Selon Invitation à la Vie

Une secte pas très catholique

(Source: BULLES du 1er trimestre 1993)

 

Nous avons classé IVI (Invitation à la vie) parmi les sectes pseudo-catholiques. Certains s'en étaient étonnés. Aujourd'hui il apparaît plus clairement encore qu'Yvonne Trubert conduit sa secte sur des chemins de moins en moins orthodoxes.

Une découverte : la médecine mariale

(...) Depuis la publication de son premier livre de médecine, en juin 1985, " Homme nouveau - Nouvelle médecine ", grâce aux recherches des médecins-IVI, et aux professions médicales et para-médicales qui se réunissent au sein de la " Maison de la santé ", IVI a fait une merveilleuse découverte : " la médecine mariale ".

 " La médecine de Marie " ou " médecine mariale " c'est la grande découverte scientifique d'Yvonne Trubert. Déçus par la médecine et la recherche scientifique actuelles qui ne donnent que des réponses superficielles et mécanistes, les chercheurs médicaux d'IVI, en travaillant sur les métaux et sur l'eau, ont réussi à détecter les vibrations des couches électroniques et à y retrouver la mémoire de leur propre famille et l'origine de leur propre vie : l'ADN, l'essence même de la vie. Or, selon l'enseignement d'Yvonne, l'ADN, c'est l'âme qui est régénérée par des particules d'énergie lumineuse et vibratoire qui se dégagent des métaux et de l'eau. Mais Marie rassemble et contient toutes les eaux de la terre (Marie = mère = mer), ces eaux qui enregistrent avec amour toutes les énergies de nos corps subtils et du cosmos. Telle est l'explication de la " médecine mariale ".
 

Malaise chez les Ivistes

Ces élucubrations religieuses et médicales sont peut-être l'une des causes du malaise et du départ de nombreux Ivistes. " Les centres se vident... " lit-on dans le bulletin d'IVI (novembre 1992, page 3). Et l'on presse Yvonne d'en donner la raison et d'en indiquer les remèdes. " C'est parce qu'on ne sait pas accueillir ", répond Yvonne. " Si beaucoup ne sont pas restés à IVI, c'est dû aux animateurs " qui ne sont pas " capables d'écouter, d'être patients, tolérants, etc... ". Et l'on demande encore à Yvonne : " Comment se fait-il qu'il y ait aussi peu de médecins qui viennent faire des entretiens au centre ? " - " Les médecins ont été découragés par l'attitude des gens qui étaient soi-disant à l'accueil d'IVI. Il y a eu tellement de stupidités faites par rapport aux malades. Quand un malade vient à IVI, on n'est pas là pour lui faire avaler des couleuvres " ! (page 5).

 N'y a-t-il pas aussi " la question de l'argent " ? se hasarde-t-on à demander à Yvonne. - " Plus vous aurez peur de l'argent, moins il y aura d'argent dans les centres. On paie un coiffeur 450 F et on donne 5 F pour une harmonisation... Vous ne pouvez pas savoir la pingrerie des gens. Ils ne vous respectent pas en vous donnant 5 ou 10 F. On vaut quelque chose ". (page 9).

 " Je ne veux culpabiliser personne : je dis tout cela pour vous éclairer. Qui d'autre que moi peut vous le dire ? ".
 

Sous le pied de l'archange

La suffisance de la prophétesse Yvonne continue cependant de séduire encore certains mais comme IVI recrute essentiellement en milieu catholique, les condamnations réitérées de la hiérarchie commencent à semer le trouble.

 Déjà, en 1987, l'épiscopat français avait mis en garde contre l'apparente orthodoxie des théories et des pratiques d'IVI, mise en garde d'autant plus justifiée qu'à IVI on récitait le chapelet, on fréquentait les sanctuaires et les pèlerinages catholiques et l'on écoutait les innombrables cassettes d'Yvonne Trubert qui ne cessait de citer les Évangiles (non sans d'ailleurs les mutiler quelque peu).

 Le 27 septembre 1992, IVI avait prévu de participer à une messe célébrée au Mont-Saint-Michel mais l'évêque du lieu lui refusa son autorisation. Refoulés au pied du Mont, les pèlerins d'IVI durent se contenter d'un sermon d'Yvonne qui ne put que constater l'interdiction qui frappait IVI : " Nous devrions être en haut, dans cette église où le clocher sonne mais les autorités ecclésiastiques nous ont rejetés... Je les plains car je les aime et je sais quel sera leur sort. Car il n'y a pas de plus grands remords ; c'est une souffrance qui vous ronge comme un ver. Mais il sera trop tard ! ".

 


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