Et quand les parents d'un jeune qui a " choisi " de vivre dans une secte se retrouvent grands-parents d'enfants... qui n'ont rien choisi du tout ?

(Extraits)
 (Source: BULLES du 2ème trimestre 1985)

 


(Code Civil, Art. 371-4)

C'est concis - et pourtant, c'est le seul texte légal sur lequel peuvent s'appuyer les grands-parents ayant de légitimes inquiétudes sur le sort de leurs petits-enfants à qui leurs parents imposent la vie en secte.

 Il permet au moins à des familles qui n'ont plus aucune nouvelle de leurs enfants et petits-enfants depuis des mois, voire des années, d'engager une action pour les localiser. Car, pour permettre les relations personnelles, encore faut-il savoir où ils sont. Une fois que le tribunal a " réglé " (au moins en principe) " les modalités de ces relations ", il reste à les concrétiser ; c'est ici qu'intervient l'article 357 du code pénal, sanctionnant la " non-représentation d'enfants ", les grands-parents étant habilités à déposer plainte pour ce motif.

 Ce n'est pas une procédure fréquente et le mieux est d'exposer la situation au juge des enfants du Tribunal d'instance de l'arrondissement de résidence. Vous pouvez demander conseil à l'ADFI, qui vous fournira la jurisprudence (encore assez réduite) en la matière. Consulter le juge ne coûte rien. Dans certains cas, la garde des enfants peut être confiée aux grands-parents. (Il s'agit toujours de situations très particulières). Mais, outre les difficultés d'une action en justice, il y a celles qui viennent de l'hostilité généralement inculquée aux enfants envers leurs grands-parents (et d'une façon générale, le monde et la société extérieurs à la secte).

 C'est toujours une lourde tâche pour des grands-parents que d'élever des petits-enfants, quand le malheur les prive de leurs parents ; mais accepter d'élever un enfant qui n'a connu que l'univers des Enfants de Dieu ou celui de Krishna, par exemple, c'est encore autre chose. Même si on est encore robuste et qu'on peut faire face financièrement, c'est s'engager dans une aventure où l'amour ne suffit pas. Et il est difficile de trouver de l'aide, car il y a peu d'expériences, et tous les cas sont uniques. Le pire est l'isolement. L'ADFI essaiera de vous faire connaître des personnes ayant le même problème, avec qui vous pourrez discuter, partager, réfléchir. Mais elles ne sont pas encore nombreuses et elles sont dispersées. Nous pouvons tout de même vous dire qu'avec beaucoup de patience, de tolérance (ne rien imposer, ne rien brusquer : tout est nouveau, étranger, inquiétant pour l'enfant qui sort d'une secte), ce qui n'exclut pas la fermeté, l'enfant s'adapte peu à peu et même souvent assez vite. On ne peut pas édicter de règle générale.

 


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