Sectes
Actualités sur les sectes en février 1997


 
Témoins de Jéhovah Un député accuse un ancien ministre


France : Témoins de Jéhovah

Un député accuse un ancien ministre d'avoir « négocié » avec une secte

 Le Parisien, 2 février 1997 - France-Amérique, février 1997

[Texte intégral et Commentaire de Michel Marjollet]

Jean-Pierre Brard, député apparenté communiste de la région parisienne, a affirmé, dans une interview publiée le 8 février par Le Parisien, que le président de l'UDF, François Léotard, « a négocié en tant que ministre de la Défense avec les Témoins de Jehovah». « Opposée au service militaire, cette secte avait obtenu que les jeunes Témoins deJehovah soient exemptés », dit M. Brard quicite ce « privilège accordé aux Témoins de Jehovah en janvier 95 » par M. Léotard comme exemple d'infiltration des sectes dans les rouages du pouvoir.

« De plus ils étaient ensuite reversés dans des ministères. Notamment, celui des Affaires sociales. Et on sait bien que ces gens-là font du prosélytisme », affirme-t-il. « Je crois que ce curieux accord n'a pas été remis en cause depuis. Il serait en tous cas intéressant de voir dans quelles conditions un ministre de la Défense a négocié avec une secte », estime le député, demandant la création d'une commission d'enquête pour « éclaircir ce point ».

M. Brard était membre d'une commission d'enquête parlementaire sur les sectes qui avait remis en janvier 1996 un rapport constatant une forte progression de l'activité des mouvements sectaires en France. Ce rapport « n'a cependant pas été amené à apprécier la présence, voire l'infiltration, des pouvoirs publics par ces mouvements », explique M. Brard, faisant allusion aux fuites qui s'étaient produites lors des auditions de la commission qui se déroulaient à huis clos. Le bureau de l'Assemblée nationale avait saisi la justice.

[Commentaire de Michel Marjollet]

Un précédent existe:
Il y a quelques années Georges de Nantes, gourou de la Contre Réforme Catholique avait appelé sa communauté très marquée à l'extrême droite à voter paradoxalement  pour un candidat républicain dont les amis au pouvoir étaient intervenus dans l'annulation d'un redressement fiscal.
(Golias n° 27 & 28 -Automne 1991 -P. 147)