Qui est Massimo Introvigne ?

(source : REGARDS SUR, n°9) septembre, octobre 1999)


Ce polygraphe d'origine italienne (il est né à Rome en 1955) se répand depuis plusieurs années dans les médias et les colloques, avec un seul objectif : minimiser le danger sectaire et jeter l'opprobre sur les mouvements qui le combattent.

Cette attitude, pour peu nouvelle qu'elle soit (on songe à certains sociologues des religions) ne serait qu'un signe supplémentaire de ce "new age" envahissant que nos sociétés traversent tant bien que mal, si elle ne s'accompagnait d'une volonté insistante d'apparaître comme une expression d'église.

Cette prétention a été repoussée par le cardinal Fitzgerald, responsable pour le dialogue inter-religieux. Il n'en reste pas moins que Massimo Introvigne est attaché et probablement affilié à l'association "Les Légionnaires du Christ" située à l'extrême droite ainsi qu'au mouvement "Tradition Famille et Propriété" qui s'est signalé par des campagnes violentes contre la loi républicaine. Mgr Billé, président de la conférence épiscopale française a récemment situé TFP hors des institutions de l'Eglise, comme mouvement d'initiative privée.


On signale en outre la présence de Massimo Introvigne dans de nombreuses occasions surprenantes: il participe aux travaux d'un groupe ésotérique dont le titre Politica Hermetica est tout un programme et qui rassemble de nombreux militants d'extrême droite. Il a donné, en juillet 1993, un article à une revue publiée par la librairie Ogmios, bien connue pour ses amitiés néo-nazies.

Il est présent en février 1996 au colloque organisé par la revue "L'ORIGINEL" à l'initiative d'un animateur néo-païen du GRECE et publie, dans la revue GRECE, en juin dernier, un article qui, comme d'habitude, banalise le sectarisme.


Bien entendu, on retrouve encore M. Introvigne devant les tribunaux, lorsqu'il s'agit de témoigner en faveur des sectes : en 1995 au profit des Témoins de Jéhovah, en 1996 au cours du procès de la Scientologie.


Plus récemment encore, M. Introvigne (grâce à quelles complicités ?) a "autorisé" la reproduction d'un article minimisant le danger sectaire dans la "Documentation catholique". Cette présence incongrue n'a pas manqué de soulever quelque étonnement.
La fine équipe
On ne lit pas avec assez d'attention les communiqués diffusés par certains thésards pour annoncer la date de leur soutenance ou, plus généralement, pour faire savoir leur brillante accession au doctorat. Il est vrai que ces communiqués sont rarement repris par les médias. Sauf au "Monde"où il figurent après les notices nécrologiques...
Ainsi, le 18 juin , "Le Monde" annonçait l'habilitation à diriger des recherches, soutenue le 10 du même mois à Paris V (René Descartes) par M. Régis Dericquebourg. Il y avait longtemps que l'on n'avait pas entendu parler de cet ami des sectes, actuellement maître de conférences à l'Université Charles de Gaulle (Lille III).
Objet de l'habilitation souhaitée par M. Dericquebourg ? Une synthèse de travaux consacrée à "la construction d'un objet de recherche (sic) : les religions de guérison".
On ne pouvait s'attendre à moins. Mais qui donc à délivré cette habilitation ? le jury des "inévitables"
NIM. Jean Baubérot, Antoine Faivre, Jean Séguy et Jean?Paul Willaime, la fine équipe du groupe autodéclaré "des sociologues des religions et de la laïcité".
Pas de risque de rencontrer dans ce groupe un universitaire effectuant des recherches en vue de définir les voies et moyens de combattre ce fléau.
Mais peut?être faudra?t?il qu'à l'instar des chercheurs scientifiques du CNRS, une déontologie des recherches en sciences humaines soit établie par concertation interne et que les choix prioritaires d'études ne restent pas sans liaison avec les nécessités de la vie sociale. Il s'agit ?aussi? du bon usage des impôts versés par chaque citoyen. Parions que les contribuables seraient quelque peu étonnés d'apprendre à quoi servent certains budgets dits de recherche.

  


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