieure à la moyenne nationale.

 

 


Chine : Mentuhui (Société des disciples)

Treize membres d'une secte arrêtés pour avoir voulu profiter du SRAS

La Croix, 30 mai 2003

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PEKIN(AFP) - Treize membres de la secte d'inspiration chrétienne Mentuhui (Société des disciples) ont été arrêtés dans la province du Hunan (centre-sud) pour avoir fait du prosélytisme en profitant de l'épidémie de pneumonie atypique, a rapporté vendredi un journal de Pékin.

Jiang Baiyun et trois autres adeptes de la secte ont été arrêtés le 14 mai par la police du district de Ningxiang après avoir convaincu des habitants de la commune de Qingshanqiao qu'ils se protégeraient du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en rejoignant la Mentuhui, a précisé le Beijing Fazhi Bao (Quotidien des lois de Pékin).

Jiang a été placé en détention criminelle en attendant d'être inculpé le 28 mai alors que 12 autres membres de la secte ont été arrêtés, selon le journal.

Le Bejing Fazhi Bao ajoute que Jiang a recruté plus de cent nouveaux membres pour la Mentuhui, qui ont fondé 13 branches locales de la secte depuis avril 2000.

La Mentuhui est surtout implantée dans le sud-ouest de la Chine où elle compterait plusieurs centaines de milliers de membres. Pékin réprime sévèrement toutes les religions clandestines, considérées comme des "cultes déviants".

La province du Hunan n'a officiellement recensé que six cas de SRAS, mais elle compte de très nombreux migrants travaillant dans le Guangdong voisin, foyer de l'épidémie.


Etats-Unis : Christian identity

Eric Robert Rudolph, a été capturé et va faire face à la Justice

Yahoo, 31 mai 2003

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Eric Rudolph, accusé de l'attentat aux JO d'Atlanta, arrêté par le FBI

WASHINGTON (AFP) - Après cinq ans de cavale, Eric Rudolph, l'un des 10 fugitifs les plus recherchés aux Etats-Unis pour une série d'attentats dont celui des jeux Olympiques d'Atlanta en 1996, a été arrêté samedi par un jeune policier de 21 ans lors d'une banale ronde de nuit.

"Aujourd'hui, Eric Robert Rudolph, le plus célèbre des fugitifs américains a été capturé et va faire face à la Justice", s'est réjoui l'Attorney general (ministre de la Justice) John Aschroft dans un communiqué.

Mobilisée depuis des années dans cette chasse à l'homme, la police fédérale offrait une récompense d'un million de dollars pour son arrestation.

Rudolph, 36 ans, qui n'avait pas été revu depuis juillet 1998, a été arrêté par un policier néophyte de 21 ans effectuant une ronde de nuit à Murphy (Caroline du Nord, est) près d'un centre commercial.

Le policier, J.S Postell a expliqué lors d'une conférence de presse qu'il avait vu samedi à 3h27 un homme seul, qui à son approche a cherché à se cacher derrière des caisses de lait.

Le jeune policier, en fonction depuis juillet dernier seulement, croyant avoir affaire à un cambrioleur, lui a intimé l'orde de se rendre, ce que Rudolph, qui n'était pas armé, a fait sans résistance.

"Il a fait tout ce que je lui ai demandé" a précisé J.S Postell, admettant qu'il ignorait alors sur qui il avait mis la main.

Selon le chef de la police de Murphy, Mark Thigpen, Rudolph a d'abord donné un faux nom, Jerry Wilson, avant d'admettre sa réelle identité, confirmée par ses empreintes digitales.

Selon le chef de la police, il pourrait avoir été en quête de nourriture lorsqu'il a été arrêté.

"Il semblait soulagé", a commenté pour sa part le shérif Keith Lovin.

Il a ajouté que Rudolph avait apparemment passé ces cinq années dans les montagnes avoisinantes.

"Il est resté dans le secteur tout le temps. Il est globalement en bonne santé même s'il a perdu du poids", a-t-il dit, sans vouloir donner plus de détails.

L'attentat aux JO d'Atlanta - l'explosion d'une bombe artisanale dans un parc très fréquenté le 27 juillet 1996 - avait fait un mort et des dizaines de blessés. Rudolph est également accusé de trois autres attentats, contre un centre de planning familial et une boîte de nuit d'homosexuels en 1997 à Atlanta et contre un centre d'interruption de grossesse à Birmingham, dans l'Alabama en 1998 (un mort).

La bombe posée dans un sac à dos durant les jeux Olympiques d'Atlanta avait explosé au milieu de la foule, tuant une femme et blessant plus de cent personnes. Un cameraman venu sur les lieux de l'attentat était décédé peu après d'une crise cardiaque.

Eric Rudolph, menuisier de profession, aurait été membre de "Christian Identity", une secte religieuse raciste, antisémite, anti-homosexuelle et xénophobe.

Il aurait laissé sur plusieurs lieux de ses attentats des messages signés "Army of God", l'armée de Dieu.


Suisse : Scientologie

Suppression du financement des séjours à Narconon

DSAS, 28 mai 2003 par Georges-Marie Bécherraz

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En réponse à l'interpellation du député Thévoz préoccupé des conséquences de l'arrêt du financement par le DSAS des séjours des Vaudois dans l'institution de Narconon depuis janvier 2003, le Conseil d'Etat explique que le désengagement de l'OFAS dans le domaine de l'hébergement résidentiel pour personnes toxico-dépendantes l'a contraint à réduire l'offre des prestations que le DSAS soutient financièrement.

Le choix de Narconon en particulier se justifie du fait que cette institution n'a toujours hébergé qu'un nombre limité de ressortissants vaudois soutenus financièrement par notre canton. Les demandes en thérapies résidentielles pourront être absorbées par les autres institutions du canton sans coûts supplémentaires. La suppression du financement aux résidents de Narconon représente une économie de Fr. 500'000.- pour le canton.

DSAS, Thierry Matter, SPAS, section aide aux personnes handicapées et gestion des institutions, 021 316 52 16