7. Aliénation du monde extérieur


 
 

Les églises de Scientologie sont pourvues des installations les plus modernes. Rien n'est trop beau ni trop coûteux pour accélérer l'endoctrinement des adeptes.
 
 
 
 
 

Une technique de contrôle de la pensée couramment utilisée par la Scientologie sur ses nouveaux arrivants consiste à leur donner une vision très négative du monde extérieur à la secte. Les non- scientologues sont désignés sous l'appellation de "Wogs" (terme raciste pour désigner les personnes de race noire) ou "viande fraîche", et sont considérés comme des êtres pauvres spirituellement. Le monde extérieur est appelé le monde Wog, peuplé de tristes personnes sous l'emprise de leur mental réactif (la partie "aberrée" de leur mental) et par conséquent dans un état d'abrutissement semi-conscient. Le vrai bonheur et l'accomplissement de soi ne peuvent être qu'hors de portée d'un Wog.

QUICONQUE QUITTE LA SCIENTO DEVIENT MALADE ET FOU, PUIS MEURT !

Peu de temps après mes premiers cours de Scientologie, je me souviens d'avoir lu avoir lu des histoires de personnes qui avaient quitté la Scientologie et l'avaient attaquée. D'après Hubbard, le poids de la culpabilité les avaient rendus fous, ils étaient tombés malades et étaient morts. Cette diabolisation du départ servait à dissuader les adeptes de quitter la secte et, le cas échéant, à les empêcher de témoigner contre la Scientologie. J'avais fait le serment de ne jamais quitter la Scientologie. Il me paraissait inconcevable d'avoir envie de me retourner et d'écrire publiquement contre la Scientologie. Cette secte serait horrifiée de découvrir ce que je suis en train d'écrire en ce moment. L'idée d'un châtiment pour avoir quitté la secte est restée si fortement ancrée dans ma tête que cela m'a affectée jusqu'à 11 ans après mon départ, puisque je n'ai pas été aidée par une association d'aide aux ex-adeptes.

A cette époque, j'avais découvert le livre de Bent Corydon, "L. Ron Hubbard, Messiah or Madman" qui, à ma grande stupéfaction, révélait de nombreuses anecdotes que j'avais personnellement vécues. J'eus très envie d'écrire à l'auteur afin d'entrer en contact avec des ex-adeptes mentionnés dans son livre. J'écrivis la lettre, mais je ne l'envoyai jamais parce que j'étais terrifiée par la crainte d'un châtiment. Que se passerait-il si quelqu'un pénétrait par effraction au domicile de Bent Corydon, découvrait ma lettre, et décidait de me rendre visite ?

Cette même semaine, j'attrapai un terrible refroidissement, qui peut-être inconsciemment me fit sentir que j'étais punie à cause de mes intentions. Je décidai qu'il était préférable de m'ôter cette idée saugrenue de la tête, ce que je réussis en partie. Ce n'est qu'après plusieurs mois, alors que je découvrai le livre intitulé "Protégez-vous contre les sectes", par Steven Hassan, que je réalisai l'ampleur du contrôle de la pensée auquel j'avais été soumise. J'estimai qu'il était temps de me battre au nom du droit constitutionnel à la liberté d'expression, et de parler ouvertement. Je risquais de recevoir des menaces de la part des scientologues, mais je savais que c'était le seul moyen de stopper la démence qui ne faisait qu'aller croissante dans cette secte. Alors peu importaient les tentatives d'intimidation.


chapitre 8/28: Premiers pas sur le "Pont vers la Liberté Totale"

Mes neuf vies dans la Scientologie: SOMMAIRE