Actualités sur les sectes en novembre 2008

Médical Et si on arrêtait de manger ?
Témoins de Jéhovah Décédée au nom de Jéhovah
Sectes Le Parlement protège les témoins des commissions parlementaires
Sectes Assemblée Nationale : Questions/réponses - (Soins Psy)
Les Béatitudes Le fondateur en garde à vue puis remis en liberté
Osho Rajneesh Trois associations du gourou Bhagwan déboutées à la Cour Suprême
Sectes Les sectes en question
Scientologie Des manifestants masqués dénoncent la Scientologie
Médical (*) 11 novembre 2008 Méditation en santé
Médical (*) 11 novembre 2008 "Le Bouddhisme" au secours de la médecine
Aoum L'ex gourou de la secte Aum demande la révision de son procès
Sectes Assemblée Nationale - question/réponse - Raimbourg Dominique
Actualités diverses (*) 14/11/2008 Statut des témoins devant les commissions parlementaires
Médical Voynet interdit une conférence sur un médecin prônant l'autoguérison
Scientologie L'Eglise de Scientologie ne sera pas interdite en Allemagne
Sectes Le temple de l'horreur au Guyana (pour ne pas oublier !)
Créationnisme Le créationnisme étend son influence en Europe
Actualités diverses Des membres de la "France en action" condamnés pour poursuite abusive contre Fenech
Sectes (*) 24/11/2008

Communiqué de presse ADFI Martinique (pdf)

Scientologie USA : un homme abattu par un garde de sécurité devant un centre scientologue
Religions Dieu contre Darwin
Aum 13 ans après la secte Aum indemnise ses victimes à 40%
Religions Renvoi de procès
Religions Le Ministère publice demande 10 ans
Sectes (*) 30/11/2008 Ne pas dériver : une culture solidement ancrée (Interview Jean-Michel Roulet)

(*) Articles et documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le web



France : Médical

Et si on arrêtait de manger ?

AFP, 2 novembre 2008

[Texte intégral]

PARIS - Jeûne ou diète ? Séjour de repos ou jeûne en randonnée ? La pratique du jeûne visant à débarrasser l'organisme de ses toxines se développe dans les pays occidentaux, générant une multiplication d'offres de séjours dits de "santé", mais reste controversée.

Le jeûne est présent depuis des siècles dans la plupart des religions (ramadan, carême, kippour...). "Pratiqué comme c'est pratiqué dans ce cadre, ça n'est probablement pas plus idiot qu'autre chose et en tout cas ça accompagne souvent une réflexion philosophique respectable", analyse le nutritionniste français Jean-Claude Melchior.

"De là à ce qu'il y ait des organismes qui commencent à proposer aux gens de payer pour ne pas manger..." Le Pr Melchior juge "éthiquement dramatique qu'on profite de la naïveté des gens pour gagner de l'argent sur leur dos".

Les offres fleurissent, portées par la caisse de résonance de l'internet.

Du séjour "en chambrette" en Bretagne (ouest de la France) aux prestations d'une clinique du jeûne en Allemagne, les tarifs passent de quelques centaines à plusieurs milliers d'euros.

Plutôt que le jeûne stricto sensu -le "jeûne à l'eau"-, les offres en France semblent préférer les diètes de jus de fruits ou bouillons de légumes, plus faciles à gérer en l'absence d'encadrement médical. L'apport alimentaire peut cependant se limiter à un bouillon par jour et du jus de fruit dilué dans de l'eau.

Pourquoi jeûner ? "Les bienfaits du jeûne sont multiples", affirme Adrien Reygade, qui accueille dans son centre des personnes venues "pour une remise en forme, un break dans l'année". Comme une alternative à un séjour en thalassothérapie.

Le mot-clé pour les adeptes du jeûne est "détoxination": l'élimination des toxines stockées dans l'organisme. "Il y a des bénéfices secondaires", explique l'hygiéniste, citant par exemple une amélioration de la vision ou des mouvements articulaires.

Mais pour le Pr Melchior, l'intérêt du jeûne pour le corps "n'est pas démontré du tout". Il risquerait même de "déséquilibrer la régulation de la prise alimentaire".

Jeûne et randonnée sont-ils compatibles ? "Là on met l'organisme potentiellement en danger", avertit le Pr Melchior. "Les risques d'hypoglycémie à l'effort sont majeurs", ajoute-t-il.

Il explique qu'après plus d'une douzaine d'heures de jeûne, "il n'y a plus de glycogène dans le foie, donc plus de possibilités d'alimenter le sang en sucre si jamais muscles, cerveau ou n'importe quel organe se mettent à en consommer de façon brutale". Ce qui se produit en cas d'effort rapide et intense.

"La randonnée va permettre à l'organisme de détoxiner d'autant mieux", affirme Danièle Cazal, graphiste, qui propose des séjours "jeûne et randonnée" encadrés par un naturopathe. "Ce n'est pas un entraînement militaire", prend-elle soin de préciser, tout en assurant qu'"il n'y a pas de contre-indications". "On va se nourrir d'autre chose, on va se nourrir des paysages", dit-elle.

Pour Désiré Mérien, un des pionniers de la pratique du jeûne en France, le mot d'ordre est d'y aller "piano, piano". "Il ne faut pas lancer les gens dans des choses excessives", met-il en garde, soulignant qu'"il y a des extrémistes en santé naturelle aussi".

Au terme "randonnée", ce naturo-thérapeute préfère celui de "balade", qui s'inscrit dans un objectif de détente et de repos.

Le sujet "interpelle" la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, "très attentive" à ces pratiques, en raison du potentiel de risque d'emprise sur des personnes affaiblies physiquement.

Nutritionnistes et naturopathes se rejoignent sur un point: le jeûne ne va pas remettre à zéro les compteurs d'une société oublieuse de son hygiène de vie au quotidien.



Cameroun : Témoins de Jéhovah

Décédée au nom de Jéhovah

Journal Chrétien, 2 novembre 2008 par Guy Roger Mvondo

[Texte intégral]

Pour des raisons religieuses, un homme a laissé mourir sa fillette en refusant une transfusion sanguine.

Les habitants du quartier New-Bell à Ebolowa ont été brutalement tirés de leur sommeil matinal le lundi 27 octobre 2008, à cause des pleurs d’une famille éplorée par la disparition de la petite Maeva Lowé Nayang, 10 ans, élève en CEI à l’école publique de New-Bell. Partie de la maison parentale dimanche matin pour le culte, l’infortunée a été bousculée par un taxi-moto à la descente des Amang communément appelée « Quartier bamiléké. »

Transportée d’urgence à l’hôpital provincial, le personnel de permanence au service d’accueil, propose une transfusion sanguine à ses parents. Contre toute attente, Moise Nayang, le père de l’enfant, témoin de Jéhovah pratiquant, s’oppose formellement à la volonté des professionnels de la santé. Informé, Jean Fernand Ekobo, le directeur dudit hôpital, exige rapidement un bilan d’urgence dont le résultat fait état d’une anémie sévère causée par l’hémorragie. Vu la gravité de la situation, le patron de l’hôpital conseille la transfusion sanguine aux parents de l’accidentée qui restent fermes sur la décision prise par le père.

Clandestine

Le souci de faire prévaloir la raison va finalement aboutir à une altercation entre les médecins et la famille de la patiente qui refuse de céder même sous la menace d’informer les autorités. Toutes choses qui ne faisaient que retarder la prise en charge de l’innocente dont la santé chancelait davantage. Voyant venir le pire, Colette Lele, la mère de l’enfant qui se morfondait à l’accueil, finit par rejoindre le camp des médecins. Elle agresse même verbalement son mari qui, soutenu par les autres membres de cette communauté religieuse, déclare à qui veut l’entendre que le médecin de l’église installé à Yaoundé peut sauver sa fille sans pratiquer la transfusion sanguine.

Dans la nuit de dimanche à lundi, Moise Nayang, orchestre une évacuation clandestine à destination de la capitale. Malheureusement, l’ange de la mort interrompt son voyage à une dizaine de kilomètres d’Ebolowa. Le retour dans la ville est sanctionné par son interpellation par les policiers qui l’entendront toute la matinée, tandis que le reste de la famille s’active à placer le corps à la morgue d’Ekombité. Les sources proches du dossier révèlent que le mis en cause aurait été provisoirement relâché durant la période des obsèques. En attendant que les enquêtes reprennent leur cours normal.



France : Sectes

Le Parlement protège les témoins des commissions parlementaires

La Croix , 4 novembre 2008

[Texte intégral]

Le Parlement a définitivement adopté mardi, par un ultime vote des députés, une proposition de loi pour protéger les témoins qui s'expriment devant les commissions d'enquête parlementaire, notamment de "l'acharnement procédurier" des sectes.

Fait très rare, la proposition de loi du président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a été adoptée à l'unanimité en seconde lecture, dans les mêmes termes que le Sénat.

Les propos tenus devant une commission d'enquête du Sénat ou de l'Assemblée "ne donneront lieu à aucune action en diffamation, injure ou outrage", selon le texte.

M. Accoyer s'est félicité d'écarter le risque "d'acharnement procédurier" dont pourraient souffrir les témoins.

"Depuis plusieurs années, l'Assemblée conduit un travail considérable en matière d'information, de prévention et de lutte contre les phénomènes sectaires", a poursuivi M. Accoyer, pour qui "le dispositif adopté s'inscrit dans ce combat et permettra de progresser dans la connaissance des phénomènes sectaires afin de mieux les dénoncer, les réprimer et mieux protéger les personnes".

Jean-Pierre Brard (apparenté PCF) a salué l'initiative de M. Accoyer. Vice-président d'un groupe d'études sur les sectes, M. Brard a fait l'objet d'un procès en diffamation des Témoins de Jéhovah, que ces derniers ont perdu en juillet dernier. 

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Communiqué de Monsieur Bernard ACCOYER Président de l'Assemblée
nationale

Bernard Accoyer, Président de l'Assemblée nationale, se réjouit de l'adoption définitive de sa proposition de loi relative au statut des témoins devant les commissions d'enquête parlementaires, ce mardi 4 novembre 2008.

Ce texte, adopté à l'unanimité et salué par l'ensemble des groupes politiques à l'Assemblée nationale comme au Sénat, garantira aux personnes entendues par les commissions d'enquête parlementaires, une protection analogue à celle des témoins devant les juridictions.

Grâce à l'adoption de cette proposition, elles pourront le faire sans risque de faire l'objet d'un acharnement procédurier visant à les dissuader de témoigner devant les parlementaires.

Il s'agit d'une avancée majeure, tant pour la liberté de parole devant les commissions, que pour le Parlement dont on valorise ainsi l'un des instruments essentiels de son pouvoir de contrôle.

Depuis plusieurs années, l'Assemblée nationale conduit un travail contre les phénomènes sectaires, sous toutes leurs formes, dont le but est avant tout
de protéger les personnes en souffrance psychologique, victimes de ces dérives. Elle continuera à le faire, en liaison étroite avec les organismes publics compétents et les associations de victimes et de leurs familles.

Le dispositif adopté s'inscrit dans ce combat et permettra de progresser dans la connaissance des phénomènes sectaires afin de mieux les dénoncer, les réprimer et de mieux protéger les personnes.



France : Sectes

Assemblée Nationale : Questions/réponses - (Soins Psy)

JO , 4 novembre 2008

[Texte intégral]

13ème législature
Question N° : 3414   de  Mme   Poletti Bérengère ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes ) QE 
Ministère interrogé :  Santé, jeunesse et sports 
Ministère attributaire :  Santé, jeunesse, sports et vie associative 
 Question publiée au JO le :  14/08/2007  page :  5267 
 Réponse publiée au JO le :  04/11/2008  page :  9583 
 Date de changement d'attribution :  18/03/2008 
Rubrique :   professions de santé 
Tête d'analyse :   psychologues et psychothérapeutes 
Analyse :   exercice de la profession 
Texte de la QUESTION :  Mme Bérengère Poletti attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur le rapport n° 3507, remis au Gouvernement au nom de la commission d'enquête relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs. Ledit rapport propose, dans le domaine de la santé publique, de préciser les conditions d'attribution du titre de psychothérapeute. En effet, la commission d'enquête estime insuffisantes les dispositions du projet de décret sur l'usage du titre de psychothérapeute. Elle considère que les titulaires d'un doctorat en médecine, les psychologues et les psychanalystes doivent attester d'une formation théorique et pratique en psychopathologie clinique, conformément aux dispositions de l'article 52 de la loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique. Aussi, il lui serait agréable de connaître, d'une part, la position du Gouvernement quant à cette proposition, et, d'autre part, dans quel délai il compte la mettre en oeuvre. 
Texte de la REPONSE :  L'article 52 de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique a pour objectif d'offrir tant au public qu'aux professionnels, qui en sont majoritairement demandeurs, une information sur la qualité et le niveau de formation des professionnels usant du titre de psychothérapeute. Il ne s'agit donc pas de créer une nouvelle profession, ni d'encadrer la formation et la pratique de la psychothérapie, mais de préciser les conditions dans lesquelles il peut être fait usage de ce titre. La nouvelle version du projet de décret, à prendre en application de l'article 52, offre à cet égard les garanties nécessaires pour assurer une prise en charge de qualité à des patients vulnérables ou présentant une pathologie mentale. Ainsi, pour tous les professionnels souhaitant user du titre de psychothérapeute, qu'ils bénéficient d'une procédure d'inscription de droit ou non sur le registre départemental, il est prévu qu'ils satisfassent à l'exigence d'une formation minimale en psychopathologie clinique théorique d'une durée de 400 heures et pratique d'une durée minimale de cinq mois. Le principe de dispenses partielles ou totales de formation pour les médecins, psychologues et psychanalystes régulièrement inscrits sur un annuaire, a été prévu afin de tenir compte des connaissances et compétences acquises par ces professionnels. De plus, le renforcement du contenu du cahier des charges de la formation et la fixation, par arrêté conjoint des ministres en charge de la santé et de l'enseignement supérieur, de la liste des formations jugées conformes à celui-ci et ouvrant l'autorisation d'user du titre de psychothérapeute sont de nature à garantir la qualité des acteurs de la formation. Sur ces bases qui ont été discutées avec les différents partenaires, un projet de décret et d'arrêté d'application sont en cours. 
UMP 13 REP_PUB Champagne-Ardenne O
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13ème législature
Question N° : 3413   de  Mme   Poletti Bérengère ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes ) QE 
Ministère interrogé :  Santé, jeunesse et sports 
Ministère attributaire :  Santé, jeunesse, sports et vie associative 
 Question publiée au JO le :  14/08/2007  page :  5266 
 Réponse publiée au JO le :  04/11/2008  page :  9582 
 Date de changement d'attribution :  18/03/2008 
Rubrique :   ésotérisme 
Tête d'analyse :   sectes 
Analyse :   commission d'enquête. rapport. conclusions 
Texte de la QUESTION :  Mme Bérengère Poletti attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur le rapport n° 3507 remis au Gouvernement au nom de la commission d'enquête relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs. Ledit rapport propose, dans le domaine de la santé publique, de définir les bonnes pratiques des psychothérapeutes. En effet, la commission considère que la délivrance du titre de psychothérapeute devrait être liée à l'adhésion à un code de bonnes pratiques, qui permettrait de procéder à un encadrement déontologique des pratiques de psychothérapie. Ces règles devraient insister notamment sur la prise en compte des intérêts supérieurs de l'enfant. La mise en oeuvre de cette recommandation devrait se faire dans le cadre d'une organisation des activités de psychothérapie au sein d'un conseil professionnel, sur le modèle du conseil professionnel de certaines professions paramédicales. Des instances disciplinaires veilleraient au respect du code des bonnes pratiques et des procédures d'évaluation des techniques thérapeutiques pourraient être diligentées. Aussi il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement quant à ces propositions, d'une part, et dans quel délai il compte les mettre en oeuvre, d'autre part. 
Texte de la REPONSE :  Le Gouvernement est soucieux de la qualité des soins délivrés dans le cadre d'une psychothérapie. L'évaluation des psychothérapies est en effet un problème complexe. Au-delà de l'intérêt des psychothérapies, la définition de bonnes pratiques nécessite qu'un travail préalable soit mené afin de déterminer les procédures d'évaluation les plus adaptées. Dans ce cadre, la Haute autorité de santé (HAS) a accepté de réaliser un travail de synthèse bibliographique des méthodes existantes d'évaluation des psychothérapies, en particulier celles fondées sur la pratique. De plus, un réseau de recherche clinique, fondé sur les pratiques, a été cofinancé en 2008 par l'INSERM et le ministère chargé de la santé dans l'objectif d'évaluer les pratiques en psychothérapie et de mettre en réseau les professionnels pour améliorer leur exercice. Dans l'attente de ces travaux et compte tenu de la nécessité d'offrir dès maintenant aux usagers une information sur le niveau de formation des professionnels souhaitant user du titre de psychothérapeute, le projet de décret, à prendre en application de l'article 52 de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique et qui vise à encadrer l'usage de ce titre, a été transmis dernièrement au Conseil d'État. Dans ce contexte, la proposition du rapport n° 3507 au nom de la commission d'enquête relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs, visant à lier la délivrance du titre de psychothérapeute à l'adhésion par les professionnels à un code de bonnes pratiques, est difficilement envisageable à ce stade. 
UMP 13 REP_PUB Champagne-Ardenne O
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France : Les Béatitudes

Le fondateur en garde à vue puis remis en liberté

AFP , 6 novembre 2008

[Texte intégral] 

Le fondateur de la communauté catholique des Béatitudes a été placé en garde à vue mardi puis remis en liberté dans la cadre d'une instruction ouverte à Rodez pour "non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité", a-t-on appris de source policière jeudi.

Gérard Croissant a été interpellé mardi à Roissy, en provenance du Rwanda, par les enquêteurs de l'Office central de la répression des violences aux personnes (OCRVP) a précisé la source, confirmant une information du Parisien.fr.

Il a été remis en liberté mercredi soir.

Cette interpellation fait suite à une opération menée début octobre par les policiers et les gendarmes en charge de cette enquête, précise-t-on de même source.

Six responsables ou membres de la communauté catholique des Béatitudes avaient été remis en liberté après une garde à vue dans l'instruction ouverte à Rodez.

Cette instruction faisait suite à la mise en examen de Frère Pierre-Etienne placé sous contrôle judiciaire en février 2008, toujours à Rodez, pour une série d'agressions sexuelles sur des mineurs.

Cet homme de 57 ans avait reconnu des attouchements sur une cinquantaine d'enfants de 5 à 14 ans dans toute la France entre 1985 et 2000 dans le cadre de ses activités.

Le suspect avait reproché à sa hiérarchie de ne pas avoir pris la mesure de la gravité de la situation, en le déplaçant à plusieurs reprises dans différents postes après qu'il lui eut confié ses tendances pédophiles.

L'assemblée générale de la communauté des Béatitudes, secouée depuis plusieurs mois par cette affaire, avait été reportée, à la mi-octobre, à la demande du cardinal Bernard Panafieu, chargé par le Vatican d'une mission auprès des Béatitudes.

La communauté des Béatitudes a été reconnue "ad experimento" (à titre provisoire, ndlr) en 2002 par le Vatican pour une période de cinq ans.

Sa reconnaissance définitive n'ayant pas abouti, ce statut provisoire a été prolongé de deux ans.



Cour Européenne : Osho Rajneesh

Trois associations du gourou Bhagwan déboutées à la Cour Suprême

La Croix - AFP, 6 novembre 2008

[Texte intégral] 

STRASBOURG (Conseil Europe), 6 nov 2008 (AFP)

Trois associations allemandes du gourou indien Bhagwan, aussi appelé Osho, qui se plaignaient de discrimination et d'atteintes à la liberté d'expression et de religion, ont été déboutées jeudi par la Cour européenne des droits de l'Homme.

Les associations Leela Förderkreis, Wies Rajneesh Zentrum für spirituelle Therapie und Meditation et Osho Uta Lotus Commune avaient déposé une requête contre l'Etat allemand à la suite d'une campagne gouvernementale en 1979 destinée à appeler l'attention du public sur le danger potentiel des mouvements de ce type.

Ces associations, qui prônaient notamment la rupture avec la société, y étaient qualifiées de "sectes", "sectes pour jeunes", "religions des jeunes" et "psycho-sectes".

Elles réclamaient chacune au moins 30.000 euros pour réparer leur dommage moral, estimant que le gouvernement avait manqué à son devoir de neutralité religieuse et s'était engagé dans une campagne de répression et de diffamation à leur encontre.

Les juges strasbourgeois leur ont donné tort, estimant que les autorités n'avaient fait que leur devoir légitime d'information, de prévention et de mise en garde à l'égard du public, et notamment des jeunes, concernant des mouvements qui comportaient certains risques pour les citoyens.

En revanche, la Cour européenne a jugé que la longueur de la procédure devant les tribunaux -- plus de 11 ans -- était manifestement excessive et constaté sur ce point une violation de la convention européenne des droits de l'Homme.

Le gourou indien connu dans les années 1970-1980 sous le nom de Bhagwan Shree Rajneesh, puis sous le nom d'Osho, avait mis au point diverses techniques de méditation visant à libérer le corps et l'esprit qui attirèrent à lui des intellectuels et des médecins du monde entier.

Fuyant tout à tour l'Inde puis les Etats-Unis en raison de ses démêlés avec la justice, il créa par la suite de nombreuses "communes internationales" pour regrouper ses disciples en Inde, en Suisse et en Allemagne notamment. Il est mort en janvier 1990 à la tête d'une fortune estimée à un milliard de dollars.



France : Sectes

Les sectes en question

DOM Actu , 7 novembre 2008 par Kristyan Julin

[Texte intégral]

Le Président de la mission de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires est en visite en Guadeloupe. Georges Fenech doit rencontrer les présidents des deux collectivités majeures, les services préfectoraux, les magistrats ainsi que les élus. Il s'agit d'étudier le phénomène sectaire dans le département.

« J'ai le sentiment qu'il y a un besoin manifeste de formation et d'information. Nous voulons mettre en garde contre les dangers de l'emprise sectaire, qui conduit souvent à des drames ».

Le ton est donné d'entrée par le Président de la mission de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.

Selon lui, ces dérives peuvent conduire à des ruptures familiales, à des suicides ou à des homicides par manque de soins.

« J'ai proposé une formation concrète avec des spécialistes de la mission, dans le domaine de la santé et de l'éducation. Cela pourrait se mettre en place d'ici quelques mois ».

Georges Fenech a insisté aussi sur « le respect de toute liberté de croyances, de religions et d'associations ». Il a cependant rappelé que la Mission sera « vigilante est intransigeante » face à toute dérive sectaire.

« Le phénomène est très présent dans les Départements d'Outre-mer. On peut considérer qu'il y a une quarantaine de mouvements qui nécessitent une vigilance particulière . Cela concernent 20 à 30 000 Guadeloupéens. »



Canada : Scientologie

Des manifestants masqués dénoncent la Scientologie

Canoë, 8 novembre 2008 par Hubert Lapointe

[Texte intégral]

Un groupe de manifestants anonymes a exprimé sa rage aujourd’hui, non loin des portes de l’Église de scientologie de Québec. En ce qui les concerne, ils demandaient ni plus ni moins que la disparition de cette secte dans la province de Québec.

Il s’agissait en fait d’une manifestation d’envergure mondiale qui se tient chaque deuxième samedi du mois depuis février dernier. En effet, il semblerait que la rue Sainte-Catherine à Montréal a aussi reçu la visite de ces individus masqués, pendant que le reste de l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Australie connaissait leur propre version de la même histoire.

Internet

Cette histoire est la rencontre d’internautes qui ne se connaissent pas, mais qui ont chacun leurs raisons de craindre la scientologie. Il est à noter que la manifestation devait avoir lieu directement devant l’Église de scientologie de Québec, rue Saint-Joseph, mais La Parade des jouets battait son plein au même moment. Par respect pour les enfants, les manifestants ont plutôt pris place deux coins de rue plus loin.

C’est ainsi qu’une demi-douzaine d’individus portant le masque effrayant du film V pour Vendetta ont brandi les pancartes pour la cause. V pour Vendetta étant un film qui critique sévèrement le totalitarisme. Le port du masque est une façon pour les manifestants de porter le même regard réprobateur sur la scientologie, tout en leur fournissant un anonymat essentiel à la préservation de leur santé morale ou même physique.

Un premier manifestant a d’abord raconté un bon nombre d’horreurs attribuables à la scientologie et c’est afin de dénoncer l’attitude agressive des membres de la secte qu’il s’est déplacé aujourd’hui. «Nous sommes pour la liberté de religion, mais la scientologie n’est pas une religion. C’est plutôt du crime organisé», a affirmé un autre manifestant. Selon ce dernier, plusieurs personnes seraient mortes pour avoir été associées de près ou de loin à cette secte. «Nous avons découvert des choses antisociales, alors nous prêtons notre voix aux gens décédés et aux personnes membres qui gardent le silence par peur d’être harcelés», a-t-il continué, certain que la volonté politique d’effacer à jamais les traits de la scientologie se veut de plus en plus forte.

La scientologie

De prime abord, la scientologie cherche à construire une civilisation sans folie, sans crime, sans guerre, sans drogue, etc. Pour ce faire, les Églises de scientologie proposent des programmes et des activités qui aideraient les adhérents à améliorer leur vie. En fin de compte, la société serait débarrassée de tous les fléaux.

Cependant, pendant que les adeptes cherchent des réponses à leurs questions fondamentales, ils seraient forcés de couper tout lien avec les non-membres. Certains seraient emprisonnés et privés de nourriture et d’eau pendant plusieurs jours et d’autres sont menacés ou attaqués.