Soka Gakkaï
Comment entre-t-on à la Soka Gakkai ?

(Source :Bulletin du GEMPPI n° 53 - Par Frank Villard)

"Soka Gakkai", ce vocable n'évoque rien pour vous ? Il désigne pourtant une organisation internationale qui revendique près de 8000 adeptes en France.
Comment la Soka Gakkai recrute-t-elle ?Comment rencontre-t-on cette organisation et choisit-on d'y adhérer ?

La Soka Gakkai ne fait pas de prosélytisme dans la rue, pas de distribution de tracts, ni de démarchage à domicile. Le recrutement, discret et efficace, se pratique uniquement par relations, car à la Soka Gakkai on dit privilégier les " liens de cœur à cœur ". Ainsi, peut-on se voir invité un soir au domicile d'un adepte par un proche, un ami, un parent pratiquant. On ignore alors de quoi il retourne, on nous a parlé de "bouddhisme ", d'une "pratique", d'un "truc qui aide dans la vie quotidienne", et on y va "pour voir". Notre ami (proche/parent) nous a affirmé que cela pourrait nous aider à surmonter nos difficultés du moment. Après tout, qu'est-ce que l'on risque ? On n'a pas d'attirance particulière pour la religion, mais le bouddhisme c'est autre chose, et puis, c'est vrai que ça ne va pas très fort en ce moment.

On se rend donc un soir à une réunion de discussion (une "zad" en jargon d'initié). Là, un petit groupe de pratiquants vous parlent de leur expérience, de leurs difficultés passées, de leurs problèmes surmontés grâce à cette pratique, et des immenses bienfaits apportés par ce " bouddhisme ". Le ton n'est pas guindé, la réunion se déroule dans une ambiance conviviale, sympathique, et se termine même par un petit cocktail. Ces gens sincères et chaleureux affirment trouver dans cette pratique une solution à leurs difficultés, et semblent y puiser une force et une joie de vivre étonnante. Alors, pourquoi ne pas essayer ?
Ils ne vivent pas dans une communauté fermée, et sont habillés "comme tout le monde", tous sont intégrés socialement, et il n'y a pas de gourou. UNE SECTE ? SÛREMENT PAS !

Plus tard, on découvrira la vaste organisation : "un mouvement pour la paix", et ses nombreuses actions culturelles et humanitaires de par le monde. On découvrira aussi son respectable dirigeant, un certain Daisaku Ikeda, reçu comme un chef d'état par les plus grandes personnalités mondiales. Puis l'on s'investira dans les diverses activités de l'organisation, fier de contribuer à un si noble dessein. Petit à petit, on épousera l'idéologie de l'organisation, et l'on adoptera son regard dépréciateur envers les autres religions et les" autres bouddhismes". Et l'on découvrira alors que la "grande famille Soka" à laquelle on a maintenant le sentiment intime d'appartenir est parfois la cible d'attaques extérieures malveillantes de la part d'écrivains, de journalistes, et même de l'Etat français (Rapports parlementaires). Articles de presse défavorables et critiques de toutes sortes seront vécus comme autant de persécutions contre lesquelles il faudra de toutes ses forces se protéger. Il faudra ignorer les critiques, faire taire ses doutes, et s'éloigner de tous ceux qui, par envie ou ignorance, dénigrent la Soka Gakkai et cherchent à nous en écarter.

Tout comme la majorité des gens, celui qui rencontre la Soka Gakkai ignore à peu près tout de cette organisation et de l'immense polémique qui l'entoure (articles de presse, soupçons d'espionnage industriel, procès en diffamation intentés aux journaux, mauvaise image au Japon, etc.).
Dans ces conditions, peut-on réellement parler de liberté de choix ? Un véritable engagement sincère et authentique n'exigerait-il pas, dès le départ, une connaissance complète de l'organisation ?



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