Actualités sur les sectes en août 2008

Religions (Créationniosme) Les créationnismes, une menace pour la société française
Opus Dei L'Opus Dei fait son nid dans une paroisse toulousaine
Sectes Assemblée Nationale - réponse - Juanico Régis - MIVILUDES
Témoins de Jéhovah (*) 05/08/2008 Les Témoins de Jéhovah, s’abstiennent-ils vraiment du sang? PDF)
Sectes Publication des références d'un ouvrage
Ogyen Kunzang Chöling Le fondateur d'une secte en correstionnelle?
Sectes Des sectes ont-elles pu miner la démocratie? - Un artricle de 1995
Sahaja Yoga Deux enfants nordistes scolarisés en Inde : I'ADFI craint des dérives sectaires

(*) Articles et documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le


France : Religions (Créationnisme)

Les créationnismes, une menace pour la société française

Les Hominidés, alerte Google 2 août 2008

[Texte intégral]

Les créationnismes
Une menace pour la société française
Collection "Arguments et mouvements"
Cyrille Baudouin et Olivier Brosseau


Il n'y a pas qu'aux Etats-Unis que les créationnistes tentent par tous les moyens de mettre Darwin à terre... La France elle aussi est touchée !
Toutes les confessions religieuses si promptes à s'entretuer ont trouvé enfin un ennemi commun à abattre.

Présentation par l'éditeur
Depuis le début du 20e siècle, aux États-Unis, les mouvements créationnistes ne cessent de remettre en cause l’enseignement de la théorie darwinienne de l’évolution. Les récentes prises de position anti-évolutionnistes de plusieurs ministres européens de l’éducation ont poussé le Conseil de l’Europe à traiter de «?cette question d’actualité politique?», afin d’appeler les gouvernements «?à s’opposer fermement à toutes les tentatives de présentation du créationnisme comme discipline scientifique?». La France n’évoque la question des créationnismes qu’au travers de ce qui se passe dans les pays étrangers, ou presque… Sommes-nous véritablement à l’abri de ces mouvements?? Quelles sont les implications sociales et politiques de ces démarches obscurantistes?? En quoi la volonté affichée du président de la République Nicolas Sarkozy de redéfinir la loi de séparation des Églises et de l’État est-elle susceptible d’augmenter l’influence des structures créationnistes??
Cet essai intéressera tous ceux qui veulent découvrir ou approfondir une question de société qui suscite depuis 2005 une attention particulière des médias nationaux.

Notre avis :
De par nos traditions de séparation entre l'église et la science la France pouvait se croire à l'abri des attaques des créationnistes. Nous regardions ces "pauvres américains" empêtrés dans leurs guerres d'un autre âge essayant de répondre point par point aux coups de boutoirs créationnistes dans la biologie...
Il faut maintenant ouvrir les yeux ! Les créationnistes ont commencé à s'introduire dans la société française par tous les moyens : associations, enseignement, université...
Les fondamentalistes de toutes les religions se rejoignent sur un point : il faut détruire Darwin. Voir Catholiques, Islamistes, Scientologues et Témoins de Jehovah s'unir contre la science pourrait être assez comique. Mais cette réunion contre-nature montre la volonté de détruire des pans entiers de la Science pour faire sombrer les population dans l'ignorance.
"Les créationnistes" dresse le panorama de tous les créationnismes en France, leurs méthodes et leur objectifs...
Pas vraiment gai mais à lire absolument pour savoir comment les religieux ultra conservateurs de tous bords cherchent à nous manipuler...
Un petit livre complet.


Sommaire du livre "Les créationnismes"

Introduction

De 1859 à nos jours, un combat politique contre une théorie scientifique

La révolution darwinienne et la naissance du créationnisme
- Les fondements de la biologie moderne
- L’absence de finalisme

Les croisades créationnistes aux Etats-Unis
- Le «procès du singe»
- La «science créationniste» des années 1980
- Le mouvement du dessein intelligent
- «Créationnistes scientifiques» et IDers toujours très actifs

L’offensive politique du créationnisme en Europe
- Des musées créationnistes en Europe
- L’offensive du dessein intelligent en Allemagne
- Un prosélytisme inquiétant outre-Manche
- Sous Berlusconi, l’enseignement en biologie remis en cause
- Serbie, Pays-Bas, Pologne, Russie?: même combat contre la théorie darwinienne de l’évolution
- Un peu d’espoir venant de Suède

Diversité des créationnismes en France

La promotion d’un «créationnisme scientifique» par des associations françaises
- Le Cercle scientifique et historique (CESHE)
- Le Centre d’études et de prospective sur la science (CEP)
- Le Parlement européen, Maciej Giertych et le CEP
- L’association Au commencement

Le spiritualisme de l’Université interdisciplinaire de Paris (UIP)
- Une association issue des années 1970
- Un noyau de scientifiques et une grande diversité de membres
- Organisation de cycles de conférences et de colloques
- Des sources de financement diverses
- Des activités qui dépassent nos frontières
- Dans la mouvance du dessein intelligent

Les difficultés de l’Eglise catholique
- L’approche vaticane
- Des contributions catholiques françaises

Des mouvements de type sectaire
- Les Témoins de Jéhovah
- La Scientologie

Du côté de l’islam
- Harun Yahya et l’affaire de L’atlas de la Création
- Mohammed Keskas et «le hasard impossible»

Points communs et méthodes de communication des créationnistes

La convergence des discours créationnistes
- Sur le terrain de l’idéologie et des valeurs
- La «quête de sens» et le rapprochement entre sciences et religions
- Croyez-nous, on fait de la science

L’efficacité d’une communication de plus en plus tournée vers l’international
- A l’assaut des médias !
- Le développement de réseaux internationaux?: des ambitions dévoilées

Le créationnisme : un enjeu de société

En préambule
- L’enseignement en ligne de mire
- Les pouvoirs politiques sont susceptibles d’ouvrir des portes aux créationnismes

Les interviews
- Jean-Baptiste de Panafieu : Les obstacles à l’enseignement de la théorie darwinienne de l’évolution
- Corinne Fortin : Créationnisme et enseignement?: une vigilance nécessaire
- Guy Lengagne : Rapport Lengagne : pressions et lobbying au Conseil de l’Europe
- Richard Monvoisin : Prédestination génétique et laïcité : les inquiétantes prises de position de Nicolas Sarkozy


France : Opus Dei

L'Opus Dei fait son nid dans une paroisse toulousaine

Quotidien, 4 août 2008 par Jean-Manuel Escarnot

[Texte intégral]

«Les voies de la Providence sont impénétrables !» : sur le site de l’archevêché de Toulouse, l’abbé Franck Touzet, aumônier de l’Opus Dei rend grâce à Dieu d’avoir été nommé curé de la Dalbade, l’une des églises les plus importantes de Toulouse. Dans les faits, tout le mérite de la première nomination d’un membre du mouvement ultracatholique à la tête d’une paroisse française revient à Mgr Robert Le Gall, l’archevêque du diocèse. «Il faut se méfier des préjugés», dit Olivier de Germay. Racontée par ce vicaire siégeant au conseil épiscopal, l’instance consultative diocésaine, la décision «n’a absolument rien d’exceptionnel en soi».

Franquiste. L’histoire remonte à mai : «Cela s’est fait dans la plus grande clarté», explique ce responsable chargé des paroisses de banlieues pour qui, l’Opus Dei, le mouvement fondé dans l’Espagne franquiste par José Maria Escriva de Balaguer, directeur de conscience du général Pinochet canonisé par Jean Paul II, est une «spiritualité parmi d’autres de l’église catholique». Exit les «rumeurs infondées» qui feraient de «l’Œuvre de Dieu» en latin, une «secte» à la Da Vinci Code dont les membres, majoritairement laïcs recrutés essentiellement dans les milieux universitaires seraient chargés, outre la pratique de la mortification physique et de la surveillance mutuelle, d’infiltrer le pouvoir économique et politique. «A Toulouse, la centaine de membres de l’Opus Dei sont connus depuis de nombreuses années pour leurs activités paroissiales notamment en direction des plus jeunes», ajoute Olivier de Germay. «Au final, pour toutes les décisions, c’est toujours l’archevêque qui a le dernier mot», conclut-il. Depuis son arrivée à Toulouse en 2006, ce dernier ne cache pas son empathie pour l’Opus Dei.

Anonymat. Le 20 juin 2006 à l’église de la Dalbade, Monseigneur Robert Le Gall, moine bénédictin spécialiste de la liturgie, ex-prieur de l’abbaye bretonne de Sainte-Anne de Kergonan, est l’un des deux archevêques français, avec celui d’Aix-en-Provence, à avoir célébré une messe en l’honneur de saint José Maria de Balaguer. Un premier signe que personne à Toulouse n’avait jugé bon de relever. Hormis dans le cercle traditionnellement discret des membres de l’archevêché. Sous couvert d’anonymat, la nomination d’un aumônier de l’Opus Dei délie cependant les langues. «L’archevêque est un carriériste qui veut ainsi se faire bien voir à l’approche de la venue du Pape Benoît XVI en France le 12 septembre», explique cet autre membre du conseil épiscopal. «Cette visite officielle à l’invitation de Nicolas Sarkozy qui sera marquée par un pèlerinage du pape à Lourdes, est une première étape dans la préparation des Journées mondiales de la jeunesse catholique (JMJ) prévues à Madrid en 2011. L’Opus Dei sera le fer de lance de la préparation de cet événement d’où l’importance pour lui d’avoir des relais en France», ajoute-t-il. Une affirmation démentie par Jean-Marie Dessaivre, le chargé de communication de l’archevêché de Toulouse : «L’aumônier de la Dalbade placé sous la responsabilité directe de Mgr Le Gall n’a pas vocation à s’occuper de la préparation des JMJ.» Le seul à avoir osé officiellement réagir, «même s’il ne peut rien faire contre», est Pierre Cohen, le maire PS de Toulouse : «Nous nous serions bien passés de cette première. Je suis indigné par la nomination dans l’une des principales paroisses de la ville d’un membre de l’Opus Dei, une des organisations les plus dures de l’Eglise, connu pour ces rapprochements scandaleux dans le passé avec l’extrême droite espagnole.»


France : Sectes

Assemblée Nationale - réponse - Juanico Régis - MIVILUDES

JO, 19 août 2008

13ème législature

Question N° : 25789

 de M. Juanico Régis(Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Loire)

QE

Ministère interrogé : 

Premier ministre

Ministère attributaire : 

Premier ministre

Question publiée au JO le : 24/06/2008 page : 5286

Réponse publiée au JO le : 19/08/2008 page : 7072

Rubrique : 

ésotérisme

Tête d'analyse : 

mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires

Analyse : 

fonctionnement. bilan et perspectives

Texte de la QUESTION :

M. Régis Juanico attire l'attention de M. le Premier ministre sur l'importance du travail accompli par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). À l'heure où le Gouvernement envisage un aménagement de la loi sur la laïcité de 1905, en le justifiant au nom de l'évolution de la société, l'inquiétude est forte. En effet, l'éventuelle modification de la loi du 9 décembre 1905 permettrait à ces groupes d'acquérir une certaine honorabilité auprès des citoyens, sans ignorer l'aspect fiscal : dispense d'impôts locaux, droits aux legs et donations entre autres. La Miviludes dans ce domaine a un rôle d'organisation officielle qui coordonne les actions des différents partenaires, organismes d'État et associations. Au regard du fléau que représentent les sectes et les dérives sectaires dans beaucoup de secteurs, comme la santé, la formation professionnelle, les actions humanitaires, sportives, éducatives et culturelles, il lui demande s'il entend réaffirmer le rôle de la Miviludes dans ses attributions de prévention, d'information, d'organisation et de coordination.

Texte de la REPONSE :

Les risques de dérives sectaires constituent un motif de préoccupation pour le Gouvernement. Ceux-ci ne relèvent effectivement plus seulement de la sphère religieuse mais se développent également dans des secteurs plus diversifiés concernant l'ensemble du tissu social. Dans ce contexte, le Premier ministre a eu l'occasion de réaffirmer la nécessité d'appréhender ce phénomène dans le cadre interministériel spécifique et de rappeler ainsi l'intérêt s'attachant au maintien de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Il a également souligné la nécessité de renforcer l'efficacité de cette politique de vigilance qui ne saurait se limiter à la seule démarche de prévention. C'est dans cette perspective que vient d'être confiée à M. Georges Fenech, magistrat et ancien président de la commission d'enquêtes sur les sectes et les mineurs, une mission d'évaluation des dispositifs judiciaires relatifs à la lutte contre les dérives sectaires concernant les auteurs des dérives et leurs victimes. Il lui appartiendra notamment de dresser un bilan de l'application de la loi About-Picard de juin 2001, d'analyser la formation des magistrats et leur sensibilisation aux dérives sectaires, ainsi que le rôle des associations.

 


France : Sectes

Publication des références d'un ouvrage

La Gazette , 25 août 2008

[Texte intégral]

Cultes - 25/08/2008
Dérives sectaires

Ne méconnaît ni le principe de neutralité et de laïcité de la République, ni l'obligation d'impartialité qui s'impose à l'autorité administrative, ni le principe de liberté du culte, la publication des références d'un ouvrage relatant le témoignage d'un ancien membre des témoins de Jéhovah.

Eu égard aux risques que peuvent présenter les pratiques de certains organismes susceptibles de conduire à des dérives sectaires, alors même que ces mouvements se présentent comme poursuivant un but religieux, la décision par laquelle la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, conformément à la mission d'information du public qui lui a été confiée, se borne, sans y adjoindre aucun commentaire, à signaler sous l'intitulé "Témoignage" dans la rubrique "Bibliographie" de son site Internet les références d'un ouvrage relatant le témoignage d'un ancien membre des témoins de Jéhovah ainsi que la reproduction de la 4e de couverture de l'ouvrage, illustrée d'une photographie de la page de couverture, selon laquelle l'ouvrage entend "dénoncer les dérives sectaires sous toutes [leurs] formes", ne méconnaît, dans les circonstances de l'espèce, ni le principe de neutralité et de laïcité de la République, ni l'obligation d'impartialité qui s'impose à l'autorité administrative, ni le principe de liberté du culte, dès lors, notamment, qu'il n'est pas établi que l'ouvrage dont s'agit présenterait un caractère mensonger ou diffamatoire.

CE 7 août 2008, req. n° 310220

Pour en savoir plus :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000019309999&fastReqId=1594742491&fastPos=1

La décision :

D E C I D E :
--------------
Article 1er : La requête de la FEDERATION CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH DE FRANCE est rejetée.
Article 2 : La présente décision sera notifiée à la FEDERATION CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH DE FRANCE et à la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Copie en sera adressée pour information à la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales.


Belgique : Ogyen Kunzang Chöling

Le fondateur d'une secte en correstionnelle?

7 sur 7, 30 août 2008

[Texte intégral]

Le parquet de Bruxelles demande le renvoi devant le tribunal correctionnel de Robert S., alias Lama Kunzang, fondateur de la communauté , une organisation assimilée à une secte, a annoncé vendredi le parquet de Bruxelles.

Le renvoi est également sollicité à l'encontre de membres de la famille de l'intéressé, de personnes morales et responsables de la communauté, dont un fonctionnaire européen. Le suspect principal et les autres coinculpés sont soupçonnés à des degrés divers d'avoir obtenu la soumission complète de membres de la communauté par le recours à différentes "manoeuvres frauduleuses" durant les années 1975 à 2008, a expliqué le parquet de Bruxelles.

Robert S. est par ailleurs soupçonné de faits de viols et d'attentat à la pudeur au préjudice de plusieurs femmes, dont certaines étaient mineures au moment des faits reprochés. Un important volet financier se dégage des différents dossiers visant la communauté Ogyen Kunzang Chöling. (belga)


France : Sectes

Des sectes ont-elles pu miner la démocratie

Fair News printemps 1995 par Nesta Lloyd , - Traduction Jacques Richard

[Texte intégral]

50 ans après la fin de la 2 ème guerre mondiale, c’est aussi le 20 ème anniversaire de la première prise de parole aux Communes au sujet des sectes. Ceci a mené à l’institution de FAIR, mais pour nous cela ne peut être la célébration d’une victoire parce que le petit nombre n’a pas été rejoint par beaucoup.

Nous sommes dans une période équivalente à celle de l’entre deux guerres, quand Sir Winston Churchill et un petit nombre d’autres ont réalisé ce qui arrivait en Allemagne. Ils avaient lu Mein Kampf et ils croyaient qu’Hitler était capable de réaliser son rêve de domination. Ils ont persisté à alerter sur la menace croissante, mais personne n’a prêté attention, et le Fuhrer a transformé le pays en une secte destructrice.

Jonatan MEASES, écrivant sur ces années (The Devil’s work », The times Magazine 29-10-1994) disait que les Allemands étaient esclaves d’une sorte de secte messianique qui se déguisait en un parti politique, l’Ordre des Nouveau Templiers et le German Order, qui étaient les prédécesseurs du Parti National Socialiste.

Aujourd’hui une mascarade inverse est plus vraisemblable : un parti politique déguisé en culte messianique, ceci avec les avantages d’une exemption d’impôts. Le Hitler d’aujourd’hui adopterait comme stratégie de se qualifier lui-même de Révérend, et de se réclamer de la liberté pour effectuer la pratique et le prosélytisme de sa religion.

Himler a créé une Stonehenge erzatz ( sorte de Carnac) où il célébrait des cérémonies du solstice pour les membres de son ordre qui devaient changer leurs noms pour d’autres pré-chrétiens, parceque l’ordre nouveau avait pour condition l’extinction de l’ancien. 

Le pasteur Thomas Gandow, chercheur et conseiller en fait de sectes pour l’Eglise Luthérienne de Berlin et du Brandebourg, a averti quant à de nouveaux personnages du genre Fuhrer, prenant la place des leaders communistes en Europe orientale. « Des sectes sont des combattants pour un nouveau monde. Elles sont organisées comme des armées. Leur but est d’obtenir le pouvoir….Elles exercent une influence et elles se préparent à prendre le pouvoir. ».

Nous sommes accoutumés à de plus récentes divagations presque trop étranges pour être prises au sérieux, mais nous sommes terrifiés par les résultats quand des mots irrationnels deviennent des actions irrationnelles.

Il y a une prise de conscience, même parmi les apologistes des sectes, qu’avec la venue du millénium dans moins de cinq ans la situation va devenir plus instable. En ces temps nous avons l’aide des Allemands qui sont les plus informés sur les voies qui conduisent au totalitarisme. De même dans beaucoup de pays anciennement occupés, en particulier en France, il existe une vigoureuse opposition à des groupes qui sapent le système démocratique.

Avec la fondation de la Fédération Européenne’ FECRIS, nous faisons pleinement partie de la Résistance.

Trad J.R. 25-8-2008

Dans le même numéro de Fair News, un article est intitulé : « Japon : sa structure sociale forme –t-elle une base pour des sectes ? » Suit dans un encadré une liste de vingt organisations qui posent question.


France : Sahaja Yoga

Deux enfants nordistes scolarisés en Inde : I'ADFI craint des dérives sectaires

La Voix du nord , 31 août 2008 par Nicolas Faucon

[Texte intégral]

L'Association de défense des familles et de l'individu ( ) dit vouloir signaler à la justice le cas de deux enfants de la métropole lilloise scolarisés en Inde dans une école dirigée par un mouvement considéré comme sectaire par le rapport parlementaire de 1995.

L'histoire pourrait faire penser à celle du petit Yohann, début 1990. Inquiets du sort réservé à leur petit-fils, inscrit à 6 ans par ses parents à l'école internationale Sahaja yoga de Dharamsala, en Inde (la ville du dalaï-lama), les grands-parents avaient saisi la justice. Qui décida d'interdire aux parents de renvoyer leur enfant en Inde, «  car le contraire pouvait mettre son équilibre mental en danger ». Les trois experts «  avaient constaté d'importantes dégradations psychiques liées à la séparation brutale ».

Dans cette affaire, une famille de la métropole lilloise scolarise dans cette même école de Sahaja yoga leurs enfants de 8 et 6 ans. Basé sur la méditation, ce mouvement propose des cours à Lille et Armentières. Incarné par Shri Mataji, une Indienne de 85 ans, il est surtout répertorié comme secte par le rapport parlementaire de 1995. L'école de Dharamsala, reconnue par les autorités indiennes, scolarise deux cents à deux cent cinquante élèves de 6 à 16 ans venus d'Europe, des États-Unis et d'Australie.

«  Cela place ces enfants dans une situation à risque sur le plan de leur développement personnel, car les enfants sont dans un environnement coupé des normes et valeurs de la société », s'inquiète Christian Cabus, du Centre régional contre les manipulations mentales Nord - Pas-de-Calais, qui déplore la présence à la future braderie de Lille du mouvement.

Impuissant

L'histoire débute il y a deux ans. Madame demande la naturalisation française. Les services de la préfecture découvrent que ses deux enfants sont scolarisés à Dharamsala. Ils contactent les services municipaux de la ville de résidence de la famille. Qui disent ne pas pouvoir intervenir : les enfants n'apparaissent nulle part dans leurs registres. Et de renvoyer la balle à l'État. L'Éducation nationale est alertée. «  On s'interroge mais nous, on est très impuissant par rapport à ça », avoue Philippe Fatras, directeur de cabinet du recteur de Lille. Donc le temps passe.

Trop au goût de l'ADFI Nord - Pas-de-Calais. Sa présidente, Charline Delporte, veut dénoncer. « Voilà deux ans que cette affaire est connue et que ça traîne. On sait qui est Shri Mataji et ce qui est arrivé au petit Yohan, qui n'allait pas bien là-bas... Nous, on veut simplement voir si les enfants sont en bonne santé. » «  C'est une non-affaire », réplique, surpris, le père, bien installé professionnellement dans la métropole. Lui confirme que, respectivement depuis trois et un an, sa fille et son fils fréquentent la fameuse école «  huit mois par an. Les quatre autres, ils les passent en France, avec nous ». Et de déplorer «  les idées reçues » de l'ADFI et sa tendance à «  diaboliser dès qu'on n'est pas dans les clous.On n'a jamais pu discuter avec cette association. Ils se rendraient compte alors, comme les médias, que nous avons tous une vie normale même si on a une croyance qui est ce qu'elle est ».

Son cas n'est pas comparable à l'affaire Yohann, affirme-t-il. «  Les parents avaient eu le tort d'envoyer leur enfant contre l'avis des grands-parents. Nous, les quatre ont donné le feu vert. Et croyez-moi, si ma maman a accepté, c'est qu'elle est contente de ce que sont les enfants aujourd'hui. S'ils avaient mal vécu cette scolarisation, on les aurait ramenés immédiatement. Nous les avons au téléphone chaque semaine. Ils vont bien. »

Ouverture

Et d'évoquer deux raisons à « ce choix non dogmatique », qui ne concerne qu'une « infirme minorité » des membres de Sahaja yoga : « Ceux qui ont la chance de pouvoir se le permettre financièrement, comme nous. » Il y a, bien sûr, «  la pratique (de la méditation) ». Surtout, les enfants recevraient un enseignement de qualité, loin de tout esprit de compétition. «  La scolarité se fait en anglais les enfants pratiquent aussi la musique, le dessin. Aujour-d'hui, j'ai des enfants qui sont capables de parler français, russe (la langue maternelle de la mère) et anglais. Ils sont ouverts sur le monde, c'est primordial à notre époque. » Lui demande-t-on si, à l'instar de Shri Mataji, il pense que le monde occidental est décadent ? « Shri Mataji n'a absolument rien contre l'occident et moi-même je suis très heureux de vivre en France, répond-il. Simplement, des études montrent que les enfants, à force de passer leurs journées sur des Game boy, souffrent de plus en plus d'hyperactivité.  » Et d'évoquer la première année de maternelle de sa fille. «  Eh bien, ça avait été dur... Je n'avais pas envie à 6 ans de voir mes enfants fumer dans le coin de la cour de récréation. » L'ADFI indique vouloir faire un signalement auprès de la justice. Pour la famille, ce passage par l'Inde touchait de toute façon à sa fin. «  Nous avions déjà prévu d'aller chercher les enfants en décembre et de les faire revenir vivre en France où ils seront inscrits dans une école internationale. » La polémique devrait alors se clore.

Shri Mataji est la fondatrice de Sahaja yoga, qui éduque les enfants à Dharamsala.