Témoins de Jéhovah

(Source : TRANSFERT N°18 Octobre 2001-Sectes : guerre ouverte sur le Web, par Julie Krassovsky)

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C'est de cette façon que l'agent double du culte est contacté, en 1999, par Dominique B.

Cet électrotechnicien français a bien étudié le site du webmestre belge. Ébranlé par les découvertes qu'il y a faites, il interpelle tout d'abord l'auteur sous le sceau de la critique. "J'ai essayé de voir qui il était vraiment puis de le provoquer en lui disant que si je quittais les Témoins, moi, je ne redeviendrais jamais catholique. " Réponse de Jacques " L'important, ce n'est pas où aller. mais vers qui. "

Dominique est surpris, l'ex-adepte n'a pas répondu à la critique.-" À ce moment-là, j'étais encore hésitant à quitter le mouvement et Jacques l'à senti tout de suite. " Les deux hommes échangeront encore quelques mails sur la façon la plus simple pour Dominique de quitter la secte. Se faire exclure en signifiant son départ ou disparaître ? Dominique opte pour la première action. "J'ai été lassé par les Témoins et leurs contradictions. Ils traitaient des affaires de pédophilie sous couvert du secret pour ne pas ternir leur image. Leurs théories étaient fausses et sans avenir. Ma femme et moi avons tout laissé dernière nous, y compris la famille de mon épouse, restée dans la secte. " Six mois plus tard, en mai 2000, Dominique monte à son tour un site, " juste pour témoigner ".

Contacts réels
Mais à peine échappé de l'univers jéhoviste, il y replonge. Durant l'été, Sylvie et Philippe, un couple amiénois, lui écrivent. Assignée à résidence en raison de graves ennuis de santé, Sylvie déprime et passe ses journées sur le Web. " Nous avions accès à l'Internet depuis des année avec mon mari, mais, prudents, nous n'y allions jamais. Jusqu'au jour où j'ai tapé Témoins de Jéhovah dans un moteur de recherche. Des dizaines de pages de témoignages ont défilé devant mes yeux. Vu la profusion, il n'était pas possible que tout soit faux. " C'est bien la force du Web. Mettre à disposition une masse d'informations et rendre le contact facile avec d'anciens adeptes. "Grâce à l'Internet, on se recréé très vite un cerclé d'amis. Même temporairement, ces échanges aident à faire la transition avec le monde réel "; assure Dominique.

Preuve en est. Sylvie et Philippe n'en sont pas restés à un contact virtuel. " Nous avons tenu à rencontrer Dominique et nous sommes même allés en Belgique voir Jacques Luc ", dit Sylvie. Jacques Luc se souvient bien du couple de Français avec qui il reste lié. " Je garde aujourd'hui des contacts réguliers avec une trentaine de personnes rencontrées par l'intermédiaire du site. Je suis par ailleurs en contact permanent avec les autres webmestres ex-jéhovistes ", dit-il.

Le Réseau fonctionne, les ex-Témoins ont trouvé leur sortie de secours.

 

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