Actualités sur les sectes en septembre 2009

Ayahuasca
italieAYAHUASCA ET TOURISME CHAMANIQUE : Voyage au bout de l'horreur en Amazonie pour deux jeunes italiens(*)
Ayahuasca
franceLa "Médecine Psychédelique" et le Syndrome de Merlin(*)
Sectes
franceLa notion de "dérive sectaire" quelle(s) implication(s) pour la régulation du "phénomène sectaire"
Sectes
franceElections au Japon quelle place pour le parti du Bonheur
Sectes
franceAffaire Vitry : quatre victimes de plus pour le gourou
Scientologie
suisseL’ONU a mis en échec la tentative d’infiltration des scientologues
Scientologie
canada La Saga Continue au Club de Golf
Scientologie
canada Congédié pour insubordination au Club de golf Les Veilles Forges
Raël
usa Les raëliens maniffestent pour les seins nus
Sectes
onuLes antisectes s'installent à l'ONU
Scientologie
france Non à la drogue oui à la vie à Stain
Sectes
ua Sectes : OPA sur l'afrique
Raël
burkinaL'aventure burkinabè de « Sa Sainteté » Raël
Raël
burkina Une "Clinique du plaisir " attendue pour le mois de décembre
Raël
france Pierre Foldes : « J'envisage une action en justice contre les Raëliens »
Scientologie franceChronique d'une non dissolution annoncée

(*) Articles et documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le web


italieAyahuasca Source Psychothérapie Vigilance [Texte intégral]

AYAHUASCA ET TOURISME CHAMANIQUE : Voyage au bout de l'horreur en Amazonie pour deux jeunes italiens

L’histoire relatée ici occupe mon esprit depuis des mois. C’est au détour d’une conversation qu’une journaliste d’investigation enquêtant sur la dangerosité de l’ayahuasca et le «tourisme chamanique» m’a appris la mort de deux jeunes Italiens en Amazonie équatorienne, suite à une overdose, lors d’un rituel organisé par des indigènes. [Lire la suite]

france Ayahuasca Source Psychothérapie Vigilance [Texte Intégral]

La "Médecine Psychédélique" et le Syndrome de Merlin

A trop vouloir écouter «l’Esprit qui anime toute forme de vie», Olivier Chambon oublie de convoquer l’esprit qui régit toute démarche scientifique moderne. » «C’est par abus de langage, en forçant les termes, en les dénaturant à leur convenance, en fonction de leur dessein mercantile, ésotérique ou idéologique, voire tout cela en même temps, que les promoteurs et zélateurs de « l’expérience » en vantent les vertus thérapeutiques, psychiques et spirituelles.» «L’Etat est dans son rôle quand il apporte son soutien moral et financier à des centres pilotes et encourage la recherche de solutions nouvelles, comme il est dans son rôle lorsqu’il retire son crédit à une entreprise qui a failli, déçu ou abusé de sa confiance.» «Les communautés thérapeutiques et spirituelles que l’auteur désire promouvoir présentent toutes les caractéristiques de la structure sectaire, avec «embrigadement» et aliénation de l’individu. [Lire la suite]

france Sectes Source Champ pénal

La notion de "dérive sectaire" quelle(s) implication(s) pour la régulation du "phénomène sectaire"

Par Benjamin Mine

Le présent article entend interroger à partir de la situation française les implications que pourrait occasionner en Belgique le recours à la notion de « dérive sectaire » dans le dispositif régulatoire visant à lutter contre les agissements répréhensibles de groupements communément qualifiés de « sectes ». Nous soutiendrons à cette fin l’hypothèse selon laquelle cette transformation lexicale au niveau de l’appréhension et de la spécification des groupements n’est pas neutre au sens où, implicitement, elle promeut non seulement une certaine programmation politique susceptible de le réguler mais aussi une représentation particulière de l’individu contemporain. [Lire la suite sur le site web de la revue]

japon Sectes Source Slate [texte intégral]

Elections au japon quelle place pour le parti du Bonheur

Au Japon, l'heure de l'alternance de velours est arrivée. Selon les sondages sortis des urnes, le Parti libéral démocrate (PLD, conservateur) ne devrait plus diriger le pays — une quasi première depuis plus de cinquante ans — et laisser les rênes au PDJ (Parti démocrate du Japon, centre droit) à l'occasion de législatives historiques.

Le prochain gouvernement prendra ses fonctions dans une période cruciale pour le Japon, frappé par un chômage sans précédent et confronté au défi du vieillissement de sa population, résume Reuters. Fondé en 1998 par des transfuges du PLD, d'ex-socialistes et de jeunes conservateurs, le Parti démocrate s'est engagé à concentrer les dépenses budgétaires sur les ménages, à améliorer le pouvoir d'achat des ménages et promouvoir la démographie via le versement d'allocations familiales.

Les envoyés spéciaux d'Arte se sont aussi intéressés au «parti de la réalisation du bonheur», créé il y a quelques mois. Le sujet pourrait sembler anecdotique tant la campagne électorale «a des allures quelques peu kitsch, avec son candidat qui salue comme s'il était le participant d'un concours de beauté, et ses volontaires enthousiastes qui tentent, toujours très poliment, de distribuer les tracts de leur champion».

Ce champion, Ryuho Okawa, auteur de plus de 500 ouvrages, serait une réincarnation de Bouddha et son parti du bonheur est «l'émanation du "Kofuku no Kagaku", un mouvement religieux inscrit sur la liste des sectes en France.

Le programme politique «joue sur les peurs des Japonais: dans une vidéo apocalyptique, diffusée par le parti sur YouTube, le Japon est attaqué par la Corée du Nord. En moins de 10 minutes, l'archipel est réduit à néant», explique Arte. En revanche, la plateforme politique ne dit rien sur la secte. Il faut dire que, comme le rappelle le portrait, depuis les attentats au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995 perpétrés par la secte Aum, politique et religion ne font pas bon ménage au Japon.»

Le parti du bonheur devrait connaître un échec ce dimanche, pronostique Arte, qui espère que cet échec devrait avoir des conséquences limitées. «Car c'est après le revers qu'elle avait essuyé aux élections de 1990 que la secte Aum s'était tournée vers la violence extrémiste».
Les premiers résultats officiels sont attendus dans la soirée
.

france Sectes Source Clicanoo.com (28 aôut 2009)[Texte Intégral]

Affaire Vitry : quatre victimes de plus pour le gourou

Mercredi matin, Louis Vitry, le gourou de 55 ans, mis en examen pour agressions sexuelles par personne ayant autorité et pour agression sexuelle sur mineure de 15 ans, a été convoqué devant le juge d’instruction Loïc Malbrancke, en charge du dossier. Comme on pouvait s’y attendre, quatre nouvelles victimes ont courageusement poussé la porte de la gendarmerie de Saint-Pierre. L’auteur présumé, chef de file du groupe de prière “La sainte famille”, s’est vu notifier quatre nouvelles mises en examen. Le dossier s’alourdit et comporte désormais douze victimes. C’est en 1996 que le gourou fonde le groupe sectaire. Les fidèles deviennent bientôt des centaines. Et récemment, dans le secret de séances de guérison en tête à tête, il agresse sexuellement des mineures et des femmes. En 2004, déjà, le groupe sectaire défraye la chronique. Dans les articles du Journal de l’île à l’époque, il est question de nuisances sonores, de gourou, de secte, d’argent et d’attouchements. En septembre 2008, l’évêque de la Réunion, Monseigneur Gilbert Aubry, est contacté par des familles de victimes. L’Église les encourage à témoigner. Le 23 octobre 2008, l’évêque écrit un courrier au parquet du tribunal de Saint-Pierre. Huit femmes et adolescentes se présentent alors à la gendarmerie et racontent leur calvaire. Le lundi 23 février 2009, Louis Vitry est interpellé et placé en garde à vue à la brigade de recherches de Saint-Pierre. Confronté à ses victimes en mai dernier, le suspect a toujours nié les accusations portées contre lui. Il reconnaît avoir procédé à l’imposition des mains dans le but de guérir. L’instruction se poursuit et d’autres victimes pourraient encore se manifester.

 

france Scientologie Source Tribune de Genêve (27 aôut 2009) [Texte Intégral]

L’ONU a mis en échec la tentative d’infiltration des scientologues

SECTES | Une ONG accréditée devait servir de cheval de Troie pour un «sommet» organisé en sous-main par l’Eglise de scientologie.

La Tribune de Genève

ALAIN JOURDAN | 28.08.2009

L’Eglise de scientologie a bien essayé de passer les grilles du Palais des Nations, mais elle n’y est pas arrivée. Initialement, le 6e sommet annuel international des droits de l’homme devait se tenir à l’ONU. Ses organisateurs, Des jeunes pour les droits de l’homme et Village Suisse ONG, ont dû se rabattre sur les salons feutrés de l’Hôtel Intercontinental. La proximité de ces deux organisations avec l’Eglise de scientologie a fini par éveiller les soupçons, incitant l’ONU à ne pas prêter de salle de réunion.

Des jeunes pour les droits de l’homme, dont les statuts ont été déposés en Suisse, est une émanation directe de l’organisation américaine Youth For Human Rights, connue pour être l’un des satellites de la scientologie. La Française Martine Rhein et le Belge Christian Mirre sont venus à Genève pour superviser l’organisation de la conférence qui s’ouvre aujourd’hui. Ils ne font pas mystère de leur appartenance à l’organisation fondée par Ron Hubbard, mais ils assurent qu’il n’y a aucun lien entre l’Eglise de scientologie et Des jeunes pour les droits de l’homme.

«C’est vrai qu’au départ la scientologie a soutenu sa création parce que cette organisation défend les mêmes valeurs morales», explique Martine Rhein.

Les liens avec l’ONG africaine Village Suisse ONG, qui a obtenu en 2008 un statut consultatif auprès d’Ecosoc, soulèvent plus d’interrogations. Si cette organisation installée à Lancy n’a historiquement aucun lien avec la scientologie, elle semble s’en être rapprochée. C’est elle qui a formulé une demande de salle auprès du Palais des Nations pour y organiser le 6e Sommet internationa l des droits de l’homme. En tant qu’ONG accréditée, elle a le droit de s’y réunir. Mais l’institution a préféré mettre son veto. Ce qui est relativement exceptionnel.

Une ONG connue

La tentative d’infiltration des scientologues était un peu trop voyante. Sur son site Internet, Village Suisse ONG offre un lien vers un autre site qui propose des formations sur le commerce et le développement à 570 francs la journée, dispensées par la représentante de l’Eglise de scientologie en Suisse romande. Laquelle figure depuis quelques mois parmi l’équipe qui anime l’ONG. Joint par téléphone, le fondateur de Village Suisse ONG, Adalbert Nouga, répond qu’il ne veut pas «entrer dans la polémique».

Et d’ajouter en guise de fin de non-recevoir: «Mon organisation travaille depuis longtemps avec la Confédération. Toutes les informations sont sur notre site Web. Nous ne nous mêlons pas de religion.»

Martine Rhein et Christian Mirre assurent que la conférence qui se tient aujourd’hui à l’Intercontinental n’est pas là pour faire la promotion de la scientologie en tant que religion, mais pour inciter le public à mieux connaître les articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

L’organisation de cette conférence est d’ailleurs passée quasi inaperçue. Aucun tract n’a été distribué dans la rue. Des invitations électroniques ont été adressées à des diplomates et à des membres d’autres ONG. Ce sont eux d’ailleurs qui ont tiré la sonnette d’alarme, étonnés de voir cet étrange sommet des droits de l’homme surgir de nulle part.

Martine Rhein et Christian Mirre sont surpris des réactions. L’année dernière, ce sommet a pu se tenir au siège de l’ONU à New York sans que cela, disent-ils, ne soulève la moindre indignation. Ce qui n’est pas tout à fait exact. La seule différence, c’est qu’un Etat membre a intercédé à l’époque en leur faveur pour leur obtenir une salle de réunion.

Les antisectes vont siéger avec les ONG

Les portes du Palais des Nations ne se sont pas ouvertes pour les scientologues. En revanche, les associations antisectes, elles, ont reçu leur badge d’entrée. L’information est passée jusque-là inaperçue. Au cours de l’été, le Conseil économique et social des Nations Unies (Ecosoc) a accordé le statut consultatif spécial à la Fédération européenne des centres de recherche et d’information sur le sectarisme (Fecris). Une initiative qu’on doit à la présidente suisse de l’Association suisse de défense des familles et de l’individu (Adsfi) Danièle Muller-Tulli.

La Fecris, association parapluie dont elle assure la vice-présidence, regroupe plus de 50 associations dans 31 pays, principalement en Europe mais avec des correspondants dans d’autres continents. Elle lutte contre la prolifération des groupes aux dérives sectaires et totalitaires. Elle a déjà le statut participatif auprès du Conseil de l’Europe. Depuis plusieurs années, des associations laïques dénoncent l’entrisme et le lobbying exercés par les sectes dans les enceintes onusiennes et européennes sous le couvert d’ONG.

Prosectes et antisectes risquent maintenant de s’y opposer. Du côté de la Fecris, le seul mot d’ordre semble être: bas les masques!

La tenue à Genève d’un Sommet des droits de l’homme sponsorisé par les scientologues ne surprend par Danièle Muller, qui dénonce depuis longtemps l’offensive européenne des scientologues.

«Ce qui révolte un certain nombre de personnes jusque dans les enceintes onusiennes, c’est de voir comment l’Eglise de scientologie utilise la Déclaration universelle des droits de l’homme pour faire sa propre publicité», explique la présidente de l’Adsfi.


canada Scientologie Source Le Nouvelliste (27 aôut 2009) [Texte intégral]

La Saga Continue au Club de Golf

Par Nancy Massicotte

(Trois-Rivières) La colère gronde chez des ex-employés du club de golf Les Vieilles Forges, qui auraient été congédiés ou forcés de démissionner pour avoir refusé de se plier aux méthodes de gestion prônées par l'Église de scientologie.

C'est du moins ce que soutiennent certains employés, qui en ont gros sur le coeur contre les actionnaires.

«Je me suis investi à fond pour ce club de golf. J'ai travaillé 60 heures par semaine depuis le mois de mars, même si je n'étais payé que pour 40 heures. Et voilà qu'on me met à la porte sous prétexte qu'on abolit des postes. Or, sur ma cessation d'emploi, on a plutôt écrit insubordination et refus de travail. Ça me choque car ce congédiement est totalement injustifié. Les propriétaires nous mettent à la porte parce que nous n'avons pas voulu embarquer dans leurs méthodes de gestion. Je pense ici aux Putorti, qui sont membres de la scientologie», a dénoncé Bob Bouchard, ancien directeur du club de golf.

De juin à août 2009, quatre directeurs et huit employés ont en effet perdu leur emploi. Certains ont carrément été congédiés alors que d'autres ont dû démissionner en raison du nouvel horaire de travail qui leur était imposé. Ils devaient semble-t-il travailler dix jours consécutifs pour obtenir quatre jours de congé.

C'est le cas d'Olivier Ethier. «Je n'ai pas eu le choix de partir de toute façon car l'ambiance de travail était devenue pourrie avec tous ces congédiements. Certains employés ou directeurs étaient harcelés par les propriétaires afin que tous embarquent dans leurs méthodes de gestion. Or, celles-ci sont peut-être bien bonnes pour des usines de 500 employés mais pas pour un petit club de golf», a-t-il expliqué.

Selon M. Bouchard, ces méthodes de gestion seraient bel et bien tirées des enseignements de la scientologie de Ron Hubbard. «Je ne parle pas ici de la religion mais bien des principes administratifs qui en découlent. Lorsque nous avons été embauchés, nous avons dû signer un contrat de travail nous obligeant à étudier leur livre de gestion de la scientologie pendant deux semaines. Jusque là, ce n'était pas si pire mais lorsque la direction nous a interdit de parler entre nous sauf par écrit, là c'était devenu ridicule», a-t-il ajouté.

Le plus ironique dans cette affaire est que M. Bouchard s'était lui-même retrouvé sur la sellette l'hiver dernier en se portant à la défense de Antonino Putorti. À ce moment, huit employés avaient remis leur démission en apprenant les liens qui unissaient la direction à la scientologie. On avait dès lors dénoncé le fameux contrat de travail que les employés devaient signer.

«J'ai été quasiment forcé par la direction de prendre la parole devant les médias et de dire que la religion n'avait rien à voir avec le club de golf pour calmer la pression populaire car nous avions alors perdu la moitié de nos tournois et de nos réceptions», a-t-il ajouté.

Les employés reprochent également à la direction d'avoir omis de leur payer des heures supplémentaires. Des plaintes ont même été portées à la Commission des normes du travail.

À ce jour, celle-ci confirme avoir reçu trois plaintes en provenance d'ex-employés pour des heures non payées et un congédiement injustifié. L'une d'elles a été réglée à l'amiable tandis que les deux autres suivent toujours leur cours.

Normand Dumont, président des membres du club de golf, a pour sa part indiqué qu'il s'agissait de conflits à l'interne qui ne touchaient pas les golfeurs sur le terrain. «Nos membres trouvent le terrain beau et les heures de départ sont respectées.

Pour le reste, nous ne sommes pas au courant. Nous n'allons pas nous mettre les pieds dans les plats pour ça. La direction ne nous demande pas de faire des signes de croix mais de jouer au golf et de payer nos cartes de membre», a-t-il affirmé.

La direction du club de golf a de son côté refusé de donner sa version des faits, se bornant à dire que cette affaire n'était pas d'intérêt public.

canada Scientologie Source Canoe (25 aôut 2009)

Congédié pour insubordination au Club de golf Les Veilles Forges

Par Patrick Bégin

Douze anciens employés du Club de golf Les Vieilles Forges de Trois-Rivières sont en colère et considèrent être victimes de vendetta de la part de la direction. Ils reprochent un manque d'organisation et l'utilisation d'une méthode de travail imposée par le nouveau propriétaire.

C'est la méthode de gestion tirée de l'enseignement de scientologie qui est le noeud de cette histoire. Bob Bouchard et François Fernandez occupaient les postes de directeur et de préposé à l'entretien. Stupéfaction, il y a quelques semaines, on leur annonce que leur poste a été aboli alors qu'il s'agit d'un congédiement.

Ironie du sort, c'est M. Bouchard qui avait défendu le propriétaire, Antonino Putorti, un membre important de l'église de scientologie. Il a été pointé du doigt l'hiver dernier au sujet de ses méthodes de travail tirées de l'enseignement de l'église de scientologie.

Olivier Ethier ajoute que l'abolition de douze postes a mis une pression énorme sur les autres employés. On n'a pas voulu lui payer ses heures supplémentaires. Selon lui, l'important roulement de personnel et une méthode de travail déficiente ont contribué à miner l'ambiance de travail.
La direction n'a pas voulu émettre de commentaires.

usa Raël Source Nouvel Obs temps réel (25 aôut 2009)[Texte Intégral]

Les raëliens manifestent pour les seins nus

Par Jérôme Hourdeaux - Nouvelobs.com

Pour la deuxième année consécutive, la secte a organisé aux Etats-Unis le "Go-Topless", une série de manifestation destinées à réclamer le droit pour les femmes de se balader torse nu en public.

Pour le Mouvement raélien, secte fondée par le Français Claude Vorilhon, a organisé dimanche 23 août une série de rassemblement dans plusieurs villes des Etats-Unis afin de réclamer le droit pour les femmes de se balader les seins nus en public

Sous prétexte de défendre les droits de la femme, les Raéliens demandent en effet que les femmes puissent, comme les hommes, se mettre torse nu dans les différents lieux publics.

Quelques dizaines de personnes

Pour défendre ce droit, la secte organise depuis deux ans une opération "Go-Topless", consistant à organiser des défilés de manifestants torse nu dans plusieurs villes des Etats-Unis. Pour cette seconde édition, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées à Central Park à New York, à Venice Beach en Californie ou encore à Portland dans l’Oregon.

Le mouvement raélien a été créé en 1974 par Claude Vorilhon qui affirme être entré en contact avec une race d’extra-terrestres qui lui auraient transmis le secret de l’origine de la vie sur terre. En 1995 il a été classé inscrit sur la liste des sectes dangereuses par la Commission parlementaire sur les sectes en France.

onu Sectes Source YOUPHIL (25 aôut 2009) [Texte Intégral]

Les antisectes s'installent à l'ONU.

La liste des ONG reconnues par l'ONU vient d'accueillir un nouvel organisme, la FECRIS, qui fédère les associations européennes de lutte contre les dérives sectaires.

Les ONG de lutte contre les dérives sectaires viennent de franchir un nouveau cap. La Fédération Européenne des Centres de Recherche et d'Information sur le Sectarisme (FECRIS), déjà présente au sein du Conseil de l'Europe, vient en effet d'être reconnue par l'ONU.

Créée en 1994, cette organisation basée à Marseille regroupe une cinquantaine d'associations européennes travaillant sur les sectes. La décision du Comité des organisations non gouvernementales de l'ONU octroie à cette fédération un accès privilégié aux instances onusiennes grâce au "statut consultatif spécial", obtenu le 7 août dernier.

Faire jeu égal avec les mouvements sectaires

Didier Pachoud, trésorier de la FECRIS, et par ailleurs président du GEMPPI (Groupe d'étude des mouvements de pensée en vue de la protection de l'individu), se félicite de cette décision: "Nombre d'associations ou de groupes qualifiés de secte par notre gouvernement durant les années 90 se sont tournés vers l'ONU pour se défendre. Les sectes y sont actives à travers différents lobbys. Mais il n'y avait pas de contre-poids, il était donc important que la FECRIS y soit aussi."

Pour le trésorier de la FECRIS, cette reconnaissance de la fédération "montre que les dérives sectaires font aussi partie des préoccupations de l'ONU". Et Didier Pachoud tient immédiatement à préciser: "Nous ne nous intéressons pas à la religion mais aux dérives sectaires. Or ces mouvements se défendent en invoquant la liberté religieuse, alors qu'il n'est question que de liberté individuelle".

franceScientologie Source AFP (24 août 2009) Texte Intégral

Au coeur du trafic, à Stains, élus et éducateurs ne baissent pas les bras

Par Luc OLINGA (AFP)

STAINS, Seine-Saint-Denis — Les uns arpentent les immeubles pour avertir des dangers de la drogue. Les autres oeuvrent pour désenclaver le quartier. Au Clos-Saint-Lazare, cité historique de trafic, au nord de Paris, éducateurs et élus ne baissent pas les bras contre les dealers.

Deux ans et demi après une guerre des dealers, qui avait fait trois morts entre mars et mai 2007 dans cette cité-ghetto de la ville de Stains (Seine-Saint-Denis), la municipalité multiplie les projets de rénovation urbaine pour réintégrer ce quartier ultra sensible au reste de la ville.

Une opération de 160 millions d'euros est en cours. Elle consiste à démolir ces grands ensembles de béton, construits dans les années 60 pour loger la main d'oeuvre étrangère, où vit près d'un quart de la population de la ville (9.000 sur 35.000). Et à les remplacer par des logements plus chaleureux.

Cet effort mobilise les énergies les plus diverses... et les plus surprenantes, comme l'Eglise de Scientologie, menacée de dissolution par la justice pour escroquerie en bande organisée.

"Nous voulons remplir le vide sur la drogue", explique Agnès Bon, porte-parole de l'association "Non à la drogue, Oui à la vie", affiliée à l'Eglise de Scientologie. "Nous sommes là pour faire de la prévention auprès des parents. Nous leur proposons un kit composé d'un manuel d'éducation, des livrets et des brochures sur les drogues. On n'est pas là pour juger".

Le maire communiste Michel Beaumale affirme ne pas connaître les membres de cette association: "on ne les connaît pas, ils ne sont pas enregistrés à la mairie".

"C'est complexe car le Clos cumule beaucoup de difficultés sociales", explique-t-il : "il y a de la délinquance et la drogue". A Stains, plus de la moitié des habitants gagnent l'équivalent du Smic et près de 40% ont moins de 25 ans.

Rue Charles Péguy, la grue des démolisseurs terrasse l'un après l'autre les immeubles, laissant derrière elle des amas de béton. De nouvelles rues ont surgi. Des arbres ont été plantés. Un large espace culturel, la Maison du Temps libre, vient d'ouvrir ses portes. Mais le toilettage est progressif.

Même si les habitants de la cité, où se côtoient entre 60 et 100 nationalités, louent cette transformation, beaucoup doutent qu'elle mette fin au trafic de la drogue.

"Les dealers font vivre des familles entières. Il y a une économie souterraine. Cela ne va pas disparaître", affirme Imani.

"Il faut payer le loyer, se nourrir, donc certaines familles ferment les yeux sur des sources de revenus qui ne sont pas légales", concède M. Beaumale.

D'après l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), un semi-grossiste de cannabis gagne entre 250.000 et 550.000 euros par an, tandis qu'un revendeur perçoit entre 35.000 et 77.000 euros. Les petits dealers de rue, les plus nombreux, touchent quant à eux 10.000 euros par an.

"Dans pas longtemps j'aurai un petit, je n'ai pas envie qu'il grandisse dans cet environnement", confie Bruno, 26 ans, agent communal.

Devant le bureau local de l'Office public de l'Habitat de Seine-Saint-Denis, Yves, gardien d'un des immeubles, préfère ironiser. "Il y a du ménage à faire. On ne fait que déplacer le problème". Il explique que les dealers font principalement leur trafic dans les halls des immeubles et au McDo du quartier.

Malgré ces obstacles, éducateurs et animateurs sociaux, qui interviennent au Clos, ne désespèrent pas. "Notre travail n'est pas d'empêcher le trafic de drogue mais d'éviter aux plus jeunes de se laisser entraîner dans la délinquance", s'encourage un éducateur de l'association ADSEA.

Les adolescents de 8 à 11 ans sont recrutés par les dealers comme "guetteurs", explique Sophie, une gardienne. Ils sont postés aux coins des immeubles munis souvent de talkie-walkies.

ua Sectes Source Jeune Afrique (9-15 août 2009)

Sectes : OPA sur l'afrique

On trouve de tout sur le marché religieux et mystique du continent?: des grandes Églises, des petites, des prophètes autoproclamés, des sectes et groupes initiatiques en tous genres. Un méli-mélo de la spiritualité qui profite de la grande liberté laissée aux cultes et de la misère des populations. Dérives, escroqueries et manipulations mentales?: tout est, hélas, permis.[Lire la suite de l'article sur le site de Jeune Afrique]

BurkinaRaël Source Jeune Afrique

L'aventure burkinabè de « Sa Sainteté » Raël (9-15 août 2009)

Médiatisé par son grand canular sur le clonage humain, le « Prophète », soi-disant émissaire des extraterrestres, se lance dans une nouvelle aventure : rendre un clitoris aux femmes excisées. Portrait de ce gourou sulfureux.
Raël, c’est Claude Vorilhon, 63 ans, alias « Sa Sainteté », alias « le Prophète », ou « l’Homme en blanc ». Discret sur ses déplacements, il n’est pas facile de le rencontrer. Mais avec sa tunique blanche en satin aux épaulettes saillantes, ses gardes du corps aux allures de « James Bond girls » et le petit chignon poivre et sel qui orne son crâne dégarni, il est facile à reconnaître. Ancien chanteur de variétés, (en 1966, il est l’auteur de Madam’ Pipi et de Monsieur, votre femme me trompe), ancien journaliste sportif, il se dit porteur d’une révélation : l’humanité serait le fruit de la création scientifique d’extraterrestres, les Elohims
[Lire la suite de l'article sur le site de jeune Afrique]

BurkinaRaël Source Jeune Afrique (9-15 août 2009)

Une "Clinique du plaisir " attendue pour le mois de décembre

Le chantier se limite pour l’instant à quelques murs ceinturés d’échafaudages en bois mais il a déjà fait couler beaucoup d’encre. Le futur hôpital Kamkaso (Maison de la femme noire en langue dioula), situé dans la banlieue de Bobo-Dioulasso, seconde ville du Burkina, est le premier hôpital spécialisé de ce pays dans la reconstruction du clitoris mutilé après une excision. Cette technique de reconstruction a été inventée par le docteur Pierre Foldes et vulgarisée en Afrique par le professeur Michel Akotionka.[Lire la suite de l'article sur le site de Jeune Afrique]

france Raël Source Jeune Afrique (9-15 août 2009)

Pierre Foldes : « J'envisage une action en justice contre les Raëliens »

Dans un entretien exclusif à Jeuneafrique.com, le chirurgien Français Pierre Foldes dénonce la récupération médiatique exercée par le mouvement raëlien sur la technique opératoire qu’il a inventée. Celle-ci permet aux femmes excisées de retrouver en partie leur intégrité physique.
C’est au Burkina Faso, il y a trente ans, que des patientes ont demandé au docteur Pierre Foldes s'il pouvait les aider à retrouver ce qu’elles avaient perdu lors de leur excision. Alors en mission humanitaire pour soigner des complications liées à cette mutilation génitale, le chirurgien urologue avait promis de réfléchir.
[Lire la suite de l'article sur le site de Jeune Afrique]

france Scientologie Source Prevensectes

Chronique d'une non dissolution annoncée

De nombreux médias se sont fait l'écho d'une divine surprise juridique pour l'Église de Scientologie.

Un peu moins d'un mois avant que ne débute le procès de la Scientologie pour escroquerie en bande organisée et exercice illégal de la pharmacie. Une loi portant sur la « simplification et de clarification du droit et d'allègement des procédure » - adoptée et promulguée le 13 mai 2009 - est venu fort opportunément modifier l'article 313-9 du code pénal qui édicte les peine en répression du délit d'escroquerie en ce qui concerne les personnes morale. Dans sa nouvelle rédaction l'article édicte :

« SECTION 2 : CLARIFICATION DES REGLES RELATIVES A LA RESPONSABILITE PENALE DES PERSONNES MORALES Article 124

[...]

"33° Les quatre premiers alinéas de l'article 313-9 sont remplacés par un alinéa ainsi rédigé :

« Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l'article 121- 2, des infractions définies aux articles 313-1 à 313-3 et à l'article 313-6-1 encourent, outre l'amende suivant les modalités prévues par l'article 131-38, les peines prévues par les 2° à 9° de l'article 131-39. » ;

Les articles 313-1 à 313-3 ainsi que 313-6-1 réprime l'escroquerie ou les délits apparentés.

L'article 131-9 quant à lui stipule :

Article 131-39

Lorsque la loi le prévoit à l'encontre d'une personne morale, un crime ou un délit peut être sanctionné d'une ou de plusieurs des peines suivantes :

1° La dissolution, lorsque la personne morale a été créée ou, lorsqu'il s'agit d'un crime ou d'un délit puni en ce qui concerne les personnes physiques d'une peine d'emprisonnement supérieure ou égale à trois ans, détournée de son objet pour commettre les faits incriminés ;

2° L'interdiction, à titre définitif ou pour une durée de cinq ans au plus, d'exercer directement ou indirectement une ou plusieurs activités professionnelles ou sociales ;

3° Le placement, pour une durée de cinq ans au plus, sous surveillance judiciaire ;

4° La fermeture définitive ou pour une durée de cinq ans au plus des établissements ou de l'un ou de plusieurs des établissements de l'entreprise ayant servi à commettre les faits incriminés ;

5° L'exclusion des marchés publics à titre définitif ou pour une durée de cinq ans au plus ;

6° L'interdiction, à titre définitif ou pour une durée de cinq ans au plus, de procéder à une offre au public de titres financiers ou de faire admettre ses titres financiers aux négociations sur un marché réglementé ;

7° L'interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, d'émettre des chèques autres que ceux qui permettent le retrait de fonds par le tireur auprès du tiré ou ceux qui sont certifiés ou d'utiliser des cartes de paiement ;

8° La confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction ou de la chose qui en est le produit ;

9° L'affichage de la décision prononcée ou la diffusion de celle-ci soit par la presse écrite, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique ;

10° La confiscation de l'animal ayant été utilisé pour commettre l'infraction ou à l'encontre duquel l'infraction a été commise ;

11° L'interdiction, à titre définitif ou pour une durée de cinq ans au plus, de détenir un animal.

Les peines définies aux 1° et 3° ci-dessus ne sont pas applicables aux personnes morales de droit public dont la responsabilité pénale est susceptible d'être engagée. Elles ne sont pas non plus applicables aux partis ou groupements politiques ni aux syndicats professionnels. La peine définie au 1° n'est pas applicable aux institutions représentatives du personnel.

En d'autres termes la nouvelle rédaction de l'article 313-9 exclu des peines possibles en matière d'escroquerie en ce qui concerne une personne morale – autres que de droit publique, politique, syndicale qui ne sont de toute façon pas concernées – la possibilité de dissoudre : une association ou une entreprise (et non pas un groupement à caractère religieux ou autres qui ne sont pas juridiquement définis en droit français comme se plaisent à le répéter jusqu'à la nausée de nombreux médias) et par voie de conséquence, la Scientologie si d'aventure elle était convaincue des faits pour lesquels elle été renvoyé devant le Tribunal.

Plusieurs question se posent.

Comment une telle modification de la loi a-t-elle pu passer inaperçue ?

Il suffit de se référer au texte lui-même, l'article en question est noyé au milieux d'une multitudes de réécritures d'articles toute faîtes peu ou proue sur le même modèle et à moins d'avoir une mémoire « photographique » de l'ensemble des article du code pénal à la virgule près et de les comparer quotidiennement avec le JO il est parfaitement impossible de repérer cette modification du texte . Qui plus est ces articles sont eux-mêmes inclus dans un texte qui en modifie des centaines dans des registres du droit parfaitement hétérogène. Pour en prendre conscience il suffit de se rapporter au texte du rapporteur de la dite loi – un document de plus de six-cent pages.

Pour le repérer il faut disposer d'outils spécifiques tel que des bases de données juridiques spécialisée en matière de doctrine ou des revues qui font un premier tris. Étant bien entendu que même ainsi ces outils ne répercuteront une éventuelle modification en temps réel

A l'heure de l'audience, tant les magistrats que le parquet où la partie civile se sont donc basés sur l'état de la loi au moment du renvoie de la scientologie devant le tribunal et non sur une proposition de lois qui aussi longtemps qu'elle n'est pas votée ou promulguée ne fait pas partie du droit positif. Les dernières versions du code pénal et du code de procédure pénal avec lesquelles ils travaillaient avant ou pendant l'audience n'intégraient pas cette modification.

Comment une telle modification de la loi a-t-elle pu échapper au yeux des députés ?

Pour les mêmes raisons auxquelles il faut ajouter que dans l'esprit des députés il n'a jamais été question de modifier la peine prévus par le code en ce qui concerne la personne morale mais uniquement de rendre la rédaction des différents articles impliqués plus cohérente parce que moins redondante. Le rapporteur du texte s'en explique d'ailleurs en son rapport :

«  doivent être conservées les dispositions prévoyant une ou plusieurs peines complémentaires prévues par l’article 131-39 du code pénal, celles-ci n’étant encourues que si le texte d’incrimination le prévoit spécialement. Toutefois, ces dispositions doivent être adaptées pour remplacer l’expression « Les personnes morales peuvent être déclarées pénalement responsables de l’infraction de … et encourent les peines suivantes : 1° l’amende selon les modalités prévues par l’article 131-38 du code pénal ; 2° les peines complémentaires prévues par les x° et y° de l’article 131-39 du code pénal » par l’expression « Les personnes morales déclarées pénalement responsables de l’infraction de … encourent, outre l’amende suivant les modalités prévues par l’article 131-38 du code pénal, les peines complémentaires prévues par les x° et y° de l’article 131-39 du code pénal ». Ces deux séries de modifications permettront ainsi d’alléger notre droit de dispositions inutiles car redondantes avec une disposition générale et de le rendre cohérent avec la généralisation de la responsabilité des personnes morales réalisée par la loi du 9 mars 2004 précitée. L’article 44 procède à ces modifications dans les deux codes principaux de la matière pénale, le code pénal et le code de procédure pénale.

La modification de la peine n'étant pas l'objet de la loi ils n'ont pas vérifié travail du ou des rédacteurs sur ce point. Il convient de préciser que pour partie un texte de cette nature et de cette ampleur implique que les députés ont travaillé en étroite collaboration avec les services de la Chancellerie ( Le Ministère de la Justice) et qu'il est même très probable que ce sont au moins en très grande partie des fonctionnaires qui sont les auteurs de ce relooking en concertation avec l'Assemblée nationale. Enfin il convient de noter que cette modification du texte est déjà présente dans la version d'origine et n'est pa semble-t-il la conséquence d'un amendement "rédactionnel"

Peut-on plaider l'erreur ?

J'ai examiné en détail les 19 articles reprennant dans leur rédaction l'énoncé : "les 2° à 9° de l'article 131-39" (qui exclue la sanction de la dissolution) Or dans les cas de :

227-4-1, 227-14, L213-6, L152-12, L2223-36, L1133-9, L4161-6, L4223-1, L4243-1, L4314-4, L4323-4, L4334-1, L4344-4, L4353-1, L4363-2, L4372-1, L6222-1

La nouvelle rédaction est parfaitement cohérente avec l'ancienne puisque la sanction de dissolution n'était pas prévue dans le texte d'origine et seul Article 313-9 présente cette incohérence majeure. Et après avoir examiné bien d'autres articles dans la même section je ne suis toujours pas parvenus à déceler une autre erreur. D'autre part même dans sa version d'origine la rédaction n'en était pas moins limpide :

Les personnes morales peuvent être déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l'article 121-2, des infractions définies aux articles 313-1 à 313-3 et à l'article 313-6-1.

Les peines encourues par les personnes morales sont :

1° L'amende, suivant les modalités prévues par l'article 131-38 ;

Les peines mentionnées à l'article 131-39.

L'interdiction mentionnée au 2° de l'article 131-39 porte sur l'activité dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a été commise.

Et non pas une énumération restrictive des peines qui aurait pu justifier la traduction en alinéa.

La thèse de l'erreur materielle ne tient pas il s'agit bien en fait d'une réecriture de l'article qui en change fondamentalement la nature.

A qui la faute ?

Dans cette affaire les réactions embarassées tant de madame le garde des Sceaux que du président de la Comission des lois – monsieur le Député Jean LUC Warsmann témoignent d'un profond malaise.

La première met en avant de façon particulièrement vague de "l'erreur matérielle" qui ne pourrait être en tout état de cause qu'humaine sans même indiquer si une enquête a été digilentée en ce sens ? En effet si le facteur humain est en cause et comment pourrait il en être autrement ? on ne peut exclure la possibilité d'une manipulation d'un groupe de pression quels qu'ils soient mais l' on semble ici vouloir d'emblée en exclure la possibilité d'une enquête que celle-ci soit publique ou administrative. En toute logique madame la Garde des Sceaux aurait dû diligenter une enquête de l'Inspection générale des services judiciaires, à moins bien entendus que l'on n'en suspecte par avance le résultat.

Le Président de la Comission des Lois Jean Luc Warsmann – qui est à l'origine de ce texte – déni avec vigueur toute infiltration de l'Assemblée Nationale par la Scientologie. Il a , pour essayer de dissiper le malaise, tenté d'expliquer maladroitement que la possibilité d'interdiction d'exercice qui reste ouverte au juge aux termes de la loi serait de toutes façon plus efficace que la dissolution de la personne morale SIC qualifié par un autre encore de "Tigre de papier". Cela ne convaincra personne d'autres que lui-même où de ceux de ses collègues qui pour ne pas perdre la face se sont rabattus sur cette explication bancale; avant de devoir reconnaitre piteusement qu'il s'agissait d'une erreur collective à l'issu d'une réunion de comission qui tournait au psychodrame.

Il est clair qui il serait ennuyeux de devoir admettre tandis même qu'on est supposé en être l'auteur – Il s'agit d'une proposition de loi – on s'est contenté de servir de relais à l'administration centrale sans même exercer sa prérogative de contrôle, pour au final adopter un texte dont l'une des dispositions est en parfaite contradiction avec les règles que l'on s'était soi-même fixées pour le plus grand bénéfice d'une secte que l'on prétend par ailleurs combattre le tout sans sombrer définitivement dans un profond discrédit doublé du ridicule sans oublier le goudron et les plumes !

Pour les mêmes raisons je crains que dans ce cas particulier , la majorité des députés ne seront pas franchement favorable à une enquête où à une mission parlementaire sur le sujet. En effet il y serait probablement mis en évidence que le problème ici réside d'abord dans les méthodes de travail : La multiplication de lois "fourre tout" et autres cavaliers sont la traduction d'une véritable inflation législative, dénoncée par de nombreux juristes, et suffisent à elle seule à expliquer ce fiasco. Il est totalement impossible de soumettre ces textes – particulièrement abscons – qui impliquent des centaines d'articles à des vérifications rigoureuses vue le calendrier parlementaire et les délais impartis. De toute évidence celui ou ceux qui sont à l'origine de la modification du texte savait pertinenment qu'il y avait peu de chance qu'elle soit distinguée dans le Niagara législatif d'une assemblée qui fonctionne dans l'urgence et à flux tendu

On a bien évidemment tenté d'en rejetter la responsabilité sur les juges en l'espèce que le Parquet. Mais ainsi que l'on relevé les syndicats professionnels de magistrats aucune circulaire n'a été émise par le Ministère en ce sens. Il est même assez troublant de constater qu'alors qu'une partie de la loi a fait l'objet d'une circulaire publiée au 30 aôut 2009 concernant la loi du 12 mai 2009 (publiée sur le site web du Ministère de la Justice) aucun commentaire n'apparaît au sujet du changement du régime des peines applicables à une personne morale pour escroquerie, sous la plume du directeur des affaires criminelles et des grâces, monsieur J.-M. Huet ! Tant est si bien qu'il a fallu que l'affaire soit ébruitée publiquement le 14 septembre pour que les magistrats en charge de l'affaire en ait même connaissance alors même que le Bug était connu à la chancellerie depuis au moins plus d'une quinzaine de jours. Là encore on ne peut que se poser des questions. Si les magistrats du siège qui sont en charge du dossier avaient été tenu dans l'ignorance jusqu'au jour du du délibéré alors l'invalidation de la peine de dissolution si tant est qu'elle ait été prononcée était acquise en appel ! On imagine aussi sans peine leur agacement : A ce jour il est probable qu'ils ont arrêté leur décision – dans un sens ou dans l'autre - et dès lors considérablement avancé la rédaction de leur arrêt. Or la motivation de cet arrêt vaut non seulement sur le fait de savoir s'il convient ou non d'entrer en voie de condamnation mais sur le gradient de la peine à appliquer et dans le cas présent vue le nombre de faits et de parties incriminées il sera particulièrement long. Et voilà qu'au milieu du fleuve on leur apprend que les règles ont changés ...

A qui profite le crime ?

Pour l'heure il n'existe aucune preuve tangibles qui puisse permettre d'imputer directement ou indirectement cette manœuvre à la Scientologie.

Pour autant il n'en demeure pas moins qu'elle en est pour l'instant la seule bénéficiaire. Si donc l'on ne dispose pas de preuves directes, certaines déclarations de la Scientologie – par la voie de sa porte parole - ou de ses avocats n'en demeurent pas moins troublantes. En effet, la Scientologie et ses avocats étaient parfaitement au courant de cette modification législative ignorée de tous – tant du parquet que de la chancellerie que de l'assemble nationale avant que n'éclate publiquement cette affaire. Maître Maisoneuve qui au passage n'est même pas l'avocat de la personne morale a pourtant indiqué que lui-même tout comme ses clients était au courant du problème pendant l'audience mais qu'il ne l'avait pas fait valoir puisque cela aurait risqué de nuire à leurs intérêts. Juridiquement l'argument est parfaitement inepte aucun avocat digne de ce nom ne refuserait d'utiliser un argument de nature à réduire à néant les réquisitions du Procureur. Mais ce qui est fondamental ici c'est qu'il serait particulièrement intéressant de savoir par quel miracle de toutes les parties intéressées, la Scientologie et ses avocats furent les seuls à avoir connaissance de cette modification pourtant fondamentale de la loi passée par ailleurs totalement inaperçue de toutes les autres parties ?

Conclusion :

A supposer qu'elle soit condamné dans cette affaire la Scientologie une fois de plus et une fois de trop sauvera finalement sa tête. Peu lui importe que des Scientologues puissent être condamnés à titre individuels dès lors que ces errements ne lui sont pas imputables, quand à contourner les dispositions résultante d'une éventuelle interdiction de ses activités – si tant est que les juges se saisissent du second alinéa de l'article 313-9, rien de plus simple il suffira de dissoudre les personnes morales et de les reconstituer sous une autre forme. Alors que la dissolution de la personne morale faisait courir le risque de nouvelles poursuite en cas de reconstitution il n'en va pas de même avec une simple interdiction fut-elle définitive.

Il existe néanmoins une voie de recourt la loi Abou Picard qui est un texte autonome de l'article 313-9, prévoit elle aussi la possibilité d'une dissolution mais sur un plan civile de la personne morale au cas où celle-ci a fait l'objet d'une condamnation entre autre chose pour escroquerie. Si ce n'est qu'elle suppose la une démonstration cumulative sur deux points distincts :

a) la dissolution de toute personne morale, quelle qu'en soit la forme juridique ou l'objet, qui poursuit des activités ayant pour but ou pour effet de créer, de maintenir ou d'exploiter la sujétion psychologique ou physique des personnes qui participent à ces activités,

b) lorsque ont été prononcées, contre la personne morale elle-même ou ses dirigeants de droit ou de fait, des condamnations pénales définitives pour l'une ou l'autre des infractions mentionnées ci-après […]

Ce qui promet de belles empoignades juridique, à supposer bien entendue qu'elle ne soit pas elle aussi à terme abrogée par inadvertance avant même le procès...