Témoins de Jéhovah

A propos de la transfusion sanguine

Un Docteur Répond aux Questions fréquemment posées par les Témoins de Jéhovah

(Source fr.soc.sectes 4 juillet 2001 par Charles Chasson))

D. John Doyle MD PhD FRCPC Hôpital de Toronto et Université de Toronto Radiomessager(pager) : 416.375.0565 Fax:416.423.0452 Courrier électronique : djdoyle@inforamp.net

QUESTION UNE Quels tests sont pratiqués sur le sang à la suite d'un don pour le protéger contre la transmission d'éléments pathogènes ?
RÉPONSE L'information suivante que l'on peut trouver sur le site Web de la Croix-Rouge canadien (http: // www.redcross.ca) peut fournir la réponse : "Les Dons du sang sont soumis à beaucoup de tests assez complexes ." "La Croix-Rouge canadienne testera le sang que vous avez donné pour déterminer s'il présente des signes qui peuvent être associés à plusieurs maladies. Cela fait parti de notre travail de déterminer si votre sang peut être employé pour transfuser un patient. Par exemple, certains des tests ordinaires qui sont actuellement effectués sur tous les dons du sang sont : Celui de l'Hépatite B et l'Hépatite C; celui du HIV 1 et du HIV 2 (les virus qui occasionnent le SIDA); le HTLV-1 (il peut causer une forme rare de leucémie chez les adultes et des maladies chroniques du système nerveux); celui de la Syphilis" Les tests sur le sang aux ETATS-UNIS et dans le reste du monde Occidental sont semblables.

QUESTION DEUX Le sang ne tue-t-il pas plus de personnes que cela en sauve ? En ce qui concerne le SIDA et toutes les maladies que le sang transporte ?
RÉPONSE Nous tous savons que les transfusions de sang ne sont pas sans risque. Les médicaments qui sont employés pour traiter les maladies ne sont pas aussi entièrement sans risque. Même le latex des gants chirurgicaux peut causer une réaction allergique sévère chez quelques individus! (Une de mes patientes est presque morte à cause de cela pendant un acte de chirurgie gynécologique ordinaire - heureusement nous avons compris le problème et nous avons pu la traiter à l'épinéphrine). Le mouvement de chirurgie sans transfusion, que je soutiens avec enthousiasme (voir mes pages Web sur le sujet), vise la réduction des complications potentielles liées aux transfusions sanguines. A la suite de l'alarme provoquée par le SIDA et l'hépatite dans les années 1980, les médecins ont révisés en profondeur sur les conditions où les transfusions sanguines sont nécessaires (voir mes pages Web pour des directives sur les transfusion types). Ce fait, couplé avec la disponibilité de nouveaux tests sur les éléments pathogènes transportés par le sang (voir la question précédente), a réduit les risques liées aux transfusions sanguines à un ratio de plus en plus faibles. À mon avis la proportion de vies sauvées sur le nombre de vies perdues par transfusions sanguines est maintenant probablement autour de mille pour une.

QUESTION TROIS Y-a-t-il toujours des alternatives au sang ?
RÉPONSE Très souvent il y en a. Un patient avec une haute numération globulaire (la concentration d'hémoglobine) peut parfois tolérer de grandes pertes de sang tant que le sang restant est dilué avec le composé salin approprié ou avec "une solution de sel équilibrée" pour que le volume sanguin circulant dans les veines soit toujours approximativement le même. Bien sûr, le sang dilué ne peut pas porter l'oxygène aussi bien qu'il le fait d'habitude. Mais une fois que la concentration d'hémoglobine tombe en dessous de 6 g/dl (anémie sévère) le risque de défaillance d'un organe ou de décès par manque d'oxygène augmente au point que peu de médecins se priveraient d'utiliser du sang. Par exemple, dans une étude sur des patients Témoins de Jéhovah lors d'actes chirurgicaux et qui ont eu besoin, mais ont refusé la transfusion sanguine, plus de 60 % d'entre eux avec une concentration d'hémoglobine sous 6 g/dl sont morts (L'ensemble des données est disponible sur une de mes pages Web). À propos, les efforts pour faire de vrais substituts au sang et qui transportent l'oxygène (les solutions salines ne transportent pas une quantité significative d'oxygène) sont nombreux. Ces remplaçants sont fabriqués à partir de sang humain modifiés et devraient être disponibles d'ici à 10 ans si tout va bien.

QUESTION QUATRE Les Témoins qui sont morts après le refus d'une transfusion de sang seraient probablement morts de toute façon. Le sang ne sauve pas de vies, n'est-ce pas ?
RÉPONSE Dans quelques cas de problèmes sévères (cancer en phase terminal, brûlures à plus de 95 %, traumatismes craniens, par exemple) la transfusion sanguine à des niveaux optimums peut seulement augmenter les chances de survie. Dans d'autres cas où il n'y a pas de problèmes en dehors d'une anémie sévère (saignement d'un ulcère qui a été chirurgicalement traité, saignement d'une artère, par exemple) les transfusions de sang peuvent être d'authentique moyens de sauvetage. Les avantages de transfusions sanguines dépendent fortement du contexte clinique.

QUESTION CINQ Les docteurs veulent-ils employer le sang pour dissimuler des techniques chirurgicales pey précises ?
RÉPONSE Les chirurgiens, comme les avocats, les mécaniciens autos, les enseignants ont tous des capacités variables. En tant qu'anesthésiste, j'ai noté de larges variations dans les compétences de chirurgiens en rapport avec la réduction des pertes de sang. Beaucoup d'hôpitaux ont un processus d'audit pour faire savoir aux chirurgiens quand leurs patients exigent plus de sang que la moyenne. Cependant, quelques procédures chirurgicales (prostates, chirurgie crano-faciale, chirurgie spinale, par exemple) sont associées à des grandes pertes de sang même dans les meilleurs des mains. Dans ces cas, un pré-don ("pour des transfusions autologues") peut parfois être employé pour réduire le risque de transmission de maladies. Cependant, au final, les patients qui sont pris en charge par des chirurgiens qui ne s'intéressent pas à l'hémostasie (la prévention des saignements chirurgicaux), auront besoin en moyenne de plus de transfusions sanguines que ceux qui se sont souciés de se faire traiter par des chirurgiens méticuleux.

QUESTION SIX Les docteurs se font-ils plus d'argent quand ils ordonnent) une transfusion sanguine ?
RÉPONSE Non, pas au Canada en tout cas.

QUESTION SEPT Les docteurs ont des substituts sanguins qui fonctionnent aussi bien que le sang, n'est-ce pas ?
RÉPONSE Non, pas en termes de transport d'oxygène vers les organes. Cette situation peut changer d'ici 5 à 10 ans, cependant, le sang synthétique est fait à partir de sang humain modifié.

QUESTION HUIT J'ai lu que les transfusions sanguines provoquent des tas de complications, particulièrement si quelqu'un a le cancer. Cela ne prouve-t-il pas que ce n' est pas de la bonne médecine ?
RÉPONSE J'ai écrit sur les complications en rapport avec les transfusion sanguines sur une de mes pages Web, mais ces complications ne font pas des transfusions sanguines une "mauvaise" médecine de la même manière que les anesthésies générales ou les antibiotiques peuvent provoquer certaines complications et cela n'en fait pas de "mauvais" traitements.

QUESTION NEUF Les docteurs sont inconsciemment employés par le Satan pour tester ma foi. Autrefois ils avaient l'habitude de croire que la saignée d'une personne était la meilleure façon de les traiter. Maintenant ils veulent transfuser le sang d'une personne à une autre. Pourquoi dois-je les croire ?
RÉPONSE Un bon docteur prendra le temps d'expliquer pourquoi une transfusion est, à leur avis, nécessaire. Si vous pensez que votre docteur est l'agent de Satan, il ou elle ne sera probablement pas vexée si vous recherché un autre docteur.

QUESTION DIX Ce que la Bible et la Société disent sur le sang est ce qui est plus important, et précis que ce que les docteurs croient du sang, n'est-ce pas ?
RÉPONSE Ce qui est plus important, probablement. Plus précis, peu probable.

QUESTION ONZE Les composants de sang permis par la Watchtower, ne sont pas vraiment du sang, n'est-ce pas ?
RÉPONSE Ils sont tirés du sang fractionné et sont donc des produits du sang par définition.

QUESTION DOUZE En discutant sur le Sang avec de nombreux Témoins de Jéhovah, ils ont souvent recours comme ligne de défense au vieux dicton "une transfusion de sang ne vous aidera pas de toute façon" . Ils soutiennent que les globules rouges ne transportent pas l'oxygène pendant les premières 48 heures ou en cas d'urgence parce que c'est du sang étranger.
RÉPONSE C'est un non-sens complet. Les globules rouges commencent à transporter l'oxygène immédiatement.

QUESTION TREIZE Combien d' unités de sang destinée à la transfusion sont infectés ?
RÉPONSE Dans un article dans l'Étoile de Toronto (du 28 novembre 1997, p. A6) l'information suivante a été fournie. Les données sont Canadiennes. Une unité de sang sur 913,000 est infectée par le HIV, le virus de SIDA. Pour l'hépatite C, une unité pour 103,000 est probablement infectée. Pour l'hépatite B, c'est une unité pour 60,000. L'article a cité le docteur Grahan Sher de l'Hôpital de Toronto qui disait que "Ce sont de petits risques. Mais il n'y a pas de risque zéro. Le sang ne peut jamais être sûr à 100 % parce que c'est un produit tiré de l'homme. C'est énormément plus sûr que cela a jamais été auparavant. Et nous continuons à mettre en place des nouveaux essais de laboratoire encore plus sophistiqués qui pourront réduire encore plus ces risques ."



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