Eglise néo-apostolique

Source: extrait de "Les sectes à visage découvert" de Gérard Dagon

 

Introduction
Origine
Historique

1830
1835
1865
1898
1950
Je ne suis pas un homme mortel
Lettre aux frères et soeurs
L'enterrement de Bishoff

Doctrine
"L'apôtre-patriarche "
Hiérarchie
Implantation
Travail en France
Propagande
Activités
Dissidences
Principales erreurs


 Introduction

Il s'agit d'une dissidence de l'Église Catholique Apostolique irvingienne qui veut offrir aux hommes tout ce que possédaient les premiers chrétiens, notamment des apôtres. Cette Église - qui n'existe plus en France - avait choisi les douze apôtres qui devaient préparer le retour du Seigneur. Comme ils sont morts avant la réalisation des prophéties de cette Église, la dissidence en a choisi de nouveaux, d'où le vocable "néo-apostolique".

 Origine

La situation bien triste des Églises chrétiennes officielles dans tous les pays d'Europe, notamment après la Révolution française, choque et attriste les chrétiens et les pousse à examiner les Écritures. Ce mouvement d'intérêt pour la Bible est intense en Angleterre.
Dans les années 1825 - 1830, des chrétiens de différentes dénominations se réunissent pour des réunions de prière. La pauvreté spirituelle de l'Église en Angleterre les pousse, en attendant le retour du Christ, à demander une effusion du SaintEsprit. À partir de 1826, le banquier londonien Henry Drummond (1786 - 1860) est l'âme de ce groupe. Ses membres se réunissent tous, lors d'une retraite annuelle de prière pour le renouvellement des dons du Saint-Esprit, dans la propriété du banquier à Albury Park.

 Historique :

 1830 :

Dès 1830, à Londres, à Glasgow et en d'autres endroits d'Écosse, se manifestent plusieurs dons de l'Esprit : des prophéties, du parler en langues et des guérisons.
À la même époque, à Londres, un autre Anglais a les mêmes préoccupations. Il s'agit d'Edward Irving. Il nait le 4 août 1792 à Annam, au sud de l'Écosse. D'abord étudiant à Édimbourg, puis professeur de mathématiques, ensuite étudiant en théologie, Irving est prédicateur auxiliaire à Glasgow dès 1819. En 1822, il devient pasteur de la paroisse écossaise de Londres. En 1826, il publie son ouvrage au titre évocateur : Babylone et l'incroyance aux prophéties de Dieu.

Dans sa paroisse, avec beaucoup de foi et d'éloquence, il prêche régulièrement sur le retour du Christ, en demandant les dons de l'Esprit comme dans le livre des Actes des Apôtres. Bientôt ces dons se manifestent parmi ses paroissiens. Parce qu'Irving autorise la pratique libre de ces dons, il est exclu de son église le 2 mai 1832, se voyant obligé de louer, avec les siens, une salle dans la Newman Street à Londres afin de pouvoir continuer ses réunions.

Par des paroles de prophétie, Irving croit au prochain retour du Seigneur, ainsi qu'au renouvellement de toute la chrétienté en vue de lui rendre l'unité perdue. L'Esprit Saint, selon Irving, enseigne que l'Église est une, comprenant tous les baptisés. Un peu plus tard encore, le même Esprit désigne quelques croyants comme apôtres du Seigneur et annonce le rétablissement des ministères et des ordonnances de l'Église primitive. Beaucoup de fidèles sont appelés aux ordonnances restaurées, comme prophètes, évangélistes ou pasteurs, et pour les cultes comme anges ou évêques, prêtres ou diacres. L'unité de l'Église est enseignée avec tellement de vigueur que ces croyants n'ont pas l'intention de fonder une nouvelle Église séparée, mais désirent constituer des congrégations à l'intérieur de l'Église Universelle.

Par conséquent, ces fidèles n'ont pas l'intention de se donner un nom qui divise, mais le nom de l'Église entière, catholique et apostolique, leur congrégation ne désirant être qu'une aeuvre dans l'Église.
Le but de cette Église catholique apostolique (irvingienne) est de reconstituer le Corps de Christ en instituant les ministères cités dans le Nouveau Testament. Des apôtres sont désignés, le premier étant John Cardale dès le 31 octobre 1832. Celui-ci consacre Irving, l'année suivante, comme ange de la congrégation centrale de Londres.

 1835

Le 17 juin 1835, le collège des douze apôtres est au complet, collège qui doit poursuivre l'oeuvre des douze apôtres bibliques. Irving meurt d'épuisement le 8 décembre 1834 à Édimbourg, avant la fondation propre de l'Église catholique apostolique. Les nouveaux apôtres siègent à Albury. C'est de là qu'ils partent le 14 juillet 1835 pour évangéliser le monde.

En juin 1836, la terre entière est partagée en plusieurs districts dirigés chacun par un apôtre. Des lettres sont adressées à tous les responsables d'Églises et à de nombreux chefs d'États ; ces lettres constituent le célèbre Testimonium. Après deux ans de tournées missionnaires, les apôtres se retrouvent à Noël 1838 à Albury pour faire le point de la situation.

Cette nouvelle Église catholique apostolique est rejetée par toutes les autres Églises et, à partir de 1855, les premiers apôtres commencent à mourir sans avoir vu le retour du Seigneur. En 1860, seulement six apôtres sont encore en vie.

L'ancien instituteur berlinois, Heinrich Geyer, devenu prophète, se rend au siège de l'Église à Albury afin de proposer le choix de nouveaux apôtres pour remplacer leurs collègues décédés. Geyer désigne Charles Boehm pour le sud de l'Allemagne et Caird pour la France. Les six autres apôtres accueillent très mal cette initiative de Geyer. En 1861, ce dernier désigne encore un autre nouvel apôtre à Koenigsberg, Rosochazky.

L'ange Schwartz de Hambourg approuve Geyer, mais ils sont exclus tous les deux de l'Église catholique apostolique en 1863. Geyer, voulant que la dissidence ait également des apôtres, nomme Schwartz et Preuss. En 1864, F. W. Schwartz réagit contre les tendances catholicisantes de son Église d'origine.

 1865

En 1865, Geyer et Schwartz donnent à leur dissidence le nom de Mission Chrétienne Apostolique Universelle. Ils choisissent douze apôtres et se donnent des statuts le 22 février 1866, statuts très conciliants pour les autres Églises. Ils seront modifiés et abrogés par la suite. La forme du culte est très simplifiée.

Bientôt surgissent des rivalités et une profonde mésentente entre Schwartz et Geyer. Le 4 août 1878, au cours d'un culte à Hambourg, la rupture entre ces deux hommes est définitive. Le groupe de Geyer disparaît peu après sa mort en 1896, alors que le groupe de Schwartz prospère, même après sa mort en 1895, grâce à Fritz Krebs.

Le chef de gare Fritz Krebs naît en 1832. Dès 1881, il donne une structure solide et une doctrine cohérente à sa Mission Chrétienne. En 1896, il se déclare "apôtre-patriarche".

 1898

En 1898, il met sur pied les principes actuels de l'Église Néo-Apostolique. En 1900, les douze nouveaux apôtres sont en place. Il meurt le 21 janvier 1905 des suites d'une pneumonie.

Le successeur de Krebs, le second "apôtre-patriarche" est, dès 1905, Hermann Niehaus. Agriculteur de Westphalie, né à Steinhagen près de Bielefeld, en 1848, il devient évangéliste en 1872 et apôtre en 1896. Lorsqu'il prend la succession de Krebs, l'Église Néo-Apostolique compte 488 églises locales. À la fin de sa vie, il en existe 1 800 dans le monde. C'est sous son apostolat qu'en 1906, en Saxe, le nom de Communauté NéoApostolique, puis plus tard d'Église Néo-Apostolique est officiellement accepté. Niehaus meurt en 1932, conséquence d'une chute grave dans un escalier.

Johann-Gottfried Bischoff succède immédiatement à Niehaus. Il nain le 2 janvier 1871 à Unter-Mossau, dans l'Odenwald allemand. D'abord cordonnier, puis sergent à Mayence, ensuite marchand de cigarettes, Bischoff est d'origine catholique. Entré dans l'Église Néo-Apostolique en 1897, il y devient apôtre en 1906. Il établit le siège de son Église, avec sa maison d'édition et son imprimerie, à Francfort. Dès 1924, il est désigné comme successeur de Niehaus et par conséquent troisième "apôtre-patriarche".

 1950

Le 18 juin 1950 à Eindhoven, aux Pays-Bas, puis au cours du culte de Noël, le 25 décembre 1950 à Giessen, Bischoff déclare : " Je ne mourrai pas avant le retour du Christ ".

À partir de cette annonce publique que le retour du Christ aurait lieu du vivant de "l'apôtre-patriarche", l'Église Néo-Apostolique redouble de zèle et d'esprit de conquête.

 Je ne suis plus un homme mortel

Le 5 décembre 1954, au cours d'un culte à Francfort, Bischoff explicite sa prophétie : " Je ne suis plus un homme mortel! " Cette affirmation devient le centre de la foi de l'Église jusqu'au mardi 6 juillet 1960 où, peu après 21 heures, Bischoff meurt à Karlsruhe, après une courte maladie, dans les bras d'un médecin de l'hôpital.

Une crise traverse alors l'Église Néo-Apostolique et le Collège des apôtres réuni à Francfort le 7 juillet 1960, adresse à toutes les églises la lettre suivante, lue aux cultes du dimanche suivant'

 Lettre aux frères et soeurs

"Chers frères et sueurs de la métropole et de l'étranger.

Nous, les soussignés apôtres, assemblés aujourd'hui à Francfort-sur-le-Main, avons à accomplir le devoir extrêmement pénible de vous faire part du trépas, pour nous tous insaisissable et inattendu, de notre apôtre-patriarche. Il est décédé dans la soirée du 6 juillet à Karlsruhe, entre les mains de son médecin traitant, un frère dans la foi. Il avait espéré, par des soins constants, une guérison complète.
Nous avons tous cru et espéré avec une pleine conviction que le Seigneur, selon la promesse faite à l'apôtre-patriarche, enlèverait les siens encore du vivant de ce dernier. Telle était également la foi inébranlable de l'apôtre patriarche,(1) de laquelle il a témoigné à son entourage jusqu'à sa dernière heure ici-bas. Lui-même, nous, ainsi que tous les frères et soeurs en fidèle communion avec lui, n'avons jamais douté que le Seigneur tiendrait, en temps voulu, la promesse qu'il lui avait faite. C'est pourquoi, nous nous trouvons devant la décision insondable de notre Dieu et nous nous demandons pourquoi il a modifié sa volonté. L'apôtre-patriarche, qui a amené l'oeuvre de rédemption du Seigneur au point culminant de son accomplissement, et par là liait les enfants de Dieu à une foi inébranlable en sa parole, ne peut s'être trompé, parce que la Parole du Seigneur a toujours été la ligne de conduite de son action. Par conséquent, il ne nous a jamais dit rien d'autre que ce que le Seigneur avait mis dans son esprit.

Sa vie spirituelle exemplaire, sa manière de vivre des plus modestes, son caractère loyal, son renoncement total et désintéressé le rendaient capable de transmettre à toutes les âmes qui lui étaient confiées, les vertus les plus nobles de Jésus-Christ. À cause de cela, il fut trouvé digne par le Seigneur d'assumer la charge de son serviteur le plus haut placé.

Ses expériences extrêmement riches et le grand trésor de ses connaissances divines ont, par la grâce de Dieu, contribué au développement fécond de l'oeuvre rédemptrice. Tous les apôtres qui ont été appelés sous sa direction à avoir le privilège d'être ses collaborateurs, ont été fécondés par l'esprit du Christ qui habitait en lui, en bénédiction à tous ceux qui portent le nom du Seigneur.

Si le Seigneur nous a placés, par l'enlèvement de l'apôtre-patriarche, devant une énigme, il nous donnera également la solution au jour qui lui conviendra.
Comme par le passé, les apôtres considèrent comme leur grand devoir de conserver et d'entretenir l'héritage de l'apôtre-patriarche, sa foi dans le retour proche du Seigneur, comme s'il était encore parmi nous. C'est la cause du Seigneur, et elle le reste, et il la terminera. Si nous abandonnions cette pensée, nous renoncerions en même temps à la foi en la première résurrection. C'est précisément là le contenu de notre foi jusqu'à présent.

Les soussignés apôtres sont conscients du fait que nos adversaires et ennemis croient trouver par la mort de l'apôtrepatriarche un fondement pour affirmer que l'oeuvre rédemptrice n'est qu'oeuvre humaine.

Chers frères et soeurs, que personne, en cette heure, ne perde la foi et ne donne accès à l'esprit du doute. Un tel se verrait concerné par le verset de Matthieu 25 : 8 : "Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent ". Le Seigneur ne nous abandonnera pas; sinon que deviendrait l'accomplissement des nombreuses références de l'Apocalypse de Jean concernant le perfectionnement de l'Église, Épouse du Christ- C'est pourquoi, nous vous supplions, en cette heure grave, de continuer à rester fidèlement unis, comme par le passé, et de ne pas prêter la main aux ennemis de l'oeuvre de Dieu, pour porter atteinte à notre foi. Sachez, pour vous tranquilliser, que tous les apôtres, par delà la tombe de l'apôtre-patriarche, démontrent leur parfaite unité selon la volonté de Jésus et, dans cet esprit, continueront à travailler au perfectionnement des âmes, épouses du Christ.

Nous vous adressons donc cet appel: Honorez la mémoire de l'apôtre-patriarche en continuant à rester fidèles. Notre amour pour lui et notre confiance en lui n'ont pas souffert de son départ. Le Seigneur a pris soin que tous les enfants de Dieu aient à nouveau un guide. L'une des dernières paroles que l'apôtre-patriarche nous ait adressée est celleci : " Le Seigneur cherchera son troupeau auprès de ses bergers " . Que cette parole soit notre devise durant la dernière étape de notre pèlerinage.

Dans la matinée du 10 juillet, les soussignés apôtres sont réunis pour un culte solennel à Francfort-sur-le-Main. Au cours de ce culte, l'apôtre Walter Schmidt accepte la charge d'apôtre-patriarche et devient ainsi le chef principal de toutes les églises néo-apostoliques.
Le Collège des apôtres du 7 juillet 1960 à Francfort-surle-Main l'a élu à l'unanimité.

En souvenir respectueux de l'apôtre-patriarche, nous vous saluons dans l'esprit de l'amour de Jésus-Christ."

Cette lettre est signée par 27 apôtres.

 L'enterrement de Bishoff

L'enterrement de Bischoff, prévu pour le 11 juillet à 10 heures, a lieu déjà à 9 heures afin d'éviter tout incident. Il se passe dans l'intimité de cinq membres de la famille et des 27 apôtres européens. Quatre apôtres disent quelques paroles, le nouvel "apôtre-patriarche" donne un court message. Une plaque en marbre sur une tombe du Bockenheimer Friedhof de Francfort rappelle la mémoire de celui... qui ne devait pas mourir.

Depuis le 10 juillet 1960, Walter Schmidt est "l'apôtre-patriarche" de l'Église Néo-Apostolique. Il naît le 21 décembre 1891 à Neuemuhle en Westphalie. Ancien commerçant, il est "scellé" à l'âge de sept ans, le 15 novembre 1898. Il se marie en 1919. En 1923, il est sous-diacre, prêtre en 1929, évêque en mai 1946, et apôtre en septembre de la même année. Le l1 janvier 1961, il transfère le siège de l'Église à Dortmund. II prend sa retraite le 15 février 1975.

Son successeur est Ernst Steckeisen. Né le 19 octobre 1905 à Saint-Gall, en Suisse, il devient apôtre le 8 juin 1952, il est installé comme "apôtre-patriarche" à Stuttgart le 23 février 1975. Il transfère le siège central de l'Église de Dortmund à Zurich. Il meurt le 8 novembre 1978, au Cap, au cours d'une tournée en Afrique du Sud.
"L'apôtre-patriarche" suivant est Hans Urwyler, né le 20 février 1925 à Berne. Il est évêque en 1969, apôtre de district en 1976, puis chef suprême de l'Église Néo-Apostolique le 18 novembre 1978. Comme il est gravement malade depuis juillet 1987, il lègue à son ministère à son aide.

Richard Fehr est né le 15 juillet 1939 à Flaach, dans le canton de Zurich. À l'âge de 22 ans, il devient sous-diacre, puis diacre, prêtre, évangéliste, ancien de circonscription et évêque. Le dimanche de Pentecôte 1980, il est installé dans sa fonction d'apôtre. En été 1987, il doit seconder "l'apôtre-patriarche" devenu malade. Le Collège des apôtres, réuni à Londres, le nomme "apôtre-patriarche", le 3 mars 1988. Cette charge lui est officiellement conférée le 22 mai 1988 au cours d'un culte solennel à Stuttgart-Fellbach.

 Doctrine

La doctrine de l'Église Néo-Apostolique est facile à définir. Elle ressort des cinq écrits suivants
- La Bible,
- Les révélations de "l'apôtre-patriarche" comme le démontre la lettre émouvante citée plus haut,
- Le catéchisme: " Le Catéchisme contenant des questions et leurs réponses à l'usage de l'instruction des enfants et des confirmands de l'Église Néo-Apostolique."Publié en 1916 par "l'apôtre-patriarche" Niehaus, il connaît une édition révisée en 1924. Ce catéchisme répond à 657 questions.
- Le recueil de cantiques : Dans son édition originale, il comprend 652 cantiques. Élaboré par les apôtres, il est publié après la décision du Collège des apôtres le 27 juillet 1908 à Francfort-sur-le-Main. Une nouvelle édition, revue et corrigée, voit le jour en 1925.
- Une confession de foi en dix articles dont trois ne sont pas en accord avec l'enseignement biblique

Article 4 : Je crois que le Seigneur Jésus gouverne son Église par des apôtres vivants jusqu'à son avènement, qu'il a envoyé et qu'il envoie encore ses apôtres avec la mission d'enseigner, de pardonner les péchés et de baptiser d'eau et du SaintEsprit.

Article 5 : Je crois que tous les ministres dans l'Église de Christ sont choisis et investis dans leur charge uniquement par des apôtres, que de l'apostolat de Christ doivent procéder tous les dons et les forces, afin que l'Église ainsi dotée devienne une lettre lisible de Christ.

Article 8 : Je crois que, pour obtenir la qualité de prémices, les croyants baptisés d'eau doivent recevoir le Saint-Esprit par un apôtre, acte par lequel ils sont incorporés comme membres au Corps de Christ.

La doctrine néo-apostolique peut se résumer ainsi : Le Seigneur a annoncé le rétablissement de son Église, signe divin qui doit marquer la fin de notre ère. L'Église Néo-Apostolique est la consommation de l'oeuvre de salut commencée par Jésus et ses premiers apôtres, l'Église primitive de Christ restaurée au temps de la fin, l'Église de la dernière période de l'ère chrétienne, dans laquelle Dieu a rétabli l'enseignement du SaintEsprit dans sa pureté originelle par l'organe d'apôtres vivants.
L'Église Néo-Apostolique continue et achève l'Église instituée par le Christ, elle est l'oeuvre de rédemption actuelle de Christ, elle offre la vie de Dieu par le canal des apôtres. Elle donne le salut en tant que la seule véritable Église, l'Église de la fin. Dans cette Église, et nulle part ailleurs, l'oeuvre de salut du Seigneur est rétablie et dirigée par le Saint-Esprit.

 L'apôtre patriarche

"L'apôtre-patriarche" est le "Maître des apôtres", il utilise le pouvoir des clés, il reçoit infailliblement les révélations de Dieu, c'est la présence de Dieu sur la terre. Il incarne la primauté de l'apostolat, la continuation et l'achèvement de l'Église instituée par Jésus-Christ. Il est le grand prêtre mentionné dans l'Épître aux Hébreux. Sans lui, pas de première résurrection, pas d'entrée dans la salle des noces, pas d'habitation dans le Royaume de Dieu.
Jésus a donné à ses apôtres, ainsi qu'aux apôtres actuels, la mission et le pouvoir de dispenser le Saint-Esprit et de pardonner les péchés. Le Seigneur gouverne son Église par les apôtres vivants; eux seuls enseignent validement, pardonnentles péchés, baptisent d'eau et du Saint-Esprit. L'apôtre est l'incarnation du Seigneur sur la terre, la porte d'accès au Royaume de Dieu.
Aujourd'hui, le Saint-Esprit est conféré uniquement par l'imposition des mains d'un apôtre vivant, Dieu utilise ce seul canal. Cette imposition des mains, le "Saint-scellé", incorpore les hommes au Corps de Christ.
Organisation

 Hiérarchie

L'Église Néo-Apostolique est très hiérarchisée. Le chef absolu est "l'apôtre-patriarche". Il réside 4, Rieslingstrasse à Zurich. Il dirige les quelque 180 apôtres que comprend actuellement l'Église.
Chaque église locale a son responsable doté du ministère sacerdotal. Il peut être évêque, ancien, berger, évangéliste ou prêtre. Il est assisté de diacres et de sous-diacres. Ce sont tous des laïcs sans aucune formation théologique.
Les communautés locales sont regroupées en districts; on en compte 28 dans le monde. La hiérarchie de l'Église comprend donc "l'apôtre-patriarche", les apôtres, les prophètes, les évêques, les prêtres, les docteurs, les anciens, les bergers et les diacres. Les plus haut placés sont à plein temps et payés par l'Église, les autres exercent leur ministère à côté de leur travail séculier.
Dans tout litige, c'est "l'apôtre-patriarche" qui statue en dernier ressort.

 Implantations

L'Église d'abord essentiellement présente en Allemagne et dans les pays de langue allemande, est aujourd'hui diffusée dans deux cents pays. Les 7 187 000 membres se répartissent en 36 000 églises sur les cinq continents.

 Travail en France

Arrivée au début du vingtième siècle, l'Église Néo-Apostolique était surtout connue dans le nord-est. Depuis 1980, elle gagne tout le territoire français. Elle travaille sous le statut d'une association 1901, son apôtre français habite à Metz, 140, route de Lorry, siège national de l'Église. La Moselle abrite 8 200 membres, l'Alsace 6 000 et le reste de la France 3 500. Actuellement les effectifs augmentent chaque année de 5 %. Vingt nouveaux lieux de culte ont été ouverts durant ces dix dernières années.

 Propagande:

Plusieurs journaux diffusent le message néo-apostolique dans notre pays
Le Bon Berger, organe mensuel, en langue allemande depuis 1902, en langue française depuis 1949, est essentiellement un journal d'édification,
Notre Famille, le magazine du foyer néo-apostolique, publié en français depuis 1977 (il est fort probable que ce journal absorbera prochainement Le Bon Berger),
Jeunesse de Christ, fondé en 1978, organe mensuel destiné à la jeunesse.
Culte et pratiques

Les services divins rassemblent les fidèles le dimanche matin, le dimanche après-midi et le mercredi soir. Ils durent deux heures et se déroulent selon un ordre liturgique très précis.
Comme il y a trois personnes dans la Trinité, il y a trois sacrements dans l'Église, institués respectivement par le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Le baptême par aspersion des nourrissons est un élément de la régénération, il est le premier pas conduisant à la communion avec Dieu, il a été institué par Dieu, le Père, lors de la vocation de Jean-Baptiste.

La sainte cène est associée au pardon des péchés. Elle est célébrée chaque dimanche sous forme d'une hostie humectée d'un peu de vin. Le pain sans levain et le vin doivent être bénis et dispensés par un ministère sacerdotal de l'Église. La cène a été instituée par Jésus, le Fils de Dieu.

Le "Saint-scellé" est institué par le Saint-Esprit. C'est le suprême acte de grâce sacramentel auquel l'homme peut avoir part. Par le "Saint-scellé", un apôtre vivant dispense le Saint-Esprit par l'imposition des mains et la prière.

Le culte des morts occupe une place importante dans cette Église. Trois fois par an, au cours de cultes spéciaux, les sacrements de l'Église sont offerts aux âmes défuntes désireuses de salut. Chaque dimanche, la cène est offerte aux morts par l'apôtre. Il implore l'Éternel en faveur des défunts. Les âmes venues de l'au-delà sont présentes à ce service.

Le mariage est en général célébré au cours du culte du dimanche. Les enterrements et la confirmation donnent lieu à des services divins spéciaux.
L'Église Néo-Apostolique pratique également l'excommunication.

Les membres sont reçus provisoirement jusqu'au "Saintscellé". Ce sacrement atteste leur adhésion définitive. Maintenant, ils doivent se soumettre aux règles de l'Église, suivre assidûment les cultes, approfondir sincèrement l'enseignement de l'Église, y conformer leur vie, observer une conduite honorable envers chacun ainsi qu'une attitude correcte vis-à-vis de l'autorité.

Ajoutons enfin que les dépenses de l'Église sont couvertes par les libres offrandes des membres.

 Activités

Le recrutement se fait par visites et invitations. Un porteà-porte discret, mais zélé, ainsi que des conférences publiques attirent de nouveaux membres.

 Dissidences

La dictature de "l'apôtre-patriarche" et la rivalité entre les apôtres sont à l'origine de nombreuses dissidences : la Fédération apostolique réformée, la Mission apostolique, la Comunauté apostolique, le Ministère apostolique de Jésus-Christ, les Chrétiens de notre temps, l'Apostolat de Jésus-Christ, l'Apostolat de Juda, la Communauté du socialisme divin fondée en 1902 par Jules Fischer, et l'Union des Chrétiens Apostoliques... sont quelques exemples parmi d'autres.

 Principales erreurs

Tout chrétien enraciné dans l'enseignement de la Bible se rend compte immédiatement que l'Église Néo-Apostolique n'est ni évangélique, ni biblique. Il est aisé de voir de nombreuses doctrines en profond désaccord avec les Écritures
- Le chef visible indispensable, "l'apôtre-patriarche", prend la place du Seigneur Jésus-Christ, seul chemin (Jean 14:6).
- Le salut par l'apôtre est en contradiction avec les affirmations bibliques telles qu'Actes 4 : 12.
- L'orgueil incommensurable de "l'apôtre-patriarche" n'a rien à voir avec l'humilité d'un serviteur de Dieu (Actes 14 : 15 et I Pierre 5 : 1).
- L'Écriture Sainte n'a plus sa place là où l'apôtre reçoit directement des révélations de Dieu (Jude 3 et Apocalypse 22 : 18-19).
- N'est-il pas méprisant pour l'Écriture d'affirmer que Dieu se révèle en chair (par les apôtres actuellement vivants) et non dans un livre, sur du papier (par la Bible) et que celle-ci est un vase d'eau stagnante, alors que les apôtres sont des vases d'eau vive - (I Corinthiens 2 : 1-5). Fautil rappeler le permanent " Il est écrit! " de notre divin Maître -
- Le "Saint-scellé" sacramentel n'a aucune place dans l'Écriture Sainte. Le Saint-Esprit est un libre don de Dieu que reçoit tout pécheur qui se repent (I Corinthiens 12 : 13 et Actes 19 : 2). L'apôtre n'est pas nécessaire pour le don du Saint-Esprit (I Timothée 4: 14). Jamais le Saint-Esprit n'est soumis à un homme, fut-il apôtre!

Il serait bon de savoir ce qu'est un apôtre dans le sens biblique et quelles sont les conditions à remplir pour être apôtre (Actes 1: 21-22). Aucun des 180 apôtres néo-apostoliques ne remplit ces conditions (I Corinthiens 9: 1). Si le salut dépendait de l'apôtre, où sont tous ceux qui sont décédés entre la mort du dernier apôtre biblique et la nomination des nouveaux apôtres d'aujourd'hui - Il n'y a tout simplement plus d'apôtre aujourd'hui!'
Et que dire des fausses prophéties - N'est-il pas blasphématoire d'affirmer que Dieu change ses plans - Relisons Deutéronome 18 : 15-22.

" Toute personne parlant au nom de Dieu, et qui se trompe, est un faux prophète."



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