Actualités sur les sectes en novembre 2007

Scientologie Espagne : la justice admet la scientologie parmi les "entités religieuses"
Religions Le Vent d'Autan - Communiqué de presse
Sectes Accoyer veut protéger les témoins entendus par les commissions
Sectes Assemblée Nationale - Réponse à Mme Poletti Bérangère
Scientologie La scientologie met les médecins en garde contre la psychiatrie
Sectes Sectes et manipulations : mythe ou réalité ?
Religions Les "cliniques spirituelles", nouveau filon des Eglises "éveillées" au Gabon
Sectes Assemblée Nationale - Question - Pierre Lasbordes
Religions Au nom du Père et du fisc
Sectes Une secte russe barricadée dans l'attente de l'apocalypse
Ananda Marga Une école néo-hindouiste
Opus Dei L'Opus Dei débouté de sa plainte contre un roman
Sectes Secte apocalyptique russe : le gourou ammené sur les lieux pour tenter de faire sortir les enfants
Témoins de Jéhovah Ordonnance du Conseil d'Etat
Témoins de Jéhovah S........ purgera sa peine dans la communauté
Mormons fondamentalistes Dix ans de prison pour le chef d'une secte polygame
Coups de gueule Bas les masques
Sectes (*) 28/11/2007 Les dérives sectaires : défi posé à la démocratie et aux droits de l’Homme
Témoins de Jéhovah Un témoin de Jéhovah de 14 ans meurt après avoir refusé une transfusion
Ananda Marga Des réactions sur la présence d'Ananda Marga dans l'éducation en Haïti

(*) Articles et documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le Web


Espagne : Scientologie

Espagne : la justice admet la scientologie parmi les "entités religieuses"

La Croix . 1er novembre 2007

[Texte intégral]

MADRID - La justice espagnole a statué en faveur d'une inscription de l'Eglise de scientologie, considérée comme secte dans plusieurs autres pays européens, au "Registre des entités religieuses", selon une décision dont l'AFP a eu copie jeudi.

Un tribunal administratif de l'Audience nationale de Madrid, haute instance judiciaire espagnole, a accepté un recours déposé par ce mouvement fondé en 1954 par l'auteur de science-fiction Lafayette Ron Hubbard (1911-1986), afin d'être inscrit dans le registre des mouvements religieux officiels de pays.

La scientologie, qui dispose d'un vaste et luxueux centre à Madrid, contestait une décision en 2005 du ministère espagnol de la Justice, qui l'avait écartée de ce registre.

Le tribunal a annulé cette décision comme étant "contraire au droit", estimant notamment qu'"aucun des documents présentés" par le mouvement ou par l'administration espagnole "montre qu'il ne s'agit pas d'une entité religieuse ou avec des fins religieuses".

"Pour cela, il apparaît plus correct et conforme à l'interprétation libérale en vigueur en la matière d'accorder l'inscription demandée", estime le tribunal dans ce jugement daté du 11 octobre 2007.

L'Eglise de scientologie est considérée comme une secte dans plusieurs pays européens, où elle a connu des condamnations judiciaires.

Dans d'autres pays, comme les Etats-Unis où elle a été fondée et qui abrite son siège international, elle a obtenu les avantages fiscaux réservés aux cultes. Ailleurs, elle a souvent un simple statut d'entreprise commerciale.

La scientologie, qui se veut championne de la liberté religieuse et qui affiche plusieurs millions de participants à ses stages dans le monde, aime recruter dans les cercles influents et mettre en avant des adeptes renommés, comme Tom Cruise, John Travolta ou Chick Corea.

Il faut verser de fortes sommes d'argent pour suivre ses cours et gravir les échelons hiérarchiques.

En France, Ron Hubbard a été condamné par défaut en 1978 à quatre ans de prison et à une amende pour escroquerie. L'antenne parisienne a été condamnée en 2002 pour violation de la loi informatique et libertés.


France : Religions

Le Vent d'Autan - Communiqué de presse

Courriel. 1er novembre 2007

[Texte intégral]

Bonjour Messieurs:

Notre association réagit à l'artcile de la Croix du 26 octobre 2007
  http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2318458&rubId=4078  par le communiqué de presse suivant;
D'autres part nous avons bien noté que : "l'épiscopat ne soutient pas les sessions de frère Ephraim"

ASSOCIATION  LE VENT  D'AUTAN 
          
        Communiqué de presse

Bayonne, Lundi  29 octobre 2007 

Dérives dans les communautés nouvelles charismatiques :

            L'épiscopat prend position, mais que fait-on des victimes ? 

Dans un article de la Croix daté du 26 octobre 2007, l'épiscopat salue l'ouvre des communautés nouvelles tout en insistant sur la nécessité d'un discernement vigilant.

Notre association ne peut que se réjouir de la volonté des évêques de France d'être « vigilants », notamment sur tout ce qui a trait au  psychospirituel dont les réalités déviantes qui font trop de victimes sont l'objet du combat de notre association.   

Cependant il nous semble trop facile pour les évêques français de se cacher derrière Rome et le Vatican pour dire qu'ils ne peuvent rien faire, si ce n'est « réaliser un travail pour avancer et régler les difficultés ».

Assumer les responsabilités dans la survenue de ces « difficultés » et expliciter les moyens mis en ouvre, seraient déjà une grande avancée, dans ce dossier rendu complexe où les souffrances sont grandes et les enjeux importants.   

En effet en quoi consiste « régler les difficultés » ?

Si éviter de nouvelles dérives, dont on aimerait qu'elles soient qualifiées, est un objectif largement souhaitable ; qu'en est-il de ceux qui ont eu à en subir les conséquences ?

Il apparaît dans ce texte que les victimes sont oubliées.

S'agit-il seulement de sauver l'institution des Béatitudes, ou peut-on enfin espérer que les dérives que nous qualifions de sectaires et de contraires à la dignité de la personne, dérives  qui ont fait trop de victimes, seront enfin reconnues officiellement et que  les personnes victimes seront enfin  prises en compte ? 

Que met en place l'épiscopat pour aider les victimes ? 

Des réflexions intellectuelles qui aboutissent à des documents sont un pas important  mais que propose l'épiscopat pour aider concrètement ceux dont la vie  a été brisée par une pseudo thérapie  dans une vie communautaire qui mélange psychologie et spiritualité et induit de véritables pathologies (angoisse, dépression voire dissociations psychiques.) ?

Si d'un côté il est bien précisé qu'il «  faut interdire qu'une même personne exerce envers une autre et une fonction de thérapeute et une fonction spirituelle, qui plus est, hiérarchique. » ; Que propose-on pour ceux qui justement ont eu à souffrir de ce genre de situation ? 

On ne peut dénoncer d'un côté et ignorer les victimes de l'autre !

Des victimes dont certaines se sont fait entendre, mais d'autres se taisent principalement parce qu'elles sont anéanties ou vivent la HONTE. Honte de s'être laissés prendre à un piège  infernal qui a l'aspect du Beau et du Bien.
C'est pourquoi nous demandons que vérité, justice et réparation soient faites à ces personnes détruites ; une réparation morale qui rétablisse les victimes brisées dans leur dignité d'homme et de femme en prenant en compte leur douloureux vécu. Une réparation financière pour que justice soit rendue aux victimes qui ont travaillé, pour certaines durant des années, sans cotisation sociale ou de retraite c'est-à-dire au seul profit de la communauté avec pour perspective la charité non de l'Eglise mais de l'Etat pour assurer leurs vieux jours.

Nous espérons être enfin entendus.

La présidente :
Myriam MICHELENA


France : Sectes

Accoyer veut protéger les témoins entendus par les commissions

Reuters. 1er novembre 2007

[Texte intégral]

PARIS (Reuters) - Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a déposé lundi une proposition de loi qui vise à accorder une immunité partielle aux personnes venant témoigner devant les commissions d'enquête parlementaires.

"Ne donnent lieu à aucune action en diffamation, injure ou outrage, ni les propos tenus ou les écrits produits par la personne tenue de déposer devant une commission d'enquête, ni le compte rendu des séances publiques de ces commissions fait de bonne foi", dispose l'article unique de cette proposition de loi qui vise à compléter l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires.

Cette proposition de loi, qui devrait être prochainement examinée, a pour objet de mettre un frein "à l'acharnement procédurier de certains plaignants" qui "finit par s'apparenter à une forme de harcèlement" et qui "risque de porter atteinte à la libre parole devant les commissions d'enquête".

Dans l'exposé des motifs de son texte, Bernard Accoyer fait allusion à la commission d'enquête "sur l'influence des sectes et leurs conséquences sur la santé physique et mentale des mineurs" de l'Assemblée - qui publia son rapport en décembre 2006- qui a donné lieu "à de nombreuses actions en diffamation engagées contre des personnes ayant témoigné devant elle"


France : Sectes

Assemblée Nationale - Réponse à Mme Poletti Bérangère

JO. 6 novembre 2007

[Texte intégral]

13ème législature

Question N° : 3403

De Mme Poletti Bérengère (Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes)

QE

Ministère interrogé : 

Éducation nationale

Ministère attributaire : 

Éducation nationale

 

Question publiée au JO le : 14/08/2007 page : 5216

 

Réponse publiée au JO le : 06/11/2007 page : 6878

 

 

Rubrique : 

ésotérisme

Tête d'analyse : 

sectes

Analyse : 

commission d'enquête. rapport. conclusions

Texte de la QUESTION :

Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le rapport n° 3507 remis au Gouvernement au nom de la commission d'enquête relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs. Ledit rapport propose, dans le domaine de l'éducation, et plus particulièrement dans le cadre du régime de l'enseignement à distance, de soumettre les dirigeants des organismes d'enseignement à distance aux exigences suivantes : ne pas avoir encouru une des incapacités mentionnées à l'article L. 911-5 du code de l'éducation, ne pas avoir été condamné à une peine d'au moins deux mois d'emprisonnement sans sursis pour les délits prévus à l'article  223-15-2 du code pénal et avoir soit le diplôme du baccalauréat, soit le diplôme de licence ou un des certificats d'aptitude aux enseignements primaire ou secondaire. Aussi, il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement quant à ces propositions, d'une part, et dans quel délai il compte les mettre en oeuvre, d'autre part.

Texte de la REPONSE :

L'accès aux fonctions de direction des organismes privés d'enseignement à distance est soumis aux articles L. 444-5 et L. 444-6 du code de l'éducation, modifiés par la loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance, qui reprend notamment les propositions du rapport n° 3507 relatif à l'influence des mouvements à caractère sectaire. Aux termes de l'article L. 444-5 du code de l'éducation, les personnels de direction et d'enseignement des établissements privés dispensant un enseignement à distance doivent satisfaire à des conditions de moralité, diplômes, titres et références définies par décret. Ce renvoi à un décret, inséré par la loi du 5 mars 2007, conforte le décret n° 72-1218 du 22 décembre 1972, qui doit d'ailleurs prochainement faire l'objet d'une codification. Les conditions fixées par les articles 10 et 11 de ce décret n'ont pas à être modifiées. En effet, le niveau de qualification requis est déjà supérieur à celui souhaité par la commission d'enquête. L'article 11 prévoit notamment que les dirigeants des organismes privés d'enseignement à distance doivent justifier, outre des diplômes au moins équivalents à ceux exigés pour enseigner dans les établissements publics de nature et de niveau correspondants, cinq ans de fonctions d'enseignement dans un établissement quelconque d'enseignement. En outre, l'article L. 444-6 du code de l'éducation interdit les fonctions de direction ou d'enseignement aux personnes ayant subi certaines condamnations, interdictions ou privations. Ces incapacités, énoncées pour les dirigeants des organismes privés d'enseignement à distance, sont identiques à celles définies à l'article L. 911-5 du code de l'éducation pour les personnels de l'éducation : sont concernées les personnes qui ont subi une condamnation judiciaire pour crime ou délit contraire à la probité et aux moeurs, celles qui ont été privées par jugement de tout ou partie des droits civils, civiques et de la famille mentionnés à l'article 131-26 du code pénal, ou qui ont été déchues de l'autorité parentale, celles qui ont été frappées de l'interdiction d'enseigner. Conformément aux conclusions de la commission d'enquête, la loi du 5 mars 2007 a ajouté une incapacité en cas de condamnation à une peine d'au moins deux mois d'emprisonnement sans sursis pour les délits prévus à l'article 223-15-2 du code pénal.

 

 


 


Belgique : Scientologie

La scientologie met les médecins en garde contre la psychiatrie

Belga. 1er novembre 2007

[Texte intégral]  

BRUXELLES - Des milliers de médecins et de pharmaciens ont reçu dans leur boîte aux lettres un DVD et une brochure dénonçant les dangers de la psychiatrie. L'expéditeur de ce colis est la Citizen Commission on Human Rights (CCHR), une organisation liée à l'église de scientologie, annonce le Journal du médecin mercredi dans un communiqué.

La CCHR déclare "vouloir en finir avec les abus et les escroqueries de la psychiatrie". Ce colis envoyé aux médecins et pharmaciens est intitulé "La psychiatrie, une industrie de la mort".

Il comprend un DVD d'une heure et demie sur les prétendus abus de la psychiatrie, indique le Journal du médecin. On y parle de "tortures, d'expériences et de mesures coercictives au niveau mental dont des centaines de milliers de personnes sont victimes".

La brochure qui accompagne le DVD qualifie la psychiatrie de "pseudo scientifique" et prévient les médecins et les pharmaciens qu'ils risquent des réclamations en dommages et intérêts s'ils prescrivent des psychotropes ou en délivrent.

La branche néerlandaise du CCHR mène des campagnes publicitaires agressives. Au Pays-Bas, 7.000 exemplaires du DVD également ont été distribués à des professionnels de la santé./.FLO/(VPT)


France : Sectes

Sectes et manipulations : mythe ou réalité ?

L'Agitateur. 11 novembre 2007 par Serial Griffeuse

[Texte intégral]

A l’heure où l’on nous annonce l’installation de la communauté des douze tribus dans le Cher , il semble bon de faire le point sur les sectes aujourd’hui. Le 26 octobre dernier, la salle des associations de Lignières accueillait le CCMM (Centre Contre les Manipulations Mentales) dirigé par Jean-Claude Dubois, président du CCMM antenne du Cher sur le thème « Sectes et manipulations : mythe ou réalité ? ». Ce fut l’occasion de poser la question si les sectes existaient et ainsi que de définir réellement les dangers de ces groupes sur les personnes.

Beaucoup de gens se désintéressent du sujet des sectes. On entend les mêmes clichés : « les sectes c’est pour les tarés ou les personnes faibles psychologiquement ». Cela n’avait pas l’air d’être l’avis des personnes venues écouter la conférence. Des personnes touchées par le problème, ou simplement intéressées par le sujet de la manipulation ? En tous cas, la salle était comble. Quelques visages connus dans le paysage berruyer. Comme quoi la manipulation intéresse même quand c’est une conférence organisée à Lignières. Même si les journaux locaux n’ont pas fait passer l’annonce d’une conférence du CCMM, le public etait au rendez-vous.

La conférence commence par une présentation du CCMM qui est une association fondée par l’écrivain Roger Ikor (Prix Goncourt 1955), suite au suicide de son fils pris dans une secte.

L’association est laïque. Jean-Caude Dubois insiste plusieurs fois sur ce point. Elle étudie les témoignages, aide et surtout fait de la prévention auprès des publics les plus ciblés par les sectes : jeunes et personnes âgées, isolées ou encore des personnes en quête de spiritualité. La spiritualité, est le maître mot des groupes à dérives sectaires qui veulent absolument être reconnu comme religion. S’en suit une énumération de plusieurs critères qui permettent de reconnaître une secte (qui sera évoquée dans un prochain article). Ce n’est en aucun cas l’expression d’un seul critère qui permet de dire s’il y a danger ou pas.

La sonnette d’alarme est tirée quand, une fois les éléments rassemblés et comparés, plusieurs éléments convergent vers une définition de la secte. La prudence est de mise. Les associations comme le CCMM, redoublent de précautions avant de se prononcer, contrairement à l’avis de certains groupes sectaires qui ont rebaptisé ces associations d’aide, groupes « anti-sectes », prêts à faire « la chasse aux sorcières ». Pourtant en aucun cas la liberté de croire n’est remise en cause ; elle ne l’est que quand certaines pratiques paraissent être contraires au respect de la personne au niveau physique et moral.

La prévention reste le mot d’ordre des associations de défense des victimes face à aux personnes. C’est parfois la seule chose restant à faire quand la loi est défaillante, c’est à dire quand aucune loi ne prévient contre certains processus sectaires. Au grand désespoir de certaines victimes. Tout le monde peut-être touché par le problème, cela n’arrive pas toujours aux mêmes.

Les sectes avancent masquées et il est de plus en plus facile de se méprendre car elles évoluent. Là où il y a encore quelques années, elles apparaissaient sous les traits de gros groupes majoritairement religieux, elles sont désormais moins importantes mais plus nombreuses. Elles se présentent sous couverts d’associations sévissant dans les domaines de la santé, de l’aide aux devoirs, ou les très prisés "développement personnels" et mode de vie "bio".

Sans passer à la psychose, la prudence reste de mise. Les réactions de l’auditoire font état du cas des « institutions » fort concernées mais si peu sensibilisées sur le sujet. Des directeurs de certains établissements laissent entrer dans leurs murs pour des conférences, "des amis", comme ils disent , sans vouloir voir qu’ils prônent la doctrine d’un groupe à dérives sectaires. Ces responsables ne s’inquiètent pas du danger justement, parce que c’est leurs amis et « que ce n’est pas leur genre de faire partie d’une secte ». En passant par des responsables d’universités prêtant leurs amphis, les sectes avancent tels des groupes anonymes et normaux et sont valorisées par des personnes intelligentes la plupart du temps de bonne foi.

Les sectes s’infiltrent partout sans éveiller de soupçons et pourtant les personnes entourant les plus perméables (personnels de l’éducation, infirmiers, assistants sociaux…) ne sont absolument pas formées pour reconnaître les dangers des sectes. Ces personnes ne connassent pas les effets dévastateurs des groupes à caractère sectaire. Le but de la CCMM est d’organiser des plans de prévention autour des acteurs sociaux et éducatifs parce que la prévention reste la meilleure des vigilances et des défenses. Alors sectes et manipulations : mythe ou réalité ? Après quelques recherches et plusieurs rapports on peut affirmer la présence accrue et banalisée des sectes. Les mêmes qui revendiquent une reconnaissance au nom de la laïcité, de la séparation de l’église et de l’État et de la liberté de croire. L’État français fait-il bien de s’en inquiéter ? Les uns disent que non car seuls les faibles peuvent se faire berner. Et les victimes ? Les familles des victimes ? Qui connaît les dégâts ? La liberté de croire a-t-elle des limites ? Les organisations d’aide aux victimes et de prévention souhaitent surtout empêcher des dangers et non juger.

Les sectes représentent un réel danger, caché, ignoré de beaucoup, peu redouté et c’est ça qui fait leur force.


Congo : Religions

Les "cliniques spirituelles", nouveau filon des Eglises "éveillées" au Gabon

AFP. 13 novembre 2007

[Texte intégral]

(MAGAZINE)
Par Francesco FONTEMAGGI

LIBREVILLE - Après la consultation, un diagnostic est établi et le patient hospitalisé: si la "clinique spirituelle" respecte les codes d'un vrai centre médical, ses activités, de prophétie en exorcisme, en font un nouveau filon fort lucratif pour les Eglises "éveillées" au Gabon.

Debout dans son bureau, près d'un petit sanctuaire, le "bishop" Yves-David Elysée, pasteur et patron de la clinique spirituelle "Le chandelier d'or", est en pleine "consultation prophétique".

Une vieille "maman", foulard bariolé sur des cheveux grisonnants, est venue se plaindre d'un asthme pernicieux. "Aucun hôpital ne m'a guérie. Les médicaments du village ont marché au début, mais maintenant c'est pire", soupire-t-elle.

Le "bishop" ne l'ausculte même pas. "L'esprit de ton grand-oncle veut te prendre, il faut t'en délivrer", tranche-t-il. Sa "patiente" esquisse une moue dubitative, mais il coupe net à tout scepticisme. "Tu es devant un prophète. C'est le Saint-Esprit qui me dicte ton problème", assène-t-il.

La "délivrance" qui s'ensuit, devant le chandelier à sept branches, répond à un scénario bien rodé. Après avoir récité des prières et ingurgité "l'huile de myrrhe d'Israël", la "maman" s'écroule en transe, les membres raides et les yeux écarquillés.

"Le feu de Jésus te brûle", scande Yves-David Elysée à la malade qui, à terre, prend sa gorge à deux mains et fait mine d'étouffer tout en se tortillant.

"Prends tes bagages et sors, libère les trois dimensions du corps de cette femme", ordonne-t-il ensuite à l'"esprit". Ce dernier finit par obéir sous la forme de bile que la "patiente" expulse dans une quinte de toux tonitruante.

La vieille dame n'a pas vraiment le temps de se ressaisir. "Tu as amené l'argent?", lui demande son prétendu guérisseur.

Car le patron de la "clinique spirituelle", dernière émanation des Eglises pentecôtistes dites "de réveil", qui prolifèrent en Afrique et qui s'assimilent souvent à des sectes, le dit sans ambages: "dans la Bible, rien n'est gratuit".

Et ici, tout est payant: 10.000 francs CFA (15 euros) la consultation, la "délivrance", ou encore pour une "hospitalisation". Sans compter les "sacrifices", qui peuvent aller d'une voiture à plusieurs millions de FCFA,
conseillés aux fidèles venus quémander la réussite personnelle.

"Les cliniques spirituelles, importées de République démocratique du Congo et de Côte d'Ivoire où elles ont vu le jour au début des années 2000, sont une affaire qui marche", note le spécialiste gabonais des églises éveillées Steeve Mvé.

Selon lui, "la quasi-totalité des pasteurs de ces églises faisaient déjà des exorcismes payants, dans un coin de leur église, pour traiter les blocages existentiels comme la stérilité ou la pauvreté".

"Maintenant, des tenanciers d'églises se servent du cadre formel de leur lieu de culte pour ouvrir des cliniques qui ont pignon sur rue et y appâter leurs fidèles", ajoute ce psychologue parti en croisade contre les abus des pasteurs charlatans. "Il y a escroquerie et abus de confiance".

En un an et demi, Yves-David Elysée affirme avoir "guéri", moyennant finances, près de 5.000 "patients". Trois cents d'entre eux sont aussi des fidèles de son église, assure-t-il, ce qui implique des dons récurrents.
Or, les deux "cliniques spirituelles" gabonaises ne disposent d'aucun agrément du ministère de la Santé et ne sont habilitées qu'à exercer des activités à but non lucratif. "On ne vient pas voir un homme de Dieu les mains vides", insiste pourtant le pasteur du "chandelier d'or" face à la vieille "maman" qui se dit démunie.

Les affaires du "bishop" commencent toutefois à intéresser la police, qui l'accuse d'avoir violé l'une de ses "patientes" de treize ans dans un hôtel proche de la "clinique".


France : Sectes

Assemblée nationale - question - Pierre Lasbordes

JO, 13 novembre 2007

[Texte intégral]

ASSEMLEE NATIONALE

13ème législature
Question N° : 10467  de M. Lasbordes Pierre(Union pour un Mouvement Populaire - Essonne) QE
Ministère interrogé :  Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Ministère attributaire :  Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
 Question publiée au JO le : 13/11/2007 page : 6978
 
Rubrique :  ésotérisme
Tête d'analyse :  sectes
Analyse :  commission d'enquête. rapport. conclusions
Texte de la QUESTION :  M. Pierre Lasbordes attire l'attention de Mme la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur les conclusions qu'elle tire du récent rapport parlementaire sur les sectes « l'Enfance volée : les mineurs victimes de sectes », qui révèle le chiffre de 80 000 enfants sous influence directe de mouvements sectaires. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui communiquer son sentiment et les mesures qu'elle entend prendre pour lutter contre ce phénomène. 

UMP13Ile-de-FranceN


Etats-Unis : Religions

Au nom du Père et du Fisc

Libération, 16 novembre 2007

[Texte intégral]

Palaces, Rolls-Royce, gardes du corps, jets privés… Nombre de télévangélistes américains mènent un train de vie royal. Ils ne paient pas d’impôts car les organisations religieuses en sont dispensées. La loi ne les oblige pas non plus à ouvrir leurs livres de comptes. Certains perçoivent des subventions accordées par l’administration Bush aux «actions sociales basées sur la foi», en sus des sommes impressionnantes, estimées à 2,5 milliards de dollars par an (1), que leur versent leurs fervents donateurs. Début novembre, un sénateur républicain de l’Iowa, Chuck Grassley, a lancé une enquête sur six de ces papes de la télévision, dont le truculent Benny Hinn. Ils ont jusqu’au 6 décembre pour révéler le montant de leurs revenus et la nature de leurs dépenses au fisc américain qui, curieusement, leur laissait jusqu’alors le bénéfice du doute.

Monsieur Dollar. «D’abord, je n’ai pas deux Rolls-Royce, je n’en ai qu’une, s’est défendu cette semaine l’un des télévangélistes accusés, dont le nom (ça ne s’invente pas) est Creflo Dollar. Je n’ai qu’une Rolls et elle a été achetée par mes donateurs, ou des membres de mon église, pour me faire une surprise. Je ne savais pas qu’ils allaient le faire.» Monsieur Dollar aurait en outre fait un «cadeau» d’un million de dollars pour l’anniversaire d’un de ses confrères, Kenneth Copeland. Fondateur devenu multimillionnaire d’une organisation évangéliste baptisée«Ministères Kenneth Copeland», il fait aussi partie de la brochette soupçonnée de frauder le fisc. Il possède trois avions en son nom propre et autant au nom de son église. Ce Texan de 71 ans, qui était pilote avant de fonder sa «TV Church» dans les années 70, prêche la «théologie de la prospérité», en vogue dans le Sud profond. La logique est simple : plus vous priez, plus Dieu vous rendra riche. Et si vous donnez votre argent à Dieu, c’est-à-dire à l’église, il vous le rendra au centuple.

Presque tous les télévangélistes souscrivent à cette «théologie» au potentiel lucratif considérable. «Si vous êtes toujours pauvres, martèle Copeland, c’est que vous n’avez pas assez donné !» Et plus l’église sera riche, prêche le bonimenteur sur sa chaîne de télé privée, plus elle sera à même d’accomplir sa «tâche missionnaire à travers le monde». En mars dernier, Copeland a sollicité de ses disciples un coup de pouce de 20 millions de dollars pour s’acheter un nouveau jet. La somme a été récoltée en un tournemain. «Jamais, a-t-il juré solennellement, cet avion ne sera utilisé pour autre chose que pour diffuser les évangiles à travers le monde.» La chaîne CBS, qui a enquêté, a découvert que peu après Copeland s’était rendu à Hawaii dans son nouvel appareil, avant d’aller à la chasse au caribou avec ses enfants. Le missionnaire est aussi soupçonné d’avoir transféré des fonds ecclésiastiques à l’une de ses compagnies privées de gardes de sécurité.

Guérisons.

Le culte de l’argent, commun aux centaines de télévangélistes, se double d’une croyance dans le pouvoir de guérisseur du prêtre de la télévision. Au cours de spectaculaires mises en scène, le vicaire cathodique impose les mains sur le front des malades, en affirmant les guérir du cancer ou du sida… Ces scènes, courantes sur les 350 chaînes de télévision évangéliques américaines – «la Chaîne divine», le «réseau de diffusion Trinité», etc. –, incitent les crédules à ouvrir leur portefeuille. Selon la Trinity Foundation, une organisation indépendante, les 500 télévangélistes et 750 radio-évangélistes américains se disputent les porte-monnaie d’un «groupe de personnes relativement restreint de 5 millions de personnes». Il s’agirait pour la majorité «de femmes âgées». «Les autres sont les personnes les plus pauvres et les plus désespérées de la société, explique-t-on à la Fondation. Des gens atteints d’un cancer, du sida, où sur le point d’être jetés à la rue». Lorsqu’ils n’ont plus d’argent à donner, ils envoient leur alliance de mariage ou leur food stamps, ces tickets d’achat alimentaire que le gouvernement attribue aux plus démunis.

Indigné par cette exploitation, Rusty Leonard, ancien directeur d’une firme d’investissements, a fondé en 2000 l’organisation Ministrywatch. Son objectif: contraindre les églises cathodiques à la transparence. Une trentaine figure sur sa liste noire. Il stigmatise celle de Paul Crouch et de sa femme Jane, qui apparaît toujours à la télé affublée d’une impressionnante perruque. Entre deux prophéties, elle a l’habitude de glisser : «Je ne m’intéresse pas à l’argent.» «En réalité, expliquait récemment Leonard, les Crouch ont accumulé un trésor de 340 millions de dollars. Ils possèdent une maison de 6 millions de dollars, une autre de 3… et se déplacent dans un jet de 7 millions de dollars.» «Ces critiques veulent que nous soyons humbles et pauvres comme Jésus, enfin ils disent qu’il l’était… Mais si les gens de Dieu sont pauvres, espèces d’imbéciles, qui va payer pour envoyer la bonne parole aux quatre coins du monde ?» a rétorqué Paul Crouch sur sa télévision. Sa femme, coiffée pour l’occasion d’une choucroute himalayenne, n’a pas hésité à qualifier Leonard, son accusateur, de «Satan».


Russie : Sectes

Une secte russe barricadée dans l'attente de l'apocalypse

Cyberpresse, 16 novembre 2007 Agence France-Presse - Dario Thuburn

[Texte intégral] 

Nikolskoïe, Russie - Redoutant l'Apocalypse, qu'ils prédisent pour mai 2008, une trentaine d'adeptes d'une secte orthodoxe, dont quatre enfants, se sont retranchés dans un abri souterrain, menaçant de se faire exploser si on cherche à les en déloger. 

Ils disent que tout est diabolique dans le monde. Que la globalisation est diabolique. Ils attendent l'arrivée de l'Antéchrist», explique le Père Alexeï, venu organiser une prière sur les lieux de leur cachette près du village de Nikolskoïe dans la région de Pienza (500 km au sud-est de Moscou).

Je les plains. Ils se sont emprisonnés eux-mêmes pour un rêve qui n'existe pas», ajoute-t-il en espérant qu'ils «sortiront tôt ou tard».

Ils ont menacé de tout faire sauter avec des bonbonnes de gaz si les forces de l'ordre tentent de les déloger de leur refuge, installé au fond d'un ravin, où ils sont persuadés d'être à l'abri de la Fin du monde.

La zone du ravin, où les adeptes sont retranchés depuis presque deux semaines, est recouverte de neige et balayée par les vents. La police en interdit désormais l'accès aux curieux.

Alors que les températures oscillent entre -5° et -10°, les prêtres organisent des messes dans une grande tente kaki, pour le salut de la secte.

En dépit du froid, les adeptes rejettent les appels à sortir des autorités, civiles et religieuses, prétendant représenter la «vraie» Eglise orthodoxe. Les appels à laisser sortir les enfants restent également vains.

Boris Koulagine, représentant du Parlement local, se dit inquiet pour les enfants et assure que plusieurs adeptes sont d'anciens militaires, armés.

«Ils nous ont dit de les laisser tranquilles. Que si nous essayons de les forcer à sortir, ils se feront exploser», explique-t-il à l'AFP.

«Nous pensons qu'ils sont trente, peut-être plus. Ils ont quatre tonnes de vivres», ajoute-t-il.

Selon les habitants de Nikolskoïé, le gourou de la secte, Piotr Kouznetsov, habitant de la localité, a été emmené depuis qu'ils se sont retranchés à l'hôpital psychiatrique.

Une enquête a été ouverte contre la secte mais les autorités privilégient l'attente, de crainte d'un carnage, explique Vladimir Provotorov, chef de l'administration régionale. «Ils attendent l'Apocalypse. Laissons les l'attendre», suggère-t-il.

Les villageois se souviennent du gourou, Piotr Kouznetsov, comme d'un garçon sérieux, issu d'une famille pieuse - sa mère chantait lors des enterrements - qui a suivi des études d'ingénieur et était affectueusement surnommé «Petia», le diminutif de Piotr.

«Petia leur a fait subir un lavage de cerveau... Mais ils n'embêtaient personne. Je ne l'ai ai pas vu depuis deux semaines, j'en ai déduit qu'ils s'étaient barricadés», témoigne Liouda, une villageoise.

Selon des habitants, les adeptes vivaient paisiblement à Nikolskoïe depuis plusieurs mois, traversant le village dans de grandes robes noires et refusant le confort moderne comme l'électricité ou le téléphone.

Ils ont calculé l'arrivée de l'Apocalypse en étudiant les étoiles, selon les autorités russes.

«Certaines de leurs idées ressemblent à celles des antiglobalistes en Occident. C'est un rejet de la civilisation», croit savoir Iouri, voisin de la tante de Piotr Kouznetsov, dans la petite ville voisine de Bekovo.

Ils venaient de plusieurs régions de Russie, mais aussi du Bélarus et d'Ukraine, et occupaient cinq maisons du village, reconnaissables aux grandes croix orthodoxes qu'ils avaient érigées sur les toitures et sur les portes.

Piotr Kouznetsov et ses adeptes croient à la prière comme moyen de guérison supérieur à celui des médecins, racontent des villageois.

Les sectes se sont multipliées en Russie depuis la chute de l'URSS en 1991, poussant sur le terreau d'une grande confusion idéologique et économique.

Ce faits divers, largement médiatisé par la télévision nationale russe, est «un parfait exemple de ce qui peut arriver dans une société qui n'a pas d'éducation religieuse», a commenté le métropolite Kirill, porte-parole de l'Eglise orthodoxe russe.


Haïti : Ananda Marga

Une école néo-hindouiste

Alterpresse, 19 novembre 2007

[Texte intégral] 

P-au-P, 19 nov. 07 - Une école néo-hindouiste appartenant au groupe Ananda Marga, secte perçue comme dangereuse, participe à l’éducation des enfants d’Anse Rouge dans le département de l’Artibonite (Nord d’Haïti), selon des informations recueillies par l’agence en ligne AlterPresse.

Sous la dénomination de « Équipe universelle de soulagement d’Ananda Marga », ce jardin d’enfants néo-hindouiste bénéficie de l’aide de l’Agence canadienne de développement international (Acdi).

Avec les 498.452 dollars de l’Acdi, cette école se donne pour objectif d’améliorer l’offre scolaire et la qualité de l’éducation dans toute la zone d’Anse Rouge, selon des informations disponibles sur le site Internet de l’Agence canadienne et consultées par AlterPresse.

Anse Rouge est une petite ville située à six heures de route défoncée de la capitale haïtienne et à deux heures de la ville des Gonaïves. Elle est peuplée de 14.000 habitants.

Un témoin rapporte à AlterPresse avoir vu, sur le mur de cette institution, un certificat faisant croire que l’école est reconnue par l’Etat haïtien.

La secte Ananda Marga, fondée en Inde en 1963, aurait des antécédents extrémistes et terroristes, qui lui auraient valu d’être interdite dans plusieurs pays.

Les enfants d’Ananda Marga sont souvent privés de toute attache familiale, donc totalement endoctrinés.

Enfermés, soumis à un programme rigide et déshumanisant et à un régime alimentaire pauvre en protéines, ces enfants deviennent des adeptes inconditionnels convaincus de leur « nature divine », note un rapport du Service de Renseignement de la Roumanie, où Ananda Marga a fait son entrée dans les années 1990.

Le fondateur-responsable de ce groupe, Prabhat Ranjan Sarkar, dit Sri Ananda Murti, a été condamné en Inde pour meurtres pour être par la suite libéré en raison d’absence de preuves directes. Un certain nombre de disciples se seraient immolés par le feu.


France : Opus Dei

L'Opus Dei débouté de sa plainte contre un roman

L'Express, 21 novembre 2007 par Delphine Peras

[Texte intégral]

La très conservatrice institution catholique avait porté plainte contre Catherine Fradier, dont elle jugeait diffamatoire le dernier roman, Camino 999, du nom de l'oeuvre de José Maria Escriva de Balaguer, le fondateur de l'Opus Dei. Elle a été déboutée par le Tribunal de grande instance de Paris.

Opus Dei a été débouté, ce mercredi, de sa plainte pour diffamation contre le roman de Catherine Fradier, Camino 999, et contre son éditeur, Jean-Jacques Reboux, directeur de la petite maison Après la lune. La prélature catholique réclamait 30 000 euros de réparation pour atteinte à son honneur - le livre aurait mêlé trop étroitement fiction et réalité - mais la 17e chambre correctionnelle du TGI de Paris a déclaré que cette assignation était nulle, au motif que les passages diffamatoires n'étaient pas précisément dénoncés par le plaignant.

L'Opus Dei se voit donc condamné à verser 2000 euros pour frais de justice à la romancière et à son éditeur, mais aussi condamné aux dépends, c'est à dire à régler les autres frais de justice. A noter que l'Opus Dei n'a pas réagi au témoignage récent de Véronique Duborgel, Dans l'enfer de l'Opus Dei (Albin-Michel), prétextant "ne pas attaquer les personnes qui souffrent".

Le polar de Catherine Fradier a été publié en mars dernier. Une femme flic de Lyon enquête sur des meurtres liés à l'Opus Dei. El Camino - composée de 999 maximes spirituelles - est précisément l'oeuvre phare du fondateur de cette puissante organisation, José Maria Escriva de Balaguer. Le livre revient sur l'affaire Matesa, ce scandale politico-financier espagnol qui éclaboussa la famille Giscard d'Estaing dans les années


Russie : Sectes

Secte apocalyptique russe : le gourou ammené sur les lieux pour tenter de faire sortir les enfants

AP, 21 novembre 2007

[Texte intégral] 

Le gourou d'une secte apocalyptique russe dont des adeptes sont retranchés dans un abri souterrain dans le centre de la Russie a été sorti de l'hôpital psychiatrique et amené sur les lieux par les autorités qui tentent de faire sortir les enfants.

Quatre enfants, dont le plus jeune est âgé seulement de 18 mois, font partie du groupe de 29 personnes qui est descendu au début du mois dans une grotte souterraine proche du village de Nikolskoye, à environ 640km au sud-est de Moscou. Les adeptes, qui attendent la fin du monde pour le mois de mai, menacent de se faire exploser si on les force à quitter leur abri.

Leur gourou, Piotr Kouznetsov, a accepté de tenter d'obtenir la libération des enfants, Il a été escorté par les autorités jusqu'au refuge et entamé des négociations avec les adeptes, a-t-on appris auprès d'un responsable du gouvernement régional, Evguéni Gouseinov.

Piotr Kouznetsov est actuellement interné dans un hôpital psychiatrique. Cet ancien ingénieur de 43 ans, qui s'est proclamé prophète il y a quelques années, a été inculpé la semaine dernière pour avoir mis en place une organisation religieuse associée à la violence. Issu d'une famille dévote, il l'a quittée pour établir la "vraie église orthodoxe russe", recrutant des adeptes en Russie et au Bélarus.

Des membres du clergé de l'Eglise orthodoxe russe avaient tenté sans succès ce week-end une médiation pour tenter de convaincre le groupe de sortir de son abri, en s'adressant aux adeptes par un trou d'aération.


France : Témoins de Jéhovah

Ordonnance du Conseil d'Etat

Fr.soc.sectes, 22 novembre 2007

[Texte intégral]

CONSEIL D'ETAT
 statuant  au contentieux

N° 310221
__________

FEDERATION CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH DE FRANCE
__________

Ordonnance du 22 novembre 2007

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS

LE JUGE DES RÉFÉRÉS

Vu la requête, enregistrée le 25 octobre 2007 au secrétariat du contentieux
du Conseil d'Etat, présentée par la FEDERATION CHRETIENNE DES TEMOINS DE
JEHOVAH DE FRANCE, dont le siège social est 11, rue de Seine à
Boulogne-Billancourt (92100), représentée par son président en exercice ; la
FEDERATION CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH DE FRANCE demande au juge des
référés du Conseil d'Etat :

1°) de suspendre l'exécution de la décision de la mission interministérielle
de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) de mettre
en ligne sur son site Internet un extrait de la 4ème couverture du livre de
M. Nicolas Jacquette intitulé « Nicolas, 25 ans, rescapé des témoins de
Jéhovah » ;

2°) d'enjoindre à la Miviludes de retirer la publication sur son site
Internet de l'extrait précité ;

3°) de mettre à la charge de l'Etat la somme de 3 000 euros au titre de
l'article L. 761-1 du code de justice administrative ;
elle soutient que la condition d'urgence est remplie dès lors que la
décision litigieuse constitue un soutien donné par l'administration à une
prise de position partisane et qu'elle porte atteinte à son honneur et à sa
considération ; qu'il existe un doute sérieux sur la légalité de la décision
attaquée ; qu'en effet, cette décision méconnaît les principes de laïcité,
de neutralité et d'impartialité de l'Etat ; qu'elle porte atteinte à la
liberté de culte ; qu'elle méconnaît les articles 9 et 14 de la convention
européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales
; qu'elle donne la caution des autorités publiques à des accusations non
fondées portant ainsi atteinte à l'honneur, la réputation et la présomption
d'innocence de la FEDERATION CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH DE FRANCE ;
que la présomption d'innocence doit être respectée par toute autorité
publique ; que la FEDERATION CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH DE FRANCE s'est
vu reconnaître le statut d'association cultuelle ;

 Vu la décision dont la suspension est demandée ;
Vu la copie de la requête à fin d'annulation présentée à l'encontre de cette
décision ;
Vu, enregistré le 15 novembre 2007, le mémoire en défense présenté pour la
mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives
sectaires, qui conclut au rejet de la requête et à ce que soit mise à la
charge de la FEDERATION CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH DE FRANCE le
versement d'une somme de 5 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code
de justice administrative ;

elle soutient que la requête est irrecevable ; qu'en effet seul le juge du
plein contentieux serait compétent pour connaître d'une éventuelle action en
responsabilité fondée sur la méconnaissance de la loi du 29 juillet 1881
relative à la liberté de la presse ; qu'en outre la mesure contestée n'a pas
le caractère d'une décision susceptible de recours ; que l'urgence n'est pas
établie dès lors que le livre de M. Nicolas Jacquette est mentionné sur de
nombreux autres sites Internet et fait l'objet d'autres mesures de publicité
et de promotion ; que les moyens invoqués sont inopérants en ce qu'ils ne
visent pas la mention de l'ouvrage sur le site de la Miviludes mais le
contenu de ce livre ; que le principe de neutralité ne limite pas la liberté
d'informer et n'a pas été méconnu ; que la mission de la Miviludes consiste
précisément à informer le public sur l'existence de tels ouvrages ; que la
reconnaissance à deux associations locales du statut d'association cultuelle
au sens de l'article 1382 du code général des impôts est sans incidence sur
le présent litige ;

Vu, enregistré le 15 novembre 2007, les observations présentées par M.
Nicolas Jacquette, qui conclut au rejet de la requête ; il soutient que son
ouvrage ne constitue pas une critique de la FEDERATION CHRETIENNE DES
TEMOINS DE JEHOVAH DE FRANCE mais une description de sa propre expérience ;
que les publications de la FEDERATION CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH DE
FRANCE confirment ses propos ; que la Miviludes agit dans le cadre de sa
mission en informant de la publication d'un tel ouvrage ;

Vu, enregistré le 19 novembre 2007, le mémoire en réplique présenté pour la
FEDERATION CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH DE FRANCE, qui reprend les
conclusions et les moyens de sa requête ; elle soutient en outre que sa
requête, qui tend à l'annulation d'une décision administrative, est
indépendante des actions qui peuvent être engagées sur le fondement de la
loi du 29 juillet 1881 et est ainsi parfaitement recevable ;

 Vu les autres pièces du dossier ;
Vu la Constitution, notamment son article 1er ;
Vu la convention européenne de sauvegarde et des droits de l'homme et des
libertés fondamentales ;
Vu la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse ;
Vu le décret n° 2002-1392 du 28 novembre 2002 instituant une mission
interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires ;

 Vu le code de justice administrative ;

Après avoir convoqué à une audience publique, d'une part la FEDERATION
CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH DE FRANCE et, d'autre part, la mission
interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires et
M. Nicolas Jacquette ;

Vu le procès-verbal de l'audience publique du lundi 19 novembre à 14h30 au
cours de laquelle ont été entendus :
- Me Blondel, avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation,
représentant de la FEDERATION CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH DE FRANCE ;
- Me de Chaisemartin, avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation,
représentant de la mission interministérielle de vigilance et de lutte
contre les dérives sectaires et de M. Nicolas Jacquette ;
- les représentants de la FEDERATION CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH DE
FRANCE ;
- les représentants de la mission interministérielle de vigilance et de
lutte contre les dérives sectaires ;
- M. Nicolas Jacquette ;

Considérant que l'article L. 521-1 du code de justice administrative prévoit
que le juge des référés peut ordonner la suspension de l'exécution d'une
décision administrative lorsque l'urgence le justifie et qu'il est fait état
d'un moyen propre à créer, en l'état de l'instruction, un doute sérieux
quant à la légalité de cette décision ; que la condition d'urgence posée par
ces dispositions n'est satisfaite que dans le cas où l'exécution de la
décision dont la suspension est demandée porte atteinte de manière
suffisamment grave et immédiate à un intérêt public, à la situation du
requérant ou aux intérêts qu'il entend défendre ;

Considérant que, s'il incombe à la mission interministérielle de vigilance
et de lutte contre les dérives sectaires de respecter, dans l'exercice de la
mission d'échange et de diffusion des informations qui lui est confiée, les
obligations d'équilibre et d'impartialité qui s'imposent à toute autorité
administrative, la décision dont la suspension est demandée se borne à
prévoir la mention sur l'une des rubriques du site Internet de cette mission
de la parution d'un ouvrage, présenté avec la reproduction de sa quatrième
de couverture ; qu'eu égard à la publicité qui a été faite par ailleurs de
cet ouvrage, qui est notamment mentionné sur plusieurs autres sites
Internet, aux modalités indirectes d'accès à l'information contestée sur le
site de la mission et au caractère limité de l'audience de ce site, il ne
résulte pas de l'instruction que l'exécution de la décision litigieuse porte
une atteinte suffisamment grave et immédiate aux intérêts que la FEDERATION
CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH DE FRANCE entend défendre pour constituer
une situation d'urgence ;

Considérant qu'il résulte de ce qui précède, et sans qu'il soit besoin de
statuer sur les fins de non-recevoir opposées par la mission
interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires,
que les conclusions à fin de suspension présentées par la FEDERATION
CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH DE FRANCE ne peuvent être accueillies ;
que, par voie de conséquence, ses conclusions à fin d'injonction et à fin d'application
de l'article L. 761-1 du code de justice administrative doivent être
également rejetées ; qu'il n'y a pas lieu, dans les circonstances de l'espèce,
de mettre à la charge de cette fédération la somme dont la mission
interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires
demande sur le même fondement le versement à l'Etat ;

O R D O N N E :
------------------

Article 1er : La requête de la FEDERATION CHRETIENNE DES TEMOINS DE JEHOVAH
DE FRANCE est rejetée.

Article 2 : Les conclusions de la mission interministérielle de vigilance et
de lutte contre les dérives sectaires tendant à l'application de l'article
L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.

Article 3 : La présente ordonnance sera notifiée à la FEDERATION CHRETIENNE
DES TEMOINS DE JEHOVAH DE FRANCE, à la mission interministérielle de
vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, à M. Nicolas Jacquette
et au Premier ministre.

Fait à Paris, le 22 novembre 2007
Signé : B. Stirn

La République mande et ordonne au Premier ministre, en ce qui le concerne et
à tous huissiers de justice à ce requis, en ce qui concerne les voies de
droit commun contre les parties privées de pourvoir à l'exécution de la
présente ordonnance.
Pour expédition conforme,

Le secrétaire,
Françoise Longuet


Canada : Témoins de Jéhovah

S........ purgera sa peine dans la communauté

Le Soleil , 24 novembre 2007 par Sylvain Daignault

[Texte intégral] 



Reconnu coupable en décembre 2006 d'agressions sexuelles sur une personne mineure survenues entre 1985 et 1992, M.S....., 67 ans, qui était un Ancien au sein des Témoins de Jéhovah de Châteauguay au moment de ces crimes, a été condamné à une peine de neuf mois de prison, peine qu'il purgera dans la communauté.

S.... a reçu sa sentence mercredi dernier au palais de justice de Valleyfield. Au moment des premières agressions, la victime, une jeune fille, n'avait que onze ans.

C'est à la salle du Royaume des Témoins de Jéhovah de Châteauguay que la mère de la jeune victime avait rencontré l'individu qui occupait alors le rôle d'Ancien, c'est-à-dire qu'il prenait la parole lors des assemblées. Il enseignait les préceptes de vie et supportait spirituellement les membres de la congrégation.

Après avoir réussi à gagner la confiance de cette femme et celle de sa fille, celui-ci s'est par la suite adonné à des contacts intimes avec l'adolescente, des contacts allant des simples attouchements au rapport sexuel complet.

Durant ces huit années, les agressions se sont produites à plusieurs endroits, notamment chez l'individu, dans sa voiture, au domicile de la jeune fille et à la salle du Royaume des Témoins de Jéhovah à Châteauguay.

Dans son jugement, la juge Linda Despots, de la Chambre criminelle et pénale, note que la victime avait déposé une plainte alors qu'elle avait 16 ou 17 ans mais qu'elle a par la suite retiré cette plainte "se sentant sous la pression de la communauté et la menace d'en être expulsée".

C'est un autre Ancien, dans la région de Québec où la mère et la plaignante étaient déménagées, qui l'a convaincue d'écrire une lettre aux autorités de la congrégation des Témoins de Jéhovah concernant ce qu'elle avait vécu avec l'accusé.

Suite à la réception de cette lettre, S..... a téléphoné à sa victime pour s'excuser des gestes posés après en avoir reconnu la véracité. La plaignante lui aurait alors pardonné.

Mais quand, en 2003, la jeune fille revoit l'accusé lors d'une assemblée des Témoins de Jéhovah au Stade Olympique de Montréal, sa présence ravive ses blessures et lui fait revivre cette culpabilité vécue pendant les années où elle a été victime d'attouchements. S'en suivent alors des années difficiles pour la jeune fille où elle fait trois tentatives de suicide et entreprend un suivi psychologique.

En 2005, afin de continuer sa démarche thérapeutique et se libérer, la jeune fille décide à nouveau de déposer une plainte contre l'accusé.

Estimant que la crédibilité de l'accusé - qui a toujours nié s'être adonné aux actes reprochés - était affectée pour plusieurs raisons, le Tribunal a déclaré S.... coupable d'agression sexuelle en vertu des articles 246.1(1)a), 271(1)a) et 153(1)a) du Code criminel.

Avant 1996, une personne reconnue coupable d'une infraction criminelle et condamnée à une peine d'emprisonnement de moins de deux ans devait purger sa peine en détention dans une prison. Aujourd'hui, une personne condamnée à une peine d'emprisonnement de moins de deux ans peut purger cette peine au sein de la collectivité si le tribunal considère qu'une ordonnance d'emprisonnement avec sursis est appropriée.

Le Soleil a tenté en vain jeudi dernier de rejoindre la Salle du Royaume des Témoins de Jéhovah de Châteauguay pour obtenir des commentaires. Officiellement, les Témoins de Jéhovah s'opposent à la pédophilie.


Etats-Unis : Mormons fondamentalistes

Dix ans de prison pour le chef d'une secte polygame

L'Express mu , 24 novembre 2007

[Texte intégral]

Warren Jeffs, le gourou polygame d’une secte mormone a été condamné à plusieurs années de prison pour avoir obligé une adolescente de 14 ans à épouser son cousin.

Jugé coupable de complicité de viol, Warren Jeffs, qui se présente comme le «prophète» d’une secte installée à la frontière de l’Utah et de l’Arizona, a été condamné cette semaine à dix ans de prison.

Ce défenseur de la polygamie, qui comparaissait devant un tribunal de l’Utah, était poursuivi pour avoir forcé une jeune fille de 14 ans à épouser son cousin. Il risquait la perpétuité.

Arrêté
en août 2006 après avoir échappé pendant quinze mois au FBI, Jeffs dirige une secte mormone dissidente, le FDLS, connue comme la plus grande secte polygame des Etats-Unis.

Au nombre de 7 500, ses membres vivent dans les villes jumelles de Hildale (Utah) et de Colorado City (Arizona) et entendent suivre les règles originelles des Mormons, notamment la possibilité de prendre plusieurs épouses, abandonnée par ceux-ci il y a plus d’un siècle et interdite par la loi.

Le
fondateur du mouvement mormon, Joseph Smith, avait une vingtaine de femmes, selon les historiens. Son successeur, Brigham Young, en avait vingt lui aussi.

Aujourd’hui, l’Eglise mormone, qui a officiellement banni la polygamie en 1890, les autorités fédérales menaçant alors de ne pas reconnaître à l’Utah le statut d’Etat, a pris ses distances avec les quelque 40 000 Mormons dissidents de l’Utah et de l’Arizona qui pratiquent toujours la polygamie.

Pour
les membres du FLDS, atteindre les plus hautes sphères du paradis n’est possible que pour les hommes ayant au moins trois épouses. Cette éventualité est en revanche fermée aux femmes.

En Utah, la polygamie est passible de cinq années de prison mais les autorités locales soulignent la difficulté de punir les mariages «pluriels», préférant sanctionner les crimes sexuels ou les violences conjugales.

La jeune accusatrice de Jeffs – qui se fait appeler Jane Doe pour protéger son anonymat – avait 14 ans à l’époque de son mariage forcé en 2001. Elle affirme avoir été contrainte d’épouser son cousin âgé de 19 ans dans le cadre de ce que le «prophète» qualifiait d’«union céleste».


France : Coups de gueule

Bas les masques

Courriel, 26 novembre 2007 par Athanase Kircher

[Texte intégral]

Depuis quelques mois, les observateurs du Landernau sectaire assistent à une excitation exacerbée dans le bocal des divers zélateurs de tous poils des croyances énergétiques, des pseudo savoirs à deux balles qui tiennent lieu de sous-culture d'hier d'aujourd'hui et de demain.

Autant de coups de boutoir dans une rationalité conquise de haute lutte sur l'obscurantisme de toujours. Ceci n'est pas nouveau.

Mais au delà de l'aspect risible et pitoyable qui sous-tend l'effort déployé par ces agitateurs intéressés de mettre sur le même pied science véritable (c'est à dire expérimentale) et croyances magiques venues
d'autres continents et d'autres temps, il y a une volonté certaine de développer un nouveau marché, celui-là purement financier dont les consommateurs sont dès maintenant les dindons. La naïveté et la sincérité
de ces consommateurs de bien être venu d'ailleurs ne peuvent être contestées. Les manipulations qui les exploitent doivent être dénoncées.

L'enseignement du fait manipulateur dans les écoles (et ailleurs) devient de première urgence. L'éveil des consciences passe par là et ne pas réagir exposerait à un affaiblissement de la démocratie dans son ensemble qui laissera la place aux groupes de pression de tous poils au détriment du fondement moderne de la représentation politique.

Derrière l'utilisation de granules, derrières les passes plus ou moins magnétiques, derrière les fumisteries dont les utilisateurs ne connaissent même pas les origines tellement ils en ignorent les fondements théoriques,
l'enjeu est à la fois financier et politique. C'est pour cela que les agitateurs secouent le bocal de la "nouvelle médecine", de la "nouvelleéducation", de la "nouvelle spiritualité" et de tous les nouveaux
réchauffés. Bas les masques!

A. Kircher


Etats-Unis : Témoins de Jéhovah

Un témoin de Jéhovah de 14 ans meurt après avoir refusé une transfusion

Cyberpresse , 294 novembre 2007

[Texte intégral]

Agence France-Presse

Los Angeles -Un adolescent américain de 14 ans, témoin de Jéhovah, est mort d'une leucémie après avoir refusé une transfusion sanguine pour des motifs religieux et malgré l'avis contraire de ses parents, a rapporté jeudi la presse de l'État de Washington.

Dennis Lindberg est décédé à l'hôpital pour enfants de Seattle mercredi, quelques heures après qu'un juge eut rejeté un recours des parents biologiques de l'adolescent pour qu'il reçoive une transfusion, a précisé le journal Seattle Post-Intelligencer.

Lindberg, adepte des témoins de Jéhovah, refusait d'être transfusé et sa tante et tutrice légale le soutenait, selon le quotidien.

Mercredi, un juge saisi par les parents avait estimé que Dennis était suffisament âgé pour comprendre que son refus équivalait à une «condamnation à mort» et qu'il avait le droit de prendre cette décision.

Se basant sur la Bible, les témoins de Jéhovah refusent les transfusions parce qu'ils croient «que notre créateur nous ordonne (...) de nous abstenir de tout produit sanguin».


Haïti : Ananda Marga

Des réactions sur la présence d'Ananda Marga dans l'éducation en Haïti

Alterpresse, 30 novembre 2007

[Texte intégral] 

P-au-P.- Plusieurs réactions ont été enregistrées par AlterPresse suite à la publication d’un article concernant une école néo-hindouiste appartenant au groupe Ananda Marga, secte perçue comme dangereuse, à Anse Rouge dans le département de l’Artibonite (Nord d’Haïti).

L’ambassade du Canada aurait décidé de mettre sur pied une commission de 4 membres qui devait se rendre le 27 novembre dernier sur le terrain afin de visiter les bureaux de l’organisation ainsi que divers projets réalisés dans les domaines de la santé et de l’éducation, a appris AlterPresse.

Cette commission devrait aussi s’entretenir avec les membres de l’organisation, ses employés, des membres de la communauté et des autorités locales.

Sous la dénomination de « Équipe universelle de soulagement d’Ananda Marga » (AMURT), le groupe bénéficie de l’aide de l’Agence canadienne de développement international (Acdi).

Le coordonnateur opérationnel de AMURT en Haiti, Demeter Russafov, a fait part de ses récriminations, contenues dans une lettre adressée à AlterPresse. Il a promis de se présenter personnellement dans les bureaux de l’agence en ligne à Port-au-Prince au début du mois de décembre, afin d’avoir des « explications sur la manière dont AlterPresse a obtenu les informations utilisées » dans sa dépêche.

Russafov estime que le réseau alternatif haïtien d’information n’a pas « bien fait » son « homework », n’a pas suivi « les principes journalistiques », a « mal informé » la population et « n’a pas respecté les efforts de notre organisation pour stabiliser Haïti ». Il a ainsi exigé le retrait de la dépêche mise en ligne sur le site d’AlterPresse.

Pour Russafov, l’agence a utilisé une source d’information de la Roumanie, qui était « totalitaire en 1990 » et qui s’est servi de « persécution et de manipulation, non seulement contre AMURT et Ananda Marga, mais aussi contre toutes les forces progressistes de cette société ».

AlterPresse avait cité un rapport du Service de Renseignement de la Roumanie, indiquant que les enfants d’Ananda Marga, secte fondée en Inde en 1963, sont souvent privés de toute attache familiale, donc totalement endoctrinés. Enfermés, soumis à un programme rigide et déshumanisant et à un régime alimentaire pauvre en protéines, ces enfants deviennent des adeptes inconditionnels convaincus de leur « nature divine », souligne ce rapport.

D’autres informations indiquent que la secte Ananda Marga aurait des antécédents extrémistes et terroristes, qui lui auraient valu d’être interdite dans plusieurs pays, dont l’Inde même.

Dans le même contexte, une lectrice et ancienne employée de AMURT en Haïti, a fait part de sa « déception » dans une lettre à AlterPresse. Pour elle, l’article incriminé « se veut plus être à la recherche malsaine d’un faux scandale à l’haïtienne que de la qualité journalistique à laquelle j’étais habituée sur AlterPresse ».

« Pour avoir travaillé étroitement avec AMURT pendant 3 ans, je peux vous assurer que cette organisation travaille de façon très professionnelle dans un des endroits les plus reculés et dévastés du pays et qu’elle est extrêmement appréciée par la population locale à qui ils ont apporté de nombreux projets de grande utilité dont notamment une modernisation de la production de sel haïtien », soutient-elle.



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