Invitation à la Vie

A IVI, rien ne va plus

(Source : BULLES du 2ème trimestre 1997)

 

  1. IVI fond comme neige au soleil
  2. Les ressources financières s'amenuisent
  3. Le Livre d'IVI en voie de disparition
  4. Les procès perdus
  5. L'incompatibilité des doctrines d'IVI avec la foi catholique
  6. L'exercice illégal de la médecine
  7. Membres d'IVI en difficulté


1. IVI fond comme neige au soleil

En 1984, Yvonne Trubert avait rappelé en forme de prophétie, au cours du séminaire initiatique de Gros : " ils étaient 12 au départ, puis très vite ils ont été 1.000, puis 5.000 ". IVI prit un magnifique essor : 7.000 adhérents, affirmaient les meilleurs informateurs.

 Or, dans " le Livre d'IVI ", (n° 135 - février 1997 page 37) : " On constate, depuis maintenant trois ans, une réduction progressive du nombre d'adhérents de notre association. Nous étions 2.200 en 1994, nous ne sommes plus que 1.900 en 1995-1996 ". La situation ne cesse de s'aggraver, comme le confirme l'éditorial du n° 137 du mois d'avril : " II y a quelques années nous avons été plus de 2.000 à cheminer ensemble... Ces fêtes de Pâques nous voient à peine 900 adhérents ! ".
 

2. Les ressources financières s'amenuisent

La diminution des effectifs entraîne une forte réduction des ressources. Les cotisations représentent moins de 5% du budget de l'association. D'où les restrictions qui s'ensuivent sur les frais de fonctionnement, les déplacements... et pour comble de malheur, IVI est à nouveau l'objet d'un contrôle fiscal (page 36 - 37), après le contrôle fiscal de 1994 au terme duquel " l'administration fiscale, estimant qu'IVI était une association à caractère commercial, lui réclamait plusieurs millions de francs, soit 18% de TVA sur toutes les recettes des 6 années contrôlées ainsi que les autres taxes professionnelles et impôts sur les sociétés ". (Le Livre d'IVI 1996 n° 127)
 

3. Le Livre d'IVI en voie de disparition

Déjà en 1996, IVI informait ses abonnés : " Nous avons la tristesse de vous annoncer que notre livre d'IVI est en train de mourir " (page 1). En février 1997, IVI lançait un cri d'alarme " Sauvons le Livre d'IVI ". " Le Livre d'IVI a besoin de vous. Le nombre de ses abonnés encore réduit et sa diffusion à l'étranger trop faible ne nous permettent pas de faire face à l'évolution de son coût de fabrication et nous obligent à réagir ensemble pour le maintenir en vie au-delà du mois d'octobre. Aidez-nous. " (Le Livre d'IVI n° 137 - février 1997 page 1)
 

4. Les procès perdus

Dans le Livre d'IVI (n° 135 - février 1997), Anne écrit : " Depuis plus de dix ans, Invitation à la Vie est l'objet d'un acharnement médiatique... On la décrit comme une des sectes les plus dangereuses " (page 1). Il faut reconnaître que pendant cette décennie, IVI, fidèle à sa noble mission d'amour et de pardon, ne réagissait pas. Puis, brusquement, IVI changea de tactique, imitant les sectes procédurières, et se lança dans de nombreux procès : contre le Père Trouslard (par l'intermédiaire de Mme Marie-Claire Ricci qui fut déboutée en première instance et en appel), contre Bernard Fillaire (IVI est débouté), contre France 2 (IVI perd en première instance, interjette appel), contre le CCMM (IVI perd en première instance, interjette appel), etc. IVI avait demandé que les prévenus soient condamnés à verser des sommes exorbitantes de 1 à 2 millions de francs, à titre de dommages-intérêts, espérant ainsi résorber ses déficits.

 Pire, en janvier 1996, le rapport de la Commission Parlementaire sur " Les sectes en France " faisait figurer Invitation à la Vie dans sa liste des sectes, comme pseudo-catholique et secte guérisseuse. Il importait donc d'engager une défense urgente, ne fût-ce que pour rassurer les adeptes. Ainsi fut mise en place, durant l'été 1996 l'équipe de travail " Pour la Clarté ".
 

5. L'incompatibilité des doctrines d'IVI avec la foi catholique

" Déjà, un petit groupe de familles s'était constitué avec l'approbation d'Yvonne pour rencontrer des membres de l'Église catholique, des Évêques (Mgr Thomas, évêque de Versailles) et le responsable de l'Épiscopat français ". (Note IVI 411 - g6/BC:ab, 18 octobre 1996)

 Le 15 avril 1996, l'évêché de Versailles remettait un texte, en stipulant " qu'il ne devait jamais être utilisé hors du contexte très restreint de ce groupe de discernement interne au diocèse de Versailles ". En fait, cette note fut publiée dans la grande presse et dans le dossier récent du groupe de travail "Pour la Clarté", le 27 avril 1997.

 Ce texte exhorte Invitation à la Vie : " à éviter les contradictions, les ambiguïtés, les approximations, les confusions ". " IVI n'est pas partie intégrante du Christianisme, n'est pas une religion chrétienne ". " IVI apparaît comme un amalgame d'éléments épars, ayant souvent perdu leur signification et leur cohérence ". " La lettre du Président d'IVI au Cardinal Lustiger, datée du 20 février 1996, comporte des phrases qui contredisent le document décrivant IVI... Il y a donc un réel problème d'identité de IVI ".
 

6. L'exercice illégal de la médecine

En second lieu, IVI devait justifier que sa nouvelle médecine, l'harmonisation des énergies, était une vraie médecine et serait la médecine de demain. Le dossier produit des témoignages, des attestations de médecins, professeurs, et mentionne les Colloques Internationaux auxquels participèrent des personnalités scientifiques.

 Dans son témoignage du 15 mars 1995, le Docteur G. Dulaurans, accusant le Père Trouslard de " harcèlement spirituel et préjudice moral professionnel ", rappelle que le Docteur Balmary, qui était son patron à la maternité des Franciscaines de Versailles, lui avait " déconseillé de poursuivre les recherches dans ce sens ". En fait, le Docteur Balmary, expert auprès des Tribunaux, désigné par le Conseil National de l'Ordre des Médecins pour effectuer une expertise sur l'enseignement médical d'IVI, écrivait le 20 janvier 1986 : " Le groupe IVI prend des responsabilités considérables, dont les premières victimes risquent d'être ceux qui seraient suffisamment crédules pour ajouter foi à un enseignement d'une pauvreté à ce point exemplaire. Nouvelle médecine? Peut-être en effet, mais on ne peut dire qu'il s'agisse d'une médecine bien éclairée ! Soutenir qu'une formation scientifique approfondie n'est pas rigoureusement indispensable à l'art de guérir est une tromperie dangereuse et répréhensible. On ne confie pas sa vie à un chauffeur de taxi aveugle, dans les rues de Paris ".

 Le Docteur Dulaurans quitta en juin 1993 la clinique des Franciscaines pour s'installer à Paris, 26 avenue de Villiers (17ème).

 À cette même adresse se trouve le cabinet médical du Docteur .............., membre d'IVI et de la Maison de la Santé d'IVI. Le Docteur............. avait déjà été suspendue pour violation des articles 23.30 et 67 de l'ancien code de Déontologie médicale, et radié pour des faits similaires, le 23 mars 1996 par le Conseil Régional de l'Ordre des Médecins. (Le Docteur ..............fit appel, le jugement n'était pas encore rendu). Le 11 mars 1997, le Conseil Régional de l'Ordre des Médecins d'Ile de France a prononcé à l'encontre du Docteur............. la peine de la radiation, au motif que " Madame le Docteur ............ s'est rendue coupable de pratiques charlatanesques, qu'il s'agit de récidive, qu'elle porte en partie la responsabilité du décès de sa patiente, que ces faits prouvés méritent la sanction la plus sévère à laquelle la Juridiction ordinale puisse la condamner. " (" Cette sanction prendra effet du jour où la décision sera devenue définitive. ")
 

7. Membres d'IVI en difficulté.

Madame Brohn-Bronner, vice-présidente de la Chambre Sociale à la Cour d'Appel de Grenoble, est accusée de faire du prosélytisme en faveur de la secte IVI. Elle aurait fait circuler, dans le Palais de Justice, un document dans lequel elle relate la guérison de sa polyarthrite rhumatoïde, grâce à la méthode d'harmonisation d'IVI et harcèlerait l'une ou l'autre magistrat. Le Président Jean Levanti, ainsi que le Procureur Général également alerté, a demandé un rapport écrit.

 Monsieur Bernard Loiseau, directeur de la rédaction de " Psychologies " et Madame Agnès Loiseau, rédactrice en chef, ont préféré démissionner de la Revue, quand l'opinion publique s'est émue de leur appartenance à la secte IVI, au moment du Colloque sur le suicide, auquel M. Loiseau devait participer, le 6 février 1997.


Alors, à IVI, rien ne va plus ?.

Dernièrement, fin mai 1997, le Juge Hervé Stéphan plaçait en garde à vue les Docteurs ....................... et ................. (membres d'IVI) et procédait à la perquisition de leur cabinet médical. Soupçonnée de " non-assistance à personne en danger, blessure involontaire et homicide involontaire " le Docteur S a été présenté jeudi au parquet et placée sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer. Sa consoeur, remise en liberté, devrait être convoquée prochainement devant le juge. (Le Figaro, 31/5/97).



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